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    Un petit bilan du Festival OFF de Québec
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    Yonantan Gat

    Comme vous avez pu le remarquer grâce à la quantité d’articles publiés ici sur le sujet, l’équipe d’ecoutedonc.ca était bien présente au Festival OFF de Québec cette année. Après une expérience aussi palpitante (personnellement, c’était ma première fois au Festival OFF, et quelle première fois !), nous vous proposons un petit bilan de nos impressions.

    Tout d’abord, il faut souligner la particularité du public. Visiblement mélomanes, on a recroisé plusieurs fois les mêmes auditeurs, et ce dans des spectacles de styles complètement différents. C’est un public attentif comme on n’en voit que rarement, mais surtout un public qui ose. C’est une salle à moitié remplie de gens qui, par applaudissements, ont confirmé qu’ils voyaient du Burlesque pour la première fois au spectacle d’ouverture. Ce sont des gens qui ont pu écouter une pièce de Steve Reich d’une heure sans broncher et sans piper mot, des gens qui se sont parfois assis pendant un spectacle pour mieux profiter de la musique.

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    Les Monocytes présentent Spirospatal

    Comment le OFF en est-il arrivé à avoir un public aussi cool ? La réponse se trouve dans leurs choix audacieux : eux aussi, ils osent. Ils offrent une gamme complète de styles, passant par l’électro, le folklore, diverses formes de rock ou encore par le classique et le contemporain. Ils osent présenter des spectacles comme Spirospatial par Les Monocytes, où deux musiciens en scaphandre rendent en sons l’atmosphère spatiale. Comme l’a mentionné Sophie Bernier, directrice de la programmation, lors de la première soirée, le Festival OFF fonctionne grâce au lien qui s’est tissé entre les organisateurs et le public. Les premiers font un pas de plus vers l’inusité, le nouveau, et le public suit chaque année, ce qui donne toujours un résultat de plus en plus éclaté et exaltant. C’est ça, la magie du OFF.

    Lyse Déjeuner de Lyse and the Hot Kitchen
    Lyse Déjeuner de Lyse and the Hot Kitchen

    Cette année en particulier, on a aussi su remarquer la forte présence féminine dans la programmation. Que ce soit la chanteuse et la batteuse de SYZZORS, Gigi French ou encore le groupe Salty Wenches, plusieurs femmes ont brûlé les planches en cette douzième édition du Festival. Chapeau d’ailleurs à Lyse Déjeuner, qui m’a particulièrement frappée comme figure féminine dans son trio Lyse and the Hot Kitchen.

    Paupière
    Paupière

    Nos coups de cœur sont très variés cette année. Notamment, on a beaucoup apprécié l’ensemble du spectacle d’ouverture. Plusieurs groupes se sont démarqués, comme KPLR, Fred Woods, SYZZORS, Tous Azimuts ou Paupière. Tous ont eu le souffle coupé devant Yonatan Gat et ont été fascinés par la particularité de Spirospatial. Bien que les salles du Méduse gagnent la palme d’or pour la qualité du son, les autres spectacles au Parvis, au Fou-Bar et au Sacrilège avaient aussi leur charme. Seul hic dans toute la programmation sinon sans reproche : il nous semble que les deux DJ de fin de soirée, Fonkynson et Das Mörtal, aient été moins appréciés autant par les membres du blogue que par une bonne partie du public usuel du OFF. Peut-être est-ce moins leur tasse de thé, ou bien est-ce l’heure assez tardive des fins de soirées.

    Bref, aller au OFF, c’est payer seulement 10$ pour être le plus souvent agréablement surpris, pour faire de nouvelles découvertes musicales et pour se lancer dans une aventure dont on ne connaît pas la fin. Il faut savoir écouter et oser voir des groupes qui sortent de l’ordinaire, mais souvent ça paye d’avoir fait le pas. On y découvre les talents d’ici, surtout, et d’ailleurs aussi, un peu avant tout le monde. Mais surtout, on trippe. Vivement l’an prochain!

    Crédit Photo: Llamaryon

     

    Marie-Ève Fortier

    18 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec
  • [ENTREVUE] Harfang ou la question de la popularité

    [ENTREVUE] Harfang ou la question de la popularité

     

    _CCP8266Hier, par une belle journée ensoleillée, on est allés payer une visite aux gars de Harfang à leur nouveau local de pratique sur l’île d’Orléans. Entre une partie de dards, l’exploration d’une grange possiblement hantée et la visite dudit local, on s’est assis pour jaser avec les trois membres présents : Alexis Taillon-Pellerin, Samuel Wagner et Mathieu Rompré.

    Articulé à la base autour des créations du chanteur Samuel Wagner, le groupe s’est formé progressivement. «Au départ, explique-t-il, je faisais des chansons dans mon sous-sol. Je m’enregistrais un peu, j’avais quelques compos pis j’avais mis ça sur internet. À un moment donné, j’avais besoin de violons pour mettre dans une de mes compos. J’voyais grand là, j’voulais des violons. J’ai donc lancé un appel sur Facebook et c’est Antoine – j’étais avec lui au secondaire, mais on se parlait plus ou moins – qui a répondu à l’appel. Il est venu enregistrer, je lui ai fait écouter un peu mes affaires, puis il a dit : ‘Je connais pleins de musiciens, on pourrait monter tes tounes pis faire des shows live avec ça.’» C’est ainsi que l’idée de Harfang a germé ; un an et demi plus tard le projet commençait. Regroupant maintenant cinq musiciens ( les trois membres interviewés, Antoine Angers et David Boulet Tremblay), qui eux aussi y mettent du leur dans la composition, le groupe en est déjà à son deuxième EP.

