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    [SAINT-ROCH EXPÉRIENCE] Compte rendu, jour 3

    Toutes les photos : Jacques Boivin

    Dernière journée de la première présentation de Saint-Roch Expérience, le nouveau bébé de 3E, la filiale du Festival d’été de Québec. S’il faisait un temps magnifique en après-midi, ce qui était parfait pour la portion Cuisinez Saint-Roch du festival, la pluie s’est malheureusement manifestée en fin d’après-midi, ce qui a quelque peu vidé le centre-ville. Les artistes n’ont pas semblés trop affectés par la pluie (sauf Perreau, qui a profité de sa balance de son pour jouer les stand-up comics devant la vingtaine de guerriers qui attendaient sa prestation… avec Yann, un citron, ça sert à faire de la limonade). Ouf!

    Jacques Boivin – Anthony Roussel, Loïc April et La Bronze

    Anthony Roussel
    Anthony Roussel

    L’après-midi a commencé avec Anthony Roussel, auteur-compositeur-interprète originaire de Québec. Accompagné, entre autres, d’Antoine Lachance (On a créé UN MONSTRE), le jeune chansonnier a su plaire au parterre avec ses morceaux qui, même s’ils ne brillent pas par leur originalité, sont finement taillés. La voix un brin rauque de Roussel plaisait bien à ce parterre principalement constitué… d’enfants qui dansaient joyeusement pendant que les parents regardaient la scène derrière, un grand sourire aux lèvres.

    Loïc April
    Loïc April

    Après une pause de près d’une heure (c’est un peu long, les amis, va falloir travailler là-dessus pour l’an prochain), Loïc April apparaît sur la grande scène avec ses musiciens. L’indie rock teinté de shoegaze rappelle parfois Bernhari (sans la surdose de reverb qui caractérise parfois le genre) et il est livré avec une énergie qui a tôt fait de ramener les tout petits sur la « piste de danse ». Prime de 20 points pour avoir sorti Pedro the Lion (que je n’avais pas entendu depuis des années) des boules à mites.

    La Bronze
    La Bronze

    Après une brève interruption (qui nous a fait manquer nos chevelus Mauves) afin d’animer notre émission de radio, nous retournons à la grande scène, cette fois sous la pluie. Nadia Essadiqi, que les mélomanes connaissent mieux sous le nom La Bronze, termine son soundcheck. Votre pas très humble serviteur est un brin nerveux : est-ce qu’il sera seul pour cette prestation? Eh ben non! Dès les premières notes, alors que Nadia tapoche joyeusement sur ses tambours, les gens répondent à l’appel! Bien sûr, il n’y a pas foule, mais dans les circonstances, une cinquantaine de sourires (tous visibles), ça remplace mille personnes indifférentes qui attendent la tête d’affiche, n’est-ce pas?

    Comme toujours, La Bronze respire la joie de vivre (avec son chandail Montreal Beach) et même lorsque ses chansons sont un peu plus tristes, son interprétation demeure lumineuse comme un gros câlin. En fait, Nadia, c’est ça. Du rythme, des mélodies uniques, et une attitude « gros câlin » qui détonne.

    Marie-Thérèse Traversy – Aliocha et Yann Perreau

    Aliocha

    Ayant véritablement apprécié le EP de ce nouveau venu dans l’industrie musicale, j’étais curieuse d’entendre les versions live de ses compositions. Verdict : Aliocha a offert une courte prestation fort convaincante, sa première à Québec, devant un public plutôt réceptif à sa proposition artistique.

    Aliocha
    Aliocha

    C’est avec la pièce Into the Wild qu’il nous a fait entrer dans son univers aux mélodies folk-rock-vintage résolument accrocheuses, où l’influence de Dylan est indéniable. Il y a, dans la voix d’Aliocha, de légers chevrotements qui rendent son timbre tout à fait charmant et distinctif. Accompagné de ses trois musiciens (dont son frère Volodia à la batterie), l’artiste a également interprété la pièce-titre, Sorry Eyes, qui délie instantanément les corps, avant de dédier la nostalgique Sarah à un de ses amis, présent dans la salle, pour souligner son anniversaire.

