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    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 10 juillet

    (Photos : ecoutedonc.ca, sauf celle de Father John Misty – Crédit : Sébastien Dion, Festival d’été de Québec) 

    Comme ça, Queens of the Stone Age, c’était bon? Meilleur show du festival jusqu’à maintenant? Et j’ai manqué ça? Baaaaah, je n’ai pas manqué ce que je voulais absolument voir, c’est tout ce qui compte.

    La fatigue commence à s’installer. Le vilain rhume qui m’a magané cette semaine a eu pour effet de saper mes énergies, que je conservais savamment pour être capable de couvrir le festival du début à la fin… surtout que les soirées finissent tard quand on a un coyote dans les parages.

    Remarque : j’étais avec un ami (un vrai, qui existe en chair et en os – ça fait changement de Siri), alors je n’ai pas pros beaucoup de notes. Pardonnez-m’en à l’avance!

     

    Dead ObiesDead Obies, scène Loto-Québec

    Oh, ce que j’avais hâte de faire le voyage à Montréal $ud avec ce groupe de post-rap qui bouscule tout sur son passage depuis la parution de son album! C’est la basse dans le tapis que la bande a ouvert sa prestation, entonnant une Trafic déchaînée qui a fait un grand plaisir aux fans, mais qui a mis mon stabilisateur d’image à rude épreuve.

    Les membres du collectif, qui ont le groove solide et le verbe rapide, sont vraiment à l’aise sur scène et balancent leurs chansons avec un enthousiasme contagieux, faisant les cent pas en couvrant la totalité de la scène. Il est juste dommage que la foule, visiblement là pour Cypress Hill, ait été si peu attentive, quoique la pièce Montréal $ud, qui est à mon avis la plus solide de leur répertoire, a réussi à attirer leur attention.

    De la grande qualité.

     

    Manu MilitariManu militari, scène Loto-Québec

    Le rappeur de Québec avait de nombreux fans sur les lieux! Perso, je ne le connaissais pas, mais son rap engagé et un brin enragé vaut le détour. Manu s’est promené dans son répertoire, offrant des pièces des ses vieux albums en plus de tester de nouvelles compositions.

    Mon ami, qui n’a absolument rien compris au franglais de Dead Obies, était bien content de pouvoir savourer les paroles du jeune homme.

    Découverte intéressante. On va écouter les albums.

    Bon, ça sentait trop la marijuana sur le site du Pigeonnier. Comme vous le savez, je n’ai absolument rien contre, bien au contraire, mais là, j’étais en fonction et ça ne pouvait qu’empirer avec Cypress Hill. Qu’est-ce qu’on fait quand on veut prendre un bon break de fumée secondaire de pot? On va voir du reggae!

     

    IMG_1349Tiken Jah Fakoly, scène Hydro-Québec

    Déjà une légende du reggae alors qu’il est âgé d’à peine 45 ans, on pouvait s’attendre à ce que la place d’Youville soit bondée, et c’était le cas. Dès l’entrée en scène du chanteur, accompagné d’un nombre assez impressionnant de musiciens et de choristes, les festivaliers massés un peu partout (à l’avant, à l’arrière, sur les côtés et sur St-Jean) se sont mis à chanter et à danser.

    Mélangeant la revendication et la danse, Fakoly ne s’est pas gêné pour demander à la foule présente de chanter avec lui pour l’Afrique, ce que la foule a fait sans hésitation. Belle communion entre  l’artiste, plus grand que nature, et son public.

    Malheureusement, nous n’avons pas vu la prestation complète car nous nous sommes dépêchés d’aller à l’Impérial dès que nous avons appris qu’il y avait de la place pour voir le folkster fantaisiste Father John Misty. Pour une fois que les astres étaient alignés et que j’avais une chance de voir Tillman en personne…

     

    Father John MistyFather John Misty, Impérial de Québec

    Quand nous sommes arrivés, Josh Tillman jouait déjà depuis une bonne demi-heure et avait déjà charmé les nombreuses personnes présentes pour l’écouter. On n’entendait d’ailleurs que lui et sa guitare. L’écoute était religieuse, on n’arrêtait d’écouter que pour rire un petit instant.

    Father John Misty a interprété de nombreuses pièces de son album Fear Fun, dont la toujours jolie Funtimes in Babylon. Il a profité du contexte très intimiste (seul à la guitare) pour interpréter de nouvelles chansons, qui devraient figurer sur son prochain album.

    Mon ami était content. Lui qui m’avait proposé d’aller voir du hip-hop constatait qu’il préférait cet espèce de version génétiquement modifiée de Cat Stevens (en plus drôle).

    Moi aussi, j’étais content. Après plusieurs rendez-vous ratés, j’avais enfin la chance d’entendre ce troubadour des temps modernes. Je ne sais pas si ça valait la peine de manquer Queens of the Stone Age pour le voir, mais personnellement, je ne regrette pas. Un homme si fin, si drôle, tout en demeurant si simple, dans un contexte si intimiste, je suis comblé. Et je n’ai même pas vu tout le spectacle. Imaginez!

     

    Tire le coyoteTire le coyote, Le petit Impérial

    Pour sa première prestation d’une série de trois, Benoit Pinette a invité l’auteur-compositeur-interprète Éric Goulet (solo, Les chiens, Possession simple) à venir chanter avec lui dans une formule americana acoustique. Trois guitares, une lap-steel/une pedal-steel/un banjo, une contrebasse et une batterie. C’était magique.

    Tire le coyote n’a pas perdu de temps : c’est avec Jésus qu’il a commencé sa prestation. Vous essaierez, vous, de prendre des photos, la larme à l’oeil, tout en récitant « parfois l’amour est comme un dépotoir, une montagne de merde qui pue en ciboire », vous autres! Ne voulant pas être en reste, Goulet suit immédiatement avec Comme un cave, pièce d’une autre époque où il était un moins gentil garçon.

