Dernière journée de cette belle édition du Festival d’été de Québec. Tous les regards seront tournés vers les Plaines d’Abraham et le grand retour (très attendu) de la formation allemande Rammstein. Mais ils ne seront pas les seuls sur scène, plein d’autres excellents choix s’offrent aux festivaliers.
Nos suggestions.
MANSFIELD TYA (Indie pop)
17h, scène Fibe
CHASSEPAREIL (Folk)
18h, District St-Joseph
BET.E & STEF (Jazz)
18h, Place d’Youville
THE BEST FOOT FORWARD (Rock)
18h30, Scène Fibe
DEAR ROUGE (Pop)
19h, Parc de la Francophonie
INNA MODJA (World)
19h30, Place d’Youville
BROWN (Rap)
19h45, Impérial Bell
THE PAPER KITES (Pop)
20h, Parc de la Francophonie
Paraît que Duran Duran, c’tait bon? Oh qu’on aurait aimé aller les voir! Mais une promesse est une promesse, on a promis aux responsables du Festival d’été de Québec qu’on allait faire des découvertes, couvrir des artistes émergents et mettre en valeur tout le talent de Québec, c’est exactement ce qu’on a fait.
Medora
On le répète à chaque fois qu’on les voit : Medora est sur une pente ascendante et celle-ci ne semble avoir aucune fin. L’indie un peu artsy de nos amis était parfaite pour ce début de soirée à la météo incertaine. On aime bien le tonnerre quand il vient d’un ampli de guitare et le tonnerre, ça connaît Medora (en particulier Charles Côté). Vincent Dufour chante ses chansons tout en malmenant sa six-cordes et en gardant les yeux grands ouverts (ça mérite d’être souligné après toutes ces journées d’yeux fermés!). À la batterie, Aubert Gendron Marsolais battait la mesure tandis qu’Alexis Taillon-Pellerin caressait sa basse.
Nous n’avons pas pu rester trop longtemps, mais ce que nous avons vu était suffisant : le public hochait la tête et se laissait aller au son de la musique, la bière coulait à flots et les membres du groupe montraient leur forme et leur complicité des grands jours. Dommage que nous ayons dû partir, le programme prévoyait une finale explosive avec Talent (reprise d’Avec pas d’casque) et Permanence. (Jacques Boivin)
Ego Death
Ego Death, c’est l’auteur compositeur interprète Joey Proteau, qui nous a offert au début de l’année le magnifique maxi Grief. Le voilà dans un District St-Joseph où semblent s’être donné rendez-vous un grand nombre de mélomanes et de curieux. En formation complète avec une choriste (Gabrielle Shonk), Ego Death se lance dans des pièces aériennes, éthérées, aux paroles touchantes chantées avec coeur et dans une belle harmonie. L’ombre, la lumière, et toutes ces sortes de choses. On ferme les yeux et on se laisse bercer. On les ouvre quelques instants, question de savourer la magnifique savoureuse de Ballad of Big Nothing, une vieille chanson d’Elliott Smith, puis on les referme pour ne pas montrer à quel point ils sont humides. (JB)
Gabrielle Shonk
Le District Saint-Joseph était plein à craquer pour la jeune femme de Québec, qui est montée sur scène un peu dépassée par l’accueil qui lui avait été réservé. Shonk a présenté quelques chansons qui devraient paraître sur un album à venir (« On a hâte que ça sorte! », dit une spectatrice à qui Gabrielle a répondu « moi aussi! »). Elle aussi en formation complète, Gabrielle a plus que livré la marchandise avec une palette incroyable de chansons folk-pop, parfois plus folk, parfois bluesées. Elle s’est permis d’en jouer une avec son papa ainsi que de chanter Montréal, de Mauves, avec Alexandre Martel (« qui joue dans deux groupes », indique Shonk).
C’est alors qu’une personne dans la foule a crié « C’est Anatole! », sous les rires de la foule. Avait-elle vu le leader de la Nouvelle L.A.? On a vérifié, il n’était nulle part.