    En fin de parcours, le multi-instrumentiste s’est installé aux claviers puis, s’est présenté pour la première fois de la soirée. «Je m’appelle Aliocha. J’ai pris pour acquis que vous le saviez. C’est certain que personne ne le sait, c’est mon premier EP!», a-t-il lancé avec modestie avant de pianoter sur Let Me Laugh, en solitaire sur scène. C’est en interprétant cette brève composition que le talent d’acteur d’Aliocha refait particulièrement surface, alors qu’il vit pleinement l’émotion rattachée à chacune des lignes.

    Bref, je n’ai pas entendu un acteur wannabe chanteur. Le potentiel est réel et j’ai bien hâte de voir comment l’expérience fera évoluer ce jeune talent prometteur.

    Si vous voulez en apprendre plus sur Aliocha, je me suis entretenue avec lui dans les studios de CKRL 89.1, tout juste avant son concert. L’entrevue est disponible ici (sur notre balado!) vers 1 : 07 : 00.

    Yann Perreau

    Plutôt que de poursuivre la soirée au sec dans le confortable District, j’ai décidé de braver la pluie pour me diriger vers la scène extérieure, rue St-Joseph. Parce que Perreau ne déçoit jamais et que chacun de ses concerts apporte son lot de folie et de moments imprévisibles.

    Yann Perreau
    Yann Perreau

    De quelques courageux éparpillés, nous sommes vite passés à un rassemblement assez dense. Sous les gouttes d’eau fuyant du ciel, la bête de scène s’est promenée allègrement parmi son répertoire tantôt dansant, tantôt touchant, en visitant notamment les albums Un serpent sous les fleurs et Le Fantastique des astres.

    Voici quelques trucs que vous avez manqués si vous n’y étiez pas :

    • «Mary Poppins» Perreau (pour reprendre la comparaison de Jacques)
    • Yann, agenouillé, qui hurle tel un animal sur Mon amour est un loup.
    • Une spectatrice, complètement investie, qui lui répond en hurlant de plus belle.
    • Un moment de tendresse entre Yann et le gars de la sécurité, alors que le chanteur lui susurrait les «c’est si bon» de Faut pas se fier aux apparences à l’oreille, tout en lui caressant la poitrine.
    • La détresse dans le regard du gars de la sécurité.
    • Des gens complètement trempés, mais clairement heureux.

    Olivier Provencher Saint-Pierre – Blind Guardian

    Blind Guardian
    Blind Guardian

    Ça faisait depuis 2010 que Blind Guardian n’avait pas joué dans la Vieille Capitale. Le groupe allemand, contrairement à quelques autres groupes de chasseurs de dragons (tousse, tousse, Sonata Arctica, tousse, tousse), ont clairement su créer la rareté auprès des fans de Québec, en témoignait le théâtre Impérial plein à son maximum (voire plus !). Avec un répertoire majoritairement tiré de l’album Imaginations from the other side, le groupe a sans doute ravi les fans les plus aguerris. Hansi Kürsh, tout en voix, a livré une performance absolument impeccable qui n’avait rien à envier à ses plus jeunes années. Un spectacle plus que généreux de la part de Blind Guardian, offert à un public conquis d’avance. Si vous étiez parmi les rares absents, vous avez sans doute raté l’événement – ou devrais-je dire « l’expérience » ? – métal de l’année à Québec.

    Simon Belley – Mark Clennon et ABAKOS

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    Mark Clennon

    La voix de Yann Perreau en écho, je m’engouffre dans un Anti tristement vide (on pouvais compter les gens présent sur nos deux mains, hormis le staff) pour le spectacle d’Abakos, projet de Pierre Kwenders et Ngabonziza Kiroko, de Dear Denizen. Mark Clennon, chanteur torontois (selon son SoundCloud, mais ajoutons qu’il a grandi en Jamaïque) assurait la première partie du duo en ce samedi 17 septembre pluvieux qui se prêtait à l’ambiance musicale offerte par les artistes pour la dernière soirée de St-Roch Expérience.

    En effet, Mark Clennon flirte avec le R&B mélancolique et des rythmes électroniques très rythmées et dansants, par moment. D’emblée, les premières notes poussées m’ont rapidement fait penser à The Weeknd, circa House of Balloons. Une voix qui se module sans efforts aux divers rythmes réalisés par Joey Sherrett du trio rap montréalais The Posterz (quelque chose que j’ai appris au fil de mes recherches) et qui est toujours en émotion. J’ai senti tout au long de sa prestation que, vocalement, nous n’avons touché que la pointe de l’iceberg. Une belle découverte qui cadre parfaitement avec l’ambiance générale (déjà suggérée par la présence d’Abakos) de cette soirée. Malgré une minuscule foule, Mark Clennon n’as pas semblé trop affecté et restait énergique, prenant le tout avec légèreté et sourire. Une vibe qui sera présente au cours de toute la soirée, rendant le tout agréable malgré tout.

