Il y a des artistes québécois sur qui on a toujours pu compter. On abordera inévitablement l’album d’un artiste constant, ayant offert trois ou quatre albums solides consécutifs, avec un préjugé favorable. Mara Tremblay fait partie de ce lot, avec à son compteur cinq albums magnifiques qui se distinguent tous les uns des autres. Sa nouvelle parution, intitulée Cassiopée, constitue un pas de plus dans une autre direction.C’est aussi le premier album qui ne porte pas les empreintes d’Olivier Langevin. Cette fois, l’aventure familiale se poursuit de façon encore plus immersive, les deux garçons de Mara apparaissant sur cet album. Son aîné, Victor, était déjà derrière la batterie sur le dernier album et lors de la tournée subséquente. Son cadet, Édouard, apparaît entre autres sur la chanson Entre toi et moi, qu’il chante en duo avec sa mère. Il y a aussi Sunny Duval, qui a accompagné Mara dans les arrangements et la composition de certaines pièces.
L’album commence en terrain connu avec la belle Ton corps au mien, une pièce dans la continuité de ce qu’elle avait proposé sur son album précédent. Ensuite, l’oubliable chanson rock Mon chéri fait place à l’une des belles ballades de l’album : Cette heure au lac Notre-Dame. C’est que Mara Tremblay a toujours excellé dans les pièces flirtant avec le country qui évoquent généralement l’amour dans toute sa splendeur et sa complexité. Cassiopée, la première décharge d’énergie de l’album, semble un peu perdue entre deux ballades. C’est peut-être la mélodie un peu simple qui m’a laissé sur ma faim. Il y a ensuite quelques autres chansons correctes, avant la très punk Carabine dont le changement de rythme surprenant a réussi à repiquer ma curiosité. En dormance est possiblement ma chanson favorite sur l’album, une pièce beaucoup plus inventive avec des sonorités à la fois suaves et lourdes. La fin de l’album bien plus calme est à mon avis plus intéressante. Les pièces rappellent parfois son travail méticuleux sur l’opus Les nouvelles lunes. Des pièces comme Avec le soleil et En attendant dimanche atteignent la cible par leur dépouillement et leur sensibilité. Croissant de lune est une autre réussite de cette deuxième moitié d’album, la basse persistante soutenant une mélodie riche.
Bref, j’aurais vraiment voulu adorer l’album et qu’il soit le meilleur de la cuvée québécoise de 2017, mais après plusieurs écoutes, je dois admettre que malgré la beauté des textes et les arrangements variés, je n’adhère pas au côté plus direct des pièces. Elles perdent parfois en complexité et surtout en originalité. La deuxième partie de l’album, beaucoup plus captivante, augmente l’appréciation générale. La réalisation assurée cette fois par Mara est aussi fort intéressante; assez brute sans toutefois être brouillonne. Elle était sans aucun doute prête à prendre ce flambeau. Il faut aussi mentionner la démarche familiale qui ajoute certainement une aura à la trame narrative de Cassiopée. Sans être un faux pas, cet album restera correct dans une discographie étincelante. Toutes les étoiles d’une constellation ne brillent pas toujours aussi fort. Heureusement, on peut être assuré qu’en concert, ce sera un beau moment, comme toute soirée passée avec cette Artiste.
Le 14 avril dernier, j’ai eu la chance de photographier le spectacle de la charmante Mara Tremblay, de passage à Shawinigan à la Shop du Trou du diable – Wabasso.
Lors de la dernière visite de Mara Tremblay à Québec, la salle Octave Crémazie m’avait semblé un peu froide pour accueillir autant de chaleur humaine. Ça avait été un bon spectacle, mais j’étais fort heureux de pouvoir renouer avec sa musique dans une salle plus intime. Vendredi soir, en rentrant au Cercle, petite déception en constatant qu’on avait placé des chaises devant la scène. C’est toujours une surprise pour moi d’écouter Mara assis puisque pour chaque chanson comme Douce Lueur, il y a une chanson pas mal plus rock et dansante comme Tout nue avec toi ou Toutes les chances.
Qu’à cela ne tienne, nous avons pris place pour écouter quelques ballades folk de Maude Audet. Si les premières notes ont réussi à capter l’attention des spectateurs assis au Cercle, c’est avec sa magnifique guitare électrique Gretsh qu’elle a interprété les pièces les plus convaincantes de son nouvel album Nous sommes le feu. Si elle regrettait l’absence de ses musiciens, elle a tout de même su imposer le silence et remplir sa mission à merveille. Son univers sied bien à celui de Mara Tremblay.
Mara s’est présentée sur scène avec son fils Victor Tremblay-Desrosierset son amoureux Sunny Duval. Dès les premières notes de Lumières et diamants le spectateur aguerri a compris qu’il découvrirait des chansons ré-imaginées. La basse était plus fuzzée, la guitare plus tranchante et la section rythmique (un hybride de batterie et de « drum machine » ) plus inventive. Après avoir enchainé quelques chansons, Mara nous a présenté son groupe avec toute sa candeur et sa joie habituelle. Avant de jouer la merveilleuse La Chinoisse, elle a mentionné que l’album dont cette pièce est issue (Papillons) fêtait cette année son quinzième anniversaire. Le début du spectacle s’est poursuivi alors que le trio a pigé principalement dans le répertoire des deux derniers albums, servant des versions particulièrement inventives de Sans toi (chanson écrite par son garçon) et Tu n’es pas libre. Puis, chose rare au Cercle, Mara a quitté la scène pour un entracte après une magnifique version solo de la pièce au violon Le Voyage. Je ne suis pas convaincu que ce choix a bien servi le spectacle. Le Cercle, une place qui semble favoriser le bavardage, a semblé perdre un peu de sa concentration et malgré une deuxième moitié de spectacle plus musclée et voyageant davantage dans sa riche discographie, j’ai eu l’impression qu’une (petite) partie de la foule avait plus envie de discuter que de se laisser transporter.
