Bien que certains puissent l’avoir connu à l’émission La Voix, il faut savoir que son parcours à débuter il y a bien plus longtemps que cela. Il s’est beaucoup impliqué dans le groupe Kodiak, avec qui il a fait des spectacles à travers le Canada de 2002 à 2012 en tant que guitariste, entre autres. Parallèlement, il a joué avec le groupe O Linéa jusqu’à tout récemment, groupe qui existe encore, mais dont Couturier ne fait plus partie.
« O Linéa continue, mais nos chemins se sont divisés avec la trentaine, les choix, la route, etc. Ça a été un choix difficile, mais on est encore des amis », me dit-il, en supposant que rien n’est impossible pour l’avenir.
J’ai donc eu envie de savoir ce qui l’a poussé à partir en solo.
« En 2008, j’ai envoyé ma maquette au Festival en chanson de Petite-Vallée, un peu en cachette, pour relever un défi personnel. J’ai été sélectionné, mais je n’avais jamais fait de spectacle seul. Je me suis cassé la gueule. Depuis cette fois-là, j’ai fait environ 6 concours, pour arriver à la première édition de La Voix ».
Il précise aussi qu’entre temps, il a eu une professeure de chant, Marie-Claire Séguin, qui l’a accompagnée. Il exprime aussi sa fierté de ne pas être resté accroché avec l’image de La Voix et d’être resté authentique tout au long du cheminement de ce concours télévisé. Toutefois, il avoue que cela lui a certainement permis de lui ouvrir des portes et il en est très reconnaissant.
L’année 2015 a été énormément chargée pour lui et j’ai voulu savoir ce qu’il en retirait et comment il avait vécu cette année?
« Oui, ça a été une grosse année. Une année où tout se concrétise. J’ai touché à toutes les facettes du métier avec mon album. Comme un seul homme est devenu ma carte d’affaires, puisque j’ai participé à toutes les étapes de la création, accompagnées de gens du milieu, bien sûr ».
C’est un album assumé qui résume des années de travail. Par le fait même, c’est un album qui a été bien accueilli par le public et il a profité des avantages du côté « jet set » du « show business ». Bien qu’il apprécie tout cela et que c’est davantage présent dans sa vie depuis le début de sa relation avec Beth Cossette, la fille du célèbre Sylvain Cossette, il précise que ce n’est pas le but de sa démarche.
Parlant de sa démarche, je l’ai vu en spectacle quelques fois avec O Linea, qui fait plus dans le rock, donc je lui ai demandé à quoi ressemblait un spectacle solo de Couturier.
« Ça dépend des shows, mais l’important c’est le contact avec le public, le contact intime. J’ai quatre musiciens avec moi sur scène et il y a beaucoup de « love ». Ils sont trippants et on fait beaucoup d’interventions. J’aime jouer avec le chaud-froid en spectacle ».
Que veut-il dire par « chaud-froid » ? Il va se mettre en « chest »? hmm attendons le spectacle de ce jeudi 17 décembre au Nord-Ouest Café pour le savoir.
Vendredi le 11 décembre dernier, on s’est rendu au plus gros party de la ville. Alors que tout le monde était en mode « party de bureau », nous, on faisait des mosh pit au Nord-Ouest café avec Québec redneck bluegrass project. Voici les quelques photos que notre photographe, Charles Fontaine, a réussi à prendre sans mourir (haha).
Jeudi le 3 décembre dernier, Les Soirées Cachées CFOU ont fait vivre un moment unique aux spectateurs. Après avoir parlé avec plusieurs d’entre eux et après avoir espionné plusieurs conversations, j’ai vite constaté que la majorité des gens présents ne connaissaient pas le groupe qui se produisait devant eux, ce qui n’est pas une mauvaise chose puisque c’est le but premier de ce genre de soirée, c’est-à-dire, de faire découvrir des nouveaux artistes. Certains sont venus par curiosité, après avoir écouté deux ou trois chansons sur le web. D’autres étaient présents au test de sons par hasard et ont décidé de rester parce qu’ils avaient adoré les bribes de chansons qu’ils avaient entendues. Quand les gens applaudissent après chaque morceau de chanson lors du test de son, c’est signe que la soirée sera bonne.
En effet, la salle était remplie pour le dernier spectacle de la série Les Soirées Cachées CFOU. Après seulement 10 minutes de spectacle, on ne voyait que des têtes qui sautaient dans la salle et les gars sur scène transmettaient leur plaisir fou à jouer ensemble.
