Vous le connaissez probablement déjà sans le savoir, que ce soit comme étant le guitariste de Pierre Lapointe ou encore dans Chinatown. De fait, Félix Dyotte, qui nous offrait sa première fois en tête d’affiche à Québec, a pourtant bien de l’expérience derrière la cravate. On a pu le voir par son aisance sur scène hier, notamment. Personne sympathique et chaleureuse, il nous a présenté humblement, en duo et en solo, quelques pièces de son nouvel album. Malgré ses quelques cafouillages, qu’il a lui-même pris avec calme (ce sont de très nouvelles chansons), j’ai apprécié une bonne partie de ses pièces, dont le monde est décevant, sa chanson «joyeuse» de la soirée, et Avalanche. Pour le reste, bien qu’il ait qualifié son album de «triste», les mélodies restaient douces et les arrangements musicaux, minimalistes. La simplicité instrumentale incitait à se concentrer sur ses textes, empreints d’une belle poésie, bien que parfois elle rendait certaines chansons assez semblables entre elles. Le public, cette fois composé de gens de tous les âges, semblait aussi avoir apprécié.
20h – Gigi French
Je dois dire que j’ai été charmée par ce groupe dès leurs premières notes : leurs diverses influences jazz et une voix comme celle de Giselle Webber ne pouvaient me laisser de glace ! Grande et forte, elle a une voix grave et particulière. Son accent ainsi que les différents effets qu’elle faisait avec sa voix m’évoquaient un peu Lhasa de Sela. Tout de suite après Dyotte, dont on écoutait attentivement les paroles, ça faisait comme un clash. En effet, les paroles de Gigi French étaient plus difficiles à saisir et elles étaient souvent mises en arrière-plan au profit du son vocal et de la musique instrumentale. Ce qu’on a pu capter des paroles n’en était pas moins intéressant. Affirmant avoir décidé de chanter au lieu de «chialer», la chanteuse dénonce plusieurs choses dans ses pièces. Entre autres, elle a fait une chanson contre Desjardins… étant elle même sur la scène Desjardins ! Beau quiproquo.
21h – Zéphyr Artillerie
Beaucoup de gens sont arrivés pour Zéphyr Artillerie, qui a ouvert en lisant un texte (je ne saurais dire encore si c’était comique ou tragique) traitant de la séparation haute-ville/basse-ville, de l’embourgeoisement et autres. Très touchant, surtout que ça venait chercher une fibre toute québécoise, le texte a mis la table pour leur musique librement inspirée du folklore québécois. On pouvait aussi noter des ressemblances avec la musique irlandaise à la Flogging Molly dans certaines de leurs pièces. Peu habituée à écouter ce genre de musique en dehors des cabanes à sucre, j’ai été surprise au début, mais rapidement un sentiment de fête tout québécois m’a envahi. Vers la moitié du spectacle, d’ailleurs, plusieurs ont senti le besoin de se lever pour se rapprocher, et même de danser au son endiablé de l’accordéon, des guitares et des autres instruments ; une première à date dans les spectacles que j’ai vus au parvis ! Quelques pièces étaient aussi plus rock et d’autres plus lentes, quoique toujours imprégnées de folklore, pièces que j’ai encore plus appréciées que le reste parce qu’elles faisaient l’originalité du groupe. Dans mes coups de cœur, on peut noter Sisyphe et En passant («mange dont d’la marde !»). Bref, malgré les quelques problèmes techniques, ce fut une réussite, un beau party de rigodon sur scène (les musiciens se taquinaient ouvertement) comme sur le parterre.
