La meilleure façon de commencer la semaine se passait à l’Anti ce lundi, avec Les lunatiques, Abrdeen et The luyas.
La quand même, très récente formation: Les lunatiques, a débuté la soirée en enchaînant leurs pièces très éclectiques. Passant du funk, rock, au progressif, avec une touche d’humour très agréable. Laissant ensuite la place à Abrdeen, avec son doux rock toujours aussi accrocheur. S’en est suivi de The Luyas. Ils en étaient à leur seconde visite dans la ville en 5 mois, après une (trop) longue pause de 4 ans. J’avais presque oublié à quel point ce groupe est formidable; chaque pièce jouée à la perfection, avec facilité et plaisir sur scène. J’ai déjà hâte à leur retour ! Maintenant, place au programme principal, les photos:
Dimanche dernier le cercle était rempli pour de la grande visite: Austra accompagné de Lido Pimienta. Cette dernière a su réchauffer la foule avec ses rythmes afro-colombien entraînant mélangé à un chant très singulier. (Les membres d’Austra avaient d’ailleurs assisté à la première partie en dansant sur le côté de la scène: très sympathique !) L’assistance s’est par la suite compactée encore plus pour l’arrivée de la tête d’affiche. Pour ma part j’ai beaucoup écouté Feel it Break, j’étais donc très heureuse d’entendre les pièces de leur nouvel album mais aussi celles d’Olympia. Les spectateurs quant à eux semblaient être venus pour chacun des albums: l’énergie était autant à son maximum à la pièce Lose it qu’à Future Politics. Bref c’était une plus que belle façon de terminer cette fin de semaine, artistes et public parfaits !
Il y a une semaine on pouvait encore dire que c’était le temps des fêtes. J’étais en route vers l’Anti avec la famille dans la neige, pour la dernière soirée de l’année 2016.
Le beau-frère les avaient vus accompagnés de Godendard il n’y a pas si longtemps. Il m’en avait assez parlé pour que je décide de ne pas manquer leur retour à Québec. À notre arrivée la salle est déjà remplie et des colliers hawaïens, chapeaux à paillettes et lunettes festives sont à notre disposition. Ça s’annonce plus que parfait ! La magie du 31 décembre opère, les groupes se mélangent et fête ensemble pendant la bonne heure qui précède les premières notes d’Orloge Simard.
En 2016, on en a vu des soirées mouvementés ! Celle-ci ne laissait pas sa place: orgue détruite à coups de masse, reprise de « L’Oiseau » juste avant le décompte, tout le monde avec un verre de mousseux à la main, la salle presque complète sur la scène et pluie d’alcool.
Étant prévoyante sur le taux d’alcoolémie de la soirée, j’ai décidé de relever un autre défi, soit d’apporter seulement un objectif à ce spectacle. Voilà donc en images ce à quoi cette soirée folle a ressemblé:
En bonus, cette petite photo prise le lendemain par le Bar l’Anti:Bonne année !
Je ne sais pas où tu étais dimanche dernier Québec, mais L’Anti nous offrait une soirée où la pluie disparaissait lorsqu’on y entrait. L’Ontario a sorti son artillerie lourde avec la première visite des New Swears dans la ville, accompagnés des OBGMs: des quasi habitués de la place, qui étaient de retour pour la 3e fois en 9 mois.
L’Anti n’était évidemment pas très rempli, il était 20h et la merch des New Swears était déjà bien en place (N.B. ils ont les plus beaux chandails de la terre). Les gars étaient en caucus au fond de la salle avant de s’avancer pour prendre d’assaut la scène. J’avais pris le temps d’écouter quelque pièces avant cette soirée et je m’attendais à ne pas pouvoir me retenir de bouger. Ils enchainent les premières notes sans fioriture, en prenant soin d’allumer leur magnifique bannière et une énergie contagieuse est automatiquement ressentie. Mention spéciale à leurs instruments wireless qui ont permis à un de leur guitariste de courir derrière le bar, aller rejoindre le technicien à l’arrière, pour ensuite s’adonner à des formations pyramidales avec les autres membres du groupe ou encore, de jouer à saute-mouton pendant l’exécution de leurs pièces. Ils viennent tout juste de sortir un EP sur Dine Alone Records alors que leurs autres albums sont disponibles sur leur bandcamp. Allez y tendre l’oreille et soyez présent lors de leur prochaine visite, amour assuré.
