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  • [ENTREVUE] La performance du lancement du OFF: « Une expérience de vie »

    [ENTREVUE] La performance du lancement du OFF: « Une expérience de vie »
    Capture écran de la video de répétition – Crédit – courtoisie Le Pantoum

    Une heure de musique classique contemporaine pour lancer le Festival OFF de 2015, c’est le projet audacieux des programmateurs et de la collaboration des trois formations suivantes: EP4 (percussionnistes de Québec), l’ensemble Lunatik (musique contemporaine inspirée de musique du XXe siècle) et le Pantoum, à la salle Multi du Méduse, à 20 h ce soir.

    « C’est une expérience de vie (…) faut arriver au show avec la conviction qu’on va vivre quelque chose de spécial» assure Patrick Giguère, directeur artistique de l’ensemble Lunatik ; c’est organique, intense et accessible, résumerons-nous face à l’enthousiasme de la description des musiciens.

    C’est lors d’une collaboration hommage pour l’anniversaire des 40 ans de l’œuvre In C de Terry Riley (œuvre pionnière de la musique minimaliste) que les trois formations ont vraiment créé des liens. La collaboration était un projet latent, le festival OFF savait qu’ils voulaient le faire et leur ont proposé de le réaliser pour l’ouverture, avec un grand enthousiasme vu l’originalité du projet, racontent les fondateurs du Pantoum Jean-Michel Letendre-Veilleux et Jean-Étienne Colin Marcoux.

    Les compositeurs, Terry Riley et Steeve Reich (compositeur américain et l’un des nombreux amis de Philip Glass), appartiennent au courant musical du « downtown new-yorkais », précise Patrick. C’est une musique intellectuelle englobant le conceptualisme, le minimalisme, l’improvisation, l’art rock, etc., des années 70. Elle était davantage jouée dans les bars ou petites salles de spectacle contrairement à l’Uptown Newyorkais, plus élitiste.

    La pièce Music for 18 musicians, c’est un set d’une heure de musique classique contemporaine. Elle est composée de quatorze parties : deux mouvements pulsatifs (au début et à la fin) et douze sections. Une section, c’est comme un couplet ou un refrain: elles sont bien identifiables, car elles développent chacune un accord, expliquent les musiciens. Ce qui en fait une œuvre très répétitive inspirée de l’improvisation, mais aussi bien structurée. D’où l’intérêt d’avoir de bons percussionnistes, comme EP4, car cela « nécessite un jeu d’ensemble très bien exécuté », explique Jean-Étienne. L’une des membres de la formation, Maxine Maillet, fait d’ailleurs partie du groupe BEAT SEXÜ du Pantoum.

    Par blocs de trois heures, les vingt musiciens (le nombre n’est pas fixe d’après la volonté du compositeur Steeve Reich) ont pu répéter gratuitement dans des locaux de l’Université Laval pour mener ce projet à bien.

    *****

    Glenda Gould

    21 h – salle studio d’essai

    C’est un projet qui s’inspire également de pièces de musique classique, d’un registre plus traditionnel, en les interprétant avec des synthétiseurs. Le nom Matthieu Pelgag vous dit certainement quelque chose puisque c’est le frère de la chanteuse Klô Pelgag, qui le présentera avec Sylvain Deschamps (VioleTT Pi).

    http://glendagould.com/enregistrements-sonores/

    *****

    Sarahjane Johnston

    17h30 Sacrilège

    Soundcloud

    ******

    Blue Light Burlesque

    23h Salle Multi

    youtube

    *****

    L’event FB

     

     

     

    Alice Beaubien

    8 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals
    Festival OFF
  • Excitation et douceur d’oreille pour le lancement de Headroom

    Excitation et douceur d’oreille pour le lancement de Headroom

    Men I Trust - Lancement Headroom - 3 juillet 2015«Vous êtes tellement beaucoup» s’exclamait Odile Marmet-Rochefort, l’une des chanteuses principales des Men I Trust, pour parler du public venu assister au lancement du deuxième album. Dans une ambiance électrisée et un public plus ou moins attentif, les trois sets d’électronique se sont enchaînés de façon posée au niveau musical et avec quelques maladresses au niveau de quelques voix.