Mara a tout de même poursuivi dans la bonne humeur, livrant des versions tantôt salies volontairement, tantôt un peu brouillonnes de succès tels Elvis, Les Bois d’amours, Le teint de Linda ou Le Printemps des Amants. Cette formule trio en est encore à ses balbutiements, alors on comprend et on se laisse charmer par les petites imperfections de ce trio parfait. Mara a aussi abandonné son ingrate guitare-piano sur Aurait-il plu? livrant ainsi une version pas mal bonifiée. Malheureusement, un spectateur qui se croyait seul dans le Cercle a fini par faire perdre patience à Sunny Duval (avec raison!), jetant un timide malaise à la fin de cette généreuse deuxième partie. Le trio est tout de même revenu faire 3 chansons en rappel dont la rare J’aime Ton Bordel écrite alors que son talentueux fiston était encore bambin. Ils ont ensuite terminé la soirée en beauté avec Les aurores chantée à l’unisson avec la foule.
La foule du Cercle aura donc été fidèle à sa réputation d’enfant bavard alors que Mara aura elle été encore cette fille imperturbable qui jouera pour la majorité silencieuse… et charmée.
Ça fait quelques années que je souhaite aller au Coup de grâce musical de Saint-Prime. Le petit festival du Lac-Saint-Jean fait de plus en plus parler de lui, et ce, pour les bonnes raisons : des lieux inusités (une grange, batèche, UNE GRANGE!), des artistes et des groupes au sommet de leur art et un public enthousiaste, mais respectueux. C’est la fête dans le petit village jeannois situé entre Saint-Félicien et Roberval sans pour autant tomber dans la grandeur d’un FME. De toute façon, en octobre, « se réchauffer » prend une toute autre signification.
Après une attente qui nous a paru interminable (et inquiétante, on doit le dire), on a annoncé la septième édition du Coup de grâce musical quelques semaines seulement avant l’événement. On s’était inquiétés pour rien : la programmation était solide : Galaxie, Mara Tremblay, Betty Bonifassi, Sandveiss, Les Deuxluxes, Ponctuation et bien d’autres faisaient partie du programme. La décision a été facile à prendre : votre humble serviteur allait passer une bonne partie de ce long week-end à Saint-Prime (et dormir à l’Auberge Maison Robertson de Mashteuiatsh, qu’il connaît bien pour y avoir passé plusieurs jours de l’An!).
J’ai été chanceux, malgré la neige dans le Parc, je suis arrivé juste à temps pour voir la mythique grange (dont on m’a tant parlé), dont l’extérieur a été éclairé avec goût. C’est à l’intérieur, quand j’ai vu la scène, que j’ai vraiment compris qu’il se passait quelque chose de spécial là.
Sachant que la soirée allait être passablement rock, j’ai mis mes bouchons (une première) et je me suis préparé.
À 20 h 30, arrivent Gab Prieur et Eliot Landry. Après même pas cinq secondes, mes bouchons constituent mon meilleur investissement à vie. Dans la grange, le son est FORT. TRÈS fort. Et Prieur&Landry jouent FORT. Quelque part entre le grunge, le stoner et le blues. Prieur a la guitare bien lourde et bien grasse. Landry caresse furieusement sa batterie. Prieur chante un peu comme si on avait mis Ozzy à la tête d’un groupe grunge du début des années 1990. La grange se remplit lentement, mais sûrement. On s’approche de la scène en hochant rageusement de la tête. L’album vient à peine d’atteindre les tablettes des magasins, alors on était pas mal tous en mode découverte dans la salle. J’aime faire mes découvertes en même temps que tout le monde. Pendant que Prieur caresse le manche de sa six-cordes en se laissant aller les cordes vocales au micro et que Landry masse les peaux de ses tambours à coups de baguettes rageuses, j’échange des regards approbateurs avec mes voisins, qui sont tout aussi impressionnés que moi par le nombre de gars sur la scène. Prieur et Landry occupent la scène et attirent toute l’attention, à un point tel qu’on finit par oublier qu’ils ne sont que deux.
Ils sont suivis par les gars de Sandveiss. J’avais vu le groupe au Festival d’été de Québec et j’avais bien aimé ce que j’avais vu, même si je trouvais donc Luc Bourgeois et sa bande loin du public. Avec le groupe de Québec, on nage encore dans le gros rock lourd, propice au headbanging le poing levé. Scream Queen est un bon disque et les chansons prennent vraiment leur envol live. Bourgeois et Sean Price s’échangent les riffs pendant que Dzeman Trtak et Daniel Girard s’occupent de la rythmique. Bourgeois est particulièrement en voix et chante avec vigueur et assurance. Encore une fois, le public dans la grange, qui se réchauffe de plus en plus, est ravi. J’enlève mes bouchons une fraction de seconde pour voir s’il y a de l’ambiance. Je les remets aussitôt : Les gars de Sandveiss aiment ça quand c’est FORT eux aussi. Vraiment, je suis satisfait. Des bouchons et de la prestation. On n’a pas vu le temps filer!