Somme toute, c’était une magnifique fête, un moment rempli d’émotions. On va revoir Gabrielle sur une plus grande scène assez vite, je crois. (JB)
Unknown Mortal Orchestra
La formation basée sur la côte ouest américaine et menée par le néo-zélandais d’origine Ruban Nielson s’est installée sur la scène de l’Impérial avec un peu de retard hier soir, suite à une série impromptus d’imbroglios techniques qui ont non seulement retardé la performance, mais également handicapé un peu la sonorisation du spectacle qui était parfois un peu décevante. C’est avec le titre qui ouvre son deuxième album II et non son plus récent Multi-Love que le groupe a décidé d’amorcer le spectacle devant une foule relativement clairsemée au début puis assez dense à la fin, mais conquise d’avance à en croire les applaudissements chaleureux et les passages qu’elle chantait de coeur avec l’homme fort du groupe. L’énergie de la foule semble d’ailleurs avoir convaincu la troupe d’oublier les petits bémols à la sono pour donner un concert généreux malgré sa courte durée, caractérisé par des jams improvisés autour des pièces sélectionnées, relativement peu nombreuses au final, mais couvrant l’ensemble du répertoire. Pour le plus grand plaisir des fans de longue date, ils ont entre autres interprété Ffunny Friends et How Can U Luv Me du premier album, Swim and Sleep like a Shark et So Good at Being in Trouble du second puis Like Acid Rain et la chanson titre du troisième, le plus récent Multi-Love. (François-Samuel Fortin)
Solids
La formation montréalaise composée de Louis Guillemette et Xavier Germain-Poitras, accompagnés depuis quelque temps de Guillaume Chiasson (parce que t’sé, on n’a jamais assez de guitare), est venue remplir le peu d’espace qu’il restait à L’Anti de décibels avec son rock lourd et bruyant. Toujours heureux de constater que la bande est capable de rallier autant les fans de punk que les métalleux et les petits amateurs de rock plus tranquilles. Les ventes de bouchons ont explosé tellement ça jouait fort, mais ça, c’est exactement ce qu’on voulait : se faire traverser par les ondes sonores sans se faire défoncer les tympans. Et de façon mélodieuse et rythmée qui fait entrer en transe. Je pouvais bien être épuisé en sortant du bar… (JB)
Si vos pieds ne font pas encore trop mal, les organisateurs du Festival d’été ont prévu un samedi pour les achever. On va marcher plus qu’en masse. Voici nos suggestions :
ALERTE POPUP FEQ Selon les indices recueillis, il y aura une prestation de KORIASS et SAFIA NOLIN à PLACE ROYALE dès 17 HEURES. C’est tellement un rendez-vous!
BLANCHE ET NOIR (Rock)
Scène Fibe, 17h
LES HÔTESSES D’HILAIRE (Rock)
(Serge Brideau et sa bande donnent tout un show!)
Place d’Youville, 18h
MANSFIELD.TYA (Pop)
(Le duo pop français est à découvrir!)
District St-Joseph, 18h
REDNEXT LEVEL (Hip Hop)
(Le rapqueb est poussé dans ses derniers retranchements. Karim et Claude vont sûrement en profiter pour faire un petit tour)
Parc de la Francophonie, 19h
LES OGRES DE BARBACK (Chanson)
(De la belle grande et trop rare visite!)
Place d’Youville, 19h30
JULY TALK (Rock)
(La formation torontoise donne un maudit méchant bon show. On a bien hâte de voir la transition entre le Cercle, où ils ont joué il y a deux ans, et l’immense scène Bell)
Scène Bell, 19h45
TAKTIKA (Rap)
(Les chouchous du 83 sont de retour pour célébrer leur 20e anniversaire!)
Parc de la Francophonie, 20h
HEARTSTREETS (Pop)
(Vous vous souvenez du buzz entourant Milk & Bone l’an dernier? Heartstreets en est pas mal là cette année. À surveiller)
District St-Joseph, 20h30
PHILIPPE BRACH (Chanson)
(Folie, intensité, créativité, tout ça dans un même ensemble)
Place d’Youville, 21h20
RED HOT CHILI PEPPERS (Rock)
(LE spectacle le plus attendu de la plupart des gens de Québec en 2016. Les Plaines vont être bien remplies!)