Comme toute bonne chose a une fin, ils laissent ensuite la place au groupe de Toronto, The OBGMs (The oOohh Baby Gimme Mores). Fidèles à leurs habitudes, ils entraînent la « foule » dans leur délire tout le long de leur performance. Courir de long en large de l’Anti, avec les mains dans les airs est monnaie courante avec eux. Encore une fois, il est impossible de rester figée sur place et malgré le peu de gens présents, il fait chaud à l’Anti ! Ils terminent le tout dans un mushpit avec les gars des New Swears et les quelques spectateurs conquis; on ne pouvait demander mieux. Leur EP The Interchorus (2009) est disponible gratuitement sur leur bandcamp, profitez en pour y acheter leur plus récent album (qui date tout de même de 2014) en espérant que du nouveau s’en vienne !
Quant à toi Québec, je voulais t’informer que les salles de spectacles sont ouvertes les dimanche et L’Anti, par exemple, est conscient que la majorité des gens travaille le lundi. Ils font donc en sorte que ça ne finisse pas trop tard; j’ai pris ma dernière photo à 22h15. À 23h tu peux être dans ton lit à penser à la maudite belle soirée que tu viens de vivre et qui te donne plein d’énergie pour starter ta semaine en beauté. Je compte sur toi pour remplir le parterre de ces deux bands là la prochaine fois qu’ils viennent en ville, tu ne le regretteras pas.
Je te laisse avec quelques images puisque ça va te donner une bien meilleure idée de ce que tu as manqué, que quelques mots que j’ai essayé de mettre à la suite de l’autre pour faire beau.
Fidèle à mes habitudes je suis en retard: il pleut, il fait froid, il vente beaucoup, une vraie soirée d’automne. Je marche en espérant qu’il y ait quand même un peu de monde à Méduse pour Oh Wonder et Cleopold. On ne se mentira pas, parfois les salles de la ville sont vides, bien tristement, malgré la qualité des spectacles proposés. Ce soir, c’était une belle surprise. J’arrive alors que la première partie est déjà commencée et il y a encore une file pour entrer dans la Salle Multi. C’est plein et j’ai l’impression que beaucoup de gens sont venus de l’extérieur puisque leur spectacle à Montréal est « sold out » depuis quelques temps.
En première partie: Cleopold, qui réchauffe la salle avec les pièces de son premier EP sorti en juin: Altitude & Oxygen. Une bonne demi-heure d’attente sépare les deux prestations et lorsque les lumières viennent à se fermer pour laisser place à Oh Wonder, c’est la folie. Je me sentais un peu comme quand j’ai vu les Backstreet Boys en 97: il y avait des cris stridents de partout et une excitation plus que palpable. Moi qui était présente à ce spectacle que par curiosité, je me suis même fait prendre au jeu. Le groupe originaire de Londres était plus qu’heureux d’être à Québec et ils parlaient au public en français avec une belle candeur. Comme les mots ne sont pas trop mon moyen d’expression le plus révélateur, je vous laisse avec ces quelques photos prises hier lors de cette belle soirée plus que positive.
Je ne sais pas trop par où commencer toute cette histoire.
Pour ma part, quand la programmation du BivouaK’alooza est sortie, j’ai tout de suite appelé mon frère et ma sœur et on a acheté nos billets incluant ceux pour le camping. Sérieusement, avec entre autres Les Deuxluxes, Philippe Brach, Québec Redneck Bluegrass Project, Canailles et Bernard Adamus sur la même scène, la même journée, on ne peut pas vraiment en demander plus. J’ose même dire que je l’ai attendu tout l’été ! Ok je me suis bien amusée dans quelques autres festivals, mais celui là, je savais que ça allait être quelque chose de différent. Point bonus: ça se passait dans mon Chaudière-Appalaches et ça, ça n’arrive pas si souvent.
C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de lui « offrir » un traitement qui fait un peu changement de ce que vous avez l’habitude de lire dans les compte-rendus de festivals.
