L’équipe du Festivoix de Trois-Rivières a encore frappé fort avec un lancement rempli de surprises !
C’est la chansonAmour révolutiondu groupe Mordicus qui fera office de chanson officielle du Festivoix 2017. Pour la présenter, les gars étaient sur une scène montés par-dessus les bancs de la salle J.-A. Thompson. En plus, à notre arrivée, nous avons reçu un bracelet qui illuminait pendant la prestation, ce qui a rendu le tout très ludique.
Il faut dire que je ne m’attendais pas à y voir beaucoup de noms d’artistes émergents, alors j’étais tout de même heureuse de retrouver Louis-Jean Cormier sur la scène des Voix multiples le 29 juin.
On a aussi su que notre « ti-cuir » national Éric Lapointe) sera là le même jour que Louis-Jean, sur la grande scène !
Et on attend la programmation des bars avec impatience. À suivre bientôt…
Neuf jours de spectacles se sont écoulés et nous sommes rendu au bilan de notre couverture, à l’écrit comme en photo, de notre première expérience au FestiVoix en tant qu’équipe Écoutedonc.ca Mauricie. Voici donc les coups de cœur des rédacteurs et photographes qui ont couvert le festival. Voyez, à la fin, les photos coups de cœur de l’équipe.
Karina Tardif – Rédactrice et coordonnatrice de l’équipe
Ce jeune producteur auteur-compositeur-interprète est un artiste à surveiller. Alliant les sons traditionnels du Mozambique et la musique électro, l’artiste a totalement démontré son inventivité et son aisance sur scène ! Retour sur la septième journée (1er juillet 2016)
Caroline Filion – Rédactrice
♥Anatole♥
J’ai eu la chance d’assister à plusieurs spectacles très différents durant le FestiVoix, j’ai découvert des artistes géniaux, mais mon coup de cœur niveau spectacle à voir au moins une fois dans sa vie, c’est sans contredit Anatole. J’ai apprécié l’effet de surprise lorsqu’il se déplaçait à travers le public, découvrir l’univers de l’artiste et danser au son de leur électro-pop-rétro.Retour sur la septième journée (1er juillet 2016)
Musique traditionnelle dans un monde actuel, quelle captivante fusion ! Les mélodies sont belles, les paroles sont soignées, le plaisir qu’ils ont de partager leur bonheur est tangible. Tous les instruments prémices à notre génération sont présents. Pur bonheur… Retour sur la première journée (24 juin 2016)
Là où le talent rencontre la performance, de sublimes reprises de titres capable de vous faire vibrer même si l’on n’est pas un mordu de jazz. Retour sur la quatrième journée (28 juin 2016)
Devant la diversité des artistes photographiés, il est difficile de choisir le meilleur cliché pris durant le festival. J’ai ainsi décidé de mettre l’emphase sur le public venu en grand nombre. Quant à la musique, certains m’ont interpellé par leur originalité, leur humour, leur mise en scène, mais je ne détaillerais pas cela ici. Les rédacteurs de l’équipe l’ont déjà si bien fait.
Izabelle Dallaire – Photographe
♥Ingrid St-Pierre♥
Pour sa douceur, son naturel, son authenticité et ses textes à la fois enchanteurs et touchants ! L’ambiance était parfaite, avec le soleil qui plombait sur les saules pleureurs et son sourire qui réchauffait le cœur de tous ! Retour sur la huitième journée (2 juillet 2016)
Yoan Beaudet – Photographe
♥Tire le Coyote♥
Ce n’est pas ici une découverte, plutôt une autre occasion de l’entendre. La formule est simple, les mélodies accrocheuses, la poésie l’est tout autant, mais ne verse jamais dans la trop grande facilité. Un univers où il fait bon de s’y plonger, sa musique a vraiment quelque chose de réconfortant. Retour sur la dernière journée (3 juillet 2016)
Voici les photos coups de cœur de nos photographes, eux-mêmes:
Un seul spectacle attirait notre attention en ce 3 juillet, mais ce n’était certainement pas le moins intéressant !