Scène Bell, 21h30
Tout d’abord, un petit mot pour nos amis français : CÂLIN.
Cela dit, effectifs très réduits pour votre équipe préférée. Pas de Fred Pellerin pour nous, ni de Rachid Taha. Nous sommes allés passer une petite veillée folk avec quelques artistes fort attendus : Archer, Tire le coyote et The Decemberists.
Archer
On a vu le grand Australien à l’air poqué, l’oeil à la Colombo, au District St-Joseph, où il avait été magistral. Cette fois, au lieu de jouer devant une centaine de personnes qui avaient les oreilles grandes ouvertes, Archer devait ouvrir la soirée devant un Parc de la Francophonie qui se remplissait lentement, mais sûrement. Visiblement nerveux au début de la prestation, alors que le public avait plus envie de papoter que d’écouter son folk très old school, cet heureux croisement entre Johnny (Cash) et Félix (Leclerc) a réussi à attirer l’attention.
Cependant, on va être honnêtes : même si Archer s’est bien tiré d’affaire, c’était bien meilleur la veille, dans des conditions optimales, proche du bar et de son whisky.
Tire le coyote
C’est avec une mine ravie que Benoit Pinette est monté sur la scène du Pigeonnier pour la première fois de sa carrière. Heureux d’être la tranche de jambon entre Archer et The Decemberists, Tire le coyote a proposé un programme écourté au sein duquel il a biffé quelques-unes des chansons les plus douces de son répertoire.
C’est ainsi qu’on a pu entendre, entre autres, Ma révolution tranquille, Les chemins de serviette, Moissonneuse-Batteuse (toujoursaussi efficace)et quelques autres. Ce qui n’a pas empêché Pinette de nous balancer Jésus (que votre humble serviteur se retenait d’entonner à tue-tête dans la fosse), Jolie Anne (seul avec un Shampouing au sommet de son art) et Confetti (et son solo de guitare de la fin…). À l’avant, ça chantait Chanson d’amour en sol standard avec Pinette avant de crier follement chaque fois qu’on lui demandait de le faire sur Chainsaw.
On aurait peut-être apprécié un L’âge d’or vaut rien, qui montre tout le talent de conteur de Pinette, mais ça sera pour une prochaine fois (seul, au piano, pendant une prestation surprise au Festif, me semble que ça botterait des derrières *tousse* *tousse*). Beau tour de chant, placé dans une case horaire parfaite pour montrer que Tire le coyote n’a rien à envier par rapport à ce qui se fait à l’échelle mondiale.
The Decemberists
Ça fait des années qu’on attend la venue de Colin Meloy et ses complices de Portland (Oregon). Le rêve s’est enfin réalisé hier soir.
On vous avoue qu’on a eu un peu peur : la troupe est reconnue pour l’audace de ses programmes et on en a eu un exemple probant hier quand après une superbe The Crane Wife 3, le groupe s’est lancé sur The Island, une longue chanson de 12 minutes en trois temps. Évidemment, votre humble serviteur jubilait dans la fosse, le meilleur endroit (et de loin) pour assister à ce moment parfait. Tellement qu’il est sorti avant Make You Better, la troisième pièce!
Juste avant de se lancer dans une série d’extraits de l’accessible The King is Dead, Colin Meloy s’est questionné sur la signification de ces macarons lumineux qui scintillaient un peu partout devant lui. Bienvenue à Québec, mon Meloy, qui a déjà été président du club de français de sa polyvalente. Après quelques chansons tirées des premiers albums du groupe, Meloy a eu le culot de nous proposer une nouvelle chanson dans la lignée des deux plus récents albums studio. Il y a comme eu un petit passage à vide par la suite, mais celui-ci n’a duré que le temps de deux chansons, avant qu’on reparte sur les chapeaux de roues avec The Rake’s Song et O Valencia (ma touuuuuuuune).
