Vous l’attendiez, voici notre analyse, à chaud, de la programmation du Festival d’été de Québec. Au moment d’enregistrer, il nous manquait encore quelques détails, par exemple, il est presque certain que RBO ne sera pas de la fête le 18 juillet.
À écouter en attendant d’acheter vos laissez-passer.
Dès 11 h 30, vous pourrez suivre EN DIRECT le dévoilement de la programmation du Festival d’été de Québec ici même, sur ecoutedonc.ca. Les Rolling Stones et le Full Flex Express ont déjà été confirmés, mais le reste de la programmation est complètement ouvert (bien que le Journal de Québec annonce également la venue de Patrick Bruel). Vos pronostics sont aussi bons que les nôtres!
Pendant que les grands médias vous parleront surtout de ce qui se passe sur les Plaines, nous en profiterons pour vous parler de ces artistes et groupes qui méritent votre attention et que nous ignorons trop souvent, pour une raison ou pour une autre.
C’est aujourd’hui qu’evenko a levé le voile sur la programmation du 10e anniversaire d’Osheaga. Se déroulant du 31 juillet au 2 août au parc Jean-Drapeau de Montréal, le festival saura plaire aux amateurs d’indie-rock. Le festival s’étant bâti une solide réputation au courant des 10 dernières années avec des invités de renom, tels que Eminem et Jack White, il fallait s’attendre à une programmation solide pour leur dixième anniversaire.
On connaissait déjà plusieurs des noms de la programmation 2015 grâce à l’application En Route Vers Osheaga lancé le 18 mars dernier. Aujourd’hui, les têtes d’affiche et quelques autres noms ont été dévoilés. Analysons, en quelques points, cette magnifique programmation anniversaire d’Osheaga.
Les belles prises
Kendrick Lamar
Kendrick Lamar est le rappeur de l’année sans contredit. Il est la coqueluche des médias et des festivaliers de partout dans le monde. Il est en tête d’affiche de Boonaroo et du WayHome festival. Il n’est pas étonnant qu’il soit de passage pour une deuxième fois au parc Jean-Drapeau. Sa dernière performance remonte à 2013, qui est, soit dit en passant, sa seule performance en carrière à Montréal. Son dernier album, To Pimp A Butterfly, ne reçoit que des critiques dithyrambiques. Écoute donc ça ne fait pas exception, son dernier album à reçu une note de 94%! C’est à ne pas manquer!
Viet Cong
C’est au début de l’année 2015 que d’anciens membres du groupe canadien Women ont lancés leur premier album éponyme en temps que Viet Cong. Osheaga, ce n’est pas seulement de grandes têtes d’affiche, c’est aussi la crème de la relève. Viet Cong et leur indie-rock expérimental seront vous ramener aux racines du festival : du rock alternatif à son meilleur.
Florence + The Machine
C’est en 2012 que le public du festival a pu admirer la charmante Florence Welsh pour la première fois sur les planches du festival. Elle avait attiré la plus grande foule du week-end. C’était une performance énergique, généreuse et survoltée. Avec son troisième album qui paraîtra le 2 juin prochain, nous attendons rien de moins qu’une performance enflammée de la chanteuse
St. Vincent
St.Vincent est au sommet de sa forme. 2015 représente la deuxième année de sa tournée promotionnelle de son album éponyme lancé l’an dernier. Son passage au Festival d’Été de Québec l’an dernier avait marqué l’équipe d’Écoute donc ça. Nous sommes don très fébrile de la revoir au Québec! Mettons-nous l’eau à la bouche en nous remémorant son passage à l’Impérial l’été dernier.
Le grain de sel de Jacques : Tout à fait d’accord pour St. Vincent. À l’heure actuelle, elle est dans un état de grâce que peu d’artistes atteignent dans une carrière. Son spectacle est rodé au quart de tour et avouons-le, son petit air de guitar goddess un peu intello est vachement sexy. Je n’ai pas eu la chance de voir Florence + The Machine en 2012. Si je monte à Montréal, je vais avoir la chance de me reprendre. Oh, et ça faisait un petit bout qu’on n’avait pas entendu parler d’Edward Sharpe and the Magnetic Zeros. Je sais qu’il y a eu quelques projets solos, mais on dirait bien qu’Alex Ebert a pris un break bien mérité. Jade Castrinos, elle, n’est toujours pas de retour avec le groupe. Curiosité. Et Stromae. Il a beaucoup de succès chez nos amis anglophones, mais ils vont capoter quand ils vont voir l’accueil que Montréal lui réserve.
Pas besoin de vous dire que je suis heureux pour les Stone (Angus et Julia), les Avett (frères), War on Drugs, Father John Misty, Future Islands, Decemberists, Rural Alberta Advantage et autres, mais ils font presque tous les festivals indie cette année, alors il n’y a pas vraiment de surprise ni de gros coup ici. Mais on va être content pareil.
Les coups de gueule
The Black Keys
Probablement le groupe que l’on souhaitait le moins voir sur la programmation. En même temps, c’était prévisible qu’ils soient sur l’affiche, car ils ont participé à trois éditions d’Osheaga, soit 2008, 2010 et 2012. Pourquoi The Black Keys est un coup de gueule? Parce que le duo est trop souvent de passage au Québec! Sans compter leurs trois passages au parc Jean-Drapeau, il ont fait 3 concerts au Centre Bell (2011, 2012, 2014), deux apparitions au Festival d’Été de Québec (2011, 2013) et un concert à Laval en 2013. Il est grand temps que ça cesse.