Après une pause pendant laquelle la grange a fini de se remplir, Olivier Langevin et sa bande entrent en scène. Pour Galaxie, c’est un show à la maison, presque un party de famille. Pas une seconde à perdre, Zulu précède Dragon qui précède elle-même Camouflar. Si vous avez vuGalaxieune fois cette année, vous connaissezle programme, il ne change pas énormément. C’est ainsi qu’après avoir pris mes photos, je suis allé rejoindre les gars du Festif! de Baie-Saint-Paul et j’ai assisté au spectacle en observant la foule. Galaxie était particulièrement en forme, ça se voyait dans l’enthousiasme des membres du groupe qui s’échangeaient les sourires complices. Fred Fortin semblait connaître tout le monde dans la salle (c’était probablement le cas). Frank Lafontaine trippait derrières ses claviers, Pierre Fortin, Jonathan Bigras et Karine Pion tapaient ou hochaient tout ce qui leur passait par la main (et Pion s’occupait d’adoucir de sa douce voix le rock apocalyptique de Langevin). Pendant ce temps, la foule, qui avait laissé aux photographes le temps de faire leur travail (merci, les amis, je l’apprécie), prenait d’assaut le devant de la scène pour former lentement, mais sûrement, un moshpit enthousiaste (mais bien poli) où tout le monde se rentrait dedans joyeusement. Ce n’était pas l’endroit idéal pour boire une bière tranquille, mais pour faire la fête, par contre… Je revois Galaxie à l’Impérial Bell en novembre. Cette fois, quelqu’un d’autre va s’occuper des photos. Si vous me cherchez, je vais être avec les autres là où ça brasse. Ça a l’air le fun.
Notre vendredi soir s’est terminé avec le spectacle de Ponctuation à l’Hôtel Saint-Prime. Mon été 2015 a été une histoire de rendez-vous manqués avec le groupe des frères Chiasson et tous mes camarades m’ont dit qu’ils avaient bien aimé l’énergie du duo (devenu trio avec l’ajout de Laurence Gauthier-Brown à la basse et aux claviers). Pas question de les rater une autre fois avant leur départ pour l’Europe! C’est donc dans un bar de village carburant aux produits Labatt et Molson les plus populaires que j’ai vu le groupe de garage rock psychédélique pour la première fois. Je n’étais pas le seul à vivre une première : la foule a pris quelques minutes avant de se dégêner, le temps de comprendre que Guillaume, Maxime et Laurence étaient sérieux et de danser au son des Mon corps est une planète et autres pièces de La réalité nous suffit. Le groupe a quand même pris le temps d’aller piger une ou deux chansons dans 27 Club, premier long-jeu des frères Chiasson. Plus le spectacle avançait, plus le monde oubliait ses problèmes, plus on se sentait ailleurs. Quand même pas mal quand on est déjà si loin de la maison! Du gros fun mené par un band qui a mis une touche finale énergique à une soirée endiablée.
Ce qui est agréable au Coup de grâce, c’est que tu ne passes pas ta fin de semaine à faire des choix déchirants. La plupart du temps, les spectacles sont présentés sans opposition, sauf le samedi soir : on avait le choix entre Les Fuses, Poni et Duchess Says à la grange ou Les Revenants et Mara Tremblay au Vieux Couvent. De l’inconnu dans une salle déjà visitée (non, j’ai pas encore vu Duchess Says, oui, je sais, c’est scandaleux) ou un nouveau lieu avec au moins un nom qu’on adore. J’ai opté pour la deuxième option. Je ne l’ai vraiment pas regretté.
Le Vieux Couvent, c’est exactement le genre de salle que j’adore. Petite. Intime. Chaleureuse. Même la chaise la plus éloignée se trouve tout près de la scène. En plein le lieu où tu vas pour voir ET ENTENDRE le spectacle. Ah, pis enfin, on a pu boire de la bonne bière de La Chouape (de Saint-Félicien). Le genre de bière qui se déguste lentement en écoutant le western rock and roll psychédélique des Revenants. Comme Prieur&Landry la veille, la formation montréalaise venait tout juste de lancer son nouvel album, Épouvantails, qui tourne en boucle depuis le spectacle. Du nouveau matériel pour un nouveau public venu principalement pour Mara, mais qui écoutait religieusement la formation menée par Jimmy Beaudoin et applaudissaient de plus en plus fort une fois les chansons fuzzées bien entrées dans notre système. Comment ne pas apprécier une chanson intitulée Rien ne saigne comme un pouce? On a aussi pu entendre des morceaux du premier album, Bêtes lumineuses, très country-rock! Gros coup de coeur pour ces gars qui ont ajouté un peu de beauté et de sensibilité à la fin de semaine.
Parlant de beauté et de sensibilité, un sourire s’est accroché sur mon visage dès les premières notes de Les dentelles du cygne de Mara Tremblay, qui a offert une fois de plus une prestation entraînante, enjouée, pleine de nouvelles et de vieilles chansons, faisant la part belle à la plupart de ses albums et partageant avec le public le bonheur de jouer ensemble. Faut voir Mara et Sunny Duval, son amoureux, s’échanger les regards tendres et complices. Faut voir fiston Victor Tremblay-Desrosiers taper de la batterie avec un entrain contagieux, le visage archi-expressif. Victoria Lord et Marie-Anne Arsenault prennent également une belle place dans ce groupe d’amants de la musique. Pas de chichis, pas de flaflas, que de belles chansons et beaucoup de changements d’instruments, parce que Mara s’amuse autant à la guitare, au violon, à la mandoline qu’au keytar!
Malheureusement, il manquait un petit quelque chose à cette prestation magique : ma blonde. Tant d’amour qui sort de scène, ça se prend beaucoup mieux à deux. On va pouvoir se reprendre cet hiver quand Mara viendra présenter son spectacle en formule trio au Cercle le 26 février 2016.
Pour finir ce samedi soir, qui de mieux qu’un bon vieux traitement Deuxluxes? Comment résister à une heure en compagnie d’Étienne Barry et Anna Frances Meyer? Il semble qu’on a été nombreux à se dire la même chose parce que l’Hôtel Saint-Prime était encore plus rempli que la veille! Nos deux virtuoses ont été accueillis comme les rock stars qu’ils sont. S’ils avaient écouté prudemment Ponctuation la veille avant de faire la fête, cette fois, aucune hésitation. Faut dire que lorsqu’Étienne et Anna Frances revêtent leurs uniformes de stars, y’a pas grand monde qui peut leur dire non. Étienne impressionne par son jeu de mains, de pieds et de cordes vocales pendant qu’Anna Frances nous hypnotise juste en ouvrant la bouche (le soul dans la voix, vous autres, le soul dans la voix!) et en nous regardant tous droit dans les yeux. Pas pour rien qu’on répondait au moindre de ses appels! On a tous répété après elle quand elle nous l’a demandé, on a tous dansé, chanté, crié, applaudi, on a même offert un drink au couple quand celui-ci a avoué avoir un peu soif!
