On a appris cette semaine la mise sur pied d’un nouveau festival de musique, le St-Jérôme Folk, qui se déroulera à l’amphithéâtre Rolland de la ville des Laurentides du 7 au 29 août. La formule est plutôt novatrice : plutôt que de nous gaver pendant deux ou trois jours, le festival propose deux prestations par soir les soirs de fin de semaine d’août.
Le St-Jérôme Folk propose des artistes qui sont dans la mouvance folk, soit des auteurs-compositeurs-interprètes de grand talent qui ont plein de choses à dire. L’affiche montre par ailleurs que les organisateurs sont allés chercher les meilleurs exemples québécois du genre (et de genres connexes comme le country et le bluegrass) : Tire le coyote, Salomé Leclerc, Richard Desjardins, Canailles, Fire/Works, Éric Goulet, Saratoga, The Franklin Electric et Antoine Corriveau, sans oublier Gabrielle Papillon, Coco Méliès, Safia Nolin, Sweet Grass, Will Driving West, Laurence Hélie et Cindy Bédard.
Y’a des soirées de rêve là-dedans, comme le combo Safia Nolin/Richard Desjardins (oh que ça va être riche en émotions) et on doit avouer que la soirée Canailles/Sweet Grass devrait en brasser plus d’un.
Pour en savoir plus sur le festival (dont le prix des billets), consultez le site Web de St-Jérôme Folk.
Un des festivals qu’on suit avec intérêt depuis quelques années (avec Le Festif!), c’est le festival Artefact de Valleyfield. Cette année, le festival aura lieu du 13 au 15 août et les organisateurs ont peut-être réussi à nous faire ajouter un festival de plus à notre calendrier de tournée grâce à une programmation du tonnerre : Babylones, Coco Meliès, Matt Holubowski, Simon Kearney, Caltâr-Bateau, YOKOFEU, Dead Obies, Galaxie, Philippe B, BELLFLOWER, La Bronze, Fanny Bloom et Misteur Valaire.
Beau mix d’artistes dits émergents et de valeurs sûres! Je me demande dans quel genre d’ambiance peut avoir un show de Galaxie où tout le monde a chillé sur Dead Obies juste avant. Le samedi soir va être complètement fou : La Bronze, suivie de Fanny Bloom, PUIS de Misteur Valaire? Les sentez-vous, les collaborations, vous? On sent ça d’ici! Un vrai samedi dansant!
Pour en savoir plus ou pour acheter des laissez-passer, vous pouvez aller sur le site Web du festival Artefact.
Les organisateurs ont même pensé à créer une compilation sur Bandcamp juste pour vous!
Première des choses : que faites-vous encore à Québec? Z’êtes pas tous à Tadoussac? Mais qu’attendez-vous?
Je blague, je suis moi aussi à Québec même si j’aimerais voir mes artistes préférés et trouver que leurs chansons goûtent plus le sel que d’habitude. Si vous voulez vous y rendre, il n’est pas trop tard, il reste encore deux belles journées de musique!
Sinon, on a de belles propositions pour vous, surtout pour ce vendredi où vous aurez l’embarras du choix.
Vendredi 12 juin
Plants and Animals sort de son mutisme et sera au Morrin Centre sans doute pour présenter quelques nouvelles chansons. Première partie : Aurian Haller Band. 20 h, 20 $. Si vous aimez les spectacles présentés dans un cadre intime, vous serez plus que gâtés avec la configuration unique du Morrin!
On vous en a parlé plus tôt cette semaine : Colin Stetson et Sarah Neufeld, que vous connaissez surtout pour leur participation à Arcade Fire, seront au Cercle pour un spectacle unique en son genre. On parle ici d’exploration, de jeu, de trucs qui vont vous déstabiliser pour toute la fin de semaine. 20 h 30 (portes à 19 h 30), 17,50 $.
Les amateurs de rock ont rendez-vous au complexe Méduse où ils auront l’occasion de voir le retour sur scène de la légendaire formation WD-40. Les Dieux du rock se seront déchaînés juste avant avec les formations Bronco et Machines géantes. Ça va déménager! Dès 21 heures, 15 $.
