Pandaléon, c’est un trio composé de trois gars de l’Est francophone de l’Ontario, entre Ottawa et Montréal. Trois gars bourrés de talent, qui ont été remarqués par Audiogram, qui les a signés avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.

À chacun son gibier (Audiogram)
À chacun son gibier, premier EP de Pandaléon, a été enregistré en quelques jours dans le studio du trio (une écurie désaffectée) sous la supervision de Philippe Brault. Malheureusement, cette urgence est probablement à l’origine du maillon faible de l’album.
Je veux bien croire qu’on a voulu donner à l’album un son plus « rural industriel », mais il y a moyen d’avoir un son plus brut, plus sale tout en recherchant une certaine qualité! On a l’impression que derrière ce mur de son, il y a un univers sonore d’une grande richesse, mais il est très difficile de se faire une bonne idée. Dommage, parce que les membres du trio semblent avoir un talent fou lorsqu’ils ont les mains sur leurs instruments, qu’on aimerait mieux entendre.
Est-ce que c’était pour tenter de se démarquer de Karkwa, à qui on pense inévitablement en écoutant les premières pièces? On l’ignore, mais la prochaine fois, les gars, soignez votre son!
Musicalement parlant, oui, ça ressemble beaucoup à du Karkwa, mais c’est exécuté avec brio. Les frères Frédéric et Jean-Philippe Levac et Marc-André Labelle savent jouer et ils ont un sens de la mélodie très intéressant. Ce genre de rock atmosphérique leur va comme un gant. Quant aux paroles, on peut ne pas aimer ces histoires de chasse (au sens propre comme au sens figuré), mais au moins, elles sont cohérentes et on connaît des auteurs chevronnés qui écrivent beaucoup moins bien.
À chacun son gibier est une très belle carte de visite pour Pandaléon. On aurait aimé un son plus clair qui nous permet d’apprécier la richesse de leur jeu. On aurait peut-être apprécié un peu plus d’originalité. Mais on ne peut pas ignorer le fait que ces trois jeunes hommes ont tout le potentiel pour aller très, très loin.
Un grower, qui va sans doute s’apprécier de plus en plus au fil des écoutes.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=DiypKFqT-GA]
Ma note : [usr 7]



Quelques mois plus tard, voici le produit fini, Tire le coyote au Morrin Center. Pour ceux qui étaient là, on se referme les yeux et on revoit le show… avec un coyote au sommet de sa forme.
Si vous avez écoutez ces pièces dans l’ordre, vous ne serez pas surpris d’apprendre que Goulet a lancé un album country il y a quelques années. Un album plutôt bien accueilli, qui a permis à Goulet de se rapprocher d’un genre musical qu’il dit avoir toujours apprécié. C’est dans cette veine qu’il nous offre aujourd’hui la suite de sa quête country avec le bien nommé Vol. 2.




























































































































































































Si ces deux chansons sont le moindrement représentatives de ce que 27 fois l’aurore nous réserve, il va y avoir des flammèches! Tout d’abord, sur Arlon, il y a ces synthés, subtils mais omniprésents, qui se marient à la guitare et à la voix (toujours unique) de Leclerc. Ça demeure du Salomé Leclerc, mais on sent ici toute la volonté de repousser les limites du terrain de jeu. Quant à Vers le sud, c’est une chanson plus douce, introspective, un espèce de synthé-voix fort agréable, qui demeure du Leclerc dans l’esprit tout en lui permettant de sortir de cette petite boîte folk dans lequel elle aurait pu demeurer enfermée.
Arrive Cindy Bédard, une auteure-compositrice-interprète de Saint-Tite qui vient tout juste d’être signée par nul autre qu’Audiogram et qui lancera, le 13 mai prochain, son premier album, le bien nommé Fille du vent.
Dès la première pièce de cet album, on se trouve en terrain connu avec une pièce qui n’est pas sans rappeler City and Colour, Iron and Wine ou Bears of Legend tant dans la mélodie que dans les arrangements. On apprécie la voix de Jay Pea, douce, mais assurée, qui se rapproche parfois de celle de Dallas Green (Howl, Buried Shame), parfois de celle d’un Stuart Murdoch post-2000 (Missing You, jolie incursion dans la chamber pop de Belle and Sebastian).

CONCOURS – GAGNE TA PAIRE DE BILLETS POUR LE SHOW DU 16 MAI!
Disons-le tout de suite, Fontarabie n’est pas pour tout le monde. On se trouve à des années-lumière de la grosse pop aux riffs impitoyables de Malajube (quoique j’ai eu quelques pensées pour le mésestimé Labyrinthes, qui pourrait peut-être partager quelques émotions). Non. L’univers orchestral proposé par Mineau ici ressemble plus à du Patrick Watson sur l’acide, à la bande son d’un cauchemar auquel on tient à assister parce que même s’il est effroyable, il nous tient sur le bout de notre siège.