    Abakos - Photo : Jacques Boivin
    Abakos

    La pièce de résistance : Abakos. Le duo, vêtu d’habit de pilote (militaire là, pas pilote commercial), nous offre un crescendo qui culmine avec « New Constellation ». Empruntant les mêmes influences que Clennon et en y ajoutant une pincé de SBTRKT, on obtient un cocktail efficace qui allie le visuel et l’auditif. Le duo en est à son quatrième concert (ou cinquième, même pour eux cela ne semblais pas clair!) et il précise lentement les paramètres de leur performance. D’ailleurs, mention spéciale à leur musicien, dont le nom ne me semblait pas très clair mais qui, en l’espace de quelques secondes, passait de son drum machine à son looper, tout en scratchant au besoin. Il jouait aussi de la guitare, ainsi que du clavier. Bref, un homme aux multiples talents. Une des forces d’Abakos (et de Kwenders, par le fait même) est que le duo flirte facilement avec les genres, sans pour autant perdre l’essence véritable du projet, c’est pour ça que les catégoriser devient un peu futile puisqu’ils jouent sur plusieurs plateaux : parfois planants, parfois dansants, quelque fois mélancoliques, souvent optimistes. Kiroko et Kwenders, comme leur prédécesseur, semblaient apprécier leur soirée malgré la foule, se permettant quelques blagues au passage afin de conserver la légèreté ambiante.

    Bref, une soirée qui était sous le signe de la découverte, personnellement. En effet, j’avais omis toute recherche sur les artistes avant de me pointer, histoire d’être déstabilisé. Un état d’esprit adéquat pour ce genre de soirée intimiste par la force des choses. Triste pour les artistes qui, par contre, ne peuvent que ressortir grandis de cette expérience (j’ose espérer).

    Mot de la fin

    Voilà, notre couverture de la première édition de Saint-Roch Expérience se termine ainsi. On a pu voir une vingtaine d’artistes, pour la plupart émergents, dans de nombreux styles musicaux. Si la participation n’a pas toujours été parfaite (effet de nouveauté? proximité avec Envol et Macadam?), la qualité des spectacles, elle, était très haute.

    Louis Bellavance a affirmé aux médias qu’il envisageait d’ajouter des scènes extérieures (payantes) dès l’an prochain et de devenir un mini FEQ. Il faudra toutefois faire attention. Il a beau faire beaucoup plus chaud en septembre que dans mon jeune temps, les soirées sont de plus en plus fraîches et la pluie est beaucoup plus désagréable qu’en juillet. On n’a qu’à penser aux Francofolies qui ont lieu en juin, alors que l’été ne s’est pas encore tout à fait installé : lorsque le temps est maussade, les assistances sont catastrophiques.

    Néanmoins, on a adoré notre première expérience. Ce festival est taillé sur mesure pour des mélomanes affamés comme nous et nous a fait courir d’une salle à l’autre toute la fin de semaine. Parions que vous ferez de même dès l’an prochain.

    Anthony Roussel
    Anthony Roussel
    Anthony Roussel – Photo : Jacques Boivin
    Anthony Roussel
    Anthony Roussel
    Anthony Roussel
    Anthony Roussel
    Cuisinez Saint-Roch
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Loïc April
    Pluie sur Saint-Roch
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    La Bronze
    Grave Digger
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    Grave Digger
    Grave Digger
    Grave Digger
    Aliocha
    Aliocha
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    Aliocha
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    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
    Yann Perreau
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    Yann Perreau
    Blind Guardian
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    Mark Clennon
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    Mark Clennon
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    ABAKOS
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    Équipe ecoutedonc.ca

    19 septembre 2016
    Région : Québec, Saint-Roch Expérience
    Aliocha, Anthony Roussel, Blind Guardian, Dear Denizen, electro soul, Grave Digger, La Bronze, Loïc April, Mark Clennon, Pierre Kwenders, quebec, R&B, Soul, St-Roch, St-Roch Experience, The Posterz, Yann Perreau
  • [Saint-Roch Expérience] Compte rendu, jour 2

    [Saint-Roch Expérience] Compte rendu, jour 2

    Une autre grosse soirée attendait les mélomanes de Québec vendredi alors que Saint-Roch Expérience battait son plein au centre-ville. Au menu : du folk, du hip-hop et du bon vieux rock. Ah, il y avait aussi un finaliste pour le prix Polaris! On vous raconte ça une salle à la fois.