MilkyChance
Directement venu d’Allemagne, le buzz Milky Chance à envie l’Amérique en entier avec leur vers d’oreilles Stolen Dance. En réalité, ce ne sont que des chansons plutôt fades et sans intérêt… Leur performance en concert semble statique et l’on se demande vraiment ce que ce groupe pop fait sur une programmation indie-rock. Certes, ils sont très populaires, mais très peu talentueux. Ils auraient eu leurs places aux défunts Virgin Radio Festival.
GeorgeEzra
C’est dans le même optique que Milky Chance que nous insérons le nom de George Ezra dans les coups de gueule. Ayant un hit radio à son actif, le chanteur de Budapest saura attirer une foule directement tiré du 96,9 CKOI. Osheaga prend un virage pop depuis 2012, et nous ne constatons pas ce principe. Par contre, il ne faut pas perdre de vue l’aspect alternatif de l’évènement. George Ezra est beaucoup trop radiophonique pour l’événement, un peu comme Vance Joy l’an dernier.
Robin Schulz
Attendons-nous, l’électro à sa place à Osheaga. Par contre, ce n’est pas tous les artistes électros qui devraient pouvoir être sur l’affiche. Au départ, l’électro du festival était composé d’artistes de style PiknicÉlectronic. Robin Schulz est un de ces artistes EDM de style Beachclub ou New City Gas…. Il aurait été beaucoup plus approprié de le signer pour IleSoniq.
Le grain de sel de Jacques : Les Black Keys. Sept fois en cinq ans à Montréal (et Laval). Deux fois à Québec. Mais à chaque fois, il y a du monde. Good for them, qu’on dit. J’ai des gros doutes sur Patrick Watson, qui aura d’ailleurs un nouvel album à défendre. Peut-être parce que je l’ai vu si souvent dans des conditions parfaites et que ça m’étonnerait qu’il s’exécute à la Scène des arbres devant ses 100 plus grands fans. Mais je ne sais pas quelle scène pourrait lui rendre justice à Osheaga.
Les surprises
Nas
Nas est un des artistes qu’on avait rayé de la liste. Depuis quelques années, ses tournées sautaient Montréal systématiquement. Son dernier passage dans le 514 remonte à 2008. Récemment, il a joué Illmatic en entier, sans même penser à venir à Montréal. Il a fait la tournée des festivals l’an dernier (il a même fait Lollapalooza!) et il n’a pas posé le pied au parc Jean-Drapeau. En 2015, il n’a que trois concerts de programmés, dont un à Montréal! En espérant qu’il jouera son album Illmatic en entier, un classique de sa discographie.
Philip Selway
À défaut d’avoir Radiohead sur l’affiche (noté que l’organisation essaie chaque année de les signer), Philip Selway s’y retrouve! En effet, le célèbre batteur du groupe viendra nous présenter son plus récent opus, Weatherhouse. On se voit déjà, sur la scène des arbres, en fin d’après-midi avec un beau soleil. C’est à faire rêver. Petite déception… aucune pièce de Radiohead ne sera jouée s’il l’on se fie à ses concerts antérieurs.
Tyler The Creator
Le célèbre rappeur du collectif Odd Future revient à Montréal après son passage au Métropolis l’été dernier. Habitué de faire des concerts courts, énergiques et surprenants (souvenons nous l’incident de SXSW 2014), le rappeur fera vibrer l’Île Sainte-Hélène et, du même coup, fera saigner les oreilles des habitants de Saint-Lambert avec ses paroles explicites. Un incontournable de l’édition 2015 pour tous les fans de musique rap.
Patrick Watson
Patrick Watson, que dire de plus. Il y a très peu d’artistes locaux sur les diverses programmations d’Osheaga. Nous sommes donc très heureux de voir un talentueux québécois sur l’affiche 2015. Très peu de concert sont programmés à son agenda (il sera à l’anglicane de Lévis en avril, nous y serons!), Patrick Watson viendra présenter ses succès et quelques nouvelles pièces lors du festival !
Christine & The Queens
Les francophones d’outremer seront bien représentés cette année. En plus de Stromae, Christine & The Queens seront au festival. Son passage à Montréal en lumière cet hiver fut un succès sur toute la ligne. Le Métropolis était plein à craquer et sa scénique était impressionnante. Il est plutôt rare de voir des artistes francophones hors Québec présenter leurs efforts à Osheaga. Cette année est donc très novatrice sur ce plan…et personne ne va s’en plaindre.
Le grain de sel de Jacques :Excellente prise, Christine and the Queens. Excellente prise. Et Iron & Wine + Ben Bridwell? Mon chum Sam, ça serait super!
Et bravo pour les artistes d’ici. Klô Pelgag, Bernhari, Kwenders… entre autres. Ça donne le goût de rester à l’ombre de la scène des arbres toute la fin de semaine.
Les omissions
ATTENTION! Il est important de noter ici que l’équipe d’Écoute donc ça ne connait pas les conditions de négociation du festival Osheaga. Il est fort probable que l’équipe de programmation, dirigée par Nick Farkas, se soit penchée sur plusieurs de ces artistes, mais que les ententes ne se soient pas conclu. Voyez cette section comme étant nos déceptions personnelles, ou encore des espoirs qui ne se sont pas réalisés.
Alabama Shakes
Le groupe est sur beaucoup d’affiche et saute Montréal dans sa présente tournée. Il est dommage de ne pas les voir au festival cette année.
Belle and Sebastien
Encore une fois, nous sommes surpris de ne pas voir le collectif anglais sur l’affiche. Par contre, il ne serait pas étonnant de les voir au Festival de Jazz de Montréal.