    Lorsqu’on y jette un œil, leur progression est frappante. Dès leur premier EP, paru en 2014, ils avaient rempli le Bal du Lézard. Un an plus tard, pour le lancement Flood, le spectacle présenté au Cercle affichait complet. Qui plus est, m’indique Mathieu, ils étaient heureux de ne pas pouvoir reconnaître tous les visages lors de ladite soirée. Cet été, en plus d’une tournée au Nouveau-Brunswick, en Gaspésie et ailleurs, ils pourront se produire sur scène avec 5 for Trio dans le cadre du FEQ et avec la collaboration de l’Ampli de Québec. Ainsi, encore jeune, Harfang semble déjà parti pour prendre son envol. Bientôt, il devra jongler avec popularité et authenticité. Dans un monde où il faut maintenant un peu savoir se vendre pour vivre de sa musique, on a voulu connaître l’opinion du groupe sur cette question.

    Tenant à se faire connaître, ils veulent pourtant garder intacte l’essence de leur musique. «Le défi qu’on se lance c’est de pouvoir fitter un peu partout sans trop essayer de se vendre, explique Samuel. C’est d’exprimer ce que tu veux exprimer, de la façon dont tu veux l’exprimer, mais en fittant quand même dans un cadre qui te permette de passer à la radio, par exemple… C’est sûr, c’est très compliqué.» Qu’à cela ne tienne, c’est un défi qu’ils entendent relever. En épurant leur musique, entre autres, ils ont travaillé en ce sens. De fait, entre leur premier et leur deuxième EP, on peut noter un travail de réduction minutieux pour que les pièces soient moins chargées, mais que l’essence en soit quand même conservée (c’est d’ailleurs une remarque que j’avais déjà faite dans le compte-rendu du lancement de Flood). «Plus t’as du stock, plus c’est dur d’apprivoiser la toune. Rendre notre musique accessible, ça passe aussi beaucoup par l’épuration des pièces. Ça va chercher plus d’oreilles, ça capte un peu plus facilement l’attention, c’est plus facile à écouter, ça parle à un petit peu plus de gens, et ce sans dénaturer ce que tu fais. C’est ces procédés-là qu’on est en train d’explorer et de peaufiner,» renchérit Samuel. «On va espérer que ça nous mène à vivre de notre musique!», ajoute Alexis.

    Donc plaire: oui, se vendre: un peu, mais pas à n’importe quel prix. C’est pourquoi Harfang, malgré sa volonté d’être populaire, se situe un peu à contre-courant de la musique pop actuelle. En effet, contrairement à ce qui se trouve plus sur les ondes, c’est-à-dire de la musique plus dansante, la musique de Harfang porte à l’écoute, à l’introspection, et met beaucoup plus l’accent sur la mélodie. «Avec tous les clubs, les raves, la boisson, les drogues, la musique populaire c’est devenu de la musique qui brasse. C’est pas de la musique qui est introvertie, c’est justement de la musique de fête. Notre musique c’est l’inverse de ça,» lance Mathieu. «Dans la musique d’aujourd’hui, je trouve qu’on a perdu un peu le côté mélodique ; c’est plus rythmique, et il me semble qu’il manque de cœur là-dedans,» ajoute Samuel.

    _CCP8294Ce serait donc ça – l’attention qu’ils portent aux mélodies, qui sont d’ailleurs souvent le noyau de leurs chansons – qui distinguerait Harfang du lot. Leur musique, antithèse de celle qui brasse, ressemble donc par sa simplicité et sa sincérité touchante à l’accalmie qu’ils retrouvent dans leurs sessions de jam sur l’île d’Orléans, tel qu’Alexis les décrit: «[Ici on se sent] en vacances, même si c’est pas le cas ! […] On s’évade deux fois semaine, on sort de Québec pis on vient juste jammer, pis c’est juste Harfang qui s’passe.» On peut aussi constater, en tant qu’auditeurs, la différence flagrante entre un de leurs spectacles et les autres concerts de musique populaire : le public a souvent une écoute exceptionnelle. «D’ailleurs anecdote cocasse : à Gatineau à la fin du show on faisait les rappels, et on se disait ‘on va mettre le party, le monde va aimer ça’, raconte Samuel. On s’est dit ‘on va rentrer en force dans le rappel et on va faire lever l’affaire’, pis là j’ai juste dit au monde : ‘là on fait le party !’ Pis il y a une fille dans la salle qui a répondu : ‘on veut pas faire le party on veut vous écouter’.»

