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    [Spectacle] Jean Leloup, Le Capitole, 31 octobre 2015

    31102015-204015-06-Jean Leloup

    (Photos : Jacques Boivin)

    En cette froide soirée d’Halloween, le roi du Métropolis de Montréal a traversé la 40 pour venir rendre visite au public de Québec. Durant les longues minutes dans la file d’attente au dehors du théâtre, nous pouvons constater que Leloup attire plusieurs générations. Des jeunes et moins jeunes composent l’énorme foule qui attendait le grand retour de cette icône dans la Capitale. Avec son nouvel album (certifié platine) À Paradis City qui s’est hissé au sommet des palmarès et qui a raflé jusqu’à maintenant deux Félix, le chanteur a pris place sur scène avec son orchestre aux alentours de 20 h 30.

    31102015-203221-02-Jean LeloupIntitulé Jean Leloup et son orchestre en concert à Paradis City, ce spectacle est le premier d’une série de deux concert thématiques. Le deuxième, Jean Leloup solo : le fantôme de Paradis City sera présenté en décembre. C’est donc avec ses sept musiciens qu’il entre en scène sur une balustrade. Guitare à la main, il se dandine et se fait acclamer. Derrière lui, un impressionnant décor composé d’un soleil et de nombreuses marguerites. Il entame donc Barcelone devant une foule enjouée et costumée. Tout en confiance, il enchaîne immédiatement avec un des ses classiques : Isabelle. Avec la foule comme choriste, Jean Leloup est pétillant et souriant. Il ne se lasse pas de danser devant son pied de micro. Ce n’est pas pour rien qu’on indique que le chanteur est au sommet de sa forme. Il offre un spectacle impressionnant sur le plan visuel, mais aussi musicalement impeccable. Le concert n’est pas seulement pour les spectateurs, mais aussi pour lui-même. Il est si heureux sur scène, et ce, tout au long de la performance. Il s’amuse à de multiples reprises avec ses musiciens tout en modifiant quelques accords des différentes pièces présentées.

    Ce spectacle marque le retour sur scène de l’icône, mais aussi le dépoussiérage de certaines pièces de vieux albums dont Le Dôme et Edgar, Leloup prend ensuite un petit temps de repos, assis sur les premières marches de sa balustrade, et entame la première pièce de la soirée de son plus récent opus : Petit Papillon. Avec toute la tendresse et la délicatesse du chanteur, la foule est d’un calme exemplaire et boit les paroles de Leloup.

    31102015-202916-01-Jean LeloupAprès la très réussie Paradis Perdu, nous assistons à un autre retour qui en réjoui plus d’un, c’est l’heure de Fashion Victim. Ne délaissant jamais sa guitare, le chanteur se promène de gauche à droite en dansant au rythme de la pièce. Il nous offre ensuite une version 2.0 de la désormais célèbre pièce Willie. En effet, la plupart des chansons tirées d’À Paradis City ont subi une transformation pour le concert. Alternant entre le chant et l’aparté de parole, Leloup sait captiver son public sans même lui adresser directement un seul mot. Demandant au public de lever les bras pour illustrer les flammes de la cabane à Willie, Leloup s’amuse à regarder la foule s’exécuter. Avant de quitter pour l’entracte, il lance Le monde est à pleurer. Tel un dictateur, il ordonne au public de sauter, ce dernier répond à l’appel sans se faire prier.

    Après une vingtaine de minutes, le chanteur est de retour sur scène avec un nouveau costume et un décor légèrement changé (le soleil cède sa place à la lune). Cette deuxième partie laisse place à quelques classiques, mais aussi à de nombreuses pièces du plus récent opus. En introduction, L’innocence de l’âme (une pièce d’un certain Jean Leclerc) part le bal. Le rythme est plus difficile à reprendre après cette pause. Par contre, la foule se réveille rapidement dès les premières notes de Voyageur. Étant littéralement en feu lors de l’interprétation de la pièce, Jean Leloup est vocalement impeccable. Il adore danser pour la foule et ses musiciens. C’est derniers semblent aussi très heureux de jouer devant une si belle foule. Petite escale du côté de la Vielle France avant d’interpréter un des moments forts de la soirée : Fourmis. Ce classique était attendu, et le chanteur a su livrer la marchandise. Les jeux de lumières étaient à couper le souffle et l’intégration de tout l’orchestre est indescriptible. Nous continuons avec des pièces d’À Paradis City, dont Retour à la maison et Flamants Roses. Cette dernière nous permet de voir le talent de Leloup à la guitare. La foule agit toujours à titre de choriste, encore une fois sans faille. Le chanteur multiplie les longues introductions musicales et s’adresse à la foule dans cette deuxième partie du spectacle.
    31102015-204354-07-Jean LeloupUn des moments forts de la soirée est sans contredit l’interprétation de la pièce Le Roi se Meurt. C’est à se moment que nous remarquons l’importance de la section des cordes dans cette tournée. Étant composée pratiquement uniquement de femmes, dont Shonna Angers et Édith Fitzgerald aux violons, Sarah Martineau au alto et Camille Paquette-Roy au violoncelle. Du côté de la contrebasse, Martin Roy est la présence masculine de cette section de cordes. Productif et efficace tout au long du spectacle, le groupe nous surprend pendant Le Roi se Meurt en nous offrant un performance digne du plus grand orchestre du monde. Le son des instruments vient introduire et appuyer la voix de Leloup. N’oublions pas le reste de l’orchestre qui fait un travail de maître en tentant de suivre les désirs du chanteur. Chapeau à Alain Bergé à la batterie et David Mobio aux claviers.

    Avant de quitter, Leloup nous donne une « leçon d’arriver », en grimpant son escalier pour reproduire une arrivée spectaculaire. Belle introduction à Je suis parti. Il lance ensuite la très attendue Paradis City. Avec tout son orchestre, les huit musiciens se donnent corps et âme dans l’interprétation de la pièce. Une trouble-fête vient danser sur scène, au grand dam de la sécurité. Leloup accepte la présence de la blondinette et s’amuse avec elle. Ils dansent ensemble tout en jouant de la guitare. Elle vit un moment unique et hors du commun, après quelques minutes, elle est expulsée de la scène et la troupe reprend l’interprétation de la pièce. Une pluie de confettis vient clore le programme de la soirée.

    31102015-204005-05-Jean LeloupLe rappel se fait alors attendre. On croit que Leloup se laisse désirer ou qu’il se fait faire un petit briefing par les agents de sécurité. Oh non. Lorsque le rideau se lève, notre ami revient, le visage tout blanc, les pommettes rouges. LELOUP S’EST OFFERT UN PETIT DÉGUISEMENT! Puis il déterre une autre chanson qu’on n’a pas trop souvent entendue en spectacle : Pigeon. Puis La Chambre. Puis La vie est laide. Puis Sang d’encre. Ça t’aurait tué pas mal tous les publics. Mais pas celui du Capitole, qui en redemande encore. Leloup revient une deuxième fois, cette fois seul, sur sa passerelle qui se tourne (enfin) vers nous, et nous joue de la guitare avant d’interpréter, avec toute sa spontanéité qui le rend si grand tout en étant si humain, Feuille au vent. Fin d’un spectacle mémorable.

    Jean Leloup a offert une performance hors du commun. Avec un orchestre de maîtres, il était en forme et au sommet de son art. Cette tournée est un incontournable pour tous les fans du chanteur. Il est énergique, souriant, heureux et en voix. Il se fait plaisir à chaque seconde du spectacle et cela devient contagieux dans la salle. Plusieurs qualifient cette tournée comme étant le meilleur concert de Jean Leloup en carrière, et j’en doute pas une seule seconde. Tout est parfait, en passant par la grille de chansons jusqu’aux effets scéniques, le monde de Paradis City tel qu’inventé par le chanteur a enfin pris forme. Nous sommes dans la tête et l’esprit de Jean Leloup, dans cet endroit qui nous permet de nous évader et d’avoir une belle soirée de près de deux heures trente.

    31102015-203710-04-Jean LeloupJean Leloup sera de retour ce soir au Capitole de Québec, mais c’est complet. La tournée Jean Leloup et son orchestre en concert à Paradis City repassera par Québec les 15, 16 et 17 janvier prochain. Il reste quelques places pour la soirée du 17 janvier. Des dates au Métropolis de Montréal ont aussi été ajoutés.

