Vendredi dernier, l’auteur-compositeur-interprète Daran était de passage en formule solo au Centre culturel Pauline-Julien de Trois-Rivières dans le cadre de sa tournée Le monde perdu, son plus récent album. Ce dernier a d’ailleurs remporté le plus récent Félix pour la mise en scène de l’année et l’on comprend vite pourquoi dès les premières minutes du spectacle. Car outre la musique, le spectacle est grandement axé autour des projections de films sur lesquelles l’artiste Geneviève Gendron dessine littéralement par-dessus par l’entremise d’un ordinateur, chose qui parait assez audacieuse. Ce travail artistique vient compléter et enrichir les courts métrages propres à chaque chanson.
Le logiciel a même dû être créé, car il n’en existait aucun permettant de dessiner sur du vidéo a fait savoir Daran. La dimension multimédia que prend le spectacle a d’ailleurs agréablement surpris le public. C’est le genre de spectacle qu’on aurait pu présenter en pleine salle de cinéma tellement que l’attention des gens est portée sur l’écran plutôt que sur le musicien.
Au cours de sa performance de près d’une heure et demie, le Français qui a adopté le Québec il y a cinq ans a interprété l’intégralité des pièces de son plus récent album de même que quelques pièces qui datent comme Dormir dehors. Semblant timide au départ, le public s’est tout de même permis d’interagir et de participer avec Daran au fur et à mesure que la soirée avançait. Au final, les spectateurs ont grandement apprécié le passage du chanteur.
En guise de première partie, les spectateurs ont pu voir à l’œuvre Kensico qui présentait les pièces de son dernier album White Sage. Pour plus d’information ou pour connaître les prochaines dates de la tournée, vous pouvez visiter le www.daran.ca.
Jeudi soir dernier avait lieu la première soirée cachée de la saison au bar La chasse-Galerie. Ces événements, organisés par CFOU en collaboration avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), ont lieu une fois par mois et ont pour principe de ne révéler l’artiste invité que la journée même de la prestation. Pour débuter l’année en grand, c’est nul autre que Klô Pelgag qui a ouvert le bal. La soirée fut teintée d’absurdité et de magie à l’image de cette jeune artiste. Retour sur ce spectacle et entrevue avec une fille pétillante.
Klo PelGag, Chloé Pelletier Gagnon de son vrai nom, est originaire de Gaspésie. Elle s’est vite démarquée par son talent indéniable pour manier les mots, sa voix fragile et insaisissable ainsi que par sa personnalité éclatante. Son premier album, l’Alchimie des monstres, a eu un franc succès, l’amenant même jusqu’en Europe. De retour depuis quelques temps d’une tournée européenne, Klô a monté sur la scène trifluvienne pour faire ce qu’elle fait de mieux: époustoufler et surprendre.
Les nombreux spectateurs présents ont eu droit à une prestation haute en couleurs. Les chansons s’enchaînaient avec fluidité, chacune amenant son lot d’émotions et nous faisant voyager loin de tout univers connus. La douce voix de Klô résonnait dans le bar avec son éclat habituel, chargée de frissons, de puissance et de magie, réchauffant au passage le cœur de la cent vingtaine de privilégiés présents. Entre deux mélodies, Klô y allait de commentaires des plus absurdes, portant fièrement son onepiece de squelette et divaguant sur des sujets sortis de nul part. À un moment donné, en plein milieu d’une chanson, elle est même allée verser une bière sur son batteur qui, il faut le spécifier, ne portait qu’un chandail bedaine et un speedo. La jeune artiste qui dit rechercher la surprise lorsqu’elle va voir des spectacles peut se venter d’en donner à revendre à son public.
Klo PelGag va terminer sa longue tournée le 12 Décembre prochain au club soda. Pour l’occasion, elle se fera raser les cheveux sur scène. Nous l’avons questionnée sur les raisons de cet acte « Je le fais pour plusieurs raisons, mais j’avais juste envie de me raser la tête, de faire fuck. Genre la pression de l’humain sur son image c’est horrible de nos jours. Peut-être que ça a toujours été comme ça, mais je vivais pas à ces époques là non plus. J’ai l’impression que l’image, elle prend tellement d’importance. Tout le monde est tout le temps en train de se regarder dans le miroir ou même dans les fenêtres du métro. C’est vraiment triste, c’est rendu plus important ça pour les gens que d’autre chose. En tout cas j’ai juste le gout de faire fuck, fuck off, fuck toute.» La jeune artiste mêle également ce désir de se débarrasser de sa pilosité capillaire à une bonne cause, comblant ainsi son envie d’aider des gens. Elle s’est donc associée à l’organisation Leucan.