Plus distant en début de concert, Colin Meloy s’est ensuite payé la traite en contrôlant les applaudissements de la foule comme moi quand je jouais sur les pitons du système de son. Comme dans mon souvenir, l’effet était magique (et très drôle, en plus de ne rien briser). Meloy a remis ça plus tard en prenant le contrôle de nos mains, puis en jouant les chefs d’orchestre (sérieux, un orchestre symphonique devrait l’embaucher, il a la prestance nécessaire).
Tout au long de la prestation, les membres du groupe ont montré toute la mesure de leurs nombreux talents. Jenny Conlee, cachée (mais pas trop) derrière ses claviers, joue de tout, même du glock et de l’accordéon, Nate Query groove tranquillement sa basse, Chris Funk passe de la guitare à la mandoline en passant par le banjo et John Moen marque le rythme. En plus, deux choristes viennent compléter le tout. Ça tombe bien, tous ces gens talentueux sont nécessaires pour parvenir à interpréter les créations riches et complexes de Meloy.
Le rappel a été tendre quand Meloy a chanté la douce 12 17 12, précédée d’un commentaire faisant directement référence aux attentats de Nice. Traduction libre : « Faudrait qu’on médite un peu sur ce que sont la liberté, l’égalité et la fraternité ».
Le rappel a aussi été délicieux. Comment peut-il en être autrement après cette interprétation rythmée et rigolote de The Mariner’s Revenge Song, un des grands classiques du répertoire des Decemberists? Le groupe a même apporté une baleine géante en carton… qui a mangé tous les membres! Heureusement, ils ont pu finir le concert dans le ventre de celle-ci…
Le deuxième week-end du FEQ commence maintenant avec un vendredi qui donne le goût de se cloner et de tout voir. Heureusement, notre équipe peut se séparer pour couvrir, mais vous, vous n’avez pas ce pouvoir spécial. Heureusement, on vous propose surtout des groupes et des artistes que vous pourrez revoir très souvent au cours des prochains mois (Medora, Ego Death, Men I Trust, Ghostly Kisses, Gab Shonk, on peut les voir quand on veut ou presque). Alors voici nos suggestions, question de bien tourner le fer dans la plaie :
MEDORA (Rock)
Un excellent groupe en spectacle qu’on a vu des milliers de fois et qu’on va revoir aussi souvent.
L’Anti Bar et spectacles, 17h
THE ROYALS (Rock)
Scène Fibe, 17h
EGO DEATH (Indie)
Coup de coeur assuré pour les magnifiques chansons de Joey Proteau, alias Ego Death.
District St-Joseph, 18h
THE BROOKS (Funk)
Place d’Youville, 18h
MEN I TRUST (Électro-pop)
Ambiance feutrée, musique aérienne, voix angéliques.
Scène Fibe, 18h30
KING ABID (World)
Parc de la Francophonie, 19h
BUSTY AND THE BASS (Indie)
Place d’Youville, 19h30
Il faisait extrêmement chaud à Québec ce mercredi. Heureusement, votre équipe de fidèles serviteurs a eu l’idée de profiter de la clim et des beaux artistes qui ont présenté des prestations en salle. Retour sur une autre soirée où les coups de chaleur ont été remplacés par des coups de coeur.
Simon Kearney
Le Lorettain d’origine était particulièrement en forme ce soir. Le jeune homme, qui a commencé par une Comme un acide bien rock, n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour combler les fans de l’excellent La vie en mauve. Les airs entraînants (et réarrangés) se sont succédé et si nous étions confortables au début de la prestation, la chaleur humaine a fait grimper les thermomètres de L’Anti. Paraît qu’Anatole est monté sur scène pour chanter avec Simon, mais nous avons dû partir avant pour ne rien manquer de la suite de la soirée.
Saratoga
Le plus beau duo au monde. Michel-Olivier Gasse et Chantal Archambault ont une complicité incroyable qu’il est impossible d’ignorer. Ensemble, ils ont un tel magnétisme, qu’ils ont perfectionné à force de donner des spectacles presque unplugged devant une vingtaine de personnes silencieuses, qu’on peut entendre les doigts glisser sur les cordes. Ils ont bien sûr chanté les chansons de leur maxi et quelques autres pièces de leurs répertoires respectifs (si peu, si peu, comme quoi le répertoire du duo s’est étoffé avec le temps). Ils en ont surtout fait une nouvelle, intitulée Fleur, si magnifique, j’ai senti mes yeux suer. Si vous n’avez pas encore vu Saratoga, allez-y vite avant qu’ils ne puissent plus jouer devant de si petits publics.