Il aura fallu attendre la dernière journée du FestiVoix pour faire la rencontre du poète et musicien Tire le coyote (Benoit Pinette). Puisque j’ai connu l’artiste avec la pièce Chainsaw, j’étais heureuse de découvrir une vieille pièce comme Confetti #1 de son premier album paru en 2011. Aussi, le guitariste connu sous le nom de « Shampouing » a remplacé la belle voix de Chantal Archambault pour la pièce Chanson d’amour en sol standard en prenant soin d’y ajouter une petite touche d’humour. J’ai bien aimé que le côté blues-country ressorte davantage en spectacle que sur l’album, ça donne un air agréable et léger à la prestation musicale avec les paroles profondes de sens des chansons de Tire le Coyote. Ça a aussi donné envie à bien des gens de se lever et de danser entre deux chaises de parterre. Quel charmant spectacle nous avons eu droit, qui s’est terminé en rappel avec la pièce La fille de Karmouraska en formule acoustique et tout le public restant rassemblé devant la scène qui chantait le refrain. C’était magique ! (Karina Tardif)
À lire prochainement: Les coups de cœur de l’équipe en mots et en images ce mardi 5 juillet. Restez à l’affût !
Voici les critiques de spectacles de notre équipe pour la journée du samedi 2 juillet.
Basile Seni
Ce chanteur trifluvien originaire du Burkina Faso est venu présenter ses chansons qui parlent d’espoir, de solidarité et d’amour. Que les chansons de Basile Seni soient chantées en dioula (langue parlée par 20 millions d’Africains) ou en français, les pièces reggae et pop, elles semblent avoir fait plaisir aux gens qui garnissaient les estrades de la Scène Métro des Voix de la Famille. Muni de son ngoni (un instrument à cordes) et de son balafon (sorte de xylophone) qu’il a lui-même fabriqués, les pièces nous entraînent vers un beau voyage. Voyage qui est le bienvenu vu la température caractérisée par le vent et les nuages ! Concernant les chansons, dont la plupart sont issues du plus récent album La vie a son secret, il faut dire qu’elles ont sur scène une nouvelle énergie, avec un son plus rock. Par exemple, la pièce Fou de toi, ballade acoustique sur l’album, a un ton alternatif en raison de la guitare électrique de Daniel Lemay et du clavier de Jimba Brunelle. On peut résumer ce spectacle par trois éléments : enthousiasme, complicité et chansons accrocheuses. C’est la troisième que je vois Basile Seni en spectacle, et on est prêt pour une quatrième ! (David Ferron)
The Cuban Martinez Show
Plus d’une centaine de curieux et d’amoureux de musique cubaine se sont réunis sur la Scène Rythme FM des Voix Libres. Bien que désirant rester assise au début du spectacle, et ce, malgré les efforts du groupe à la faire danser, la foule a finalement succombée à la fièvre musicale. Elle n’a donc pu s’empêcher de danser au rythme de la musique ! Les membres du Cuban Martinez Show, groupe récipiendaire du Syli d’Or 2011 (remis par le Festival des Nuits d’Afrique) ont présenté en bonne partie des classiques de la salsa et du répertoire de la musique latine. Il y avait même des reprises surprenantes, notamment C’est la vie de Khaled. À ce moment, la pluie qui s’abattait ne pouvait plus éliminer l’enthousiasme des gens ! Les musiciens du groupe, accompagnés du saxophoniste trifluvien Vincent Pelletier, ont donc mené la barque malgré les défis. Ils ont même pu compter sur la collaboration spéciale de Dominique Hudson le temps d’une chanson. Les pièces telles que Carnaval, Idilio ou Oye como va, présentées selon une liste musicale improvisée, ont finalement conquis le cœur, les pieds et les mains des spectateurs ! (David Ferron)
Claude Bégin