Grosse journée aujourd’hui alors que Julien et Jacques arpentaient les scènes du FEQ et que les filles de l’équipe étaient presque toutes au OFF. Compte rendu :
Julien Sagot
(par Julien Baby-Cormier) C’était encore tranquille dans le théâtre Impérial à l’arrivée sur scène de Julien Sagot, ancien percussionniste de Karkwa. C’était aussi l’artiste que je ne voulais pas manquer hier soir. Le souvenir du concert qu’il avait présenté au festival Off en 2012 en était un excellent et son dernier disque Valse 333 est un coup de coeur franco de l’an dernier. C’est une percutante et impeccable version d’Avion qui nous a été offerte en entrée de scène; rythme électro, percussions enflammées, voix rauque, la table était mise. Par la suite, c’est devenu étrange. Déjà assez champ gauche musicalement, les interventions de Sagot étaient parfois empreintes de malaises; théâtralité ou maladresse? La performance vocale de sa claviériste laisse parfois perplexe, le style « opéra » ne se mariant pas toujours bien aux pièces sombres de Sagot. Puis il y a sa voix qui était enterrée dans le mix rendant difficile la compréhension des paroles. Par contre, il faut donner crédit aux deux percussionnistes qui ont offert une performance éclatante. Concert imparfait certes, mais force est d’admettre que la proposition de Sagot est différente et mérite le détour. Vous pourriez d’ailleurs vous en faire une tête alors qu’il reprend la scène ce soir au Petit Impérial à 18h. Parfait pour un étrange apéro.
♥♥♥
Jérôme Minière
(par Julien Baby-Cormier) C’est devant une salle se remplissant que Jérôme Minière a fait son entrée. Le changement de ton fut drastique tant sa musique est lumineuse par rapport à celle de Sagot. La foule a semblé apprécier (bravo pour l’écoute quasi exemplaire, fait assez rare à l’Impérial durant le FEQ) les pièces presque exclusivement issues de son dernier disque Une Île. Moment touchant avant d’interpréter Dans ton oreille lorsqu’il nous parle de Lhasa de Sela et du signe qu’elle lui a transmis dans un magasin La Baie par le biais d’une de ses chansons. Il a tôt fait de mentionner qu’il ne croyait pas aux fantômes! L’enthousiasme de Minière est contagieux et nous avons passé un bon moment. Cependant, sa musique plus récente manque parfois de nuances, autant au niveau des mélodies vocales que des arrangements. Il suffit de réécouter son sublime disque live au Grand Théâtre (concert qui lui avait d’ailleurs permis de remporter un prix miroir du FEQ il y a exactement 10 ans) pour s’en convaincre. Quelques anciennes compositions auraient pu diversifier le programme.
La foule était encore plus compacte pour l’arrivée en scène d’Arthur H, mais je n’ai vu que les premières chansons. Il avait l’air fort heureux d’y être et ses musiciens (essentiellement le band de Patrick Watson+François Lafontaine) ont sans aucun doute donné une performance haute en couleurs.
♥♥♥
Akawui
(par Jacques Boivin) Le Montréalais aux racines chiliennes Akawui, qui a remporté le Syli d’or de la musique du monde présenté par le festival Nuits d’Afrique de Montréal, a pu montrer son savoir-faire aux curieux venus luncher au soleil. Les rythmes d’Akawui, un savant mélange de rythmes latins, de sonorités amérindiennes et de hip-hop (avec quelques autres influences latines) ont tôt fait de faire danser de nombreuses (disons-le, c’était surtout des femmes) employées du secteur, trop heureuses d’avoir un nouvel ami très entraînant. Ce n’est certainement pas son dernier passage à la scène Hydro-Québec.
♥♥♥
#PopUpFEQ avec Family of the Year
(Par Jacques Boivin) Belle surprise de la part du Festival d’été que cette prestation impromptue à la fontaine de Tourny. Prestation 100 % acoustique que les cinq musiciens ont assurée à la bonne franquette malgré le soleil de plomb qui ne manquait pas de leur brûler le pauvre coco. La centaine de curieux a bien apprécié les quelques chansons données, comme ça, dans un des cadres les plus enchanteurs de Québec.
Julie Blanche
(Par Jacques Boivin) Retrouvailles avec la talentueuse Julie Blanche, qu’on avait vue au même endroit il y a trois mois aujourd’hui. Cette fois-ci, le public n’avait pas payé pour aller la voir, il y avait de nombreux curieux (bien qu’à la première rangée, il y avait également de nombreux fans), ce n’était pas dans la poche d’avance. Pourtant, c’est fou combien on peut gagner en assurance en trois mois! Faut dire que les chansons de l’album homonyme de Julie ont joliment évolué. Et faut l’admettre, Julie a beaucoup gagné en assurance! Sa douce voix en particulier. En plus de ses chansons, la chanteuse nous a offert une belle version d’une chanson de Philippe B, Petite leçon de ténèbres, une chanson qui lui va comme un gant et qu’elle a donc dû avoir du plaisir à réarranger! Une belle évolution.
