La deuxième artiste à fouler les planches du District St-Joseph pour la deuxième vague des Apéros FEQ est Lou-Adriane Cassidy.
La native de Québec a attiré une foule nombreuse pour l’écouter. Cassidy, que nous avions déjà vue dans plusieurs festivals, était accompagnée par Simon Pedneault et nous a présenté ses compositions en version full band. En plus de Pedneault, les claviers étaient assurés par Vincent Gagnon, la basse par Jessy Caron et la batterie par Pierre-Emmanuel Beaudoin.
La voix chaude et ronde de Lou-Adriane Cassidy a bercé le District dans plusieurs moments forts, comme lors de la chanson Grande Respiration ou encore celle des Soeurs Boulay, que j’avais entendue au Grand Théâtre lors d’une précédente prestation. Cette interprétation a gagné en profondeur avec les musiciens qui accompagnaient Lou-Adriane. Chacun d’eux a eu son moment sur scène et leurs talents s’unissaient à merveille.
Lou-Adriane en a aussi profité pour reprendre la pièce de Leonard Cohen The Partisan, que la chanteuse a livré avec brio et qui lui collait à la peau. La chanson Il pleut s’est aussi montrée plus riche en émotions, ponctuée du piano joué par la jeune auteure-compositrice-interprète.
Elle a terminé son tour de chant avec Ça va, ça va, que plusieurs connaissaient déjà. Lou-Adriane Cassidy a le vent dans les voiles, et c’est tant mieux. L’avenir nous dira assez vite si elle sait tirer son épingle du jeu. À mon humble avis, je crois qu’elle a réussi et j’attends avec impatience son album complet.
La deuxième moitié de saison des Apéros FEQ débutait jeudi dernier au District St-Joseph. Alexandra Lost, projet électro-pop de Jane Ehrhardt et Simon Paradis, a plongé l’auditoire dans une mer synthétisée. Accompagnée par Hugo Le Malt, la formation a offert son premier single Stranger Game en début de prestation. Une heure de musique planante qui nous a fait voyager dans le passé, quelque part entre les années 80 et 90.
La beauté d’Alexandra Lost prend son essence dans les ambiances new wave et se peaufine par le vocal grave mais ô combien paisible de Jane. D’ailleurs, pour les pièces Towers et Fleeting Dance, elle récite des intros quasi subliminales qui collent drôlement bien à leurs musiques. Chaque chanson est une sorte d’épopée parfois disco, tantôt ambient. On ressent une certaine répétition aux claviers qui donne un fil conducteur à leurs variations. Quelques morceaux avaient des cadences ralenties qui rappelaient le downtempo anglais. Sans manquer d’originalité, ils explorent aussi le blues et Le Malt se paie même un solo de guitare dans le processus.
«I’ve been trying to wake up
from this dream I had»
Extrait que j’ai noté de Trying to grow où la voix d’Ehrhardt est particulièrement envoutante et ce, même sur une trame accélérée. Au final, un apéritif concocté avec brio pour la formation qui en était à son quatrième spectacle depuis sa création.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le trio entame bien 2018!
Prochain apéro FEQ : jeudi 18 janvier avec Lou-Adriane Cassidy
On est passés par toute une gamme de sensations musicales en compagnie de Gaspard Eden jeudi dernier au District Saint-Joseph. Né des cendres d’Ego Death, le projet de Joey Proteau présente une évolution originale et prometteuse.
Arrivée en plein milieu de la deuxième pièce – les Apéros FEQ ça commence vraiment à l’heure parce que «c’est un concours, right ?» – j’entendis, au moment de franchir le seuil, la distorsion des guitares et une voix qui grondait. «Est-ce que je suis au bon endroit ?», me suis-je même presque demandé. Avec une entrée en matière franchement grunge, le groupe faisait une coupure radicale d’avec la musique introspective et folk du Ego Death initial. Petit vent de fraîcheur dans le paysage musical local que ces chapes de plomb brutes et torturées.
Après, le groupe s’est replongé dans une atmosphère un peu plus planante en reprenant notamment d’anciens titres. Mais rien à voir avec ce qui se trouve sur Grief, duquel le groupe s’est éloigné encore davantage comparé à l’été dernier. Ainsi, Troubles s’est conclue sur une finale instrumentale on ne peut plus rock, tandis que Lucid Dreams s’était enrubanné de sonorités psychédéliques. Au passage, Proteau nous rappelait que, s’il a de l’aplomb, il sait aussi impressionner par la clarté de ses chants mélismatiques. Dans la même veine, il a présenté Heavy Burden, une nouvelle pièce chantée en compagnie de Clara Bernier Turgeon.