Ce qui est remarquable avec ce jeune groupe, composé de 9 membres, c’est qu’ils font tout ensemble.
« On écrit tous les chansons ensemble. Il y a beaucoup d’influence et on met tout ça ensemble », me disait Éric lors de mon entrevue avec lui.
À chaque spectacle, ils invitent les gens à danser et on embarque rapidement dans l’ambiance de fête. On remarque tout de suite la chimie entre eux, qui est là depuis la première fois qu’ils ont jouée ensemble, lors d’un party à la première semaine d’école à l’Université de McGill.
Ce groupe, qu’on tente de définir le style par Electro soul/ hip-hop, faisait son dernier spectacle de la tournée avec nous à Trois-Rivières, avant de rentrer pour les fêtes et préparer leur premier album complet. Avec un record de vente de CD depuis le début des Soirées Cachées CFOU il y a cinq ans, on espère les revoir en Mauricie après la sortie de l’album. Vraiment, c’est un spectacle qui est resté gravé dans ma tête et c’était la meilleure façon de clore l’année 2015 avec Busty and the bass.
Vous pouvez écouter l’entrevue complète que j’ai réalisée avec la radio CFOU 89,1 juste ICI et écouter l’album ICI
Entre deux bouchées de spaghetti, j’ai eu le bonheur de m’entretenir avec le guitariste, leader et fondateur de Carrotté, communément appelé « Médé » et en voici un aperçu.
Lui qui a baigné toute sa vie dans l’agriculture et le folklore québécois, en encore aujourd’hui d’ailleurs, il avoue avoir penché pour le style punk à l’adolescence. Il y a quelques années, il rencontre Les Quêteux dans un marché public où il y est par affaire. Connaissant bien leur style, il est allé les voir et leur a proposé de jouer avec lui et son band punk, pour en faire un groupe avec un nouveau style punk-trad. Ils ont essayé de jouer ensemble et la magie a opéré. C’est ainsi que Carotté est née il y a environ deux ans officiellement.
En mélangeant deux styles pratiquement à l’opposé, on peut penser que le milieu aura de la difficulté à l’accepter. Or, c’est tout à fait le contraire dans ce cas-ci, même qu’Yves Lambert, figure emblématique du trad, a joué dans leur dernier vidéoclip (mettre le lien)
Le mois de décembre en est un très chargé pour Carotté, qui fait la tournée du Québec, ou presque, en quelques jours (voir le calendrier) et avec raison, puisqu’avec les « trash carré », le côté festif et le public qui a tendance à « levé le coude » sur leur musique, ça ne peut qu’être un bon moment de célébration.
En plus de tout cela, ce sera la première fois que les deux groupes se produiront dans une même soirée.
Je raccroche à peine avec « Médé » que j’appelle Frank, le chanteur de Les conards à l’orange.
On tente de faire un peu l’historique du groupe, car bien que certains pensent que ce sont des jeunes venus, il en est tout autre. C’est au secondaire que le groupe est né officieusement. Les conards à l’orange était un projet « su’l side » d’un autre groupe puisque des membres étaient partis dans l’ouest canadien. Outre un changement d’une personne en 2007, ce sont tous les membres originaux.
C’est en septembre dernier qu’ils ont sorti leur 3ème album, sous l’étiquette Slam disques pour la toute première fois. En effet, la rencontre avec Jessy Fuchs de Slam disques a été déterminante pour le groupe. Son apport et son soutien ont propulsé l’album Bave de robots dans les palmarès, selon Frank.
Le titre Bave de robots signifie « Parler pour ne rien dire », mais Frank ajoute qu’ils ont choisi ce nom parce qu’ils aimaient l’image que ça donnait et parce qu’ils n’avaient pas envie de trouver un titre profond qui représente les propos des chansons de l’album.
Pour l’événement de ce jeudi 10 décembre, ils ont partagé une invitation faite par Harrison Ford, juste parce que c’est drôle. Ça accroche l’œil et ceux qui seront au spectacle ne s’ennuieront certainement pas avec ces deux groupes hauts en couleurs.
Dimanche, le 29 novembre dernier, la gang de Slam disques nous ont invités à venir dans les coulisses de l’enregistrement de Chevy Chase, le deuxième album de Rouge Pompier, qui paraitra en mars 2016.