C’est malheureusement là que mon Coup de grâce musical a pris fin. J’aurais aimé vous parler des magnifiques spectacles de Francis Faubert (paraît qu’il a impressionné avec ses compositions rock qui ne sont pas sans rappeler un certain… Fred Fortin), de Betty Bonifassi (ce fut un plaisir les deux premières fois que je l’ai vue, j’imagine qu’il faisait TRÈS chaud dans la grange) et de The Brooks (une belle surprise qui s’est ajoutée au programme et qui a fait danser tout Saint-Prime avec ses chansons funky). Mais bon, la vie de père m’appelait – et pour rien au monde j’aurais manqué la fête de fiston.
Alors, ce Coup de grâce? Si toutes les éditions sont comme cette septième présentation, je veux y retourner tous les ans. Pour les gens, tous affables. Pour les filles du Lac, toujours aussi belles. Pour ces lieux uniques où jouer de la musique. Pour ce respect de ce qui se passe sur scène. Pour les oies, qui avaient décidé de se joindre à la fête (elles aussi se sont fait donner le beat par le diable). Pour la poutine du Casse-O. Pour l’auberge Robertson. Pour retrouver des amis trippeux de musique d’un peu partout venus faire la fête une dernière fois avant de devoir se taper un hiver de spectacles en salle.
Depuis quelques années déjà, la saison des festivals se termine pour plusieurs dans un petit village du Lac Saint-Jean situé entre St-Félicien et Mashteuiatsh où quelques centaines de personnes se rassemblent dans une grange pour célébrer une dernière fois la grande messe du rock avant l’arrivée de la neige. Fondé par le promoteur Pierre Thibault et Noël Fortin (le père de Fred), le Coup de grâce musical revient cette année du 9 au 11 octobre pour une septième édition. La programmation a été annoncée il y a déjà quelques semaines, mais on va s’y attarder parce qu’elle en vaut la peine, surtout si vous n’avez pas couru tous les festivals de l’été.
Le vendredi, La Grange célèbrera le stoner rock en accueillant Prieur & Landry, Sandveiss et Galaxie. Une soirée qui va brasser. En fin de soirée, c’est le garage psychédélique de Ponctuation qui sera à l’honneur à l’hôtel Saint-Prime.
Samedi, le vague de rock continue avec Les Fuses, Poni et Duchess Says dans La Grange. Au Vieux Couvent, on pourra voir Les Revenants et Mara Tremblay. Pour finir la soirée, on aura droit à un traitement spécial à l’hôtel St-Prime : un traitement Deuxluxes.
Le dimanche, on pourra voir Francis Faubert et Betty Bonifassi, qui achèvera le public de la grange avec son énergie unique.
Fait à noter, il n’y a pas de laissez-passer cette année, misant plutôt sur la vente de billets pour chacun des spectacles.
Pour en savoir plus sur Le Coup de grâce, visitez le site Web et la page Facebook de l’événement.
Voici notre dernière galerie de photos du Festif 2015. Vous y verrez Antoine Corriveau, Louis-Philippe Gingras, Pierre Kwenders, Dylan Perron et Elixir de Gumbo, Dany Placard, Mara Tremblay, Radio Radio, Alex Nevsky, Les trois accords, Chocolat et We Are Wolves. Ainsi que Dear Criminals.
Ça a pris du temps (vous savez comment on travaille…), mais elles sont enfin prêtes : les photos de la deuxième journée du Festif! avec entre autres Milk & Bone, Mara Tremblay, Émile Bilodeau, The Planet Smashers, What Cheer? Brigade, Reel Big Fish et Galaxie.
La programmation du samedi au Festif promettait déjà. Même le soleil, qui s’était fait très, très timide les deux premiers jours, s’est pointé le bout du nez! Évidemment, les organisateurs ne pouvaient pas s’empêcher d’en ajouter une couche et nous ont offert non pas une, ni deux, mais trois prestations impromptues! Qu’un ou l’autre des membres de notre équipe a pu attraper au vol. Compte rendu (partiel, on vous fera un dernier texte avec tout ce qu’on n’a pas eu l’occasion de vous dire en plus!).
Antoine Corriveau
« La douleur qui passe n’existe pas
Les gens se cassent dans leurs bras
Dis-moi, dis-moi, dis-moi qu’est-ce qui te va? »
-Antoine Corriveau, Qu’est-ce qui te va
(Par Jacques Boivin) Quand c’est la sixième fois qu’on voit un même artiste en à peine plus d’un an (et qu’on vous en parle), qu’est-ce qu’on peut ajouter? Qu’en formation complète, sur un quai au bord du fleuve, avec un beau soleil qui fait rougir les bras et chauffer les coeurs, avec une centaine de festivaliers qui savourent religieusement chaque syllabe prononcée par le talentueux auteur-compositeur-interprète, qui nous a présenté les pièces de son sublime album Les ombres longues, en plus de piger à quelques reprises dans les chansons de son premier opus, St-Maurice/Logan, c’était magique? Fou de voir combien les gens connaissent de mieux en mieux Antoine, de voir les lèvres bouger un peu partout pendant que Corriveau chante.
Je ne sais pas si c’était le cadre bucolique ou la fatigue accumulée (3 festivals en un mois, ça fesse), mais les chansons de Corriveau, plus particulièrement leur interprétation, m’ont particulièrement touché. Ces moments de douceur avec des artistes sur leur lancée pour commencer les journées en beauté, c’est fantastique.
