ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • Pour en finir avec le Threedaysgate

    Scusez-le, je me trouve encore drôle avec mon Threedaysgate. Je me trouve drôle, mais en même temps, il faut admettre qu’il résume tout à fait la situation. Pas mal mieux que le terme Louisjeangate que j’ai vu apparaître dans certains médias, en tout cas.

    Pourquoi?

    Parce que dans toute cette histoire, Louis-Jean Cormier n’est qu’une victime collatérale de certains fans de Three Days Grace frustrés de n’avoir pu entrer au Parc de la Francophonie pour voir leur groupe. Si TDG avait été présenté mercredi soir, personne ne se serait plaint à propos de Louis-Jean. Aucune comparaison fallacieuse n’aurait été faite. On se serait tout simplement plaint de la taille du site, comme les fans d’autres types de musique le font depuis plusieurs années quand ça déborde et qu’on doit se contenter d’écouter le show. Et les autres leur auraient rétorqué, avec raison, qu’on savait depuis avril qu’il y aurait du monde et qu’ils n’avaient qu’à arriver tôt et que les premières parties font également partie du show. Après tout, on n’a fermé les portes du site qu’à 20 h 45, on est loin d’une première, ici, ça arrive quelques fois par année.

    Pour ceux qui se plaignent du booking, l’hypothèse la plus vraisemblable est simple : On a simplement donné à Three Days Grace la meilleure case disponible au moment où ils pouvaient jouer. En effet, il semble que le groupe a été signé à la fin du processus, alors que Cormier a été visé par l’équipe de Louis Bellavance dès le début. Sachant cela, le FEQ avait deux choix (en fait, il en avait un troisième, mais… j’en parlerai plus loin) : laisser passer l’occasion (on l’aurait jamais su) ou signer le groupe en espérant que ça ne déborde pas trop.

    On sait tous quelle option le FEQ a choisie, au grand bonheur de ceux qui ont pu entrer. Ce qui veut dire qu’on sait depuis l’annonce de la venue du groupe que le Parc de la Francophonie se remplirait rapidement et qu’il valait mieux se préparer en conséquence (ou en subir les conséquences).

    Cela dit, on a beaucoup entendu de personnes déçues indiquer qu’on aurait dû inverser les artistes et envoyer Louis-Jean au Parc de la franco. La grande majorité de ces personnes n’avaient aucune mauvaise intention à l’égard de Cormier, elles étaient juste déçues, et généralement, quand on prend le temps de leur expliquer que Three Days Grace aurait attiré à peu près autant de monde sur les Plaines et que la même situation se serait produite avec les fans de Cormier, ça se termine là.

    À la limite, on se met d’accord sur le besoin d’une scène intermédiaire entre le Pigeonnier et les Plaines, et ça se termine là.

    Vous voyez, Louis-Jean n’a absolument rien à voir dans cette histoire. Beaucoup de déception, certes. C’est compréhensible et j’ai de la sympathie pour les fans qui n’ont pas pu voir leur groupe préféré.

    ***

    Le problème vient d’une infime minorité d’élitistes bien-pensants et forts en gueule pour qui tout ce qui vient d’ici n’est jamais assez bon et qui profitent de chaque occasion qu’ils ont de le faire savoir. Ils sont faciles à reconnaître sur les réseaux sociaux, ils partagent souvent des symboles dans leurs photos de profil ou leurs avatars. Et leur discours est prévisible : la musique d’ici, c’est mauvais, sinon, on n’aurait pas besoin de quotas pour la diffuser. Mais c’est drôle, cet argument ne tient plus quand on leur répond que Three Days Grace est canadien et qu’il a très probablement bénéficié des quotas CONCAN pour mousser ses ventes (et que c’est très bien ainsi).

    Ils sont en guerre. Ce n’est pas une guerre culturelle. C’est une guerre idéologique. Ils n’ont rien contre Louis-Jean Cormier personnellement (mais ils aiment bien faire des jeux de mots cons avec son nom, par exemple en l’appelant Louis-Jean Cornet), ils ne l’ont jamais écouté (et ils s’en vantent). Ils en ont contre le fait que le gars a reçu des subventions (en oubliant encore, parce que c’est utile quand on est en guerre idéologique d’avoir une mémoire sélective, que TDG a aussi reçu de généreuses subventions de l’État, comme tout artiste ou groupe canadien). Pour eux, deux soirs de musique francophone sur les Plaines, c’est comme si tout à coup, TOUS les soirs étaient francophones. Vous avez entendu leurs appels à la diversité? Pour eux, la diversité, c’est mauditement uniforme. Et faut que ça soit uniforme à LEUR goût. LÀ, on peut parler de diversité.

    Pour montrer « que le Québécois, ça pogne pas », ils vont même utiliser des photos prises presque une heure avant le début du programme principal en disant « Ha, ça, regardez comment y’a de monde pendant que Cormier joue! » Généralement, quand on les prend les culottes baissées, ils disparaissent ou lâchent un super mature « vachiermangedelamarde ».

    Avec ceux-là, il n’y a rien à faire. À part ne pas les écouter. Parce que leur répondre leur permet de faire leur activité préférée : jouer aux victimes.

    De toute façon, si on avait fait la permutation et renégocié les modalités de l’entente signée avec Cormier (en payant, bien entendu, les pénalités prévues au contrat, parce que c’est comme ça que ça fonctionne dans un monde où le marché est roi), ces mêmes gueulards se seraient plaints de la grosseur du cachet de Louis-Jean par rapport à la scène où il joue. Et évidemment, y’a de l’argent de nos taxes là-dedans.

    Tsé veux dire.