On arrive aux Studios Piccolo vers 14h, les gars sont en plein enregistrement et nous font signe de nous asseoir, ce qu’on fait avec obéissance. Ils commencent à se parler en termes qu’on ne comprend pas, à reprendre 25 fois le même bout de la chanson, à jouer chacun leur tour, etc … Je regarde la scène et je me dis : Donc c’est de ça que ça a l’air deux rockers en studio? J’avoue, je suis impressionné du professionnalisme, de l’attention portée à chaque note et du souci du détail que les gars apportent à la chanson qu’ils enregistrent. Pour les avoir vus en spectacle plusieurs fois, on pense qu’ils font juste varger et crier, mais quand ça a l’air le fun et facile, on oublie souvent l’énorme travail qu’il y a derrière et c’est là que ce qui suit devient vraiment intéressant. Ça fait environ une heure que je regarde les gars faire leurs trucs et Alexandre sort du studio pour venir me rejoindre, pendant que Jessy peaufine une séquence.
J’en profite pour lui demander comment ça se passe à date ?
« On est un peu en retard » me dit-il, « On a juste fait trois chansons aujourd’hui, et il nous reste moins que trois jours ».
Malgré cela, le stress ne semblait pas du tout prendre le dessus. Au contraire, c’est la fébrilité et l’excitation qui se faisaient ressentir jusque dans les craques de plancher.
« Officiellement, on a envoyé 45 démos en groupes d’écoute et on en a ressorti 15 qu’on enregistre. Cette fois-ci, on n’a pas ajouté une chanson qui n’avait pas été choisie, comme pour Bled sur l’album Kevin Bacon ».
La séance de jasette non officielle se termine alors que Jessy vient de terminer ses ajustements. On se dirige ensuite vers la mythique cuisine des Studios Piccolo pour que les gars se remplissent le ventre de la pizza qui a été livrée il y a quelques minutes. Après un délire sur « on pourrait enregistrer des sons de bancs de gymnase » et « notre rêve est de s’acheter une toilette avec le banc chauffant et plein de boutons comme au Mexique », on entre dans le studio et on commence la portion entrevue de la journée:
Les gars, dites-moi, pour les groupes d’écoute, est-ce qu’il y avait juste des fans? Y avait-il d’autres types de gens?
« Non, en fait, il y avait le public cible et le public non cible. Pour nous, de faire ce processus, c’est de rallier le plus de monde sur nos chansons, et les chansons qui ont été choisies, au final, c’était plutôt unanime dans les votes ».
Est-ce que ce sont les chansons que vous pensiez?
« Oui, mais il y a quelques surprises. Moi (Alexandre) je suis déçu de ne pas mettre Pauvre en criss ». Jessy ajoute « On avait même fait des demandes de financement avec des pièces qui finalement n’ont pas été sélectionnées par les comités d’écoutes ».
Jessy poursuit avec des commentaires sur la façon de voter pour les chansons :
« Il y avait beaucoup de chansons que les gens mettaient 6 ou 7 et ça me donnait l’impression qu’elles étaient ignorées, comme si elles n’étaient pas détestées, mais pas aimé non plus. Si ça leur donnait une bonne note au final, le fait d’avoir beaucoup de 6 ou de 7 avait beaucoup d’importance pour moi ».
Il faut dire que c’est difficile ce que vous demandez aux gens quand même, non?
« Oui parce qu’on ne donne pas de barèmes. On ne peut pas prévoir comment les gens vont écouter l’album. Il faut que ça reflète la réalité ».
Suite à la sélection effectuée avec les résultats des écoutes, les gars ont pratiqué les 15 pièces avec les plus hauts scores au total. Certaines ont été créées il y a plus de trois ans, ce qui fait qu’elles ont dû subir quelques modifications ou réajustements. J’ai voulu en savoir plus sur les morceaux qui allaient se retrouver sur l’album:
« Il va y avoir Chat, Même si tu frottes, Autobus, VHS et Mercredi, entre autres. Autobus c’est parce que ça dit souvent autobus, mais ça pourrait changer de nom. » C’est donc ce qu’on a pu savoir pour le moment. Jessy ajoute que « pour Mercredi, il n’y avait pas de paroles au début. C’est quand j’ai décidé de mettre du vocal que ça l’a propulsé et maintenant elle va être sur l’album ».
Ça ne vous dérange pas de remettre au hasard, aux mains des gens, votre « playlist » de chansons?