Les excellents Organ Mood lancent l’album Comme si nous étions déjà libresau Pantoum. Les critiques sont, disons-le franchement, mauditement bonnes (on n’a pas eu le temps d’écouter, on va le faire bientôt). Faut dire que les gars sont particulièrement créatifs. En première partie, la formation de Québec La nature. Le spectacle est à 21 heures-ish, 10 $ à la porte. BYOB!
Au Triplex suspendu, on propose une belle soirée de musique avec le retour de Cubicule, qui avait mis le feu à la place la dernière fois. En première partie, le toujours efficace Pierre-Hervé Goulet. 21 heures-ish, contribution volontaire.
Enfin, le CODEX se poursuit toute la fin de semaine à L’AgitéE. Toujours 7 $ par soir.
C’est beaucoup plus tranquille le samedi. On vous invite à consulter vos calendriers préférés.
Bon week-end! Profitez des doux rayons pendant qu’ils passent!
À notre retour du dîner, il y avait un courriel de La Palette pour nous annoncer une excellente nouvelle :
Notre superstar de L.A. préférée, l’androgyne sexy Anatole, nous offre trois chansons (dont deux qu’il a enregistrées dans un des meilleurs studios de la Cité des anges). En plus de L.A./Tu es des nôtres, qu’on avait déjà eu la chance d’entendre, on peut entendre Mon La La Land ainsi qu’une traduction du succès planétaire Sledgehammer, de Peter Gabriel, qui devient Grosse massue, enregistré live au Hollywood Bowl (ce qui explique ce son plus grand que nature).
L’artiste a passé très peu de temps à Québec : à peine quelques instants pour lancer ses chansons. Il est aussitôt reparti à L.A., où il avait réservé de nombreuses heures de studio dans un lieu prestigieux sous le soleil. Vous connaissez son sens de la démesure…
Il nous a promis un retour cet automne avec un album complet. On espère également une tournée mondiale.
Le Festival d’été de Québec a annoncé mercredi la programmation de ses volets familial et des arts de la rue. Sur Cartier et sur St-Jean, tout sera magnifique.
À partir de 18 h (17 h les samedis et dimanches sur St-Jean), les rues Cartier et St-Jean s’animeront et des artistes d’ici et d’ailleurs, venant d’aussi loin que les Pays-Bas et l’Espagne, envahiront nos espaces publics avec des numéros impressionnants.
Notons que sur la rue Cartier, tous les spectacles déambulatoires auront été créés exclusivement pour le Festival d’été. Vous pourrez les voir sur les trottoirs, les balcons, et vous pourrez même vous joindre au spectacle en vous joignant à la chorale, en dansant ou en suivant la parade!
Sur St-Jean, le FEQ sera plus fidèle aux traditions : échassiers, comédiens, chanteurs de partout vous émerveilleront. On surveillera les musiciens de La Complet’Mandingue et la folie visuelle de Toxique trottoir.
Toutes les activités liées aux arts de la rue sont gratuites. Pour plus de détails, consultez le site du Festival d’été.
Les organisateurs de la Fête de la musique, qui se déroulera du 19 au 21 juin prochains, viennent d’annoncer la programmation complète de l’événement. Cette année encore, il y en aura pour tous les goûts dans le quartier St-Jean-Baptiste : de la pop, du world, du rock, des hommes-orchestre et bien d’autres! En tout, on parle d’une cinquantaine d’artistes qui se produiront au parvis de la vieille église et à la Ninkasi du faubourg. Il faut noter que tous les spectacles présentés dans le cadre de la Fête de la musique sont gratuits. Alors, à l’horaire (citons le communiqué de presse) :
Vendredi 19 juin
On donnera le coup d’envoi aux festivités à 18h00 avec un alignement musical sous le signe du rock. Le public pourra découvrir les groupes Ways Of Rock, The Pretenders (Hommage à Foo Fighters) et BlitzKrieg Boys (Hommage aux Ramones) alors que de leur côté, Les Beaux Dimanches proposeront leurs reprises ludiques de grands succès. À partir de 23h00, la soirée se poursuivra à la Ninkasi avec nul autre que Marco Calliari, Fred Péloquin et Benoît Murray.