Comme c’était la chanson « Des cœurs par la tête » que l’équipe du Festivoix 2016 avait choisie, les gens attendaient le spectacle de Claude Bégin avec impatience. Nous avons également eu droit à une surprise : Karim Ouellet était de la partie. Réchauffé la foule avant Hedley? Claude Bégin a pris ça aux mots en faisant faire des étirements au public, comme il avait quelques problèmes techniques. Il a profité du fait qu’il y avait une immense foule pour exiger la participation de tous pour danser un slow, frapper des mains et chanter avec lui. On peut dire qu’il a réussi son mandat avec brio, car lors de son interprétation de la pièce Avant de disparaître, les gens chantaient les paroles à l’unisson, prêts pour la suite de la soirée. (Caroline Filion)
Busty and the Bass
Ce que l’on ressent lorsqu’on voit ce groupe en spectacle, c’est du plaisir pur. Ils font de la musique pour faire danser, divertir et faire du bien. La foule de l’embuscade était conquise dès la première chanson. Il faut dire que ça dégage de l’énergie neuf gars sur la scène de l’embuscade. Le mélange de funk, blues et de hip-hop se marie à merveille et il est difficile de ne pas apprécier le groove du groupe. C’est exactement ce qui me plaît chez eux, la diversité des instruments qui se retrouvent et forment un tout qui fonctionne tellement. On en a jamais assez et pour une soirée de Festivoix, qui commence aux alentours de 23h30, c’est tout à fait approprié. J’avais déjà vu le groupe lors d’une Soirée cachée CFOU, qui est un contexte semblable, et je crois qu’encore une fois ils ont su conquérir de nombreux nouveaux fans à Trois-Rivières. Nous sommes chanceux, car ils venaient tout juste de sortir un nouveau EP, Lift, donc avaient un répertoire beaucoup plus étendu que lors de leur passage à la Chasse-Galerie de l’UQTR. Busty and the Bass commence à se promener un peu partout au Canada et en Europe. On n’a clairement pas fini de parler et d’entendre parler d’eux. (Caroline Filion)
Voyez les superbes photos en lien avec les critiques de spectacles et plus encore:
En cette dernière journée du FestiVoix, nos têtes et nos cœurs sont déjà plein de beaux souvenirs. Nous vous suggérons donc de se rejoindre une dernière fois pour le spectacle de Tire le Coyote à 19 h 00 sur la scène des Voix Multiples !
Demain, nous publierons non seulement un retour sur ce spectacle, mais aussi sur les 9 jours de festivités en vous mentionnant les coups de coeur de l’équipe. Restez à l’affût !
Voici le résumé de notre septième journée au FestiVoix de Trois-Rivières.
Samito
Toujours dans le cadre enchanteur du jardin du Manoir Boucher de Niverville de la scène des Voix Libres Rythme FM, l’auteur-compositeur-interprète Samito avait une mission : me faire oublier que des insectes voulaient gâcher mon plaisir. Mais surtout, c’était de faire danser et électriser la foule. Mission réussie ! L’aire des spectateurs dépassait même la cinquantaine de personnes. Gens de l’âge d’or ou dans la vingtaine et touristes asiatiques ou résidents trifluviens ont dansé, tapé des pieds et bouger des épaules. Mais quelle mouche a piqué la foule, qui lui a même demandé un rappel (ce qui est rare à cet endroit) ? Il faut dire que l’artiste originaire du Mozambique est toute une bibitte sur scène ! Il est à l’aise autant dans le chant, dans les arrangements musicaux faits sur place que pour bouger comme un fou. Même essoufflé, il n’hésite pas à inviter les gens à se lever de leur siège. La musique accrocheuse a également contribué au succès de l’événement, qui va de la fusion entre l’électro et le rock africain avec Lol ou encore avec la ballade reggae-pop de Flor. D’ici quelques années, on espère le revoir dans un endroit plus grand, comme celle de la scène Loto-Québec du Festivoix ! (David Ferron)
Bears of legend
Bien que la température ne fut pas clémente pour le groupe Bears of legend, Trois-Rivieres s’était déplacée et il n’y avait plus un seul siège de libre sur le site du FestiVoix. Le ciel couvert offrait un cadre presque féerique au groupe folk de la région. La majorité de l’assistance n’en était pas à son premier concert du groupe, c’est pour cela qu’il aura fallu beaucoup de pluie pour que le parc se vide. Je découvrais le groupe et j’ai été charmé par l’intelligence de leur musique. C’est soigné, c’est beau, ça nous transporte. Ils avaient même invité une chorale de la région pour les accompagner et c’est eux qui ont présenté le groupe. Au final, je comprends l’engouement des gens pour ce groupe. (Caroline Filion)