    Impérial Bell – François-Samuel Fortin

    Hier soir était ma première participation au nouveau festival automnal proposé par 3E au centre-ville de Québec, Saint-Roch Expérience, dont le volet musical était fort prometteur avec sa panoplie de gros noms d’ici et d’ailleurs qui étaient appelés à fouler les planches de divers établissements de la basse-ville ainsi que celles d’une scène extérieure éventuellement. C’est sur l’Impérial que j’ai jeté mon dévolu, intrigué par la visite de Kaytranada, le producteur montréalais d’origine haïtienne qui a passé d’un beatmaker hip hop relativement prometteur, à un collaborateur d’Alaclair Ensemble puis à un gars qui chill avec des culturistes et enfin, à un petit gars de Montréal signé sur une des grosses étiquettes dans le genre indie, XL Recordings du Royaume-Uni, qui a accueilli au fil des ans deux projets de Thom Yorke (Atoms For Peace mais aussi le plus récent de Radiohead), Ratatat, Jungle, Adèle, The XX et Vampire Weekend, pour ne nommer que ceux là.

    Lou Phelps
    Lou Phelps

    L’ascension fulgurante du jeune producteur est aussi liée à ses nombreuses collaborations avec des gens connus et moins connus, et celui qui était invité en première partie, Lou Phelps, a d’ailleurs déjà eu l’honneur de coucher sa voix sur des beats fournis par Kaytra.

    Celui-ci a commencé avec une demie-heure de retard par rapport à l’heure anticipée et a finalement offert essentiellement un DJ set avec du rap sur deux morceaux, ce qui n’était pas tout à fait ce à quoi je m’attendais. La musique était souvent bien choisie, heureusement, mais parfois pas mal convenue aussi, jonglant avec le hip hop et le pop, de Kendrick Lamar et «All Right» en début de set à Michael Jackson avec toutes les déclinaisons intermédiaires. Des hits de pops un peu prévisibles étaient parfois mixés de manière un peu hasardeuses avec d’autres pièces et les transitions étaient à l’occasion plutôt rugueuses et sèches. L’artiste, sympathique et s’exprimant dans un français impeccable, a pris la parole remercié les gens puis interrogé la foule.

    «Si vous le saviez pas, j’suis aussi un rapper. Est-ce que c’est chill si je fais un verse right now?». Oui c’est chill vas-y! C’était d’ailleurs un des premiers highlights du set, le second ayant aussi été offert par une prestation vocale de Phelps, cette fois sur une pièce qui devrait se retrouver sur le nouvel album de KNLO d’Alaclair Ensemble, prévu dans environ un mois sur Disques 7ième ciel. On passe ensuite de «Hotline Bling» de Drake à du gros gangsta rap grimy. Au final, c’est pas trop mal mais j’ai plutôt rapidement eu envie de voir la vraie chose et de justifier mon déplacement et l’investissement de mon temps et de mon énergie, et ce même si le set d’environ une heure était plutôt divertissant et truffé de bons « bangers ».

    Kaytranada - Photo : Sébastien Dion/Saint-Roch Expérience
    Kaytranada – Photo : Sébastien Dion/Saint-Roch Expérience