    La dynamique des Men I Trust est plus soudée et complice cette année, on le voit notamment avec les blagues des deux chanteuses. «On a l’impression d’être dans notre salon» lançait Odile au début du show, avec un certain nombre d’amis et de membres de la famille parmi le public certes mais avec le stress en plus. Les performances vocales d’Emmanuelle Proulx et Margaux Sauvé (Ghostly Kisses) en ont d’ailleurs pâli : elles manquaient d’assurance au début dans leurs sets respectifs, malgré leurs voix mélodieuses. Côté musique, c’était propre : bien maîtrisé, pas trop de folie.

    La surprise de la soirée c’était une reprise de Candy Shop de 50 cent, on a bien ri. Pourquoi ne pas intégrer du rap dans le prochain opus? Les filles ont déjà de la pratique…

    On notera le bel effort pour les vidéos réalisées par Vincent Laquerre, qui illustrait chacune des chansons, reprenant des morceaux de la nageuse (pochette de l’album) ou des concepts abstraits.

    Fjord

    La voix très féminine et envoutante du chanteur, capte toute suite l’attention, on se laisse facilement emporter tout le long du set qui est cependant trop court.

    Ghostly Kisses

    Cette fois, c’est le violon de Margaux Sauvé qui capte immédiatement l’attention. On appréciera pendant les refrains plus pop, avec une batterie plus présente que les autres sets. Dommage que la voix manquait de présence, le brouhaha de la foule a pris le dessus.

    Men I Trust - Lancement Headroom - 3 juillet 2015 Men I Trust - Lancement Headroom - 3 juillet 2015 Men I Trust - Lancement Headroom - 3 juillet 2015

    Photo: Alice Beaubien

    Alice Beaubien

    6 juillet 2015
    Spectacles
    Men I Trust
  • [ENTREVUE] THE NEW ROME – DES INFLUENCES QUÉTAINES AVEC UN CÔTÉ RAGERS

    [ENTREVUE] THE NEW ROME –  DES INFLUENCES QUÉTAINES AVEC UN CÔTÉ RAGERS
    The new rome - Photo: Courtoisie
    The new rome – Photo: Courtoisie

    Les quatre garçons de The New Rome ont levé la salle vendredi 26 juin au Pantoum pour leur lancement de leur album intitulé Enfant roi. Leur son ressemble à s’y méprendre à celui de Chromeo ou de Phoenix, ils se démarquent en intégrant des influences multiples comme le hip-hop – avec la collaboration enthousiaste de Lary Kidd (Loud Lary) – ou du disco qui donne un tout très dansant.

    Après un show du guitariste américain John Mayer, Alexandre Pomerleau et Samuel Bonneau Varfalvy décident de former un band. Martin Teasdale se joint à eux, puis Jonathan remplacera le batteur. Les goûts des garçons de Québec divergent : l’un écoute du punk rock, l’autre de la country, du rap, etc., mais tous se rejoignent autour de la musique des années 80 ou de l’indie actuel.

    Le côté quétaine de leur pop-rock est assumé « on aime ça les trucs quétaines que ça soit en musique ou dans un autre domaine.» admet Martin « Parce-que y’a du quétaine qui est tellement bien fait, intelligent. » renchérit Samuel. Max martin, le (co-)producteur suédois des Backstreet Boys, Britney Spears, P!nk, Katy Perry ou récemment Taylor Swift est nommé en référence de génie par Jonathan Girard.

    Des gentils bad ass

    Cependant l’auteur-interprète, Samuel Bonneau Varfalvy, souligne que «la plupart des chansons cachent quand même une certaine rage, on écœure» de manière plus profonde que d’autre groupe actuel selon lui. On parlerait donc d’une certaine arrogance de la jeunesse, à l’image de la pochette de l’album et de leur pièce titre: un enfant roi.

    Cette dualité méchant-gentil se perçoit d’ailleurs le vidéo-clip « on s’est payé un trip : on est vraiment des bums avec des fusils, on kidnappe des gens pis on essaye d’avoir l’air méchant (…), mais  il y a la scène où on enveloppe de plastique un gars sur une chaise et entre les prises de vues on était comme : scuse-moi, je voulais pas te faire mal.» lâche Martin.

    Le trou de 2012 – 2015

    En 2012, ils font un premier album, sur leur chaîne Youtube on peut voir encore deux vidéoclips acoustiques, qu’ils ont décidé de faire disparaître pour qu’on apprécie seulement leur musique plus peaufinée et mature de 2015.

