Devant la salle de réception La Légion, j’ai discuté avec Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse, qui forment le duo Saratoga.
Ils nous parlent de leur été, de leur EP et de leur spectacle de ce soir. Ils nous ont même offert une performance acoustique dans le stationnement du TAXI COOP. À écouter juste ici, en collaboration avec la radio CFOU 89,1 FM:
Quand tu dois regarder tes photos pour te remémorer les événements, c’est signe que ça a été une belle et grosse deuxième journée au FME.
Alors, ce vendredi 4 septembre, au studio du CFME 91,9, on a eu droit à la performance en direct de Debbie Tebbs. Nicolas Tittley, en entrevue à l’émission Les deux Mathieu presque Parfa’, a annoncé la performance-surprise de Jeanne Added à 16h dans une ruelle. Je m’y suis rendu, mais comme ça a commencé 45 minutes en retard, j’ai dû partir après avoir seulement vu les tests de sons. Pour ceux qui ne seront pas au spectacle hip-hop ce soir, il faut se rendre à l’Agora des arts pour la voir en spectacle principal.
Je me suis empressé de me rendre à La Légion pour assister au lancement de Philippe Brach. Un Phil Brach « toasté de la veille » a commencé son sa performance les bras en l’air avec quelque chose qui ressemblait à des incantations. Avec Louis-Jean Cormier comme guitariste, le public, très nombreux, était ravi. Avec le même t-shirt que pour le lancement de son premier album et, évidemment, sans souliers dans les pieds, il nous a offert un lancement digne de son imaginaire créatif. Tout de suite après, on l’a rejoint sur la terrasse de la chocolaterie Le Gisement pour une entrevue et une performance acoustique.
Après avoir rapidement mangé, je me suis rendu à l’Agora des arts pour entendre les dernières chansons de Fire/Works. Je suis arrivée au moment où la foule était complètement sous le charme.
Il fallait se dépêcher pour se rendre au tant attendu spectacle de Ropoporose au Cabaret de la dernière chance. Après une attente de 20 minutes à l’extérieur, on a finalement pu rentrer pour voir la dernière moitié de leur performance. Une performance solide, juste, intense et charmante à la fois. Heureuse d’avoir pu enfin voir leur spectacle.
S’en est suivi le groupe Heat avec la voix grave de Susil, qui accentue d’autant plus les mélodies de guitares et qui rend le tout plus intense. Après quelques chansons, j’aurais aimé un peu plus de dynamisme, mais j’ai tout de même été très heureuse d’avoir pu assister à ce qu’on croyait être le dernier spectacle de la journée.
On s’est déplacé par la suite vers le Morasse pour remplir nos petits ventres de poutine et, en chemin, nous avons croisé la bataille de crêpes… Arrivé à destination, il y avait des gens qui jouaient sur le piano public installé à côté des tables de pique-nique. Une belle fin de soirée pour une journée qui a été intense et éclaté en styles musicaux.
Le FME, le FME, le FME… C’est ma deuxième année et cette fois-ci, je suis arrivée plus tôt le jeudi pour ne rien manquer. Je sais, c’est impossible parce qu’en plus de la programmation régulière, il y a des spectacles « pop up » annoncés par le FME ou des initiatives personnelles d’artistes et même de la Fabrique culturelle.
Donc, dès midi, j’étais sur le site et j’ai pu profiter du test de son Ariane Moffat au gros soleil sur la 7ème rue alors que je sortais du studio de radio du CFME 91,9 FM.
À 17h, ça commençait avec un immense méchoui sur la musique du DJ français Pandagraham, qu’il diffusait à partir de la petite cabane en bois en plein milieu de la place.
À 20h, Syzzors, ceux que j’attendais avec impatience et avec beaucoup d’attentes sont embarqués sur scène. Quatre jeunes talentueux, qui ont une complicité adorable et touchante pour qui j’ai eu un solide coup de cœur. Un son bien ancré et une intensité remarquable qui nous fait embarquer complètement dans leur univers. La voix et les mimiques de Raphaëlle Chouinard, la chanteuse, nous enveloppent dans un univers planant avec des sons parfois, rock, parfois pop, parfois reggae et parfois ambiant qui suggèrent fortement un brassage de hanches et de tête. À cela s’ajoutent les percussions, la basse et les synthétiseurs qui s’harmonisent parfaitement avec le soleil qui laissait place à la nuit au fur et à mesure que le spectacle avançait.