    La tournée Jean Leloup solo : le fantôme de Paradis City se mettra en branle le 5 décembre prochain du côté de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal. Des dates à Québec sont aussi prévues à l’horaire, soit les 11 et 12 décembre prochain. Il ne reste que quelques billets pour le premier des deux soirs.

    Grille des chansons

    • Barcelone
    • Isabelle
    • Le dôme
    • Edgar
    • Petit Papillon
    • La plus belle fille de la prison
    • Paradis Perdu
    • Fashion Victim
    • Willie
    • Le monde est à pleurer

    — Entracte —

    • L’innocence de l’âme
    • Voyageur
    • Vieille France
    • Fourmis
    • L’amour est sans pitié
    • Retour à la maison
    • Flamants roses
    • Le roi se meurt
    • Voyager
    • Je suis parti
    • Paradis City

    — Rappel 1 —

    • Pigeon
    • La chambre
    • La vie est laide
    • Sang d’encre

    — Rappel 2 —

    • Personne II
    • Je joue de la guitare
    • Feuille au vent

    Matthieu Paquet-Chabot

    1 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    À Paradis City, Grand Théâtre, Grand Théâtre de Québec, Jean Leloup, Le Capitole, orchestre, Spectra
  • [FESTIVAL] Retour sur Agricock avec Chocolat et Ponctuation

    [FESTIVAL] Retour sur Agricock avec Chocolat et Ponctuation

    La saison des festivals tire à sa fin. Par contre, le week-end dernier, une petite ville de la Montérégie offrait un festival urbain très intéressant : Agrirock. Étant malheureusement pris avec de nombreux concerts à Québec et le MRCY fest à Laval, j’ai seulement pu assister à une soirée de festivités dans un magnifique bar/salle de spectacle de la ville. C’est donc au Zaricot que j’ai pu voir à l’œuvre Belmondo, Ponctuation et Chocolat.

    Belmondo au festival Agrirock 2015. Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)
    Belmondo au festival Agrirock 2015.
    Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)

    Le tout débute è 20h30 tapant avec un concert de trente minutes de la formation maskoutaine Belmondo. Ayant sorti un EP intitulé Tempête des corneilles en juin dernier, le groupe se présente en grande forme devant un Zaricot encore très peu rempli. Ayant une sonorité s’apparentant plus au rock lourd, voir parfois metal, sur le EP, en concert c’est un peu plus léger. Le chanteur se permet beaucoup d’expressions et une voix plus près du courant punk. Le groupe a joué en entier Tempête des corneilles et la foule a apprécié le tout. Passage éclair, mais très énergique qui a su rallier quelques fans de plus pour les Montréalais.

    Ponctuation au festival Agrirock 2015. Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)
    Ponctuation au festival Agrirock 2015.
    Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)

    C’est au tour des frères Guillaume et Maxime Chiasson de prendre la scène avec leur projet Ponctuation. Directement de Québec, les deux musiciens ont présenté leur dernier opus La réalité nous suffit au public maskoutain. En formule trio avec Laurence Gauthier Brown à la basse et au clavier, le groupe nous en met plein la vue. Avec sa stature impressionnante, Guillaume est énergique et très en voix. Le son est impeccable et la foule grandit à vue d’oeil. Faisant quelques blagues ici et là, le concert passe comme un coup de vent. La grille de chansons incluait quelques pièce de 27 Club, leur précédant opus. La barre était haute pour la troupe de Jimmy Hunt, car les 45 minutes de Ponctuation étaient assez puissantes.

    Chocolat au festival Agrirock 2015. Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)
    Chocolat au festival Agrirock 2015.
    Crédit Photo : Émile Brouillard (Brouillard Photography)

    C’est donc aux alentours de 22h30 que Jimmy Hunt et sa bande entrent en scène sur la pièce Sois Belle de leur album Piano Élegant. C’était mon baptême de feu de Chocolat. Je suis un grand fan du travail solo de Hunt ainsi que du groupe, mais je n’avais jamais vu l’oeuvre en spectacle. Ayant l’air d’une vieille bande de metalleux, spécialement le bassiste, l’équipe fait dans son rock psychédélique par moments. le concert est décousu, sympathique et énergique. C’est ce qu’on s’attend du groupe quand on en connait un peu plus sur son historique. Emmanuel Éthier s’est joint à la mouture 2015 de Chocolat en tant que réalisateur et guitariste. Un superbe choix, autant musicalement que scénique. La chimie entre Hunt et Éthier est superbe à voir. Ils sont des collaborateurs de longue date et ça transparaît sur scène. Les pièces Burn Out et Tss Tss étaient jouées à la perfection. La voix de Jimmy Hunt était parfois trop en arrière plan, mais ça semble être voulu dans l’esprit plus rock du groupe. Mettant l’accent sur leur dernier opus Tss Tss, les fans de la première heure n’ont tout de même pas été déçus, car le groupe a interprété quelques pièces de Piano Élegant. Le public a eu droit à une super soirée rock au Zaricot en ce deuxième jour du Agrirock 2015. Jimmy Hunt a même quitté la scène pour se rapprocher de son public pour leur en mettre plein la vue.

    J’aurais adoré me promener dans le centre-ville de Saint-Hyacinthe et découvrir tous les artistes qui ont performé pendant Agrirock. Je pense entre autres au show surprise d’Anatole, aux concerts très souvent mémorables de We are Wolves et de l’ambiance festive de Canailles. La vie étant faite de choix, j’ai dû manquer tous ces bons artistes, mais ce n’est que partie remise, car l’an prochain, Agrirock, tu fais partie de ma tournée des festivals sans hésitation.

    Matthieu Paquet-Chabot

    29 septembre 2015
    Festivals
    Agrirock, Anatole, Belmondo, Canailles, Chocolat, Emmanuel Éthier, Jimmy Hunt, Organ Mood, Ponctuation, We Are Wolves, Zaricot
  • [ENTREVUE] Beat Market

    Matériel promotionnel envoyé par Lisbon Lux Records.
    Matériel promotionnel envoyé par Lisbon Lux Records.

    Quelques heures avant leur entrée en scène au Show de la Rentrée 2015 de l’Université Laval, le duo électro Beat Market nous a accordé une généreuse entrevue pour nous parler de leur nouvel opus ainsi que de leur concert à venir au Pantoum, le 2 octobre prochain. C’est dans leur loge que je rencontre, dans une ambiance très décontractée, les sympathiques Louis-Joseph Cliche et Maxime Bellavance.

    D’entrée de jeu, j’aborde le sujet du nouveau disque, Sun Machine. Simplement, la question est la suivante : «À quoi peut-on s’attendre de cet album?». Tout en souriant, ils me disent que ce sera du «gros son qui ressemble à un éléphant. Le drum sera lourd et teinté de synth». Rien ne sera subtil, «ce sera du dru lourd direct dans la face» rajoutent-ils. Leur dernier album, Red Magic, était plus disco et d’ambiance lounge selon eux. Ce sera totalement différent! Finalement, Louis-Joseph Cliche me dit en riant que Sun Machine est un album de sci-fi disco. Voyant mon interrogation, il m’en dit plus sur le genre qui est un dérivé du funk. Les sonorités et les inspirations viennent du monde de la science-fiction, car le duo est un grand fan de ce genre cinématographique.

    Parlant d’inspiration, je prends le temps de leur demander ce qui les a inspirés pour l’album. Il y en a plusieurs, mais la plupart sont issus du mouvement French Touch. Leur relation avec ce genre est bidirectionnelle. En effet, en plus d’être de grands fans du genre, ils apprennent énormément des maîtres de ce courant musical qui fait sont retour depuis quelques années avec des groupes tels que Le Couleur, Justice et M83. Les deux musiciens me disent se faire souvent comparer au duo Daft Punk! «Ce n’est pas rien» leur dis-je avec intérêt. Se faire comparer à un des plus grands duos de l’histoire de la musique électronique, c’est tout un honneur. Ils disent s’inspirer d’eux, tout en ajoutant des DJs tels que Deamdau5, Justice et Flying Lotus. Ce dernier est signé par le label américain Warp qui démontre de nombreuses similitudes avec la boite de production de Beat Market, Lisbon Lux Records. Nous en parlons vaguement, mais je ressens la passion dans les yeux des musiciens. Ils semblent adorer leur label qui est sincère et intègre dans le courant électronique au Québec. Ils me disent que ce label, qui signe entre autres Le Couleur et Das Mörtal, est d’une grande qualité. Je ne peux qu’être d’accord, car les artistes de leur catalogue sont tout simplement incroyables.

