Lou-Adriane Cassidy (17 h), Amélie No (18 h 30) et Zagata (20 h) – Scène Fibe
On nous propose une belle brochette d’artistes d’ici sur la jolie scène Fibe : La jeune Lou-Adriane Cassidy, la voix envoûtante d’Amélie No et la pop aérienne de Zagata. Plein de jeunes talents qui valent le détour!
Nicolas Michaux (19 h), Men Without Hats (20 h) et Les Trois Accords (21 h 20) – Scène Loto-Québec
Le Belge Nicolas Michaux propose une pop aux accents parfois folk, parfois psychédéliques. Une belle découverte en perspective. De leur côté, Men Without Hats, que l’on connaît pour leurs méga succès des années 1980 (Safety Dance, Pop Goes The World), sauront réchauffer la foule pour la grande finale de la machine power pop des Trois Accords (qui donnent tout le temps un sacré bon show).
The Struts (20 h) – Scène Bell
On va laisser les Who aux autres médias, mais si vous allez sur la scène Bell, ne manquez surtout pas le groupe glam rock The Struts. Une petite touche de Queen, un chanteur qui a une présence scénique extraordinaire, quand on repart d’une prestation de ce groupe, on a un sourire bien fendu jusqu’aux cernes!
Chocolat (23 h 30) – Impérial Bell
Jimmy Hunt et ses complices se sont peut être assagis sur Rencontrer Looloo, sur scène, c’est la même énergie brute qu’ils déploient. On peut s’attendre à une grosse heure de rock tantôt garage, tantôt psychédélique, souvent pesant, qui devrait nous faire vivre toute une gamme d’émotions fortes!
Si vous nous suivez depuis quelque temps, vous vous doutez bien que nous attendions cette septième journée du Festival d’été de Québec avec une très, très, très grande impatience! Vous vous demandez quand même pourquoi? Lisez nos choix, vous allez comprendre assez vite!
Laurence Castera – Scène Fibe, 17 heures
Le finaliste aux Apéros FEQ s’est entouré d’un band de course qui en met plein les oreilles… et les yeux! Les mélodies indie-pop-folk et l’authenticité de Castera sont une invitation au voyage.
Francis Faubert – Scène Hydro-Québec, 18 heures
Faubert, il est comme une bière américaine : coulé dans le rock. Mais contrairement à cette bière, il est plein de saveur. Une saveur blues-folk pesante, souvent pleine d’amertume, qui est toute indiquée pour hocher rageusement de la tête.
Leif Vollebekk – Scène Loto-Québec, 19 heures
Le Montréalais d’adoption a étudié la philosophie en Islande… et on a envie de dire que ça paraît! Une beau folk doux et intelligent vous attend au Parc de la Francophonie
Gab Paquet – Scène Hydro-Québec, 19 h 30
Ben oui, toé, on va manquer le show du chanteur de charme le plus coloré en ville! NON! On va être là. Pour les paillettes. Pour le pad. Pour la moustache. Et les belles chansons d’amour qu’on devrait parfois prendre un peu plus au sérieux!
CO/NTRY – Impérial Bell, 19 h 45
Pour un mélange de post-punk et de new wave, rien de mieux que cette formation déjantée!
Matt Holubowski – Scène Loto-Québec, 20 h
Il a donné toute une belle prestation au PopUpFEQ d’hier à Lauberivière, mais ceux qui aimeraient voir le show complet, en formule full band, pourront se gâter ce soir.
BADBADNOTGOOD – Impérial Bell, 21 h
Ces gars-là sont des spécialistes du métissage. Du jazz et du hip-hop. C’est coloré, c’est stylé, et ça vous rentre dedans comme une tonne de briques!
Michel Louvain – Scène Hydro-Québec, 21 h 10
Monsieur Louvain a 80 ans, 60 ans de métier et une belle brochette d’invités à nous présenter. Un gentleman comme on n’en fait plus. On a bien hâte de voir quelles surprises il nous prépare. Ça va être un beau moment. Et on dit ça sans aucune ironie, on le répète!
A Tribe Called Red – Impérial Bell, 23 h 30
On peut aller finir la soirée en dansant sur les rythmes électro-tribaux de la formation canadienne, et on ne le regrettera pas un seul moment!
Ah, le mardi du Festival d’été, la célèbre « craque du milieu », comme dirait une camarade journaliste! On pourrait croire que la journée sera tranquille, mais ne vous faites pas d’illusion, cette sixième journée sera particulièrement chargée, surtout du côté des artistes québécois. Voici (très rapidement) nos choix du jour :
Gilles – Scène Fibe, 17 h
Jérôme St-Kant – Scène Fibe, 18 h 30
Les Goules – Scène Bell, 19 h
Tei Shi – Impérial Bell, 19 h 45
Lisa LeBlanc (en formule carte blanche) – Scène Bell, 20 h
Photos : Joanie Paquet (sauf photo de couverture – Jacques Boivin)
Comme si j’avais pas assez du Festival d’été pour m’occuper, je suis allé faire une petite saucette au Cercle pour terminer la soirée en beauté et en rock avec deux groupes qui décoiffent : Lubik, digne représentant de l’Abitibi, et Les Hôtesses d’Hilaire, groupe acadien qui me fait vibrer pas mal…
Lubik
Le parterre n’était pas encore rempli lorsque Lubik est monté sur scène. Tant mieux, ça va faire davantage d’espace pour danser et lâcher notre fou. Le groupe de La Sarre, qui a la réputation d’être branché sur le 220, a mis le feu aux planches grâce à son rock and roll puissant (en français SVP) et à l’extraordinaire présence scénique d’Alexandre Picard. Faut voir Picard haranguer la foule et sauter partout comme un kangourou pendant que ses complices (Christian Frenette, Jean-Sébastien Trudel Langevin et Michaël Nault) balancent un mur de briques sonore.