Rosie Valland
Nous n’avions pas eu la chance de revoir Rosie depuis la parution de son plus récent EP (Nord-Est) ce printemps. Ça a commencé plutôt en douceur avec Noyer, mais ça a rapidement gagné en intensité avec L’île. Comme toujours, Rosie s’est montrée avare de mots (quoiqu’on a déjà vu bien pire), préférant impressionner avec sa musique. Avouons-le, elle a dû en impressionner plusieurs, le public écoutait très sagement pendant une bonne partie du show. Faut dire que le coup de la reprise de Céline (ma deuxième cette semaine), ça marche! Ce projet évolue lentement, on est bien contents.
Archer
Cet auteur-compositeur-interprète australien joue ce soir au Parc de la Francophonie, mais je me suis dit qu’il serait intéressant d’aller le voir dans des conditions plus idéales. Quoi de plus idéal qu’une toute petite salle où ce personnage serait parfaitement à sa place? Louis Bellavance, directeur de la programmation du FEQ, nous a chaleureusement recommandé cet artiste en disant qu’il était comme un croisement entre Johnny Cash et Félix Leclerc. On ne sort pas les comparaisons à Félix gratuitement, et on l’avoue, il y a de la graine du gars de l’Île dans son écriture et son interprétation. Les chansons demandent une écoute plus attentive (accent australien oblige), mais elles en valent plus que la peine. Et cette voix grave, qui a connu plus d’un 40 onces…
On y retourne assurément!
Anatole
On a eu quelques péripéties qu’on va vous raconter un autre tantôt. Pour faire une histoire courte, vous avez probablement entendu parler de la petite rivalité que j’ai eue avec la star de la Cité des anges. Disons que ça s’est réglé et que j’ai même eu accès aux coulisses. Potin St-Roch : Anatole est une si grande star qu’il a embauché quelqu’un juste pour lui tenir son miroir.
L’Anti était plein à craquer, l’ambiance était survoltée, l’avant était occupée par les dizaines de fidèles de l’Église de la Nouvelle L.A.
Si vous vous dites « Ben là, Anatole, gnan gnan gnan, vous le couvrez une fois par semaine, vous devez pu savoir quoi dire! », on a de petites nouvelles pour vous autres : ON LE SAIT TRÈS BIEN! On peut vous parler de la jolie rousse devant Anatole qui dansait sa vie en récitant les paroles de Discollins par coeur (en fait, on n’a jamais vu autant de monde connaître Discollins par coeur, ça commence à faire peur). Et de bien d’autres gens! Comme les musiciens qui accompagnent Anatole (Jim, J-E, Cédric et Simon, plus déchaînés que jamais).
Mais le public… LE PUBLIC!
Parce que si Anatole continue son jeu ultra théâtral, à s’allumer une cigarette sur scène, à s’étendre sur le bar et à aller se frotter sur les gens, la réaction de ces derniers, elle, a beaucoup changé. Les gens s’attendent de voir le grand squelette leur faire des yeux doux, chanter et danser avec eux. C’est magnifique. Dans quelques années, on s’imagine qu’Anatole va finir son spectacle nu, ses vêtements arrachés par ses fans en délire, tous sexes confondus.
Ajoutons à cela un saxophoniste venu couvrir avec Anatole une nouvelle reprise (de Prince, celle-là… incidemment, la dernière fois que j’avais vu Anatole, c’était à la mort de l’homme de Paisley Park) totalement endiablée, une Grosse massue plus grande que nature et qui aurait mérité les Plaines (pourquoi n’a-t-on pas fait appel à Anatole plutôt qu’à Charlotte Cardin pour remplacer Brandi Carlisle?), et vous avez un spectacle coup de coeur.