    Après un bref entracte, ce fut au tour de celui qu’on vendait comme programme principal de prendre la scène et de faire danser les convives, au moins cinq fois plus nombreux à ce moment de la soirée qu’au début du set de Phelps, amorcé devant une soixantaine de personnes peut-être. Contrairement à Phelps, Kaytra est connu pour son propre répertoire et l’option DJ set devait ne pas en être une véritable. On est rapidement rassurés en entendant principalement des pièces de son excellent début sur XL , le très festif 99.9%. Quelques bugs techniques ont achoppé le déroulement de la soirée, le son lâchant carrément à quelques reprises ou alors des séquences s’interrompaient subitement pour forcer des transitions. Malgré ces détails et la nervosité qui s’en suivit, l’énergie et la bonne humeur sont revenues sur scène comme dans la foule et le bal a continué de plus belle. De superbes projections ornaient le fond de la scène, grâce à un écran de leds qui présentait diverses scènes de divers vidéos de l’artiste ou encore des animations basées sur l’imagerie de la couverture de son 99.9%. Kaytranada déjouait parfois la foule avec des tempos plus ralentis, rendant hommage à ses racines hip hop, comme c’est parfois le cas sur disque, avant de revenir à une formule beaucoup plus dansante. Beaucoup des titres entendus ne m’étaient pas tout à fait famliiers, certains devant être issus de collaborations un peu partout et d’autres semblaient carrément empruntées pour être insérées dans le set qui prenait parfois des allures de DJ set, mais avec un talent accru pour le mix. Les basses très très profondes envoûtent et les mouvements de bassin lascifs de l’assistance témoignent de l’appréciation générale, le volume un peu trop faible au début ayant atteint des niveaux tout à fait convenables éventuellement en cours de performance.

    Parfois, les beats étaient sexys et groovys, et parfois plus tapageurs, la foule sautillait allègrement à plusieurs occasions, parfois au point qu’un sourd aurait facilement pu croire que les gens dansaient sur «Jump Around» même si musicalement on était à des lieues de la maison du pain.

    Le single très dance «Lite Spots»  et celui plus hip hop de club «Glowed Up» ont égayé la foule une fois plus vers la fin de la performance, qui est finalement tombée autour de 23h15, après une bonne dose de grosses basses grasses et une leçon de mix par Kaytranada.

    District Saint-Joseph – Julien Baby-Cormier

    Helena Deland

    Helena Deland
    Helena Deland

    C’est à Helena Deland que revenait l’honneur d’ouvrir cette deuxième soirée de St-Roch Expérience dans un Dictrict Saint-Joseph fort attentif. Sa présence en première partie de Mac Cormack était un choix tout à fait logique, ce dernier ayant participé à l’enregistrement et à la réalisation du EP Drawing Room paru début août. Deland nous a donc servi son doux folk mélancolique, livré avec assurance et sans prétention. Les musiciens l’accompagnant (Mathieu Bérubé à la guitare, Alexandre Larin à la basse et Francis Ledoux aux percussions) font un excellent travail pour soutenir et enrichir les ballades intemporelles de Deland. Les pièces Aix et Black Metal issues de son premier EP sont particulièrement solides. Cependant, sa proposition est encore un peu homogène et elle trouvera sans doute une façon de diversifier davantage l’aspect mélodique de ses chansons.

    Jesse Mac Cormack

    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack

    C’est en mode solo que Mac Cormack est apparu sur scène pour livrer deux pièces de son répertoire, d’abord avec une guitare basse à la main. Ce segment aurait pu être parfait si ce n’était d’une table turbulente qui n’était clairement pas là pour déguster le folk incisif de l’artiste. Ses trois musiciens sont ensuite venus charger la musique de Mac Cormack d’une bonne dose de décibels. After the glow, l’excellent nouveau Ep fraichement arrivé dans nos oreilles était à l’honneur. Gros coup de coeur pour la pièce Repeat, une énergique pièce rock qui bénéficie d’un changement de rythme intéressant à mi-parcours. Le quatuor a continué à délivrer son folk-rock, Jesse Mac Cormack repiquant souvent sa mélodie vocale à la guitare, une façon efficace d’ancrer sa musique dans nos cortex. C’était un bon environnement pour découvrir sa musique contrairement au parc de la francophonie cet été alors qu’il faisait la première partie d’Half Moon Run. Idée audacieuse par contre de répéter la même mesure pendant 5 bonnes minutes en fin de parcours. C’était un moyen d’attirer l’attention, mais aussi de s’aliéner certains spectateurs qui avaient hâte que la chanson ne se termine. Ça n’a pas empêché la foule de réclamer un rappel; le groupe venant clore cette belle soirée avec une dernière chanson. Reste à espérer qu’après 3 EP, un premier album complet saura attirer l’attention médiatique que Mac Cormack mérite.

    L’Anti Bar et spectacles – Jacques Boivin

    J’ai eu un peu peur quand je suis arrivé à L’Anti un peu avant 22 heures : il n’y avait presque personne! Heureusement, les gens sont arrivés petit à petit et on a pu savourer une fin de soirée rock à fond. Une tellement belle soirée que les deux bands ont réussi à me faire acheter deux beaux records!