La prestation, axée principalement sur le dernier album Vivant, s’est déroulée à fond de train, sans temps mort. Vincent Peake est même venu faire un petit tour, question de survolter davantage le public qui n’en demandait même pas tant.
Après l’excellente Couscous en finale, on était déjà repu! Et on n’avait pas encore touché au dessert!
Les Hôtesses d’Hilaire
On ne compte plus le nombre de fois qu’on a vu Les Hôtesses d’Hilaire dans les deux dernières années. Pourtant, on se garroche à chaque occasion de les revoir et de participer à leurs grands-messes! Serge Brideau, d’une belle robe moulante transparente aux motifs léopard, était particulièrement en verve, se permettant de taquiner la foule parfois un brin trop enthousiaste au son des Moonshine, J’me souviens des p’tits bouttes, Murdochville (toujours aussi complètement hallucinée, grâce entre autres aux claviers de Léandre et à la guitare de Mico), Eastbound and Down, MDMA et David Akward(toujours aussi le fun d’entendre Maxence Cormier rapper en drummant), autant de belles vieilles chansons qui sont des classiques des spectacles des Hôtesses.
On a quand même eu plusieurs chansons de Touche-moi pas là, dont Fais Faillite, qui a toujours son effet fédérateur dans une foule qui n’hésite pas à lever le poing avec enthousiasme en criant le refrain. Mais mon moment le plus fort, c’est quand les gars ont lancé C’est Glen qui l’a dit, qu’on n’entendait presque plus en spectacle. Cette chanson d’une dizaine de minutes, pendant laquelle Serge se lance dans une folle diatribe, est toujours aussi savoureuse. Évidemment, Superchiac Baby, Regarde-Moé et Machine à bière ont également été chantées en choeur, sauf à l’avant, où les spectateurs étaient bien trop occupés à se rentrer dedans avec passion pour chanter!
À travers tout ça, de nombreuses interventions hilarantes, quelques improvisations (dont une contre le gluten) et énormément de plaisir! Ah, pis les Mydy Rabycad, qu’on avait croisé plus tôt en journée au FEQ, étaient venus voir le phénomène. Ils semblent avoir bien apprécié!
On aurait cru, après l’épique Hilaire à boire, que Les Hôtesses n’avaient plus de jus. Pourtant, ils ne se sont pas fait prier pour remonter sur scène et présenter trois autres chansons (dont une nouvelle intitulée La poudre, c’est de la marde – qui devrait faire partie de leur projet d’opéra rock).
Je suis sorti du Cercle vers 2 h 30 du matin. Fatigué, un peu éméché, mais trop heureux d’avoir passé une soirée géniale!
Ce show-là, il est pas mal en haut de ma liste des prestations préférées. À vie.
Voici quelques-uns des spectacles que nous vous invitons à voir ce soir :
Les Trimpes – L’Anti Bar et Spectacles, 17 h
Le groupe de Québec fait du rock qui ne réinvente pas la roue, certes, mais les chansons sont entraînantes, les mélodies sont super accrocheuses, y’a de la guitoune en masse et c’est tout le temps le gros party. Va-t-il y avoir des invités surprise? Une bonne dose d’énergie à l’heure de l’apéro!
Talisco – Scène Loto-Québec, 19 h
Le mélange de pop et d’électro du Français Talisco est envoûtant. Ça va être une prestation pleine d’intensité, remplie d’airs fédérateurs qui devraient séduire les nombreux spectateurs présents!
Gabrielle Shonk – Scène Bell, 19 h
Gab Shonk sur les Plaines. On le répète : Gab Shonk sur les Plaines. L’année dernière, elle jouait au District Saint-Joseph, et la voilà… sur les Plaines, en première partie de la soirée country! La folk-pop de Gabrielle a tout pour plaire : de jolis textes, des mélodies savoureuses, une voix unique et un band de feu! On va sûrement aller faire une petite saucette, parce qu’on aime ça encourager notre scène locale… et parce qu’on aime Gabrielle!
Fred Fortin – Impérial Bell, 21 h
Molly, c’est toi la reine du rodéo Je ne suis qu’un vieux taureau jaloux Et je vois du rouge Et je sens ton lasso à mon cou Molly, j’ai l’impression d’être en train d’m’exciter Pour de l’or à fous
Est-ce qu’on a besoin d’en ajouter?
Aut’ Chose – L’Anti Bar et spectacles, 22 h
Francoeur. Un band de feu. Une légende. De la folie. Du rock aux accents psychédéliques à la base d’une poésie urbaine qui frappe encore aujourd’hui. Une légende bien réelle.
Les Dales Hawerchuk – Impérial Bell, 23 h 30
Après avoir vu Fred Fortin, quoi de mieux qu’un autre groupe du Lac pour nous offrir une savante dose de rock vitaminé livré avec quelques tonnes de briques?
Les soirées se suivent, mais elles ne se ressemblent pas au Festival d’été de Québec! Si, hier, nous avions opté pour la pop feutrée et le country-folk apaisant, aujourd’hui, nous étions surtout dans le rock énergique et la pop très dansante. Désolé, Michel Fuguain et les Backstreet Boys!
Fred Fortin – PopUP FEQ, Le SPOT
On voyait le gros nuage noir s’approcher dangereusement de la ville et on craignait le pire pour cette prestation surprise qui avait tout pour faire rêver. Fred Fortin à droite, son fidèle complice Olivier Langevin à gauche. Le ciel de plus en plus gris en haut. « C’est ça que ça fait, de pas être fin avec le petit Jésus! »
Les moins chanceux ont eu deux chansons et trois quart avant l’arrivée de la pluie. La toujours jolie Oiseau, puis deux vieilles tounes de Gros Mené, soit L’amour à l’échelle et Venus. On soupçonne d’ailleurs la Vénus de Milo d’avoir pleuré toutes les larmes de son corps pour que cesse ce doux moment avec Fred.