Je t’explique : lorsqu’on est média et encore plus photographe pour un média, je dirais qu’on vit ce genre d’événement d’une toute autre façon que les festivaliers. On passe une bonne partie des spectacles en solo dans la « fosse » à photographes à l’avant et si on en fait la rédaction en plus et bien on se prend des notes et on essaie de se souvenir d’un peu de tout. Cette fois-ci j’ai décidé d’être une festivalière, question de bien vivre ce qu’offre le Bivouak. En plus de tout ça, les photos que vous allez voir ont été réalisées sur pellicule. Oui, t’as bien lu, j’ai sorti le vieux « kodak », quelques films expirés et pendant que j’écris ces lignes il y quelqu’un dans un laboratoire photo qui est entrain de les développer.
J’ai quitté Québec vers 11h, en route vers Saint-Jean-Port-Joli, la voiture plus que pleine comme si on partait 3 semaines. Arrivés sur les lieux, une navette (lire ici : un pick-up), fait des aller-retours pour les gens avec beaucoup trop de stock comme nous autres. L’alcool achetée préalablement est interdite à l’intérieur du site, alors les gens boivent du stationnement jusqu’à l’entrée, question d’épuiser leurs ressources. De notre côté, on est entrés vers 16h, juste à temps pour Les Deuxluxes, qui fidèles à leur habitude, ont fait bouger le foule comme il se doit. Pendant ce temps-là, les garçons montaient notre tente. C’est eux qui avaient choisi l’emplacement « idéal »: la montagne en plein milieu du champs. Celle que j’ai dû monter à quatre pattes, vu son inclinaison importante. C’est en m’y rendant que j’ai aperçu la petite cabane boutique. On pouvait y lire à l’entrée « t-shirt 20$, verre 2,50$, tête de licorne 25$ », le choix était facile, la journée s’annonçait parfaite !
Puis la faim et la soif viennent rapidement. Une file monstre s’est installée au kiosque de la micro brasserie Ras L’Bock et malheureusement, c’est long. Non seulement ça l’est pour avoir une petite bière, mais ça l’est aussi pour avoir de l’eau. À la chaleur qu’il faisait, avec aucun moyen de remplir nos bouteilles vides. Laissez- moi vous dire que c’était le point le plus négatif de la journée, mais je suis assurée que le tir serait corrigé l’an prochain, enfin je l’espère.
Après l’attente, une petite blanche aux framboises à la main, bouteille d’eau dans l’autre, j’étais prête à revoir Philippe Brach, bien en forme sur scène. La place s’est remplie mais avec ce qui s’en venait, on savait que ce n’était pas fini. Les Québec Redneck s’installent, les gars de la sécurité sont plus nombreux et m’avertissent de faire attention puisque la barrière qui sépare les photographes de la foule agitée, allait probablement céder. De toute façon, un spectacle des QRBP ce n’est pas fait pour rester dans le pit à photo. Les fans étaient nombreux à chanter les hymnes à la boisson et croyez-moi, les effets du manque d’eau additionnés à la boisson prise au soleil se faisaient sentir et ce même pour moi.
Petit intermède pour dire que Joe Robicho, un gars d’la place assurait l’ambiance entre les groupes. Pendant son 8e retour devant la foule, j’en ai profité pour aller sur notre montagne, les étoiles étaient sorties. On s’est abreuvé de melon d’eau jusqu’à ce que la troupe de Canailles monte sur scène. Hot dogs et pop corn à la main, la fête se continuait. S’en suit le toujours aussi excellent Bernard Adamus comme dernier spectacle extérieur de la soirée. L’assistance est un peu plus tranquille, mais les fidèles à l’avant profitent.
Le tout se termine: le Cabaret des survivants, qui porte extrêmement bien son nom, accueille ceux qui ne sont pas encore prêts à dormir avec les excellents Breastfeeders. On devait être moins d’une centaine à l’intérieur et malgré un volume un peu trop élevé, les pas de danse viennent seuls et on oublie le reste. La bonne bière aidant, on retourne comblés, à la montagne, un peu avant la fin.
Je vous laisse avec ces quelques photos fraîchement sorties des laboratoires du parfait Centre d’images St-Jean, un des seuls endroits près de Québec qui offre encore le service de développement sur place.
Quant à toi cher Bivouak, les bands étaient excellents, les gens étaient sympathiques et le lieu était parfait. Longue vie ! J’ai effectivement capoté, à bientôt St-Jean-Port-Joli !