    ***

    Ah, juste un petit mot destiné aux gens avec qui on peut raisonner (heureusement) : j’ai souvent lu dans les commentaires que Québec était une ville de rock. Ça serait le fun de le démontrer à l’extérieur du Festival. Quand les organisateurs doivent annuler le spectacle d’Alice in Chains à l’Agora et le déplacer à Montréal parce qu’on n’a pas vendu assez de billets, et quand on doit déplacer le spectacle de Scott Weiland au Cercle, on indique aux programmateurs du FEQ que le rock est à l’agonie.

    C’est pas le cas?

    Allez les voir, les shows.

    Jacques Boivin

    10 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Pis? Tout va bien jusqu’à présent? Désolé pour le retard, une vilaine toux m’a empêché de dormir toute la nuit et j’ai fait de la radio à l’heure des poules pour faire mon bilan de mi-festival.

    Vous pouvez écouter ce bilan ici.

    Allons, ne perdons pas de temps.

    SerynSeryn, midi, scène Hydro-Québec

    Gros coup de coeur pour ce groupe folk texan qu’on nous avait comparé aux Lumineers et à Mumford & Sons. Peut-être que sur leur album (et les simples parus depuis), c’est une comparaison qui se tient. Pourtant, en écoutant les chansons jouées pendant leur prestation hier midi, j’avais plus l’impression de me trouver dans l’entourage de Zach Williams et de son Lone Bellow, ne serait-ce que pour l’intensité avec laquelle ils interprètent leurs chansons. Et vous savez, le meilleur truc pour me faire fondre de bonheur, c’est de me faire écouter de belles harmonies vocales. Sur ce plan, Seryn nous gâte.

    La petite foule présente pour écouter le groupe a grossi considérablement pendant la prestation du groupe et certains ont dû retourner au bureau en retard après un lunch qui les a fait rêver… Groupe parfait pour attirer l’attention des touristes vers le festival. Et j’espère de tout coeur que nous aurons la chance de les revoir à Québec bientôt.

    En passant, quelle reprise de We Belong, de Pat Benatar.

     

    Patrice MichaudConférence de presse, Prix de la chanson SOCAN 2014

    Après cette prestation éclairante de Seryn, je suis monté à la boîte Bell pour la remise du Prix de la chanson SOCAN 2014 à Patrice Michaud pour sa pièce Mécaniques générales. Le public, qui était invité à voter, a préféré la chanson du Gaspésien à Andromède (Louis-Philippe Gingras), La fièvre des fleurs (Klô Pelgag), Nos corps (Jimmy Hunt) et Soleil blanc (Philémon Cimon).

    Félicitons Patrice Michaud pour cette belle reconnaissance.

     

    MarièmeMarième, 18 h, Scène Hydro-Québec

    Il y a deux ans, alors que la pluie menaçait et que Marième était enceinte, le soleil est apparu juste au moment où elle s’est mise à interpréter Le soleil emmène au soleil. En partant de chez moi vers 17 h 15, alors que la pluie venait de tomber et que le ciel était encore gris, je me demandais si la jeune Limouloise serait en mesure de répéter l’exploit : fastoche. Après seulement quelques notes, v’là Galarneau qui se pointe et qui demeure avec nous pour la durée de la prestation.

    MarièmeMarième était venue nous présenter son Petit tonnerre, un album pop aux accents reggae, rempli d’amour, de bonheur et de bonne humeur, qui a été fort apprécié par un public qui est arrivé lentement, mais sûrement à Place d’Youville. De la belle musique faite pour danser, avoir chaud et suer tout en ayant du plaisir, interprétée par une artiste de talent accompagné de ses complices de longue date.

    Belle entrée en matière.

     

    Alex NevskyAlex Nevsky, 19 h 30, Scène Hydro-Québec

    C’est que monsieur Nevsky était attendu! Dix minutes avant l’entrée en scène de l’auteur-compositeur-interprète derrière Himalaya mon amour, on bouclait les entrées et j’ai dû me contenter de la tente des médias à l’arrière plutôt que de me mêler à la foule! Ce n’est pas grave, parce qu’il fallait la voir, cette foule, pour comprendre tout le charisme de Nevsky, qui a mis le public dans sa petite poche à coups de blagues bien placées et d’appels déjantés à la participation (« Frenchez-vous, touchez-vous les fesses » sur Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan) – ou le duel entre le guitariste et le bassiste sur l’air d’Eye of the Tiger…).

    Alex NevskyEn plus de ses belles chansons tirées de ses deux excellents albums (De l’une à l’aube et Himalaya mon amour), Nevsky a interprété une pièce d’Emily Loizeau et Help Myself de Gaëtan Roussel, sans compter quelques lignes d’I Think of You, d’un certain… Gregory Charles.

    Après une prestation bien garnie, Nevsky joue On leur a fait croire, remercie le public et s’en va. Il revient sous un tonnerre d’applaudissements : « C’est vraiment con, on a oublié deux tounes. » Le public les attendait, celles-là. Surtout Les coloriés. Nouveau tonnerre d’applaudissements. Ça ressemblait à un triomphe.

     

    Damien RobitailleDamien Robitaille, 21 h 30, Scène Hydro-Québec

    Après les fans de Nevsky, ce sont les fans de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Lafontaine, en Ontario, qui ont rempli la Place d’Youville. Car oui, les entrées ont été bouclées de nouveau et le petit blogueur que je suis a de nouveau été confiné à la zone des médias, dans le fond, à l’arrière (vous pouvez arrêter de dire qu’ils sont privilégiés, c’est pas vrai).

    Dès les premières notes de Serpents et échelles, le public survolté a tapé des mains, dansé et chanté comme si la fin du monde arrivait demain. C’est que notre crooner sympathique est encore plus efficace sur scène que sur disque. Ses chansons aux mots simples et aux rythmes chaleureux ont résonné chez les jeunes et les moins jeunes (il y avait au moins quatre générations de festivaliers à Place d’Youville pour Robitaille, c’est pas rien!).