De nombreuses personnes, dont votre pas très humble serviteur, sont allées se réfugier dans les voûtes voisines. D’autres, qui auraient pu se croire moins chanceuses, se sont cachées sous un petit chapiteau où Fortin et Langevin sont venus les rejoindre, guitare à la main, pour une Ultramarr acoustique qui n’a pas suffi pour faire réapparaître le soleil.
Fuck you, Venus! (Jacques Boivin)
Heat – Scène Fibe
L’orage s’était calmé, direction la haute ville dans un autobus en folie où le chauffeur faisait jouer les grands succès des Backstreet Boys, au plus grand plaisir des jolies trentenaires nostalgiques de leur adolescence. Pour ma part, je me disais que j’allais me reprendre avec la formation montréalaise Heat, qui se produisait sur la scène la plus propice pour les découvertes locales, soit la jolie scène Fibe.
La pluie est revenue nous narguer après seulement deux chansons du groupe, qui ont dû quitter la scène quelques instants avant de revenir rocker les gens qui sont restés. Ouf! Susil Sharma et ses complices avaient tant à offrir, ça aurait été dommage de ne pas en profiter encore quelques minutes!
Pas trop d’artifices sont nécessaires quand on a du bon stock à proposer! Et c’est exactement ce que Heat avait à offrir, entre autres, avec les chansons de l’excellent Overnight. De l’indie rock qui goûte un peu le new wave et qui, dans leur exécution sur scène, peuvent parfois faire penser à du War on Drugs, ce qui est loin d’être un défaut. (Jacques Boivin)
Samito – Scène Hydro-Québec
C’est un Samito généreux et chaleureux, ravivé par le soleil suite à un orage vigoureux, qui s’est pointé sur la Scène Hydro à D’Youville. Par sa fougue et sa vibe positive, l’artiste a su démontrer pourquoi Radio-Canada en a fait sa Révélation 2015-2016 en musique du Monde. C’est pas simple d’ouvrir au grand soleil, devant une place presque vide, mais le chanteur a tout donné pour ravir ses fans qui ont fini par emporter tout le monde avec. Avec son électro dansant aux saveurs cosmopolites, le Montréalais est un ambassadeur multiculturel émérite, lui qui livre une performance en plusieurs langues. (Christian St-Pierre)
Geoffroy – Scène Fibe
Au tour de Geoffroy de prendre d’assaut la Fibe. Contrairement à ses prédécesseurs, le beau temps est au rendez-vous et le public a répondu à l’appel (le site était rempli!). Parmi les nombreux curieux (qui avaient probablement entendu son nom lorsqu’il participait à l’émission La Voix – OK, mon quota de « La Voix » est épuisé pour le FEQ), on retrouvait également une foule de fans qui connaissaient les paroles des chansons par coeur et qui groovaient sous la pop électro de l’artiste. La prestation avait pour fondation l’excellent album Coastline. Un album qu’on aurait pu croire difficile à rendre sur scène tellement il est riche en textures. Mais non, Geoffroy et ses trois musiciens y arrivent facilement! On a les bleus, mais les hanches bougent toutes seules. On aurait peut-être aimé un peu moins de timidité de la part de l’artiste, qui donne l’impression de se servir de ses claviers comme une barrière entre lui et son public. Un bémol très mineur quand on considère toute la belle musique qu’on a entendue pendant une bonne heure! (Jacques Boivin)
Mydy Rabycad – Scène Hydro-Québec
Définitivement, le glam et le glitter sont en vogue en ce 50e Festival d’été. Dans sa bio, le groupe tchèque Mydy Rabycad était annoncé comme faisant un électro-swing rappelant celui de Caravan Palace. Certes, on a eu droit à quelques pièces du genre, mais la prestation allait dans un registre beaucoup plus large, passant du funk au disco, rappelant même parfois les envolées planantes de Donna Summer. D’autant plus que l’argenté, le rose et les paillettes étaient bien présents et que la chanteuse y va joyeusement en ce sens. C’est donc un band ultra motivé et intense qui s’est présenté sur la scène Hydro-Québec, et les spectateurs sur place n’ont pas hésité à lui emprunter le pas avec des applaudissements nourris.
(Christian St-Pierre)
IDALG – Impérial Bell
C’est à IDALG, un sextuor de Montréal que revenait la tâche de réchauffer la foule pour cette soirée sous le thème du rock. Leur musique emprunte au rock garage et au post-punk avec un penchant pour des mélodies inquiétantes. La présence d’un tambouriniste évoque bien sûr les légendaires Breastfeeders, sans toutefois emprunter leur touche rock n’roll/yéyé. IDALG a présenté plusieurs pièces du récent Post Dynastie dont l’excellente Demi-Serpents en début de concert. Ils se sont bien acquittés de la tâche, alternant des chansons instrumentales par d’autres chantées généralement par Yuki Berthiaume-Tremblay. La foule était à l’écoute, même si le groupe n’est jamais véritablement parvenu et créer un contact fort. Il faut dire que la présence scénique timide des membres du groupe entretient une certaine distance. (Julien Baby-Cormier)
Le Couleur – Scène Fibe
On ne pouvait espérer mieux pour terminer la soirée sur la plus belle scène du Festival d’été de Québec. Un coucher de soleil magnifique accompagnait la formation Le Couleur, quelques fans prêts à danser leurs vies sur le bord de la rampe, et de la pop entraînante pendant près d’une heure. La formation menée par Laurence Giroux-Do a montré, une fois de plus, pourquoi son plus récent album P.O.P. se trouvait sur la liste longue du Polaris, mais cela ne rend aucunement justice à l’énergie déployée par la formation sur scène. Il faut voir Laurence s’élancer sur la scène, sautiller partout, inviter le public à danser avec elle, pour vraiment vivre l’expérience Le Couleur. Une bête de scène qui se cache sous des traits de jeune femme sage!
Évidemment, une prestation de Le Couleur ne serait pas complète sans les succès du groupe et c’est avec un grand bonheur qu’on a pu entendre les Club italien, Concerto rock et autres Voyage amoureux (dans une finale enlevante). Sans surprise, un nombre grandissant de curieux s’est massé sur le parterre, préférant rester quelques minutes de plus, quitte à manquer La Chicane ou Nick Jonas. À notre avis, c’était un excellent choix.