    [bandcamp width=100% height=120 track=1278547466 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Qu’en est-il sur scène? Je fais remarquer à Beat Market qu’ils font partie de la minorité des artistes électroniques qui jouent en mode Full Band plutôt qu’en DJ Set. Pourquoi avoir fait ce choix? «Parce que nous sommes des musiciens à la base». Ils en rajoutent sur le groupe Daft Punk en me disant que «les gars ont débuté avec des vinyles et des tables tournantes, c’est pour ça qu’ils sont encore là dedans, et c’est super ce qu’ils font avec ça. Nous, nous sommes d’une autre époque. Nous n’avons pas connu ce temps.» C’est une des explications de leur choix de jouer avec des instruments sur scène. Par contre, Maxime Bellavance me rappelle que le duo utilise quand même des ordinateurs sur scène, et qu’il y en aura de plus en plus dans le prochain concert. En effet, il me dit qu’il adore traiter le son d’une manière différente dans son ordinateur et que ce dernier devient un véritable instrument à part entière. Par contre, il reste que le groupe adore coeur en Full Band pour l’énergie que ça apporte sur scène et dans la salle.

    Au printemps dernier, le duo a traversé l’océan pour donner quelques concerts en Angleterre. J’en profite donc pour en savoir plus sur cette expérience qui semble très enrichissante. Les gars m’expliquent que le festival où ils ont joué deux concerts était très folk. La vibe de la foule était neutre, surtout pour les plus petits groupes. Après la quatrième chanson du show, «le public était en délire et tous les bras étaient dans les airs» me disent-ils. Ils sont super heureux de la réaction et ils me disent que ça super bien fonctionné de l’autre côté de l’océan. C’est d’ailleurs un des objectifs du label et du groupe pour l’aventure Sun Machine, car le duo veut traverser les frontières pour exporter sa musique. Maxime Bellavance me rappelle que leur musique étant sans paroles, c’est un peu plus facile de s’exporter. Par contre, voulant pousser la chose plus loin, quelques pièces incluant des collaborations avec des artistes anglophones sont en chantier. Sous quelle forme le projet verra-t-il le jour? Ils me disent que «ce n’est pas clair encore pour le moment. Probablement un EP à venir prochainement».

    Finalement, avant de se dire au revoir, je leur demande ce qu’ils nous réservent pour leur concert au Pantoum le 2 octobre prochain. «Ça va kicker des culs!» me lancent-ils en riant. Il y aura des costumes avec des LED programmables et un visuel impressionnant pour une salle si intime. En mode full band, ce concert risque d’être très couru et très impressionnant. C’est votre chance de les voir avant qu’ils s’exportent aux quatre coins de la planète.

    Le concert aura lieu au Pantoum le 2 octobre prochain. Vous ne savez pas c’est où le Pantoum? Écrivez-leur et ils vous donneront l’adresse, car cette dernière doit rester secrète.

    Matthieu Paquet-Chabot

    23 septembre 2015
    Entrevues
    Beat Market, Lisbon Lux Record, Lisbon Lux Records, pantoum, Sun Machine
  • [ALBUM] Achigan – «La Société du Mépris»

    [ALBUM] Achigan – «La Société du Mépris»

    11752447_10153542800164629_8291852707703224319_nL’année 2015 fut chargée en émotions et en contenu pour les membres de Mort Aux Pourris (MAP). En plus des quelques concerts (dont quatre encore à venir) qu’ils ont donnés au Québec, trois membres du groupe ont trouvé le temps de faire revivre un de leurs autres groupes : Achigan. Pour faire suite à leur premier opus Au fond des toilettes du monde paru en 2010, le trio nous offre La Société du Mépris en exclusivité sur Bandcamp.

    Qui est ce fameux trio? À la voix et à la basse, Christian Jacques est présent avec une voix déchirée et des textes mordants. Guillaume Guité et Simon Vivier sont respectivement à la guitare et à la batterie. Bien que La Société du Mépris soit produit de façon indépendante, un quatrième joueur s’est joint au trio initiale pour bien ficeler l’album.  Jef Fortin, connu pour son travail avec Mute et Anonymus, réalise l’album.

    Qu’est-ce que La Société Du Mépris? Une bonne dose de punk d’une trentaine de minutes qui vient ridiculiser les méprisants qui composent notre société. L’ouverture sur Minou gentil prouve tout de suite qu’Achigan est dans une sonorité beaucoup plus lourde que Mort Aux Pourris. Les paroles crues écorchent pratiquement tous les mieux nantis de la Capitale-Nationale et même de la province. Aux travers des onze pièces de l’album, Richard Martineau, les gouvernements provincial, fédéral et municipal, le port de Québec et le magasine Prestige se feront tous un par un ridiculiser. C’est d’ailleurs la plus grande force de cet album. Les textes, les métaphores, les comparaisons et les sujets abordés sont tous bien choisis. La lecture des paroles vient ajouter une deuxième dimension à cet album, car la sonorité peut parfois être trop divergente par moment. Je conseille, d’ailleurs, vivement de faire une écoute active avec le livret de parole.

    En effet, la sonorité peut parfois faire sursauter. Je pense à la (courte) pièce Personne ne mérite d’être adulé, où l’on se rapproche parfois d’une sonorité métal, autant au niveau instrumental qu’au niveau du registre vocal de Christian Jacques. Les paroles sont dignes des meilleurs albums punk qui ont vu le jour depuis les heures glorieuses du genre. Le côté musical vient parfois, par contre, nous perdre. Malgré tout, il y a de magnifiques perles sur cet nouvel effort d’Achigan. Je pense, entre autres, à La Pêche Miraculeuse, qui vient nous faire rire avec ces magnifiques comparaisons et métaphore relié au monde de la pêche et aux communicateurs de notre province.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2186724294 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3326230358]

    Sans toujours dénoncer des problèmes politiques directement, le groupe nous envoie de magnifiques compositions qui font réfléchir sur divers problèmes de société comme le suicide et notre réaction face à la mort. Je vous conseille vivement d’écouter, et de lire, les pièces M’étendre sur une glace et Moïse, la bonne nouvelle.

    Malgré les textes très intéressants, il n’y a aucune révolution au niveau de la sonorité punk/métal, qui d’ailleurs, se confond parfois. Le contenu propre au Québec, mais aussi à la région de Québec, ce qui peut, et devrait, conscientiser plusieurs d’entre nous sur divers sujets. Le manque de cohérence musicale au rythme de l’album peut venir déranger, nous sentons que ce disque est un amalgame de simples sans lien entre eux. Par contre, l’écoute fut très agréable et les textes irrévérencieux des gars d’Achigan sont magnifiques. Après quelques écoutes, on se rend compte qu’il y a de nombreux vers d’oreille qui pourraient décidément devenir des pièces cultes de la musique punk québécoise. L’écoute en vaut la chandelle, et je n’ose imaginer ce que ça aura l’air sur scène.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2186724294 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=1198372837]

    Le lancement officiel de l’album La Société du Mépris aura lieu au Knock-Out (832 Rue Saint-Joseph Est) le 10 septembre 2015 en formule 5 à 7 en ouverture d’Envol et Macadam. Le groupe ouvrira ensuite pour MAP à Montréal lors du festival POP Montréal le 18 septembre prochain ainsi qu’à Rouyn et Sherbrooke les 19 et 26 septembre. Pleins de bonnes occasions de voir un bon shows de punk à roulette francophone!

    Matthieu Paquet-Chabot

    9 septembre 2015
    Albums
    Achigan, Knock-Out, La Société du Mépris, MAP, Mort aux pourris, Pop Montréal, quebec
  • [ANNONCE] Karim Ouellet se la joue symphonique pour 2016!