    Damien RobitailleRobitaille n’était pas seul. Non! Pour son Mambo métissé, il s’est payé des invités : la chanteuse Marie-Christine, avec qui il a réalisé son fantasme en interprétant Les chinois, de Mitsou, le rappeur/chanteur Boogat, qui n’a pas manqué de nous rappeler que malgré ses accents latins, il était originaire de Beauport, et Sunny Duval, qui nous a mené d’Amour d’amour à la Nouvelle-Orléans.

    Les classiques d’Homme autonome (Le mot de passe, Homme autonome) ont permis à la chorale d’Youville de s’époumonner, mais ce n’était rien en comparaison du rappel, quand Robitaille a lancé Plein d’amour, qui est presque devenu un hymne du Festival d’été il y a quelques années.

    À la fin du spectacle, au retour, les petites dames derrière moi, qui le voyaient pour la quatrième fois, m’ont dit que c’était sa meilleure prestation. Je vous crois, mesdames, je vous crois. C’était encore une fois une belle célébration de notre langue.

     

    D’ailleurs, va falloir qu’on s’en parle, de notre langue. Et de Louis-Jean. Et du Three Days Gate. Un moment donné.

    Jacques Boivin

    9 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    8 juillet 2014, Alex Nevsky, Boogat, Damien Robitaille, Festival d’été de Québec, Marie-Christine, Marième, Patrice Michaud, Seryn, Sunny Duval
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 8 juillet 2014

    Bon, de retour en mode « journaliste/photographe » aujourd’hui après une soirée papa-p’tits monstres passée loin, loin à l’arrière sur les Plaines.

    Mon itinéraire :

    12 h 00 – Seryn (scène Hydro-Québec)

    Le groupe folk, que les programmateurs du FEQ comparent aux monstres de la pop de grange Mumford & Sons et The Lumineers, jouait au Cercle hier soir. Paraît que c’était très bon. On va aller voir ça de près ce midi et je vous encourage à faire de même, le soleil semble même vouloir se mettre de la partie!

     

    18 h 00 – Marième (scène Hydro-Québec)

    Son nouvel album, Petit tonnerre, est doux et chaleureux, comme la jeune femme de Québec. Sa pop est incroyablement efficace et diablement variée. On va chanter et danser dans la bonne humeur!

    Et si vous avez peur de la pluie, sachez que Marième est capable de faire apparaître le soleil sur demande. Je suis témoin! 😀

     

    19 h 30 – Alex Nevsky (scène Hydro-Québec)

    Himalaya mon amour est un autre des excellents albums francophones parus en 2013. Son auteur, Alex Nevsky, donne généralement d’excellents shows. Après de nombreux rendez-vous ratés, on se fait plaisir ce soir.

     

    21 h 30 – Damien Robitaille (scène Hydro-Québec)

    La première fois que j’ai vu Damien Robitaille au FEQ, il faisait la promotion d’Homme autonome, un album aux accents kitsch qui sentait le sous-sol de banlieue des années 1970. Depuis, le Franco-Ontarien a écrit et composé Omniprésent, où il joue avec les mots avec une touche Miami Vice. Ça va être sympathique.

     

    On aurait bien aimé voir aussi…

    Écoutez… Young the Giant et The Killers sur les Plaines, ça va être absolument mongole. Un déluge de rock qui devrait plaire aux gens de Québec. Et ce soir, tout le monde devrait pouvoir entrer.

    Fans d’électro, l’ÉlectroFEQ se poursuit au Parc de la Francophonie (et ça va être plein). Au programme : Black Tiger Sex Machine, GTA, Crystal Method et The Bloody Beetroots.

    Au début de la soirée, j’avais le choix entre The Franklin Electric au Cercle et Marième. Marième a gagné, mais ça ne veut pas dire que je n’aurais pas aimé voir ce groupe indie de Montréal qui fait la part belle aux harmonies et aux mélodies mélancoliques.

    Amateurs de blues, Steve Hill est à l’Impérial ce soir.

     

    Si vous me cherchez aujourd’hui, je suis sur Twitter et sur Facebook. Et je vais probablement vous glisser un mot sur le gagnant ou la gagnante du prix de la chanson SOCAN.

    À plus!

    Jacques Boivin

    8 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 7 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 7 juillet

    (Crédit photos : Philippe Ruel – Festival d’été de Québec)

    Le Festival a donné carte blanche à Louis-Jean Cormier hier soir sur les Plaines d’Abraham et l’artiste originaire de Sept-Îles a livré la marchandise… et plus encore. Devant une foule moins nombreuse que prévue mais tout de même respectable, Cormier s’est complètement abandonné et livré une prestation mémorable.

    Dès le départ, sa version remaniée de Bull’s Eye a fait mouche. D’ailleurs, Cormier a remanié pas mal toutes les pièces de son Treizième étage, les rendant ainsi plus grandes que nature.

    Louis-Jean CormierLouis-Jean étant Louis-Jean, on a eu droit à beaucoup d’interventions de sa part et il a tutoyé la foule (comme il le fait toujours – c’est juste plus impressionnant quand il tutoie plusieurs dizaines de milliers de personnes d’un coup), l’invitant à faire ce qu’elle se retient de faire depuis toujours et à lâcher son fou. Pendant ce temps, un Martin Léon se prélassait au parterre, sous un parasol et sur ce qui était la seule chaise de patio admise sur le site. Léon est monté à quelques reprises faire des choeurs ou participer à la rythmique, mais il faut admettre que son duo sur Je redeviens le vent, une de ses belles chansons sur Les atomes (un très bon disque, en passant), était un moment magique.