La vie est belle quand elle est aussi colorée. (Jacques Boivin)
Death From Above – Impérial Bell
La dernière présence de DFA1979 remontait à la tournée conjointe avec les rednecks d’Eagles of Death Metal. Ce soir-là, le chanteur/batteur Sebastien Grainger présentait certains signes de fatigue inhérents aux fins de tournée. Hier soir, dès les premières notes de Right On, Frankenstein!, nous avons compris que ce spectacle serait pas mal plus énergique et épique. Ils ont enchainé les pièces de leurs deux albums, Grainger étant en mesure de chanter avec l’énergie nécessaire à ce genre d’exercice et avec l’attitude rock très assumée de Jesse Keeler à la basse nous avons la chance de prendre plein la gueule. La foule s’est particulièrement réveillée lors de la 3e pièce, Turn It Out, qui ouvre l’album culte du duo You’re A Woman, I’m A Machine. Ils ont puisé également dans leurs deux albums jouant même Dead Womb une petite bombe de leur premier EP. Ils ont également performé deux nouvelles pièces, dont le simple Freeze Me, qui suit la mode actuelle de flirter davantage avec la pop. Heureusement, sur l’autre pièce, Caught Up, Death From Above semble ne pas avoir totalement vendu son âme au mercantilisme ambiant dans le monde de la musique.
Ils ont poursuivi leur set le pied au plancher, nous servant deux des pièces les plus efficaces de l’album Physical World en rappel: la pièce titre et l’excellent Government Trash. Reste à espérer qu’ils reviennent nous voir avec en main un album qui ne dénature pas ce qu’on aime du groupe, c’est-à-dire leur énergie brute quasi juvénile avec leurfameux son de basse fuzzé à souhait. (Julien Baby-Cormier)
Pink Martini – Scène Hydro-Québec
Quand on pense au jazz et au big bands, il nous vient tout suite le mot raffinement en tête. Et c’est le mot exact pour qualifier la prestation qu’à donnée Pink Martini hier soir sur la Scène Hydro-Quebec. C’est devant ce qui est est peut-être la plus grande foule jusqu’ici à Place D’Youville que le petit orchestre américain a déroulé son matériel dans des saveurs jazz, évidemment, mais aussi latin et lounge. Non seulement le groupe assure par sa virtuosité, mais c’est par ses chansons polyglottes. Je ne le suis pas moi-même, mais il me semble avoir entendu de l’anglais, du français, de l’espagnol et peut-être même de l’italien… je n’est suis pas 100% sûre. Mais toujours est-il que c’est à une prestation très classe et distinguée que nous avons assisté sous la lune plus tout à fait pleine. Une soirée où il fait bon entendre la vie en rose. (Christian St-Pierre)
(Photo de couverture : Avec pas d’casque – Photo : Adrien Le Toux)
Ouf, la soirée d’hier! Fallait se cloner pour tout voir ce qui nous faisait envie! Le pire, c’est que ce n’est que le début parce que le Festival d’été nous en promet encore une belle aujourd’hui!
Floes – L’Anti Bar et spectacles, 17 heures
Floes propose une électropop intime et aérienne toute indiquée pour l’heure de l’apéro. Parfait pour la belle soirée qui s’annonce!
Peter Peter – Scène Fibe, 18 h 30
Son plus récent album Noir Éden est un bijou pop. L’esplanade du Parlemenent va groover sur les séquences hypnotisantes et les mélodies accrocheuses du Québécois installé à Paris.
Never More Than Less – Scène Loto-Québec, 19 heures
Si vous êtes du genre à aimer la musique qui décoiffe, le Parc de la Francophonie sera le lieu tout indiqué pour vous. Et le groupe de Québec lancera les hostilités avec son post-hardcore qui remplit les tympans. Ça va brasser!
Avec pas d’casque – Impérial Bell, 19 h 45
Un country-folk chaleureux qui fait du bien. Des chansons douces et magnifiques d’un groupe à son meilleur. La vois douce et apaisante de Stéphane Lafleur. L’éloge de la lenteur. Pendant une petite heure, la paix, le calme. Le parfait bonheur.
On vous avertit tout de suite : FERMEZ VOS GUEULES!
K. Flay – Scène Bell, 20 h
Kristine Flaherty propose une pop indé créative, qui mélange beaucoup les genres. Accrocheur et prometteur. Si j’ai le temps, je vais sûrement aller voir combien elle a évolué depuis notre première date dans la jungle du Tennessee il y a cinq ans.
The Beaches – Scène Fibe, 20 heures
Les amateurs d’indie rock accrocheur ne voudront pas manquer ce groupe de filles qui ont du mordant. Les comparaisons avec The Runaways et Elastica sont justifiées!
Les Sœurs Boulay – Impérial Bell, 21 heures
A-t-on besoin de vous présenter le duo québécois le plus hot de l’heure? Elles viennent de jouer devant quelques milliers de personnes à Trois-Rivieres! Leur folk-pop intimiste va combler les fans dans un Impérial qui sera sans doute rempli à craquer.
De la Reine – L’Anti Bar et Spectacles, 22 heures
Avec leur pop charnelle et groovy, les membres de cette formation de Quebec, qu’on ne se lasse pas de voir, devraient en charmer plus d’un.
Orloge Simard – Impérial Bell, 23 h 30
Le groupe d’outre-parc met le feu partout où il passe avec sa musique festive et ses paroles grivoises. On ne se le cachera pas, il va se vendre beaucoup de bière! On plaint déjà les employés d’entretien. Mais les fans, eux, devraient en avoir pour leur laissez-passer.