Et oui, on l’a encore fait. Je suis de nouveau allée couvrir un spectacle d’Anatole accompagné du groupe De la reine. C’est qu’en fait c’était un peu spécial vendredi dernier puisque le tout se déroulait dans mon petit village natal. Évidemment, lorsqu’on a de la visite royale, on n’a pas le choix de bien l’accueillir donc c’est ce que j’ai fait. Je me suis rendue à Beaumont pour Les Vendredis en Musique, en après-midi, avec le soleil et le fleuve qui s’étaient mis beaux.
Tout d’abord, De la reine s’est montré parfait: fidèle à leurs habitudes. Les beaumontois étaient nombreux avec leurs petites chaises pliantes, attentifs à hocher la tête au son de la musique. Je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais j’attends avec impatience la sortie de leur album, qui jouera sans doute en boucle pendant quelques jours voir même quelques semaines.
Par la suite, la bête qu’est Anatole est arrivée sur scène. Je vais faire ça court: je sais qu’on a mille compte-rendus qui vous redisent à quel point on l’aime ! Je vais m’en tenir aux nouveautés. Des perles sont apparues sur son magnifique costume, Vincent (De la reine) est monté sur scène pour jouer une nouvelle pièce (!!!!!!) et Beaumont a osé danser et crier « Grosse Massue » ! Je pourrais aussi vous dévoiler que lors de mon arrivée en après-midi, Anatole semblait vouloir se recentrer sur la nature et des photos auraient été prises. À suivre…
Il reste que deux spectacles au Moulin du Parc Vincennes de Beaumont, ne les manquez pas, ne serait-ce que pour profiter du magnifique lieu. Plus de détails ici.
PS. Gens de Montréal, notre Anatole est en ce moment à Place d’Armes, courez !
Cette été si tu as envie d’une petite sortie musicale à l’extérieur de la ville, mais pas trop loin, je te conseille Chaudière-Appalaches ou plus précisément Beaumont et St-Jean-Port-Joli. C’est certain qu’il va te falloir un ami qui sait manier le volant, mais t’as besoin de lui pour un minime 40 minutes ou pas plus qu’une heure et quart, pour la seconde destination, si tu pars de Québec. Profites-en pour apporter ton stock de dodo puisque dans ces deux évènements il est possible de camper juste à côté du site question de te laisser profiter de la bière locale offerte.
Les Vendredis en Musique au Parc Vincennes
Le concept est très simple : tout les vendredis dès le 24 juin un spectacle vous est offert gratuitement au Parc Vincennes à Beaumont. Des consommations sont vendues sur les lieux (provenant de la Microbrasserie de Bellechasse) mais rien ne vous empêche d’en apporter. Lors de ces rendez-vous, il est impossible que ce soit complet. Le parc est en fait un ancien camping, donc il y a suffisamment d’espace pour tous les lecteurs d’écoutedonc.ca. On a entre autres pu y voir dans les années précédentes: Raton Lover, Les Chercheurs d’Or et les Québec Redneck Bluegrass Project. Cette année les soirées sont présentées en plateau double et en tant que fière Beaumontoise, je devrais y être pour Les Louanges et Simon Kearney le 22 juillet, ainsi qu’à De la Reine et Anatole le 29 juillet.
Si vous dormez au site voisin (avec Motel et Camping), vous irez faire un tour le lendemain sur le bord du fleuve: il y a une belle descente de 232 marches ! Notez qu’il y a la présence de JP Couët le 15 juillet mais puisque c’est en plein FEQ, je vais me reprendre au BivouaK’alooza !
Un petit nouveau qui a su accrocher l’attention avec sa programmation incroyable: Les Deuxluxes, Canailles, Philippe Brach, JP Couët, Québec Redneck Bluegrass Project et Bernard Adamus rien de moins ! Le tout est entre midi et minuit le 27 août au Domaine de Gaspé à Saint-jean-port-joli. Il y a aussi une mention comme quoi d’autres artistes allaient être dévoilés pour la portion qui se déroule à l’intérieur jusqu’à 3h du matin ! Pour un minime 15$ il est possible de camper sur les lieux et les produits de la microbrasserie Ras L’Bock seront en vente sur place en plus de la nourriture des restaurateurs du coin.
C’est à noter que Saint-Jean-Port-Joli est tout aussi magnifique que Beaumont côté paysage et vous fera voir autre chose que ce que la ville vous offre à longueur d’année. N’oubliez pas à votre retour de choisir la 132 et préparez votre argent de poche pour les top marchés aux puces de bord de route !