Et un blogueur qui n’a plus rien de mal à dire sur la plus grande star de la Nouvelle L.A.!
Septième jour du Festival d’été. Nos jambes sont déjà raides, mais ce n’est pas grave, on va quand même s’amuser ce soir avec une programmation des plus éclectiques. Voici nos choix :
Simon Kearney (Rock)
(Paraît qu’Anatole va venir faire son petit tour)
L’Anti Bar et spectacles, 17h
Saratoga (Folk)
(Coup de coeur assuré)
District St-Joseph, 18h
Puggy (Indie pop)
(Vous les avez ratés hier? Vous avez la chance de vous rattraper. Leur bonheur est contagieux)
Scène Fibe, 18h30
Archer (Folk)
(À ne pas manquer si vous n’allez pas au Parc de la Francophonie demain soir)
District St-Joseph, 20h30
Marie-Pierre Arthur (Pop)
(Le show le mieux rodé en ville avec des artistes qui ont encore énormément de fun à le faire. Fred Fortin et Olivier Langevin seront de la partie!)
Impérial Bell, 21h
Lee Fields and the Expressions (Soul)
(Si vous aimez Charles Barkley, vous allez ADORER Lee Fields. Sa photo est sous la définition d’entertainer dans le Oxford!)
Place d’Youville, 21h10
House of Pain (Hip Hop)
Parc de la Francophonie, 21h20
Anatole (Pop)
(La superstar de L.A. en concert intime!)
L’Anti Bar et spectacles, 22h
Pendant ce temps, au Cercle, vous pourrez voir Jesse Lanza et Fjord dès 23h. Gratuit (il doit rester des billets à la porte).
Sixième journée. Ça veut dire que quelque part dans la soirée, on en sera à mi-chemin dans cette édition ma foi fort chargée du Festival d’été de Québec.
Voici nos suggestions. Ça va être une MAUDITE BELLE SOIRÉE.
Jérôme Casabon – Chanson
L’Anti Bar et spectacles, 17h
Dan San – Indie Pop
Scène Fibe, 17h
Puggy – Indie Pop
Place d’Youville, 18h
The Strumbellas – Indie Pop
(voilà la chance de vous reprendre si vous les avez ratés hier)
Scène Fibe, 18h30
Jesse Mac Cormack – Auteur-compositeur
Parc de la Francophonie, 19h
Pierre Flynn – Chanson
Place d’Youville, 19h30
Foreign Diplomats – Indie pop
Parc de la Francophonie, 20h
Devinez qui s’est invité en début de soirée : la pluie. Heureusement, celle-ci n’a pas duré et les festivaliers ont pu chanter, danser, taper des mains et s’amuser jusqu’aux petites heures.
Maude Audet
Ce n’était quand même pas la pluie qui allait nous empêcher de répondre à l’appel de la Québécoise d’origine Maude Audet, descendue nous voir avec quatre musiciens et un programme résolument folk-pop bâti en grande partie autour des chansons de Nous sommes le feu, son excellent dernier album. Une foule grandissante de curieux s’est agglutinée autour de la scène Fibe pour apprécier les douces ballades, et les chansons plus rock comme Leur arsenal ont tôt fait de faire hocher un paquet de têtes de toutes les couleurs. (Jacques Boivin)
Safia Nolin
Safia a donné rendez-vous à Québec une seconde fois en autant de jours, cette fois sur la nouvelle et agréable scène Fibe devant la fontaine de Tourny. La foule attentive a eu droit à une grille de chanson semblable à celle de la veille si ce n’est du rappel pendant lequel Safia interpréta une version acoustique de My Heart Will Go On, pièce popularisée par sa déesse Céline. Ce fut efficace, même si on regrettait un peu l’ambiance quasi charnelle de la veille à l’Impérial. (Julien Baby-Cormier)
Whisky Legs
On dit qu’une photo vaut mille mots. Comme on n’était là que pour le début de la prestation, question de voir si nos amis de St-Roch étaient en forme, on n’a pas vraiment de compte rendu à vous proposer. Mais on voit bien qu’ils étaient en feu, Maude Brochu la première! (Jacques Boivin)
Bellflower
J’avais entendu beaucoup de bien de cette formation fondée par la guitariste et chanteuse Em Pompa. The Season Spell, plus récent album, est tout simplement magnifique. Il l’est tout autant lorsque interprété par les huit musiciens qui ont envahi la toute petite scène Fibe. En plein le genre de chansons que j’aime. Mélodieuses. Des arrangements riches et complexes. Un plaisir évident chez les membres du groupe. La voix de Pompa, douce et aérienne. On va bien sûr retourner les voir à leur prochaine visite! (JB)
Carte blanche à Cœur de Pirate
C’est sous un ciel qui semble s’être éclairci spécialement pour l’occasion que la foule a eu le plaisir d’accueillir l’étincelante Béatrice Martin, alias Cœur de Pirate, sur la prestigieuse scène des plaines en cette 4e soirée de FEQ. Drapée d’un body à paillettes vertes muni d’étranges manches volantes en soie, la belle ténébreuse avait cette année le privilège d’un mandat « carte blanche » pour charmer la foule, déjà attisée par le passage d’un Hedley particulièrement en forme. A-t-elle su relever le défi?