Dans deux semaines, quelques jours à peine après avoir sillonné les rues de Québec dans tous les sens, nous nous dirigerons à Baie-Saint-Paul pour vivre Le Festif, le petit festival qui est devenu grand et qui propose à ses milliers de visiteurs une tonne d’artistes et de groupes de tous les horizons.
Aujourd’hui, même si on aurait envie de vous dire qu’ils sont tous incontournables, on vous présente cinq de ces artistes que vous ne devez absolument pas rater :
Miss Sassoeur et les Sassys
Ce petit groupe fort sympathique a impressionné de nombreuses personnes, dont l’auteur de ces lignes, lors de son passage au Cabaret Festif! de la relève, cet hiver. Les airs minimalistes, les choeurs accrocheurs des Sassys et la voix full soul de Miss Sassoeur ont permis à la formation de partir avec de nombreux prix, dont le prix du jury et le prix ecoutedonc.ca! Le slogan du groupe, lancé comme un gros « Punk’s Not Dead »? Le motown n’est pas mort! Avec ces charmants personnages, il est plus vivant que jamais!
Place Desjardins, 20 juillet, 19 h Gîte Terre-Ciel, 21 juillet, 11 h
En seulement trois albums, Antoine Corriveau a réussi à se tailler une place importante dans le coeur des mélomanes québécois. Son plus récent album, Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter est un chef-d’oeuvre applaudi à l’unisson par la critique d’ici. Un album riche, complexe, qui suscite des émotions qu’on ne pouvait pas ressentir en écoutant de la musique. Sur scène, Corriveau réussit, avec ses complices, à nous faire vivre une expérience tout aussi riche que sur l’album. Le spectacle présenté au Festif! sera unique en son genre. Antoine, dans une chapelle. On a déjà les poils à la verticale juste à y penser. Ça ne peut qu’être grandiose.
Chapelle des Petites Franciscaines de Marie, 20 juillet, 23 h 59
Ces légendes du Metal originaires du Saguenay auront, à peine une semaine plus tôt, assuré la première partie de Metallica devant 100 000 personnes. Imaginez la chance que nous aurons de pouvoir voir Voivod, qui a trente ans de carrière au compteur, dans le mythique sous-sol de l’église de Baie-Saint-Paul. On s’attend à une grand-messe. Un peu noire, mais bon… Apportez vos bouchons, attendez-vous à vous faire brasser, et surtout ne vous habillez pas trop chic. Ça va être un méchant beau party!
Sous-sol de l’église, 22 juillet, 20 heures
Philippe B
Ah, les spectacles au Quai! On y a vu Corriveau, Avec pas d’casque, Safia Nolin et Fred Fortin. Autant de moment magiques. Imaginez maintenant le grand Philippe et les magnifiques chansons de son plus récent album La grande nuit vidéo avec une vue magnifique sur le fleuve, une brise saline et quelques goélands qui s’exclament eux aussi! Une des premières occasions de voir ce nouveau spectacle. Dans un décor des plus enchanteurs!
Finaliste à Granby et au Cabaret Festif! 2016, gagnante des Francouvertes, récipiendaire de nombreux prix, on se dit une chance que Lydia ne trippe pas sur les concours! Jeune femme de qui on dit que le talent lui sort par les oreilles, une personnalité unique qui lui permet d’être attachante même lorsqu’elle est cinglante, des chansons qui semblent parfois concoctées par un savant fou, un mélange incroyable des genres et un EP qui ne semble être que la pointe de l’iceberg. Préparez-vous à tomber sur le derrière.
Scène Pantoum/La Bête (cour arrière du Tony et Charlo), 22 juillet, 16 h 30
Damn. La dernière fois que nous avons vu We Are Wolves, nous en avons pris la gueule! Seuls survivants de la vague art/dance/punk/électro du début des années 2000, ils poursuivent avec WRONG le tournant new-wave qu’ils avaient déjà amorcé. We Are Wolves, ce sont trois bêtes de scène qui déploient une énergie foudroyante. On va danser jusqu’à épuisement. Et cela est juste et bon.
Allez donc voir la liste complète des artistes sur http://lefestif.ca/! Vous verrez, vous comprendrez pourquoi n’en choisir que cinq a été un exercice des plus cruels! Grouillez-vous, y’a déjà quelques shows sur le point d’afficher complet.
Photo de couverture : Gab Paquet, par Marion Desjardins
Pour son cinquantième anniversaire, le Festival d’été de Québec accueillera quelques-uns des plus grands noms mondiaux sur la scène musicale. On n’a qu’à penser à Pink, DJ Shadow, Kendrick Lamar, Lady Antebellum, Flume, Metallica, Gorillaz et à Muse.
Mais saviez-vous que les artistes de Québec auront également la chance de briller au FEQ, et ce, pas seulement sur les plus petites scènes? Non, vous ne le saviez pas? Ça tombe bien, nous sommes là pour vous en parler!
Voici un portrait d’artistes d’ici que vous aurez la chance de croiser sur les différentes scènes du Festival.
Pierre-Hervé Goulet – 6 juillet, 18 h 30, Scène Fibe
L’auteur-compositeur-interprète Pierre-Hervé Goulet fait beaucoup parler de lui depuis quelque temps : son album Faut qu’on bouge a attiré l’attention des médias pour son folk à saveur parfois reggae, parfois blues, parfois chanson française. Goulet est un des jeunes hommes les plus dynamiques sur la scène de Québec. Qui d’autre pourrait livrer en mains propres son album aux gens qui l’achètent?
Ah, on allait presque l’oublier : Pierre-Hervé a remporté les grands honneurs des Apéros FEQ, devant Laurence Castera, Jérôme St-Kant et Val Thomas!
Tze Texas Redmecs – 6 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Le groupe de Québec Tze Texas Redmecs revisite le country, le folk et le bluegrass avec une énergie hors du commun. Leur plus récent album, Cheyenne, paru sous la bannière WY Bunch, est un album qui montre l’étendue du registre de ces bandits au coeur tendre.
