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  • Critique: Grimes « Visions »

    Grimes
    Visions
    (4AD)
    21 février 2012

    C’est une « amie » sur Facebook qui m’a présentée au phénomène Grimes l’an passé. Claire Boucher, une petite artiste multidisciplinaire de Vancouver qui fait de la musique à partir de gadgets numériques au goût du jour. Installé à Montréal depuis 2006, elle ne donne pas juste dans la musique, mais la dance, la performance, la vidéo, etc. Comme je disais, une artiste multidisciplinaire.

    C’est difficile d’étiqueter un style musical à son pseudo, car elle à touché à bien des genres avec ses quatre disques en deux ans. Celui-ci est beaucoup plus…pop? Ouin…

    Genesis, est la première pièce à attirer mon attention, une sonorité japonaise, qui n’a rien à voir avec le créationnisme, quoiqu’original, non pas originel! Un amalgame de mots utilisé plus à des fins de mélodies que de message. C’est plutôt de la légèreté musicale, autant par les mélodies vocales, que par l’utilisation d’échantillonnage midi, clavier numérique, loop, etc. Elle est seul la petite, donnons lui une chance. C’est robotique, numérique, digitale, quantitative en variations sonores, voir parfois un peu répétitif.

    C’est un album d’ambiance pour subwoofer, une musique de fin de nuit. Imaginez un chat, en torsions de gauche à droite, en boule, se lèche, s’étire; c’est exactement l’image qui me vient en tête quand j’entends sa voix. C’est naïf et hypocrite à la fois. Doux et griffant.

    ***C’est tellement pas le genre de musique qui s’apparaître à l’environnement dans lequel je me trouve actuellement; grosse lumière fluorescente, écouteur aux oreilles. Peut être que si j’étais sur une piste de danse, dans un petit bar miteux, entouré de petit garçon soucieux de leur look, de petites filles habillées en H&M de la tête au pieds, je comprendrais mieux la musique de Claire Boucher. Oui, je le dis haut et fort, de la musique de hipster, mais ça n’enlève absolument rien à son talent.***

    Visiting Statue met en vedette une voix quasi Ono-esque, loopé sur fond de clappements à la Peaches, très souvent des sons atypiques de Peaches, trop souvent peut-être, mais rien à voir avec le style trash. J’ai bien de la misère à m’en dissocier. Tiens, encore!

    Colour moolight (Antiochus) me rappel Prince, When Doves Cry. La voix de Boucher est si fragile que je pourrais facilement m’imaginer que c’est une  qui pleure. Une fragilité émotive qui d’ailleurs, se sent très bien sur Skin.

    En somme, Visions est une création atmosphérique exemplaire, qui scelle «le marché » surtout pour la vente de tickets, car Grimes viens tout juste de terminer une petite tournée à guichet fermé à New York. Si La Fourmi Atomique pouvait encore exister, ça aurait été l’endroit par excellence pour voir Grimes à Québec.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=T3iAoxHb8B8&w=320]

    Allison Van Rassel

    18 avril 2012
    Albums
    Allison Van Rassel, Critique, Grimes, Mars 2012, Visions
  • Critique: Sharon Van Etten «Tramp»

    Sharon Van Etten
    Tramp
    (Jagjaguwar)
    7 février 2012

    Tramp c’est du rock doux et âpre, avec une philosophie grunge aux mélodies vocales très féminines qui met de l’avant des frustrations, voir même un mal de vivre. Par contre, la voix de Sharon est si délicate, que c’est quasi impossible de croire en ses frustrations.

    Mais la dichotomie fonctionne aux arrangements, souvent seulement piano, guitare, accommodé d’un air nonchalant de batterie qui se perd un peu au fond d’un marais d’émotions.

    Et parlons en des arrangements, car c’est All I Can qui sonne le plus, comme si elle se devait de porter le titre de l’album. «We all make mistakes», dit-elle en ton défendeur, engagée dans un refrain bondé de guitare. We Are Fine, présente une voix masculine comme si elle venait défendre ses sentiments, «its ok to feel», raconte elle en plus à ce moment-là. Peu importe le titre, je sens qu’elle s’est submergée d’émotions négatives, puissantes, noires. C’est donc bien personnel. Complètement franc.