    Louis-Jean étant toujours Louis-Jean, on a eu droit à quelques détours chez Miron et Félix (pas mal mieux en direct que sur bande vidéo, Louis-Jean). Mais ce sont ses pièces interprétées avec son « band de filles » (qu’il a nommées les Filles du Roy) qui ont été le moment fort du spectacle. Accompagné de Lisa LeBlanc à la guitare, Marie-Pierre Arthur à la basse et Ariane Moffatt à la batterie, il a joué une chanson en duo avec chacune d’entre elles et les pièces choisies m’ont donné des frissons. Tout d’abord, sa version country du classique de Martine St-Clair L’amour est dans tes yeux sortait de l’ordinaire avec les choeurs graves de Lisa, absolument parfaite pour cette chanson. Ensuite, son Tour de l’île (une autre de Félix) avec Ariane m’a levé les poils sur les bras. Avec Marie-Pierre, ce fut le coup de grâce : Oublie pas, une des plus belles chansons de Karkwa, qu’il a admis avoir écrite sous l’inspiration de l’histoire d’amour entre Arthur et François Lafontaine (claviériste de Karkwa).

    Le spectacle a continué avec une version sublime de Tout le monde en même temps, pour laquelle s’est joint une chorale de jeunes élèves de Beauport. La pluie est revenue gâcher la sauce un peu plus tard, mais ça n’a pas empêché les plus grands fans de Cormier d’entendre une version sublime d’Un monstre (une chanson qui fait pleurer)… et, au rappel, le grand homme est venu seul, avec sa guitare, jouer L’ascenceur. Moment de triomphe.

    Commentaire d’une amie à moi :

    Ce rarissime moment où tu penses: «voilà, je suis ici, je me sens bien, je ne voudrais être nulle part ailleurs.» #louisjeancormier #FEQ

    — Tatiana Picard (@tatianapicard) 8 Juillet 2014

    Jimmy HuntJimmy Hunt

    De son côté, Jimmy Hunt nous a livré une prestation digne de son excellent deuxième album, Maladie d’amour, qu’il a joué en grande partie, ne jouant qu’une pièce de son premier disque (normal, les styles sont plutôt différents). Même s’il ne semblait pas intimidé par l’immensité de la scène (et par le petit nombre de spectateurs arrivés pour l’entendre), il faut avouer qu’il est plus facile de l’apprécier sur une plus petite scène (par exemple, sa prestation à l’Impérial dans le cadre des NuitsFEQ était sans faille). N’empêche, pour les fans comme moi, c’était du bonbon.

    Jacques Boivin

    8 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 7 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 7 juillet

    Je fais ça bref si je veux être en forme tout à l’heure :

    Itinéraire d’ecoutedonc.ca

    20 h 00 – Jimmy Hunt (scène Bell)

    J’ai vu sa prestation aux NuitsFEQ il y a deux mois. C’était sublime. Les textes et la musique de Hunt prennent du tonus sur scène. Est-ce que celui-ci va se perdre dans l’immensité des Plaines? Je ne crois pas. Les petites madames qui ont découvert Louis-Jean à La voix vont faire un petit saut quand elles vont entendre cet artiste talentueux.

    Louis-Jean Cormier21 h 15 – Carte blanche à Louis-Jean Cormier (scène Bell)

    Hier, en conférence de presse, Louis-Jean Cormier s’est dit privilégié de pouvoir jouer sur les Plaines d’Abraham et que celles-ci ne l’intimidaient pas, même si de grandes vedettes internationales avaient foulé les mêmes planches. Au contraire, il voit ce spectacle comme une occasion privilégiée de célébrer les Plaines en français. Ceux qui le connaissent savent qu’il dit cela en toute humilité. Ne remercie-t-il pas systématiquement ses spectateurs d’aimer la musique en français à la fin de chacune de ses prestations?

    Quant au spectacle lui-même, on peut s’attendre à une version sur stéroïdes de sa tournée Le 13e étage, où il sera accompagné de sa formation habituelle (Marc-André Larocque, Guillaume Chartrain, Adèle Trottier-Rivard et Simon Pedneault) à laquelle s’ajoute son ami Alex McMahon. De plus, Martin Léon devrait se joindre au spectacle et on peut s’attendre à une partie « band de filles », où Ariane Moffatt jouera de la batterie, Lisa LeBlanc jouera de la guitare et Marie-Pierre Arthur s’exécutera au piano.

    Brigitte Poupart, la metteure en scène, a promis d’autres surprises.

    De son côté, l’artiste visuel Fabrice Landry créera une oeuvre, qui sera éventuellement mise aux enchères, pendant le spectacle.

    Ça promet d’être mémorable.

     

    Ailleurs…

    Si vous aimez votre rock lourd, c’est au parc de la Francophonie qu’il faudra vous diriger (très tôt, parce que ça va déborder de partout). Les London Souls (qui ont ébranlé place d’Youville hier après-midi), Big Wreck et Three Days Grace devraient vous couvrir de décibels (si c’est ce que vous aimez). Ça commence à 19 heures. Si vous arrivez après et que vous ne pouvez pas entrer, vous n’aurez que vous à blâmer.

    De son côté, l’ElectroFEQ commence sur les chapeaux de roues à l’Impérial avec Black Atlass, Electric Youth et l’excellent groupe Phantogram, que j’aurais bien aimé voir (la vie est une longue suite de conflits d’horaire). Dès 20 heures, et on vous suggère également d’arriver tôt.

    Beaucoup de musiques du monde vous attendent à la scène Hydro-Québec et il y aura du blues au Petit Impérial. Quant au Cercle, il y a Seryn, que vous voudrez découvrir à 18 heures, ainsi que des DJ pour vous faire danser en fin de soirée.

    Pour en savoir plus sur la programmation du Festival d’été, n’oubliez pas de consulter le site Web du FEQ.