Mr. Weather – 7 juillet, 17 h, L’Anti Bar et spectacles
Mr. Weather ne fait pas dans la dentelle, mais ça n’empêche pas le groupe d’offrir un son qu’il a bien peaufiné. Les influences sont diverses (Cream, Iron Maiden), les guitares sont omniprésentes, les structures sont solides. Les amateurs de hard rock devraient apprécier.
L’Orchestre d’hommes-orchestres, du 7 au 16 juillet, 18 h 30, Parc de l’Amérique française
L’ODHO, fondé à Québec en 2002, est un collectif d’artistes interdisciplinaires et indisciplinés. Ils font tout et n’importe quoi et cette année, ils feront des clins d’oeil à notre imaginaire collectif. Comment? En faisant se mélanger les époques, les cultures et les personnages! Ça va être juste bon.
Aeternam – 7 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Un autre groupe qui ne fait pas dans la dentelle! Aeternam, c’est du gros death metal mélodique avec tous les éléments obligatoires du genre. Des solos de guitare, des rythmes enlevants, une voix gutturale qui semble parfois venir d’outre-tombe. Ça sent la grosse messe!
Samuel Wagner, Simon Tam et Pierre-Philippe Thériault s’amusent follement avec Floes. Cet espèce d’amalgame d’électronique, de hip-hop et de soul est un autre moyen de transport sur mesure pour la voix de Wagner (que vous connaissez aussi pour son travail avec Harfang). Quand le trio joue, on ferme les yeux, on se laisse porter, on sourit. Mettons qu’il pleut samedi, Floes devrait être capable de faire fuir les nuages. C’est pas donné à tout le monde!
Never More Than Less, 8 juillet, 19 h, Scène Loto-Québec
Les vétérans de la scène post-hardcore de Québec sont de retour depuis peu avec un nouvel album Peace War Whatever. Ce n’est pas pour les oreilles sensibles et il faut avoir un coup solide pour suivre le rythme en hochant rageusement de la tête, mais dans le genre, c’est du gros calibre!
De la Reine, 8 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Un autre projet pop accrocheur! Jean-Étienne Collin Marcoux, Odile Marmet-Rochefort et Vincent Lamontagne (un autre trio!) y vont également d’une pop remplie de soul, mais ils y ajoutent une touche de sensualité (que ce soit par la voix d’Odile ou par les riffs de Vincent) et un beat d’enfer (allô JE!). On s’approche du trip-hop bio. En français, en plus!
Oui, oui, Jonathan Roy, l’ancien gardien goon des Remparts! Il a enregistré son dernier album avec Corey Hart et on va l’admettre : même si on n’est pas particulièrement fan, il y a quelques bons moments.
Les Trimpes, 10 juillet, 17 heures, L’Anti Bar et spectacles
Le groupe de Québec fait du gros blues rock ben accessible. Pensez à Offenbach, fin années 1970, début années 1980. De la musique de party sans prétention, qui devrait bien commencer votre soirée!
On peut voir l’auteure-compositrice-interprète de Québec un peu partout depuis quelque temps. Gabrielle a signé un beau contrat avec un major, Universal, qui devrait lui ouvrir de nombreuses portes partout. Sa chanson Habit, bien bluesée, lui va comme un gant. Gabrielle a de magnifiques compositions que de nombreux fans de country-pop, venus pour Lady Antebellum, vont découvrir. Mais nous, on va aller faire un détour sur les Plaines juste pour elle.
Les membres du trio indie pop Gilles font de la musique ensemble depuis qu’ils ont 10 ans, et ça paraît par la cohésion de leurs compositions. Avec un minimum d’arrangements, le groupe réussit à attirer l’attention grâce à ses textes intelligents et ses mélodies accrocheuses. De nombreux passants vont tendre l’oreille!
Ne vous fiez pas à ses interventions parfois décousues, ni à son air parfois très slacker. Jérôme St-Kant sait écrire des chansons. C’est lent, langoureux, c’est pas toujours mature, mais c’est proche du quotidien et de la réalité d’un paquet de jeunes mélomanes qui se reconnaissent chez ce grand garçon. Ça va être ben ben ben chill.
De kessé? Les Goules sur les Plaines? Le groupe punk le plus théâtral de Québec va envahir la grande scène avec sa musique irrévérencieuse (Fermez vos gueules!), ses guitares dans le tapis et la personnalité unique de Keith Kouna. Les jeunes fans des Cowboys Fringants et les moins jeunes fans de Lisa LeBlanc n’ont qu’à bien se tenir, ça va brasser à l’avant de la scène Bell!
Manu Militari, 11 juillet, 19 heures, Scène Loto-Québec
Le rappeur-parolier originaire de Québec Manu Militari n’a pas la langue dans sa poche. Le besoin constant de s’exprimer l’a amené à écrire un roman paru en 2016. Les paroles de ses chansons sont crues, sans tomber dans la vulgarité. Un rappeur engagé et engageant.
Laurence Castera propose un indie folk intelligent, aux accents très pop. Finaliste aux Apéros FEQ, on pourra apprécier un jeune homme en pleine possession de ses moyens, qui déborde d’énergie sur scène.
Gab Paquet, 12 juillet, 19 h 30, Scène Hydro-Québec
Gab qui? C’est qui, ce grand insignifiant qui ouvre pour Michel Louvain? NEXT… Naaah, je blague!
Gab Paquet, c’est le chanteur de charme du nouveau millénaire. Avec son pad, sa moustache et sa voix suave, Gab n’aura aucun mal à faire tomber toutes ces femmes (et ces messieurs aussi, s’ils en ont envie) dans les pommes. Tout le monde aime sa pop sortie tout droit des années 1980, ses chansons qu’on peut prendre drôlement au sérieux ou avec un grain de sel et la théâtralité incroyable du personnage!
Si on se fie aux centaines de personnes qui se sont arrêtées pour son spectacle aux Francofolies en juin dernier (et qui sont restées jusqu’à la fin pour l’applaudir à tout rompre) ou à sa prestation intime dans un Zénob bien rempli à Trois-Rivières pas plus tard que vendredi (avec des fans qui connaissaient toutes ses paroles par coeur), ça va tout simplement être épique!