    [ANNONCE] Karim Ouellet se la joue symphonique pour 2016!
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    Affiche officielle de l’événement.

    Après l’annonce de son troisième album qui devrait paraître en début d’année 2016, le chanteur de Québec vient d’ajouter deux concerts à son agenda de tournée pour la nouvelle année. En effet, Karim Ouellet, en collaboration avec Alain Trudel, va offrir deux concerts en formule symphonique les 3 et 9 février 2016. Débutant à Laval avec l’orchestre Symphonique de Laval, dirigé par Alain Trudel pour ensuite se dirigé vers le Grand Théâtre de Québec le 9 février avec l’Orchestre symphonique de Québec, encore une fois dirigé par Alain Trudel pour l’occasion.

    En plus d’Alain Trudel à la direction de l’orchestre, les arrangements et l’orchestration seront assumés par Nicholas Gilbert,  professeur du Conservatoire de Musique de Montréal.

    Que nous réserve ce concert unique? Certainement plusieurs invités spéciaux ainsi qu’une nouvelle sonorité pour la pop accrocheuse de Karim Ouellet. Ayant deux albums à son actif à l’heure actuelle, dont le très apprécié du public et de la critique FOX, le chanteur saura charmer nos oreilles avec son talent et sa magnifique prestance sur scène.

    Karim Ouellet - Photo : Jacques Boivin
    Karim Ouellet – Photo : Jacques Boivin

    Karim Ouellet n’en est pas à ses débuts des concerts inusités. En effet, nous avons eu l’occasion de le voir au Festif! de Baie-St-Paul en formule acoustique très intime autour du feu ainsi qu’en carte blanche à Osheaga.

    Vous êtes intéressé à voir Karim et ses collaborateurs habituelle en plus d’un orchestre? C’est au Grand Théâtre de Québec (269, boulevard René-Lévesque Est) que ça se passe le 9 février 2016. Les billets sont en vente dès maintenant ici. Les prix varient de 30$ à 87.20$. Tous les détails sur ce concert unique sur le site officiel du concert présenté par Scène 1425.

    Matthieu Paquet-Chabot

    2 septembre 2015
    Nouvelles
    Alain Trudel, Baie-St-Paul, Grand Thé, Karim Ouellet, Orchestre Symphonique de Québec, Osheaga, OSQ, Scène 1425, Scène1425
  • [Entrevue] Rencontre avec Bernhari au festival Osheaga

    [Entrevue] Rencontre avec Bernhari au festival Osheaga

    Après trente minutes d’une performance énergique, Bernhari nous a accordé une entrevue à chaud en sortant de scène au festival Osheaga. Après une année 2015 marquée par une foulée de festivals, de nominations et de palmarès, Alexandre Bernhari revient sur cette année incroyable et sur ses futurs projets.

    Bernhari au festival Osheaga. Photo par Tim Snow - Evenko
    Bernhari au festival Osheaga. Photo par Tim Snow – Evenko

    Nous abordons, en premier lieu, cette année folle qu’a vécue Bernhari. Fin 2014, il lance son premier album homonyme sous l’étiquette Audiogram. Après avoir foulé les planches de plusieurs festivals importants, dont Osheaga, le FEQ et les Francofolies, le chanteur a désormais acquis une certaine notoriété au Québec. Il a été en lice pour le prix Félix-Leclerc 2015 et son album s’est classé très hauts dans les palmarès de vente numérique cette année. Comment vit-il avec cela? Il nous répond que tout cette amour lui donne de l’énergie pour continuer son travail et ses efforts. «Les foules de festivals sont tellement énergiques!» ajoute-t-il. Ça lui donnerait souvent une nouvelle force sur scène.

    En début de carrière, le chanteur faisait des salles à très petite capacité, très souvent de 200 personnes et moins. Après un passage au Pigeonnier du FEQ rempli d’environs 5000 festivaliers, quel environnement préfère-t-il? «Les deux sont très différents», me dit-il. Par contre, il apprécie les deux. Ce sont deux mondes, certes, mais il s’adapte à son environnement et à son public. En festival, les foules sont souvent grosses et énergiques. En plus, il me dit jouer souvent à la lumière du jour en festival: il était programmé à 13h00 à Osheaga, ce qui vient donner une autre dimension à son spectacle. Par contre, Bernhari m’avoue que lors d’un concert en salle, l’émotion est plus présente. Sa musique vient chercher plus souvent les spectateurs grâce à la proximité.

    Si vous avez vu Bernhari en concert dernièrement, vous aurez pu remarquer qu’il joue sur scène différentes nouvelles pièces. Je lui demande où il s’en va avec ça. Il m’annonce qu’il est présentement en studio pour un nouvel album qui devrait voir le jour en janvier 2016. «Ce deuxième opus est très avancé, il ne reste que les voix à faire», me confie-t-il. Il va tenter de faire quelque chose de plus dynamique dans les sonorités. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il teste les pièces en festival. Il en rajoute en me disant qu’il va explorer un monde nouveau et totalement différent. Il y aura de nouvelles textures et l’univers poétique sera différent. Il se dit influencé par le contexte social actuel qui est à mille lieux de celui de 2013-2014 lors de la préparation de son premier album. Il conclut en me disant que ce sera un album beaucoup plus personnel que le premier.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3892793807 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=4137190258]

    J’avais entendu parler, entre les branches, du fait qu’Alexandre Bernhari aimait effacer toute traces de ses anciens projets avant de se lancer dans quelque chose de nouveau. Est-ce le sort qui sera réservé à son projet Bernhari? Il me répond en souriant que non. Aimant le contrôle sur sa musique, il fait lui même les voix, le piano et la batterie; il ne pourra pas enterrer ce projet. Il a perdu le contrôle, m’avoue-t-il. Ce n’est pas nécessairement négatif de ce que j’en perçois, car cette perte de contrôle au profit d’un label l’a quand même propulsé dans un univers qu’il ne se doutait qu’il pouvait d’atteindre. Avec Audiogram, qui détient un certain pouvoir sur la musique produite par Bernhari, il ne pourra pas détruire ce projet.

    Nous terminons avec quelques anecdotes de festivaliers. Étant au festival Osheaga, je lui demande ses meilleurs souvenirs de festivals, autant en tant qu’artiste qu’en tant que festivalier. Il m’avoue souffrir d’agoraphobie, ce qui l’empêche d’apprécier les foules de festival. Il n’a donc pas de souvenirs positifs de festivals. Par contre, en tant qu’artiste, il m’avoue avoir adoré son concert au Festival d’été de Québec. La grande foule lui fournissait une énergie incroyable et il va s’en rappeler longtemps. Rappelons-nous que ce concert était présenté sur la scène Loto-Québec en première partie de Zappa plays Zappa, c’est-à-dire devant environs 5000 personnes. C’est probablement son meilleur souvenir de festival, me dit-il en conclusion.

    Matthieu Paquet-Chabot

    13 août 2015
    Entrevues, Osheaga
    Audiogram, Bernhari, Osheaga
  • [OSHEAGA] Bilan positif selon les organisateurs

    [OSHEAGA] Bilan positif selon les organisateurs
    Oshe et Aga, les deux mascottes du festival
    Oshe et Aga, les deux mascottes du festival

    En fin de journée, Jacques Aubé, vice-président exécutif et chef de l’exploitation d’evenko, Nick Farkas, Vice-président, concerts et événements et programmateur pour Osheaga, étaient présents dans la tente média pour un petit point de presse. Voulant répondre aux questions et dresser un bilan de l’édition 2015, les organisateurs se disent satisfaits de ce 10ème anniversaire.

    Jacques Aubé, visiblement fatigué, et c’est compréhensible, se réjouit de cette 10ème édition qui a été marquée par une magnifique programmation et du beau temps. Il ajoute que le festival s’est bien rôdé en 10 ans et que l’expérience du festivalier est maintenant bien établie, pas parfaite ajoute-t-il, mais bien établie. Ayant fait le tour des réseaux sociaux, il mentionne que la sortie du site reste une des plus grandes frustrations des festivaliers, mais que, malheureusement, il n’y a pas beaucoup de solutions envisageables. L’expérience, autant pour les festivaliers que pour les artistes, est vraiment en constante évolution d’une façon très positive. Nick Farkas et Jacques Aubé ont tous les deux félicité leurs équipes respectives.