    Cependant, bien qu’à contre-courant, le groupe est facilement parvenu à se trouver un public, et même un public attentif ! «Avec le genre de musique qu’on fait, ce n’est pas comme s’il fallait absolument s’tordre un bras pour pogner ; on fait de la musique qui à la racine même est de la musique populaire. C’est du pop même si ce n’est pas de LA pop, explique Alexis. En plus, il y a un désir croissant de l’auditeur, je pense, d’avoir autre chose que de la grosse pop… Et les festivals embarquent là-dedans. Même le Festival d’Été commence à puiser dans les rangs du OFF ; il joue dans les plates-bandes du OFF, carrément, en allant chercher des bands plus underground.» De fait, ils parviennent à trouver leur créneau et à s’y établir. On leur souhaite de continuer sur cette route et de percer.

    En somme, ce fut une belle expérience de pouvoir partager avec les membres du groupe. Accueillants, généreux de leurs temps, pourvus d’une belle complicité et d’une camaraderie au-delà de ce qu’on pourrait s’imaginer en les voyant en spectacle, ils ont su nous charmer autant par leurs personnalités que par leur musique. En gardant leurs yeux sur l’essentiel, c’est-à-dire sur ce qu’ils veulent exprimer, ils continueront vraisemblablement à s’acquérir de nouveaux auditeurs. Leur avenir est plein de belles opportunités. Après la tournée, le 8 août, ils reviennent notamment en ville faire un spectacle au Sous-sol du Cercle. Ils nous promettent un nouveau set d’une heure et demie avec quelques covers intéressants et même, possiblement, une belle surprise pour leurs fans. À l’automne, le groupe retournera à la composition et nous pondra peut-être, on l’espère, un album complet. D’ici là vous pouvez les voir dès demain, le 18 juillet, à 12h à Place D’Youville.

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    17 juillet 2015
    Entrevues, Nouvelles
    Festival d’été de Québec, Harfang, Le Cercle
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – SPOT + Fou-Bar

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – SPOT + Fou-Bar

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    13h – Dear Criminals au SPOT

    Un peu comme le off du OFF, ce spectacle présenté au SPOT (un endroit à découvrir) ne faisait même pas partie de la programmation du festival. L’équipe du OFF, qui a booké ledit spectacle, a vraisemblablement fait un choix judicieux en décidant de nous présenter Dear Criminals, un groupe électro-folk de Montréal. Sur des rythmes down-tempo, ils font briller quelques notes de synthétiseurs pendant que les voix de Frannie Holder (random recipe) et de Charles Lavoie (b.e.t.a.l.o.v.e.r.s) se mélangent en un ensemble épatant. Plus qu’un groupe électro, ils ajoutent au tout des mélodies à la guitare, de la rythmique à la basse et des textes lourds de sens et de sensations. Ils ont joué, avec précision et technique, les chansons de leur nouveau maxi Strip ainsi que quelques anciennes pièces. Alliant talent et émotion, ils ont affiché une belle énergie tout au long du spectacle, jouant et chantant avec intensité.

    Ce groupe, qui m’avait déjà conquise lorsque j’avais écouté son EP Crave sur la liste de Noël Poulet-Neige, semble avoir aussi fasciné le public, constitué surtout de gens dans la vingtaine et de jeunes familles. Peu habitué aux spectacles en plein air, surtout avec l’ambiance tendue de leur musique, le groupe était tout de même heureux de pouvoir jouer devant des familles, a indiqué Frannie Holder, puisque les deux autres membres sont de nouveaux papas.

     

    18h – Marie-Claire au Fou-Bar

    Armée seulement de sa guitare et de son sourire, la musicienne de Sudbury est montée sur scène pour entamer son spectacle. Très simples et répétitives, ses mélodies à la guitare avaient un effet énigmatique. Ses textes étaient eux aussi intéressants et elle a su charmer une bonne partie de l’auditoire. À titre personnel, cependant, je crois que l’artiste, qui a beaucoup de potentiel, a encore un peu de chemin à faire pour développer sa musique, qui me semble un peu trop simple et parfois moins bien maîtrisée. Je dois toutefois lui concéder qu’elle a su se sortir d’une situation difficile : dès sa deuxième chanson, une de ses cordes de guitare a brisé. Elle a poursuivi au piano pendant que le sympathique gars du son lui réparait sa corde. Sans arrêter le spectacle, et en en profitant pour jaser avec le public de son EP à paraître bientôt, elle s’est montrée remarquable.

     

    19h – Oli Laroche au Fou-Bar

    Même avec des effectifs réduits (petitesse du bar oblige, le groupe de 5 musiciens était réduit à un duo) et une extinction de voix, Oli Laroche a donné tout un show. Lui-même à la voix, au clavier et à la batterie, son acolyte Clément Leduc aux synthétiseurs et arrangements, ils ont présenté leur musique intense, un peu fuckée, qui porte très bien le qualificatif de Pop-Louche, titre de leur dernier maxi. Notamment, un certain trémolo dans les synthétiseurs donnait un effet fantomatique. Ils ont eux aussi affronté une petite marée de problèmes techniques, aidés par l’encore sympathique (le même) gars du son, ce qui ne les a pas empêchés de poursuivre leurs beats de batterie, leurs refrains ou leurs solos endiablés (big up à Clément Leduc d’ailleurs pour sa technique dans ses solos). Ils se sont démarqués par l’intensité de leurs finales instrumentales. Beaucoup plus rythmée que le spectacle précédent, cette performance a tant enthousiasmé le public qu’il en a redemandé. Ne sachant plus quoi jouer, Oli Laroche a choisi une très vieille pièce qu’ils ont aussi bien exécutée.