Blur
Ils sont de retour! BLUR! Mais pas à Montréal, ce qui nous attriste beaucoup.
Death From Above 1979
Le groupe canadien est au Squamish Festival la semaine d’après, pourquoi ne pas faire un arrêt à Montréal? Ce sera pour une prochaine fois.
Björk
Les têtes d’affiche de 2015 sont vraiment d’un calibre inférieur. Björk aurait vraiment rehausser cette programmation, mais elle est en Europe.
Jacques : En effet. Où est Björk? Pas besoin de me répondre qu’elle est en Europe, je le sais! Quant à Blur… est-ce qu’on nous garde une surprise? Pour le Québec, où sont les Deuxluxes? Y’a tellement de petits bands qui pourraient profiter de l’occasion, comme Motel Raphaël l’an dernier!
Parlant d’omissions, on n’a pas parlé d’Interpol. C’est voulu? 😉
En conclusion, le festival Osheaga frappe très fort pour sa 10e édition, sauf pour ces têtes d’affiches. Elles sont clairement trop faible pour cette édition. Florence + The Machine et Kendrick Lamar sont d’excellents groupes, mais pas en têtes d’affiche. En ce que concerne The Black Keys, il est temps que ça cesse. Il y a de belles prises, comme FKA Twigs, NAS, The War On Drugs. Il y a beaucoup de contenu québécois aussi (comparé aux éditions précédentes). Bernhari, Klo Pelgag, Pierre Kwenders, Milk & Bone, Patrick Watson, The Franklin Electric et plusieurs autres y seront. Nous y serons! Et vous, que pensez-vous de cette 10e édition ?
La saison des festivals ne commence pas avant juin au Québec. Par contre, le mois de mars est synonyme de deux choses : programmation et rumeurs. Malheureusement, nous ne sommes pas dans le secret des dieux. Nous ne savons pas la programmation du Festival d’été de Québec. Nous ne connaissons AUCUN des groupes qui y joueront. Par contre, étant des passionnées de musique et de festivals, nous aimons la saison des rumeurs. Voici quelques rumeurs d’artistes qui pourraient ou non se produire sur les diverses scènes du FEQ cet été.
Attention! Tous les artistes présentés ici ne sont que des rumeurs (et non pas des souhaits ni des confirmations). Ces rumeurs proviennent de divers articles de journaux et aussi de dates de tournée concordantes. Parfois, dans diverses tournées, il est donc logique de croire qu’un artiste ferra un détour dans la Capitale-Nationale. Cette liste sera mise à jour au fur et à mesure que d’autres noms s’ajouteront à la liste.
[Mise à jour 31 mars] : JACK U et les Rolling Stones
Nous avions oublié de vous l’annoncer, mais JACK U ouvrira le Festival d’été avec l’ÉlectroFEQ (dans le cadre de la FULL FLEX EXPRESS TOUR). Skrillex et Diplo vous feront donc danser, mais plein d’artistes et de DJ les précèderont toute la soirée (en fait, ça devrait commencer en après-midi).
Puis ce matin, nous avons pu confirmer le secret le moins bien gardé en ville : Les Rolling Stones seront à Québec le 15 juillet. Il s’agira de leur seul spectacle en sol canadien. Belle prise pour le festival, mais on a pu voir quelques curieux avoir quelques préoccupations en ce qui a trait à l’équilibre de la programmation. En point de presse, on nous a indiqué que le budget de programmation avait été ajusté en conséquence, alors pas d’inquiétude. (JB)
[M-À-J 23 mars] : Les artistes du Bluesfest!
La plupart des artistes de cette affiche devraient se retrouver au festival. Notons quelques soirée plutôt évidente, dont celle rap avec Iggy Azalea et NAS ainsi que l’électro FEQ avec JACK U (Skrillex et Diplo) ainsi que CHVRCHES. Dans les coups de coeurs de l’équipe, notons : THE TRAGICALLY HIP, EDWARD SHARPE & THE MAGNETIC ZEROS, CHARLES BRADLEY & HIS EXTRAORDINAIRES et FUTURE ISLANDS. Tous les artistes sont disponibles ici.
[M-À-J 16 mars] : IAM
La formation de rap française revient au Québec pour un spectacle le 17 juillet 2015 à l’Olympia de Montréal. Un arrêt au pigeonnier la veille ou le lendemain est envisageable.
[M-À-J 15 mars] : Rolling Stones
La tournée 15 on fire s’arrêterait sur les plaines le 15 juillet! C’est ce qu’indique de sérieuses sources sur la twittosphère. Les dates de tournées seront annoncés le 19 mars… reste à voir si le FEQ y figurera. Le concert serait en deux temps, soient l’album Sticky Finger en entier et d’autres hits par la suite. Ce serait un coup de maître d’avoir cette grosse tête d’affiche dans la Capitale-Nationale. À suivre…
https://www.youtube.com/watch?v=CK7qp5jW-5o
Foo Fighters
Le légendaire groupe Foo Fighters est probablement un des invités les plus attendus de la ville de Québec. Ayant boudé Montréal lors de leur présente tournée, plusieurs sources fiables du milieu laissent sous-entendre que Dave Grohl et sa bande seraient sur les plaines en exclusivité québécoise ! En plus, les dates de tournées concordent, car le groupe sera à Toronto le 9 juillet. En prime, le groupe se déplace avec nul autre que Royal Blood!