Les Frères Lemay
Les deux frères de Saint-Boniface ont offerts au public une partie de leur répertoire musical en nous jouant, entre autres, Moins d’argent,Watch ton parcomètre et La marmite de l’album du même nom et la pièce On me disait toujours, de leur plus récent album. Leur performance était des plus énergiques, le genre de spectacle qui fait du bien et qui fait oublier que tu es complètement détrempée par la pluie. Les quelques courageux fans ont aussi aussi eu droit aux pièces populaires L’irlandais et M’en revenant de la jolie Rochelle. C’était inévitable qu’ils allaient terminer le spectacle avec L’homme qui a vu l’ours et c’était magique. (Karina Tardif)
Anatole
En entrevue:
Quelques heures avant le spectacle au Zénob, j’ai eu l’honneur de recevoir Anatole en entrevue. Moi qui m’attendais à rencontrer la personne même sur scène (c’est-à-dire l’artiste glam qui n’hésite pas à utiliser toute sa sensualité), c’est plutôt une personne élégante, discrète, mais généreuse, qui s’est présentée à moi. Comme les propos étaient riches, c’était un peu dur de tout noter avec précision et mot-à-mot ce qui s’est dit. De plus, pour permettre aux gens qui lisent l’article de bien suivre le contenu de manière cohérente, les questions ne respectent pas nécessairement l’ordre réel. Toutefois, j’espère avoir bien reproduit sur papier les propos si intéressants d’Anatole. Bonne lecture !
Anatole, d’où est venue l’idée de choisir ton nom ?
C’est mon nom tout simplement. Il s’est imposé après ma mort spirituelle qui s’était passée à Los Angels.
Tu parles de mort spirituelle. Il y a un lien entre la spiritualité et la musique selon toi ?
En effet. La musique, c’est la Lumière du Christ. Ma musique, c’est la voix de Dieu. Je veux faire vivre l’avènement de la Nouvelle L.A. C’est la nouvelle Jérusalem.
Pourquoi as-tu choisi de partir pour ladite ville américaine ?
À cause d’un ancien agent de Montréal. Il m’avait convaincu d’y aller, en me promettant que je décrocherais des entrevues ou des auditions pour des contrats là-bas, puisque je suis aussi comédien. Arrivé là-bas, ça s’est plutôt mal passé. En lien avec la personne de Montréal qui devait s’occuper de moi, j’ai subi les conséquences d’une fraude immobilière là où j’habitais. J’étais donc à la rue. Un jour, dans un hôtel à Hollywood, je me suis retrouvé au sous-sol (qui me fait penser par ailleurs au Zénob) et c’est là que j’ai consommé des substances illicites causant ma mort spirituelle. Ça a permis la naissance d’Anatole.
En tant qu’Anatole, tu es né à L.A. Pourtant, tu es bel et bien francophone. Pourquoi chanter en français ?
En tant que Messager, c’est évident d’être francophone puisque c’est ma mission d’être au Québec. D’autres artistes de partout dans le monde suivront éventuellement le même pas, il y aura d’autres projets.
Est-ce que tu considères ton public comme… je ne dirais pas comme une secte, mais comme…
En fait, c’est la nature humaine de suivre un Messager !
Dans tes spectacles, tu arrives normalement avec un costume de squelette avec un look glam. On dirait qu’il y a un côté sensuel avec un côté morbide.
Pas du tout, mon spectacle est plutôt sensuel. D’autre part, Anatole est le nom du squelette qu’on retrouve dans les cours de sciences.
Est-ce qu’Anatole peut évoluer, tant stylistiquement que musicalement ?
Un travail en amont a déjà été fait concernant l’identité sur scène. On est présentement en mode promotion, donc c’est l’occasion de se présenter sous la forme actuelle. Ça peut toutefois changer avec le temps.