     

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    13 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Dear Criminals, Festival OFF de Québec, Fou-Bar, Marie-Claire, Oli Laroche, SPOT
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Méduse(spectacle de clôture)

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 11 juillet – Méduse(spectacle de clôture)

     

    En cette dernière journée du OFF, il n’y a eu qu’un seul mot d’ordre : intensité. Musique intense, solos intenses, plaisir intense, surprise intense. Si vous n’étiez pas là, je vous l’assure, vous avez manqué quelque chose ; la programmation ce soir-là, en plus de nous faire passer par une gamme de styles et d’émotions, était de qualité.

     

    046OFF421h – Les Monocytes présentent Spirospatial par Marie-Ève Fortier

    Le spectacle a commencé presque une heure plus tard, probablement à cause de la pluie (que dis-je ? du DÉLUGE), à laquelle j’ai pu bien goûter en marchant du Parvis au Méduse (une douche c’est bien, deux c’est mieux). Vers 21h40, on s’est installés dans la salle, où nous attendaient un décompte à l’écran, quelques instruments et divers drapeaux des États-Unis. Quand le décompte a affiché zéro, le duo s’est présenté, passant par l’arrière de la salle, tout vêtu de … scaphandres. Spirospatial, c’était l’expérience musicale d’un voyage de fusée dans l’espace. Affichant tantôt des schémas tantôt des images réelles de divers évènements importants de la NASA, ils mettaient en musique le trouble d’un atterrissage raté, la beauté de quelques moments d’immensité spatiale. Musicalement, on pourrait comparer cela à un mélange de musique de film et de musique contemporaine plus hermétique. J’ai été impressionnée par la synthèse réussie entre les effets visuels et sonores, ainsi que par la créativité du duo dans l’utilisation de leurs instruments. Je dois aussi ajouter que j’ai été une fois de plus impressionnée par l’écoute du public du OFF, écoute particulièrement nécessaire pendant cette performance puisque le plus petit chuchotement pouvait être entendu à travers les grands silences entrecoupant les portions sonores.

     

    050OFF422h – Lyse and the Hot Kitchen par Marie-Ève Fortier

    Après un voyage dans l’espace, un voyage dans le temps. Composé de Lyse Déjeuner à la voix, de Jérôme Hébêrt à la contrebasse et du mythique Arthur Cossette (connu pour Les Jaguars et Les Sinners) à la guitare, ce trio que beaucoup se plaisent à qualifier de multigénérationnel a fait lever la foule comme pas avant au OFF cette année. Avec leur rock digne d’Elvis, passant parfois du côté du country rock, du surf rock ou encore par des pièces dignes des vieux westerns spaghettis, le groupe a fait danser une bonne partie du public. Mais quand on dit danser ici, on parle du bon vieux Rock & Roll : ça sautait, ça dansait le swing, sa twistait; les gens étaient fous et applaudissaient à n’en plus finir pour les solos d’Arthur Cossette ou pour la voix impressionnante, rock, groundée de Lyse Déjeuner.

     

    23h – Salty Wenches par Marie-Ève Fortier

    Drogue était programmé, mais ayant annulé à la dernière minute ils ont été remplacés par Salty Wenches, un groupe de punk rock de headbangers… composé entièrement de filles ! Avec leurs T-shirts de princesses, elles ont fait hocher de la tête plusieurs fans et ont même suscité un mosh-pit sur leur dernière chanson. On se serait cru, musicalement, dans l’univers de Scott Pilgrim vs the World ou encore au Vans Warped Tour.

     

    0h – Yonatan Gat par Marie-Ève Fortier

    Si le groupe précédent était intense, si Oli Laroche affichait une bonne technique, si j’ai été impressionnée par KPLR, je n’ai plus de mots pour décrire Yonatan Gat excepté des points d’exclamation : !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Le trio, qui a monté son setup au milieu de la salle, par terre, qui a géré lui-même son éclairage, mettant en vedette tantôt le guitariste tantôt le batteur tantôt le bassiste, m’a tout simplement coupé le souffle. Pendant plus d’une heure, ils ont joué sans arrêt une musique endiablée, au tempo rapide et aux sonorités étrangères et mélangées. C’était comme un solo d’une heure… alors imaginez les vrais solos ! Du jamais vu, un show à voir dans une vie. Je voudrais vous décrire leur style et leur talent, mais je n’ai pas les compétences musicales pour le faire. Il me semble que pour apprécier pleinement ce spectacle, il faille avoir un certain bagage en matière de musique. Le public, d’ailleurs en grande partie composé de musiciens, n’en est pas revenu non plus (j’en ai vu quelques-uns la bouche ouverte). Le plus impressionnant à mon avis était la performance du batteur ; en un spectacle, il a dû fournir l’équivalent en efforts de tous mes entraînements à vie condensés en un bloc. Il se débattait à une vitesse fulgurante, toujours précis, ne paraissant jamais fatigué. Lorsqu’ils ont terminé dans une finale éclatante, le public en a tellement redemandé qu’ils ont pu faire un rappel, et ce malgré l’heure très avancée due au retard du premier spectacle. Sur un high, j’ai quitté la salle impressionnée, en extase musicale. Chapeau à la programmation du OFF d’avoir pu faire venir ce groupe (originaires de Tel Aviv, Yonatan Gat et son groupe vivent maintenant à New York), que j’aurais personnellement placé en finale.