    Dans les points forts, Jacques Aubé se dit fier de la zone Osheaga Play. Cette zone, situé près de la scène Verte, fut très populaire tout au long du week-end et les manèges étaient toujours pleins. Il est vrai que l’ajout de ces infrastructures ont créé un pôle d’attraction énorme. Il y avait donc plus de festivaliers dans les environs de la scène Verte, la scène de la Vallée et la scène des Arbres.

    L’agrandissement du site était un incontournable de ce point de presse. Questionné à plusieurs reprises sur les intentions de faire passer le site de 45 000 festivaliers à 60 000 festivaliers par jour, les deux principaux intéressés sont restés discrets sur le sujet prétextant qu’ils ne s’immiscent pas dans les affaires de la ville. Les plans ne sont pas encore officiels, mais la ville de Montréal veut agrandir le Parc Jean-Drapeau pour 2017, soit le 375ème anniversaire de la ville. D’ailleurs, le maire Denis Coderre a été aperçu sur le site cette fin de semaine. Il a réitéré son amour pour le festival et indique qu’il est important pour la ville. L’agrandissement serait donc une plaque tournante pour nous affirme Nick Farkas. Avec le dollar canadien qui est en chute libre, il devient plus difficile de boucler le budget, et un plus grand nombre de festivaliers génèrerait de plus grands revenus. Parlant d’argent, M. Aubé ne voulait pas commenter si l’édition 2015 fut rentable, car evenko est une société fermée.

    Jacques Aubé et Caroline Audet, porte-parole d’evenko, étaient fiers des statistiques de l’édition 2015. Des billets ont été vendus dans 35 pays, dont 65% hors-Québec. Avec un dollar faible, 13% des laissez-passer ont été achetés par nos voisins du Sud, ce qui est près du double de l’an dernier. La couverture médiatique internationale (Billboard, Pollstar, Pitchfork) a probablement aidé aussi ajoute Nick Farkas.

    Il était impossible pour les MM. Farkas et Aubé de se défiler devant les questions sur l’annulation d’Action Bronson. Ne voulant pas trop aborder le sujet, Jacques Aubé a seulement indiqué que l’ajout de Mos Def était un échange favorable. Le rappeur était en ville depuis quelques semaines pour le Just For Laughs et pour apparaître au concert de A Tribe Called Red, c’est en début de journée samedi que l’organisation a appris que Bronson ne viendrait pas à Montréal. Nick Farkas se considère chanceux que le rappeur soit en ville. Avec l’apparition dans la performance de Kendrick Lamar, les organisateurs sont très heureux du rayonnement international de cette apparition surprise. Ce sont des moments que nous ne pouvons pas programmer d’avance ajoute Farkas.

    Cette 10ème édition s’est terminée sur une note positive avec plus d’une centaine de groupes sur trois jours. Aurons-nous un Osheaga de quatre jours lance un journaliste? Épuisé, Nick Farkas rit et ajoute qu’il n’est pas intersecté pour le moment tellement que la fatigue est énorme en ce dernier jour.

    Matthieu Paquet-Chabot

    3 août 2015
    Festivals, Osheaga
    Jacques Aubé, Nick Farkas, Osheaga
  • [OSHEAGA] Compte-rendu 2 août (jour 3)

    [OSHEAGA] Compte-rendu 2 août (jour 3)

    Après deux jours d’intense musique, c’est déjà le temps de dire au revoir à un des plus importants festivals de musique du Canada. Après les prestations éclatées de Florence + The Machine et de Kendrick Lamar, la barre était haute en ce troisième jour. Voici un compte-rendu du dernier jour de la dixième édition d’Osheaga.

    13h00 : X Ambassadors

    X Ambassadors - Photo : Pat Beaudry/osheaga
    X Ambassadors – Photo : Pat Beaudry/osheaga

    Il y avait foule en dès 13h00 sur l’Île Sainte-Hélène. C’est rare de voir autant de festivaliers à cette heure. Le groupe X Ambassadors était très attendu. Avec seulement quarante minutes pour épater la galerie, on peut dire que les Américains ont bien réussi leur tour de chant. Présentant majoritairement les pièces de VHS, leur premier album, les musiciens étaient très énergiques sur la scène principale. Le chanteur Sam Harris prend souvent son saxophone pour en mettre plein la vue aux spectateurs. Sa voix, parfois trop aigue, peut devenir désagréable, mais ce n’est qu’un petit défaut. En guise de conclusion, le groupe nous lance son plus gros hit Renegade pour faire sauter la foule.

    14h20 : James Bay

    OSHEAGA 2015
    OSHEAGA 2015

    Le chanteur folk anglais James Bay revenait à Montréal après un passage au Théâtre Corona qui était complet en le temps de le dire. Arborant un chandail d’un de ses groupes favoris Half Moon Run, l’anglais vient rocker la scène principale. Avant même qu’il entre sur scène, le public scandait son nom. Pas besoin de vous dire que lors de son entrée sur scène, la foule était en délire. Musicalement, le musicien voulait mettre du piquant dans son concert en amenant son groupe et en mettant un peu plus de guitare et de batterie dans ses compositions. Le public étaient conquis d’avance, certes, mais l’Anglais a offert une intense performance. Sa voix était parfaite et son énergie sur scène valait le déplacement. En fin de piste, il nous offre la très populaire Hold Back The River au plus grand plaisir des festivaliers présents.

    15h00 : Gary Clark Jr.

    Gary Clark Jr. - Photo : Pat Beaudry/osheaga
    Gary Clark Jr. – Photo : Pat Beaudry/osheaga

    Cet homme à l’attitude du parfait bluesman. Sans être désagréable, le musicien n’est pas pour autant sympathique. Il enchaine les pièces de son répertoire à la vitesse de l’éclair sans jamais arrêter, sauf pour changer de guitare. Ne retirant jamais ses lunettes soleil, le contact avec la foule est brisé. Malgré tout, Gary Clark reste un musicien formidable. Il maitrise sa guitare avec des mains de maître. Il nous épate à plusieurs reprises avec des riffs incroyables. Avec des gros plans sur son instrument, les écrans géants nous permettent de voir à quel point cet homme est talentueux. Avec une voix blues, il nous interpelle quelques pièces de son album Blak and Blu paru en 2012. Étant habitué des festivals, il sait comment attirer l’attention de la foule et comment bien intégrer les pièces de son répertoire en seulement 45 minutes. J’ai adoré cette leçon de blues qu’a donné l’Américain au festivaliers d’Osheaga.

    15h45 : Father John Misty

    Father John Misty - Photo : Pat Beaudry/osheaga
    Father John Misty – Photo : Pat Beaudry/osheaga

    Joshua Tillman de son vrai nom a totalement épaté la galerie avec son folk énergique. Qui a dit que la musique folk ne pouvait pas être dynamique sur scène? Débutant avec I Love You, Honeybear, le chanteur a déjà une attitude hors du commun. Dansant avec son micro, descendant dans la foule et se permettant toute sortes de blagues au micro, Father John Misty est une bête de scène. Avec son groupe qui viennent appuyer d’une belle façon les paroles du chanteur, il est sans contredit un des mes coups de coeur du festival. Lançant à de nombreuses reprises des blagues aux public et en saluant les gens qui se « foutent » de lui et qu’il n’attendent que le groupe suivant ou la tête d’affiche, le chanteur américain enchaine les pièces de son dernier album I Love You, Honeybear une à la suite de l’autre. Bored In The Usa, Chateau Lobby #4 et plusieurs autres ont été interprétées. Les fans de Fear Fun n’ont pas été en reste, puisque FJM a chanté ses plus grandes pièces de cet album.