Rue festive
(Par Marie-Laure Tremblay) Le soleil était magnifique samedi sur Baie-St-Paul, il en a profité pour nous laisser sa marque (outch!) tout en apportant le sourire et les gens sur la rue festive. On a pu assister à une des prestations de l’Orchestre d’hommes-orchestres, qui a su émerveiller la foule à bord du Tintamarre caravane et avec leur humour décalé, leurs chansons voltiges et leur mini-théâtre de bouche. Aussi, L’Ours, l’Écureuil, le Dauphin nous ont diverti avec du cirque de rue joliment exécuté.
Louis-Philippe Gingras
(Par Jacques Boivin) Ah! Une prestation impromptue à l’Accommodation! La scène? Le comptoir de la caisse enregistreuse! L’artiste? Nul autre que Louis-Philippe Gingras et ses chansons qui accompagnent si bien une période de réflexion devant les réfrigérateurs à bière! L’auteur de Traverser l’parc a profité de l’occasion (et de l’écoute pas toujours parfaite, because le lieu) pour essayer de nouvelles chansons, dont une qu’il dit avoir écrite le jour même et qu’il avait cachée dans un Lucky Luke. Moment particulièrement amusant où Gingras a imité le son de la guitare, de la batterie et quoi encore! au plus grand plaisir des fans.
Pierre Kwenders
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Nous arrivons donc sur place pour Pierre Kwenders à 14h30. N’ayant qu’un seul album à son actif, le Montréalo-congolais ensoleillé le public avec les rythmes endiablé de Le Dernier Empereur Bantou. Le chanteur était en grande forme accompagné d’un guitariste et d’un claviériste/DJ. Nous avons eu droit en début de concert à l’apparition « surprise » de Jacobus, membre du duo Radio Radio. Mardi Gras a su faire lever la foule pour une petite escale dansante. Somme toute, ce fut un super moment avec cet artiste de la relève.
Dylan Perron
(Par Marie-Laure Tremblay) Nous avons réussi à attraper au vol quelques prestations surprises, dont celle de Dylan Perron et Elixir de Gumbo avec son bluegrass entrainant sur lequel on a swingé à l’Espace bouffe. Les musiciens ont connu quelques problèmes sur le plan de la sono, ce qui ne les a pas arrêté : ils ont tout simplement remédié à la situation en grimpant sur une table.
Dany Placard
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Retour à la scène Hydro-Québec où notre barbu préféré Dany Placard s’amène sur la scène avec trois musiciens. La dernière fois que j’ai vu Placard en concert, un orage a forcé le déplacement du concert à l’intérieur, ce qui s’est transformé en concert acoustique. C’était super de voir Placard rocker un scène. Sa musique très crue a su attirer une belle foule sur la scène de la rue Festive. Se concentrant sur son dernier album Santa Maria, le chanteur discute avec la foule entre les chansons. Sa voix est au sommet de sa forme. Alternant entre guitare acoustique et guitare électrique, nous passons un super moment dans ce concert bipolaire. Alternant entre électrique et acoustique, nous assistons à deux concerts en un. En prime, des solos d’harmonica sont proposés. Chapeau Placard pour nous avoir donné un si beau concert.
Mara Tremblay
(Texte et photos : Marie-Laure Tremblay) Ma plus belle surprise, une Mara en solo (avec Sonny au son) qui a livré une partie de son répertoire au milieu de la rue Saint-Jean-Baptiste. Dans un concert intime mémorable où elle a entonné plusieurs de ses balades poignantes au piano droit et quelques hit à la guitare avec plein plein de tremolo, elle a fait vibrer une foule visiblement conquise. On serait resté assis sur le trottoir pendant une bonne heure encore à chanter Les Aurores avec elle, gestes à l’appui, les yeux en cœur.
What Cheer? Brigade
(Par Marie-Laure Tremblay) On s’est fait attraper par une des performances de What Cheer? Brigade, celle derrière l’église samedi, ils avaient encore de l’énergie à revendre et une foule de convertis qui se déhanchaient au rythme de la musique. Ils ont été partout, partout, partout tout au long du festival, au cœur de l’action et ont surement fait plein d’adeptes. Une très belle découverte! Vous voulez mettre de l’ambiance? Invitez What Cheer Brigade!
Radio Radio
(Par Matthieu Paquet-Chabot) En grande forme, le duo acadien s’est amené sur scène avec un batteur, un guitariste et une trompettiste. Ouvrant en grande pompe avec 50 Shades of Beige, tirée de leur plus récent album Ej Feel Zoo, le duo nous propose un concert bien rodé. Tous les mouvements sont appris et non pas improvisés. Malgré ce petit défaut, Radio Radio était très en forme hier soir. Tous les succès du groupe ont été interprétés et la foule était en délire. Levant les bras dans les airs à de nombreuses reprises, le public était très dansant et festif hier soir.
9 Piece Luggage Set, Jaccuzzi, Galope, Cliché Hot, Dekshoo et plusieurs autres pièces étaient du rendez-vous de plus d’une heure. Plusieurs chansons à répondre ont été interprétées, dont Lève Tes Mains et Gong Hotel qui ont reçu une super réponse de la foule. La bombe Ej Feel Zoo est lancée en milieu de concert. La foule connaissait les paroles par cœur et dansait comme jamais. Le duo semblait heureux de la réponse de la foule et le courant a changé sur scène. Le petit air je-m’en-foutisme s’est transformé en party.
En fin de concert, le duo lance Enfant Spécial en invitant tous les enfants de la foule à se présenter sur scène pour danser avec Pierre Kwenders et eux. Super moment qui nous rappelle que le Festif! est une festival humain et créé par des passionnées qui rassemble une foule familiale.