Soyons clairs: vous avez tous raté une belle soirée vendredi dernier. Ça sentait le beau temps, c’était la fête de Dare to Care Records et le Festival Sainte Cécile était en visite à Québec. Je sais bien que Charlotte Cardin, Pandaléon et Yann Perreau faisaient danser l’Impérial pendant que Les Goules détruisaient Le Cercle, mais ça ne veut pas dire qu’il fallait s’y précipiter comme des poules sans tête ! Non non non ! Fallait aller goûter différent et sortir de la masse pour écouter le cadeau de Dare to care : trois excellents groupes de Montréal venus expressément pour nous. J’ai osé et je tiens à réécouter cette chaleureuse Maude, ces joyeux Orkestar Kriminal et ce Bateau noir en métal hallucinogène.
Maude Audet
La salle n’était pas encore à sa pleine capacité, Maude nous a présenté ces nouvelles compositions avec enthousiasme, accompagnée de son talentueux groupe. Ce dernier étant d’ailleurs composé de l’excellent Mat Vezio aux percussions et du productif Navet Confit à la basse (en passant, il vient tout juste de sortir un EP !). Une magnifique allure, une voix berçante et des paroles bien choisies. Tout pour nous rappeler les fois où nous avons dansé un slow collé dans le sous-sol des parents. La description de « chansons lo-fi, romantico-mélancolique » lui sied alors très bien, effectivement. On adore définitivement cette Maude Audet !
Orkestar Kriminal
Une dizaine d’instruments, sept musiciens et une chanteuse dont le corps bougeait autant que le flux de musique qu’ont pouvait entendre. Cette voix unique, le plaisir palpable sur la scène, le chant mélancolique de la scie musicale et la puissance de l’orchestre nous transportaient littéralement dans une autre époque. Et ce aussi grâce à ces classiques grecs, mexicains, marocains et yiddish revisités. C’était un peu comme si plusieurs décennies de personnes nous entraînaient par les bras et les jambes et nous forçaient à danser ! Personnellement de mon côté j’avais aussi l’impression de me retrouver directement dans un film d’Emir Kusturica, « La vie est un miracle » comme il dirait !
Bateau noir
Il y a eu un léger changement d’horaire, Les guerres d’l’amour ont été remplacés par Bateau Noir quelques jours avant l’évènement. Ceci n’enlevait rien à cette magnifique soirée; d’autant plus que nous avions raté leur dernière présence dans la ville. Et cette performance était comment dire… Certains groupes ont parfois un son qui à le don de vous faire décrocher de la réalité pour quelques instants. Dans ce cas-ci, pas besoin de paroles, seulement de voir la passion du bassiste, le dynamisme entre les membres et d’entendre ce post-rock envoûtant, vous laisse perplexe face aux détails inutiles de la vie. Philosophique vous direz ? Oui, absolument et très planant !
Quoi de mieux maintenant pour accompagner ces mots ? Et bien voilà quelques photos !
Texte: Ismael Moreau et Marion Desjardins – Photos: Llamaryon/ Marion Desjardins
En janvier dernier est apparu une image de jambes féminines sur un fond bleu cyan et une inscription toute discrète annonçant le nouvel album Vaginite pour un dur à cuire de Brun Citron. C’est ce samedi qu’avait lieu le lancement de cette magnifique cassette, dans un lieu tout aussi beau : Le Knock-out. Punch, sourires, enfants et parties de baby-foot étaient au rendez-vous.
C’est accompagné de Nicolas Girard (Grand Morne) et David Cimon que notre Brun Citron a joué l’intégral de cette nouvelle publication : 12 pièces, 11 minutes. Aussi rapide et simple que ça ! T’as pas le temps d’aller te chercher une réglisse au comptoir caisse, que déjà on est rendu à la moitié de la performance. Quelques blagues par-ci, par là, deux pièces jouées de façon plus acoustique, le tout à la bonne franquette et parfait pour cet après-midi ensoleillé. Petite chanson bonus-rappel à la fin : Vomir dans mes ch’veux, tirée du premier album. J’écris tout ça, mais en fait, c’est que j’en ai profité pour faire une petite entrevue avec Jonathan Boisvert. Je te la présente ici, accompagnée de quelques photos de cette journée.