Pour enregistrer l’album, tu as voulu utiliser de vrais synthétiseurs et non des ordinateurs. Comment as-tu fait pour produire un son qui n’est pas démodé ?
Pour moi, la question d’être démodé ou non ce n’était pas pertinent pour moi. Avec une vraie machine, c’est plus sensuel. Tes doigts touchent sur des vraies notes, ce qu’un ordinateur ne te permet pas de faire. Pendant la production, on a travaillé fort pour obtenir le son qu’on voulait.
On parle musique électronique dans ton univers, mais il y aussi des chansons plus rock [comme « Aspic »]
En live, on est beaucoup plus rock. On souhaitait en fait transmettre cette dimension dans l’album.
Dans ton album, j’ai trouvé que « L.A. AM », qui est à la fin de l’album, sonnait davantage comme le crépuscule que comme le matin, contrairement à « L.A. Tu es des nôtres ».
« L.A. AM » est la première chanson que j’ai écrite après mon gros trip à Los Angels. Je l’ai écrite à 4hres du matin. Pour moi, la chanson évoque plutôt le soleil qui se lève dans les montagnes. Dans l’album, selon la trame narrative, c’était logique toutefois que je la mette à la fin.
Selon toi, est-ce que les artistes québécois pourraient être davantage audacieux ? D’autre part, dans une autre entrevue, tu avais déploré, si je ne me trompe pas, une trop grosse présence du folk sur la scène musicale québécoise.
Je crois que les artistes devraient être plus audacieux. Il faut quand même mentionner aussi qu’il y a des artistes qui le sont peu dans la musique électro et qui sortent une formule bien définie. Ce qui m’agace, c’est qu’une industrie se sert du folk pour le présenter comme quelque chose d’authentique alors qu’en réalité, c’est un mensonge.
(David Ferron)
En spectacle:
Enfin, j’ai compris pourquoi il y avait un « buzz » autour de cet artiste. Avec son costume de squelette et sa cape brillante, il nous transporte dans un autre monde avec lui le temps d’une (trop courte) performance. Les gens présents dans le Café-Bar Zénob savaient visiblement à quoi s’attendre et étaient plus qu’heureux d’être là. Pendant qu’Anatole boit de l’alcool en s’en renversant partout, qu’il se touche les parties couché par terre ou qu’il monte sur le bar en buvant un verre de fort, ses fabuleux musiciens, tout aussi costumés, continuent de jouer et ajoutent une touche très professionnelle au spectacle. La pop-électro-rétro d’Anatole est très unique et je dois avouer que ce spectacle va certainement devenir un incontournable au Québec ! (Karina Tardif)
Que dire de la performance qui nous a été offerte au Zenob hier par Anatole? Complètement éclatée, entraînante et surprenante. Comme mon entourage en parlait beaucoup, je voulais absolument avoir la surprise, donc je n’ai pas écouté ni lu rien à son sujet avant de voir le spectacle. Résultat : j’ai adoré. Je trouve sa musique assez accessible, car elle est très dynamique et moderne, mais je n’amènerais pas n’importe qui voir son spectacle. Il faut être averti que ce n’est pas de tout repos. Rien n’est extrêmement choquant (qu’est-ce qu’il l’est aujourd’hui?), mais ça reste parfois quelque peu troublant et intimidant de se retrouver avec l’artiste accroupi sur sa table, ou couché devant nous sur le bar. Aucune gêne n’habite le personnage, tellement que j’ai eu parfois l’impression qu’il allait embrasser des gens dans le public. En résumé : allez le voir en spectacle. (Caroline Filion)
Voici le résumé de notre sixième journée au FestiVoix de Trois-Rivières.