S’en est suivi la prestation de Doldrums, que j’ai regardé du coin de l’œil puisque je me suis déplacé vers l’arrière. Les percussions étaient très accentuées, mais la performance semblait un peu froide.
Puisqu’on m’a chaudement recommandé d’aller voir Deerhoof j’ai pris un trente minutes pour aller à l’Agora des arts assister à leur spectacle. Du gros rock expérimental avec la très intéressante voix de la chanteuse, qui n’était pas assez forte à mon goût. Peut-être moins mon genre, mais j’ai tout de même apprécié l’expérience.
Je suis donc arrivée à ma chanson favorite, Tireurs fous, au spectacle d’Ariane Moffatt, devant une foule bondée. Je me suis donc fait un grand plaisir de chanter à tue-tête, de danser et de sauter sur les arrangements musicaux fabuleux d’Ariane et de ses musiciens.
En attendant le spectacle des Marinellis au sous-sol du Petit théâtre du vieux Noranda, je suis allé faire un tour à la chambre d’hôtel… et je suis tombé dans les limbes. La nuit a été bonne et je suis prête pour une 2ème grosse journée au FME 2015.
*Les photos de la première journée, vue par Maryon, sont ICI
Ragers, c’est un groupe qui « mix » de l’électro-rap-rock depuis deux ans. Avec leur EP Chapters, sorti récemment, ils ont fait des spectacles toute l’été et leurs performances ont été mémorables partout où ils sont passé. Ils seront au Cercle le 4 septembre prochain et je leur ai posé quelques questions par courriel:
Expliquez le choix de ce nom et le concept du band
Un représentation de notre état d’âme face à l’industrie et le monde d’aujourd’hui. Nos background punk nous fait voir le monde en méritocracie, et l’industrie musicale en est tout le contraire.
Expliquer le dessin qui vous représente
L’intérieur caché de plusieurs jeunes d’aujourd’hui. Power to the youth.
Comment est arrivée l’idée de porter des masques ?
C’est une manière de dépersonaliser notre musique, en un sens. On s’est dit que si les gens voyait pas le visage des gars, il seraient forcés à porter attention à la musique plutôt qu’aux personnes qui la font. Ca a un peu backfire au début, avec beaucoup de gens qui portaient trop attention au branding. Mais maintenant que les gens nous connaissent et nous voient un peu partout avec les patchs et tout, ca c’est calmé et les gens ont compris ce qui est important (la musique elle-même).
Votre dernier EP, Chapters, a connu un succès fou. Quel est le prochain chapitre de votre carrière?
Le prochain chapitre s’écriera une fois de plus à Los Angeles. Nous partons pour 2 mois ce printemps pour produire le deuxième album. On vient de signer avec une nouvelle compagnie de booking, et on a les gens de la Royale Électrique qui font un travail absolument exceptionnel. Les pages du chapitre vont s’ouvrir plutôt vite, et que les gens pourront les lire en même temps que nous. Espérons que la Rage Cage (notre van Montana Pontiac 2001) n’explosera pas mi-chemin.
Quelles sont vos inspirations musicales?
Chaque instants se transforme en inspiration.
Ce que vous avez appris à travers le temps dans le milieu c’est :
Le milieu de l’industrie c’est comme l’océan, c’est rempli de requins.
Vous faites souvent des collaborations, comme celle qui va sortir bientôt avec Manast et ZéFIRE. Depuis vos début, avez-vous un ou des collaborateur (s) coup de cœur?