Interpol
Première visite possible à Québec en carrière pour le groupe new-yorkais. En effet, les membres du groupe sont en concert le 15 juillet à Toronto et ils n’ont rien de prévu avant le 20 juillet…à Portland ! Portland étant tout près de la Capitale-Nationale, une visite d’Interpol au Pigeonnier ne serait pas surprenante. Dans le cas contraire, vous pourrez les admirer au Métropolis de Montréal le 30 juillet et le lendemain au festival Osheaga.
Run The Jewels
C’est le 15 juillet que le duo rap de l’heure se produira sur les planches du RBC Bluesfest d’Ottawa. Habitué de partager certains invités, il est fort à parier qu’ils seront de passage è Québec cet été ! Encore une fois, si cette rumeur se voit infondée, le duo sera au Club Soda le 30 juillet et le lendemain à Osheaga.
Keith Urban & John Butler Trio
Les deux groupes country se produiront au RBC Bluesfest cet été. Par contre, chaque année le country est présent dans ce festival… et les artistes ne se pointent jamais à Québec. Est-ce que cette année sera différente ? Peut-être, car le FEQ a demandé à ses fans s’ils voulaient de ce genre de musique sur les plaines et la réponse a été très positive. Avec la vague new country de WKND radio, il est fort à parier qu’il y aura une présence country à Québec cet été. Qui sera présent entre Keith Urban ou Shania Twain (comme le laissent sous-entendre certains journaux) ? Seul l’avenir nous le dira…
Vance Joy
Présentement en tournée avec Taylor Swift, l’artiste australien ferait un arrêt à Québec… mais sans la chanteuse populaire. Il viendrait en solo selon le journal Le Soleil. Par contre, les dates de tournée ne concordent pas beaucoup avec le FEQ. Il serait donc possible que le chanteur soit présent le 9, 12, 15, 16 et 17 juillet.
Rock et Belles Oreilles
En entrevue, Guy A Lepage a confirmé qu’il était en négociation pour présenter le spectacle Rock et Belles Oreilles : The Tounes à Québec. À Montréal, ce spectacle retrouvaille sera au Centre Bell les 10 et 11 juillet 2015. Il serait donc logique, une fois la machine en marche, de traverser la 20 (ou la 40) pour venir renouer avec leurs admirateurs de la Capitale-Nationale. Quoi de mieux pour se mettre dans l’ambiance que ce magnifique vidéo de leur spectacle de 2014.
Billy Talent / Rise Against
Il ne serait pas étonnant de voir un de ces deux groupes (ou même les deux) au festival. Ils sont en plateau double dans un festival de London en Ontario. Les fans du festival réclament du rock et du métal depuis quelques années, ce serait une bonne manière de se rapprocher de la clientèle du Rockfest. Dans le cas contraire, Billy Talent sera du Heavy Montréal du 7 au 9 août 2015 au parc Jean-Drapeau.
https://www.youtube.com/watch?v=VNWxDa_RS6c
Des Québécois ?
Comme chaque année, le festival aime donner une place importante aux artistes d’ici. Qui pouvons-nous nous attendre à voir ? Difficile de prévoir… par contre, il ne serait pas surprenant de voir des artistes ayant lancé des albums en 2015. Prévoyons donc Galaxie, Jean Leloup, Milk & Bone, Fanny Bloom, Pierre Lapointe et plusieurs autres.
C’est du 17 au 22 mars 2015 que le volet musique de South By South West (SXSW) aura lieu à Austin, Texas. Qu’est-ce que SXSW? C’est la plus grosse messe musicale de nos voisins du sud. C’est surtout une vitrine pour les artistes émergents de partout dans le monde. Le but est simple : se démarquer des milliers de groupes et vendre son spectacle dans le but de convaincre des acheteurs potentiels. C’est aussi un endroit parfait pour réseauter pour les membres de l’industrie (musiciens, producteurs, journalistes, labels). Les concerts sont nombreux, courts et intenses.
Chaque année, il y a plusieurs événements mettant en vedette des Québécois. 2015 ne fait pas exception. Pop Montréal, M pour Montréal, Canadian Blast, Planète Québec ont tous annoncé leur présence sur place. Au total, c’est plus d’une quinzaine d’artistes du Québec qui se produiront à Austin.
Les noms à retenir, vous les connaissez très bien : Loud Lary Ajust, Milk & Bone, Heat, Will Butler, Solids, Les Marinellis, Bernhari, The Franklin Electric et Caféïne.
Soulignons la présence de Stromae. Le chanteur belge sera charmer nos voisins américains avec sa pop extravagante. C’est incroyable comment Stromae est sur une lancée aux États-Unis depuis le lancement de Racine Carrée. Il sera même du Coachella 2015.
Quoi retenir de la délégation québécoise de 2015? 3 constatations :
Le manque de représentation de la Capitale-Nationale
De l’électro
Peu de francophones
En effet, aucun artiste n’est issu de la Capitale-Nationale, et même, j’oserai dire, des régions du Québec en entier. Seulement la scène montréalaise est représentée. Dommage, car de nombreux groupes ont le potentiel de percée.
L’électro est très présent cette année pour représenter le Québec. En effet, nul autre que A-Trak sera sur place. Notons aussi la présence de Shash’U, Dave Lux, Kaytranada et The Black Tiger Sex Machine. Le 1/3 des artistes québécois sont des Djs.
Il est déplorable le manque de francophone sur place. En effet, sans les nommés (M pour Montréal, Pop Montréal) ont programmé des groupes n’étant même pas québécois. Je dois dire que cette pratique est décevante. J’adore la plupart des groupes ontariens programmés, mais ils n’ont pas leur place sur une soirée québécoise. Le but est de promouvoir notre culture, nos artistes. Le mélange de style, de langue est une représentation de notre réalité. Par contre, financer des artistes d’autres provinces est un choix douteux.