Just Wôan
La scène des Voix Libres Ryhtme FM a accueilli le chanteur et bassiste d’origine camerounaise Just Wôan, qui sortait la journée même du spectacle son nouvel album, A Second Chance, son troisième en seulement cinq ans. Accompagné d’Auguste Donald Dogbo à la batterie et de Assane Seck à la basse, le chanteur a offert des chansons plutôt dynamiques et riches mélodiquement. Durant les onze chansons, les gens présents au jardin du Manoir Boucher de Niverville ont pu entendre un éventail d’influences créant l’univers de Just Wôan, que ce soit la pop africaine d’Isamël Lo ou encore le makossa camerounais (style de musique incorporant jazz et musique antillaise faisant la belle part à la guitare électrique notamment). Le blues désertique à la Tinariwen dans Dunia, la pop reggae des années 80 dans Give a Second Chance et le jazz brésilien dans Douma Mba sont d’autres exemples de la polyvalence stylistique de Just Wôan. Outre la musique, la voix de ce dernier est dans une forme gigantesque, passant de sons graves aux sons aigus sans fausser ou démonter de la fatigue ! Un voyage musical enchanteur, tout comme le décor accompagnant la scène. (David Ferron)
Petit air timide, il chante dans sa langue et sa musique primitive nous présente son Afrique chaleureuse et festive. Les gens arrivent tout doucement et s’installent, curieux de découvrir cet artiste du Cameroun, histoire de faire de cette fin de jeudi après-midi un instant de zénitude. Le rythme de sa musique est teinté de variante et de sensibilité…un beau moment de liberté. Il joue quelques pièces de son plus récent album, A Second Chance, qui est sorti le matin même, c’est entraînant et communicatif. Just Wôan, c’est Just Wow! (Nathalie Leblond)
Saratoga
Saratoga, ce duo formé de Chantal Archambault et de Michel-Olivier Gasse, qui n’ont qu’un seul EP de cinq chansons, mais qui sont capable de faire un spectacle de 1 h 30 en parsemant le spectacle d’histoires et d’anecdotes toutes plus intéressantes et croustillantes les unes que les autres ! Rarement j’ai vu un « match » aussi parfait entre deux voix et entre deux humains. En plus de nous jouer toutes les pièces du EP Saratoga, ils ont fait une reprise de la chanson Loin de toi de Sunny Duval, qui ne semblait pas être connu du public, mais les deux amoureux sur scène avaient tellement de plaisir à la jouer et à dire que leur version était meilleure que ce fut un beau moment. On comprend vite qu’ils sont complices dans la vie comme dans le travail… comme dans tous les aspects de leurs vies et ça donne lieu à une chanson, entre autres, qui parle de sabotage, de petite guerre dans un couple pour savoir qui sera le gagnant au final, avec la pièce Oublie pas,qu’ils jouent sur scène avec une petite arrogance l’un envers l’autre.Paradoxalement, la pièceOn est pas du monde, elle, parle plus de leur début d’amour à distance avant de s’installer dans un petit appart de Montréal et c’est tout aussi charmant, car ils prennent cette chanson un peu comme un fantasme. Vivement le moment où les gens bruyants ont quittés Le Temps d’une Pinte puisqu’on a pu chanter à tue-tête Madame Rosa et Saratoga. Quelques fans de la musique de Chantal Archambault ont été comblés avec Tomber frêle, Reste donc couchée et Boire à crédit. La nouvelle pièce, Fleur, m’a donné plus que hâte à l’album complet, qu’ils sont en train d’enregistrer. (Karina Tardif)
Depuis le temps que j’avais envie de découvrir ce groupe de qui j’entendais parler un peu partout, je n’ai pas été déçue du tout. Le EP éponyme est excellent, mais il faut les voir performer live pour les apprécier encore davantage. Une complicité vocale autant que musicale et personnelle, Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse nous offrent une douce musique folk acoustique enveloppante. On a presque l’impression d’entrer dans leur intimité à travers leurs textes intelligents et remplis de vérité. Le groupe est né d’une visite à Saratoga Spring, ville dans l’état de New York, où ils ont décidé d’unir leurs projets respectifs sous un même nom et de former leur duo. Bonne nouvelle, ils sont présentement dans l’enregistrement de nouvelles chansons pour nous présenter un album complet. Vous pouvez également vous procurer leur EP sur le bandcamp, mais attention de ne pas les confondre avec le groupe de métal espagnol. (Caroline Filion)
On ne peut pas dire que la température est un facteur important au FestiVoix, dans le sens où, pluie ou soleil, les gens sont là. Ils se déplacent pour découvrir ou entendre leurs artistes préférés ! Voici notre couverture de la cinquième journée du FestiVoix.
