Le guide du parfait festivalier

Tous les festivals ne sont pas pareils, mais s’ils ont tous quelque chose en commun, c’est le fait que les festivaliers les mieux préparés auront le plus de plaisir. Bonnaroo est beaucoup plus agréable si on a prévu la chaleur et l’humidité typiques du mois de juin au Tennessee. Osheaga est beaucoup plus agréable à l’ombre, mais les spots ombragés sont rares et forts courus. Mieux vaut avoir fait ses devoirs et savoir où les trouver avant le début du festival. De son côté, le Festival d’été de Québec n’est pas un marathon de 3-4 jours comme ses deux compères. Il s’agit plutôt d’un rallye urbain de onze jours où il sera important de bien doser ses énergies si on veut en profiter au maximum.

Le guide qui suit reprend essentiellement les conseils que j’avais donnés à pareille date l’an dernier. Il s’applique principalement au Festival d’été, mais la plupart des consignes de base peuvent également s’appliquer aux autres festivals. Si vous voulez le bonifier, n’hésitez pas à laisser un commentaire!

  • Quelle que soit la scène fréquentée, vous allez devoir passer au contrôle avant d’entrer. Pour accélérer le processus, utilisez donc un sac qui s’ouvre facilement et rapidement et arrangez-vous pour que l’agent puisse en voir le plus possible sans devoir tapoter partout. N’apportez que ce qui est permis (vous pouvez consulter la liste ici). Les agents apprécieront et les milliers de personnes derrière vont pouvoir entrer plus rapidement.
  • Si on prévoit de la pluie, laissez votre parapluie à la maison (qui est interdit, de toute façon, et sortez votre imperméable. Ou achetez-vous un poncho à 2 $ chez Dollarama. Ils font parfaitement l’affaire et prennent peu de place dans le sac.
  • Si vous avez le choix, optez pour le sac-gourde de type Camelbak. Il en existe plusieurs marques et modèles (le mien vient de chez MEC et peut contenir jusqu’à trois litres d’eau – énorme!). Rangez-le au frigo jusqu’au moment de votre départ. Vous devriez avoir de l’eau à une température intéressante pendant une partie de la soirée. Les bouteilles d’eau comme celles qui sont utilisées par les distributeurs font également très bien le travail. Sachez que les gourdes rigides sont interdites.
  • Même si vous comptez prendre quelques Molson sèches (en fait, surtout si vous comptez boire quelques Molson sèches), n’oubliez pas l’eau. Pour chaque bière, buvez son équivalent en eau. Votre corps vous remerciera.
  • Dans un spectacle ou dans un festival où les places sont en admission générale, si vous laissez assez d’espace autour de vous pour que d’autres puissent s’y faufiler, d’autres s’y faufileront, c’est sûr à 100 %. Et vous n’avez pas le choix de la taille de la personne. ;) Je sais, c’est difficile de mesurer 5 pieds et de voir la scène, mais il s’agit d’une situation où la vie est… injuste. Le cas échéant, vous serez probablement mieux placé sur le talus. Ou arrivez encore plus tôt que les autres pour être complètement en avant.
  • Prenez l’autobus. Je suis sérieux. Pour sortir du centre-ville, c’est la meilleure solution. Et après quelques années, le système du RTC est parfaitement rodé. Cette année, le 410 fera le lien entre la haute-ville et le secteur Lebourgneuf. Un arrêt en basse-ville, où ont lieu les shows du Cercle et de l’Impérial, aurait peut-être été apprécié, mais bon, ce geste est déjà un bon début.
  • Si vous avez des trous dans votre horaire, allez voir un ou deux spectacles de gens que vous ne connaissez pas du tout. La curiosité vous mènera loin.
  • Arrivez tôt. Les premières parties font également partie du spectacle.
  • La règle précédente ne s’applique pas si vous êtes assez irrespectueux pour parler pendant toute la prestation des premières parties. Tant qu’à y être, attendez donc cinq minutes avant le début de la prestation de la tête d’affiche. Demandez à Ron Sexsmith ce qu’il pense des fans de City and Colour, voir.
  • Essayez donc d’être subtils avec vos substances illicites. Personnellement, je n’ai rien contre, bien au contraire, mais ça incommode beaucoup de monde pour la même raison que la fumée de cigarette. Et ils ont raison. Pensez à eux. Ils ont droit de tripper eux aussi.
  • Bon. Tout le monde prend des photos et des vidéos avec son appareil photo ou son cellulaire. Les pour ont gagné, même si certains artistes vous inviteront à laisser votre appareil dans votre poche. En soi, il n’y a rien de mal là-dedans. Mais pensez donc à tous ceux qui sont derrière vous et qui veulent voir Gaga avec leurs propres yeux plutôt que par l’objectif ultra-cheap d’un téléphone cellulaire à 700 $.
  • Parlant de photos et de vidéos, les GoPro sont permis cette année. C’est une vraie mode dans les autres festivals. J’ai hâte de voir ce que les festivaliers de Québec vont en faire.
  • Cependant, si vous avez un appareil à lentilles détachables, vous êtes toujours exclus, même si d’autres festivals ont commencé à les accepter tant que la lentille est de moins de 5 centimètres. Vous voulez des souvenirs impérissables? Laissez les professionnels faire et consultez le Flickr du Festival.
  • Si vous comptez aller souvent aux toilettes, pourquoi ne pas vous installer à proximité de celles-ci plutôt que de devoir traverser le Pigeonnier au grand complet 8 fois dans la soirée? Vous allez peut-être être plus loin, Bobby Bazini va probablement avoir l’air moins grand, mais vous ne passerez pas la moitié de la soirée à tourner le dos à la scène.
  • Parlant de toilettes, allez-y donc avant de vous installer. Ça va vous éviter quelques louvoiements dans la foule.
  • Il peut être agréable de traîner une couverture pour s’installer confortablement sur le talus des Plaines ou dans la pente du Parc de la Francophonie. Sur les Plaines, le talus est implicitement réservé aux personnes qui veulent demeurer assises. Ailleurs, tant qu’il y a de l’espace, faites comme chez vous et installez-vous confortablement. Mais quand la foule se fait plus dense, dites-vous que deux personnes couchées sur leur couverture prennent autant de place que 5-6 personnes debout.
  • Si des gens viennent s’installer devant votre couverture au Pigeonnier ou sur le plat des Plaines et qu’ils restent debout, CE SONT EUX QUI ONT RAISON. Ne leur criez pas de s’asseoir. C’est à vous de vous lever.
  • Même s’il y a eu de nombreuses améliorations, les connexions cellulaires sont très ordinaires à presque tous les sites du Festival. C’est aussi vrai dans les salles intérieures. Seule exception : Place d’Youville, qui ne semble jamais trop débordée.

On va commencer avec ça. Au besoin, on bonifiera. Et vous, vous avez des conseils pour les festivaliers?