♥♥♥♥
Émile Bilodeau
(Par Jacques Boivin) Le jeune auteur-compositeur-interprète avait remporté le prix FEQ au Festival de la chanson de Granby et il est absolument partout cet été. Comme tout le monde, nous étions curieux de comprendre le buzz qui entourait ce jeune homme. Bilodeau est rempli d’humour et n’a pas la langue dans sa poche. À un point où ça devient un brin agaçant. Chante, mon homme, chante! T’as 45 minutes pour nous séduire, c’est pas le temps de faire du cabotinage! Mettons ça sur le coup de la nervosité, parce que quand Bilodeau chante, oh là, ça devient plus qu’intéressant. Philippe Papineau du Devoir parle d’influences de Philippe Brach et d’Adamus et on ne peut qu’être d’accord avec lui.
♥♥♥
Last Train
(Par Jacques Boivin) Ils viennent de Mulhouse en France et ils ont pris tout le monde par surprise avec leur espèce de rock décapant sorti tout droit du milieu des années 1990. Si on avait vraiment su la claque au visage qu’on allait manger hier soir, on en aurait informé les rockeurs, qui auraient eu une méchante belle découverte à se mettre sous la dent. Les membres du groupe étaient déchaînés, le chanteur, visiblement ému, est allé partager sa guitare avec les fans massés sur le bord du rail de sécurité et les personnes qui n’ont pas eu peur du torrent de décibels laissé par le groupe en ont eu pour leur argent. Découverte incroyable. On comprend pourquoi ils ont remporté le prix FEQ au Printemps de Bourges!
♥♥♥♥
Salomé Leclerc
(Par Jacques Boivin) Au tour de l’Espoir FEQ 2014 de se présenter sur scène et ma foi, Salomé Leclerc était fort attendue si on se fie à l’accueil réservé par les fans! C’était quoi, la troisième fois que je voyais Salomé, la deuxième depuis le lancement de 27 fois l’aurore. Leclerc a encore tripoté ses chansons pour les adapter à un cadre festivalier. Tout était plus groovy, tout bougeait davantage, même ses chansons les plus aériennes donnaient envie de se déhancher. Salomé était plutôt avare de mots, mais elle n’avait pas besoin de se perdre en palabres, on était là pour ses magnifiques chansons et ma cinquième version différente de Tourne encore (elle pourrait probablement faire un disque complet – et intéressant – juste en réarrangeant cette chanson-là une dizaine de fois), pour sa magnifique reprise de Vingt ans, de Léo Ferré, et pour nous rappeler qu’il y a bel et bien de la graine de Yorke-Godrich chez Leclerc-Brault. Une charge émotive qui a achevé votre humble serviteur, qui est ensuite allé au lit.
♥♥♥♥♥
On vous revient un peu plus tard avec le programme de la journée! Encore plein de ♥ à distribuer à messieurs Bellavance et Cordier! 😉
Déjà le jour 3 des festivités dans la Capitale-Nationale. C’est donc ce soir, 11 juillet, que la deuxième plus grande tête d’affiche se produira sur les plaines d’Abraham. Je parle ici de la bande de Dave Grohl qui débutera dès 21h00 sur la scène Bell. Qu’y-a-t-il sur les autres scènes comme solution de rechange? Voici quelques suggestions si vous n’êtes pas fan du rock des Foo Fighters (même si ce concert est une excellente option pour ce soir).
18 h : Julien Sagot
Ce soir, c’est un must de voir Julien Sagot si vous l’avez manqué hier soir. Venant nous présenter son nouvel album solo Valse 333, qui a été nominé aux prix Juno cette année, Sagot interprétera ses sombres pièces d’une façon remarquable. Membre de Karkwa, il s’est maintenant beaucoup amélioré sur scène et est un peu plus à l’aise qu’auparavant. Dans une salle intimiste comme le Petit Impérial, le tout devrait être sans faille et d’une beauté incontestable.