Cœur de Pirate, ce n’est pas simplement une voix incomparable et des chansons émouvantes; c’est d’abord et avant tout des doigts de fée sur un piano. Elle est allée puiser largement dans son répertoire plutôt riche, au grand ravissement de son public, tantôt accompagnée de ses musiciens hors pair, tantôt de ses artistes invités : Alex Nevski, le duo Milk & Bone, le trio de rap queb Loud Lary Ajust, les Trois Accords (à qui elle tenait à rendre la pareille puisqu’ils l’avaient invitée pendant une précédente soirée carte blanche du FEQ), ou encore la chanteuse rock Laura Jane Grace du groupe Against Me! (incidemment, sa nouvelle flamme). Cœur de Pirate ne peut certainement pas se faire reprocher d’avoir manqué d’audace et de diversité dans ses choix!
On peut toutefois affirmer sans gêne que c’est l’apparition des artistes invités qui a redonné, par moments, du pep à la soirée (sans oublier les immanquables rideaux de paillettes!). Mais ceux qui la connaissent bien devaient s’y attendre : notre chère Cœur de Pirate n’a pas la plus grande des jasettes, ni même les stépettes de Mick Jagger (quoi qu’elle bouge, même si ses mouvements sont plutôt singuliers) ou le côté extraverti et exubérant de certains de ses prédécesseurs (comme Les Trois Accords). On pense qu’elle a toutefois su maintenir l’intérêt de la foule en s’entourant bien et en demeurant tout simplement elle-même – avec ses nombreux talents. En bref, on dit : mission accomplie!
NOTA : On aurait apprécié avoir un meilleur visuel, à l’écran, sur les danseurs et chorégraphes qui l’accompagnaient entre autres sur Drapeau Blanc et Crier tout bas. (Tatiana Picard)
We Are Monroe
Nous sommes aussi allés rendre une petite visite de courtoisie à la formation We Are Monroe, qui fait dans le rock décapant et incisif.
Canailles
Le festival s’est probablement demandé comment diable amener la foule à faire le party un dimanche soir à 23 h 15 après quatre éreintantes journées de festival. La réponse était toute simple : suffisait d’amener Canailles. L’octuor montréalais n’a pas tardé à faire bouger le parterre avec la pièce d’ouverture Titanic pour ensuite enseigner une très simple danse en ligne lors de la deuxième pièce Bien-être. Le party était déjà pogné. Malgré sa très grande cohésion comme groupe et l’absence d’un leader définitif, force est de constater que Daphné Brissette, une des chanteuses principales, incarne particulièrement bien l’esprit festif et énergique de la troupe. Le groupe nous a graciés de deux nouvelles pièces : Jachère, qui semble parler des affres de l’abstinence, et la très rythmée Vin de cuisson, tous deux chantées par le mandoliniste Érik Evans. Ça s’annonce bien pour leur LP3… Le party ne semble pas prêt de s’arrêter, au plus grand bonheur des festivaliers de la province.