On suit Les Deuxluxes depuis un petit bout déjà. Traitement Deuxluxes, le premier EP, nous avait donné un bon aperçu du talent d’Anna Frances Meyer et Étienne Barry. Un album de rock and roll qui a du mordant et qui promettait de belles choses pour la suite.
La suite, c’est bien sûr toute cette série de spectacles qui a mené les deux rockeurs un peu partout au Québec, au Canada et ailleurs! Dès qu’ils entrent sur scène, Meyer et Barry sont possédés par le démon du rock. Les costumes, la présence scénique de Meyer qui prend tout l’espace qu’on lui donne, le combo guitare-batterie-voix de Barry qui n’y voit rien avec sa crinière droit devant ses yeux.
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Le 2 septembre, Les Deuxluxes lanceront Springtime Devil, leur premier album complet. Un album qui reprend exactement là où le duo nous avait laissés sur Traitement Deuxluxes (Queen of Them All aurait très bien pu y figurer), mais qui ne perd pas une minute pour nous emmener partout où Meyer et Barry ont eu envie d’aller ces derniers temps. Ça paraît dès la pièce-titre qui, en plus des effluves de rock and roll, sent les seventies dans son attitude glam-rock.
Un des meilleurs coups de Springtime Devil, c’est que même si on ne profite pas de la présence des Deuxluxes dans notre salon, il suffit de fermer les yeux pendant Lost pour imaginer Meyer en train de faire fondre le parterre en utilisant toute la palette d’attitudes qu’on peut trouver entre entre lascive et agressive pendant que Barry lui peint un décor à sa mesure avec sa batterie et sa guitare.
Même si elle a toujours été très importante, la voix de Meyer prend sur Springtime Devil une place de choix. Quelle voix! Ceux qui connaissent un peu Anna Frances savent qu’elle est capable de chanter à peu près n’importe quoi, mais avec Les Deuxluxes, elle monte, elle descend. Elle s’époumonne. Elle susurre. Elle grogne. Toujours aussi capable de t’envoyer un doux baiser en même temps qu’une tonne de briques. C’est ça, la soul, paraît-il.
De son côté, Étienne balise le terrain de jeu d’Anna Frances. Les riffs sur lesquels Meyer s’appuie pour nous ensorceler? C’est Barry. Le groove sur lequel Meyer se laisse aller? C’est en grande partie Barry. La voix un peu éraillée qui complète si bien celle de la gente damoiselle? C’est prince Barry.
Une chanson comme Smoke Me a même un petit côté psychédélique qui va sûrement nous rendre complètement fous en spectacle.
L’album se termine sur une Bloody Queen où Meyer chante comme si elle était portée par des anges. Sur un nuage. Accompagnée par un piano. Puis par un choeur. Est-ce que cette montée vers un paradis où se trouvent les Joplin et les Winehouse de ce monde se veut une rédemption pour tous ces mouvements du diable que Les Deuxluxes nous ont fait faire pendant le reste de l’album? On dirait bien.
Springtime Devil porte bien son nom. Nouveau printemps pour Les Deuxluxes, rythme endiablé pour les fans. Shinez vos souliers! ÇA, c’est du rock and roll.
L’album Springtime Devil (Bonsound) sera en vente dès le 2 septembre.
Les Deuxluxes seront au Satyre de Trois-Rivières le 29 septembre et au Cercle de Québec le 1er octobre prochain. Pour en savoir plus, consultez leur page Facebook.