     

    Bon. Je vais me reposer pour être en forme ce soir. Bonne journée!

    Jacques Boivin

    7 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 6 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 6 juillet

    Pardonnez-moi, mes textes seront brefs aujourd’hui : je suis un peu malade et je dois prendre des forces pour ce soir (Louis-Jean avec mes enfants). C’est ce que ça fait, une journée à la pluie.

    Dommage, parce que j’aurais aimé m’étendre sur la soirée d’hier. De belles découvertes en après-midi, un de mes artistes québécois préférés en début de soirée et une légende du blues en devenir sous les étoiles (cachées par les nuages, mais bon).

    Les 8 BabinsLes 8 Babins – midi, scène Hydro-Québec

    Quelle belle bande de joyeux lurons. La musique festive de cette formation de Saint-Jérôme dirigé par les frères Paquette-Ravary (deux belles bêtes viriles et chevelues) a su plaire à la centaine de personnes présentes, malgré la pluie qui en a envoyé quelques-uns dans ce qu’Hugo Paquette-Ravary a appelé avec tendresse la « République du Gazebo ».

    Le groupe, qui fait, selon sa propre définition, de la pop pas propre, a livré une généreuse prestation de plus d’une heure où il a mélangé le blues, le rock, le reggae et la pop sur un fond de solides guitares et de cuivres chauds. Gros fun.

     

    The London SoulsThe London Souls – 15 h 30, scène Hydro-Québec

    Comment dire? La formation newyorkaise aurait mérité une meilleure case horaire que celle de 15 h 30, même si elle a réussi à convaincre de nombreux passants de s’arrêter pour son blues-rock diablement efficace. Le guitariste Tash Neal était en feu, comme ses solos d’ailleurs. Si vous avez aimé leurs albums, sachez qu’ils n’arrivent pas à la cheville de ce que ce groupe peut faire en spectacle.

    Une autre prestation généreuse qui m’a rempli les oreilles de bonheur!

     

    Alexandre DésiletsAlexandre Désilets – 19 h, scène Loto-Québec

    Au départ, j’ai trouvé qu’on avait mis Désilets dans une drôle de case, avec des artistes qui, à première vue, sont dans un registre totalement différent. Puis l’auteur de Fancy Ghetto est arrivé avec sa dégaine de crooner et j’ai tout compris. Oui, les personnes massées à la clôture allaient quitter le parc de la Francophonie tout de suite après la prestation de Désilets, mais ceux qui s’étaient assis sur le gazon et qui attendaient Jean-Marc Couture et Marc Dupré étaient en train de faire toute une découverte et après la combinaison Au diable/Fancy Ghetto, ils étaient séduits et tapaient joyeusement des mains avec les fans d’en avant.

    Et moi? Il a fait une version moins planante, mais tellement plus soul d’À moitié fou, une pièce que j’adorais sur son album La garde, et j’ai quand même pu m’envoler (et fausser) sur la magnifique Hymne à la joie et son solo de guitare digne des années 1980!

    Le remède à la pop préfabriquée.

     

    À mon retour dans le secteur de place d'Youville, j'ai été accueilli par ces extra-terrestres curieux (ou ces curieux extra-terrestres, c'est selon).
    À mon retour dans le secteur de place d’Youville, j’ai été accueilli par ces extra-terrestres curieux (ou ces curieux extra-terrestres, c’est selon).

     

    Gary Clark Jr.Gary Clark Jr. – 21 h 30, scène Hydro-Québec

    De retour à la place d’Youville pour une des prestations que j’attendais le plus de cette présentation du Festival d’été. Beaucoup de fans de blues et de Clark étaient déjà présents à 21 heures. Ils allaient être servis : le guitariste, qui fait le pont entre le blues et le rock de belle façon, était particulièrement en forme et a offert une prestation absolument sans faille, qui fait la part belle aux sentiments et aux sensations plutôt qu’à la technique (même si celle-ci est impeccable). Il était aussi en voix (chaleureuse), le bonhomme. On était en voiture pour 90 minutes de blues-rock à tomber sur le derrière.

    Maintenant, tout ce qu’on a envie de faire, c’est acheter son excellent Blak and Blu.

    Pis si vous voulez en savoir plus, allez lire la critique d’Éric Moreault, du Soleil. Il était sur un nuage et soyons honnêtes, il sait mieux rendre justice à cette prestation que moi.

     

    Malheureusement, j’ai manqué la prestation de No BS! Brass Band. Si je suis assez en forme tout à l’heure, j’irai les voir à place d’Youville (à 18 h). Sinon, allez-y, ça ne peut qu’être bon!

     

    (photos : ecoutedonc.ca)

    N’oubliez pas de me suivre sur Twitter (@ecoutedoncca) et sur Facebook (/ecoutedoncca)!

    Jacques Boivin

    7 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 6 juillet

    Journée de marche aujourd'hui, alors que l'équipe devrait se promener entre quatre scènes. Au moment où je vous écris ce texte, Les 8 babins offrent une prestation plutôt agréable à la scène Hydro-Québec. De la bonne pop teintée de cuivres et aux accents latins… Belle entrée en matière pour la formation de Saint-Jérôme.

     

    20140706-122818-44898491.jpg

     

    Itinéraire d'ecoutedonc.ca

    15 h 00 – The London Souls (Scène Hydro-Québec)

    Le trio de Brooklyn propose un blues rock dynamique dont l'influence s'étend des années 1970 à aujourd'hui. Tant les fans de Cream que ceux de My Morning Jacket risquent d'y trouver leur compte. Comme je suis un fan fini des deuxièmes, je ne manquerai pas ça!

