Oh qu’on avait hâte! Et bien on peut maintenant le dire, Le Festif est lancé et si le reste du week-end ressemble à la soirée de jeudi, on va avoir cette 7e édition dans la mémoire longtemps!
Plume Latraverse
Pour ce tour de chant de la tournée « Récidives », Plume était accompagné de l’unique Jean-Claude (Marsan) à la guitare (et au gazou) et de Grégoire Morency à la contrebasse. Le doyen de la 7e édition du Festif était attendu : c’est debout que le public l’a accueilli, avant même que Plume ne donne le coup d’envoi aux festivités.
Émouvant lorsqu’il nous parle de vieillesse, drôle en nous parlant d’enfance. Jeux de mots, mots de jeux, les chansons s’enchaînent à un train d’enfer, Plume en voix, au grand plaisir de la foule qui reconnais les vieux succès.Un haussement de sourcil suffit à mettre le public dans sa p’tite poche d’en arrière. Nouvelles chansons avec lutrin et gros caractères (Le monde fatal). Encore en verve, notre ami Michel! On a hâte à la sortie du prochain album, cet automne. Une autre nouvelle (Vieux os) pour les vieux ciboires, tournée des CHSLD à venir 😉 et éclats de rire du public. Tout en douceur avec Les patineuses. Complicité et beaucoup de plaisir à revisiter plusieurs chansons qui ont rarement été faites en spectacle, écrites à une époque prolifique.
Voici le Plume poète qui nous régale de ses textes pleins d’humour, de clin d’œil et d’observations et qui a encore plein d’encre. …et cibole, ça rime tellement bien avec Baie-St-Paul! (Marie-Laure Tremblay)
Gab Paquet
Celui qui a remporté le Prix du jury au Cabaret Festif! de la relève a chanté la pomme à Baie St-Paul, déployant tout son charme sur la ville. Son jeu de séduction et ses mélodies sirupeuses ont conquis les spectateurs qui se faisaient peu nombreux à ce moment de la soirée. Accompagné de ses cinq musiciens et musiciennes, il a brisé la glace en soufflant des «choubidoubidou dans le ciel, yabadabadou dans mon cœur». C’était le bonheur.
Au fil de la prestation, plusieurs sourires s’affichaient dans le public qui entrait peu à peu dans l’univers kitsch de l’artiste. Bouquets de fleurs en plastique, déhanchements sensuels complètement assumés, éclairage pourpre et vêtements dorés, tout y était. Quelques admirateurs dévoués arboraient boas de plumes et moustaches, brandissant fièrement des feux de bengale et une affiche où les paroles étaient inscrites.
N’hésitant pas à quitter la scène pour venir donner de l’amour dans le public en y gambadant candidement à quelques reprises, Gab, la chemise au vent, a tout donné sur Casio, Pad et Moustaches, Soucoupes volantes et Fais l’amour avec moi, avant de clore tout en douceur avec la berceuse Papa, maman, bébé, amour. (Marie-Thérèse Traversy)
Busty and the Bass
Choix de band idéal pour amorcer cette 7e édition du Festif et justifier le nom de l’évènement ! Quand le nonette arrive sur scène, on est littéralement happé par un éventail de saveurs musicales : du jazz au hip-hop en passant par le soul et la pop.
Les neuf jeunes musiciens ont enchaîné les compositions de leur album GLAM et de leur EP Lift à un rythme effarant, valsant des solos de trompette et de saxophone aux couplets rappés et ce, dans la plus grande harmonie. Ils ont également offert quelques nouvelles pièces aux festivaliers ainsi que leur excellente reprise de I Try de Macy Gray. Investis à 100% dans leur prestation, autant physiquement (allo le saut pas-de-bon-sens de Nick) que musicalement, ils ont mis le party dans la place et nous ont fait tripper fort.
Parlant de party, petite mention aux gars de l’orchestre Nulle Part Nord qui nous ont divertis entre les sets, notamment grâce à leur audacieuse version folklorique de Toxic de Britney Spears ! (MTT)
The Cat Empire
Il s’agissait du premier arrêt de la tournée canadienne de la formation australienne qui a livré une prestation énergique, transformant le parterre en immense plancher de danse à ciel ouvert. Le sextuor n’a pas perdu de temps pour embarquer le public avec son succès latino-reggae-ska-jazz Brighter than gold et quelques compositions tirées de son plus récent opus Rising with the Sun, dont Bulls et Wolves.