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    1h – She Serpent par Marion Desjardins

    Ce sont les She Serpent qui ont eu la lourde tâche de passer après les excellents Yonatan Gat. J’avais personnellement très hâte de les voir puisque j’ai suivi avec grand intérêt les multiples projets de la chanteuse Melanie Brenda au cours des dernières années. J’ai vraiment adoré leur performance, la voix toujours très juste, un style stoner mais vraiment différent de ce que j’ai pu entendre auparavant. C’est sans aucun doute un spectacle que j’aimerais revoir mais comme l’a mentionné Marie-Eve, j’aurais définitivement placé ce groupe juste avant le précédent, malheureusement la moitié de la salle s’était vidée suite aux grandes émotions suscitées par Yonatan Gat.

    J’ai dû quitter après ce spectacle vu l’averse qui avait fait accumuler un retard d’une heure dans l’horaire. Encore une fois, un énorme merci au OFF pour leur diversité. Comme l’ont mentionné les Dear Criminals en après-midi, ça fait du bien de voir un festival qui ose et offre des bands qui ne sont pas partout au Québec.

    À l’an prochain !

     

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    13 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Les Monocytes, Lyse and the Hot Kitchen, Salty Wenches, Yonatan Gat
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 10 juillet – Méduse

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 10 juillet – Méduse

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    ON A MANQUÉ : 22h – Nimbes

    Arrivée vers 22h40 après le dernier spectacle du Parvis, j’espérais attraper au passage quelques chansons de Nimbes, un groupe de shoegaze d’ici en plein essor. Cependant, ils avaient déjà terminé : ce soir-là, on avait visiblement décidé de mieux respecter les horaires que la veille. Les autres spectacles, toutefois, m’ont réconfortée malgré ma déception d’être arrivée en retard. Cette fois, le public était plus nombreux encore et un peu plus de party (c’est ça le vendredi, vous me direz !). Me ressaisissant, je me suis dirigée vers le prochain spectacle.

     

    23h – SYZZORS

    Avec deux figures féminines fortes, une à la voix et une à la batterie, SYZZORS semble avoir plu au public avec leur électro assumé et énergique. Les quatre musiciens ont joué plusieurs pièces de leur nouvel EP Leo (qui n’est pas le nom d’un garçon, la chanteuse a-t-elle assuré), mais aussi quelques chansons plus anciennes, notamment Rain et Love Triangle. Encore une fois, le public du OFF m’a surprise. Un peu gêné au début, il a fini, après quelques efforts, par se rapprocher pour se déhancher au son des dernières chansons du groupe. Un beau moment qui, me semble-t-il, a été partagé par les musiciens aussi.

     

    47OFF30h – Paupière

    Belle découverte ce soir, Paupière nous offrait son tout premier spectacle à vie ! Par contre, on ne pourrait pas dire que les musiciens étaient des novices. Composé de Julia Daigle, d’Éliane Préfontaine et du plus connu Pierre-Luc Bégin (vous savez, le batteur de We Are Wolves ?), qui chantent tous et qui jouent tous du synthétiseur, le trio est parvenu à capter l’attention du public avec sa pop très particulière. Leur musique assez joyeuse et dansante, en effet, se déroulait toujours sur un fond inquiétant ou dark. Je ne sais si c’était le drum machine qui jouait en deux temps, les sons graves presque constants, les timbres choisis pour les synthés ou les effets dans les voix, mais vraiment, ça venait donner un côté électro-industriel à leur pop sinon «fruitée», telle que décrite dans la programmation. Avec un ensemble de pièces variées dans un style circonscrit, sans parler ou presque entre les chansons, le groupe nous a lentement amenés au bout de l’heure sans que le public s’en rende compte. C’est avec surprise qu’il s’est fait livrer (déjà ?) la dernière chanson.

     

    1h – Holy Data

    Voix parfois aiguës, parfois graves, sons planants/futuristes et accords difficiles à discerner, style tout aussi difficile à définir, vague ressemblance avec Tame Impala, dissonances et effets impressionnants, c’est ainsi que je pourrais résumer la musique de Holy Data. Malgré leur bel enthousiasme et les chorégraphies singulières d’un des deux claviéristes, j’ai malheureusement moins accroché. Je mettrai pourtant cela sur le dos de la fatigue, car le public autour de moi prenait son pied et bougeait allègrement sur la musique.