    UUBBUURRUU
    UUBBUURRUU

    Tout d’abord, UUBBUURRUU remplaçait Lubik presque à pied levé, ce dernier ayant dû annuler sa visite pour une petite urgence santé (tout le monde va bien, pas d’inquiétude). Le groupe de Montréal est peut-être un peu moins brutal que ses collègues abitibiens, mais le mélange garage/psychédélique proposé était sa-vou-reux. Ça fuzzait en masse tout en étant mélodique à fond. Sur le parterre, les hanches se laissaient aller, les pieds tapaient et les têtes hochaient joyeusement au rythme de la musique. Les quatre musiciens ont livré le tout (le tout étant les pièces de leur maxi Swamp Rituel) avec une énergie contagieuse.

    Comme quoi on peut être pas propre et savoir ce qu’on fait.

    The Damn Truth
    The Damn Truth

    Le temps de me commander une pinte et de prendre quelques gorgées, v’là Lee-La Baum et ses complices de The Damn Truth! Le trio (devenu quatuor avec l’ajout d’un nouveau bassiste) est venu nous présenter les chansons blues-rock de Devilish Folk, son dernier album lancé en juillet dernier qui ne réinvente pas le bouton à quatre trous, mais qui est absolument impeccable dans son exécution.

    De toute façon, c’est sur scène que le groupe brille vraiment. Et pour briller, franchement, il brille. Le groupe n’a pas besoin d’effets spéciaux, on n’a qu’à regarder ses membres : une présence scénique bien assumée où la voix forte et sûre et la personnalité plus grande que nature de Lee-La se démarquent sans surprise. À la guitare, Tom Shemer y met toute la gomme, possédé par les dieux du rock. Dave Traina tapoche rageusement sa batterie. Et ce nouveau bassiste (dont je ne me souviens plus du nom, reporter indigne) n’est pas piqué des vers non plus!

    Musicalement, la suite de coups de poing guitare-basse-drum-voix de feu nous travaille le corps. Ça bouge avec fougue sur le parterre. J’ai du mal à prendre mes photos. Si on pouvait inventer un dispositif de stabilisation d’image pour les photographes trop dedans, je serais preneur.

    Je vais être honnête avec vous : j’espère que c’est la dernière fois que je vois The Damn Truth à L’Anti. J’espère qu’au cours de la prochaine année, un nombre grandissant de gens vont s’intéresser au groupe et envahir les salles de spectacle, et qu’à leur prochaine visite à Québec, on soit plusieurs centaines à danser tout en suant à grosses gouttes sur leur musique endiablée.

    Helena Deland
    Helena Deland
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    Helena Deland
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    Helena Deland
    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack
    Jesse MacCormack
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    Jesse MacCormack
    Lou Phelps
    Lou Phelps
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    The Damn Truth
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    The Damn Truth – Photo : Jacques Boivin
    The Damn Truth
    The Damn Truth

    Équipe ecoutedonc.ca

    18 septembre 2016
    Région : Québec, Saint-Roch Expérience
  • [PHOTOS] Saint-Roch Expérience, jour 1 (et Liana)

    [PHOTOS] Saint-Roch Expérience, jour 1 (et Liana)

    Ce jeudi, j’ai fait la queue de veau : il y avait les premiers spectacles de Saint-Roch Expérience (dont Selah Sue, Gabrielle Shonk, Notre Père et Hein Cooper). Il y avait aussi le lancement du clip On the Run de Liana Bureau au Cercle. Et au sous-sol, quelqu’un a eu l’idée géniale de réunir Heaume, Le Charme et Pony Girl.

    J’aurais pu me contenter d’aller à une place et prendre une dose complète. J’ai préféré faire comme au Buffet des incontinents et passer d’une place à l’autre au gré des prestations. Ainsi, je n’ai vu qu’une quinzaine de minutes par artiste (sauf Le Charme et Pony Girl, que j’ai eu le bonheur de voir au complet). C’est assez pour se faire une idée et vous montrer quelques belles images de la soirée.

    Ce que je vous offre, c’est un léger reportage photo agrémenté de quelques phrases. Genre une par photo. Ça va être bref, mais intense, promis!