C’est la scène pour faire la fête ce soir. En effet, trois artistes de musique reggae se succèderont pour faire danser les festivaliers. C’est une belle alternative au rock et au folk présentés sur les autres scènes au courant de la soirée. Dès 18h00, Shauit débute les festivités avec son reggae très engagé dans la langue innue. Il est un fidèle collaborateur du rappeur Samian. Ensuite, dès 19h30, la soirée continue avec le suisse Cali P. Chanteur plutôt axé sur le style dancehall, il saura vous faire découvrir de nouvelles sonorités tout en vous faisant bouger. Finalement, pour conclure, ce sont les américains Tribal Seeds qui viennent présenté Representing, leur dernier opus qui tire un peu plus sur le rock. Une belle soirée en vue sur la scène Hydro-Québec.
Vous connaissez probablement la place qu’a le chanteur Antoine Corriveau dans notre coeur ici sur écoutedonc.ca. Étant pratiquement inconnu il y a de ça un an, le chansonnier a fait du chemin et est maintenant, selon plusieurs, une figure importante du mouvement folk québécois. Son dernier album Les ombres longues s’est classé très bien dans de nombreux bilans 2014 et ses concerts sont toujours appréciés. Les fans de folk pur, c’est à dire de la magnifique guitare et de magnifiques paroles, se doivent d’être présents pour accueillir Corriveau au Pigeonnier ce soir. Je ne vous conseille pas de quitter le site suite à sa performance, car le reste de la soirée est plutôt intéressant.
21 h 30: Légendes d’un peuple
Ce soir, ce sera la dernière représentation de l’oeuvre musicale d’Alexandre Belliard. Cette oeuvre a pour but de raconter quelques moments importants de l’histoire du Québec. Ce seront donc une belle brochette d’artistes invités qui se joindront à lui sur la scène Loto-Québec. En effet, Patrice Michaud, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Yann Perreau, Jorane, Stéphane Archambault, Marie-Hélène Fortin, Alexandre Désilets, Eric Goulet et Salomé Leclerc seront sur les planches tout au long de la soirée. C’est votre dernière chance de voir le spectacle. Il semble que ce soit la solution de rechange au spectacle hommage que l’organisation était habitué de présenter en ouverture de festival dans les éditions précédentes.
23:30 : Weaves
Pour conclure la soirée mouvementée si vous sortez des Foo Fighters, je vous conseille de converger du côté du Cercle pour la prestation des canadiens Weaves. Faisant dans l’indie-rock, l’univers complètement déjanté de Weaves vous amusera et saura bien conclure votre soirée.
Ce qu’on a dit sur l’écoute dans le Festival OFF est bien fondé : si une chose est commune à tous les spectacles auxquels on a assisté à date, tous genres confondus, c’est l’écoute exceptionnelle du public qui, visiblement, s’y connaît en matière de musique. En outre, on peut ajouter que la qualité du son était au rendez-vous dans le complexe Méduse. Tout ceci a contribué à la magie du jeudi soir, dont on vous a fait un rapide compte-rendu.
21h – KPLR par Marie-Ève Fortier
Il y avait peu de gens lorsqueKPLRa commencé à jouer. Toutefois, la salle s’est remplie tout au long du spectacle. Le groupe, que je ne connaissais pas, m’a agréablement surprise ; j’ai apprécié le mélange d’une distorsion bien maîtrisée, des effets de pédales intéressants et des mélodies claires à la voix, le tout accompagné souvent d’harmonies vocales. En répétant et en travaillant de longs segments instrumentaux, KPLR sait installer une ambiance et exploiter à son plein potentiel des motifs simples. Résultat : de longues pièces psychédéliques, rock, mais contrebalancées par une certaine douceur énigmatique.