Samedi 20 juin
Dès midi, c’est le jeune et talentueux Christopher Bard qui fera résonner les premières notes au cœur du quartier Saint-Jean. Tout au long de l’après-midi, les artistes se succéderont et le public pourra découvrir entre autres Klode Maloon, Medora, l’homme-orchestre JP Couët et le duo formé de la soprano Fanny Grenier et du pianiste Simon-Charles Tremblay-Béchard. Étudiants en musique à l’Université Laval, ces derniers proposent leurs interprétations des plus belles œuvres de la littérature vocale classique, diffusant avec passion cette musique qui nous transporte à travers toute une gamme d’émotions.
Pour la première fois cette année, un 5 à 7 musical sera présenté en collaboration avec District 7 Production et ce sera l’occasion de voir en prestation Jérôme Casabon, Simon Kearney, We Are Monroe et Mordicus pour une fin de journée bien animée !
Sur le site principal, la soirée se poursuivra notamment avec Dead Auto Pilot et The Impulse. Puis le quatuor de Québec The Marquees fermera le bal au son de ses pièces colorées de blues et de rock influencées des années 70, alors que les couche-tard pourront ensuite se diriger vers la Ninkasi où seront offerts trois autres concerts.
Dimanche 21 juin
La musique continuera d’être célébrée comme il se doit avec le groupe rock alternatif Moscaille qui sera sur scène à partir de midi. Dans cet esprit convivial qui distingue la Fête de la musique, on verra entre autres défiler au cours de la journée Chambarde, Fantome Limb et Annabelle Doucet.
En fin d’après-midi, il faudra voir l’auteure-compositrice-interprète Geneviève Bourgault qui nous invitera dans son univers baigné de chansons folk-country réconfortantes et lumineuses. Le public risque également de tomber sous le charme des D’Lovelies, un quatuor vocal féminin qui embrasse le style Barbershop avec audace à travers ses relectures des classiques des années 50 et de succès modernes revisités.
La soirée sera teintée de variété pour conclure cette édition avec le duo suisse Fox Kijango, puis avec les prestations de Doloréanne, Bosquet et le rock mordant irrésistible de Ohm’s Law. Enfin, c’est la formation Caravane (porte-parole de l’événement pour l’édition 2015) qui clôturera la soirée sur la scène extérieure avec ses sonorités rock-blues puissantes qui réchaufferont la foule.
On vous avoue qu’on a un gros faible pour le 5 à 7 District 7 et pour la journée du dimanche, qui promet d’être fort intéressante. Est-ce qu’on vous avait dit que tout ça était gratuit? Oui? Ben on vous le répète.
Avec tout ce qui va se passer à Québec cette fin de semaine-là, les mélomanes seront choyés!
Y’a des groupes comme ça qui passent presque inaperçus du grand public, mais qui ont une influence énorme sur un grand nombre d’artistes. Un exemple parmi tant d’autres : quand je suis allé voir Saratoga le mois dernier, ils ont fait une reprise d’une chanson de WD-40. Sur 25, on devait être 3 à connaître ce nom. Pourtant, avec son country garage qui déménage, le groupe d’Alex Jones a laissé sa marque un peu partout sur la scène musicale québécoise.
On n’a pas vu ce groupe légendaire dans la région de Québec depuis une bonne dizaine d’années. Eh ben voilà, WD-40 revient enfin nous voir ce vendredi 12 juin au complexe Méduse. Nos promoteurs du dicton Tout pour le rock auront de la compagnie : Machines géantes et Bronco offriront également une prestation. Machines géantes, c’est du gros rock un peu stoner sur les bords avec un tout petit soupçon de pop (parce que les mélodies sont accrocheuses?).
