La collaboration entre les acteurs indépendants de la scène musicale québécoise aura encore porté fruit : le tout premier MammiFest, coproduit par Boîte Beluga et Le Pantoum, se déroulera le 7 mai prochain à la salle Multi du complexe Méduse et mettra en vedette Organ Mood et Royal Canoe, qui seront précédées de quelques-uns des noms de l’heure sur la scène locale, dont Harfang, Medora, De La Reine et Floes!
Ce sera un premier spectacle pour Floes (un projet électro de Samuel Wagner, Simon Tam et Pier-Philippe Thériault). De leur côté, nos amis de De La Reine (Jean-Étienne Collin Marcoux, Odile Marmet-Rochefort, et Vincent Lamontagne) en profiteront pour étrenner leur cassette. On peut aussi s’attendre à beaucoup de nouveau matériel de la part d’Harfang.
Les billets sont en vente dès maintenant au coût de 12 $ (une AUBAINE!), et vous pouvez vous les procurer CI-DESSOUS :
Le FestVoix de Trois-Rivières nous titille depuis quelques temps avec l’annonce d’une nouvelle scène. On a appris ce matin que cette scène serait située dans le Hangar numéro 1 qui se trouve déjà sur le site du FestiVoix. Cette nouvelle scène, en collaboration avec lePort de Trois-Rivières, accueillera Les Voix Chorales. Il y aura des spectacles les samedis et dimanches à 10h avecLes Petits Chanteurs de Trois-Rivières, Les Petits Chanteurs de la Maîtrise du Cap,Voxartet le Choeur Chanteclair.
La programmation de la Scène des Voix Multiples Belle Fibe a aussi été dévoilée en entier. On est heureux d’y retrouver des talents locaux tels queQW4RTZle 26 juin,Bears of legendle 1er juillet,Ingrid St-Pierrele 2 juillet etTire le coyotele 3 juillet. Il y aura aussi Steve Veilleux, Isabelle Boulay, 2Frères, Diane Tell et Patrick Norman sur la magnifique scène de la cour arrière du Monastère des Ursulines.
Pour vous rafraîchir la mémoire, consultez l’articlesur le premier dévoilement en février dernier.
Nous serons à la conférence de presse du 25 avril pour connaître les noms qui compléteront la programmation 2016.
Pour tout savoir sur les FestiVoix de Trois-Rivières, rendez-vous surwww.festivoix.com
Pour faire la promotion de son nouvel album XO, pour lequel les critiques sont pour le moins enthousiastes (retrouver la nôtre ici), Laurence Nerbornne s’est essayée à la nouvelle formule « Apéro Découverte » au District Saint-Joseph de Québec.
Pour réchauffer l’ambiance, sa formation entame Rêves d’été, l’un des titres les plus prometteurs. On entend davantage les touches électroniques, la batterie est assez présente et la voix authentique. Laurence Nerbornne a tout de même un beau charisme sur scène, elle est dynamique dans sa gestuelle et se permet des blagues, mais le public ou plutôt clientèle n’est pas vraiment réceptive et pensait d’abord à manger ce qu’il y avait dans son assiette et à boire sa bière de 5 à 7.
La chanteuse ne se laisse pourtant pas démonter. Elle demande a ce qu’on baisse les lumières, qu’on ferme les rideaux et se lance dans sa chanson Tinder Love. L’ambiance tamisée, l’éclairage rose et les ballons cadrent alors à la chanson (au show).
Après que King Abid soit venu lui porter un gâteau de fête, un crowd de six personnes dont Karim Ouellet et Claude Bégin est venu faire lui faire le cadeau d’un body-surfing.
Elle nous a interprété les pièces Astronautes et Les Dieux de façon professionnelle, avec le meilleur enthousiasme qu’on peut avoir dans ce genre de situation.
À la fin, la nouvelle représentante de la génération X a invité son public à la rencontrer sur les médias sociaux.
Un apéro découverte plutôt express (40 minutes) donc, qui aurait mérité un autre public que des messieurs qui voulaient voir le match de Hockey.