Klô PelGag souvent reconnue pour la justesse de ses textes et la magie de sa voix nous a également confié son désir d’exploiter son talent dans autre chose que la chanson. « J’aimerais ça, mais je suis pas encore capable de l’assumer. J’aimerais ça peut-être faire un recueil un jour. Un recueil de poésie, de nouvelles ou même un roman… J’ai plein de choses qui m’intéressent en fait.» Pour le moment, elle se contentera de l’écriture de son prochain album. Son imagination débordante qui donne lieu à des chansons colorées est déjà à l’ouvrage. « C’est juste plein d’affaires qui trainent dans mon cerveau depuis un boutte et j’ai pas eu le temps de me dédier complètement à ça parce que je suis toujours en tournée depuis deux ans. Mais là, je vais pouvoir juste me consacrer à ça». Pour son deuxième album, elle souhaite changer ses habitudes d’écriture. Le premier à été écrit en majorité dans la maison familiale où elle puisait son inspiration de la faune et la flore des Bas-Laurentides.« J’essaie de me sortir un peu de ça tsé les habitudes, alors je vais essayer d’écrire un petit peu partout» L’artiste refuse de se donner un thème pré-établi et souhaite laisser libre recours à son imagination pour l’écriture de ses prochains textes.
Pour terminer l’entrevue en beauté, nous y sommes allés avec quelques questions en rafales:
On est entre nous, après la longue tournée que tu viens de faire, est tu tannée de chanter tes tounes?
(rires) Non, je suis pas tanné. C’est sûr que quand on faisait des six semaines intenses, d’être dans un camion tout le temps avec sept personnes, à un moment donné, à la fin de la tournée, on était très très très épuisés pis c’était peut-être moins nouveau, mais quand je prend une genre de petite pause après et que je retrouve le monde, j’aime ça. Je ne ferai pas autant de spectacles pour le prochain album, parce que là c’est ça, j’ai fait beaucoup trop de spectacles. (rires)
Ta recommandation musicale du moment?
En ce moment, j’écoute beaucoup Nick Drake et Elliott Smith. De la musique triste dans l’fond. Je suis également en train de redécouvrir les Beach Boys. Y’a Philippe Brach aussi qui va sortir un album, Je l’aime bin, il est drôle.
Ta Recommandation littéraire du moment ?
J’ai lu Karoo de Steve Tesich. C’est vraiment bon! Pis là, je lis tous les livres de cette maison d’édition là qui s’appelle Monsieur Toussaint Louverture. C’est vraiment drôle, les livres sont vraiment beaux et souvent bons. Mais je lis pas vraiment vite, alors ça va me prendre du temps.
Qu’est-ce que tu préfères du public français?
Il y a souvent du monde bizarre, mais ce n’est pas tout le temps nécessairement l’fun. À un moment donné, il y avait un couple de français qui s’étaient déguisé en Québécois et qui sont rentrés dans notre loge pendant qu’on se changeait. Ils agissaient comme si on se connaissait, ils nous sautaient dessus, et il y avait comme un fille en bobette dans l’coin c’était juste vraiment bizarre. C’est ça, il y a vraiment des personnages drôles. On a même établis une liste des personnages les plus étranges qu’on a rencontré en tournée.
Qu’est-ce que tu préfères du public Québécois?
Ils sont plus libres et spontanés. Le public français est comme plus respectueux. Ils ne parlent pas parce qu’ils pensent que c’est ça le respect et à la fin du spectacle, là ils sont un petit peu moins gênés mais c’est ça. Je pense que les Québecois sont comme plus lousses, alors ça c’est l’fun.
Klo Pelgag est entrée dans le milieu de la musique grâce, entre autre, à sa personnalité rafraichissante et spontanée, mais c’est son talent immense qui lui a permis de s’y ancrer. Malgré le succès qu’elle connait, elle reste une jeune fille pétillante, énergique et tellement authentique. On lui souhaite de continuer sur sa lancée et de ne jamais perdre l’étincelle qui la rend si unique.
Klo Pelgag sera en spectacle le 10 décembre prochain au Grand Théâtre de Québec! Pour plus d’informations, visitez le http://www.grandtheatre.qc.ca/spectacles/klo-pelgag-1810.html
Crédit photo: Charles Fontaine & Izabelle Dallaire ( https://www.facebook.com/izabelle.dallaire.photographe/?fref=ts)
La dernière fois qu’Eman & Vlooper sont venu à Trois-Rivières, c’était pendant le Dôme CFOU, pour la soirée hip-hop avec Alaclair ensemble et Loud Lary Ajust. En fait, Vlooper était absent, mais Eman a complètement assuré la première partie de cette soirée mémorable.
C’est donc vendredi le 6 novembre dernier que le bar L’embuscade a misé juste en faisant venir Eman & Vlooper, avec Yerly en première partie.
C’est certain qu’avec un spectacle qui commence à minuit, il faut s’attendre à ce que les gens soient déjà pas mal saouls. C’est aussi le genre de soirée où tu retrouves les artistes sur la terrasse en train de parler et boire avec tout le monde. Ce genre d’ambiance, même avant que le spectacle ne soit commencé, on ne voit pas ça partout et ça a donné le ton à la prestation d’Eman & Vlooper, amicale, énergique, respectueuse et éclatée à la fois.
