Après avoir parcouru la Quatrième dimension avec les Hay Babies et vécu une aventure solo avec Laura Sauvage, c’est au tour de Julie Aubé de lancer sa Joie de vivre.
Produit par Marc Pérusse sur une console analogue de seize pistes, le son, on ne peut plus rétro, est assumé. Julie Aubé a coréalisé l’album avec lui et elle y ajoute ses inspirations musicales à la Thin Lizzy ou Black Sabbath. Cette façon de faire donne à sa musique une sonorité unique en son genre et qui sort des sentiers battus.
Dès Joie de vivre, ce sont les arrangements faits par ses complices Mike Trask et Garrett Mason qui ressortent. « Où est-ce que tu l’as mis ta joie de vivre« , nous demande-t-on en fin de chanson titre.
J’ai eu un énorme coup de coeur pour le titre Rêves en couleur, qui sonne tout droit sorti des années soixante-dix, mais tout en étant très actuel. Dans Home’s At, la musicienne recherche la stabilité d’une maison. Elle se dévoile davantage dans Voir un homme et Dormir seule. Les instruments sont très lointains du son des Hay Babies, mais ce changement va à Julie comme un gant.
Sébastien Michaud, qui joue flûte traversière, saxophone, trombone et trompette, vient ajouter son grain de sel. Un son quelque peu country dans Tu veux savoir nous accroche l’oreille. La sonorité vintage est belle est bien présente dans Radio bingo. La voix de ma mère nous laisse sur une Aubé toute en introspection.
Julie Aubé a réussi le pari de mélanger rock, blues, folk et psychédélique dans un album qui mérite d’être écouté. Il est facile d’entrer dans sa tête et de saisir comment elle pense, ses états d’âme. Elle s’appuie sur ses collaborateurs et montre son talent. On tape du pied, on chante: c’est un album parfait pour un roadtrip.
Est-ce qu’on a retrouvé notre joie de vivre à la fin de l’écoute de cet album? Oui, sans aucun doute! C’est une véritable réussite!