    Éric GouletLes deux auteurs-compositeurs-interprètes se sont ainsi échangé les pièces de leurs répertoires respectifs, toujours dans le plaisir et dans la bonne humeur, Pinette offrant une version un peu bluegrass de Confetti, Goulet calmant un peu Le trou de ma guitare. Évidemment, Tire le coyote a repris une toune de Neil Young tandis qu’Éric Goulet s’est amusé avec du Bob Dylan.

    Fin de soirée magnifique pour une soirée particulièrement chaude.

    Le coyote est de retour au même endroit ce soir et demain, avec d’autres invités spéciaux. On va très probablement retourner y faire un tour!

     

    Jacques Boivin

    11 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    10 juillet 2014, Dead Obies, Éric Goulet, Father John Misty, Festival d’été de Québec, Manu Militari, Tiken Jah Fakoly, Tire le coyote
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 10 juillet

    Tant de choix encore ce soir! Et juste deux yeux pour les voir!

     

    Mon itinéraire

    19 h 15 – Dead Obies, Scène Loto-Québec

    Enfin, depuis le temps que j’entends parler de cette formation post-rap qui a lancé un des albums les plus déstabilisants en 2013, je vais enfin avoir l’occasion de les voir à l’oeuvre! Ce que Dead Obies propose, c’est de vous sortir de votre $ud $ale et de voyager en ville avec eux. Si vous ne les avez jamais entendus, vous ne comprendrez absolument rien de leur flow débité dans un mélange d’anglais et de français qui dérange à la première écoute, mais qui a tant de rythme et de couleur qu’on pourrait danser juste à les écouter rapper a capella. Dépêchez-vous d’arriver, il va y avoir du monde en ti-péché!

     

    20 h 15 – Manu militari, Scène Loto-Québec

    Si Dead Obies est du fun pur, Manu militari, de son côté, propose un hip-hop engagé et enragé. Il a déjà reçu un prix coup de coeur du Festival d’été, vous pouvez être certains qu’il voudra être fidèle à sa réputation!

     

    21 h 30 – Cypress Hill, Scène Loto-Québec

    Les gars de Cypress Hill ont 25 ans d’expérience. Ils ont vendu 18 millions d’albums à travers le monde. Ce sont des légendes. Pour leur première visite du Festival d’été, ils nous ont promis leurs plus grands succès. Je crois que ça va brasser. Pas rien qu’un peu.

     

    23 h 30 – Tire le coyote, Petit Impérial

    J’ai manqué les trois spectacles de Mononc’ Serge. Il n’est pas question qu’il m’arrive la même chose avec ceux de Benoit Pinette, qui donne le goût du folk et du country avec ses compositions sublimes. Ce soir, il a invité Éric Goulet et il nous promet une prestation Americana acoustique. Un genre de roadtrip du Wisconsin au Texas. En faisant un gros détour par Nashville, peut-être.

     

    On aurait aimé ça être là…

    On dira ce qu’on voudra, mais les groupes rock rassembleurs comme Queens of the Stone Age sont rares, de nos jours. Tout le monde connaît et aime au moins en partie les pièces de la troupe de Josh Homme, que vous soyez un metalleux, un hipster, ou juste un fan de bon vieux rock bien rétro. Préparez vos tympans et vos devil horns! Juste avant, l’excellent groupe The Kills devrait réchauffer la foule juste assez pour qu’elle soit prête à exploser lorsque QOTSA va débarquer.

    Vous voulez me dire ce que je fais au Parc de la francophonie? 😉

    Oh, y’a aussi le combo Bombino/Tiken Jah Fakoly à place d’Youville ce soir. Je vous ai déjà parlé de Bombino et de son blues rock touareg, mais Tiken Jah Fakoly est lui-même une légende du reggae à voir absolument!

    Évidemment, comme un choix difficile n’arrive jamais seul cette année, l’Impérial propose l’excellent Philippe Brach, le non moins excellent Vincent Vallières et l’incroyable Father John Misty. Je m’étais promis de me reprendre après l’avoir raté l’an dernier, mais il semble que le rendez-vous entre Josh Tillman et moi sera encore retardé. Rats. Si la file pour le Petit impérial et Tire le coyote n’est pas trop longue à mon arrivée, je tenterai peut-être de me faufiler…

    Pis y’a Le trouble au Cerlce à 23 h 30. Ça a l’air de déménager. Ça pourrait bien finir la soirée d’un pas pire nombre d’entre vous!

    Jacques Boivin

    10 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 9 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 9 juillet

    Une partie de moi pleure ce matin. Avoir manqué Daniel Lanois, ça ressemble à un crime grave. Mais bon, l’autre partie de moi aurait pleuré si j’avais manqué le party exquis de Gogol Bordello.

     

    MaudeMaude – 18 h, Le Cercle

    Agréable surprise que fut la découverte de cette talentueuse auteure-compositrice-interprète qui jouait « à la maison ». Comment se fait-il que son premier album, Le temps réinventé, soit passé entre les mailles de mon filet? Son folk-pop simple, mais électrique, a ce petit côté grungy qui n’est pas sans rappeler Autour de Lucie (période Immobile). Même sens de la mélodie, même poésie simple, mais efficace. En entendant Si le monde, j’ai pensé à La vérité (sur ceux qui mentent) du groupe français.

    Mais bon, on n’est pas là pour comparer Maude avec tout ce qui peut rappeler les années 1990, car même s’il y a ce petit côté maintenant rétro chez elle, l’auteure-compositrice-interprète est bien de son temps. Sur scène, elle est parfaitement bien entourée et ses chansons sont superbement rendues.

    Un petit vent de fraîcheur à un genre qui en avait bien besoin. La soirée commençait bien.