     

    19 h 00 – Alexandre Désilets (Scène Loto-Québec)

    L'auteur-compositeur-interprète amène son Fancy Ghetto au parc de la Francophonie, un endroit parfait pour ces nouvelles pièces cool (et pour la pop introspective des albums précédents aussi). Désilets brille sur scène. Ceux qui avaient prévu voir les prestations suivantes devraient arriver tôt. Ce faisant, ils vont faire une belle découverte.

     

    21 h 30 – Gary Clark Jr. (Scène Hydro-Québec)

    Les amateurs de blues rock vont en avoir pour leur argent avec cet homme qui s'est fait connaître avec la pièce Bright Lights. Des guitares abrasives, des grooves dansants, ça sonne parfois comme les Black Keys avant que Danger Mouse ne fasse sa job.

     

    23 h 30 – No BS! Brass Band (Le Cercle)

    Avez-vous déjà vu douze musiciens sur la minuscule scène du Cercle? Voilà votre chance, même si la musique de ce groupe se danse plus qu'elle ne s'ecoute. Cette formation originaire de la Virginie aime bien ajouter une pincée d'humour à son jazz-funk. À ne pas manquer. Et si on manque, on se reprend le lendemain, à midi, à la scène Hydro-Québec.

     

    À voir aussi :

    Bleu Jeans Bleu : le country-folk de Claude Cobra et ses acolytes est plutôt… Déjanté. À 18 heures au Cercle.

     

    Beth Hart : Mélange de blues, de jazz et de pop. Beth Hart ne l'a pas eue facile dans la vie, ce qui ne l'empêche pas de chanter avec un bonheur contagieux et une émotion bien sentie. À 18 h 30 à la scène Hydro-Québec.

     

    Steve Miller Band et Journey : Soirée rock classique sur les Plaines. Paraît que le chanteur philippin de Journey est fantastique. À partir de 19 h 50 à la scène Bell.

     

    Oh, et il y a une bonne soirée jazz à l'Imperial!

     

    Désolé pour le bref aperçu, le temps me manque!

     

    N'oubliez pas, je tweete et facebooke!

     

    Bonne journée, amusez-vous bien.

    Jacques Boivin

    6 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 5 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 5 juillet

    Je devrais me méfier : ce n’est pas parce que je commence ma journée au début de l’après-midi avec un spectacle pour enfants que la journée ne sera pas longue et difficile!

    Heureusement, il faisait beau, comme en témoignait la foule, sortie en masse pour assister aux spectacles. Il y avait du monde à la scène Bell et toutes les autres scènes ont refusé des spectateurs faute d’espace (ce qui en a déçu plus d’un). J’ai même manqué le spectacle de Mononc Serge pour cette raison! Respect tout de même à ceux qui sont arrivés au Petit Impérial à 20 h 30 pour le voir.

     

    Jeunesses musicales du CanadaJeunesses musicales du Canada – Pierre et le loup (Place de la famille Le lait)

    J’aurais dû me douter que la foule serait compacte aujourd’hui quand je suis allé au grand chapiteau de la Place de la famille : c’était bondé de petits monstres, plusieurs ont même dû rebrousser chemin, ce qui n’a pas fait que des heureux.

    La prestation, fort humoristique, se voulait une initiation aux cuivres à l’intention des enfants. Sur ce plan, c’est fort réussi! Mais pourquoi prendre la moitié de la prestation pour amener le sujet? Certains enfants commençaient même à s’impatienter.

    Tout de même, belle présentation d’un conte magique, d’une façon vivante et colorée.

     

    Da CruzDa Cruz (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)

    La jeune chanteuse brésilienne n’a pas perdu de temps : elle a enflammé la place d’Youville dès le début, ce qui a incité de nombreux passants à s’arrêter et à profiter du spectacle. À la fin de la prestation, l’espace était bien rempli! Bossa nova mélangée aux rythmes modernes, disco pimenté de rythmes brésiliens, la musique concoctée en collaboration avec le producteur suisse Ane H. ne nous laissait d’autre choix que de danser! Qu’il était beau de voir des couples se lâcher lousse et danser collés, des jeunes aux pieds nus se laisser aller et des vieux hippies entrer en transe!

     

    Klô PelgagKlô Pelgag (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)

    Elle est folle. Complètement cinglée. Mais quelle belle folie habite cette jeune femme! Klô Pelgag est dans un univers bien à part, dans sa petite bulle bien à elle, et c’est très bien ainsi. On la sent très brouillonne dans ses interventions maladroites, mais hilarantes, mais dès qu’elle joue ses pièces, elle est en parfait contrôle, ce qui ne l’empêche pas d’avoir quelques moments de spontanéité (parlez-en au pied de micro qui s’est ramassé derrière les haut-parleurs de graves ou à la personne qui a reçu un brin de céleri au visage!).

    Son spectacle comprenait surtout des pièces de son excellent (mais hypocondriaque) L’alchimie des monstres, qu’elle a interprétées avec un ensemble de cordes et un batteur ma foi fort… velu.

    En tout cas, on souhaite, comme elle, qu’elle occupe « le 21 heures, ou le minuit » dans les prochaines années. Sa musique est parfaite pour être jouée sous les étoiles.

     

    Grand corps maladeGrand corps malade (Scène Hydro-Québec – Place d’Youville)

    Le site était plein, ça débordait de partout (il était difficile de se frayer un chemin sur Saint-Jean), y’a pas à dire, les gens de Québec aiment Grand corps malade. De son côté, le roi du slam était visiblement heureux de retrouver ses fans québécois.

    Accompagné de ses musiciens, Grand corps malade a livré de nombreux textes de son plus récent album, Funambule, qu’une foule des plus polies a écouté religieusement dans les moments les plus tranquilles et dansé sur les pièces les plus rythmées. Les textes de Grand corps malade, tirés de l’expérience du jeune homme, ne sont pas toujours faciles; ils sont parfois même un peu durs (Le bout du tunnel, Mental), mais les mots du poète sont ceux du quotidien, ceux qui vont droit au coeur. Une poésie simple et vivante.