Alex Nevsky
(Par Jacques Boivin) L’histoire d’amour entre Alex Nevsky et le public québécois s’est poursuivi samedi alors que le jeune homme s’est fait tantôt charmeur, tantôt cabotin, et qu’il a offert, flanqué de son équipe de musiciens de feu, un programme de chansons parmi les plus entraînantes de son répertoire. Il nous a offert sa reprise d’Help Myself de Gaëtan Roussel (toujours aussi bonne, cette chanson, et Nevsky l’habite parfaitement. Bien sûr, les interactions avec la foule ont été nombreuses, il a invité un spectateur à monter sur la scène pour lancer une chanson à répondre. Celui-ci s’est lancé dans une série de Boum-A-Chick-A-Boums entraînante que les autres spectateurs ont répété de bon coeur et en grand nombre. On a aussi eu droit au traditionnel combat des musiciens qui oppose le guitariste et le bassiste (qui l’a emporté haut la main). La base ce soir? Queen!
The Seasons, qui jouait un peu plus tôt en journée, est venu rejoindre Nevsky sur scène. Évidemment, en finale, Nevsky se lance dans On leur a fait croire et Les Coloriés. Les fans sont comblés, Nevsky a encore réussi à nous charmer!
Les trois accords
(Par Jacques Boivin) La troupe de Drummondville était particulièrement en forme. Et par « en forme », je veux dire rodé au quart de tour. Leurs chansons absurdes rejoignent des générations entières (on me racontait que Vraiment beau rassemblait des petits-enfants et des grands parents) et ils n’ont pas été chiches, lançant Grand champion et Hawaiienne pendant que j’étais encore à l’avant. Programme vraiment bien monté, Simon Proulx et sa voix d’ado sonnaient comme une tonne de briques, les fans chantaient les chansons par coeur. On peut ralentir le rythme avec une Saskatchewan où les gens chantent bras dessus, bras dessous, le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
À la fin du spectacle, tous les artistes de la soirée sont montés sur scène pour une dernière chanson qui s’entendait de partout à Baie-Saint-Paul. Même Philippe Fehmiu, festivalier d’expérience, était sur scène pour jouer du gazou!
Qu’on aime un peu ou beaucoup la power-pop absurde des Trois accords sur disque, il faut reconnaître que sur scène, ils sont dans une classe à part. L’apothéose pour le grand public.
Les couche-tard en avaient encore à se mettre sous la dent. On vous raconte dans le prochain compte-rendu!
C’est en cette deuxième journée de festivités que l’organisation du Festif! nous a montré de quel bois elle se chauffait. Avec un concert surprise de Fred Fortin dans un dépanneur, deux performance sur le pouce de Caltâr-Bateau et le What Cheer Brigade qui envahit Baie-St-Paul à de nombreuses reprises, nous ne pouvons que constater à quel point ce festival est magnifique.
13h00 : Milk & Bone
(Par Jacques Boivin) On avait peur qu’il pleuve sur nos têtes (et surtout sur les filles de Milk & Bone – et leurs instruments). On a donc déplacé le spectacle, qui devait avoir lieu au gîte Terre-Ciel, au cabaret du Café des artistes, une salle pouvant accueillir une centaine de personnes. Petit problème : on a été plus nombreux à répondre à l’appel et une très, très, très longue file de gens curieux d’entendre les magnifiques chansons de Camille et Laurence s’est formée. Dans la petite salle, il y avait du monde partout : debout, assis sur le plancher, même à l’arrière-scène! Malgré quelques pépins techniques dus à la rapidité avec laquelle on a dû effectuer les tests de son, les deux jeunes femmes ont offert une magnifique prestation où se mélangeaient émotions, harmonies et même un brin d’humour. Camille Poliquin, qui a l’air toute sage à côté de Laurence Lafond-Beaulne, est tellement drôle et spontanée, on ne peut qu’être charmé. De son côté, Laurence joue les straight woman efficacement. Bon, évidememment, on n’était pas là pour rire, mais plutôt pour entendre les magnifiques chansons de Little Mourning. Easy to Read me donne encore des frissons avec le ukelele et les parfaites harmonies. Les deux jeunes femmes ont même ajouté une magnifique reprise d’une pièce du dernier album de Sufjan Stevens! Malheureusement, la prestation a dû être écourtée lorsque le système de son a décidé de faire des siennes. On a quand même eu droit à une magnifique New York dénudée, à quatre mains, tout à fait adorable. Comme quoi c’est avec des citrons qu’on fait de la limonade…
Du pur bonheur.
15h30 : Mara Tremblay
(Par Jacques Boivin) Mara nous en avait parlé en entrevue : elle avait peur de jouer devant un parterre vide à cause de l’heure. Ses craintes ont très, très, très rapidement été mises au rancart : la foule était nombreuse, enthousiaste et familiale, d’un côté de la scène comme de l’autre. Cette tournée de Mara, c’est une affaire de famille. Fiston Victor joue de la batterie avec un entrain qui ne rivalise que celui de Samuel Joly, pendant que maman et son amoureux Sunny (Duval) s’échangent des regards remplis d’amour et des riffs tout aussi joyeux. La complicité est également palpable avec Victoria Lord (guitare) et Marie-Anne Arsenault (basse), qui complètent cette belle bande.
Comme promis, Mara a offert un spectacle beaucoup plus rock que ce qu’elle nous avait habitués par le passé. Ce qui veut dire beaucoup de pièces du Chihuahua et de Papillons, qui donnaient une couleur beaucoup plus pop aux chansons d’À la manière des anges. Pour une femme qui vient à peine de se lancer à la guitare électrique, Mara nous a montré une belle maîtrise de l’instrument, comme elle l’a fait bien sûr avec sa mandoline, son violon et sa keytar.
Ah, quelle joie que de chanter Tout nue avec toi avec ma copine à mes côtés. D’avoir le motton en entendant Les Aurores, une chanson qui nous avait bouleversé à la première écoute, devenir un moment de lumière… et de diamants. Devant nous, Mara était heureuse, voire radieuse, et cette énergie se rendait jusqu’à la rue St-Jean-Baptiste. La foule lui rendait bien cette énergie. Une communion remplie d’amour qui a comblé un grand nombre de fans.