     

    MoriartyMoriarty – 19 h 15, scène Loto-Québec

    Les festivaliers présents au Cercle il y a deux ans sont tombées follement amoureux de ce groupe franco-helvéto-américain qui trempe dans l’Americana comme d’autres trempent dans le rock.

    Venue interpréter quelques pièces de son plus récent album, Fugitives, la formation a offert une prestation parfaite, mais beaucoup trop courte pour apprécier toute la beauté des classiques du folk américain que peut interpréter le groupe.

    À noter : Matin pas en mai, un superbe morceau de musique cajun.

    Mais je le répète : 40 minutes, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop court pour un groupe qui en a tellement plus à offrir!

     

    Jake BuggJake Bugg – 20 h 15, scène Loto-Québec

    Avouons-le, Jake Bugg l’avait facile : la grande majorité des fans présents au Parc de la Francophonie connaissait la jeune sensation de Nottingham. L’accueil n’en fut que plus bruyant lorsque Bugg est arrivé sur scène.

    Homme de peu de mots et visiblement pas à son meilleur dans la communion avec le public, Bugg s’est concentré sur ce qu’il fait le mieux : la musique. Dès les premières notes de Kentucky, Bugg a montré à qui ne le savait pas encore qu’une bonne chanson n’avait besoin de rien de plus qu’une guitare, une basse, pis un drum.

    Les premières chansons étaient plutôt folk, mais Bugg a bien construit son programme : il commence mollo, mais à mesure qu’il se réchauffe, ses chansons prennent du tonus. Il fallait voir les petites jeunesses à l’avant se pâmer devant le jeune homme pendant Me and You… pour ensuite voir le reste du Pigeonnier s’enflammer sur Slumville Sunrise.

    Jake BuggAvant de terminer sa prestation avec Lightning Bolt, Bugg a fait plaisir à de nombreuses personnes plus âgées dans la foule avec une excellente reprise de My My, Hey Hey (Out of the Blue), de Neil Young. Ça, les amis, ça vaut tous les Thank you du monde.

    Jake, mon vieux, je suis content d’avoir enfin pu te rencontrer. Tu reviendras, on n’est pas sorteux! Si tu veux, on s’enfilera quelques pintes.

     

    Gogol BordelloGogol Bordello – 21 h 30, Scène Hydro-Québec

    Après la prestation de Jake Bugg, j’ai couru pour attraper celle de Gogol Bordello, un groupe que j’ai raté à chacune des occasions que j’avais de les voir. Pas cette fois-ci. Heureusement, parce que la bande d’Eugene Hütz était particulièrement en forme!

    Le gypsy-punk engagé de la bande new-yorkaise est taillé sur mesure pour Place d’Youville, qui a retrouvé hier soir ses punks de mohawk et d’âme! Comme il faisait bon de tous les voir danser joyeusement, de surfer sur la foule, de se créer un moshpit confortable pendant qu’Hütz et ses complices entonnaient surtout les pièces de leur plus récent album, Pura Vida Conspiracy.

    Personnellement, j’ai découvert un groupe énergique et généreux qui avait un plaisir évident sur scène. Après avoir vu un jeune professionnel comme Bugg, qui déballe ses prestations comme d’autres essaient de survivre à leurs journées au bureau (de façon professionnelle), il était plaisant de voir une troupe se lancer partout et partager leur bonheur d’avoir la chance de pratiquer ce métier au lieu de devoir à survivre à une longue série de tâches ingrates.

    La foule à Gogol BordelloC’est cette énergie qui fait de Gogol Bordello, le groupe de Gypsy Punk qui mélange le punk new-yorkais aux musiques est-européennes, un de mes principaux coups de coeur de ma saison 2014 des festivals.

    Shout out à Andrew, de Détroit, que j’ai rencontré à Bonnaroo et pour qui Gogol Bordello était le meilleur groupe au monde. Je t’accorde un point. Hier soir, Gogol Bordello était le meilleur groupe sur la planète.

    Mais où j’étais, ces quinze dernières années, moi?

    Jacques Boivin

    10 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    9 juillet 2014, Festival d’été de Québec, Gogol Bordello, Jake Bugg, Maude, Moriarty
  • Pour en finir avec le Threedaysgate

    Scusez-le, je me trouve encore drôle avec mon Threedaysgate. Je me trouve drôle, mais en même temps, il faut admettre qu’il résume tout à fait la situation. Pas mal mieux que le terme Louisjeangate que j’ai vu apparaître dans certains médias, en tout cas.

    Pourquoi?

    Parce que dans toute cette histoire, Louis-Jean Cormier n’est qu’une victime collatérale de certains fans de Three Days Grace frustrés de n’avoir pu entrer au Parc de la Francophonie pour voir leur groupe. Si TDG avait été présenté mercredi soir, personne ne se serait plaint à propos de Louis-Jean. Aucune comparaison fallacieuse n’aurait été faite. On se serait tout simplement plaint de la taille du site, comme les fans d’autres types de musique le font depuis plusieurs années quand ça déborde et qu’on doit se contenter d’écouter le show. Et les autres leur auraient rétorqué, avec raison, qu’on savait depuis avril qu’il y aurait du monde et qu’ils n’avaient qu’à arriver tôt et que les premières parties font également partie du show. Après tout, on n’a fermé les portes du site qu’à 20 h 45, on est loin d’une première, ici, ça arrive quelques fois par année.

    Pour ceux qui se plaignent du booking, l’hypothèse la plus vraisemblable est simple : On a simplement donné à Three Days Grace la meilleure case disponible au moment où ils pouvaient jouer. En effet, il semble que le groupe a été signé à la fin du processus, alors que Cormier a été visé par l’équipe de Louis Bellavance dès le début. Sachant cela, le FEQ avait deux choix (en fait, il en avait un troisième, mais… j’en parlerai plus loin) : laisser passer l’occasion (on l’aurait jamais su) ou signer le groupe en espérant que ça ne déborde pas trop.