« Non, des fois il y a des chansons moins le fun à jouer, mais on se dit que c’est ce que les fans veulent. Tout comme avec Kevin Bacon, il y a des pièces qu’on n’aurait naturellement pas choisies, mais on est obligé de ne pas avoir une vision juste de gars de bands parce que ça ferait un album de gars de bands. D’ailleurs, les notes des gars de bands qui ont écouté les pièces sont complètement différentes des autres ».
Et est-ce que l’ordre des chansons est choisi ou vous attendez de voir selon l’enregistrement? (attention, c’est mon moment préféré de l’entrevue)
« Oui l’ordre est choisi, on a une bonne technique (échange de petits sourires entre les gars). On a pris l’album Nevermind de Nirvana, on a regardé chacune de nos toons et on les a associés aux toons de Nevermind, pour que chaque toon qui se ressemble soit dans le même ordre. Par exemple, on s’est dit laquelle ressemble le plus a Smells like teen spirit, et on l’a mise à la même place sur Chevy Chase ».
Mais pourquoi cet album-là?
« Parce que c’est le plus gros de tous les albums tsé ».
Le studio a été loué pour quatre jours et on est au deuxième déjà, êtes-vous stressé?
« Non, mais l’objectif aurait été d’en faire plus que le nécessaire, mais on se dit on va tu avoir le temps de finir les toons qu’on voulait mettre sur l’album? ».
Et comment vous arrivez à statuer qu’une pièce est terminée?
« Pour Chevy Chase, on recherche un son, (…) mais on n’est pas des musiciens pros, plus des semi-pros. La réaction qu’Alex a eue hier est le meilleur exemple. Il s’installe couché sur le divan derrière la console et il écoute la toon les yeux fermés. Quand la toon a fini, il s’est retournée et a dit Ok c’est là. (…) Quand tu viens d’avoir un nouveau frisson sur une toon que tu fais depuis trois ans, c’est ça que tu veux ».
En studio, avez-vous des façons de faire définies?
« Le plus important pour moi (Alex), c’est le clic (le métronome). Quand je regarde Jessy, ça veut dire que ça va bien et que je suis dedans. Ton cerveau est stimulé une fois par temps, c’est fatigant à la fin d’une journée. Hier, on a commencé par deux toons rapides et je n’avais plus de jus après. En studio, à comparer d’en spectacle, c’est moins au feeling parce qu’on est sollicité mentalement ».
Après les avoir vus au travail, la phrase suivante de Jessy vient faire un bon résumé:
« Il faut savoir relativiser et avoir une bonne attitude pour être content de notre travail. »
Les gars tenaient à parler du fait que, bien qu’ils soient entourés de gens compétents du milieu, il n’y a personne réellement qui peut porter le titre de réalisateur de l’album et c’est tout à fait correct comme ça.
« On pourrait écrire en arrière de l’album quelque chose du genre : Cet album a été réalisé avec plein de monde trippant ».
Parlant de l’album, j’ai eu le privilège d’avoir le « scoop » du visuel de la pochette. Je ne peux pas vous en dire plus, outre le fait que je dois m’instruire davantage sur tout ce qui est en lien avec Chevy Chase pour comprendre toutes les subtilités. C’est donc difficile de dire si j’aime ou non, en lien avec mon savoir déficient à ce sujet, mais j’avoue trouver le résultat très attirant pour l’œil. D’ailleurs, les gars en sont très fiers et proclament même : « On est surpris de comment proche on est (…) c’est tellement right on ce qu’on voulait. On pourrait gagner le prix pour Album de l’année ».
Parlant d’album, avez-vous des idées pour le lancement ? ou pour un vidéoclip même?
« On ne fera peut-être pas de lancement officiel, on trouve que c’est un peu passé date. Dans les shows prévus, il y en a aucun qui va porter le nom de lancement. Ca fait tellement longtemps qu’on en parle, ce n’est pas une nouvelle tsé ».
En poursuivant sur les attentes que les gens peuvent avoir face à la sortie de cet album, les gars ajoutent :
« L’objectif n’est jamais de conquérir le monde, l’objectif c’est juste d’avoir du plaisir. Kevin Bacon c’est un Dream come true. On ne s’attendait pas à atteindre ce qu’on a atteint. Faire un deuxième album c’est : si le monde aime ça, tant mieux. Au moins, on s’est donné la chance que l’album soit bon (…) on ne l’a pas fait à peu près ét on s’est donné une chance de composer beaucoup de toons,. Ce n’est pas parce qu’on est au Studio Piccolo que l’album va bien tsé, ça c’est juste du luxe ».