    16h55 : Charli XCX

    Charli XCX - Photo : Tim Snow/osheaga
    Charli XCX – Photo : Tim Snow/osheaga

    Ne pouvant voir Future Islands au grand complet à cause de la conférence de MM. Farkas et Aubé, nous nous rempotants sur Charlie XCX sur la scène Verte. À ma grande surprise, ce concert sera aussi un de mes plus beaux souvenirs de l’édition 2015 d’Osheaga. Faisant dans la musique pop, la chanteuse américaine à tout un univers qui vient avec. Avec son dernier album Suckers, qui est un succès planétaire, la chanteuse nous en met plein la vue avec son groupe composé uniquement de femme. Débutant avec la pièce titre de l’album, Charli XCX danse énormément sur scène. Se permettant de se promener de gauche à droite, elle empoigne sa guitare soufflé pour Breaking Up juste avant de chanter un de ses succès I Love It tiré d’un album d’Icona Pop. Fêtant ses 23 ans sur le site d’Osheaga, la chanteuse rayonnait et souriait devant la belle foule qui s’était amassé devant la scène Verte. En milieu de concert, les ballons anniversaires d’Osheaga se sont pointés pour une énorme fête. En guise de conclusion, la « pussy power » lance Fancy d’Iggy Azalea. Ne voulant pas seulement faire jouer les couplets sur des haut-parleurs, la chanteuse décide de rapper elle même les couplet de l’australienne. Disons seulement qu’elle l’avait mieux qu’Azalea. Avant de quitter, la très populaire Boom Clap est lancé pour bien finir les festivités.

    17h40 : First Aid Kit

    First Aid Kit - Photo : Tim Snow/osheaga
    First Aid Kit – Photo : Tim Snow/osheaga

    Les deux suédoise sont arrivées derrière un fond doré sur la scène de la Vallée qui était très rempli. Débutant avec The Lion’s Roar, les deux femmes, une au piano et une sur la guitare, sont très heureuse d’être sur scène devant une si belle foule. Leur douce musique pop vient mettre un petit moment de tranquillité après la performance éclatée de Charli XCX. La pièce titre de leur dernier album suit. Interprété devant une foule très attentive, Stay Gold vient nous montré le talent des deux musiciennes.  Après la magnifique Master Pretender, le duo se lance dans Waitress Song et Heaven Knows. Suivra une reprise très inattendu du groupe Black Sabbath : War Pig. Du métal par First Aid Kit? Eh oui! C’était superbe et mélodieux. En conclusion, My Silver Linning et Emmylou sont joués pour le bonheur des festivaliers.

    La soirée pop avec Broods, Tove Lo et Banks

    Broods - Photo : Tim Snow/Osheaga
    Broods – Photo : Tim Snow/Osheaga

    Après le concert de Brand New qui était un peut trop heavy pour le public d’Osheaga, nous allons voir le duo Broods. En pleine ascension, les musiciens nous offrent une performance énergique de musique électro-pop qui colle parfaitement avec Banks qui suivra. Nous venant de la Nouvelle-Zélande, le duo nous a offert les pièces de leur premier album Evergreen. Visiblement très heureuse d’être à Osheaga, car elle l’a répété environ dix fois, Georgia Nott, la chanteuse était en voix et dans une super forme. Nous l’avons vu profiter de chaque seconde de la prestation.

    Sur la scène Verte, tout de suite après, sa partenaire de tournée Tove Lo est venu présenter sa musique pop peu pertinente. Certes, la chanteuse donne un bon spectacle. Elle est en forme, danse très bien et elle sait charmer tous les spectateurs avec sa sensualité. Par contre, malgré une belle voix, sa musique ne vaut pas plus que ce qui tourne sur les playlist de club. Avec ses hits comme Talking Body et Habits, la suédoise a quand même fait sauter la foule qui était, encore une fois, conquise d’avance.

    Banks - Photo : Tim Snow/osheaga
    Banks – Photo : Tim Snow/osheaga

    Finalement, retour sur la scène de la Vallée pour la très talentueuse Banks. Paraissent très timide sur scène, nous apercevons à peine la chanteuse tellement les éclairages font une ambiance sombre. Ne voulant jamais être éclairé directement, nous entrons dans l’univers sombre de Goddess pour quarante minutes. Ouvrant avec Alibi, je comprends immédiatement le buzz derrière cette femme. La voix, les mélodies, l’ambiance scénique, tout y est. Oui, ce concert prendrait une tournure différente en salle. Ce serait plus puissant. Par contre, elle s’en est bien tirée dans le contexte du festival. Étant très statique sur scène, nous nous concentrons sur la musique, ce qui est de plus en plus rare dans les festivals. Enchainant avec This Is What It Feels Like et Brain, l’américaine commence à être à l’aise sur scène. La foule réagit très fort sur la pièce titre de l’album Goddess. Nous tenant en haleine jusqu’au dernier moment, la très puissante Beggin For Thread résonne dans les haut-parleurs qui s’activent pour une dernière fois. C’était un magnifique moment en compagnie d’une artiste émergente qui est déjà bien accompli.

    21h30 : Tyler, The Creator

    Tyler The Creator - Photo : Tim Snow/osheaga
    Tyler The Creator – Photo : Tim Snow/osheaga

    Je l’attendais avec beaucoup d’appréhension. Je n’ai pas aimé avec beaucoup de déception. Oui, le bonhomme est un personnage. Un super personnage qui sais comment donner un show. Par contre, étant mélomane avant tout, ça ne passe pas du tout. Arrivant sur scène avec un monologue interminable de cinq minutes et en attachant ses souliers, l’humoriste est accompagné de son DJ seulement. Lançant par la suite les violentes pièces de sa musique rap, le chanteur est très expressif et énergique sur scène. Le personnage de Tyler The Creator se met en branle. C,est super bon et divertissent pendant quinze minutes, mais cela devient lassant par la suite. Les paroles de son rap et son timbre de voix est agressif et dérangeant. Faisant toujours les mêmes galipettes sur scène en criant dans le micro, je quitte en milieu de performance découragé et triste de ce concert. J’avais vu à plusieurs reprises des concerts de ce rappeur sur Internet et je m’attendais à quelque chose de plus agréable et non-redondant. Par contre, je réitère que cet homme est un vrai showman.

    Matthieu Paquet-Chabot

    3 août 2015
    Festivals, Osheaga
    Osheaga
  • [OSHEAGA] Compte-rendu 1er août (jour 2)

    13h00 : Bernhari

    Bernhari à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko
    Bernhari à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko

    En guise d’ouverture, nous avons droit, en ce deuxième jour de festivités, à un artiste émergent du Québec. En français en plus! C’est Bernhari qui s’est amené avec son groupe, qui est, entre autres, composé du très talentueux Emmanuel Éthier, pour un trente minutes de pur bonheur. Très heureux d’être présent, le chanteur alterne entre sa batterie, son piano et son pied de micro. Parfois, les paroles étaient peu audibles, mais l’excellente musique venait compensé le tout. Le public a eu droit à plusieurs pièces de son album éponyme, dont l’excellente Kryuchkova. En plus d’une nouvelle pièce testée pour un projet futur, le public a eu droit à une vraie dose de bonheur intense. Même le chanteur semblait surpris de la réponse de la (mince) foule. Un cri disant « Je rock ta mère » a bien fait sourire notre Bernhari national. Je dois avouer qu’il m’a bien surpris et qu’il a su donner tout ce qu’il avait pour impressionner le public. Nous lui avons parlé tout de suite après son concert. Cette entrevue sera en ligne très prochainement !

    14h00 : Carte blanche à Karim Ouellet

    Karim Ouellet lors de sa carte blanche à Osheaga. Photo par Tim Snow/evenko
    Karim Ouellet lors de sa carte blanche à Osheaga.
    Photo par Tim Snow/evenko

    Après une escale du côté de la scène de la vallée pour le rap prémâché de la rappeuse Leikelly47, nous retournons dans nos racines francophones pour la carte blanche remise à Karim Ouellet. Il y avait un beau nombre d’invités sur cette scène ! En introduction, avec huit musiciens, le chanteur lance Cyclone. Avec son fidèle acolyte King Abid le chanteur apprécie qu’autant de spectateurs aient fait un détour pout le voir. Avec Claude Bégin aux chœurs, l’ambiance est très intéressante. Après une autre pièce de l’album FOX, le déferlement d’invités débute.