    À part le 8 juillet au Petit Campus (Montréal), pas de prochaine pour le moment, seulement un délire ambitieux au musée national des Beaux-arts, avis aux propositions.

    The New Rome – Bandcamp

    Page FB


    Le concert du 26 juin 2015 au Pantoum

    Dans la salle presque étouffante avec les chaleurs de l’été, le charismatique Samuel Bonneau Varfalvy et ses musiciens assurés n’ont pas eu de mal à faire danser et à interagir avec leur public, à coup de clappements de main, de passage dans la foule et de refrains accrocheurs. On a eu le droit un petit moment intime où tout le public s’est assis avec le chanteur sinon ça se déhanchait. Un petit effort au niveau de l’articulation des paroles serait apprécié par contre pour les prochaines fois.

    La première partie, Sean McVerry, un ami du groupe qui a fait le voyage de Brooklyn était une très agréable surprise. Seul sur son synthétiseur il a su capter l’attention avec sa musique indie. Dommage qu’il n’y ait pas plus de contenu de sa musique sur Internet (seulement un clip et une chanson sur soundcloud).

    Alice Beaubien

    29 juin 2015
    Entrevues
    Indie, pantoum, pop-rock, show, The new rome
  • [ENTREVUE] Dragos Chiriac des Men I Trust

    [ENTREVUE] Dragos Chiriac des Men I Trust
    Photo LLMaryon
    Dragos Chiriac – 28 juin 2014

    Ayant fait sensation l’été passé avec un électro downtempo de qualité, les Men I Trust reviennent un an après avec un second album plus mûr qu’ils lanceront ce vendredi 3 juillet au Cercle.

    «On voulait que ça soit un peu comme le dernier mais plus mature avec moins de son électro «clichés», plus musical, plus jazz (…) dans le choix des accords plus ouvert et moins classique.» explique Dragos Chiriac, l’un des fondateurs du groupe Men I trust.

    Pour les shows, lui et Jessy Caron ont décidé de restreindre les membres du groupe qui a beaucoup de collaborateurs notamment en studio. « On garde le même monde pour les shows, c’est plus facile pour les pratiques, ça nous aide à nous améliorer. Si on amène une nouvelle personne dans un show il faut qu’elle apprenne le set et même si on le pratique beaucoup c’est jamais la même chose que si on l’avait joué pendant des mois. » Le groupe voulait que les membres permanents aient Men I Trust (MIT) comme « projet principal » explique Dragos.

    Beaucoup d’influences

    Afin de ne pas compromettre une certaine cohésion harmonique, les projets secondaires restent à part et ne manquent pas pour le prolifique musicien. Il contribue ainsi au duo Ghostly Kisses avec Margaux Sauvé, un électro downtempo très porté sur les harmonies. La formation assurera d’ailleurs la première partie des MIT lors de leur lancement le 3 juillet.

    Il confie également son enthousiasme à faire « des trucs très dark » et expérimentaux avec Careful qui arborait une signature musicale jazz et hip-hop sur le maxi Singles paru en 2014. Dans un autre registre, il aimerait aussi faire davantage de classique qui, selon lui, a une structure plus libre que la chanson conformée avec ses couplets et ses refrains. On peut apprécier quelque chansons baroques comme Offertorio ft Nicolas sur le dernier album des Men I Trust ou encore Introit ft Odile sur le premier album, on est curieux d’en voir dans un autre format.

    Headroom – Illustration: Sophie Latouche

    Une pochette tordante

    « Headroom c’est juste de l’espace pour te laisser une marge de manœuvre [tant au niveau du mixage qu’au niveau conceptuel] (…) on voulait vraiment que ça évoque la souplesse large et épurée » explique Dragos. Ils ont choisi cette fois l’illustratrice Sophie Latouche car ils aiment son travail qu’ils qualifient de « tordant ». À contrario de la première pochette qui était assez fournit avec des références au monde latin et qui fut réalisé sur paint par Kaël Mercader.