    On sait tous quelle option le FEQ a choisie, au grand bonheur de ceux qui ont pu entrer. Ce qui veut dire qu’on sait depuis l’annonce de la venue du groupe que le Parc de la Francophonie se remplirait rapidement et qu’il valait mieux se préparer en conséquence (ou en subir les conséquences).

    Cela dit, on a beaucoup entendu de personnes déçues indiquer qu’on aurait dû inverser les artistes et envoyer Louis-Jean au Parc de la franco. La grande majorité de ces personnes n’avaient aucune mauvaise intention à l’égard de Cormier, elles étaient juste déçues, et généralement, quand on prend le temps de leur expliquer que Three Days Grace aurait attiré à peu près autant de monde sur les Plaines et que la même situation se serait produite avec les fans de Cormier, ça se termine là.

    À la limite, on se met d’accord sur le besoin d’une scène intermédiaire entre le Pigeonnier et les Plaines, et ça se termine là.

    Vous voyez, Louis-Jean n’a absolument rien à voir dans cette histoire. Beaucoup de déception, certes. C’est compréhensible et j’ai de la sympathie pour les fans qui n’ont pas pu voir leur groupe préféré.

    ***

    Le problème vient d’une infime minorité d’élitistes bien-pensants et forts en gueule pour qui tout ce qui vient d’ici n’est jamais assez bon et qui profitent de chaque occasion qu’ils ont de le faire savoir. Ils sont faciles à reconnaître sur les réseaux sociaux, ils partagent souvent des symboles dans leurs photos de profil ou leurs avatars. Et leur discours est prévisible : la musique d’ici, c’est mauvais, sinon, on n’aurait pas besoin de quotas pour la diffuser. Mais c’est drôle, cet argument ne tient plus quand on leur répond que Three Days Grace est canadien et qu’il a très probablement bénéficié des quotas CONCAN pour mousser ses ventes (et que c’est très bien ainsi).

    Ils sont en guerre. Ce n’est pas une guerre culturelle. C’est une guerre idéologique. Ils n’ont rien contre Louis-Jean Cormier personnellement (mais ils aiment bien faire des jeux de mots cons avec son nom, par exemple en l’appelant Louis-Jean Cornet), ils ne l’ont jamais écouté (et ils s’en vantent). Ils en ont contre le fait que le gars a reçu des subventions (en oubliant encore, parce que c’est utile quand on est en guerre idéologique d’avoir une mémoire sélective, que TDG a aussi reçu de généreuses subventions de l’État, comme tout artiste ou groupe canadien). Pour eux, deux soirs de musique francophone sur les Plaines, c’est comme si tout à coup, TOUS les soirs étaient francophones. Vous avez entendu leurs appels à la diversité? Pour eux, la diversité, c’est mauditement uniforme. Et faut que ça soit uniforme à LEUR goût. LÀ, on peut parler de diversité.

    Pour montrer « que le Québécois, ça pogne pas », ils vont même utiliser des photos prises presque une heure avant le début du programme principal en disant « Ha, ça, regardez comment y’a de monde pendant que Cormier joue! » Généralement, quand on les prend les culottes baissées, ils disparaissent ou lâchent un super mature « vachiermangedelamarde ».

    Avec ceux-là, il n’y a rien à faire. À part ne pas les écouter. Parce que leur répondre leur permet de faire leur activité préférée : jouer aux victimes.

    De toute façon, si on avait fait la permutation et renégocié les modalités de l’entente signée avec Cormier (en payant, bien entendu, les pénalités prévues au contrat, parce que c’est comme ça que ça fonctionne dans un monde où le marché est roi), ces mêmes gueulards se seraient plaints de la grosseur du cachet de Louis-Jean par rapport à la scène où il joue. Et évidemment, y’a de l’argent de nos taxes là-dedans.

    Tsé veux dire.

    ***

    Ah, juste un petit mot destiné aux gens avec qui on peut raisonner (heureusement) : j’ai souvent lu dans les commentaires que Québec était une ville de rock. Ça serait le fun de le démontrer à l’extérieur du Festival. Quand les organisateurs doivent annuler le spectacle d’Alice in Chains à l’Agora et le déplacer à Montréal parce qu’on n’a pas vendu assez de billets, et quand on doit déplacer le spectacle de Scott Weiland au Cercle, on indique aux programmateurs du FEQ que le rock est à l’agonie.

    C’est pas le cas?

    Allez les voir, les shows.

    Jacques Boivin

    10 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 8 juillet

    Pis? Tout va bien jusqu’à présent? Désolé pour le retard, une vilaine toux m’a empêché de dormir toute la nuit et j’ai fait de la radio à l’heure des poules pour faire mon bilan de mi-festival.

    Vous pouvez écouter ce bilan ici.

    Allons, ne perdons pas de temps.

    SerynSeryn, midi, scène Hydro-Québec

    Gros coup de coeur pour ce groupe folk texan qu’on nous avait comparé aux Lumineers et à Mumford & Sons. Peut-être que sur leur album (et les simples parus depuis), c’est une comparaison qui se tient. Pourtant, en écoutant les chansons jouées pendant leur prestation hier midi, j’avais plus l’impression de me trouver dans l’entourage de Zach Williams et de son Lone Bellow, ne serait-ce que pour l’intensité avec laquelle ils interprètent leurs chansons. Et vous savez, le meilleur truc pour me faire fondre de bonheur, c’est de me faire écouter de belles harmonies vocales. Sur ce plan, Seryn nous gâte.

    La petite foule présente pour écouter le groupe a grossi considérablement pendant la prestation du groupe et certains ont dû retourner au bureau en retard après un lunch qui les a fait rêver… Groupe parfait pour attirer l’attention des touristes vers le festival. Et j’espère de tout coeur que nous aurons la chance de les revoir à Québec bientôt.