Un de mes plus beaux moments du Festif. Au beau milieu de l’après-midi. Et dire que Mara n’avait même pas encore tout donné!
18h50 : Émile Bilodeau
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Après les jeunes talents de Secondaire en Spectacle, c’est au tour d’Émile Bilodeau, grand gagnant du Cabaret de la relève du Festif! de s’amener sur la grande scène. Avant même que l’animatrice ait finit de le présenter, il est prêt à prendre le contrôle du micro pour impressionner la bonne foule qui était présente à cette heure. Avec un maxi à son actif, il a su prendre le contrôle de la scène avec une confiance inégalée. Déjà à 19 ans, il est très à l’aise et confortable sur une scène et il sait comment faire rire une foule. D’ailleurs, c’est le seul bémol de cette performance. Il y a trop d’humour un peu partout. Entre les chansons, pendant les chansons, après les chansons, un peu de sérieux, ça ne fait pas de tort. Malgré tout, notre impression du jeune Bilodeau, c’est qu’il va se rendre loin.
19h45 : The Planet Smashers
Ils étaient attendus, peut être même plus que la tête d’affiche! Les montréalais de The Planet Smashers sont débarqués sur la grande scène pour un concert d’une heure trente de musique intense. Certes, les paroles ne veulent pas dire grand chose, mais ce n’est pas le but. Le but, c’est de faire la fête! Après un départ plutôt lent, le groupe lance Life Of The Party qui vient réveiller la foule. C’est à partir de ce moment là que les moshpit et les hurlements ont commencé pour créer une super ambiance. Après ce super moment, on entend les premières notes de You Might Be, une chanson que le groupe ne joue jamais. C’était une demande spéciale d’un fan.
Les succès ska du groupe pleuvent. Too Much Attitude, Tear It Up, Wise Up et la reprise de Monkey Man du célèbre groupe du mouvement ska The Specials. Une petite escale en français pour la très dansante J’aime Ta Femme et on continue avec quelques pièces du répertoire du groupe. Peu bavards, les gars préfèrent enchainer les chansons au grand bonheur des fans.
Arrive le moment inattendu : Surfin In Tofino. Matt Collyer, le chanteur, demande à toute la foule de s’asseoir. La grande majorité s’exécute, mais il n’est pas satisfait. Il veut un 100% pour la première fois de l’histoire des Smashers. Il pointe les gens, il les décrit, il veut que tous soient assis. Le tout a fonctionné et un décompte de 10 secondes fut enclenché. À 10, la foule doit sauter. C’était magnifique de voir la foule s’exécuter tous ensemble. Même Collyer n’en revenait pas. Il a même ajouté un petit clin d’oeil au Rockfest de Montebello.
Montebello, c’était fou! Mais VOUS, c’est incroyable! – Matt Collyer
Le groupe ne veut pas quitter la scène. You Guys Are Assholes, My Obsession (avec un membre de Reel Big Fish), Raise Your Glass, Holiday, Super Orgy Porno Party sont toutes jouées. Le groupe ajoute du temps à sa prestation pour la très attendue Sk8 or Die où le chanteur s’est permis une escale dans la foule pour faire du crowd surfing. C’était un super concert avec une foule qui était tellement enthousiaste que le moment restera gravé longtemps dans ma mémoire.
Parenthèse : What Cheer? Brigade
(Par Jacques Boivin) On se le doit de le mentionner, on va en reparler encore souvent. Cette fanfare fantastique, qui a conquis les coeurs des festivaliers tout au long du week-end, a mis le feu au parterre de la scène Desjardins entre les deux prestations de ska. Une énergie incroyable qui a permis de maintenir l’enthousiasme des fans à un niveau maximum. Du rythme, des couleurs, une fête immense que la troupe du Rhode Island a su installer à coups de tuba, de trombone, de caisse claire et d’amour contagieux. Ils ont commencé à jouer avec majesté dans l’escalier de l’école puis sont descendus dans la foule sous les applaudissements nourris du public qui n’en revenait pas d’avoir la fête venir à eux ainsi.
On va le répéter souvent : c’est un des meilleurs coups du Festif cette année. Les grands festivals devraient prendre des notes.
21h45 : Reel Big Fish
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Les vedettes américaines du mouvement ska ont pris le contrôle de la scène Desjardins devant une immense foule. Avec vingt minutes de retard (blâmons les Smashers qui ont dépassé leur temps de scène), les six membres du groupe se sont présentés avec comme introduction The Final Countdown du groupe Europe. Enchainant avec Everyone Else Is An Asshole, la bande d’Aaron Barrett est dangereusement en forme. Le look très californien du chanteur et sa guitare à damiers nous transporte à la racine du mouvement ska et le public danse sans arrêt. Les paroles étant plutôt simples, nous entendons les spectateurs chanter de toute leur force avec Barrett.
All I Want Is More enchaine et la foule commence à se dégourdir. Les moshpits se forment et le reste de la foule s’amuse à danser les simples pas de danse du mouvement ska. Les mélodies du groupes font sourire et nous apprécions énormément le moment. Le groupe revisite chaque albums de sa discographie et nous fait même quelques reprises, dont Take On me du groupe norvégien a-ha pour conclure leur performance. Ce fut un super moment et l’organisation semble avoir apprécier de voir que le public à répondu l’appel de la soirée SKA!
23h30 : Galaxie
(Par Matthieu Paquet-Chabot) Le sous-sol de l’Église était paqueté (dans tous les sens du terme), compressé et gonflé à bloc pour le rock de Galaxie. Dès les première notes de Zulu, le public est en délire. Fidèle à son habitude, Olivier Langevin joue de la guitare à demi-accroupi et Fred Fortin est heureux d’être devant une foule si accueillante. Le groupe est en grande forme et Langevin ne s’en cache pas au micro. Nous avons droit à de nombreux segments musicaux pour allonger les pièces et faire durer le plaisir. Des moshpits, du crowd surfing, de l’alcool et des décibels très élevés, c‘est ça, le rock’n’roll!