     

    2h – Fonkyson

    Mes attentes étaient assez hautes envers Fonkynson. Je voulais finir la soirée en grand et en dansant. Et au départ, ça commençait bien : avec un visuel de FOU (composé d’alliages ingénieux et psychédéliques de femmes, de chats, de dauphins, de bouffe, d’argent et de mille autres choses, les images qui défilaient à une vitesse folle étaient captivantes) et un beat pas pire (plus house que je pensais, moins disco), quelques personnes ont commencé à se dandiner, toujours avec une certaine gêne. Après quelque temps, cependant, la salle a été prise d’assaut par de grands enthousiastes quelque peu intoxiqués et qui incitaient peut-être trop ouvertement les autres à sauter partout comme eux. Ça, et le style musical un peu trop répétitif pour moi m’ont convaincue de partir avant la fin, comme une partie du public. Il n’est quand même pas trop tard pour aller découvrir l’artiste par vous même si son genre vous intéresse. Quant à moi, je m’en tiendrai au disco original.

     

    En somme, une belle soirée au Méduse ; j’ai dansé plus que je pensais en début de soirée, et moins en fin de soirée. J’ai aimé la participation du public, son écoute et l’enthousiasme des groupes qui, comme la veille, se sont montrés très reconnaissants de pouvoir participer à un événement de la trempe du OFF. Bien hâte à demain, déjà le dernier jour !

     

    Crédit photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    11 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Fonkynson, Holy Data, Nimbes, Paupière, SYZZORS
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 10 juillet – Parvis de l’église Saint-Jean Baptiste

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 10 juillet – Parvis de l’église Saint-Jean Baptiste

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    19h – Félix Dyotte

    Vous le connaissez probablement déjà sans le savoir, que ce soit comme étant le guitariste de Pierre Lapointe ou encore dans Chinatown. De fait, Félix Dyotte, qui nous offrait sa première fois en tête d’affiche à Québec, a pourtant bien de l’expérience derrière la cravate. On a pu le voir par son aisance sur scène hier, notamment. Personne sympathique et chaleureuse, il nous a présenté humblement, en duo et en solo, quelques pièces de son nouvel album. Malgré ses quelques cafouillages, qu’il a lui-même pris avec calme (ce sont de très nouvelles chansons), j’ai apprécié une bonne partie de ses pièces, dont le monde est décevant, sa chanson «joyeuse» de la soirée, et Avalanche. Pour le reste, bien qu’il ait qualifié son album de «triste», les mélodies restaient douces et les arrangements musicaux, minimalistes. La simplicité instrumentale incitait à se concentrer sur ses textes, empreints d’une belle poésie, bien que parfois elle rendait certaines chansons assez semblables entre elles. Le public, cette fois composé de gens de tous les âges, semblait aussi avoir apprécié.

     

    10OFF320h – Gigi French

    Je dois dire que j’ai été charmée par ce groupe dès leurs premières notes : leurs diverses influences jazz et une voix comme celle de Giselle Webber ne pouvaient me laisser de glace ! Grande et forte, elle a une voix grave et particulière. Son accent ainsi que les différents effets qu’elle faisait avec sa voix m’évoquaient un peu Lhasa de Sela. Tout de suite après Dyotte, dont on écoutait attentivement les paroles, ça faisait comme un clash. En effet, les paroles de Gigi French étaient plus difficiles à saisir et elles étaient souvent mises en arrière-plan au profit du son vocal et de la musique instrumentale. Ce qu’on a pu capter des paroles n’en était pas moins intéressant. Affirmant avoir décidé de chanter au lieu de «chialer», la chanteuse dénonce plusieurs choses dans ses pièces. Entre autres, elle a fait une chanson contre Desjardins… étant elle même sur la scène Desjardins ! Beau quiproquo.

     

    21h – Zéphyr Artillerie

    Beaucoup de gens sont arrivés pour Zéphyr Artillerie, qui a ouvert en lisant un texte (je ne saurais dire encore si c’était comique ou tragique) traitant de la séparation haute-ville/basse-ville, de l’embourgeoisement et autres. Très touchant, surtout que ça venait chercher une fibre toute québécoise, le texte a mis la table pour leur musique librement inspirée du folklore québécois. On pouvait aussi noter des ressemblances avec la musique irlandaise à la Flogging Molly dans certaines de leurs pièces. Peu habituée à écouter ce genre de musique en dehors des cabanes à sucre, j’ai été surprise au début, mais rapidement un sentiment de fête tout québécois m’a envahi. Vers la moitié du spectacle, d’ailleurs, plusieurs ont senti le besoin de se lever pour se rapprocher, et même de danser au son endiablé de l’accordéon, des guitares et des autres instruments ; une première à date dans les spectacles que j’ai vus au parvis ! Quelques pièces étaient aussi plus rock et d’autres plus lentes, quoique toujours imprégnées de folklore, pièces que j’ai encore plus appréciées que le reste parce qu’elles faisaient l’originalité du groupe. Dans mes coups de cœur, on peut noter Sisyphe et En passant («mange dont d’la marde !»). Bref, malgré les quelques problèmes techniques, ce fut une réussite, un beau party de rigodon sur scène (les musiciens se taquinaient ouvertement) comme sur le parterre.

     

    Crédit photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    11 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Félix Dyotte, Festival OFF de Québec, Gigi French, Zéphyr Artillerie
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 9 juillet – Méduse

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 9 juillet – Méduse

    Fred Woods

    Ce qu’on a dit sur l’écoute dans le Festival OFF est bien fondé : si une chose est commune à tous les spectacles auxquels on a assisté à date, tous genres confondus, c’est l’écoute exceptionnelle du public qui, visiblement, s’y connaît en matière de musique. En outre, on peut ajouter que la qualité du son était au rendez-vous dans le complexe Méduse. Tout ceci a contribué à la magie du jeudi soir, dont on vous a fait un rapide compte-rendu.