22h – Fred Woods par Marie-Ève Fortier
L’ambiance du Studio d’essai était à l’introspection pendant le spectacle de Fred Woods. Les premières rangées étaient assises pour mieux se laisser porter par la musique down-tempo et intimiste. Bien que le rendu soit électro, un peu à la Milk & Bone mais avec une voix d’homme, le batteur jouait d’une vraie (partie de) batterie et le claviériste venait parfois ajouter quelques notes de saz. Fred Woods aussi, quant à lui, faisait vibrer ses cordes vocales et guitaresques. De bons musiciens qui, avec une bonne précision, rendaient un électro simple, envoûtant, de qualité.
23h – Les Passagers par Marie-Ève Fortier
Vous les avez peut-être déjà entendus, notamment parce que leur EP était sur la Liste de Noël de Poulet Neige. Pour ma part, j’avais assez hâte de les vois en live. Leur son indie-pop avec reflets des années 80 était au rendez-vous, bien que les nouvelles chansons qu’ils ont jouées (en primeur!) se distanciaient quelque peu de ce style. C’est pour le mieux, à mon avis, puisque le nouveau mélange, plus personnel au groupe, est réussi. Les cinq musiciens ont offert au public de belles constructions musicales qui ne manquaient pas de synthétiseurs. On a même eu droit à une sublime reprise du Blues du businessman. Encore une fois, la foule éparse était attentive, mais peut-être un peu trop immobile à mon goût pour une musique entraînante et rapide comme celle des Passagers.
0h – Paul Michelo par Marie-Ève Fortier
Que dire dePaul Michelo, sinon que c’était un gros party sur scène ? Les gens se déhanchaient, sautaient, chantaient avec le chanteur. Même les plus réservés avaient tous un sourire au bout des lèvres. C’est que Paul Michelo est un vrai personnage : avec ses lunettes fumées, sa perruque, ses leggings dorés et ses cinq musiciens au style vestimentaire trouvé quelque part dans le garde-robe d’Elvis, Michelo ne pouvait qu’impressionner le public. Bien que la vocation du groupe semble être d’amuser la foule avec des paroles comme «c’est pas ma faute si t’es pas beau» ou encore avec des mises en scène lubriques exposant le torse musclé du chanteur, il faut noter que les musiciens avaient du talent et que les constructions musicales, de styles variés allant du classic rock aux chansons de club med, étaient riches. J’ai particulièrement aimé les solos endiablés de flûte traversière de la claviériste. Après des adieux en grande pompe, et tous un peu pompettes, le groupe et les spectateurs ont quitté pour se diriger vers le spectacle de Walrus.
1h – Walrus par Marion Desjardins
On m’avait beaucoup parlé de Walrusavant même qu’on annonce leur participation au festival et leur prestation était très attendue par certains. Originaire d’Halifax, le groupe nous emporte avec eux dans un trip psychédélique planant sur le bord de l’océan Atlantique. Ils ont réussi à conquérir le public dès la première pièce, les gens à l’avant dansaient, d’autres plus tranquilles écoutaient mélancoliquement. On se laissait emporter ailleurs par cette voix angélique mixée à des rythmes très entraînants . Sans doute une belle découverte pour plusieurs, ce fut pour ma part une de mes prestations préférées au OFF jusqu’à maintenant.
2h – Oromocto Diamond par Marion Desjardins
On n’en est pas à notre premier spectacle d’Oromocto Diamond mais hier c’était tout de même un peu différent des autres fois. Plus de folie, plus d’alcool (il était tout de même rendu 2h du matin et on avait quelques autres spectacles derrière la cravate !) et surtout, c’était l’anniversaire du très connu Sam Murdock. Pluie de liquide, blagues, énergie se mêlaient aux pièces expérimentales qui en faisaient bouger plus d’un. La soirée était encore très jeune, notons que dans le hall d’entrée Beat Sexü était en Dj Set et avait donné un avant-goût d’une soirée qui allait s’éterniser jusqu’aux petites heures ! De mon côté le métier de photographe m’attendait afin de rendre disponibles les images de la journée. Je serais bien restée pour la fête mais je suis restée sage, une autre belle soirée nous attends !