Les dernières pièces, elles, se sont démarquées par leur esthétique singulièrement psychédélique, qui rappelle la vibe de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Même la cithare était au rendez-vous sur une pièce intitulée Milk Crush.
Décidément, Gaspard Eden sait se revêtir de n’importe quel style et se l’approprier. Le chanteur change de style vocal comme il change de mimiques ou encore de guitares. Et il sait s’entourer: ses musiciens – guitariste (Antoine Angers), bassiste (Alexandre Martel), claviériste (Olivier Bresse), batteur (Olivier Beaulieu), percussionniste (Yuri dit «le dragon») – assurent solidement ses arrières à coup d’instruments et d’harmonies vocales.
Il n’en a pas toujours l’air quand il tape sur sa batterie avec d’autres artistes, mais Mat Vezio est un tendre. Difficile de ne pas l’être quand on est le créateur d’Avant la mort des fleurs cueillies, un des beaux albums de chamber pop de 2017 rempli de chansons qui te brassent doucement le dedans.
Vezio était à Québec jeudi dernier pour lancer la deuxième vague des Apéros FEQ au District Saint-Joseph. Jouant devant un public épars, mais attentif, l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste semblait en pleine forme derrière sa batterie et sa guitare, tandis qu’Antoine Corriveau, qui l’accompagnait à la guitare (tant qu’à jouer le lendemain, aussi bien rentabiliser le voyage), avait la mine (et la posture) fort détendue.
Si les chansons de Vezio n’étaient pas enrobées de ces magnifiques arrangements et choeurs qu’on retrouve sur l’album, elles avaient un peu plus de mordant, probablement en raison de la présence des deux deux guitares. Les chansons plus costaudes de l’album comme Adèle se distinguent justement dans cette prestation pourtant lancée tout en douceur avec les Au nord, Fukushima et La mort est une comédienne qui vous ignore.
Vezio aurait très bien pu se débrouiller tout seul sur la scène, ses chansons sont aussi belles dépouillées (Ce jour-là, notamment, ainsi que Les appeaux, qu’il a chantée tout seul parce que tu sais, Laura Sauvage n’était pas là) que toutes emballées (atmosphérique Ton cinéma). Mais il faut quand même admettre que la présence de Corriveau à ses côtés est un gros plus. Ne serait-ce que par les ambiances qu’il réussit à installer avec sa guitare. Et par son gros rire contagieux qu’on pouvait entendre à presque toutes les interventions (parfois « malhabiles » – les guillemets sont importants) de Vezio.
Somme toute, une prestation complètement différente de celle qu’on avait vue en mai dernier (on s’en souvient encore…), où Vezio était également accompagné de deux choristes en plus de Corriveau. Quelque chose d’un peu moins chambre, un peu plus rock, mais qui s’apprécie aussi bien.
En attendant son retour, on écoutera à nouveau son excellent disque.
Les Apéros FEQ se poursuivent au District Saint-Joseph ce jeudi, 18 heures, avec une prestation de Gaspard Eden. Les fans d’Ego Death et les amateurs de rock à saveur grungy (et crunchy) vont être gâtés!
La formation de Québec Casual Rites a profité de cette soirée pour lancer son album homonyme. Pour l’occasion, ils ont joué l’album dans son ensemble pour familles et amis présents. Un public qui les connaissaient et qui avait hâte d’entendre le produit final en spectacle.
Alliant folk, pop, funk et blues, ils ont charmé par leurs chansons entraînantes et leur humour distillé entre les pièces. Le concert a débuté par la pièce Storm Chasers. Je pourrais facilement les voir sur la scène Fibe au prochain Festival d’été ou en tant que première partie, car ils ont de l’énergie à revendre!
Crucial Matter et sa ligne de basse funk par Mike Morris a accroché mon oreille dès la première note. Chacun des membres du quintette a eu son moment pour montrer son talent sur scène. Notons entre autres les solos de guitare de Phil Matte et David St-Germain, mais aussi, ceux de Nathan Vanheuverzwijn aux claviers et de Pascal Denis à la batterie.
Casual Rites est définitivement à voir en concert et son album vaut la peine qu’on y tende l’oreille!
Après GILLES, ce fut au tour de Catherine Leduc, anciennement du duo Tricot Machine, de se produire sur scène jeudi soir aux Apéros FEQ au District St-Joseph.