Bref, la délégation québécoise de 2015 est belle, mais elle manque de profondeur. C’est dommage, car il y a du talent au Québec, autant en français qu’en anglais. Espérons que les prochaines éditions du SXSW sauront accueillir plus de Québécois francophone que cette année.
C’est le 5 mars 2015, au Knock-Out, que l’organisation du festival Les Nuits Psychédéliques de Québec a annoncé la programmation de son édition 2015. Les organisateurs nous ont réservé des beaux noms qui vont faire crier les haut-parleurs du Cercle les 9, 10 et 11 avril prochain.
En tête d’affiche, notons la présence du groupe mythique The Fleshtones. Grosse prise pour le festival qui en est seulement à sa deuxième année. Le groupe est actif depuis 1976 et a su prouver à tous qu’il maitrise très bien le punk rock. Première présence à Québec depuis la parution de leur 22e (!), lancé en 2014. Une présence qui risque de plaire aux amateurs de punk de la Capitale-Nationale. Ils sont encore en forme, même après autant d’années en service, comme le témoigne ce vidéo, capté en 2014.
En plus de la présence du groupe new-yorkais, nous sommes heureux de revoir à Québec les Montréalais The Besnard Lakes. Groupe indie-rock, très souvent expérimental, le groupe roule sa bosse depuis 2003. Malgré que l’horaire complet ne soit pas encore public, le groupe a vendu la mèche sur les réseaux sociaux, ils seront sur scène le 10 avril à 22h30.
Du côté local, il y aura trois prestations issues de la région de Québec. Le groupe EP4 interprétera Drumming, une oeuvre de Steve Reich. De plus, Geneviève Savoie et Simon-Pierre Beaudet nous présenteront leurs compositions.
Finalement, il y a plus de 16 artistes qui fouleront les planches du Cercle. Dans la catégorie à ne pas manquer, notons la présence de Organ Mood, Mojo Wizard, Corridor, UUBBUURRUU, The Auras et Crosss.
Les laissez-passer trois jours, en vente, au coût de 30 $, sont disponibles au Knock Out, au Cercle et ici. Les trois jours de concerts seront présentés au Cercle, dès 20h00.
Le festival est présenté par Le Cercle, le Knock Out, CKRL et Best Western. L’horaire complet sera disponible dans les prochaines semaines.
Voilà, le Festival d’été de Québec est terminé, la poussière a même eu un peu le temps de retomber. Et puis, vous avez aimé votre festival? Parlez-nous en dans les commentaires.
De mon côté, comme c’était ma première expérience à titre de média autorisé et j’étais particulièrement nerveux au début. Être un tout petit blogueur, local de surcroît, parmi les pros, ça faisait se sentir petit. Mais la nervosité a laissé sa place à la fébrilité, puis à la fatigue. Mais bon, ça, vous l’avez probablement remarqué au fil de mes interventions ici ou sur les médias sociaux.
Alors, ce festival?
On peut dire que la 47e présentation du Festival d’été de Québec a été couronnée de succès. Non, on n’a pas vendu tous les laissez-passer, mais est-ce vraiment nécessaire pour parler de réussite? Avez-vous vu la ville prise d’assaut tous les soirs, vous? Avez-vous vu les scènes et les salles plus souvent qu’autrement remplies à craquer? Les émotions? Les sourires?
La belle programmation équilibrée, qui est l’objectif visé par Louis Bellavance, Arnaud Cordier et l’équipe de la programmation, s’est vraiment concrétisée cette année. Elle était également équilibrée l’an dernier, mais les gens prennent parfois du temps à comprendre certains moves. Suffit de ne pas paniquer et de maintenir le cap!
Ce beau succès de foule, on le doit, bien sûr, à la qualité des artistes présents. Sur les onze soirs, il y en a au moins trois où j’aurais aimé me trouver à quatre endroits différents en même temps. Certains choix ont, pour moi, été plus faciles que d’autres (St. Vincent au lieu de Lady Gaga), mais je regrette encore un peu d’avoir manqué Daniel Lanois même si j’ai été sidéré par Gogol Bordello (qui a été un de mes moments forts, c’est tout dire).
Quelques stats amusantes :
J’ai assisté à 44 prestations de 41 artistes. Voici leur provenance :
19 du Québec,
4 du ROC,
10 des États-Unis,
5 de la France,
1 du Royaume-Uni,
1 de la Grèce,
1 du Brésil,
1 de la Côte-d’Ivoire
Sur ces 44 prestations, j’en ai vu :
4 sur les Plaines
11 au Parc de la francophonie
18 à place d’Youville
4 à l’Impérial
3 au Petit Impérial
3 au Cercle
1 à Place de la famille
En fait, j’ai vu des spectacles sur toutes les scènes, sauf au Parc de l’Artillerie et à la nouvelle scène du Coeur du FEQ (une belle idée que ce lieu de rassemblement où tous pouvaient luncher avant de se diriger vers leur scène préférée).
J’ai pris près de 5 100 photos sur 2 appareils. Là-dessus, je vais probablement n’en conserver que 500 (et je suis généreux).
J’ai bu en moyenne deux bières par soir, sauf si j’allais en basse-ville, où je me gênais un peu moins. 😉
Mes trois prestations préférées :
3. Louis-Jean Cormier : Les personnes présentes sur les Plaines ont eu droit ce soir-là à une prestation solide et émouvante du gars le plus hot au Québec présentement. Il a juste assez modifié ses chansons pour qu’elles soient plus grandes que nature, comme la scène sur laquelle il se produisait.