Après 30 minutes de discussion avec les gars, l’entrevue se termine avec Jessy qui parle des attentes face à un deuxième album :
« Tu ne te fies pas sur ta pochette pour pogner plus, tu ne te fies pas sur de quoi t’a d’l’air sur tes photos de presse ou si ton lancement est gros? Tu te fies sur On as-tu des bonnes chansons? Ca va-tu plaire à un certain public? Et ce certain public là, s’il est satisfait on a tout gagné dans le fond. On n’est pas obligé de plaire à tout le monde, mais si on plait au public qui aime ce que nous on fait, on a réussi. Si tous nos fans étaient comme : Kevin Bacon c’était vraiment bon, mais Chevy Chase c’est de la grosse marde, ce serait peut-êre le seul échec qu’on pourrait dire, mais il n’y aura pas un échec de quantité. L’objectif ce n’est pas le financement, et ce n’est pas de plaire à un public plus large non plus. En fait le seul échec serait que lui (Alex) et moi on n’aimerait pas notre propre album. J’ai appris dans la vie aussi que l’échec c’est de ne pas essayer, ça fait que de ne pas faire Chevy Chase, ce serait un échec.»
**Vous vous demandez peut-être pourquoi il y a un cadre devant la batterie? C’est juste une histoire d’échange de cadeaux familiale qui a mal fini. Maintenant il a la place la plus importante. « Aucun cadre n’a eu autant d’importance » ajoute Jessy.
Voici les photos prises par Jacques Boivin tout au long de notre présence dans les Studios Piccolo avec les gars de Rouge Pompier, Alexandre Portelance et Jessy Fuchs:
Merci à Alexandre Portelance et Jessy Fuchs pour leur temps et merci à Slam disques, surtout à Emma-Geneviève Murray- St-Louis, pour la confiance et pour l’opportunité
Vendredi le 27 novembre dernier, Antoine Corriveau nous a gâté au spectacle à la Maison de la culture Francis-Brisson de Shawinigan. Un endroit magnifique avec un «band» chaleureux, drôle et qui interagit avec le public. Tout était là pour passer une belle soirée
Le spectacle est commencé depuis peu et Antoine demande à son batteur, Stéphane Bergeron, d’aller chercher son capot de guitare pour faire sa prochaine chanson. Le tout dure quelques minutes et, donc, Antoine se met à nous jaser. Il propose qu’on se présente tous en attendant que Stéphane revienne. Alors qu’on pensait tous que c’était une blague, il pointe une dame et lui dit de se présenter et ce qu’elle fait dans la vie. Par le plus grand des hasards, il tombe sur une dame qui a une extinction de voix. Alors que le public et Antoine se mettent à rire de la situation, il se retourne et se rend compte que son capot est sur une autre guitare, juste derrière lui. Cette petite histoire a installé un climat de réciprocité et de confiance entre le public et Antoine.
Il nous a fait presque toutes les chansons de son deuxième album, Les ombres longues et la pièce Kilomètres de son premier, qui semblait bien connue des spectateurs. En plus de cela, nous avons eu droit à deux nouvelles chansons, dont une qui n’a pas vraiment de titre officiel encore. Comme il y avait un piano à queue, Antoine a dit toute la soirée qu’il allait le rentabiliser, alors on l’a souvent vu jouer au piano, plus qu’à l’habitude, semble-t-il.
Avec son petit questionnaire pour savoir le niveau de connaissance du public par rapport à sa musique, il s’est vite rendu compte que Shawinigan le connaissait bien. Il disait même « Dans le tapis Shawi », ce qui nous a bien fait rire.
L’un des beaux moments du spectacle a certainement été sa reprise de Corridor de Laurence Jalbert, qu’il avait fait pour l’émission Pop de jam.
Le clou du spectacle, et ce que nous retenons tous dans nos cœurs, c’est clairement à la fin où il nous a fait lever de nos sièges pour s’approcher près de la scène. Il nous appelait « Le grand chœur de Shawi » alors qu’on chantait en harmonie les « Ahhh aaahh AAaahh ahhhaa ».
En plus de pouvoir admirer sa moustache de fin de Movember, ce fut un moment magique et privilégié avec Antoine Corriveau et ses musiciens, Marianne Houle et Stéphane Bergeron.
Le 13 novembre dernier, je me rendais au Temps d’une pinte pour assister au spectacle de Les Hay Babies, dans un magnifique décor d’une salle bondée.