C’était la première fois à Québec que Catherine Leduc venait pour y présenter son projet solo. Quelque peu fébrile, elle s’est bien entourée de ses complices Matthieu Beaumont (claviers), Maxime Castellon (basse), Guillaume Éthier (batterie) pour l’occasion. Leduc a su me captiver, tout comme la foule, par sa folk psychédélique aux accents de dream pop. Elle a pris de l’aisance sur scène.
Catherine Leduc offre un son bien différent de celui de son ancien duo. Elle sait comment doser les chansons plus mélancoliques – Un bras… et Rookie(Houston, Anticosti, Un bras de distance avec le soleil) – et d’autres plus rythmées. Elle a son univers bien à elle. Ses musiciens l’accompagnent brillamment, tout en lui laissant la place. Pour une première fois sur scène, Leduc a utilisée une harpe électronique qui a ajouté une touche de nouveauté aux pièces.
Au cours de l’heure de sa présence sur scène, nous étions dans un autre monde, presque comme sur un nuage. Elle a un projet qui lui colle à la peau.
Jeudi dernier, c’était le coup d’envoi pour les soirées Apéros FEQ au District St-Joseph. 24 artistes seront en compétition pour gagner leur place sur une des scènes du Festival d’été de Québec et pour le grand prix de 10 000 $.
C’est tout en douceur que GILLES a débuté sa performance pour séduire le jury et les curieux. Le groupe qu’on avait vu auparavant au Festival d’été de Québec et au Festif de Baie St-Paul a eu un été chargé avec plusieurs performances. Ils ont donc gagnés en maturité et ils ont toujours du plaisir à jouer ensemble sur scène.
Les anciens de l’Ampli ont réussi à mélanger à la fois des chansons d’amour (T’as jeter les yeux sur moi, Télégramme) et des chansons qui font réfléchir (Laxmi, Sortir de la ville). Ils ont aussi utilisés, avec justesse, l’actualité pour jouer la pièce Les voisins, en lien avec la tuerie à Las Vegas plus tôt dans la semaine.
Leur interprétation de The Boxer de Simon & Garfunkel était bien réussie, toute en harmonie et en douceur. Ils ont terminé le spectacle avec leur chanson Passé Pékin.
Si on se fie à la qualité du spectacle de ce soir, il y a fort à parier que les juges auront des choix déchirants à faire pour choisir qui se méritera les prix en jeu.
Ce jeudi, les Apéros FEQ accueillent Catherine Leduc. 18 heures, District Saint-Joseph. Entrée libre.
La rentrée culturelle de Québec bat son plein ces jours-ci. La saison des lancements d’albums est officiellement commencée, le gala de l’ADISQ et le GAMIQ approchent à grands pas et les différentes séries de concerts ont débuté leurs activités (allô le Pantoum, on s’était ennuyé).
C’est en cette période de renouveau culturel que le Festival d’été de Québec lance sa nouvelle saison des Apéros FEQ. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, c’est un concours où 24 groupes différents monteront sur les planches du District St-Joseph pour gagner leur place dans la programmation du Festival. Les 24 semaines de spectacles seront séparées en 4 vagues où un gagnant par ronde se verra offrir 1 000 $, une place en finale à l’Impérial Bell le 17 mai 2018 ainsi qu’un spectacle sur la scène Fibe à l’été 2018. Le groupe remportant la grande finale recevra une bourse de 6 000 $ et plus de tous les prix précédents.
L’an dernier, le grand prix comprenait aussi un spectacle sur les Plaines d’Abrahams, mais l’équipe du FEQ, n’ayant pas réussi à le faire cette année, a décidé de ne plus inclure cette récompense dans le concours.
Voici les concurrents de la première vague des Apéros FEQ:
À partir du 5 octobre, vous pourrez découvrir et apprécier un groupe différent à chaque jeudi soir à 18h. Parfait pour un 5 à 7 avec vos collègues mélomanes!
Après avoir vu se succéder une trentaine de jeunes (et moins) jeunes artistes talentueux sur la scène du District Saint-Joseph depuis septembre dernier, les organisateurs du Festival d’été de Québec nous invitaient à l’Impérial Bell ce jeudi pour assister à la grande finale des Apéros FEQ. L’enjeu était quand même de taille : même si les finalistes étaient tous assurés de se produire au Festival, le gagnant ou la gagnante repartait avec un chèque de 10 000 $ et s’assurait d’une prestation sur la Scène Bell! C’est pas mal mieux qu’une claque sur la gueule… voire une petite tape sur l’épaule!
Jeudi, quatre artistes de grand talent devaient donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre pour convaincre les juges et le public : Jérôme St-Kant, Val Thomas, Laurence Castera et Pierre-Hervé Goulet.