    Kindle avec Karim Ouellet par Tim Snow/evenko
    Kindle avec Karim Ouellet par Tim Snow/evenko

    Pour briser la glace, la charmante Kandle, qui en est à son troisième Osheaga, vient interprétée Demons. C’est réussi et on enchaine immédiatement avec le réalisateur de tous les albums de Karim, Claude Bégin. Ayant un album solo à son actif depuis le début 2015, le chanteur de Québec nous lance Avant de Disparaître. J’avais été déçu de l’attitude du chanteur face à son public lors de mon plus récent passage au Festif ! de Baie-St-Paul, et bien je ne change pas d’avis. Certes, la voix y était, mais pour le reste, on y repassera. Moment touchant entre Karim et sa sœur Sarahmée lors de l’interprétation d’une pièce de son répertoire plutôt rap. Ne voulant pas changer de style, le public d’Osheaga à droit a une double dose de Loud Lary Ajust (en version duo), car les gars ont chanté Automne avec Karim Ouellet et une autre pièce. Place au King des percussions pour une leçon de dancehall et on laisse la place à Ariane Moffatt pour Je Veux Tout. Ouf ! C’est essoufflant autant d’invités, mais tout collait avec Karim Ouellet et il semblait heureux de sa carte blanche. Après une version instrumentale de Niggas In Paris de Kanye West & Jay-Z, nous entendons les premières notes de l’Amour, pièce populaire du répertoire du chanteur de Québec. Nous quittons sur un moment acoustique de la magnifique pièce Marie-Jo, interprété en solo.

    14h50 : Young The Giant

    Young The Giant à OSHEAGA 2015. Photo : Pat Beaudry
    Young The Giant à OSHEAGA 2015.
    Photo : Pat Beaudry

    Malgré le fait que le groupe soit américain, le batteur de Young The Giant est un québécois et il était content de jouer à la maison. C’est d’ailleurs lui, François Comtois, qui a pris la parole le plus souvent pour rappeler, en français, à quel point il aimait Osheaga. C’était la deuxième présence du groupe au festival et ils ont donné une performance à la hauteur des attentes. Débutant avec Slow Dive, nous pouvons tout de suite voir que le chanteur Sameer Gadhia est beaucoup plus en forme que lors de son plus récent passage au Festival d’été de Québec en 2014. Vocalement, c’est parfait, et côté énergie et présence sur scène, c’est un sans faute. Enchainant immédiatement avec Anagram, nous sommes en mesure de voir que le public est dans la poche pour le groupe. La très attendu It’s About Time suit et le crowd surfing débute. En réinvitant des groupes pour sa dixième édition, le festival Osheaga n’a pas fait d’erreurs. La foule adore Young The Giant et elle en veut plus ! Après I Got, Eros et Waves, la très célèbre Cough Syrup fait vibrer le parterre de l’Île Saint-Hélène. Avec une énergie contagieuse, le groupe donne tout ce qu’il a. L’organisation en rajoute en lançant de magnifiques ballons à l’éfigie du 10ème anniversaire du festival. Les américains terminent leur spectacles avec leur plus grands succès tels que Appartement, Mind Over Matter et la très entrainante My Body.

    15h40 : St.Vincent

    St.Vincent à OSHEAGA 2015. Photo : Pat Beaudry
    St.Vincent à OSHEAGA 2015.
    Photo : Pat Beaudry

    C’est sous un soleil de plomb que la charmante chanteuse Annie Clark s’amène sur la scène principale du festival Osheaga pour une performance électrisante. Ouvrant avec la magnifique pièce Birth in Reverse, la chanteuse est entièrement plongée dans son personnage de St.Vincent. Les pas de danse sont effectués d’une manière robotique, comme dans ses clips, et ils sont tellement agréables à regarder. Cette femme maîtrise tellement sa guitare. Elle nous donne des moments si intense avec sont instruments que le public frissonnent. Enchainant avec Rattlesnake, toujours sur le devant de la scène, Annie Clark charme le public, autant avec ses mélodies, ses paroles et sa beauté. Après Cruel, la chanteuse monte sur son podium pour quelques pièces, dont Cheerleader et Prince Johnny. Avec son groupe de trois musiciens, St. Vincent se concentre principalement à livrer les pièces du dernier album homonyme. Après 50 minutes de performance, la chanteuse nous lance Digital Witness et Bring Me Your Loves en guise de conclusion. Encore une fois, le charme d’Annie Clark a opéré et sa musique nous a sidéré.

    16h50 : Christine & The Queens

    Christine & The Queens à Osheaga 2015. Photo par Tim Snow
    Christine & The Queens à Osheaga 2015.
    Photo par Tim Snow

    La sensation française Christine & The Queens est de retour à Montréal après un Métropolis plein à craquer en février dernier. Dans un style très théâtre, la chanteuse s’amène sur la scène Verte avec ses deux danseurs et son groupe. Très drôle dans ses propos, la chanteuse nous livre plusieurs pièces de son dernier album tout en dansant sur scène et dans la foule. Débutant avec Starshipper, Héloïse, de son vrai prénom, alterne entre le français et l’anglais. D’ailleurs, elle adore l’échantillonnage. Elle nous le prouvera sur sa reprise de Paradis Perdus, du chanteur français Christophe, car elle y insère une magnifique interprétation de Heartless de Kanye West. « Ce concert ne contient qu’une seule règle » nous lance-t-elle. « Cette règle, c’est de respecter la free zone. Vous pouvez être qui vous voulez ici, et personne ne vous jugera ». Sur ces belles paroles, la chanteuse n’arrête pas ses pas de danses et lance son grand succès Christine. La voix est tellement juste et l’harmonie avec la foule est superbe. Certes, la foule n’était pas si énorme, mais en terme de qualité, elle se surpassait. Les admirateurs de la françaises avaient tous répondus à l’appel de l’organisation d’Osheaga. Après une reprise de Pump Up The Jam et quelques pièces de Chaleur Humaine, Héloïse nous raconte l’histoire d’un homme. Cet homme s’appelait Claude, Saint-Claude. La foule est en délire et la chanteuse adore la réaction du public, tellement qu’elle va à sa rencontre. Avant de nous quitter, la française fait sa Beyoncé sur The Loving Cup. Malgré la foule qui aurait pu être plus nombreuse, j’encourage fortement l’organisation du festival a programmer plus de groupes francophones, car ce sont toujours de magnifiques moments entre les artistes et leur public.

    17h35 : Alvvays

    Alvvays à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko
    Alvvays à Osheaga 2015 par Tim Snow/evenko

    C’est devant une énorme foule, car oui, la scène de la Vallée débordait, que les canadiens Alvvays se sont présentés avec un peu de retard du à de nombreux pépins techniques. Malgré que ces problèmes ne semblaient pas être réglé en début de parcours, le groupe à su être professionnel et débuté avec vélocité. La charmante Molly Rankin empoigne sa guitare et débute Your Type. Sa voix est super juste, comme le reste du groupe d’ailleurs. Déjà à la deuxième pièce, le groupe lance un de leur simple très populaire Next of Kin. La récation de la foule est très intense et le public a du plaisir à voir ce groupe alternatif au festival. D’ailleurs, ce n’est pas la première présence d’Alvvays à Osheaga. Molly Rankins nous raconte qu’elle se souvient qu’en 2010, ce fut son premier concert en mode festival et qu’elle a de magnifiques souvenirs de groupes qu’elle a pu voir, dont Pavement, cette journée là. De retour en 2015, les pièces Ones Who Love You et The Agency Group se suivent. La très attendu Archie, Marry Me est ensuite joué au plus grand plaisir des festivaliers. Interprété avec brio, ce moment fut magique. Le reste du concert parraissait bien pâle après ce magnifique moment, mais le groupe nous garde une petite surprise pour la fin, soit une superbe finale avec Adult Diversion.