Plusieurs personnes se sont déplacées pour le premier spectacle gratuit du OFF se tenant sur le parvis de l’église Saint-Jean Baptiste. En majorité composé de gens dans la mi-vingtaine et de jeunes familles, le public s’est assis sur les marches pour écouter attentivement les deux artistes programmés ce soir-là.
19h – Fire/Works par Alice Beaubien
Dans une ambiance chaude et humide, la formation Fire/Worksnous a offert leur folk-rock psychédélique. Peu bavards avec le public au début, ils nous ont offert un set musical tout à fait convenable, ponctué cependant d’un ou deux petits problèmes techniques. Ils nous ont livré des compositions de leur dernier album paru à l’automne 2014 et de façon surprenante on sentait des notes de country. Deux petits enfants leur ont volé la vedette en tournoyant en rond comme des petits oiseaux sur des rythmes envoutants. À titre personnel, j’aurais préféré voir ce groupe dans une petite salle sombre afin d’apprécier pleinement toute la noirceur et l’envoûtement de leur musique.
20h – Juste Robert par Marie-Ève Fortier
Sculpteur de profession, Jean-Robert Drouillard nous a montré ses quelques compositions avec son groupe, sous le nom de Juste Robert, compositions qui viennent tout juste de prendre la forme d’un album à paraître bientôt. Avec un patois particulier, il nous chante la réalité de son quartier, de sa vie, entre deux extraits de livres qu’il lit au public attentif. Le tout est accompagné d’une base musicale solide aux sonorités rock, mais aussi un peu folklore et country. J’ai préféré ses chansons plus lentes et lancinantes, mais le public semble avoir eu un coup de cœur pour sa finale plus rock, avec Bulldozer et Des cordes. Simple, son univers est, tout comme le personnage, un brin sombre. Ça m’a pris un peu de temps pour accrocher à cause de sa façon particulière de chanter (qu’il n’a pas lorsqu’il parle), mais avec le temps je m’y suis habituée et j’ai pu apprécier sa musique, comme l’a visiblement fait le public qui l’applaudissait énergiquement à la fin du spectacle.
Trois autres propositions alléchantes pour le festival OFF en ce vendredi 10 juillet. Félix Dyotte, 19h au Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste [gratuit] :
sans le savoir, vous avez probablement déjà entendu Félix Dyotte, que ce soit dans The Undercovers ou encore dans Chinatown. Avec un solide bagage musical, Dyotte saura vous charmer avec les pièces de son premier album solo.
Nimbes, 22h au complexe méduse :
Originaire de Québec, ce groupe encore jeune mais prometteur présentera son univers psycho-curieux shoegaze. Avec leurs leitmotivs musicaux et leurs mélodies planantes, c’est la transe garantie !
Fonkynson, 2h au complexe méduse :
Après avoir plané avec Nimbes, ce sera le temps de se déhancher au son du techno aux teintes Nu-Disco et Funk de Fonkynson, un artiste originaire de France qui habite maintenant Montréal.
La soirée s’est terminée tard hier soir avec Chocolat? Vous avez fait la fête avec Skrillex et sa bande jusqu’aux petites heures? C’est maintenant l’heure de se relever et d’affronter le jour 2 du FEQ 2015 en ce vendredi 10 juillet 2015. En passant par la première messe country de Québec à une soirée de lauréat sur la scène Hydro-Québec, voici quelques suggestions de groupes à voir ce soir.
18 h 00 : Dylan Perron & Elixir de Gumbo ou Julie Blanche
Difficile début de soirée encore une fois. Notre coeur alterne entre le gagnant des Francouvertes2015 Dylan Perron & Elixir de Gumbo ou encore la charmante et talentueuse Julie Blanche. Deux belles découvertes à faire en ce début de festival, soit à la place d’Youville (Dylan Perron) ou au Petit Impérial (Julie Blanche).
En premier lieu, nous ne suggérons pas réellement d’aller jeter un coup d’oeil à l’Impérial Bell pour aller voir Julien Sagot. Pourquoi me direz-vous? Parce qu’il sera en concert demain soir pour un deuxième spectacle plus intime au petit impérial. La réalité des festivals, c’est de faire des choix et des découvertes. Je vous conseille donc de vous rabattre sur The Feather au Parc de la Francophonie. Directement venu de la Belgique, Thomas Medard, de son vrai nom, vient nous présenté Invisible, un album solo entièrement écrit, joué et réalisé par lui-même. Nous sommes dans un univers qui croise le folk et l’indie pop. Très intéressant à découvrir.