     

    21h – KPLR par Marie-Ève Fortier

    Il y avait peu de gens lorsque KPLR a commencé à jouer. Toutefois, la salle s’est remplie tout au long du spectacle. Le groupe, que je ne connaissais pas, m’a agréablement surprise ; j’ai apprécié le mélange d’une distorsion bien maîtrisée, des effets de pédales intéressants et des mélodies claires à la voix, le tout accompagné souvent d’harmonies vocales. En répétant et en travaillant de longs segments instrumentaux, KPLR sait installer une ambiance et exploiter à son plein potentiel des motifs simples. Résultat : de longues pièces psychédéliques, rock, mais contrebalancées par une certaine douceur énigmatique.

     

    22h – Fred Woods par Marie-Ève Fortier

    L’ambiance du Studio d’essai était à l’introspection pendant le spectacle de Fred Woods. Les premières rangées étaient assises pour mieux se laisser porter par la musique down-tempo et intimiste. Bien que le rendu soit électro, un peu à la Milk & Bone mais avec une voix d’homme, le batteur jouait d’une vraie (partie de) batterie et le claviériste venait parfois ajouter quelques notes de saz. Fred Woods aussi, quant à lui, faisait vibrer ses cordes vocales et guitaresques. De bons musiciens qui, avec une bonne précision, rendaient un électro simple, envoûtant, de qualité.

     

    23h – Les Passagers par Marie-Ève Fortier

    Vous les avez peut-être déjà entendus, notamment parce que leur EP était sur la Liste de Noël de Poulet Neige. Pour ma part, j’avais assez hâte de les vois en live. Leur son indie-pop avec reflets des années 80 était au rendez-vous, bien que les nouvelles chansons qu’ils ont jouées (en primeur!) se distanciaient quelque peu de ce style. C’est pour le mieux, à mon avis, puisque le nouveau mélange, plus personnel au groupe, est réussi. Les cinq musiciens ont offert au public de belles constructions musicales qui ne manquaient pas de synthétiseurs. On a même eu droit à une sublime reprise du Blues du businessman. Encore une fois, la foule éparse était attentive, mais peut-être un peu trop immobile à mon goût pour une musique entraînante et rapide comme celle des Passagers.

     

    Paul Michelo0h – Paul Michelo par Marie-Ève Fortier

    Que dire de Paul Michelo, sinon que c’était un gros party sur scène ? Les gens se déhanchaient, sautaient, chantaient avec le chanteur. Même les plus réservés avaient tous un sourire au bout des lèvres. C’est que Paul Michelo est un vrai personnage : avec ses lunettes fumées, sa perruque, ses leggings dorés et ses cinq musiciens au style vestimentaire trouvé quelque part dans le garde-robe d’Elvis, Michelo ne pouvait qu’impressionner le public. Bien que la vocation du groupe semble être d’amuser la foule avec des paroles comme «c’est pas ma faute si t’es pas beau» ou encore avec des mises en scène lubriques exposant le torse musclé du chanteur, il faut noter que les musiciens avaient du talent et que les constructions musicales, de styles variés allant du classic rock aux chansons de club med, étaient riches. J’ai particulièrement aimé les solos endiablés de flûte traversière de la claviériste. Après des adieux en grande pompe, et tous un peu pompettes, le groupe et les spectateurs ont quitté pour se diriger vers le spectacle de Walrus.

     

    1h – Walrus par Marion Desjardins

    On m’avait beaucoup parlé de Walrus avant même qu’on annonce leur participation au festival et leur prestation était très attendue par certains. Originaire d’Halifax, le groupe nous emporte avec eux dans un trip psychédélique planant sur le bord de l’océan Atlantique. Ils ont réussi à conquérir le public dès la première pièce, les gens à l’avant dansaient, d’autres plus tranquilles écoutaient mélancoliquement. On se laissait emporter ailleurs par cette voix angélique mixée à des rythmes très entraînants . Sans doute une belle découverte pour plusieurs, ce fut pour ma part une de mes prestations préférées au OFF jusqu’à maintenant.

     

    2h – Oromocto Diamond par Marion Desjardins

    On n’en est pas à notre premier spectacle d’Oromocto Diamond mais hier c’était tout de même un peu différent des autres fois. Plus de folie, plus d’alcool (il était tout de même rendu 2h du matin et on avait quelques autres spectacles derrière la cravate !) et surtout, c’était l’anniversaire du très connu Sam Murdock. Pluie de liquide, blagues, énergie se mêlaient aux pièces  expérimentales qui en faisaient bouger plus d’un. La soirée était encore très jeune, notons que dans le hall d’entrée Beat Sexü était en Dj Set et avait donné un avant-goût d’une soirée qui allait s’éterniser jusqu’aux petites heures ! De mon côté le métier de photographe m’attendait afin de rendre disponibles les images de la journée. Je serais bien restée pour la fête mais je suis restée sage, une autre belle soirée nous attends !