Mais avant de commencer la soirée, nous étions invités à la place du Parvis de l’Église Saint-Roch pour une courte prestation de ZAGATA en formule duo! Jesse Proteau, accompagné de son frère Joey (Ego Death), ont mis le paquet pour faire sortir le soleil de sa cachette. Ce dernier, attiré par les chansons électropop de ZAGATA et la voix puissante de Jesse, a illuminé la place de ses doux rayons. Plusieurs curieux se sont massés autour du duo et les habitués de la place n’ont pas hésité à manifester leur appréciation! On a pu entendre un léger aperçu d’un EP en français à paraître plus tard cette année : ça promet!
La soirée comme tel a commencé avec Jérôme St-Kant, notre extra-terrestre préféré! Plus à l’aise que jamais, St-Kant, qui était accompagné de Simon Kearney, Simon Lachance et Martin Plante, nous a balancé son slacker folk absurde et sa poésie pleine de douce folie avec un grand sourire. Il n’a pas perdu de temps dans ses discours, préférant laisser toute la place à ses chansons, qui étaient d’une grande efficacité. Mon choix de la soirée, mais on l’avoue, ça aurait peut-être moins bien marché sur l’immense scène des Plaines d’Abraham.
Val Thomas et son folk teinté de blues a suivi. Elle non plus ne semblait pas trop nerveuse. Entourée de musiciens solides sur lesquels elle a su bien s’appuyer, Val nous a présenté quelques-unes de ses magnifiques chansons. Capable de se montrer successivement féline et émotive, Val est promise à un bel avenir. On le répète, on va la surveiller de près, surtout à la sortie de son EP Chronicles From the Cave!
Je vous avoue que je n’avais pas trop eu le temps de prêter attention à Laurence Castera lorsque celui-ci a sorti son album. Si je ne l’ai pas fait, à voir le public qui était venu pour l’encourager, ils étaient nombreux à s’être déjà procuré l’album! En voilà un qui a déjà tout ce qu’il faut pour percer big time. Des chansons à saveur indie pop accrocheuses, une forte présence scénique et des musiciens qui n’ont pas peur de prendre leur place. S’il ne remporte pas le grand prix, on devrait quand même le voir grimper sur la scène Bell assez vite.
Pierre-Hervé Goulet, celui qui nous dit sans arrêt Faut qu’on bouge, fermait le bal. Lui, il était fébrile en montant sur scène! Faut dire qu’il avait vu les prestations de tous ceux qui l’avaient précédé… et il savait que la barre était haute. Néanmoins, Goulet, fichtrement bien appuyé, a foncé comme un taureau devant un drap rouge et nous a présenté ses chansons qui mélangent mélodies pop, rythmes world, guitares blues et textes réfléchis. Au parterre, ça s’est même mis à danser joyeusement, preuve que même s’il nous paraissait un peu nerveux, Goulet était particulièrement efficace!
Après ces quatre (courtes) prestations, le jury est allé délibérer pendant que le public passait au vote. Quelques minutes plus tard, suspense… on allait savoir qui allait repartir avec le gros chèque :
Pierre-Hervé Goulet! Félicitations au gagnant, qu’on pourra voir à deux reprises au Festival d’été de Québec…
Et félicitations aussi à tous les participants, qui ont montré au public qu’il s’en faisait, de la bonne musique, dans notre coin!
On connaît maintenant les quatre finalistes des ApérosFEQ, la vitrine-concours organisée par le Festival d’été de Québec et qui avait lieu les mercredis au District Saint-Joseph. Les ApérosFEQ étaient une maudite belle façon pour les artistes de montrer leurs talents et de présenter leurs projets au public. On est ben fiers d’avoir assisté à un grand nombre de ces prestations cette année et de découvrir avec vous ce qui se fait de mieux chez les artistes d’ici!
Mais les ApérosFEQ, c’était aussi un concours où les 32 31 participants s’affrontaient pour une place sur la scène Bell pendant le Festival d’été ainsi qu’une bourse de 10 000 $ (c’est pas rien, ça!). On va connaître le grand gagnant (ou la grande gagnante) de l’édition 2016-2017 ce jeudi 1er juin, 20 heures, à l’Impérial Bell. Les participants? Pierre-Hervé Goulet, Jérôme St-Kant, Laurence Castera et Val Thomas. Dans le cadre de l’événement, il y aura également une prestation de Zagata au parvis de l’église Saint-Roch dès 17 heures.
Comme c’était le cas pour l’ensemble des apéros, l’événement est gratuit!
Et comme c’était le cas pour un grand nombre de ces apéros, nous serons là!