    Les Men I Trust seront en tournée avec les X-Ray Zebras pendant l’été voici quelques dates : le 18 juillet au Sous-Bois à Chicoutimi, le 7 août au Bar à Pitons à Chicoutimi et le 17 août : La Sala Rossa à Montréal. Peut-être les verrons-nous au SPOT le 25 juillet ou le 15 août également supposons…

    Évènement FB – Lancement d’album 3 juillet

    Bandcamp

    Alice Beaubien

    29 juin 2015
    Entrevues
    dragos, électro, Le Cercle, Men I Trust, quebec, scene local
  • Ouverture du SPOT : « Au-delà de nos attentes »

    Ouverture du SPOT : « Au-delà de nos attentes »

    C’est dans une ambiance estivale et festive que la Sympathique Place Ouverte à Tous (Le SPOT) a été inaugurée au Réacteur (715 rue St-Vallier Est) ce vendredi 19 juin 2015. La foule était dense et variée : pendant que les jeunes buvaient leurs bières et butinaient de groupe en groupe, les familles se retrouvaient au bac à sable et sirotaient leur boisson avec enthousiasme en attendant les trois shows de la soirée : Mauves, Les Guerres D’l’Amour et We are wolves.

    En entrant, on constate l’envergure de la façade de hula hoop blancs sur le côté réalisée par STGM Architectes, on prend un verre à l’un des bars en bois de l’Atelier Pierre Thibault, on s’assoit sur l’un des Deck de la plage de l’Atelier Guy ou bien on joue avec les enfants dans le sable. On lève nos yeux vers la multitude de mini-éoliennes qui tournoient sur des fils en l’air de ADHOC Architectes. Bref, on chill dans cette place sympathique réalisée à l’initiative des étudiants en architecture de l’université Laval.

    Un succès inattendu

    « J’ai pleuré une fois tantôt quand tout était prêt et que les gens ont commencé à rentrer et j’ai pleuré un peu après le show parce que c’est sincèrement au-delà de nos attentes. La ville nous a remerciés de notre professionnalisme pour notre organisation, les policiers sont venus nous faire une visite de courtoisie (…) c’est que des compliments depuis le début » nous confiait à chaud Francis Lacelle, l’un des principaux organisateurs. Le seul bémol aura été le foodtruck qui a vendu toute la nourriture prévue pour deux semaines en une soirée selon lui.

    « La ville nous a déjà signifié leur enthousiasme à continuer, idéalement pour eux, ils veulent qu’on change de quartier chaque année. Heureusement pour nous, l’intention du SPOT c’est que : chaque quartier de Québec trouve son SPOT. L’année prochaine où est-ce que ça va être on ne le sait pas (…) on a leurré certains sites mais j’en parlerai pas parce qu’on n’a rien de confirmé. »

    Le défi du SPOT c’est la constance d’attirer du monde du jeudi au dimanche pendant huit semaines selon l’organisateur. La programmation diversifiée offrira des matchs d’impro et des performances scéniques lors des « vendredis culturels ». Les « Samedis chill » proposeront des cours de Yoga et des gouters électros. Des projections de films en plein air seront proposées lors des « Dimanches en famille » avec le FCVQ (le Festival de la ville de Québec), Antitube et Spirafilm. Des concerts avec le Pantoum seront organisés le 25 juillet et le 15 août. Des plateaux radios avec Chérie j’arrive et le Pique Nique de Chyz sont également prévus.

    Les concerts

    Alors que les mini-éoliennes tournoient doucement, Mauves entonne son pop-rock psychédélique. Alexandre Martel, le chanteur du groupe s’est dit honoré d’inaugurer « une place encore vierge où la magie est encore intacte ». Pourtant, la foule est assez éparpillée à 19 h ce qui entraînera une certaine nonchalance du groupe qui se rattrapera une fois le public plus dense, à coup de riffs endiablés et de contorsions de rock star. Ils nous ont interprété leur nouvelle chanson « L’homme du XXIe Siècle » qui paraîtra sur leur nouvel album à l’automne selon les dires du chanteur. Ils ont également souligné avec enthousiasme qu’ils assureraient la première partie de Kaïn le 18 août lors d’Expo Québec.

    Les Guerres D’l’Amour ont comme d’habitude sauté partout. Leur enthousiaste funk a électrisé la foule qui se déhanchait elle aussi. Dans un élan de folie, le chanteur qui était allé chercher un verre a couru vers le micro juste à temps pour interpréter l’une de leurs pièces titres. On notera le dynamisme de la batterie (Lydia Champagne) et les solos de saxos mis en avant notamment lors de l’introduction.