    En passant, quelle reprise de We Belong, de Pat Benatar.

     

    Patrice MichaudConférence de presse, Prix de la chanson SOCAN 2014

    Après cette prestation éclairante de Seryn, je suis monté à la boîte Bell pour la remise du Prix de la chanson SOCAN 2014 à Patrice Michaud pour sa pièce Mécaniques générales. Le public, qui était invité à voter, a préféré la chanson du Gaspésien à Andromède (Louis-Philippe Gingras), La fièvre des fleurs (Klô Pelgag), Nos corps (Jimmy Hunt) et Soleil blanc (Philémon Cimon).

    Félicitons Patrice Michaud pour cette belle reconnaissance.

     

    MarièmeMarième, 18 h, Scène Hydro-Québec

    Il y a deux ans, alors que la pluie menaçait et que Marième était enceinte, le soleil est apparu juste au moment où elle s’est mise à interpréter Le soleil emmène au soleil. En partant de chez moi vers 17 h 15, alors que la pluie venait de tomber et que le ciel était encore gris, je me demandais si la jeune Limouloise serait en mesure de répéter l’exploit : fastoche. Après seulement quelques notes, v’là Galarneau qui se pointe et qui demeure avec nous pour la durée de la prestation.

    MarièmeMarième était venue nous présenter son Petit tonnerre, un album pop aux accents reggae, rempli d’amour, de bonheur et de bonne humeur, qui a été fort apprécié par un public qui est arrivé lentement, mais sûrement à Place d’Youville. De la belle musique faite pour danser, avoir chaud et suer tout en ayant du plaisir, interprétée par une artiste de talent accompagné de ses complices de longue date.

    Belle entrée en matière.

     

    Alex NevskyAlex Nevsky, 19 h 30, Scène Hydro-Québec

    C’est que monsieur Nevsky était attendu! Dix minutes avant l’entrée en scène de l’auteur-compositeur-interprète derrière Himalaya mon amour, on bouclait les entrées et j’ai dû me contenter de la tente des médias à l’arrière plutôt que de me mêler à la foule! Ce n’est pas grave, parce qu’il fallait la voir, cette foule, pour comprendre tout le charisme de Nevsky, qui a mis le public dans sa petite poche à coups de blagues bien placées et d’appels déjantés à la participation (« Frenchez-vous, touchez-vous les fesses » sur Shalalala (l’amour n’est pas qu’un slogan) – ou le duel entre le guitariste et le bassiste sur l’air d’Eye of the Tiger…).

    Alex NevskyEn plus de ses belles chansons tirées de ses deux excellents albums (De l’une à l’aube et Himalaya mon amour), Nevsky a interprété une pièce d’Emily Loizeau et Help Myself de Gaëtan Roussel, sans compter quelques lignes d’I Think of You, d’un certain… Gregory Charles.

    Après une prestation bien garnie, Nevsky joue On leur a fait croire, remercie le public et s’en va. Il revient sous un tonnerre d’applaudissements : « C’est vraiment con, on a oublié deux tounes. » Le public les attendait, celles-là. Surtout Les coloriés. Nouveau tonnerre d’applaudissements. Ça ressemblait à un triomphe.

     

    Damien RobitailleDamien Robitaille, 21 h 30, Scène Hydro-Québec

    Après les fans de Nevsky, ce sont les fans de l’auteur-compositeur-interprète originaire de Lafontaine, en Ontario, qui ont rempli la Place d’Youville. Car oui, les entrées ont été bouclées de nouveau et le petit blogueur que je suis a de nouveau été confiné à la zone des médias, dans le fond, à l’arrière (vous pouvez arrêter de dire qu’ils sont privilégiés, c’est pas vrai).

    Dès les premières notes de Serpents et échelles, le public survolté a tapé des mains, dansé et chanté comme si la fin du monde arrivait demain. C’est que notre crooner sympathique est encore plus efficace sur scène que sur disque. Ses chansons aux mots simples et aux rythmes chaleureux ont résonné chez les jeunes et les moins jeunes (il y avait au moins quatre générations de festivaliers à Place d’Youville pour Robitaille, c’est pas rien!).

    Damien RobitailleRobitaille n’était pas seul. Non! Pour son Mambo métissé, il s’est payé des invités : la chanteuse Marie-Christine, avec qui il a réalisé son fantasme en interprétant Les chinois, de Mitsou, le rappeur/chanteur Boogat, qui n’a pas manqué de nous rappeler que malgré ses accents latins, il était originaire de Beauport, et Sunny Duval, qui nous a mené d’Amour d’amour à la Nouvelle-Orléans.

    Les classiques d’Homme autonome (Le mot de passe, Homme autonome) ont permis à la chorale d’Youville de s’époumonner, mais ce n’était rien en comparaison du rappel, quand Robitaille a lancé Plein d’amour, qui est presque devenu un hymne du Festival d’été il y a quelques années.

    À la fin du spectacle, au retour, les petites dames derrière moi, qui le voyaient pour la quatrième fois, m’ont dit que c’était sa meilleure prestation. Je vous crois, mesdames, je vous crois. C’était encore une fois une belle célébration de notre langue.

     

    D’ailleurs, va falloir qu’on s’en parle, de notre langue. Et de Louis-Jean. Et du Three Days Gate. Un moment donné.

    Jacques Boivin

    9 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
    8 juillet 2014, Alex Nevsky, Boogat, Damien Robitaille, Festival d’été de Québec, Marie-Christine, Marième, Patrice Michaud, Seryn, Sunny Duval
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 8 juillet 2014

    Bon, de retour en mode « journaliste/photographe » aujourd’hui après une soirée papa-p’tits monstres passée loin, loin à l’arrière sur les Plaines.