On sait que Brun citron, c’est un projet solo entre un ukulélé et toi, sauf qu’aujourd’hui, tu étais avec Nicolas et David. Sur ce nouvel album, on parle aussi de la participation de Benoit Pinette (Tire le coyote), Dan Santos (Scream Elliot) et Benoit Poirier (Jesuslesfilles, Le monde dans le feu). Peux-tu m’en dire un peu plus sur leur implication et le procédé derrière sa création ?
J’avais fait le premier seul. Je ne jouais pas de batterie, je m’étais pratiqué et j’avais tout fait. Rendu au deuxième, bien, ça ne me tentait pas de tout faire ! J’étais un peu… un peu fatigué de tout faire ! Comme j’avais plein d’amis, je m’étais dit : « Ah, bien, je vais engager plein de drummers que je connais et j’ai le goût de travailler avec eux. » Puis c’est ça, avec David, je lui avais dit : « Ah, viens faire la basse, ça serait cool. » Je ne sais pas c’est quoi mon processus, mais c’était comme : « Ah, bien, on va l’essayer avec celle‑là, si ça vous tente. » En général, ils ont dit oui, et Benoît Pinette est venu taper des mains et faire des back vocals.
Tu as tout enregistré chez toi, donc tout ce beau monde s’est pointé dans ta maison?
Oui, tout le monde est arrivé chez nous, on a fait ça à peu près dans le même mois.
Comme on vient d’en parler, ton deuxième album présente des pièces un peu plus élaborées musicalement, qu’est-ce qui t’a mené vers ce choix ?
Puisque j’ai fait le premier album ainsi que les spectacles seul, ça augmente le niveau de stress beaucoup. En travaillant avec des gens, je m’assurais qu’ils étaient droits et j’ai rajouté de le basse, qu’il n’y avait pas dans le premier. Je trouvais ça le fun aussi de faire jouer mes tounes par d’autres… même si c’est des drôles de sujets !
Sur le bandcamp de ton premier album, il y a des citations diverses de gens qui expriment leur appréciation, dont une de ta mère qui dit : « Ouin… c’est thérapeutique ton orchestre! » Il serait écrit quoi pour celui-ci ?
Ma mère a encore raison pour celui‑là ! Elle ne me l’a pas dit, mais… oui, c’est ça, c’est thérapeutique comme album, encore un peu.
Avec la venue de Vaginite pour un dur à cuir, tu comptes faire évoluer Brun citron de quelle façon dans les prochains mois, tu as des spectacles à venir ?
Je vais faire d’autres choses bientôt, mais c’est complètement différent. Ça va être encore Brun Citron, parce que c’est encore moi qui monte toute la patente, mais ça sonne quand même très différent. Cet album‑là, ça fait un petit bout quand même qu’il est enregistré, donc je suis passé à autre chose. Mon but avec Brun Citron, c’est vraiment de sortir ce que j’ai le goût de sortir et de faire un album différent à chaque fois. Celui‑là se rapproche vraiment du premier, mais le prochain, on va pogner une débarque. Si les gens aiment ça, bien qu’ils l’écoutent, puis sinon, qu’ils ne l’écoutent pas et qu’ils attendent le prochain qui va peut‑être être à leur goût !
L’idée derrière la pièce Belle Perruche vient du film pas mal culte La cloche et l’idiot, est-ce que tu as d’autres inspirations particulières du genre ?
Souvent les chansons, quand je les écris, elles sont vraiment plus longues. Je les rapetisse puis je les brunis. Comme par exemple, Le beurre, c’était une relation amoureuse qui n’avait pas vraiment marché avec moi, parce que la fille était vraiment différente. Je me rappelle qu’une fois, elle m’avait obstiné à l’épicerie, que ça serait mieux que j’achète de le la margarine : le beurre, c’est gras, puis c’était vraiment… « regarde, moi, je prend du beurre, puis je pense qu’on n’est pas fait pour s’entendre. » Donc, c’est ça, Le beurre, c’était une relation vouée à l’échec déjà à l’épicerie !
Maintenant on passe aux questions thématiques !
Question Groupie :
Dernièrement on a pu t’entendre sur l’album de Beat Sexü, Open House et sur une collaboration avec le Rock dans le feu. Avec qui d’autre aimerais-tu collaborer ? Un artiste de Québec ou d’ailleurs, et pourquoi ?