C’est en ce deuxième jour de festivité que l’organisation du festival a décidé de programmer sur la scène Hydro-Québec sa soirée de récipiendaire. C’est donc à 20h00 que Last Train, les gagnants du prix FEQ Bourges, s’empareront de la scène pour présenté leur rock décapant. C’est français connaissent le rock pur et dur qui saura ravir les fans de la première heure du rock’n’roll. Plus loin, sur St-Joseph, Jérome Minière présentera son 11ème album en carrière à l’Impérial Bell. Un note honorable de 79% lui a été accordé. C’est donc à ne pas manquer pour les amoureux des chansonniers.
Des légendes du rock canadien viennent présenter leur meilleur album en carrière dans un endroit aussi intime que la scène Loto-Québec. Je parle ici de The Tragically Hip qui joueront en entier Fully Completely. C’est une chance unique de voir le groupe sur une scène extérieure conviviale et intime. Prévoyez d’arriver tôt pour y avoir accès. Plus bas dans la Capitale, la charmante Salomé Leclerc viendra faire découvrir son dernier album 27 fois l’aurore aux spectateurs. Dernière récipiendaire du prix Espoir FEQ en 2014, elle saura par sa simplicité rendre émotif certains spectateurs présents sur la scène Hydro-Québec.
N’oubliez pas que c’est ce soir que le Festival d’Été lance sa soirée country avec Robby Johnson à 19h00, Bobby Bazini à 20h00 et Keith Urban à 21h30. Cette soirée était demandée par plusieurs festivaliers. C’est donc un test pour ce genre musical que fait l’organisation du festival. Amateurs de country, soyez du rendez-vous si vous voulez une autre soirée du genre en 2016.
Pour tous les concerts, voir l’horaire détaillé plus bas.
Cette année, pour montrer mon appréciation des spectacles auxquels j’assiste, je lancerai des coeurs à Louis Bellavance et Arnaud Cordier!
Oh, comme Québec avait hâte de retrouver son grand festival hier! Toutes les scènes ont été prises d’assaut par les festivaliers qui ont pu chanter, danser et faire la fête avec leurs artistes préférés (tout en faisant de belles découvertes). Bref compte-rendu d’une première soirée écourtée, mais ô combien mouvementée.
Jungle By Night
Votre humble serviteur animait une émission de radio en début de soirée (l’excellente Des vers d’oreille à CKRL 89,1) et il piaffait d’impatience à l’idée de monter à la place d’Youville pour commencer son festival (une tradition que je poursuis depuis quelques années). Je suis arrivé juste à temps pour attraper un bout de la prestation de la formation Jungle By Night, une bande de neuf néerlandais dynamiques qui font de l’afro sur un groove mauditement funky. Prestation rodée au quart de tour chez ces jeunes musiciens âgés tout au plus de 25 ans.
Après avoir dansé sur leurs rythmes endiablés, mon festival était bel et bien lancé.
♥♥♥♥
Zebda
La formation toulousaine roule sa bosse depuis fort longtemps (une trentaine d’années!) et il y a un bail qu’on n’a pas vu débarquer nos cinq amis « avec un accent »! Musiciens engagés sur des airs festifs (car on sait tous que la meilleure façon de montrer ses dents, c’est de sourire), les gars de Zebda n’ont pas perdu de temps à nous mettre dans leur petite poche d’en arrière. Chansons vitaminées, sautillements du public, mains dans les airs, sages paroles sympas et fort vendeuses (« quand on arrive ici, on est contents parce qu’on n’est pas les seuls à avoir l’accent »).
Oui, les chansons de Zebda sont un brin répétitives, mais pour faire la fête, rien de mieux.