Le 10 mars dernier, nous avions le plaisir de renouer avec la formation saskatchewanaise The Sheepdogs, venue proposer à un parterre de l’Impérial Bell bien rempli un retour à une époque pas si lointaine où le rock, comme une bonne vieille paire de jeans, ne pouvait se démoder.
Ewan Currie et sa bande roulent leur bosse depuis une douzaine d’années. Douze années passées à peaufiner leur son, leur univers, leur équipement, leurs éclairages. Fallait voir Currie avec sa chemise fleurie chanter avec assurance ces chansons qui semblent avoir été composées dans les années 1970 accompagné de ses quatre comparses qui lui rendent la pareille en choeur.
Quel bonheur de chanter avec Currie les chansons de Future Nostalgia, le plus récent album du groupe! Les fans connaissaient visiblement les chansons par coeur et retournaient au groupe toute l’énergie que celui-ci dépensait. Belle communion. Le groupe n’a pas hésité non plus à puiser dans son répertoire ou celui de groupes qui l’ont influencé (belle reprise des Allman Brothers au rappel).
On a hâte à la prochaine visite du groupe.
Les Hôtesses d’Hilaire
Vous le savez, ici, on aime beaucoup Serge Brideau et sa bande de musiciens de feu. C’est donc en riant aux éclats qu’on a vu Brideau apparaître sur la scène avec deux belles lulus aux cheveux et une robe qui irait bien à une poupée de six pieds!
Malgré ces petites distractions désopilantes, c’est dans leur musique que Les Hôtesses d’Hilaire brillent le plus. Sur un fond de rock psychédélique et derrière un ton qui peut parfois sembler un peu enfantin, Brideau jette un regard très réaliste sur notre société. Les spectateurs qui ne connaissaient pas les Hôtesses semblent avoir énormément apprécié et les ventes de Touche-moi pas là ont dû être bonnes après le show. Tant mieux, on va être plus nombreux à les apprécier à L’Anti en avril prochain.
Beat Cops
La formation de Montréal a offert un 45 minutes de rock bien senti, extrêmement bien exécuté, mais qui semblait parfois faire un peu de surplace. Peut-être une question de goût parce que les spectateurs, eux, ont apprécié les prouesses du groupe composé de musiciens chevronnés. On retournera les voir pour une prestation complète à leur prochaine visite, question de se faire une meilleure idée de ce qu’ils ont dans le ventre.
Prochaine soirée
Les prochaines Nuits FEQ mettront en vedette Yann Perreau, qui viendra présenter son prochain album, Le fantastique des astres. La première partie est assurée par Charlotte Cardin et Pandaléon (qu’on a bien hâte de voir live). La date? 29 avril 2016. Le coût? Encore une fois, seulement 15 $. Billets
Une foule modeste c’est déplacée au mythique sous-sol de l’Église de Baie-Saint-Paul (statut acquit grâce Au Festif!) transformé en lieu de culte musicale, pour l’occasion. Modeste en début de soirée, certes, mais qui a pris de l’expansion lorsqu’est venu le temps à la vedette de la soirée de monter sur scène. En effet, Les Deuxluxes et Steve Hill avais la lourde tâche de débuter l’Hivernal de Baie-Saint-Paul, le vendredi 26 février dernier. Sous le regard attentionné de Jésus (il était littéralement sur la scène), les deux formations ont données tout ce qu’elles avaient afin que cette deuxième édition parte du bon pied.
Les Deuxluxes ont fait fi de cette foule modeste démontrant toute leur intensité dès les premières notes. Le très polyvalent Étienne Barry a même brisé une corde de sa guitare! Les fans de groupe on pu s’emparer rapidement de l’avant de la scène, sans résistance, et le reste du public a pris du temps à se réchauffer, afin d’être plus participatif, à cette performance énergique de « rock garage » plus que « vintage » (et assumée). La voix exceptionnelle de la chanteuse, Anna Frances Meyer, ainsi que son charisme naturel a fait son travail lors d’une prestation parsemée de petites embûches et contraintes (cordes brisées, instruments mal ajustés et accordés etc…) qui créaient des longueurs inutiles lors des transitions, empêchant le public d’être pleinement captivé. Les Deuxluxes ont, malgré tout, donné une performance de qualité, en pesant sur le champignon sans vraiment regarder derrière eux et qui, au final, a conquis une foule un peu plus hésitante qu’à l’habitude.