    We are wolves était le concert attendu de la soirée, car comme le soulignait Émilie Rioux de Chyz lors de leur présentation « c’est un de leurs rares concerts et on est content de les avoir ». Les trois rockeurs post-punk sont arrivés avec des masques brodés sur leur visage à l’image de leur dernière pochette d’album La mort pop club. Ils nous ont offert une prestation efficace : Alexandre Ortiz tenait sa guitare presque comme une mitraillette à un moment, Pierre-Luc Bégin se vidait de sa fine couche de graisse à la batterie et Vincent Lévesque taponnait judicieusement son clavier. Le bémol qui n’a pas fait monter aussi haut la sauce, ce sont les problèmes techniques comme le changement de guitare maladroit, des ajustements de retours de sons, etc. qui ont déconcentré le groupe. Ce qui n’a pas empêché un bassin de mosh pit.

    Trois concerts qui se complétaient bien et qui illustraient l’enthousiasme et la festivité de ce nouvel espace public.

    Page FB

    Site web

    715 rue St-Vallier Est

    Du 19 juin au 15 août

    Cette fin-d ’après-midi : Gouter électro avec Duo Tang

     

    Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

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    Alice Beaubien

    20 juin 2015
    Spectacles
    Le SPOT, Les guerres d’l’amour, Mauves, Spectacle, St-Roch, We Are Wolves
  • [Concert] Colin Stetson & Sarah Neufeld (Arcade Fire), 12 juin 2015, Le cercle

    [Concert] Colin Stetson & Sarah Neufeld (Arcade Fire), 12 juin 2015, Le cercle
    Album du duo
    Album du duo

    Avec les critiques assez élogieuses de leur premier album en duo (Pitchwork, Libération, La Presse) c’était assez surprenant de voir la salle du Cercle à moitié pleine pour voir Colin Stetson (Bon Iver) et Sarah Neufeld (Arcade Fire). Il faut dire qu’avec Les Plants and animals au Centre Morin et Organ Mood au Pantoum, le public avait dû se diviser pour ce vendredi 12 juin 2015.

    La première partie était assez surprenante. La musique expérimentale de Ryan Sawyer (Lone Wolf) semblait l’être seulement pour lui-même. Ces jams de batterie manquaient cruellement de concordance et sa voix tuait toute harmonie possible.

    Heureusement, le duo ou couple de musiciens est arrivé pour relever le niveau. Un peu intimidé pour leur quatrième prestation live après la parution de leur premier album, ils commencent avec la pièce titre « The suns roars into view ».

    Colin Stetson & Sarah NeufeldLa salle attentive (ce qui devient rare au Cercle) s’est alors laissée emporter par la symbiose du saxophone et du violon. Le terme « symbiose » est pourtant réducteur pour décrire leur musique. Dans des boucles harmonieuses et complexes, Colin va aller chercher une certaine noirceur tonitruante avec ses instruments en cuivre. Tandis que Sarah va apporter une certaine douceur avec les cordes de son violon. Le tout s’alterne sans heurt, parfois en crescendo ou en decrescendo. Un baume à l’âme qui alterne entre souffrance et réconfort.

    Les musiciens s’écoutent, se répondent, se complètent et dansent presque par moment. Malgré la gêne, ils ont donné leur musique ou du moins ils ont montré la maîtrise de leurs instruments. On était bien sur notre petit nuage, on avait du mal à revenir à la dure réalité en sortant.

     

    Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

     

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    Alice Beaubien

    13 juin 2015
    Spectacles
    Arcade Fire, Colin Stetson, Le cercle – lab vivant, Sarah Neufeld
  • [SPECTACLE] Bears of legend au petit Champlain le 7 mai 2015

    [SPECTACLE] Bears of legend au petit Champlain le 7 mai 2015
    Théâtre du Petit Champlain 7 mai
    Théâtre du Petit Champlain 7 mai Photo : Yannick d’Amours

    Photos: Yannick D’amours

    LA PEUR DE L’OURS

    Les voiles des Bears of legend, clin d’œil à leur dernier album à la thématique maritime, étaient bien tendues, mais malheureusement pas tout à fait à la hauteur hier soir au petit Champlain.