    Mon itinéraire :

    12 h 00 – Seryn (scène Hydro-Québec)

    Le groupe folk, que les programmateurs du FEQ comparent aux monstres de la pop de grange Mumford & Sons et The Lumineers, jouait au Cercle hier soir. Paraît que c’était très bon. On va aller voir ça de près ce midi et je vous encourage à faire de même, le soleil semble même vouloir se mettre de la partie!

     

    18 h 00 – Marième (scène Hydro-Québec)

    Son nouvel album, Petit tonnerre, est doux et chaleureux, comme la jeune femme de Québec. Sa pop est incroyablement efficace et diablement variée. On va chanter et danser dans la bonne humeur!

    Et si vous avez peur de la pluie, sachez que Marième est capable de faire apparaître le soleil sur demande. Je suis témoin! 😀

     

    19 h 30 – Alex Nevsky (scène Hydro-Québec)

    Himalaya mon amour est un autre des excellents albums francophones parus en 2013. Son auteur, Alex Nevsky, donne généralement d’excellents shows. Après de nombreux rendez-vous ratés, on se fait plaisir ce soir.

     

    21 h 30 – Damien Robitaille (scène Hydro-Québec)

    La première fois que j’ai vu Damien Robitaille au FEQ, il faisait la promotion d’Homme autonome, un album aux accents kitsch qui sentait le sous-sol de banlieue des années 1970. Depuis, le Franco-Ontarien a écrit et composé Omniprésent, où il joue avec les mots avec une touche Miami Vice. Ça va être sympathique.

     

    On aurait bien aimé voir aussi…

    Écoutez… Young the Giant et The Killers sur les Plaines, ça va être absolument mongole. Un déluge de rock qui devrait plaire aux gens de Québec. Et ce soir, tout le monde devrait pouvoir entrer.

    Fans d’électro, l’ÉlectroFEQ se poursuit au Parc de la Francophonie (et ça va être plein). Au programme : Black Tiger Sex Machine, GTA, Crystal Method et The Bloody Beetroots.

    Au début de la soirée, j’avais le choix entre The Franklin Electric au Cercle et Marième. Marième a gagné, mais ça ne veut pas dire que je n’aurais pas aimé voir ce groupe indie de Montréal qui fait la part belle aux harmonies et aux mélodies mélancoliques.

    Amateurs de blues, Steve Hill est à l’Impérial ce soir.

     

    Si vous me cherchez aujourd’hui, je suis sur Twitter et sur Facebook. Et je vais probablement vous glisser un mot sur le gagnant ou la gagnante du prix de la chanson SOCAN.

    À plus!

    Jacques Boivin

    8 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 7 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 7 juillet

    (Crédit photos : Philippe Ruel – Festival d’été de Québec)

    Le Festival a donné carte blanche à Louis-Jean Cormier hier soir sur les Plaines d’Abraham et l’artiste originaire de Sept-Îles a livré la marchandise… et plus encore. Devant une foule moins nombreuse que prévue mais tout de même respectable, Cormier s’est complètement abandonné et livré une prestation mémorable.

    Dès le départ, sa version remaniée de Bull’s Eye a fait mouche. D’ailleurs, Cormier a remanié pas mal toutes les pièces de son Treizième étage, les rendant ainsi plus grandes que nature.

    Louis-Jean CormierLouis-Jean étant Louis-Jean, on a eu droit à beaucoup d’interventions de sa part et il a tutoyé la foule (comme il le fait toujours – c’est juste plus impressionnant quand il tutoie plusieurs dizaines de milliers de personnes d’un coup), l’invitant à faire ce qu’elle se retient de faire depuis toujours et à lâcher son fou. Pendant ce temps, un Martin Léon se prélassait au parterre, sous un parasol et sur ce qui était la seule chaise de patio admise sur le site. Léon est monté à quelques reprises faire des choeurs ou participer à la rythmique, mais il faut admettre que son duo sur Je redeviens le vent, une de ses belles chansons sur Les atomes (un très bon disque, en passant), était un moment magique.

    Louis-Jean étant toujours Louis-Jean, on a eu droit à quelques détours chez Miron et Félix (pas mal mieux en direct que sur bande vidéo, Louis-Jean). Mais ce sont ses pièces interprétées avec son « band de filles » (qu’il a nommées les Filles du Roy) qui ont été le moment fort du spectacle. Accompagné de Lisa LeBlanc à la guitare, Marie-Pierre Arthur à la basse et Ariane Moffatt à la batterie, il a joué une chanson en duo avec chacune d’entre elles et les pièces choisies m’ont donné des frissons. Tout d’abord, sa version country du classique de Martine St-Clair L’amour est dans tes yeux sortait de l’ordinaire avec les choeurs graves de Lisa, absolument parfaite pour cette chanson. Ensuite, son Tour de l’île (une autre de Félix) avec Ariane m’a levé les poils sur les bras. Avec Marie-Pierre, ce fut le coup de grâce : Oublie pas, une des plus belles chansons de Karkwa, qu’il a admis avoir écrite sous l’inspiration de l’histoire d’amour entre Arthur et François Lafontaine (claviériste de Karkwa).

    Le spectacle a continué avec une version sublime de Tout le monde en même temps, pour laquelle s’est joint une chorale de jeunes élèves de Beauport. La pluie est revenue gâcher la sauce un peu plus tard, mais ça n’a pas empêché les plus grands fans de Cormier d’entendre une version sublime d’Un monstre (une chanson qui fait pleurer)… et, au rappel, le grand homme est venu seul, avec sa guitare, jouer L’ascenceur. Moment de triomphe.