    18h15 : NAS

    Le new-yorkais NAS est entré sur scène avec son DJ sous les coups de 18h15. Ça faisait un bail que le chanteur ne s’était pas pointé le bout du nez dans la métropole, et la grosseur de la foule en disait long sur l’amour qu’elle porte envers le rappeur. En concurrence directe avec Interpol sur la scène principale, le rappeur a su attirer une immense marrée humaine. Malheureusement pour lui, la pluie s’est aussi invitée à la fête. Débutant avec The Genesis, nous comprenons vite que le concert va tourner beaucoup autour de son album mythique Illmatic. Lançant son gros canon dès la deuxième chanson, les effluves printanières se font sentir énormément dès N.Y State of Mind rebaptisé Montreal State of Mind pour la soirée. Malgré quelques relahcement au nieau de sa voix, le rappeur à encore une belle énergie sur scène, malgré qu’il manquait un petit quelque chose à se concert. Peut-être un groupe ? Des projections ? Je ne sais pas, mais parfois, c’était un peu ennuyant de regarder le rappeur courir dans tous les sens sans raison. Life’s a Bitch et The World Is Yours suivent. Malheureusement, pendant Halftime, la pluie s’intensifient et une grande partie du public, dont moi-même, courront à l’abris. Nous quittons donc après une vingtaine de minutes seulement de ce concert plutôt réussit du rappeur américain.

    19h20 : Patrick Watson

    Patrick Watson à OSHEAGA 2015. Photo : Pat Beaudry
    Patrick Watson à OSHEAGA 2015.
    Photo : Pat Beaudry

    Le montréalais revenait à Osheaga après près de sept ans d’absence. Pour bien l’accueillir, quoi de mieux que la scène principale du festival pour cet artiste reconnu à travers le monde entier. Il n’était pas intimidé après l’énorme concert qu’il a donné au Festival d’été de Québec le mois dernier. Alternant entre son piano et son pied de micro, Patrick Watson était dans une forme incroyable. Il était si heureux de revoir son public montréalais. Avec son gros arsenal de lanterne et ses nombreux musiciens, le chanteur était prêt pour livrer les pièces de Love Song For Robots. Avec comme claviériste François Lafontaine (que nous voyons PARTOUT cet été pour notre plus grand bonheur) et Marie-Pierre Arthur comme choriste, le spectacle ne pouvait qu’être excellent. Enchaînant les pièces tout en parlant à la foule, parfois même en lui rendant une petite visite, le chanteur à ému de nombreux festivaliers. C’était magnifiquement bien réussi.

    20h20 : Weezer

    Weezer à OSHEAGA 2015. Photo : Vanessa Leclair
    Weezer à OSHEAGA 2015.
    Photo : Vanessa Leclair

    Les vétérans du rock Weezer était de retour au festival après leur passage en 2010. Le public a eu droit à un setlist très bien calibré avec très peu de nouvelles pièces pour laisser place aux succès du groupe. Malgré l’air bête de Rivers Cuomo au départ sur My Name Is Jonas, le tout s’est vite replacé pour laisser place à une dose de rock bien plaisante. Enchainant immédiatement avec Hash Pipe, vous aurez vite deviné que la grande foule de la scène principale s’en est donner a cœur joie. Tout leurs succès furent joués. Je pense à des pièces comme Island in the Sun, Beverly Hills, Say It Ain’t So, Back to the Shack et Pork and beans. Leur éclairage était influencé par la couleur de l’album sur lequel se trouvait la pièce. C’était un beau clin d’œil à leur discographie. Invitant leur enfants sur scène pour joué du piano, ou une fausse guitare soufflé, ces moments étaient tout simplement magnifiques à observer. Étant drôle et touchant, le public a adoré. Avec leur gros W bien éclairé sur le derrière de la scène, le groupe s’est éclipsé un moment pour revenir pour un petit rappel avec Buddy Holly. De nombreux signe de W faites avec les mains étaient visibles dans la foule pour en avoir plus, mais les rockeurs devaient laisser place au rappeur américain Kendrick Lamar. Malgré le manque d’enthousiasme du chanteur en début de performance, le groupe sait encore rocker comme il se doit.

    21h20 : Kendrick Lamar

    Kendrick Lamar à OSHEAGA 2015. Photo par Pat Beaudry
    Kendrick Lamar à OSHEAGA 2015.
    Photo par Pat Beaudry

    Après quelques images de son dernier passage en ville en 2013, le rappeur américain s’amène sur scène avec sa veste cargo au son de Money Trees. Ayant vraiment amélioré sa performance sur scène, le chanteur est beaucoup plus confiant et énergique qu’auparavant. Malgré le fait que To Pimp A Butterfly est probablement l’album rap de l’année, peu de pièces furent jouées. Une des pièces de cet album, Alright, a eu droit à un traitement spécial unique grâce à un duo avec Mos Def ! Le flow et les rythmes du chanteur sont incroyables. Il livre la marchandise comme peu de rappeurs savent le faire. Enchainant plusieurs pièces de Good Kid, Mad City, le public est comblé et lève les bras dans les airs. La sécurité semble débordé, mais ça, le rappeur s’en fou et continue de dire aux festivaliers de faire la fête. C’est derniers savent clairement s’amuser et ils connaissent très bien le répertoire du chanteur. Après Backstreet Freestyle, Maad City, Poetic Justice et Bitch don’t Kill My Vibe ont peu dire que le rappeur est en grande forme. Il nous offre même du vieux matériel et son couplet dans le succès Fuckin’ Problem du rappeur A$AP ROCKY. Une reprise du dieu du rap 2Pac a même résonné dans les hauts-parleurs. En effet, la pièce Hail Mary a été interprétée par Lamar. Kendrick Lamar est un des meilleur rappeur de sa génération ! Il sera, sans contredit, un grand rappeur de l’histoire.

     

     

     

    Matthieu Paquet-Chabot

    2 août 2015
    Festivals, Osheaga
    Osheaga
  • [OSHEAGA] Itinéraire du 2 août (jour 3)

    [OSHEAGA] Itinéraire du 2 août (jour 3)

    Après cette deuxième journée très chargée, nous sommes de retour sur l’île Sainte-Hélène pour le troisième jour du festival Osheaga. Voici un petit itinéraire de notre journée de concerts très chargée.

    C’est déjà le dernier jour d’un des plus grands festivals de musique du Canada. Nous allons commencer les festivités avec les gars de X Ambassadors. Faisant dans l’indie-rock plutôt commercial, le groupe saura peut-être piquer notre curiosité. Je dois avouer que la dernière fois que je l’ai ai vu, je n’avais pas trop apprécié. Par contre, leur dernier album a montré une évolution sonore pour les Américains et j’ai bien hâte de voir si cette progression sera visible sur scène.

    L’après-midi sera consacré à faire des découvertes un peu partout sur le site, sans itinéraire précis. Par contre, dès 15h45, Father John Misty sera en vedette sur la scène principale pour quarante-cinq minutes d’un excellent folk. Son dernier album I Love You, Honeybear est très accrocheur et la présence scénique du chanteur est toujours sans faille. Par contre, est-ce que la grande scène est faite pour lui? On verra….

    Suivra un de nos coup de coeur du Festival d’Été de Québec 2015 Future Islands. La voix unique de Samuel T. Herring fera raisonner les hauts-parleurs du festival Osheaga. Avec ses pas de danses loufoques, je suis convaincu que la foule sera sans voix devant ce groupe si talentueux.

    J’adorerais voir le rock du groupe The War on Drugs, mais les deux suédoises de First Aid Kit m’attireront sur la scène de la Vallée. Leur folk-country est si accrocheur que je vais, sans aucun doute, être charmé par les deux artistes. Je vous conseille vivement leur dernier album Stay Gold.

    Après une petite dose de punk avec Brand New et une échappée pop avec Broods, je n’ai toujours pas décidé si le rock alternatif des excellents Alt-J allait réussir à me priver de Tove Lo et de Klô Pelgag. La présence scénique des britanniques d’ALt-J ne m’a jamais accroché malgré leur grand talent sur album. Ce qui est certain, c’est que nous allons finir avec le rap de Tyler, The Creator à 21h30 sur la scène Verte. C’est avec cet excentrique artiste que nous allons conclure notre périple dans le 514 pendant que d’autre iront voir The Black Keys sur la scène principale.

    Matthieu Paquet-Chabot

    2 août 2015
    Osheaga
    Alt-J, Brand New, Broods, Father John Misty, Future Islands, Klô Pelgag, List Aid Kit, Osheaga, The Black keys, The War on Drugs, Tove Lo, Tyler The creator
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