Bien, en fait, j’ai tout le temps voulu… là, eille, je te dévoile des affaires! C’est bizarre, je ne lui ai jamais dit en plus et je lui parle souvent, mais j’ai toujours voulu travailler avec Gab Paquet. J’aime beaucoup ce qu’il fait, et il a souvent une twist que j’aimerais lui donner pour voir qu’est‑ce que ça ferait. Je trouve qu’il écrit super bien et il a une voix incroyable, mais je ne lui ai jamais dit, dis‑lui pas !
Question Passe-temps :
J’en profite pour mentionner que la cassette est, de loin, dans les plus belles que j’ai vues, et tu l’as d’ailleurs presque entièrement réalisée. On sait que tu es derrière la compagnie Moustache moutarde, où tu y fais du graphisme et de la sérigraphie, en plus de faire de la photographie et des gâteaux de fête. As-tu d’autres talents cachés tels que de l’escrime ou le pouvoir d’arrêter le sang de couler ? Sinon, quel serait ton prochain défi ou quel pouvoir tu aimerais acquérir ?
Non, c’est pas mal ça. Je suis bien curieux. Quand je découvre quelque chose et que je tripe, j’aime ça savoir comment c’est fait et essayer ! C’est un peu comme ça que j’ai commencé la sérigraphie. On était parti quatre gars à Chicago voir le Pitchfork, et il y avait full de flatstock et beaucoup d’affiches de shows en sérigraphie. Je capotais, t’sais ! En revenant on est passé par Toronto et dans le char, je me disais : « Moi, je veux faire de la sérigraphie. » On est arrêté dans une librairie et il y avait un livre, Faites de la sérigraphie à la maison. Je l’ai acheté, j’ai commencé à essayer ça, puis c’est ça ! Mon nouveau pouvoir serait de vivre éternellement pour être capable de faire tout ce que je veux faire !
Question Alimentaire :
Si tu tappes Brun Citron sur Google, outre ton Bandcamp et compagnie, on tombe sur un lot de recettes à base de citron et de rhum brun. Ça serait quoi les autres aliments qui formeraient la recette pour représenter le band ?
Je l’ai déjà tapé, oui ! Le rhum ! Ce serait un peu dans la même optique, beaucoup des fruits colorés, mais qui sont passés date un peu. Ils sont tout beaux, mais ils baignent dans le rhum.
Question Film :
Quand on écoute tes pièces, on a tout de suite plusieurs images qui nous viennent en tête. Es-tu quelqu’un qui écoute beaucoup de films, et as-tu un réalisateur favori ?
Oui ! Il y a plein de réalisateurs que j’aime, mais je n’en ai pas de préféré parce que je ne les connais pas tous non plus. J’aime ceux‑là qui poussent, qui essaient des affaires, qui n’ont pas peur de se planter, comme Alejandro González Iñárritu par exemple. J’ai regardé le Making off de Birdman, et il disait : « T’sais, la trame sonore, ça va juste être du drum. » Sur papier, c’est un plan foiré, là, ça ne marche pas, mais moi, j’ai vraiment trippé en écoutant le film. Après, il a fait Le Revenant en disant : « On va filmer seulement avec de la lumière naturelle. » Je trouve que c’est comme ça qu’on avance. Ce n’est pas en reproduisant tout ce qui se fait. C’est un peu ce que je fais aussi, c’est ennuyant, sinon. Il faut essayer au risque de se planter.
Dernière question : thématique de ton choix
Bien, c’est écrit le mot Doloréanne sur le mur en arrière (cc : le mur du Knock-out avec toutes les signatures des bands qui sont passés dans la boutique).
O.K., alors, qu’est‑ce que tu ferais avec la machine de Back to the Future ?
J’irais faire de la musique dans les années trente, quarante. J’ai vraiment un kick là‑dessus. On dirait que dans le temps, l’industrie du disque n’existait pas. La musique, c’était un divertissement, ce n’était pas un produit qu’il fallait pousser, c’était juste ludique. C’est arrivé dans les années cinquante, qu’on produisait des albums pour faire de l’argent avec ça. Oui, c’était encore pur et beau dans ce temps‑là. Ça avait l’air, en tout cas !
Vous pouvez écouter le très divertissant nouvel album de Brun Citron en direct de son Bandcamp et/ou y acheter une cassette. Elles sont aussi en vente au Knock-out, et si vous êtes chanceux, vous allez même repartir avec un T-shirt pour le même prix !
Merci à Tatiana Picard pour la transcription de l’entrevue.