    Commentaire d’une amie à moi :

    Ce rarissime moment où tu penses: «voilà, je suis ici, je me sens bien, je ne voudrais être nulle part ailleurs.» #louisjeancormier #FEQ

    — Tatiana Picard (@tatianapicard) 8 Juillet 2014

    Jimmy HuntJimmy Hunt

    De son côté, Jimmy Hunt nous a livré une prestation digne de son excellent deuxième album, Maladie d’amour, qu’il a joué en grande partie, ne jouant qu’une pièce de son premier disque (normal, les styles sont plutôt différents). Même s’il ne semblait pas intimidé par l’immensité de la scène (et par le petit nombre de spectateurs arrivés pour l’entendre), il faut avouer qu’il est plus facile de l’apprécier sur une plus petite scène (par exemple, sa prestation à l’Impérial dans le cadre des NuitsFEQ était sans faille). N’empêche, pour les fans comme moi, c’était du bonbon.

    Jacques Boivin

    8 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 7 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 7 juillet

    Je fais ça bref si je veux être en forme tout à l’heure :

    Itinéraire d’ecoutedonc.ca

    20 h 00 – Jimmy Hunt (scène Bell)

    J’ai vu sa prestation aux NuitsFEQ il y a deux mois. C’était sublime. Les textes et la musique de Hunt prennent du tonus sur scène. Est-ce que celui-ci va se perdre dans l’immensité des Plaines? Je ne crois pas. Les petites madames qui ont découvert Louis-Jean à La voix vont faire un petit saut quand elles vont entendre cet artiste talentueux.

    Louis-Jean Cormier21 h 15 – Carte blanche à Louis-Jean Cormier (scène Bell)

    Hier, en conférence de presse, Louis-Jean Cormier s’est dit privilégié de pouvoir jouer sur les Plaines d’Abraham et que celles-ci ne l’intimidaient pas, même si de grandes vedettes internationales avaient foulé les mêmes planches. Au contraire, il voit ce spectacle comme une occasion privilégiée de célébrer les Plaines en français. Ceux qui le connaissent savent qu’il dit cela en toute humilité. Ne remercie-t-il pas systématiquement ses spectateurs d’aimer la musique en français à la fin de chacune de ses prestations?

    Quant au spectacle lui-même, on peut s’attendre à une version sur stéroïdes de sa tournée Le 13e étage, où il sera accompagné de sa formation habituelle (Marc-André Larocque, Guillaume Chartrain, Adèle Trottier-Rivard et Simon Pedneault) à laquelle s’ajoute son ami Alex McMahon. De plus, Martin Léon devrait se joindre au spectacle et on peut s’attendre à une partie « band de filles », où Ariane Moffatt jouera de la batterie, Lisa LeBlanc jouera de la guitare et Marie-Pierre Arthur s’exécutera au piano.

    Brigitte Poupart, la metteure en scène, a promis d’autres surprises.

    De son côté, l’artiste visuel Fabrice Landry créera une oeuvre, qui sera éventuellement mise aux enchères, pendant le spectacle.

    Ça promet d’être mémorable.

     

    Ailleurs…

    Si vous aimez votre rock lourd, c’est au parc de la Francophonie qu’il faudra vous diriger (très tôt, parce que ça va déborder de partout). Les London Souls (qui ont ébranlé place d’Youville hier après-midi), Big Wreck et Three Days Grace devraient vous couvrir de décibels (si c’est ce que vous aimez). Ça commence à 19 heures. Si vous arrivez après et que vous ne pouvez pas entrer, vous n’aurez que vous à blâmer.

    De son côté, l’ElectroFEQ commence sur les chapeaux de roues à l’Impérial avec Black Atlass, Electric Youth et l’excellent groupe Phantogram, que j’aurais bien aimé voir (la vie est une longue suite de conflits d’horaire). Dès 20 heures, et on vous suggère également d’arriver tôt.

    Beaucoup de musiques du monde vous attendent à la scène Hydro-Québec et il y aura du blues au Petit Impérial. Quant au Cercle, il y a Seryn, que vous voudrez découvrir à 18 heures, ainsi que des DJ pour vous faire danser en fin de soirée.

    Pour en savoir plus sur la programmation du Festival d’été, n’oubliez pas de consulter le site Web du FEQ.

     

    Bon. Je vais me reposer pour être en forme ce soir. Bonne journée!

    Jacques Boivin

    7 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 6 juillet

    Festival d’été de Québec 2014 – Compte-rendu du 6 juillet

    Pardonnez-moi, mes textes seront brefs aujourd’hui : je suis un peu malade et je dois prendre des forces pour ce soir (Louis-Jean avec mes enfants). C’est ce que ça fait, une journée à la pluie.

    Dommage, parce que j’aurais aimé m’étendre sur la soirée d’hier. De belles découvertes en après-midi, un de mes artistes québécois préférés en début de soirée et une légende du blues en devenir sous les étoiles (cachées par les nuages, mais bon).

    Les 8 BabinsLes 8 Babins – midi, scène Hydro-Québec

    Quelle belle bande de joyeux lurons. La musique festive de cette formation de Saint-Jérôme dirigé par les frères Paquette-Ravary (deux belles bêtes viriles et chevelues) a su plaire à la centaine de personnes présentes, malgré la pluie qui en a envoyé quelques-uns dans ce qu’Hugo Paquette-Ravary a appelé avec tendresse la « République du Gazebo ».

    Le groupe, qui fait, selon sa propre définition, de la pop pas propre, a livré une généreuse prestation de plus d’une heure où il a mélangé le blues, le rock, le reggae et la pop sur un fond de solides guitares et de cuivres chauds. Gros fun.

     

    The London SoulsThe London Souls – 15 h 30, scène Hydro-Québec

    Comment dire? La formation newyorkaise aurait mérité une meilleure case horaire que celle de 15 h 30, même si elle a réussi à convaincre de nombreux passants de s’arrêter pour son blues-rock diablement efficace. Le guitariste Tash Neal était en feu, comme ses solos d’ailleurs. Si vous avez aimé leurs albums, sachez qu’ils n’arrivent pas à la cheville de ce que ce groupe peut faire en spectacle.