    Les paroles sont épiques, la musique minimaliste et à la fois full, quoi que différente de la Sharon de Epic et Because I Was in Love. On sent qu’à partir de cet album, Sharon s’ouvre à un tout autre monde. D’ailleurs, la photo de pochette témoigne qu’elle est plus audacieuse (un beau clin d’œil  à John Cale) non pas dans sa féminité, mais avec ses émotions. Ça ne serait pas surprenant d’apprendre qu’elle est admiratrice de PJ Harvey!

    Définitivement un des meilleurs albums paru février, 2012.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=uWUs4ZxMRWs&w=320]

    Allison Van Rassel

    13 mars 2012
    Albums
    2012, Allison Van Rassel, Critique, février, Sharon Van Etten, Tramp
  • Critique: Air «Le Voyage dans la Lune»

    Voyage dans la LuneComme on restaure une toile, Air s’applique à l’œuvre cinématographique de Georges Méliès Le Voyage dans La Lune datant de 1902. Un quasi-théâtre filmé, muet, de quelques dizaines de minutes qui témoignent d’un voyage aller-retour pour la lune. Ce court métrage est en fait considéré comme étant la première pellicule attitré au genre science-fiction.

    Parade est en quelque sorte la pièce qui célèbre ce grand voyage. J’adore le piano est les harmonies qui ressemblent à une voix de sirène. Soudainement, je suis projeté dans l’Iliade d’Homère….non, c’est une Moon Fever, probablement ce à quoi ressemble l’apesanteur. Ensuite, je me sens englouti dans un tourbillon interstellaire grâce à Sonic Armada, une sorte de perte de contrôle. Je suis embrouillé; Who Am I Now?

    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=gA_MqOVKYr0&w=320]

    Sans s’attarder au fait que cet album est en réalité une trame sonore, les pièces de Voyage dans La Lune sont présentées comme des photographies, collées une à une. Déjà dès Seven Stars, la deuxième pièce, on sent qu’une aventure approche. On y entend les étoiles briller dans un battement d’excitation, un décompte et voilà, Air nous projette dans un univers énigmatique.

    Pink Floyd n’aurait pas pu faire mieux!

    Allison Van Rassel

    13 février 2012
    Albums
    Air, Albums, Allison Van Rassel, Critique, Georges Méliès, trame sonore, Voyage dans la Lune
  • Critique: aKido «Undark»

    Critique: aKido «Undark»

    Kim Gaboury, alias aKido, sait me faire voyager d’un album à l’autre, sans même que je n’ai à quitter mes écouteurs et je peux facilement imaginer le monde dans lequel il voudrait que je m’immisce avec sa musique. J’ai tant d’images…

    Undark est son 4e album depuis 2004 et le deuxième qu’il offre tout à fait gratuitement via son site web akidomusic.com. Avec Gamechanger paru en août 2010, il est le premier artiste au Québec à offrir sa musique gratuitement. Le site de Pitchfork, une source estimable d’information et découvertes pour mélomanes, lui avait alors offert une place sur leur page d’accueil. Une belle visibilité certes, mais surtout une belle reconnaissance pour son travail.

    À la première écoute de son dernier album, Undark met en vedette un peu plus de voix qu’à l’habitude et une masculine cette fois-ci, celle de l’auteur-compositeur francophone Alexandre Désilet. (Si je me souviens bien, la dernière voix masculine mise sur la musique d’akido était celle de Pierre Falardeau sur la pièce Les Humains.) C’est surprenant d’entendre Alexandre en anglais, lui qui donne dans la si belle poésie francophone avec ses albums La Garde et Escalader L’ivresse. Mais, l’un n’empêche définitivement pas l’autre.

    La plus belle chose à propos de la musique d’aKido, c’est sa diversité. Dans sa niche électronique, il passe par l’ambient sur Relight, flirt avec le postrock sur Kiss of Death, franchit la house avec New Year’s Eve et crée da la dream-pop par excellence sur Thirteen.

    Kim Gaboury du Cartier Notre-Dame-des-Laurentides à Québec est un artiste qui sait se renouveler. Fort d’une nomination au Indepedant Music Awards et à l’ADISQ, espérons qu’aKido fera briller Undark sur scène tel les Radium Girls! badoum tishh!

    -Allison Van Rassel

    Allison Van Rassel

    10 février 2012
    Albums
    ADISQ, Akido, Alexandre Désilet, Allison Van Rassel, Escalader l’ivresse, Gamechanger, Independant Music Awards, indietronic, La Garde, Pierre Falardeau, Radium Girls, Undark

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