Quant à Bronco, on vous en a déjà parlé quand on les a vus au Rendez-vous musical, c’est un orage de gros blues rock avec la guitare de Jean-Francis Gascon dans le rôle du tonnerre et de la voix (et de la personnalité) unique de la chanteuse Gabrielle Noël Bégin dans le rôle des éclairs. D’ailleurs, la formation a gagné le concours du Rendez-vous musical.
On savait déjà que le saxophoniste et clarinettiste Colin Stetson et la violoniste Sarah Neufeld aimaient collaborer ensemble, comme peuvent en témoigner tous ceux qui les ont vus à Victoriaville l’année dernière. Après tout, dans la vie de tous les jours, ils sont un peu plus que colocataires.
Quand ils ne font pas de la pop avec Arcade Fire, Stetson et Neufeld ont une approche beaucoup plus exploratoire de la musique. Suffit d’écouter l’excellent, mais déroutant, Never Were the Way She Was paru en avril dernier et dans le cadre duquel le duo est présentement en tournée. Oubliez les structures couplet-refrain-couplet-refrain-pont-refrain habituelles, on nage ici dans des eaux qui pourraient sembler inconnues pour la plupart des fans du groupe des frères Butler, où la voix et le violon de Neufeld se marient à merveille aux divers cuivres utilisés par Stetson.
Une musique déroutante, oui, mais tout à fait séduisante et ô combien gratifiante pour le curieux!
Colin Stetson et Sarah Neufeld seront au Cercle ce vendredi pour présenter Never Were the Way She Was. Une occasion unique de voir deux musiciens talentueux que vous connaissez déjà pour d’autres raisons vous couper le souffle.
Date : vendredi 12 juin à 20 heures 30 (portes : 19 h)
Lieu : Le Cercle, 228 rue St-Joseph E
Prix : 15 $ (+ frais) en prévente, 17,50 $ à la porte. Billets disponibles au Cercle, au Knock-Out et sur lepointdevente.com
Présenté par : Le Cercle – Lab vivant et District 7 production
Pour son vingtième anniversaire, nos amis d’Envol et Macadam se sont payé la traite avec de gros noms du punk, du hardcore et du rap comme Rise Against, Millencolin, Taktika, Despised Icon et Mute, entre autres. Même si le festival a longtemps mis l’accent sur la musique forte, il y a toujours un peu de place pour le folk et l’indé et cette année, on aura la chance de voir, entre autres, Yestrday’s Ring (l’alter ego calme et mollo des Sainte Catherines). D’autres noms seront annoncés en juillet. On va surveiller ça pour vous.
On vous rappelle qu’Envol et Macadam aura lieu du 10 au 12 septembre cette année.
En attendant, on ne peut que vous inviter à vous procurer votre laissez-passer le plus tôt possible. Jusqu’au 30 juin, ceux-ci ne sont que 35 $, soit le prix d’une seule des soirées du festival. Vous pouvez vous procurer vos laissez passer chez EXO, sur envoletmacadam.com et sur lepointdevente.com. Les billets réguliers et les laissez-passer VIP seront disponibles à partir du 30 juin.
Finalement, le voyage à Toronto en a valu la chandelle : Field Trip Music and Arts, le festival organisé par l’étiquette torontoise Arts & Crafts, est juste parfait : savant mélange de découvertes et de valeurs sûres, prix raisonnables, mais surtout, une dimension humaine que certains grands festivals semblent avoir oubliée. À notre arrivée samedi, l’ambiance était bon enfant, les gens entraient lentement, sans se presser et quelques groupes avaient déjà investi les deux scènes du site.
Première constatation : Field Trip est un festival apportez votre couverture. On vient passer la journée ici, mais c’est pour apprécier la musique, pas pour se tuer les pieds en restant debout toute la soirée. Les gens se lèvent selon le groupe ou la chanson, l’ambiance est vraiment, mais vraiment conviviale. On vient en famille, on installe les couvertures, on se bourre la face de bouffe de rue (y’a même quelques poutines dignes de ce nom) et on veille tard.