On a rencontré Manast à travers Asura, qui est le DJ de Joke (un rappeur Français très connu qui commence à faire du bruit ici aussi). Ca fait des mois qu’on planche sur la chanson, et c’est dur vu la distance Montréal-Paris et que tout doit se passer par courriel. Chaque collaboration est une expérience unique en soi. Du moment où ils entrent au Gold Labs (notre havre-studio) des choses historiques se produisent. Enfin nous sommes impatient de vous présenter les prochaines chansons avec Hussa du groupe The Posterz.
Outre Loud Lary Ajust, quels sont les autres artistes que vous aimez ou aimeriez remixer leurs chansons?
On respecte beaucoup l’univers musical de Robert Robert et CRi. Honnêtement, on se concentre sur du matériel original. De plus maintenant, il est de plus en plus difficile de publier des remix car Soundcloud resserre leurs réglementations face à l’utilisation de matériel sans droit d’auteur.
Qu’est -que vous aimez que les gens fassent dans vos spectacles? (placez ici un anecdote, si applicable)
On est toujours partant pour les “after-party” que les gens nous proposent… Il nous est même arrivé une fois de rester embarré hors de la maison, à plusieurs kilomètres de l’hôtel… sans que personne ne puisse nous ouvrir…. Très longue nuit…
Le spectacle du 4 septembre au sous-sol du Cercle ça va être :
Aussi mémorable et arrosé qu’un party de sous-sol au secondaire sans le mixtape de Big Shinny Tunes 6 en repeat. Pis après le show, tout le monde au Carole!
Ropoporose, c’est un duo familial originaire de Vendôme et composé de Pauline (chant, guitare, clavier, percussions) et Romain (batterie, guitare, chœurs). Influençée, entre autres, par Yann Tiersen, Sonic Youth, Arcade Fire ou Piano Chat, leur musique pop-rock, parfois plus planante, parfois plus « noise », nous rappelle la sensation de liberté souvent associée à la jeunesse.
L’album Elephant Love sortait en janvier 2015 en Europe et est arrivé sur nos tablettes le 28 août dernier via Simone Records.
J’avoue avoir été complètement sous le charme après ma première écoute. L’album commence très bien avec un enchainement de notes à la guitare électrique sur la pièce Day of may. Tout de suite, ça donne le goût d’écouter tout le reste. Ça n’en prenait pas plus pour comprendre que j’allais passer ma journée du 28 août à l’écouter en boucle, pour mon plus grand bonheur.
La deuxième pièce, Desire, est plus instrumentale et plus planante. Avec Moïra, on passe à un autre niveau. La chanson commence tout doucement et prend son envol vers le milieu. Ça donne envie de défoncer des montagnes en rentrant dedans avec des tanks géant en lançant de la dynamite. Drôle de métaphore me direz-vous, mais vous comprendrez mon engouement en l’écoutant.
Avec la pièce Whu-whu, c’est là que tout l’album prend son sens. C’est là qu’on assimile tout ce qu’on entend depuis le début. C’est, à mon avis, la pièce qui joint le début et la fin. La présence de la guitare, la voix de Pauline, la mélancolie de la mélodie et le crescendo instrumental m’ont rendu accro à l’album.
La pièce Empty-headed, qui arrive juste après, a l’effet d’une bombe. C’est assez intense pour nous donner envie de danser et assez doux pour qu’on ait juste envie de hocher la tête tranquillement de l’avant vers l’arrière.
La chanson titre de l’album est musicalement plus lourde et le vocal est encore plus angélique que sur les autres pièces… un parfait mélange !
Consolation est plus dans le psychédélique rock avec un rythme un peu plus lent, mais juste assez pour nous préparer à la suite, avec My god qui est plus lente et plus du type traditionnelle.
La chanson 40 slates nous amène vers la fin de l’album avec une introduction musicalement relaxe et en terminant sur une intensité digne d’un film de guerre qui finit bien pour les gentils. De toute beauté !
En plus d’avoir la chance de les voir au Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME) le 4 septembre prochain, je crains de ne jamais pouvoir me passer de leur musique. Un album qui s’harmonise tout à fait avec l’automne qui arrive par les mélodies accrocheuses et harmonieuses entre les voix et la guitare électrique prédominante. Bien qu’on retrouve sur l’album des éléments nous rappelant les groupes qui les ont inspiré, ils ont su développé un style bien à eux, qui les rends charmants et ô combien plaisant à écouter.