Benoit Paradis Trio
Les publications qui annonçaient la participation de Benoit Paradis étaient unanimes : le public doit se tenir prêt à être surpris, et la promesse a bien été tenue. Chant, musique, humour et improvisation, le trio musical a livré à la foule un spectacle complet hier sur la scène des Voix Jazz. Tout le monde pouvait y trouver quelque chose à lui plaire, si ce n’est les paroles peu conventionnelles des chansons, ce serait la musique sublime et les multiples talents du chanteur, qui a joué plusieurs instruments pendant la soirée s’affirmant en vrai virtuose. Ce qui a le plus marqué le spectacle c’est l’interaction entre le trio musical et le public, un public qui s’est livré au jeu et qui s’est mis à imiter des sons d’oiseaux à la demande du chanteur. L’artiste qui a su, par son improvisation, arracher des rires à la foule a conduit les spectateurs à une belle complicité qui a effacé les limites entre la scène et les chaises. (Alhassania Khouiyi)
Elliot Maginot
Habituée de voir l’auteur-compositeur-interprète dans des petites salles pour un spectacle d’une heure et demie, l’ambiance de la scène située dans le parc du Manoir Boucher de Niverville était très différente. Moins intime, plus grand public, les spectateurs étaient très attentifs à Elliot Maginot qui sait conquérir des nouveaux fans avec ses mélodies mélancoliques. Pour quelqu’un qui connait bien l’artiste, ce n’était peut-être pas la situation idéale pour le voir en spectacle. Heureusement, il a annoncé qu’il partait en Ontario pour écrire et composer des nouvelles chansons pour le 2e album. Nous avons ainsi eu le privilège d’entendre une nouvelle pièce qui conserve l’essence de l’Elliot Maginot que l’on a appris à découvrir depuis quelques années. (Caroline Filion)
Philippe Brach
J’avais entendu parler de son nouveau spectacle en lien avec le 2e album de Philippe Brach «Portrait de Famine», mais je n’avais jamais eu la chance d’y assister. Premièrement, le Kimono que porte Brach est un bon divertissement en soi, mais n’a rien à voir avec sa musique. Toujours aussi éclaté, il entrecoupe ses chansons de publicités diverses comme la chanson de Marine Land en français par exemple. Cela n’est pas étonnant venant d’un artiste comme lui, qui se démarque par son excentricité et sa folie. J’étais impatiente d’entendre les pièces de son nouvel album en live et je n’ai pas été déçue par l’interprétation et l’énergie du groupe sur scène. Coup de cœur à la pièce Bonne journée qui était identique à l’album outre le public qui tapait des mains. Pour bien comprendre l’univers de Philippe Brach et ses chansons, il est nécessaire de le voir une fois sur scène pour bien apprécier l’ampleur de son talent de raconteur et de musicien. (Caroline Filion)
Bernard Adamus
Commençants forts avec Le blues à GG,Bernard Adamus et ses musiciens ô combien talentueux nous ont fait passé une soirée digne d’un gros vendredi soir à boire sur la plage entre amis. Devant un public plutôt jeune et supposément « déprimé », il s’est gâté les chansons un peu plus relaxes comme Futton Road et Les étoiles du match, entre autres. Par contre, souvent le spectacle a viré en ambiance rock avec un éclairage dynamique et Bernard qui était très intense sur scène. J’aime beaucoup le virage un peu plus jazz de son dernier album et ce soir, non seulement on a eu droit à ce style, mais aussi à un style plus rock ou reggae même parfois. Ce que j’aime des spectacles de Bernard Adamus, c’est l’évolution, physiquement et dans ses chansons. Il commence assis pour finir debout et à danser ensuite. Mes deux moments favoris, tout à fait à l’opposé, ont été Les pros du rouleau et le dernier rappel 2176 ! (Karina Tardif)