Field Trip a été mis sur pied au départ pour célébrer le 10e anniversaire d’Arts & Crafts. Pour la troisième édition, on a moins fait appel à la galaxie Broken Social Scene et on est allé chercher de solides têtes d’affiche (My Morning Jacket, Alabama Shakes, Marina and the Diamonds, De la Soul). En fait, toute la programmation de la fin de semaine était de qualité, même si certains artistes avaient parfois une drôle de place sur l’horaire. Mais bon, ça, c’est le propre de pas mal tous les festivals…
Nous sommes arrivés juste à temps pour la prestation du groupe dark popThe Belle Game. La formation vancouvéroise, qui est déjà venue au Festival d’été de Québec en 2013, avait du nouveau matériel à proposer et on comprend pourquoi Kevin Drew les a invités à participer au festival. Y’a du BSS chez ces jeunes musiciens là!
Nous avons malheureusement manqué la prestation des monstres de De La Soul, qui étaient là, de leur propre aveu, pour faire lever le party avant une magnifique soirée de rock.
Tout d’abord, il y a eu The War on Drugs et son rock hyper atmosphérique qui a dû confondre de nombreux sceptiques. Adam Granduciel n’a pas eu besoin de parler beaucoup entre les chansons, celles-ci suffisaient pour que le courant passe jusqu’à l’arrière. Prestation assise très solidement sur l’excellent Lost in the Dream (c’est tant mieux). Des premières notes de Burning à la fin de l’émouvante In Reverse, la foule s’est laissée transporter par le War on Drugs Express.
Granduciel et sa bande ont été suivi des cols bleus Arkells et leur Canadiana proudly made in Hamilton. Si je trouve parfois leur pop facile, il faut avouer que sur scène, c’est beaucoup plus efficace, surtout après un bon repas et quelques petites canettes bien froides. Disons que ça manquait quand même un peu de panache après le rock planant des War on Drugs.
Puis arriva le dessert lorsque Britanny Howard et Alabama Shakes sont entrés en scène. Voilà un groupe que j’avais hâte de mieux voir après les avoir entendus à Bonnaroo en 2012. En plus, Sound & Color est venu ajouter un peu de complexité à la rétro-soul du groupe. Je n’étais pas dur à convaincre, mais Howard voulait s’assurer de tous nous avoir dans sa petite poche avec Future People. À la quatrième chanson, l’entraînante Shoegaze, il ne restait plus personne assis sur les couvertures : tout le monde dansait et tapait des mains avec en affichant un sourire béat. La chair de poule s’intensifie avec les Gimme All Your Love et autres Be Mine (un moment fort de la fin de semaine… waou!). En fait, on dirait bien que les gens n’ont remarqué l’absence de Hold On au programme que le lendemain! Quand tu te permets de ne pas jouer la chanson qui t’a fait connaître et que personne ne s’en plaint, c’est bon signe…
Pour la journée du dimanche, nous sommes arrivés à temps pour voir Absolutely Free. Simon en avait dit tellement de bien lorsqu’il les a vus au Pantoum il y a à peine 2 semaines, mes attentes étaient élevées. Mais bon, difficile pour le groupe de se mettre en valeur à 14 heures devant plein de petites familles de la même manière qu’il le fait dans une petite salle sombre. Le groupe a su s’adapter et offrir un programme mieux adapté au festival. Mais quand même, le petit côté psychédélique et Krautrock dont parlait Simon dans sa couverture du spectacle au Pantoum, ça déstabilise quand t’es encore en train de digérer ton Cora!
Suivait le chanteur soul Lee Fields et ses Expressions. Ce qu’on a raté en ratant De La Soul, on allait l’avoir au centuple avec Lee Fields. Ce jeune homme de 64 ans ne roule pas sa bosse depuis plus de 43 ans pour rien! Les tout-petits s’en sont donné à coeur joie, leurs parents se trémoussaient le pompon en sirotant lentement leur cidre et les jeunes qui attendaient la suite du programme étaient déjà comblés!