Cependant, la majorité du public c’était déplacé pour voir le légendaire Steve Hill. Guitariste de renom, il venait à Baie-Saint-Paul présenter quelques nouveaux morceaux de son nouvel album (qu’il vendait en exclusivité sur les lieux puisqu’il sort le 3 mars prochain). La foule est donc devenue captivée par la prouesse du guitariste, qui s’accompagnait lui-même aux percussions. Un »one-man band » d’expérience qui semblait avoir du plaisir sur scène et celui-ci était contagieux. Steve Hill sait que sa guitare est la vraie vedette du spectacle et lui donne tout le champ libre à travers d’impressionnants solos qui faisaient réagir bruyamment la foule. Des sonorités que l’on peut associer à un groupe comme The Black Keys rendant l’œuvre de Hill accessible : du blues et du rock classique qui s’entremêlent savamment.
Au final, une soirée qui a permis aux gens de renouer avec le passé, tout en regardant de l’avant, puisque le tout était revisité avec modernité et, surtout, dynamisme. Deux univers musicaux qui peuvent, à première écoute, sembler différent mais qui, lorsque l’on tend l’oreille, se marie avec brio.
Pour la seconde et dernière soirée de cette deuxième édition (beaucoup de deux en une seule phrase) de l’Hivernal, Yves Hernal c’est payé tout un party. En effet, le sous-sol de l’Église s’est illuminé de milles feux grâce à l’impressionnante Debbie Tebbs et les très attendus Radio Radio. Une soirée sous le signe du rythme et des influences électro bien senties pour plonger le sous-sol de l’Église de Baie-Saint-Paul dans une ambiance de club très tendance.
L’énergie est déjà à son comble dans une salle qui sera bientôt à pleine capacité et Debbie Tebbs foule la scène avec ces deux acolytes, tous vêtus de capes cachant leurs visages. Le calme avant la tempête qui va déferler sur la foule. Un électro puissant et énergique, inspiré par le « new wave » et qui me fait penser à Crystal Castles. Bien sûr, on ne peut passer sous silence la petite touche « french touch » ici et là pour donner un cocktail explosif afin de faire danser la foule. Debbie Tebbs échangeait beaucoup avec le public, surtout en début de spectacle, afin que celui-ci se donne autant que la formation performant sur scène, enchaînant les chansons sans perte de temps et avec un plaisir contagieux. Seul bémol: la modulation de la voix était très inégale et rendait la voix de la chanteuse souvent incompréhensible. Ce fut ajusté au cours du spectacle sans nuire à l’ambiance globale puisque la présence scénique de Debbie Tebbs compensait largement.
Finalement, pour clore le volet musical, les vedettes de la soirée (et j’ose dire du week-end) ce sont amenées avec l’assurance qu’on leur connait. Ce spectacle était pour le lancement de Light the Sky (leur nouvel album) après l’avoir fait à Montréal ainsi qu’à Québec. Mon collègue Julien Babin m’avait préparé, grâce à son excellente critique, à du nouveau matériel éclectique, mais surtout très dansant. Mais d’emblée, c’est la mise en scène qui m’a accrochée, surtout au niveau de l’éclairage ainsi que l’ajout des deux R, derrière le duo, qui agissaient comme des panneaux LED. C’est un spectacle réglé au quart de tour, très complet et qui, en plus de faire des pièces de leur nouvel album, fait quelques arrêts très appréciés sur des classiques comme »Jacuzzi » ou »Dekshoo ». On a fait participer la foule, on a fait participer Yves Hernal (Ej feel zoo, indeed!), bref, Radio Radio manipulait la foule comme des marionnettes! Musicalement, je suis en honnête et disant que je ne suis pas un fan du groupe sur disque, mais Radio Radio « live » est une toute une expérience à vivre et pour ça il mérite tout mon respect et l’Hivernal ne pouvait pas conclure sur une meilleure note .