Galaxie l’a vite compris et enchaine avecDragon. Selon notre rédacteur en chef (photographe de la soirée), l’avant-scène ressemblait au Vietnam tellement c’était violent. (Note du rédacteur en chef : une chance que je pèse plus de 300 livres!) Rien de mieux pour faire plaisir aux membres du groupe. Pas le temps de jaser, on enchaine les pièces sans attendre. La plupart de la grille de chansons est composé de nouvelles pièces de leur dernier bébé Zulu, mais nous avons droit à quelques pièces de leur précédent opus dont Camouflar, la pièce suivante. La plupart des gens présent connaissait les paroles et mettait le point en l’air pour montré leur appréciation.
Langevin est une vrai rockstar. C’est n’est pas pour rien que le groupe a fait deux fois les plaines d’Abraham cette année. Robot Lynx, Piste 1, Diesel et plusieurs classiques ont été entendus aux grands plaisir du public. François Lafontaine à même participé au crowd surfing! Quel super moment nous avons passé dans un sous-sol d’église (Note du rédacteur en chef : existe-t-il un endroit plus approprié pour se faire donner le beat et des étoiles dans nos mains par le diable?). En prime, à la sortie du concert, nous avons eu droit au What Cheer? Brigade et à sa folie contagieuse!
23h30 : Odeur de Swing
(Par Marie-Laure Tremblay) J’ai tenté une incartade au Mouton Noir pour voir Odeur de Swing, le rythme était entrainant, mais le petit espace aménagé près de la porte d’entrée de la salle bondée avec des gens qui essayaient d’entrer et de sortir en bousculant le band… ici je crois qu’on a sous-estimé la foule. 😉
Vous avez terminé votre soirée autour du feu avec Karim Ouellet jusqu’aux petites heures du matin et vous êtes maintenant remis sur pied pour le jour 2 du Festif! de Baie-St-Paul. Voici notre itinéraire de cette magnifique journée qui s’annonce encore une fois forte en émotions.
13h00 : Milk & Bone
En raison du temps incertain, le concert prévu sur le toit du gîte est maintenant prévu au Cabaret des artistes. Ce n’est certainement pas un changement de salle qui va venir gâché notre magnifique moment avec mon coeur de coeur musical 2015. Ce duo féminin a lancé Little Mourning en début d’année et j’en suis encore ému. Les mélodies planantes électro-pop de Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne vont certainement rendre émotif certains spectateurs.
15h30 : Mara Tremblay
Mara Tremblay s’amène à Baie-St-Paul pour chanter les pièces de son dernier album À la manière des anges au public du Festif! Ce concert gratuit sur la scène Hydro-Québec, situé au coeur de la municipalité, s’aura bien doser le nouveau matériel plus folk pop et des pièces plus anciennes de son époque country. Nous avons parlé à Mara Tremblay en prévision du concert d’aujourd’hui, voici le compte-rendu de cette entrevue.
17h00 : Philippe B
Le chapiteau, situé dans le stationnement de l’Église, propose aujourd’hui son premier concert de 17h00 avec Philippe B. Ornithologie, la nuit, son quatrième album, est disponible depuis 2014 et la critique l’adore. Plusieurs qualifient l’artiste comme étant l’un des plus grand auteur-compositeur-interprète du Québec. Sur scène, ça donne quoi? Nous le verrons de nos propres yeux dès 17h00 au chapiteau.
18h30 à 23h00 : Scène Desjardins
Après une soirée d’ouverture avec une légende de la chanson québécoise hier soir, aujourd’hui, une soirée tout en ska nous attend sur la scène Desjardins. En ouverture, le gagnant du cabaret de la relève du Festif! Émile Bilodeau sera sur scène pour tenter de charmer à nouveau Baie-St-Paul. Il débutera dès 18h30 en amuse-bouche pour le groupe The Planet Smashers. Le groupe ska montréalais prendra d’assaut la scène principale pour une prestation énergique comme à leur habitude. Considéré comme une figure importante du mouvement ska des années 2000, les montréalais ont huit albums à leur actif et une interminable liste de concerts joués. Ils sont rodés, prêt à faire la fête, nous aurons un super moment ce soir.
Dès 21h30, ce sont des légendes du mouvement ska qui débarquent dans la municipalité. Je parle de Reel Big Fish! Malgré le fait qu’il ne reste que deux membres de la formation originale du groupe, la magie opère toujours. Formé en 1992, le groupe californien fait dans le ska punk depuis plus de 20 ans. Avec huit albums, de nombreux EP, démos et albums live, le style de musique de Reel Big Fish colle au Festif! Les deux ont le même but: divertir le public e leur faire passer un bon moment. C’est donc un rendez-vous.
23h30 : La fin de soirée
Quatre options post-Reel Big Fish s’offrent à vous. La plus populaire est sans aucun doute le concert de Galaxie au sous-sol de l’Église à 23h30. Le concert est complet depuis longtemps, mais les chanceux ayant des billets (nous y serons!) vont passer un très agréable moment avec ces dieux du rock québécois. Un groupe ayant deux plaines d’Abraham à son actif en moins d’un mois qui fait un sous-sol d’Église, ça ne peut qu’être bon.
Au mouton noir, dès 23h30, les cinq membres du groupe Odeur de Swing donneront une leçon de swing au festivalier. Au chapiteau, une soirée tout en rap s’annonce déjà très couru. Eman & Vlooper (23h30) et Loud Lary Ajust (00h30) prendront place sur scène à tour de rôle. Finalement, le célèbre personnage de Mononc Serge sera au Centre Communautaire dès 00h30 avec Louis-Philippe Gingras en ouverture.