    Un triomphe bien mérité pour un artiste accompli. Et un nouveau fan, ici, derrière le clavier. Surtout après avoir entendu une version blues du classique Ma tête, mon coeur, mes couilles…

     

    N’oubliez pas de me suivre sur Facebook (/ecoutedoncca) et sur Twitter (@ecoutedoncca)

    Jacques Boivin

    6 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    2014, Da Cruz, Festival d’été de Québec, Grand corps malade, Jeunesses musicales du Canada, Klô Pelgag
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 5 juillet

    Après deux journées remplies de choix déchirants, ce samedi est une question de styles musicaux. Que préférez-vous écouter? Dans quel « mood » vous trouvez-vous? Du gros hip-hop avec la fumée secondaire de Snoop Dogg qui vous gèle le cerveau? De la belle pop, teintée parfois de folk, parfois de blues, avec des jeunes artistes (au parc de la Francophonie, la plus vieille de la soirée n’a que 31 ans) remplis de talent? Un univers coloré et imagé, chanté par une des filles les plus originales au Québec, ou parlé par le roi du slam lui-même? Une musique électronique envoûtante?

    Itinéraire d’ecoutedonc.ca

    14 h 00 – Jeunesses musicales du Canada / Pierre et le loup – Place de la famille Le Lait, Espace 400e

    Pourquoi ne pas commencer la journée sous un chapiteau rempli d’enfants venus découvrir ce conte musical féérique? Tiré de la description du site du FEQ : Aux sons des trompettes, du cor, du trombone et du tuba, le courageux Pierre, Hubert le grand-père, Carlos le chat, Édouard le canard, Julie la pie et le fameux méchant loup prennent vie. En forêt, au rythme des cuivres, on suit la quête de Pierre, ce petit garçon charmant qui n’a peur de rien. Un conte musical qui séduit à coup sûr!

    Non, mais, comme si on allait manquer ça!

    [youtube http://youtu.be/ZGAQpD3K5Y0&w=480]

    15 h 30 – Da Cruz – Scène Hydro-Québec (place d’Youville)

    Comment qualifier la musique de cette jeune chanteuse brésilienne produite en collaboration avec le Suisse Ane H.? Prenez un peu de bossa nova, mettez-y un soupçon d’électro, ajoutez-y du disco et n’oubliez pas de mettre un soupçon de cuivres lorsque ça chauffe! L’air semble vouloir être frais aujourd’hui, cette musique saura réchauffer vos articulations!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=UDfwHRmq20g&w=480]

    18 h 30 – Klô Pelgag – Scène Hydro-Québec

    Enfin! Après plusieurs rendez-vous ratés, voilà ma chance de voir la charmante et talentueuse Klô Pelgag, dont L’alchimie des monstres est probablement le truc le plus coloré et déjanté à tomber sur les tablettes des disquaires l’année dernière. Ses spectacles sont, dit-on, haut en couleurs et en théâtralité, comme sa musique, quoi!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=1bZeEBgsyiU&w=480]

    21 h 30 – Grand corps malade – Scène Hydro-Québec

    Le roi du slam donne toujours un excellent show. On sera nombreux à place d’Youville pour l’entendre nous envoyer les pièces de Funambule, son plus récent album. Pas de photo pour moi, je vous enverrai voir les photos des autres à la place. De toute façon, à la fête des mots, y’a pas trop de place pour l’image.

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=pYrN9nxI0gM&w=480]

    23 h 30 – Mononc’ Serge – Le petit Impérial

    Bon, après vous en avoir parlé pendant deux jours, voilà une nouvelle fois Mononc qui débarque, cette fois-ci avec les Sportifs en formule band branché. Ça va être sa prestation la plus joyeusement bruyante de la soirée. J’ai l’impression qu’il va être difficile d’entrer, alors arrivez tôt et n’oubliez pas de boire de la bière!

    [youtube http://www.youtube.com/watch?v=marm6RrKM-c&w=480]

    Ah, si je pouvais me cloner!

    J’irais certainement voir San Fermin une deuxième fois, cette fois au Cercle à 18 h. Je me demande comment ils vont faire pour entrer les huit membres sur la toute petite scène. Ça devrait toutefois être beaucoup plus convivial que leur prestation de la veille à l’Impérial.

    S’ils n’étaient pas en même temps que Klô, j’irais voir la sensation de Québec The Seasons, qui jouent un folk très pop de grange (comme je l’aime, quoi). Paraît que leurs spectacles sont de beaux moments de communion. À voir! Scène Loto-Québec (parc de la Francophonie), 19 h.

    J’irai peut-être voir Serena Ryder, du moins le temps de quelques chansons. Sa folk-pop plaît beaucoup dans le Canada anglais, et pour cause. Elle a le sens de la mélodie et une belle sensibilité pop. Scène Loto-Québec, 20 h 15

    Et il y a Bonobo à l’Impérial, qui risque de mettre le feu à l’Impérial avec sa musique électronique envoûtante.

     

    Ah, y’a aussi…

    Bobby Bazini à 21 h 30 à la scène Loto-Québec. Bazini a fait beaucoup de chemin depuis son dernier passage au Festival.

    Webster, Bas, Joey Bada$$, A$AP Rocky et Snoop Dogg, à partir de 18 h 30, scène Bell. Soirée hip-hop très enfumée sur les Plaines (à cause de Snoopy the Dog, là, pas à cause des préjugés que je voudrais véhiculer… 😉 ).