Bien sûre, Yves en voulait plus et a décidé d’organiser un « after party » que mes vieux os (et mon pied blessé) ne pouvait pas se permettre. Malgré tout, j’ai quitté Baie-Saint-Paul ce soir là, sourire en coin et satisfait de cette fin de semaine de festivités. Deux expériences musicales différentes, certes, mais de grande qualité et ce des deux côtés. J’ose espérer que l’Hivernal sera de retour pour une troisième édition afin que, une fois de plus, ils puissent nous surprendre avec une programmation audacieuse, à première vue, mais qui fait tellement de sens quand on prend la peine de vivre l’expérience.
Francis Faubert s’est produit pour la première fois à Québec au District rue Saint-Joseph dans le cadre de la série Apéro découverte du Festival d’été de Québec. Accompagné de Dany Placard à la basse et de Mat Vézio à la batterie, Faubert n’a pas déçu, au contraire.
Puisant essentiellement dans son album Maniwaki, paru l’automne passé et réalisé par Dany Placard, Faubert nous a servi une véritable volée de rock folk-garage. La chanson titre de l’album annonçait les couleurs du trio qui a donné une solide performance toute en profondeur. Le tone était pesant, rond et fort. Les solos de guitare rappelaient ceux de Freddie King. Complètement à sa place à la basse, Placard était beau à voir danser et jouer avec assurance. Il faut également noter l’excellent travail de Vézio (Antoine Corriveau) à la batterie.
Certains trouveront l’univers de Faubert «damnant», mais une dose de mélancolie et de douleur trouve définitivement sa place dans un contexte de fin d’hiver. Parolier de la trempe de Fred Fortin, il a su nouer les gorges avec la pièce Chaque fois, qui partage la même charge émotive que la chanson Batiscan de Keith Kouna. La veille du spectacle, Faubert a dévoilé le vidéoclip de la chanson Moman; véritable appel à l’aide d’un homme vulnérable qui demande à sa mère de prier pour lui. L’entendre live a été toute une expérience. C’était deep rare.
Somme toute, l’auteur-compositeur-interprète a donné une très belle performance touchante et on espère le revoir à Québec dans un avenir rapproché.
Le Festival d’été de Québec a frappé quelques coups de circuit ce midi en dévoilant la programmation de sa 49e édition. Qu’on regarde l’affiche de haut en bas ou, comme nous, de bas en haut, il y en a vraiment pour tous les goûts. Cette année, le mot-clé est « profondeur », et de la profondeur, y’en a en masse!
« Nous sommes fiers d’avoir une affiche qui, plus que jamais, touche tous les styles musicaux : rock, pop, adulte, metal, country, indie, americana, folk, hip-hop et rap. Nous avons, à mon avis, une programmation puissante et certainement séduisante pour l’ensemble de nos festivaliers, quels que soient leurs goûts », a déclaré avec fierté Louis Bellavance, le directeur de la programmation. Celui-ci, avec Arnaud Cordier et le reste de l’équipe de programmation, a relevé un défi fort difficile : offrir une programmation diversifiée malgré la faiblesse du dollar qui a dû compliquer les choses sur le plan budgétaire.
Avant d’analyser brièvement la programmation, nous vous rappelons que les laissez-passer seront en vente mercredi dès midi sur infofestival.com (90 $).
Maintenant, jetons un coup d’oeil sur la programmation :
Scène Bell
On savait déjà que Sting et Peter Gabriel allaient lancer le bal et que Red Hot Chili Peppers allait être de la fête. L’annonce d’aujourd’hui a permis d’ajouter à cette liste quelques gros morceaux (The Lumineers, Ice Cube, Selena Gomez, Sheryl Crow, Kaskade, Duran Duran et surtout Rammstein), quelques belles surprises (Brandi Carlisle, Lord Huron, Julien Clerc, Neil Finn, Bryan Ferry, July Talk) et deux cartes blanches (Coeur de pirate et Fred Pellerin). Les amateurs de grandes foules seront donc bien servis.