    «On est tout neufs dans nos nouveaux costumes» blague timidement le chanteur face à la salle comble. Le groupe est prêt, mais leurs chansons ne sont pas encore totalement rodées pour se laisser aller. Ainsi, on embarque difficilement dans l’envoutement auquel nous avait préparé leur récent album Ghostwritten chronicles. On peut accuser la peur de la salle comble, le stress des premières grosses dates et le manque de sommeil du chanteur qui déclarait «j’ai le pire enfant du monde», qui l’aurait empêché de dormir depuis deux semaines.

    Par contre, sur les pièces de leur précédent album, on sentait l’aisance et l’enthousiasme de leur folk envoutante et nuageuse. Sur les pièces Be mine, All Mine et Let me be on sentait l’enthousiasme de la pianiste qui l’a partagé au chanteur ce qui lui a permis de reprendre un peu le dessus. Lors de la deuxième partie, les ours ont bien repris du poil de la bête et on les sentait plus concentrés. La petite salle intimiste du petit Champlain a permis d’apprécier au mieux leur performance notamment lors du rappel.

    Il faut également souligner l’effort de mise en scène : les grandes voiles de bateau, les morceaux de bois des navires, le piano dans une petite barque, les costumes avec bérets et bretelles. Le récit du conte du Capitaine aussi était très invitant cette dernière manquait un peu de ficelage à mon goût, mais c’est le début.
    Les Bears of legend jouent à nouveau ce soir en salle comble. Il y en a seulement quelques-unes en province cette année. «Cet été, notre objectif, c’est de faire moins de spectacles, rien qu’en juillet et août 2014, on a donné 45 spectacles. On est content que ça fonctionne si bien et c’est bien évident que la carrière prend plus de place dans nos vies, mais on ne veut pas que ça nous prive de temps précieux auprès de nos familles. On a fait le choix de diminuer ça à environ une quinzaine pour cet été.» confiait le chanteur David Lavergne, en entrevue avec le Nouvelliste.

    En complément vous pouvez consulter notre critique de leur dernier album ici .

    Vous pouvez les écouter ici.

    Et/ou lire la critique du Soleil de Geneviève Bouchard.

    Théâtre du Petit Champlain 7 mai

    Alice Beaubien

    9 mai 2015
    Spectacles
    Bears of Legend, Théâtre Petit-Champlain
  • [ALBUM] Ghostwritten Chronicles – Bears of Legend

    [ALBUM] Ghostwritten Chronicles – Bears of Legend
    Bears_of_Legend_GhostChronicles_Avril2015
    Bears of Legend Ghostwritten Chronicles

    Un bruit de vague pour bien marqué par la thématique du voyage maritime, un refrain vaporeux et puissant avec la voix de David Lavergne et le semi-orchestre qui l’accompagne : c’est bien le groupe trifluvien de Bears of Legend que nous retrouvons avec davantage d’intensité dans ce deuxième album Ghostwritten Chronicles.

    Dans ce périple l’accordéon (When I Saved You From The Sea) ou le ukulele (Be Mine, All Mine, She Breaks me down) s’ajoute par parcimonie aux compositions pour respecter le thème de la mer. Le « demi-orchestre » est beaucoup plus entraînant que le précédent opus Good Morning, Motherland  , à l’image des matelots qui hissent la grande voile. Les chœurs, caractéristique du groupe a l’univers harmonieux, accompagnent davantage l’instrumental que le chanteur cette fois-ci. C’est un peu dommage la puissance et l’envoutement que cet instrument humain (si je puis dire) était un atout. Pour compenser, la batterie est beaucoup plus présente et ça frappe fort comme si on ramait avec vigueur (Arkansas River ou She Breaks me Down). Seule une pièce est en français, Encore – une preuve de bonne figure?. La voix prend aux tripes par son intensité et l’atmosphère intimiste provoquée par la guitare acoustique des premières notes. Mais  les paroles sont par contre redondantes et la césure de rythme (avec de l’orchestration) au milieu n’est pas forcément efficace puisqu’elle retombe ensuite à la simple guitare.

    L’harmonie de ce disque est cependant bien présente, l’orchestration et la voix y sont pour beaucoup. Un bel album encore une fois pour les Bears.

    On pourra retrouver Bears of Legend les 7 et 8 mai au Petit Champlain à Québec (complet) et en tournée en province .