     

    On se reparle plus tard. Vous pouvez aussi me suivre sur Facebook (/ecoutedoncca) et sur Twitter (@ecoutedoncca). Quand ça ne dépasse pas quelques mots, c’est là que je publie!

    Bonne journée!

    Jacques Boivin

    5 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 : Compte-rendu du 4 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 : Compte-rendu du 4 juillet

    (photos : ecoutedonc.ca)

    Ah, là, là! À peine deux petits jours et je suis déjà comblé! Mes deux artistes (francophone et anglophone) préférés de l’année 2014 sont derrière la cravate! Hier soir était pour moi un soir de basse-ville, loin des artifices de la grande scène et du rockabilly sympathique de Daniel Bélanger. Paraît que même Vintage Trouble a cassé la baraque!

    Je suis arrivé tôt au Petit Impérial, question de pouvoir faire un petit coupe-file devant ceux qui attendaient dehors pour entrer dans la grande salle. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un tour de passe-passe pour les médias ou les dignitaires, tout le monde peut le faire, s’agit d’arriver à partir de 17 heures et de prendre au moins une consommation. On peut même apporter son lunch! Mais n’en parlez pas trop fort, il y a un petit quelque chose de sadique de voir le monde attendre à l’extérieur pendant qu’on sirote notre petite bière.

    Bon, allez, assez divagué, résumé de la journée :

    Imam BaildiImam Baildi (scène Hydro-Québec – place d’Youville)

    La formation grecque des frères Falireas a bravé le temps incertain et un parterre plutôt vide (l’heure du midi n’est pas toujours facile) en offrant une prestation fort dynamique où les airs folkloriques grecs des années 1940 et 1950 sont passés à la moulinette et mélangés à des rythmes ultramodernes. Ça donne du bouzouki mélangé à du hip-hop ou des cuivres qui accompagne un MC particulièrement motivé et une chanteuse charismatique et fort expressive.

    C’était fort agréable. Il est juste dommage que le soleil n’ait pas été au rendez-vous.

     

    Thus OwlsThus Owls (Impérial de Québec)

    C’était ma troisième rencontre avec ce groupe montréalo-suédois dirigé par le couple Erika et Simon Angell. J’aurais dû savoir à quoi m’attendre. Pourtant, je suis encore une fois tombé à la renverse en entendant le mélange magnifique de la voix angélique d’Erika et des guitares abrasives (et particulièrement fortes) de Simon. Sur disque, ce groupe est sage, mais sur scène, il dégage une énergie hors du commun. Un groupe unique sur la scène indé québécoise.

    En passant, je n’ai pas eu le temps de vous en parler, mais leur dernier album, Turning Rocks, est excellent.

     

    San FerminSan Fermin (Impérial de Québec)

    Armée d’une nouvelle chanteuse (Charlene Kaye) qui apporte un peu d’expérience, la formation new-yorkaise a offert une prestation un peu brouillonne, mais sympathique. La trompette n’est pas toujours juste, Allen Tate, malgré sa belle voix, a une drôle de présence sur scène, on est peut-être encore loin de l’exécution d’un Sufjan Stevens et de l’énergie d’un Arcade Fire, les brillantes compositions d’Ellis Ludwig-Leone font quand même de l’effet lorsqu’on les entend sur scène.

    La base est là, ne manque qu’un peu d’expérience. On devrait les revoir, ces huit-là.

    En passant, mention spéciale au batteur qui semblait particulièrement heureux d’être là.

     

    St. VincentSt. Vincent (Impérial de Québec)

    Depuis le temps que je rêvais de voir Annie Clark de près (depuis Bonnaroo 2012, en fait)… La jeune femme de 31 ans a concocté un spectacle théâtral et cérébral, tout à fait à l’image de sa musique aux accents intello, mais aux débordements parfois très lourds.

    On savait dès les premières notes de Rattlesnake (qui ouvre son excellent nouvel album St. Vincent) que nous allions avoir affaire à une Annie Clark particulièrement en forme (ça aide, une semaine de repos).

    J’étais agréablement surpris de constater que les 800 personnes présentes à l’Impérial (qui était bien rempli sans qu’on soit tassés comme des sardines) et qui avaient préféré St. Vincent à Lady Gaga l’avaient fait en connaissance de cause : Ça récitait les paroles en choeur, ça dansait sur les rythmes cuivrés de Digital Witness, ça criait de joie dès les premiers mots de Cruel.

    DSC03224Accompagnée de ses fidèles collaborateurs, Clark a livré la marchandise promise avec ses petits pas de danse très moderne (non, ne vous inquiétez pas, on est loin des chorégraphies de l’autre diva d’en haut de la côte) et ses interventions fort sympathiques (mais très recherchées – énumération « points en commun »), mais c’est vraiment avec sa voix et sa musique qu’elle nous a impressionnés. Faut dire que du haut de son piédestal, elle avait l’air divine lorsqu’elle nous a interprété Cheerleader, probablement sa pièce la plus connue. C’était fantastique de faire du headbanging à l’unisson sur le refrain, comme si c’était du Mastodon!

    Seule déception : que St. Vincent n’ait pas interprété la très punk Krokodil au rappel. Mais hey, de quoi je me plains? Elle a joué Strange Mercy, seule sur son perchoir avec sa guitare, puis elle a enchaîné avec une version déchaînée (de près de 10 minutes) de Your Lips are Red, qui figure sur son premier album (Marry Me). Vraiment déchaînée. Y’a quelques mâchoires qui se sont décrochées, je vous en passe un papier.

    Sainte Annie, repose-toi en paix.

    Jacques Boivin

    5 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    2014, Festival d’été de Québec, Imam Baildi, San Fermin, St. Vincent, Thus Owls
Page précédente
1 … 10 11 12 13 14 … 18
Page suivante

Proudly Powered by WordPress