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    On commence par Liana Bureau qui lance son clip intitulé On The Run au Cercle. Elle en profite pour nous présenter quelques autres chansons. Et elle prend visiblement ça au sérieux.

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    Elle est belle. Elle chante bien. Elle s’exprime bien. De la pop teintée de R & B. Un petit peu de jazz à travers tout ça. Son sourire m’a fait fondre, pis on ne parle pas de son regard. Pis elle fait tout ça sobrement! Liana, t’es parfaite. Mais je vais trouver ta faille (rires démoniaques). On va certainement vous en reparler!

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    Je sors mon badge de Saint-Roch Expérience que je montre fièrement à l’agent de sécurité du District St-Joseph (il allait y avoir du grabuge… Hein Cooper, ça rocke en chien). J’arrive juste à temps pour la prestation de Notre Père, un des chevelus de Mauves.

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    Ce qui est le fun au District quand il y a un show payant, c’est qu’une fois le show commencé, le monde écoute. Les spectateurs ont donc pu apprécier les chansons un brin désinvoltes de notre grand frisé. Ça manquait juste un peu de rouge à lèvres.

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    Je laisse tomber Notre Père pour aller voir quelques instants de Polly A, une américaine qui sait écrire de jolies chansons, mais qui manque encore un peu de punch dans son interprétation.

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    Même si ça manquait un peu de punch, les chansons pop de A étaient entraînantes. J’imagine qu’avec un peu plus de matériel et un set plus long, elle saura se faire plus convaincante.

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    Parlant de personnes convaincantes, Gabrielle Shonk s’est ensuite présentée sur la grande scène de l’Impérial Bell. Elle semblait nerveuse, Gabrielle. Normal, y’avait beaucoup de monde qui était venu pour l’entendre chanter.

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    Ah tiens, je l’ai déjà vu quelque part, lui. Ben oui, c’est Simon Pedneault. Lui, il n’était pas nerveux. Il est rendu habitué. Il peut se concentrer sur ce qu’il fait de mieux pendant que Gabrielle chante de sa douce voix : torturer sa guitare. Et il la torture assez solidement!

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    Retour au District St-Joseph. Ah ben tiens, ils ont enfermé Hein Cooper dans une cage!

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    Ben non, c’t’une blague (poche en plus). Cooper était accompagné de sa fidèle machine à rythmes et de sa voix planantes. Les nombreuses demoiselles qui remplissaient le District étaient en pâmoison. Les gars, eux, trouvaient cette grande échalote assez talentueuse. Avec raison.

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    De retour à l’Impérial Bell où ça s’est drôlement vidé… Gab, t’as beaucoup de fans à Québec! C’est maintenant au tour de la tête d’affiche, la Belge Selah Sue, de nous offrir un petit tour de chant.

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    Ne vous fiez pas aux apparences… elle chante bien quand elle est seule à la guitare, mais le party ne fait que commencer. Pop, R & B, Soul, tout y passe! Selah Sue s’est fait (au moins) un nouveau fan hier soir!

    La soirée est terminée pour Saint-Roch Expérience, mais ça ne fait que commencer au Sous-Sol du Cercle. Arielle va vous faire un beau résumé!

    Bon. On continue ça ce soir :

    • Helena Deland + Jesse MacCormack au District Saint-Joseph
    • Kaytranada à l’Impérial Bell
    • UUBBUURRUU + The Damn Truth à L’Anti.

    Amenez-en des shows!

    Jacques Boivin

    16 septembre 2016
    Région : Québec, Saint-Roch Expérience, Spectacles
  • Un nouveau festival est né : Saint-Roch Expérience

    Un nouveau festival est né : Saint-Roch Expérience

    Nous étions conviés ce matin au District St-Joseph pour le lancement du nouveau bébé de 3E (Festival d’été de Québec) : Saint-Roch Expérience, qui se déroulera du 15 au 17 septembre. Un festival « boutique » qui s’adresse aux gens qui veulent vivre pleinement St-Roch le temps d’un week-end. Au menu, de la musique, bien sûr, mais aussi de la bouffe et des arts. Surtout, de la bière de microbrasserie (dont la bière officielle de Cuisinez St-Roch, concoctée en collaboration par deux des micros du quartier, soit Noctem et La Barberie).

    Regardons ce qu’on nous a concocté avec les « deux pour cent d’énergie » qui restaient à l’équipe.