Scène Loto-Québec
Le pigeonnier agrandi offre lui aussi une belle brochette d’artistes, dont : Laurence Nerbonne, Karim Ouellet, Prieur & Landry, Steve Hill, The Cult, Philémon Cimon, Peter Bjorn & John, Louis-Jean Cormier, Whisky Legs, The London Souls, George Thorogood, Jesse Mac Cormack, Foreign Diplomats, Half Moon Run (on est surpris de ne pas les voir sur les Plaines), Dead Obies, Mac Miller, Tire le coyote, The Decemberists, King Abid, Radio Radio, Champion, The Paper Kites et X Ambassadors.
Scène Hydro-Québec
Ceux qui n’ont pas de laissez-passer en auront plein à se mettre sous la dent : Heymoonshaker, Fanfare Ciocarlia, Pierre Kwenders, Socalled, Ginkgoa, Jah & I, Danakil, Protoje, The Strumbellas, Bears of Legend, Pierre Flynn, Dumas, Rachid Taha, The Brooks (super!), Busty & The Bass (juste pour voir la place d’Youville danser ça vaut la peine, mais vous allez vous faire prendre et danser vous aussi, je vous le garantis), Les Hôtesses d’Hilaire, Les Ogres de Barback, Philippe Brach, Inna Modja et Yael Naïm.
Scène Fibe
Nouvelle scène située au coeur du FEQ qui proposera plein de « nouveaux » noms : Charles Auguste, Los, Mother Falcon, Maude Audet, Safia Nolin, Bellflower, Yukon Blonde, Raton Lover, The Strumbellas (encore), Rémi Chassé, Pandaléon, The Royals, Men I Trust, Ghostly Kisses, Blanche et noir, Best Foot Forward et Muted Screams. On a l’impression qu’on va souvent être là.
Impérial Bell
L’Impérial Bell offrira, en plus des spectacles réguliers, la série « Les nocturnes », qui débutera à 23 h 15. Parmi les artistes qui fouleront les planches de la grande salle bleue, on compte : Jay-Jay Johanson (en formule trio), Erik Truffaz, Pépé et Mononc’ Serge, Les Deuxluxes, Safia Nolin, The Tallest Man on Earth, Bryan Fallon, Millimetrik, Keys N Krates, Le Matos, Hatebreed, The Planet Smashers, Rosie Valland, Marie-Pierre Arthur, Steve Hill, Unknown Mortal Orchestra, We Are Wolves, Charlie Musselwhite, Brown et Koriass.
District St-Joseph
L’ancien Petit Impérial est le lieu des apéros-découverte du FEQ et propose aussi une programmation extrêmement variée : JP Couët, Mary Hell, Midnight Romeo, Funk Connection, Jonathan Tyler, Marie-Ève Roy, Mother Falcon, Lichen Chips, The London Souls, Steve Dawson, Emma Donovan and the Putbacks, Saratoga (<3), Archer, David Portelance, Ego Death (<3), Guillaume Beauregard, Chassepareil et Casual Rites.
L’Anti Bar & Spectacles
Enfin, la petite salle de la rue Dorchester, qui prend la place du Cercle (longue histoire qui ne nous concerne pas), réussit à tirer son épingle du jeu avec une programmation qui nous donne envie d’aller y faire un tour à tous les soirs ou presque : Rick Morissette, Orloge Simard, The Home Team, The OBGMs (à ne pas manquer pour tout l’or du monde), Émeraude, Ragers, Harfang, We are Monroe, Hillward, Jérôme Casabon, Mordicus, Simon Kearney, Anatole, The Babyface Nelsons, Medora, Solids, Hitch & Go et The Hunters.
En résumé…
On peut peut-être reprocher au FEQ une certaine faiblesse au milieu de l’affiche, mais notre dollar a compliqué un peu le travail des programmateurs. Dans les circonstances, on pouvait difficilement demander mieux, même si certains auraient aimé voir Coldplay, ou plus de progressif…
Ecoutedonc.ca sera là pendant tout le festival. Bien entendu. Et comme d’habitude, nous irons couvrir les artistes que les autres médias risquent d’oublier parce que c’est tout simplement notre spécialité.