Le courant passait dans la foule et l’ambiance festive s’est rapidement répandue sur l’ensemble du site. Comme en témoignait le bodysurfing de masse, les gens étaient nombreux au rendez-vous pour faire la fête et se défouler. Après une heure de spectacle fort agréable et quelques moments instrumentaux qui s’étiraient un peu trop à mon goût, j’ai toutefois quitté pour aller recharger mes batteries et me préparer à ce qui allait suivre. (MTT)
Dead Obies
J’ai des acouphènes ce matin. Incontestablement, Dead Obies attire les foules. Et pas les plus silencieuses. En fin de soirée, ils se sont produits dans un chapiteau plein à craquer, devant un crowd en délire. Le groupe est arrivé sur scène avec toute son attitude et une vingtaine de minutes de retard. L’opus Gesamtkunstwerk était notamment à l’honneur : Jelly, Wake-Up Call, Pour vrai, Explosif, Johnny et Where They @, pour ne nommer que celles-là, nous ont fait bouncer jusqu’à très tard.
Les fêtards présents se sont totalement abandonnés à la prestation et n’ont pas ménagé les cris stridents en guise d’appréciation, au point où Yes McCan a lâché un «Tabarnak» bien senti. «Vous êtes incomparables», a-t-il ajouté. On a même eu droit à un rappel prolongé, incluant de plus vieilles pièces comme Le Do It. C’était l’euphorie, la vénération, la communion. La nuit dernière appartenait définitivement à DO. (MTT)
Tire le coyote
C’est en formation complète – Jean-Philippe Simard (batterie) Cédric Martel (basse) Shampouing (guitare) que Benoît « pinson » Pinette s’est présenté à une foule de chanceux dans la cour de l’hôtel Germain pour nous servir Jésus sous les nuages. On s’est laissé bercer par les textes blottis dans les couvertures au bord du feu où le groupe a fait plusieurs nouveaux adeptes, séduits par la chaleur de la prestation. On a quand même eu droit à quelques moments inusités puisque qu’une volontaire c’est finalement présentée pour Chanson d’amour en sol standard : « C’est juste à Baie-St-Paul que ça arrive! » Merci Mélissa!
Si le vent a pris plaisir à jouer avec la fumée et les cymbales, il a seulement murmuré dans le micro, ajoutant un peu de folie à Jolie Anne, entourée d’étincelles. On les sentait inspirés, particulièrement pour Rapiécer l’avenir à deux pas de l’île-aux-Coudres. Une presque dernière (La fille de Kamouraska) unplugged autour du feu : #magie #communion #Kamouraskanaises en délire #justeunefoisdanssavie! Merci pour ce magnifique concert! (MLT)
Francis Faubert
Le sous-sol de l’église avait un petit quelque chose de blasphématoire hier soir à l’occasion des concerts de Francis Faubert et des Goules. Derrière la modeste scène, un Jésus sur la croix éclairé par des néons annonçait une soirée assommante. Dur lendemain de veille qui valait définitivement la peine.
En trio pour l’occasion avec Dany Placard et Mathieu Vézio, Faubert a offert une prestation convaincante malgré une foule qui n’était pas digne d’un concert de cette qualité. En effet, plusieurs spectateurs parlaient autour de nous, ce qui a eu comme effet de ruiner un peu le moment.
Or, les musiciens sont des pros et ont quand même tiré leur épingle du jeu. Ils ont d’ailleurs réussi à communiquer une belle énergie et on sentait qu’ils avaient du plaisir à jouer ensemble.
Les chansons présentées ont surtout été tirées de l’excellent album Maniwaki sorti en 2015 et réalisé par Dany Placard. Le son était lourd, le tone de basse rond, les mélodies mélancoliques. Faubert manie sa télécaster comme un bluesman de la trempe d’Albert Collins ou de Freddie King. Le seul bémol : le spectacle n’a pas été assez long. (Valérie Vinet)
Les Goules
Il n’a fallu que quelques notes de musique et le cri nasillard de Kouna pour que la foule délirante ne s’attroupe autour du chanteur charismatique. On a senti alors l’énergie euphorique se déployer et rapidement, les cheveux d’une fille qui s’adonnait au head banging me fouettaient le visage. Tous les coups étaient permis et c’est exactement pourquoi on aime assister aux concerts des Goules. Bodysurfing, la bière, et le défoulement.
Le groupe a ouvert le spectacle avec la chanson titre de leur dernier album Coma qui a plongé le public dans une fougue contagieuse. Authentique prédicateur des ténèbres, Kouna crachait ses mots en regardant la foule dans les yeux. Un échange intense entre le public et le groupe était palpable et on entrait facilement en communion avec les musiciens. Les gens apportaient des verres de bières sur la scène en guise d’offrande et certaines femmes allaient même jusqu’à prendre des allures de Marie-Madeleine en touchant les pieds du chanteur.
Les Goules ont produit un set list mélangeant les vieilles chansons et les nouvelles, ce qui a visiblement plu aux fans qui chantaient en choeur les paroles décapantes. Au moment où le groupe a entamé le classique «Crabe de poche», j’ai cru que le plafond allait sauter. On ressentait une belle folie parmi les gens présents dans la salle de spectacle. Véritable exutoire, le concert des Goules a somme toute fait du bien, même si j’ai un peu la tête dans le cul en écrivant ces lignes… (VV)