Surtout, il a su s’entourer d’invités parfaits pour lui. Lisa qui l’accompagne sur Ce soir, l’amour est dans tes yeux, transformée en chanson country pour l’occasion, c’était-y pas beau?
On aurait voulu que le temps s’arrête.
2. St. Vincent : Ben oui, toé, comme si j’allais manquer Annie Clark à l’Impérial. Clark et ses trois complices ont livré une prestation du tonnerre, rodée au quart de tour. On savait que tout était programmé à la seconde près, ce qui ne nous a pas empêché de trouver Clark diablement humaine avec sa six-cordes. Ceux qui ont raté ce show ont raté un des coups les plus fumants de l’équipe de la programmation.
Annie Clark est déjà plus grande que la petite salle (survoltée) de l’Impérial. Ce fut tout un privilège de l’avoir aussi près de nous. Vraiment près.
1. Tire le coyote : J’ai dit en fin de semaine que je classais cette prestation parmi mes cinq préférées à vie. J’ai l’air d’exagérer un peu comme ça, mais sachez que des musiciens qui me tiennent sur le bout de ma chaise, les larmes aux yeux, pendant près d’une heure et demie parce que ce qu’ils jouent, c’est beau en joual vert, c’est rare.
Tout était parfait. Les musiciens, les chansons, le public, la communion, tout.
Ma déception :
Le Parc de la francophonie désert pour Paul Daraîche : M. Daraîche ne méritait pas cela. On passe des mois à demander du country, l’équipe du festival en met à sa programmation, et on boude M. Daraîche parce que ce qu’on veut, c’est des grosses vedettes américaines de style Nashville. Pourtant, il n’y avait pas énormément de monde non plus pour Emmylou Harris. Le message que les organisateurs du FEQ vont retenir, c’est que les amateurs de country sont de grands parleurs.
Une autre scène?
Tant qu’on n’enlève pas celle du Pigeonnier, je suis d’accord, même si cela signifie une légère augmentation du laissez-passer pour palier aux risques. Le problème, c’est l’emplacement. Ce dossier ne sera pas réglé avant encore plusieurs années. Finalement, on devrait apprécier notre festival tel qu’il est, je crois.
***
Juste un dernier petit mot pour remercier l’équipe du Festival d’été sans qui cette couverture n’aurait pas été possible. Merci à Louis Bellavance et à son équipe, dont Arnaud Cordier, pour la superbe programmation. Ce mélange d’avant-garde et de légendes est parfaitement équilibré. Louis, pardonnez-moi d’avoir été bête comme mes pieds quand vous êtes venu me saluer samedi après-midi, j’ai tout simplement figé, tellement j’étais surpris que vous veniez me voir, moi, le petit blogueur fidèle au poste tel un scout! On se reprend l’an prochain?
Merci à l’équipe des communications, à Luci Tremblay, que j’ai vu partout en même temps, et à son équipe de feu sur les Internets, notamment Isabelle Grenier, toujours d’une patience d’ange avec les plus grognons d’entre nous, et Johanie Bouffard, avec qui j’ai eu la chance d’échanger de nombreux courriels ces derniers mois. Merci aussi à l’équipe des relations de presse, qui m’a toujours donné l’impression d’être traité avec les mêmes égards que les plus grands médias d’ici et d’ailleurs, et ce, toujours dans le plus grand respect. Je l’apprécie énormément et j’espère avoir été digne de la confiance que vous avez eue en moi, probablement le plus petit média présent… J’aurais aimé avoir des collaborateurs, question de mieux remplir mon mandat, mais merci d’avoir donné à ecoutedonc.ca la chance de briller parmi les meilleurs pendant ces quelques jours.
Si vous m’en donnez l’occasion, l’an prochain, ecoutedonc.ca sera encore là. Et on sera encore meilleur.
Merci pour tout. À bientôt.
***
Mes vacances comme traducteur sont terminées depuis lundi. Je suis donc de retour à mes activités régulières. Si vous me le permettez, je vais prendre quelques jours de vacances avant de recommencer à alimenter ce blogue. Quelques bons disques s’en viennent, on va en parler, promis promis. Pis ils reste quelques bons shows à l’été…
Surtout, le blogue aura trois ans le 21 juillet prochain. On va trouver un moyen de célébrer ça.
N’oubliez pas de me parler de votre festival à vous en bas, dans les commentaires!
À bientôt!
PS : Je posterai quelques photos sur flickr ou google+ d’ici la fin de la semaine.
Enfin, on arrive à la dernière journée. Comme festivalier, je suis triste, parçe que cet événement apporte son lot d’émotions qu’il est difficile d’aller chercher autrement. Cependant, comme « gars qui couvre la musique » (merci JE), je vais enfin pouvoir dormir la nuit!
Bon, avant de prendre quelques jours de vacances, un petit compte-rendu aujourd’hui et un petit bilan demain.
Alejandra Ribera – Scène Hydro-Quebec
J’avais beaucoup entendu parler d’elle, mais ma foi, je ne m’attendais pas à être charmé de même! Une voix chaude, douce, qui n’hésite pas à gagner en intensité. Une belle folk-pop chantée en anglais ou en espagnol. On pense à Lhasa, on pense à Beth Gibbons en solo.
Douce mélancolie. Le prix SOCAN de la chanson anglophone de l’année qui lui a été remis cette semaine était pleinement mérité.
Dans l’shed – Scène Loto-Québec
Le duo gaspésien a proposé un petit Americana ma foi fort sympathique à un pigeonnier malheureusement dégarni. Ce soir, l’attrait de Bryan Adams est trop fort.