Aujourd’hui à midi, le Festival d’été dévoilera la programmation de son édition 2016.
Évidemment, ecoutedonc.ca sera là et même si nous vous parlerons des têtes d’affiche, nous ferons comme d’habitude : nous nous attarderons aux petits caractères, aux artistes que nous allons découvrir et vous faire découvrir.
Revenez sur cette page dès midi, nous serons en direct! 🙂
Québec avait de la grande visite vendredi et samedi soirs. Patrick Watson relançait sa tournée à l’Impérial Bell après avoir déjà conquis le monde une fois avec son magistral Love Songs for Robots.
Nous avions déjà eu le plaisir de voir le spectacle à quelques reprises l’été dernier et nous avions hâte de voir si les cartes avaient au moins été un peu brassées. Nous sommes arrivés dans un Impérial déjà bien garni de jeunes (et moins jeunes) mélomanes déjà tous souriants. La magie allait être dans l’air.
Et n’eut été d’un problème de son chronique qui a agacé Watson, ses musiciens et le public tout au long du spectacle, cette soirée aurait été presque parfaite.
C’est au son de la très feutrée Know That You Know que Watson et son groupe font leur entrée. Quelle entrée en matière, beaucoup plus énergique si on compare aux spectacles de l’année dernière alors que le concert commençait par Love Songs for Robots! Le Montréalais n’a pas perdu de temps et il a enchaîné avec Good Morning Mr. Wolf, Hearts et Bollywood. On remarque déjà que le son n’est pas tout à fait à la hauteur, ce qui semble agacer Watson pendant qu’à la console, on sue à grosses gouttes pour trouver le bobo. On fait son possible pour faire comme si de rien n’était, on se réchauffe le coeur avec Grace, langoureuse, chaude, pop baveuse, mélodieuse comme une chanson des Beach Boys.
Pendant qu’on est à chaud, aussi bien en profiter avec Mishka, Joe, Robbie, et les autres musiciens (dont une section de cuivres), pour nous jouer quelques vieilles chansons… en mode acoustique, tous autour du même micro! Words in the Fire, Wooden Arms et la déjà classique Into Giants ont su charmer des fans conquis d’avance. Malheureusement, les problèmes de son se sont montrés plus agaçants pendant cette période plus tranquille.
Visuellement, on avait droit une fois de plus à du bonbon grâce à des jeux de lumières savants basés sur ces fameuses lampes qui étaient installées au fond de la scène. On a même eu droit à un impressionnant jeu de lasers qui a ébloui autant le parterre que le balcon, qui ont lancé des « ooh » d’émerveillement. Réussite totale sur ce plan.
C’est une transition magnifique entre Love Songs for Robots et Places You Will Go qui a marqué le début du dernier droit du spectacle qui nous a donné une nouvelle occasion de nous émerveiller avec une Adventures in Your Own Backyard magistrale, épique et complète, trompette incluse. Turn into the Noise est venue clore ce plat de résistance dans une nouvelle immersion son et lumière qui s’est conclue sous un tonnerre d’applaudissements.
L’obligatoire rappel n’a pas déçu, alors que Watson a interprété Big Bird in a Small Cage et Step Out For a While avant de terminer tout en douceur avec Lighthouse. Beaucoup de chansons des deux derniers albums, ce qui n’a pas empêché Watson de piger quelques chansons des premières années de son répertoire.
Sérieux, si ce petit problème de son agaçant avait pu être réglé (une vraie badluck), on aurait eu droit à la totale. Comme les spectateurs du lendemain ont eu. Pas grave, on se reprendra.
Laura Sauvage
En septembre dernier, elle présentait ses chansons en solo devant public pour la première fois. Quelques mois plus tard, Laura Sauvage (Vivianne Roy) a beaucoup plus de matériel à présenter et franchement, c’est toujours aussi prometteur. Les pièces folk-rock se mélangent fort bien à l’attitude et à la voix de Sauvage, qui peut autant jouer en douceur que mordre à pleines dents dans la vie. Extraordinormal, le premier album complet de la jeune auteure-compositrice-interprète, sera lancé à la fin du mois sur Simone Records.