    Une autre prestation généreuse qui m’a rempli les oreilles de bonheur!

     

    Alexandre DésiletsAlexandre Désilets – 19 h, scène Loto-Québec

    Au départ, j’ai trouvé qu’on avait mis Désilets dans une drôle de case, avec des artistes qui, à première vue, sont dans un registre totalement différent. Puis l’auteur de Fancy Ghetto est arrivé avec sa dégaine de crooner et j’ai tout compris. Oui, les personnes massées à la clôture allaient quitter le parc de la Francophonie tout de suite après la prestation de Désilets, mais ceux qui s’étaient assis sur le gazon et qui attendaient Jean-Marc Couture et Marc Dupré étaient en train de faire toute une découverte et après la combinaison Au diable/Fancy Ghetto, ils étaient séduits et tapaient joyeusement des mains avec les fans d’en avant.

    Et moi? Il a fait une version moins planante, mais tellement plus soul d’À moitié fou, une pièce que j’adorais sur son album La garde, et j’ai quand même pu m’envoler (et fausser) sur la magnifique Hymne à la joie et son solo de guitare digne des années 1980!

    Le remède à la pop préfabriquée.

     

    À mon retour dans le secteur de place d'Youville, j'ai été accueilli par ces extra-terrestres curieux (ou ces curieux extra-terrestres, c'est selon).
    À mon retour dans le secteur de place d’Youville, j’ai été accueilli par ces extra-terrestres curieux (ou ces curieux extra-terrestres, c’est selon).

     

    Gary Clark Jr.Gary Clark Jr. – 21 h 30, scène Hydro-Québec

    De retour à la place d’Youville pour une des prestations que j’attendais le plus de cette présentation du Festival d’été. Beaucoup de fans de blues et de Clark étaient déjà présents à 21 heures. Ils allaient être servis : le guitariste, qui fait le pont entre le blues et le rock de belle façon, était particulièrement en forme et a offert une prestation absolument sans faille, qui fait la part belle aux sentiments et aux sensations plutôt qu’à la technique (même si celle-ci est impeccable). Il était aussi en voix (chaleureuse), le bonhomme. On était en voiture pour 90 minutes de blues-rock à tomber sur le derrière.

    Maintenant, tout ce qu’on a envie de faire, c’est acheter son excellent Blak and Blu.

    Pis si vous voulez en savoir plus, allez lire la critique d’Éric Moreault, du Soleil. Il était sur un nuage et soyons honnêtes, il sait mieux rendre justice à cette prestation que moi.

     

    Malheureusement, j’ai manqué la prestation de No BS! Brass Band. Si je suis assez en forme tout à l’heure, j’irai les voir à place d’Youville (à 18 h). Sinon, allez-y, ça ne peut qu’être bon!

     

    (photos : ecoutedonc.ca)

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    Jacques Boivin

    7 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
  • Festival d’été de Québec 2014 – Aperçu du 6 juillet

    Journée de marche aujourd'hui, alors que l'équipe devrait se promener entre quatre scènes. Au moment où je vous écris ce texte, Les 8 babins offrent une prestation plutôt agréable à la scène Hydro-Québec. De la bonne pop teintée de cuivres et aux accents latins… Belle entrée en matière pour la formation de Saint-Jérôme.

     

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    Itinéraire d'ecoutedonc.ca

    15 h 00 – The London Souls (Scène Hydro-Québec)

    Le trio de Brooklyn propose un blues rock dynamique dont l'influence s'étend des années 1970 à aujourd'hui. Tant les fans de Cream que ceux de My Morning Jacket risquent d'y trouver leur compte. Comme je suis un fan fini des deuxièmes, je ne manquerai pas ça!

     

    19 h 00 – Alexandre Désilets (Scène Loto-Québec)

    L'auteur-compositeur-interprète amène son Fancy Ghetto au parc de la Francophonie, un endroit parfait pour ces nouvelles pièces cool (et pour la pop introspective des albums précédents aussi). Désilets brille sur scène. Ceux qui avaient prévu voir les prestations suivantes devraient arriver tôt. Ce faisant, ils vont faire une belle découverte.

     

    21 h 30 – Gary Clark Jr. (Scène Hydro-Québec)

    Les amateurs de blues rock vont en avoir pour leur argent avec cet homme qui s'est fait connaître avec la pièce Bright Lights. Des guitares abrasives, des grooves dansants, ça sonne parfois comme les Black Keys avant que Danger Mouse ne fasse sa job.

     

    23 h 30 – No BS! Brass Band (Le Cercle)

    Avez-vous déjà vu douze musiciens sur la minuscule scène du Cercle? Voilà votre chance, même si la musique de ce groupe se danse plus qu'elle ne s'ecoute. Cette formation originaire de la Virginie aime bien ajouter une pincée d'humour à son jazz-funk. À ne pas manquer. Et si on manque, on se reprend le lendemain, à midi, à la scène Hydro-Québec.

     

    À voir aussi :

    Bleu Jeans Bleu : le country-folk de Claude Cobra et ses acolytes est plutôt… Déjanté. À 18 heures au Cercle.

     

    Beth Hart : Mélange de blues, de jazz et de pop. Beth Hart ne l'a pas eue facile dans la vie, ce qui ne l'empêche pas de chanter avec un bonheur contagieux et une émotion bien sentie. À 18 h 30 à la scène Hydro-Québec.

     

    Steve Miller Band et Journey : Soirée rock classique sur les Plaines. Paraît que le chanteur philippin de Journey est fantastique. À partir de 19 h 50 à la scène Bell.

     

    Oh, et il y a une bonne soirée jazz à l'Imperial!

     

    Désolé pour le bref aperçu, le temps me manque!

     

    N'oubliez pas, je tweete et facebooke!

     

    Bonne journée, amusez-vous bien.

    Jacques Boivin

    6 juillet 2014
    Festival d’été de Québec
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