Dommage, parce que cette paire de musiciens possède un répertoire qui se laisse découvrir, en plus de quelques reprises pas piquées des vers.
Les chercheurs d’or – Scène Loto-Québec
Le groupe de Québec était très dynamique sur scène, ce qui est tant mieux. Passant allègrement du country au bluegrass tout en proposant tout ce qui se trouve entre les deux, leur prestation, qui a duré près d’une heure leur a permis de se faire connaître auprès des fans de musique un peu plus western.
Paul Daraîche – scène Loto-Québec
Seulement 200 personnes sont restées pour voir la légende country et ses invités. Dommage, parce qu’elles ont manqué un bon spectacle. La petite histoire ne dira pas si Daraîche était déçu de voir si peu de monde, mais sur scène, en vrai pro, il a joué comme si le Pigeonnier était bondé. Spectacle en dents de scie à intensité variable, mais quand ça a décollé (notamment avec Edith Butler), ça a décoiffé.
Triste fin de festival pendant que tout le monde festoyait sur les Plaines. J’espère qu’il ne s’agit que d’une coïncidence et que le FEQ ne croira pas que le country n’a pas sa place…
Je vais être honnête : pendant que vous gueuliez votre vie sur les Plaines avec Soundgarden, j’écoutais sagement Émilie Simon en attendant de descendre faire la file devant le Petit Impérial pour le troisième spectacle de Tire le coyote. Et quel spectacle avons-nous eu!
Je vous raconte tout ça plus loin, cette avant-dernière journée a été longue!
Sarah Cochrane, scène Hydro-Québec
La jeune auteure-compositrice-interprète qui a reçu le prix FEQ au dernier Festival de la chanson de Granby avait tout à gagner et rien à perdre en ce beau midi ensoleillé. Accompagnée d’une pianiste, d’un guitariste et d’une violoncelliste, l’artiste a présenté des compositions sages, mais vachement bien écrites.
Un premier mini-album est prévu d’ici la fin de l’automne. On va surveiller cette jeune artiste de près.
Billie Brelok, scène Hydro-Québec
Celle qui s’est sauvée avec le prix FEQ lors du Printemps de Bourges est venue proposer son rap acerbe au public québécois, qui avait peur de se mettre en première rangée à cause des basses, beaucoup trop fortes pour la petite scène. Cependant, les quelques courageux qui se sont aventurés en ont pris pour leur rhume, ça dansait au rythme des mots balancés à leur figure par la jeune rappeuse!
Accompagnée d’un DJ, d’une guitare et d’une basse, Brelok, qui a également des origines péruviennes, a aussi rappé en espagnol. Si je me fie à ma connaissance de la langue de Cervantés, les mots de Brelok étaient beaucoup plus tendres, comme s’il s’agissait d’un rêve.
Prestation coup de poing qui a été un coup de coeur pour plusieurs.
Féfé, scène Hydro-Québec
Mais quelle énergie ce Féfé possède-t-il! Il commence sa prestation dans la foule, n’a même pas commencé à chanter qu’il nous fait lever les bras dans les airs, et n’a même pas entonné un refrain qu’il nous fait danser! Il nous lance à gauche, à droite, nous fait sauter, tout ça sur ses chansons pop super sympathiques. Entouré d’excellents musiciens, Féfé nous a offert ses compositions pop dansantes et ensoleillées, qui ont petit côté Karim Ouellet (avec qui il a déjà collaboré), petit côté exotique en plus.
À son départ, après un rappel bien mérité, il faisait chaud au Carré!
Émilie Simon, scène Hydro-Québec
Madame Simon s’est pointée sur scène avec une vingtaine de minutes de retard et on dirait que ce contretemps lui a fait perdre une partie de son public, qui est parti après quelques pièces. Dommage pour eux, car la chanteuse française était en voix et les pièces de sont plus récent album, Mue, sont fort jolies.
Problème de rythme?
Début trop tranquille, qui a assommé le public?
Difficile de le savoir. Faut dire que la Place d’Youville attire surtout les curieux, qui n’ont pas pris le temps d’écouter l’artiste avant de se déplacer.
On va se reprendre, Émilie. On va se reprendre.
Tire le coyote, Petit Impérial
Si je terminais mon Festival d’été sur cette note, celui-ci serait magistral. Au Petit Impérial pour un troisième soir de suite, Benoit Pinette a cette fois-ci mis le paquet : en plus de ses collaborateurs réguliers (dont la toujours ravissante Sylvia), il a fait appel à l’excellent guitariste Simon Pedneault (Louis-Jean Cormier, Who are You), au pianiste Fred Desroches et à la surprenante Marie-Christine Roy au violon. Pedneault a fait quelques reprises, dont I’ve Just Seen a Face, des Beatles, toujours un classique.
Quant aux pièces de Tire le coyote, on peut dire qu’elles sont devenues, le temps d’une soirée, plus grandes que nature. C’est fou ce qu’un peu de fiddle et de piano peut ajouter aux émotions transmises par une pièce. Je sais, je suis un peu chochotte, mais les larmes me sont montées aux yeux à au moins trois reprises devant tant de frissons, ce qui ne s’était pas produit aux deux premières prestations.
Il y avait beaucoup de bonheur sur scène, suffisait de regarder Pinette lancer des regards approbateurs à tous les musiciens (lui-même avait l’air passablement impressionné par le jeu de Roy) ou distribuer des high-fives à Pedneault, qui trippait. Sylvia était tout sourire à l’arrière, aux choeurs, et elle n’avait pas besoin de se faire prier très longtemps quand elle demandait à la foule de participer! Et Shampoing, lui? Shampoing avait du fun, comme d’habitude.
