*SDN = Signaux de nuit
Le temps était parfait. La journée a bien commencé avec un duo improbable, mais mémorable, pour se terminer hors-FEQ au Cercle avec Badbadnotgood. Au beau milieu de tout ça, un concert attendu qui a donné des résultats plutôt mitigés… et une communion avec un Saguenéen en kimono.
Compte rendu et photos.
#PopUpFEQ – Safia Nolin et Koriass – Place royale
Nous étions conviés à Place Royale pour le premier rendez-vous musical d’une journée fort bien remplie. Le FEQ invitait pour l’occasion deux talents d’ici, Koriass et Safia Nolin. Safia a d’abord débuté en solo avec une interprétation de La Laideur. Ensuite, cette brève rencontre entre ces deux « vrais » amis (dixit Koriass) nous a permis de découvrir les talents de chanteur de Koriass sur la pièce de Safia Noël Partout. La foule très attentive qui comptait dans ses rangs une personnification de Samuel de Champlain a ensuite eu la chance exceptionnelle d’entendre une superbe version acoustique de Blacklights, chanson tirée du dernier Koriass Love Suprême. Sans surprise, Safia chantait avec puissance l’échantillonnage de la chanson Un trou noir au bout d’un appât des Soeurs Boulay. Frissons garantis malgré la chaleur de fin d’après-midi. C’était donc une belle mise en bouche pour le spectacle de Koriass ce soir à l’Impérial. (Julien Baby-Cormier)
Les Hôtesses d’Hilaire – Place d’Youville
Les Hôtesses d’Hilaire et leur rock psychédélique ont ouvert le bal à Place d’Youville. Le groupe de Moncton a offert aux familles et aux festivaliers réunis un excellent spectacle. Vêtu d’une longue robe mauve, le chanteur Serge Brideau a été particulièrement drôle dans ses nombreuses anecdotes, notamment lorsqu’il a suggéré le chiac comme deuxième langue au Canada juste avant d’entonner Super chiac baby. C’était une belle découverte pour moi. (Marie-Ève Duchesne)
Les ogres de Barback – Place d’Youville
Tout juste après cette incursion en Acadie, les Français qui s’inspirent de la chanson (Brassens, Renaud) des Ogres de Barback étaient sur scène. Fêtant ses vingt ans, le groupe composé d’un piano, trombone, contre-basse et de deux guitares ont été festifs et ont remercié à plusieurs reprises la foule. Pour le plaisir des festivaliers, ils ont chanté Au café du canal et ont fait une improvisation musicale avec eux. J’ai passé un beau moment. (MED)
July Talk – Scène Bell
Le festival avait programmé deux groupes qui nous donneraient l’occasion d’aller faire un tour de côté des plaines. Les encore émergents July Talk ont sans aucun doute piqué la curiosité de quelques milliers de festivaliers hier soir. Leur performance était à la fois juste et enivrante. Aucunement intimidés par l’imposante foule, le duo de chanteurs Leah Fay et Peter Dreimanis a offert un concert théâtral où leur blues rock alternatif était parfois violent, parfois sexy, mais toujours juste. Il fallait d’ailleurs voir Fay chanter à quelques centimètres du visage de certains spectateurs pendant la pièce Gentleman pour comprendre qu’ils étaient tout à fait à leurs aises. Les trois autres musiciens soutiennent de façon effacée cette rencontre entre les deux voix. Une première partie sur mesure pour les Plaines. Ils reviendront par ailleurs supporter leur deuxième disque à paraître cet automne à l’Impérial. (JBC)
Philippe Brach – Place d’Youville
Celui qui était attendu par les festivaliers est arrivé vêtu d’un gros oeil et d’un kimono rouge. Philippe Brach était heureux d’être là et c’était « complètement malade » pour lui de voir autant de gens à Place d’Youville. Brach a ensuite fait la chanson Si proche et si loin à la fois. Le chanteur saguenéeen en a profité à la blague pour donner quelques conseils de sécurité, un clin d’oeil aux règles du Festival d’Été au sujet des bouteilles d’eau, qui lui ont valu plusieurs applaudissements. Brach a fait un mélange de « vieux stock » et de nouveautés du dernier album, tout en ponctuant de petites anecdotes pour présenter les chansons. Alice, Crystel, Dans ma tête, Monsieur le psy et la version a capella de Bonne journée ont fait le bonheur des festivaliers présents. (MED)
Red Hot Chili Peppers – Scène Bell
C’est avec bonheur que je retrouvais une partie de mon adolescence lors de l’arrivée des Chili Peppers sur scène. Le concert a débuté sur les chapeaux de roue avec d’excellentes versions des classiques Can’t Stop et Scar Tissues puis de la pièce taillée sur mesure Snow (Hey Oh). Le bon « feeling » du début s’est rapidement estompé, gâché d’abord par le choix de chansons plus obscures, mais surtout par un cruel manque d’exécution au niveau vocal de la part du chanteur Anthony Kiedis.
À partir du classique saboté Otherside, la soirée s’est émiettée au point où j’ai eu une pensée pour les spectateurs qui communiaient avec Brach un peu plus loin en ville. Était-ce des problèmes de son? Seulement une soirée à oublier? Ou le résultat d’un groupe qui a perdu le feu sacré? Ils avaient l’air d’avoir anxieusement hâte d’être au fil d’arrivée tant le courant entre les membres du groupe ne semblait tout simplement pas passer. Le dynamique rappel a sauvé les meubles et on pouvait se consoler en observant le bassiste Flea torturer les cordes de sa basse. Un grand musicien qui à lui seul a pu sauver une partie de la soirée! (JBC)
Badbadnotgood – Le Cercle
Le Cercle qui a concocté une programmation gratuite hors festival pendant le FEQ accueillait les héros torontois de Badbadnotgood. Le Cercle débordait d’énergie et le groupe n’a jamais laissé un seul temps mort venir l’amoindrir. Leur jazz vitaminé et teinté d’influence hip-hop est diablement efficace sur scène. Le batteur Alexander Sowinski, qui s’occupe d’animer la foule, annonçait les pièces et dictait à la foule quand crier et quand sauter. Peu de gens présents ne se sont pas laissés entrainer dans leur folie débridée. Le quatuor a surtout présenté des pièces issues de IV leur plus récent album et du disque précédent III en plus d’offrir quelques reprises dont une version de Hello de la chanteuse Adele. Une révélation! (JBC)