Là, tout ce qu’on veut, c’est un duo avec le grand Michel.
Honnêtement, c’est le moment que j’attends le plus au Festival cette année!
Plus d’un an après sa participation à La Voix, la jeune interprète s’est entourée de musiciens et d’auteurs-compositeurs qui façonnent, avec elle, un univers qui lui ressemble. On est bien curieux d’entendre le résultat. On va en avoir un avant-goût ce soir!
Cardinals Pride, 13 juillet, 17 heures, L’Anti Bar et spectacles
Les amateurs de metalcore vont en avoir pour leur argent en début de soirée avec Cardinals Pride. C’est agressif, mélodique et ça donne juste le goût de partir un gros moshpit. Même à l’heure du souper!
On l’a connue avec le groupe I.No. Son plus récent single, Stranger Body, groove pas possible. Une des plus belles voix de Québec (qui en compte des capables)! À (re)découvrir, ne serait-ce que pour la passion de la jeune femme!
Mute, 13 juillet, 19 h 45, Impérial Bell
Mute roule sa bosse sur la scène québécoise punk-rock depuis plus de quinze ans. Même si vous n’aimez pas le genre, difficile de ne pas rester indifférent à la qualité des mélodies, aux rythmes entraînants et aux solos de guitare enlevants. Un groupe d’ici qui a côtoyé les grands du genre!
Boundaries, 13 juillet, 22 heures, L’Anti Bar et spectacles
Un autre groupe de Québec qui fait dans le punk-hardcore qui déménage, Boundaries est un choix sensé pour terminer sa soirée après les Mute et MxPx qui auront joué juste à côté, à l’Impérial Bell! Arrivez tôt, ça risque d’être plein!
Elle a une voix d’or, ses chansons folk pleines de blues sont de jolies petites bombes qui explosent dans nos coeurs. Elle peut jouer la douceur comme elle peut être féline à souhait. Accrocheuse, envoûtante, tout en restant sympathique, Val Thomas risque de se faire un paquet de nouveaux fans!
Laura Lefebvre, 14 juillet, 17 heures, L’Anti Bar et spectacles
En seulement deux petits singles, Laura Lefebvre a capté l’attention de la scène de Québec. Un folk mélancolique, intelligent, une personnalité attachante, tout est là pour faire une maudite belle découverte!
Le groupe de Québec originaire de Charlevoix propose un mélange de thrash metal des années 1980 et de métal moderne. Ça devrait plaire aux fans de Metallica qui envahiront les Plaines tôt en soirée. Je devrais pouvoir vous en parler, parce que fiston est justement un fan fini… de 12 ans!
Harfang, 14 juillet, 19 heures, Scène Loto-Québec
Pour les lecteurs d’ecoutedonc, Harfang, c’est un peu comme Gab pis Anatole. On les suit partout. Le dernier album Laugh Away the Sun est magnifique, pis c’est pas juste à cause de la voix de Sam Wagner (mais bon, ça aide). Les chansons nous font rêver, les arrangements, de leur côté, sont d’une grande finesse. C’est encore mieux sur scène, où les gars peuvent montrer tout leur talent. Tout ce qu’on souhaite, c’est que leur musique tout en subtilité ne se fasse pas enterrer par Metalord, qui va jouer tout près.
Velvet Vice, 14 juillet, 22 heures, L’Anti Bar et spectacles
La formation Velvet Vice, qui se situe à la croisée du rock et du funk, propose des chansons aussi sensibles que sensuelles, tout en nous faisant bien groover!
Oh, nos rockeurs au coeur tendre blaguaient beaucoup lorsqu’on a annoncé que leur spectacle allait suivre une soirée hip-hop à l’Impérial, mais on sait qu’ils vont prendre leur prestation très au sérieux, comme c’est à leur habitude. En plus, un spectacle de Caravane en ville, c’est l’occasion de jouer full band +, avec des amis! Du bon gros blues rock qui grafigne le coeur tout en étant facile d’accès. Si vous ne les avez pas encore vus en spectacle, garrochez-vous!
Émeraude, c’est de la pop atmosphérique, juste assez entraînante pour nous faire shaker un peu le popotin tout en nous permettant de nous concentrer sur les textes et les mélodies accrocheuses. Le dernier simple, Garde la cadence, promet de belles choses pour le successeur du premier EP du groupe, déjà très raffiné!
Raton Lover, ce sont les chefs de file du Québéricana, un alt-country qui puise autant ses racines dans le rock du Sud des États-Unis que dans l’indie brillant des Wilco de ce monde. Tout ça avec une touche très québécoise qui ratisse large. Aussi enjoués qu’ils peuvent être introspectifs, les spectacles de Raton Lover sont de maudites belles occasions de célébrer la vie et l’amour de la musique.
Mauves, c’est de la musique aussi coco que son dernier album. Un indie capable d’aller dans tous les sens, tantôt folk, tantôt rock, toujours extrêmement mélodieux (maudit qu’il y a du Beatles dans Longtemps). Et les textes sont toujours savoureux. Peut-être un peu trop intello pour les fans de Kaïn… mais non, c’est une blague! Mauves, ça s’apprécie super facilement, surtout en montant lentement vers les Plaines pour aller voir Gorillaz! Un arrêt obligé!
WhiteNails, 15 juillet, 22 h, L’Anti Bar et spectacles
Le premier album de WhiteNails, paru en mai dernier, a obtenu un beau succès critique et devrait attirer une pas pire foule à L’Anti. Normal, Québec aime ça, le stoner, pis WhiteNails en propose du très solide. Les guitares sont pesantes, les mélodies accrocheuses, on se surprend à hocher la tête sur toutes les chansons, pis ça sonne comme une tonne de briques. Une belle fin de soirée en perspective!