Le public présent a apprécié également, suffisait de les voir crier des YEAH! au beau milieu des chansons, taper follement des mains sur Calfeutrer les failles ou chanter en choeur la finale de Confetti.
Normal alors qu’au rappel, après une Bombe à retardement débranchée, la place ait explosé quand le coyote et ses amis ont entonné le classique de Neil Young, Rockin’ in the Free World. Dans le plus pur esprit bluegrass, chacun a eu droit à un solo endiablé, montrant de quoi il était capable. Tout le monde chantait, tapait des mains, et il n’y avait plus personne d’assis à la fin de la chanson.
Un de mes cinq meilleurs spectacles à vie. Je me laisse quelques heures pour déterminer où, exactement.
L’apothéose. À partir de là, on ne peut que descendre.
Grosse soirée hier soir. En fait, immense soirée qui s’est terminée de façon grandiose dans la plus petite salle du Festival. Mon compte-rendu :
Blondie, scène Bell
J’ai lu beaucoup de critiques de journalistes chevronnés à propos de la voix de Debbie Harry. La chanteuse et leader du groupe new-yorkais n’a plus vingt ans, elle en a plutôt 69. C’est normal qu’elle ait perdu du tonus, surtout ses chansons où elle monte dans les aiguës (Rapture, Heart of Glass), après une vie de rock star plutôt taxante.
Oui, elle aurait peut-être s’en tenir aux One Way or Another (particulièrement efficace) et Waiting on the Telephone (parfaitement dans le ton), mais on aurait trouvé le moyen de lui reprocher de ne pas faire le classique des classiques. Ou ma toune à moi, Atomic!
Seuls bémols : les pièces de son nouvel album. C’est bon, mais les boomers présents préféraient parler plutôt que d’écouter ces pièces bien de leur temps. Pis Fight for Your Right? Vraiment? On ne s’approprie pas les hymnes adolescents à 69 ans! 😉
(Photo : Festival d’été de Québec – Philippe Ruel)
Billy Joel, scène Bell
Première visite du Piano Man à Québec et avouons-le, celui-ci a conquis les Plaines d’Abraham et le coeur d’une foule immense venue l’acclamer. Assis derrière son piano, l’artiste new-yorkais a enfilé succès après succès, de My Life jusqu’à Only the Goog Die Young, à la fin d’un généreux rappel de six pièces. Même son roadie s’est mis de la partie, interprétant Highway to Hell au plus grand plaisir des festivaliers.
Si Debbie Harry a vu son âge la rattraper, Joel, quant à lui, est toujours aussi fringant à 65 ans et sa voix est toujours aussi parfaite. Comme son jeu de piano. Et il ne manque pas d’énergie, le bonhomme, gardant ses pièces les plus dansantes pour la fin!
Un concert dont on se souviendra longtemps à Québec. Un des meilleurs que j’ai vus sur les Plaines.
(Photo : Festival d’été de Québec – Philippe Ruel)
Tire le coyote, Petit Impérial
Deuxième soirée pour Benoit Pinette et sa bande, cette fois-ci avec la fort talentueuse Sylvia comme artiste invitée. Bien entendu, les chansons qui avaient été jouées la veille étaient interprétées de façon différente, les cartes avaient été brassées et tant Pinette que Sylvia ont profité de l’occasion pour lancer quelques ballons d’essai. Les nouvelles chansons de Tire le coyote semblaient moins influencées par Neil Young, prenant une teinte jazz et blues qui n’était pas sans rappeler Bob Dylan. De son côté, Sylvia nous a présenté un gospel a capella qu’elle a créé pendant un atelier d’écriture au Festival de la chanson de Petite-Vallée sur un titre qu’elle avait pigé au hasard : L’indifférence.
Vous savez quoi? Pour une toune écrite dans un atelier, c’était puissant en maudit, et c’est tout à l’image du talent de l’auteure-compositrice-interprète.
De leur côté, les « vieilles » pièces de Tire le coyote ont retrouvé leur rythme et leurs couleurs, et Confetti a retrouvé ses airs de chef-d’oeuvre avec sa poésie incomparable… et son solo de guitare à la fin. Sur ce, quelques mots sur Shampoing : il en a impressionné plus d’un sur ce solo à la fin de Confetti, et ce, avec raison. Non, ce n’est pas facile de balancer des centaines de notes à la minute, mais c’est encore moins facile de donner une âme à sa guitare, de la faire chanter comme si elle était une personne à part entière. Avec Shampoing, tout ça semble d’une facilité déconcertante et il s’exprime avec émotion avec sa six cordes. Frissons.
Paraît qu’il remet ça ce soir, au même endroit. Huit personnes sur la minuscule scène. Ça va être assez dément. Arrivez tôt, ça fait deux soirs que le Petit impérial est plein à craquer!
Petit mot sur ce midi…
Je pars dans quelques instants pour Place d’Youville assister à la prestation de Sarah Cochrane, à qui on a remis le Prix FEQ au Festival de la chanson de Granby. La fille semble très prometteuse. On va aller voir ça de près.
À midi trente.
Puis, celle qui a reçu le Prix FEQ au Printemps de Bourges, Billie Brelok, sera au même endroit à 15 h 30. Son hip-hop est assez particulier, à ce qu’on en dit. On va aussi aller voir ça de près.
Je vous encourage à faire de même. Je le répète, on fait de belles découvertes sous le soleil.
À plus tard! En attendant, je suis sur Twitter et sur Facebook.