Évidemment, tout le monde a explosé dès les premières notes Tomber la chemise, le grand succès de la formation. Et là, fallait voir les quelques organisateurs du FEQ en train de danser en arrière pour comprendre que l’heure était à la fête.
♥♥♥♥
Chocolat
C’est dans un Cercle bien rempli et chauffé à blanc par les platines endiablées de DJ Gru Ohm que Jimmy Hunt et ses mauvais garçons nous ont fait danser avec leur rock un peu garage, très psychédélique, complètement fou. Les cinq musiciens sur scène étaient particulièrement en forme, surtout Emmanuel Éthier, qui se faisait aller la douce chevelure en torturant sa guitare. Le torrent de décibels provenait surtout des pièces de Tss Tss, mais Hunt n’a pas eu peur de remonter dans le répertoire de la mythique formation. Assez pour avoir envie d’acheter les biscuits de Magalie!
Une heure à prendre du Chocolat plein la gueule. Avouez, y’a pire façon de terminer une soirée! 🙂
♥♥♥♥♥
Grosse soirée, Louis et Arnaud. Je vous lance 13 beaux coeurs!
(Crédit photo : Francis Gagnon – Festival d’été de Québec)
À moins d’un mois de la 10ème édition du festival Osheaga, l’organisation annonce une nouvelle vague d’artistes pour conclure la programmation 2015 du festival. Afin de compléter la programmation, qui inclut déjà Florence + The Machine, The Black Keys, Kendrick Lamar, evenko annonce l’ajout du groupe montréalais STARS. Habitué du festival, le groupe, dirigé par Torquil Campbell et Amy Millan, offrira une performance unique le vendredi 31 juillet 2015. En effet, l’album mythique du groupe Set Yourself On Fire sera joué en entier pour célébrer le 10ème anniversaire de ce dernier!
En effet, l’album paru en 2004 a littéralement propulsé la carrière du groupe. Avec des succès tels que Angeless Beauty, Soft Revolution, Your Ex-Lover Is Dead et Set Yourself On Fire, le troisième album en carrière des montréalais a su les amener aux quatre coins du globe. L’album est certifié or au Canada et s’est mérité des magnifiques critiques. Le Rolling Stone et AllMusic ont accordé quatre étoiles à l’album et Pitchfork lui donne 8.4/10!
Le groupe a indiqué sur leur page Facebook qu’il y aurait de nombreux invités spéciaux lors de la performance et que ce sera un événement unique. Le concert serait donc exclusif.
Osheaga annonce à son tour que plusieurs invités spéciaux s’ajouteront aux concerts des montréalais! On devrait avoir plus de détails avant la performance. J’ai bien hâte de voir le résultat. Rappelons nous qu’en février dernier nous avons vu Stars à l’Impérial Bell et que c’était très réussi!
Finalement, les groupes SEOUL, The Black Madonna et Boundary ont aussi été ajouté à la programmation. Les horaires détaillés seront en ligne prochainement.
Le festival Osheaga a lieu du 31 juillet 2015 au 2 août 2015. Écoutedonc.ca y sera. Les billets sont en vente dès maintenant et ils s’envolent rapidement.
De la dizaine de spectacles présentés aujourd’hui, nous vous en proposerons trois.
Fire/Works, 19h au Parvis de l’Église Saint-Jean Baptiste [gratuit] :
avec ce qu’ils appellent un folk rock progressif et de belles harmonies vocales, le groupe de Montréal est de mise pour éveiller doucement vos oreilles.
Fred Woods, 22h au complexe méduse :
encore une fois de Montréal, cet artiste à l’électro polyvalent promet des pièces dansantes et des pièces introspectives. Après les oreilles, ça vous réchauffera les pieds, en plus de vous faire apprécier son souci du rendu musical.
Oromocto Diamond, 2h au complexe méduse :
Si vous ne connaissez pas le légendaire Sam Murdock et son duo avec Jean-Sébastien Grondin, c’est que vous suivez très peu l’actualité musicale de notre ville. Aussi derrière la maison de disques et d’édition P-572, Murdock fêtera même son anniversaire avec son public, en lui jouant des pièces à la Scott Pilgrim, au son punk psychédélique dansant. À découvrir.