Après l’avoir vu l’an dernier en solo au FEQ, j’avais très hâte de voir J. Tillman redevenir Father John Misty, bête de scène sexy et assumée. Le cynisme et l’autodérision sont toujours très forts chez ce jeune homme, mais il fallait le voir se dandiner comme une vraie rock star (parfois un peu à la Mick Jagger) pour comprendre à quel point le personnage envahit l’homme. À une fan qui lui a crié qu’elle l’aimait, il lui répond qu’il l’aimait lui aussi, mais que son amour était plutôt égoïste. Personnage de rock star, qu’on vous disait! Et cette voix d’ange, toujours parfaite, que de nombreux chanteurs plus à voix qu’à textes doivent envier… Évidemment, on a pleuré… de rire sur Bored in the USA et ses rires en canne là où ça fait très mal. Un autre clou à un festival qui en a compté plusieurs en deux petites journées.
Dan Mangan avait la lourde tâche de suivre FJM et ça n’a pas été facile au début. Mangan avait l’air plutôt dans sa bulle alors qu’on le connaît un peu plus loquace et animé. La foule et Mangan se sont réveillés un peu en même temps, dès les premiers accords de Mouthpiece, une des chansons les plus entraînantes de Club Meds. On vous avoue qu’avec les attentes qu’on avait, on était un brin déçu. Peut-être que si on avait inversé Mangan et Misty… On aura la chance de se reprendre, mon Dan, je sais que t’es capable de mieux.
La pluie a commencé à tomber de façon intermittente, juste assez pour en envoyer quelques-uns se cacher sous les arbres. C’était l’ouverture qu’on attendait pour se rapprocher de la scène. Et nous n’étions qu’à quelques mètres lorsque la magnifique Marina and the Diamonds est montée sur scène dans son costume noir pour entonner Bubblegum Bitch. Magnifique prestation sur mesure pour un festival : même s’il y a eu quelques moments plus calmes, ceux-ci étaient juste assez courts pour reprendre notre souffle et nous remettre à danser sans penser à demain. Avec des pièces comme Froot et Primadonna, dansé sans penser à demain nous avons volontiers!
Le plus beau dans tout ça, c’est que ces jeunes ont abandonné l’avant-scène aux plus vieux pour le clou du week-end, le groupe que moi j’allais voir sans aucune possibilité de compromis : My Morning Jacket. Une amie est allée voir Rhye, mon autre copain est allé plus sagement à l’arrière. Mes voisins se sont fait jouer le même tour par leurs amis, nous étions une bande de superfans supersolitaires ensemble. Dès les premières notes de Believe (Nobody Knows), nous n’étions plus qu’un, le sourire accroché au visage jusqu’au dodo dans l’autobus. Jim James et sa bande avaient un plaisir fou à jouer leur rock brillant digne des plus grandes scènes (quand je vous disais que The Waterfall était un album fait sur mesure pour les gros shows…) et nous, nous étions là, la gueule grande ouverte, à en demander encore plus! Quand les gars se sont lancés sur Wordless Chorus (un excellent morceau de Z), on savait qu’on allait en avoir pour notre argent. Même si les retours vers les vieux albums étaient appréciés, les fans torontois semblaient surtout apprécier le matériel tiré des deux plus récents, comme les cris de joie le montraient si bien pendant le trio Spring (Among the Living) – Circuital – In its Infancy (The Waterfall). La prestation s’est terminé par une One Big Holiday endiablée qui a permis à tous les membres du groupe de montrer tout ce qu’ils avaient encore dans le ventre. De loin la meilleure prestation que j’ai vue depuis le début de l’année (désolé, Patrick). Une expérience incroyable, une leçon de rock comme il s’en fait trop peu de nos jours.
Pendant que Muse fait du mauvais Queen, il est rassurant de voir que des groupes comme My Morning Jacket sont là pour garantir que le rock a un bel avenir.
Apothéose mémorable d’un festival qui a trouvé la formule parfaite pour plaire à un public qui n’a pas nécessairement envie de se défoncer toute la fin de semaine (Bonnaroo, je te vise, là). On va sûrement y retourner les prochaines années. Peut-être même en famille, qui sait!
Prochain festival : Festival de la chanson de Tadoussac. À ton tour, Marie-Ève!