Malgré l’aménagement de la place qui rend la visibilité plus difficile par endroit et qui fait que c’est tout de même un peu bruyant, les filles ont installé un climat chaleureux et respectueux. L’ambiance de fête et de plaisir s’est ressentie tout au long du spectacle. Elles ont même dit « Vous êtes les plus wild ».
Pour leur dernier spectacle au Québec avant un certain moment, les filles se sont gâtées et ont fait plaisir au public, qui est tombé sous le charme de ces trois gentes demoiselles. Bien qu’elles disaient se sentir « comme des grosses patates » parce qu’elles avaient trop bien mangé ici, au Temps d’une pinte, elles ont fait danser les gens avec la chorégraphie sur « J’ai vendu mon char » et leur ont offert, pour terminer, une chanson de Elton John en cadeau.
Ne manquez pas le 3 décembre le spectacle de Emilie & Ogden au Temps d’une pinte !
Dimanche dernier, avant de se rendre au GAMIQ, on a eu l’immense privilège d’être invité à aller jaser avec les gars de Rouge Pompier, à prendre des photos et à assister à une heure d’enregistrement au Studio Piccolo à Montréal (je sais vous êtes jaloux, et il y a de quoi).
Alexandre et Jessy semblaient dire qu’ils avaient un peu de retard sur le « planning » initial. En ce mardi 1er décembre, ils sont en train de terminer l’enregistrement du deuxième album, Chevy Chase, à paraître en mars 2016.
Restez à l’affût pour la sortie de l’entrevue complète des coulisses de l’enregistrement dans les prochains jours
Le 14 novembre dernier, j’ai eu la chance de m’entretenir avec la charmante Rosie Valland quelques heures avant qu’elle fasse la première partie d’Ariane Moffatt pour discuter de sa musique. On s’installe dans les marches du Cégep de Trois-Rivières pour se mettre à notre aise et les discussions débutent tout naturellement alors qu’elle vient de finir sa bouchée de souper.
Il faut dire que, depuis toujours, tout s’est fait naturellement et au bon rythme pour Rosie Valland. Elle a appris la musique de façon autodidacte puisqu’elle a toujours fait de la musique par passion. Ce n’est qu’en s’inscrivant à l’École nationale de la chanson de Granby, dans sa ville natale, qu’elle comprend qu’elle peut réellement faire de sa passion un métier.
« Tout a vraiment commencé en 2011 à l’École où j’ai su que je pouvais en faire un métier. Je me suis inscrite naïvement en me disant que j’allais essayer et après on verra. Là, j’avais du plaisir et j’ai vu qu’il y avait des possibilités, sachant bien que ce ne serait pas juste facile » dit-elle.
Bien qu’elle mentionne que l’École lui a apporté surtout des rencontres importantes dans son cheminement, elle reconnait que ça a été un point tournant dans sa carrière. Elle y a, entre autres, rencontré des gens qui sont devenus de très bons amis aujourd’hui, telles que Joanie Michaud et Anaïs Constantin.
« Jessie Mac Cormack faisait partie du spectacle avec Mélanie Boulay. Après le spectacle, il est venu me voir et il m’a dit Allo je m’appelle Jesse »
C’est ainsi que le destin a fait se rencontrer ses deux êtres, qui, depuis, collaborent étroitement ensemble pour leurs projets. Aujourd’hui, Jesse réalise, arrange ses chansons, en plus d’être musicien pour Rosie Valland. Il l’accompagne aussi en sur scène.
Récemment découverte par le grand public, je lui ai demandé si elle trouvait que les choses allaient trop vite ?
« J’ai l’impression que tout va comme ça doit, mais j’ai besoin de me donner des petits objectifs pour me confirmer que c’est la bonne chose», m’a-t-elle répondu.
« J’essaie de ne pas trop y penser », poursuit-elle. « Le défi face à moi-même est de faire quelque chose qui est outre-frontières. J’ai envie que, quand tu écoutes, tu ne focus pas sur le fait que c’est en français. Ce qui me fait le plus triper, c’est quand des anglophones me disent qu’ils ne comprennent rien à ce que je dis, mais qu’ils adorent ce que je fais… j’ai l’impression d’avoir réussi ! »
Après ces quelques minutes de discussion, force est de constater que Rosie Valland est une jeune artiste bien ancrée dans sa passion, très réaliste dans tout ce qu’elle entreprend tout en se laissant le droit de rêver et de se donner des petites victoires.