Depuis plus de 10 ans, Lesbo Vrouven nous balance son disco-punk décapant dans les oreilles. Sam, Hugo et Jean-Christophe ont une énergie incroyable et les prestations du groupe sont des partys complètement déjantés. Et croyez-le ou non, c’est totalement accessible aux oreilles néophytes!
Liana Bureau est dans la zone. Elle exploite un genre, le RnB, peu exploité au Québec. Elle sait écrire des chansons pleines d’émotions tout les accompagnant d’un groove irrésistible. Et pour ne rien gâcher, la jeune femme a une voix unique. Liana est sur sa lancée, profitons de l’occasion pour la voir en pleine ascension!
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Vous nous cherchez? On devrait pas être trop durs à trouver… pendant que les grands vont couvrir les grands, nous, on va surveiller un grand nombre de ces artistes (ainsi que bien d’autres) tout au long du FEQ.
Le Festival vient d’annoncer qu’il avait vendu tous ses laissez-passer. Triste pour ceux qui n’avaient pas acheté le leur. Cependant, tous les spectacles de la scène Fibe et de la scène Hydro-Québec sont gratuits. Et vous pouvez assister aux spectacles présentés à L’Anti pour 10 $. C’est tu pas une bonne raison de se lancer à la découverte d’artistes d’ici, ça?
Le jour, je suis fonctionnaire fédéral. Le soir, je me transforme en blogueur culturel. Et le 1er juillet, il arrive que je me transforme en blogueur culturel qui couvre un show payé par son patron. Par exemple, cette année, le gouvernement du Canada, qui voulait célébrer en grande pompe le 150e anniversaire de la Confédération (hé, c’est pas moi qui appelle ça de même), a mandaté 3 E (la petite soeur du Festival d’été de Québec) pour l’organisation d’un grand spectacle. Le mandat : préparer ce qui pourrait être une douzième soirée du FEQ!
C’est exactement ce que l’équipe de 3 E a concocté : une soirée avec quatre têtes d’affiche canadiennes qui ont attiré leur public respectif : 2Frères, Alex Nevsky, Metric et Billy Talent.
Il y avait déjà plusieurs centaines de personnes lorsque 2Frères est arrivé sur la grande scène. Une prestation efficace, qui a visiblement plu aux fans, à leurs parents et à leurs enfants (c’était très intergénérationnel, comme public). Les gens étaient encore très tranquilles, mais ça ne les empêchait pas de chanter les chansons du groupe, qu’ils connaissaient mieux que moi!
La foule a continué à grossir pendant la prestation d’Alex Nevsky, qui était tout sourire en entrant sur scène au son de Polaroid. Prestation fort énergique, au cours de laquelle Nevsky nous aura fait danser au son des Fanny, Mieux vaut vivre pauvre, Le coeur assez gros, Himalaya mon amour (qu’il a mélangée avec Lose Yourself, d’un certain Eminem) et autres Jeu des sentiments. Tout en pop! Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de beaux moments plus tendres, comme cette Jeter un sort, où Laurence Lafond-Beaulne a fait pleurer le ciel de sa douce voix. Et le ciel a pleuré fort…
Si fort que le spectacle, qui allait bon train, a dû être interrompu après seulement une demi-heure en raison de la violence de l’averse (et des vents, qui projetaient la pluie directement sur les artistes… c’était dangereux!). Malheureusement, ce coïtus interromptus a également fait fuir de nombreux spectateurs (parmi les plus jeunes et les plus vieux) qui allaient manquer la suite de la soirée.
Une fois la pluie arrêtée et la scène bien essuyée (fallait voir l’eau revoler lorsque les balayeurs la repoussaient, c’était impressionnant… un drain de bain sur la scène, ça serait peut-être utile…), nous étions prêts pour les deux têtes d’affiche torontoises de la soirée!
Tout d’abord, Metric a eu la lourde tâche de réchauffer la foule un brin refroidie par la pluie. Emily Haines, la casquette bien vissée sur la tête, a passé une bonne partie de la prestation à traverser la scène de bord en bord (quand elle n’était pas derrière ses claviers), pendant que James Shaw (guitare), Josh Winstead (basse) et Joules Scott-Key (batterie) lui fournissaient les grooves! Malheureusement, la foule, de plus en plus compacte, s’est montrée un brin frileuse. Était-ce à cause de la rareté des chansons des premiers albums (il y avait bien Dead Disco), alors que le groupe avait un côté un peu plus rude? C’est dommage, parce qu’à part la très électropop Cascades (de l’album Pagans in Vegas), le programme était des plus solides : Help, I’m Alive, Youth Without Youth, Artificial Nocturne, Gold Guns Girls et Breathing Underwater étaient, comme toujours, parfaites. Peut-être les amateurs de Billy Talent, fortement majoritaires, aiment un peu moins la pop indie de la bande à Emily. Tant pis pour eux, parce que moi, j’étais (presque) comblé! Et mon coeur était bien au chaud!
C’était enfin l’heure des grandes vedettes de la soirée : Billy Talent. En regardant la foule, on a tout de suite vu que les Plaines étaient bien garnies pour ce spectacle qui promettait d’être haut en couleur. C’était le premier passage de Billy Talent sur les terres d’Abraham Martin depuis 2010 et rien n’allait empêcher le groupe de faire le party, pas même la pluie! Pas le temps de faire de la politique, ni de dire que combien le Canada était un beau pays, le groupe était là pour un fucking party de Billy Talent!
Pendant plus d’une heure, le groupe torontois a balancé succès après succès à des fans remplis d’énergie. Cette énergie s’est transmise de part et d’autre de la scène, au plus grand plaisir de tous. Si vous les avez manqués, le groupe est à Trois-Rivières ce dimanche dans le cadre du Festivoix. D’ailleurs, je vais laisser mes collègues, plus grands connaisseurs que moi, vous présenter un résumé plus complet de leur prestation.
Belle job, 3 E, vous avez réussi à ramener le monde sur les Plaines le 1er juillet!