    Mes préférées :

    • Be Mine, All Mine
    • Arkansas River
    • We Rise

    En complément :

    L’entrevue du Nouvelliste

    [bandcamp width=100% height=120 album=465173898 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Alice Beaubien

    1 mai 2015
    Albums
    Albums, Bears of Legend, Ghostwritten Chronicles, Trois-Rivières
  • [ALBUM] Harfang – Flood

    [ALBUM] Harfang – Flood
    Harfang EP Avril
    Harfang Flood

    Une voix vaporeuse, une atmosphère musicale onirique qui rappelle un peu celle de Bears of legend, Harfang est l’une des perles de la scène de Québec de cet hiver. Ainsi, il assure une continuité dans leur style, sans prendre de gros risque au niveau musical. C’est tellement harmonieux qu’on a l’impression d’écouter une seule pièce. La voix de Samuel Wagner y est mise plus en avant contrairement à Harfang EP  qui avait plus de guitares, de batterie et de rythme.

    On s’embarque facilement dans une rêverie brumeuse avec l’introduction minimaliste de Canopée construite avec une simple amplification de guitare. Les premiers accords de Lesson Learned (qui n’a rien à voir avec Matt and Kim ) avec de légères amplifications, nous font monter les larmes aux yeux et pincer le cœur. La batterie et les voix volatiles nous perdent par la suite dans notre mélancolie. On se revivifie un peu avec un changement de rythme sur Set Sail, la pièce suivante. Toute une ballade au fil de l’eau en somme.

    Le bémol c’est qu’on casse notre rêverie en plein milieu, à la fin du titre UFO, avec un «ça va bien là, les gars tout de suite», à camoufler s’il vous plaît?

    Vous pouvez écouter l’EP sur le Bandcamp du groupe et venir assister à leur lancement vendredi prochain, le 24 avril au Cercle avec les Men I Trust en première partie.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1897321448 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Alice Beaubien

    20 avril 2015
    Albums
    Critique, Ep, Harfang, Indie folk, Le Cercle, quebec, scène locale
  • [SPECTACLE] The Brooks (+ Macédoine), Le Cercle, 18 avril 2015

    [SPECTACLE] The Brooks (+ Macédoine), Le Cercle, 18 avril 2015

    Ça a funké!

    De l’instrumental pour s’échauffer, avant l’arrivée presque magistrale d’Alan Prater. L’ancien choriste de Michael Jackson nous a replongés dans les années 70 de la funk et de la soul du début à la fin.

    Avec de multiples, « I see you » le charmeur a certainement fait monter la température de plusieurs gentes dames en les pointant du doigt. En plus du groove assuré, The Brooks avait du plaisir à jammer et cela paraissait avec des sourires complices et des solos qui faisaient grincer les dents. Mais le saxophoniste, malgré toute sa bonne volonté, n’a pas réussi à s’imposer, au contraire de ses confrères pianiste et guitariste. Même si le chanteur avait pas mal d’expérience, il a mis de l’ambiance et s’est amusé comme un p’tit cul. Il s’est même essayé à la danse du robot. Cette atmosphère se répandait d’ailleurs, la petite madame aux cheveux blancs à côté a eu autant de plaisir que moi à se dandiner. Pour le final le groupe, sans le chanteur comme à l’introduction, nous a offert un jam endiablé et interminable sur la fin. On se demandait si les musiciens allaient exploser de plaisir tellement leurs visages étaient rouges.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2757023181 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Macédoine

    Macédoine en première partie nous a offert une sympathique prestation funk qui rappelle aussi Radio Radio par le flow des chansons décalées. Les blagues fusaient entre les tounes comme J-P Malone, le chanteur à son guitariste Shampouing «T’es venu là, juste pour The Brooks en fait?» ou en annonçant le titre BBQ « Pour tous ceux qui travaille leur bedaine d’été». Ils nous ont interprété quatre chansons de leurs derniers albums (sauf BBQ dans leur ep) avant se faire plaisir avec des covers (Play That Funky Music de Wild Cherry et Rappers Delight deThe Sugarhill Gang -). Davantage d’eye-contacts avec le public aurait été apprécié par contre, même si la salle était à moitié remplie en première partie. Les cougars présentent étaient ravies d’avoir leur chanson. L’une d’entre elles aurait volé un petit bisou à J-P…

    [bandcamp width=100% height=120 album=1379226442 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

     

    Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    The Brooks – Photo : Jacques Boivin

    Alice Beaubien

    19 avril 2015
    Spectacles
    Alan Prater, EnVedette, Le Cercle, Macédoine, The Brooks
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