Le groupe de Québec Beat Sexü est débarqué en trifluvie au Café-bar Zénob de Trois-Rivières avec leurs paillettes et leur envie que la foule se déhanche sur leurs beats.
Les membres du groupe portaient tous un gilet de paillettes, comme sur leur photo de profil Facebook, ce qui venait faire capoter notre cerveau, en plus des projections sur toile blanche d’Antoine Bordeleau.
Plaisir, c’est le mot qui m’est resté en tête toute la soirée. Le sourire, la folie, les textes, qui parlent de l’espace et du futur, les mélodies, qui prônent le laisser-aller corporel, n’est-ce pas là la clé pour passer un bon moment? Je vous confirme que oui.
Tout au long de leur performance, le batteur et chanteur, Jean-Étienne Collin Marcoux, nous donne envie de se laisser aller avec son aise et son sourire coquet. On se sent bien, on est relax et on a juste envie de se déhancher. Ça aura pris trois chansons avant que ne soient révélés les talents de danseurs des gens présents dans la place.
Bien que le public ne semblait pas trop connaître les Sexü, ça ne prenait pas plus que de la paillette, des projections, et des beats « sexy » pour s’amuser. Vers la fin, on se serait cru dans une discothèque à l’école secondaire, avec toute l’innocence et la fébrilité de pouvoir danser toute la nuit. Le public, majoritairement féminin, en redemandait encore et encore, surtout quand le guitariste, Jean-Michel Letendre, s’est mis à danser dans la foule.
Depuis quelque temps, ils donnent dans les reprises de groupes de Québec à la sauce Beat Sexü. Ils nous ont fait, entre autres, la reprise de Ciao bye ciao du groupe Ponctuation. Le clou du spectacle a sans doute été la reprise de Papa maman bébé amour de Gab Paquet, qui a bien fait chanter la foule.
Je l’avoue, après seulement une heure de spectacle, j’en aurais pris encore. J’ai voulu aller acheter le vinyle, mais ce sont seulement des bobettes Sexü, un t-shirt et une affiche que j’ai trouvé sur la table de marchandise. Par contre, Antoine Bordeleau a confirmé que, bientôt, dans un avenir très rapproché, un vinyle de leurs reprises sera disponible.
C’est le groupe Anatole qui a assuré la première partie. Malheureusement, j’étais prise ailleurs et je suis arrivée au spectacle aux dernières notes de la dernière chanson. Tous m’ont dit que j’avais raté quelque chose d’incroyable. On se reprend les gars !
Mon coup de cœur: J’ai vraiment un faible quand Maxine Maillet prend le micro, surtout pour la chanson Hey girl, qui a débuté le spectacle.
En avril 2014, on apprenait à connaître Arthur Comeau (Alexandre Bilodeau de son vrai nom), le « beatmaker » derrière les hits de Radio Radio avec son premier album solo, 3/4. Ce fut le début du cheminement qui l’a mené, le 21 août dernier, à son dernier projet, de style hip-hop expérimental, Prospare.
Prospare se veut un retour aux sources expérimental qui mènera à la finalité du voyage musical avec l’album Planète Clare en 2016.
À premier abord, l’album, parue sous l’étiquette P572, les « beats » sont très accrocheurs, quoi que plus lourds et souvent plus lents que sur le premier album, mais il ne faut pas s’arrêter là. Les sujets abordés vont au gré du vent et nous font osciller entre les ambiances de la Nouvelle-Écosse et Montréal (lieux d’enregistrements). Ce n’est qu’à la seconde écoute qu’on les remarques véritablement. Mis à part un peu trop d’auto-tune sur quelques morceaux, l’album s’écoute bien d’un bout à l’autre en auto, au travail ou sur la « beach ».
C’est un retour aux sources qui fait du bien et qu’on aurait bien aimé avoir dans nos oreilles en début d’été !