    Côté musique, c’est une programmation éclectique comme on l’aime qui nous attend dans les trois salles où nous avons passé tant de temps au Festival d’été, soit l’Impérial Bell, le District St-Joseph et L’Anti Bar et Spectacles (où District 7 Production coproduit les concerts). Et le samedi, sur une scène extérieure (gratuite!!!) sur St-Joseph devant la bibliothèque Gabrielle-Roy (espérons que les travaux en cours seront terminés).

    15 septembre

    À l’Impérial Bell, on aura la chance de voir l’auteure-compositrice-interprète belge Selah Sue et sa pop pleine de soul. Une belle trouvaille. La première partie sera assurée par Gabrielle Shonk (qu’on adore déjà et que vous allez adorer vous aussi, on vous le jure).

    Au District St-Joseph, non seulement on pourra voir le nouveau projet d’un des membres de Mauves (Julien Déry), Notre Père, mais c’est le grand retour de la sensation australienne Hein Cooper. On a l’impression que ça va être pas mal plein…

    Pendant ce temps, L’Anti nous propose le rappeur-chanteur vancouvérois SonReal, qui devrait faire danser tout le parterre sans problème.

    16 septembre

    L’Impérial Bell accueille toute une grosse pointure : Kaytranada, finaliste au Polaris 2016, qui a donné tout un concert le week-end dernier à Osheaga sur une scène Piknic Électronik bien trop petite pour accueillir tous les curieux. En première partie, on pourra voir Lou Phelps. On connaît des gens qui hyperventilent tellement ils sont excités par cette nouvelle!

    Si vous aimez ça plus doux, le District St-Joseph accueille un autre de nos préférés, Jesse Mac Cormack, qui suivra Helena Deland en première partie. Si vous doutez de la qualité de la musique de Mac Cormack, sachez qu’il a eu la confiance de l’étiquette Secret City, la même que Patrick Watson, Basia Bulat et plusieurs autres artistes qu’on adore.

    Pendant ce temps, L’Anti proposera une soirée stoner rock endiablée avec Lubik suivi de The Damn Truth. Les deux groupes vous feront hocher la tête avec énergie toute la soirée! Et si vous n’avez jamais vu la bête de scène qu’est Lee-La Baum, vous allez être assez épatés, merci!

    Samedi 17 septembre

    En plus des trois salles susmentionnées, le samedi, on aura aménagé une scène sur la sur St-Joseph où on pourra voir et entendre des artistes francophones que vous connaissez (ou que vous allez connaître, croyez-nous) : Anthony Roussel, Loïc April, Mauves, La Bronze et le bondissant Yann Perreau! Tout ça gratuitement!

    Évidemment, qui dit FEQ dit « faut pas oublier les fans de metal, sinon ils vont nous le faire savoir » et en collaboration avec District 7, Expérience St-Roch présente les Teutons de Gravedigger et Blind Guardian. Ça va sûrement brasser!

    À L’Anti, on propose Abakos (le nouveau projet de Pierre Kwenders) et Mark Clennon dans une soirée plus électronique.

    On nous annoncera la programmation du District St-Joseph pour cette soirée un peu plus tard.

    Vous comprendrez qu’une telle programmation à côté de la maison, ça nous met un peu sur le sentier de la guerre! On astique déjà nos appareils photo et nos crayons pour vous, mais on va se l’avouer, c’est au moins autant pour nous faire plaisir qu’on va couvrir ces belles soirées musicales.

    Mais ce n’est pas tout, le samedi, on pourra aussi goûter à ce que Saint-Roch fait de meilleur grâce au retour de l’événement Cuisinez Saint-Roch (4e édition), où vous pourrez goûter aux saveurs du quartier (ainsi que la bière officielle de l’événement). Enfin, les arts de la scène seront également de la partie en collaboration, entre autres, avec La Bordée (qui célèbre son 40e anniversaire), La Maison Jaune et Manif d’art.

    Pour plus de renseignements, visitez le site http://www.saintrochexperience.com/.

    Les billets sont en vente sur le site de l’Impérial Bell (revampé pour l’occasion) pour les spectacles présentés à l’Impérial et au District St-Joseph, ainsi que sur la page Facebook de L’Anti Bar et spectacles.

    Jacques Boivin

    2 août 2016
    Nouvelles, Région : Québec, Saint-Roch Expérience

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