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    10 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Fred Woods, KPLR, Les Passagers, Oromocto Diamond, Paul Michelo, Walrus
  • [FESTIVAL] OFF 2015 – 9 juillet – Parvis de l’église Saint-Jean Baptiste

    [FESTIVAL] OFF 2015 – 9 juillet – Parvis de l’église Saint-Jean Baptiste

    Fire/Works

    Plusieurs personnes se sont déplacées pour le premier spectacle gratuit du OFF se tenant sur le parvis de l’église Saint-Jean Baptiste. En majorité composé de gens dans la mi-vingtaine et de jeunes familles, le public s’est assis sur les marches pour écouter attentivement les deux artistes programmés ce soir-là.

     

    19h – Fire/Works par Alice Beaubien

    Dans une ambiance chaude et humide, la formation Fire/Works nous a offert leur folk-rock psychédélique. Peu bavards avec le public au début, ils nous ont offert un set musical tout à fait convenable, ponctué cependant d’un ou deux petits problèmes techniques. Ils nous ont livré des compositions de leur dernier album paru à l’automne 2014 et de façon surprenante on sentait des notes de country. Deux petits enfants leur ont volé la vedette en tournoyant en rond comme des petits oiseaux sur des rythmes envoutants. À titre personnel, j’aurais préféré voir ce groupe dans une petite salle sombre afin d’apprécier pleinement toute la noirceur et l’envoûtement de leur musique.

     

    20h – Juste Robert par Marie-Ève Fortier

    Sculpteur de profession, Jean-Robert Drouillard nous a montré ses quelques compositions avec son groupe, sous le nom de Juste Robert, compositions qui viennent tout juste de prendre la forme d’un album à paraître bientôt. Avec un patois particulier, il nous chante la réalité de son quartier, de sa vie, entre deux extraits de livres qu’il lit au public attentif. Le tout est accompagné d’une base musicale solide aux sonorités rock, mais aussi un peu folklore et country. J’ai préféré ses chansons plus lentes et lancinantes, mais le public semble avoir eu un coup de cœur pour sa finale plus rock, avec Bulldozer et Des cordes. Simple, son univers est, tout comme le personnage, un brin sombre. Ça m’a pris un peu de temps pour accrocher à cause de sa façon particulière de chanter (qu’il n’a pas lorsqu’il parle), mais avec le temps je m’y suis habituée et j’ai pu apprécier sa musique, comme l’a visiblement fait le public qui l’applaudissait énergiquement à la fin du spectacle.

     

    Crédit Photo: Llamaryon

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    Marie-Ève Fortier

    10 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals, Nouvelles
    Festival OFF de Québec, Fire/Works, Juste Robert
  • [FESTIVAL OFF] À voir le 10 juillet

    [FESTIVAL OFF] À voir le 10 juillet

    Trois autres propositions alléchantes pour le festival OFF en ce vendredi 10 juillet.
      Félix Dyotte, 19h au Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste [gratuit] :

    sans le savoir, vous avez probablement déjà entendu Félix Dyotte, que ce soit dans The Undercovers ou encore dans Chinatown. Avec un solide bagage musical, Dyotte saura vous charmer avec les pièces de son premier album solo.

    Nimbes, 22h au complexe méduse :  

    Originaire de Québec, ce groupe encore jeune mais prometteur présentera son univers psycho-curieux shoegaze. Avec leurs leitmotivs musicaux et leurs mélodies planantes, c’est la transe garantie !

    Fonkynson, 2h au complexe méduse :

    Après avoir plané avec Nimbes, ce sera le temps de se déhancher au son du techno aux teintes Nu-Disco et Funk de Fonkynson, un artiste originaire de France qui habite maintenant Montréal.

    Marie-Ève Fortier

    10 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals
  • [FESTIVAL] OFF – Programme du 9 juillet

    [FESTIVAL] OFF – Programme du 9 juillet

    De la dizaine de spectacles présentés aujourd’hui, nous vous en proposerons trois.

    Fire/Works
    Fire/Works

    Fire/Works, 19h au Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste [gratuit] :

    avec ce qu’ils appellent un folk rock progressif et de belles harmonies vocales, le groupe de Montréal est de mise pour éveiller doucement vos oreilles.

    Fred Woods, 22h au complexe méduse :

    encore une fois de Montréal, cet artiste à l’électro polyvalent promet des pièces dansantes et des pièces introspectives. Après les oreilles, ça vous réchauffera les pieds, en plus de vous faire apprécier son souci du rendu musical.

    Oromocto Diamond, 2h au complexe méduse :

    Si vous ne connaissez pas le légendaire Sam Murdock et son duo avec Jean-Sébastien Grondin, c’est que vous suivez très peu l’actualité musicale de notre ville. Aussi derrière la maison de disques et d’édition P-572, Murdock fêtera même son anniversaire avec son public, en lui jouant des pièces à la Scott Pilgrim, au son punk psychédélique dansant. À découvrir.

    Marie-Ève Fortier

    9 juillet 2015
    Festival OFF de Québec, Festivals
    Festival OFF de Québec, Fire/Works, Fred Woods, Oromocto Diamond
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