On a eu droit aux chansons de l’album XXL, lancé il y a déjà plus d’un an, ainsi qu’à une nouvelle pièce, qui paraitra sur un futur album. Sur scène, les gars sont d’une humilité charmante et ont un plaisir fou à nous divertir et à s’amuser avec nous, autant Eman, qui chante et rap, que Vlooper, qui fait jouer ses beats. La place était remplie et je pense que les gens ont compris que nous sommes chanceux de les avoir avec nous parce que les gars sont sur une lancée incroyable dans le milieu du hip-hop québécois. D’ailleurs, ils viennent tout juste de remporter le Félix pour l’Album hip-hop de l’année et leur talent et leur professionnalisme les mènera certainement encore plus loin.
La soirée s’est terminée avec Eman qui est descendu de la scène pour chanter Back to me avec les gens dans la foule. Comme vous pouvez tenter de le voir sur cet vidéo maison, un peu sombre je m’en excuse, le public a été plus que ravi de cet initiative d’Eman.
Le 3 novembre dernier, Izabelle Dallaire, photographe, a eu le bonheur d’assister au spectacle de l’artiste Ian Kelly au Gambrinus de Trois-Rivières. Une belle découverte et une grande chance de l’avoir avec nous le temps d’une soirée.
Le 29 octobre dernier, le Café Frida faisait son premier spectacle dans son magnifique local au bout de la rue des Forges, au centre-ville de Trois-Rivières. Pour l’occasion, la formation Big Brave est venue offrir une prestation à couper le souffle. Le succès de cette première soirée de spectacle risque d’être garant des autres spectacles prévus dans les prochains mois (programmation dévoilée un mois à l’avance environ sur la page Facebook du Café Frida).
C’est avec une excitation immense que je m’apprêtais à voir pour la 3e fois l’un de mes groupes montréalais favoris dans une nouvelle place qui a ouvert ses portes l’été dernier. Tous les astres étaient alignés et je n’étais pas la seule à être aussi enthousiaste. La place s’est remplie assez rapidement et vers 22h la prestation a débuté.
Sous une ambiance de lumières rouge et bleu et avec des concepts d’éclairages faits à la main, en temps réel, les membres du groupe se sont donnés plus que jamais pour offrir l’expérience ultime au public, qui était bien entassé dans la place.
Fidèles à eux-mêmes, ils ne se sont pas contentés de jouer de leur instrument; ils les ont incarnés avec passion et plaisir et ils ont transpiré leurs émotions à travers les notes de guitare, les cris ou les coups sur la batterie. Un court spectacle, qui me vide de toute mon énergie négative et qui me fait vivre autant d’émotions, j’en prendrais tous les jours.
Un spectacle de Big Brave c’est une thérapie en soi et je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter le vinyle pour faire durer le plaisir.
Navet confit a beaucoup joué dans mon Iphone avec son avant-dernier album, dont le nom est trop long pour l’écrire ici. J’étais donc très heureuse de le voir sur la programmation du Café-bar Zénob de Trois-Rivières et c’est avec plaisir et excitation que je suis allée voir le spectacle du 16 octobre dernier. Bien que je pensais « connaître le moineau », comme on dit en bon québécois, rien ne pouvait me prédire la soirée que j’ai vécue avec Philippe Fréchette (Navet confit) et ses musiciens.
Je vais garder votre curiosité jusqu’à la fin puisque je dois vous parler du groupe montréalais qui a ouvert le spectacle et qui a été une véritable surprise pour moi : Le vaisseau d’or.
Je suis encore chamboulé par les émotions que j’ai vécues cette soirée-là. Le jeune groupe de Montréal s’installe avec une ambiance folk-rock remplie d’émotions. Bien qu’ils ne soient pas très jasant, il y a quelque chose qui fait qu’on est attentif et touché par leur musique. Aussi, il ne faut pas sous-estimer l’apport de la flûte traversière, qui vient créer une bulle autour des émotions que le chanteur transmet au public. Pendant leur courte prestation, ils ont interprété leurs compositions et j’ai particulièrement apprécié Smoke into the sun et Ruins, qui m’a fait presque verser une petite larme, par sa beauté et sa tristesse.
Comme ils n’ont pas encore d’album à leur actif, l’écoute est seulement possible en ligne, juste ici :
Après m’être laissé emporter la tête dans les nuages avec Le vaisseau d’or, c’est le temps de se brasser les hanches et de se préparer pour Navet confit.
Ne me demandez pas de vous expliquer pourquoi, mais le spectacle a commencé avec un extrait de Summer of 69 de Bryan Adams. Dès la première seconde, on a tous compris qu’on s’enlignait pour une soirée drôle, cocasse et mémorable, d’autant plus que la chimie des musiciens était évidente et très agréable. On s’est senti inclus dès le début, surtout que Navet confit s’est promené dans le public pour y jouer quelques notes, en s’assoyant à côté des gens.
La populaire chanson de l’album LOL, Mannequin de magasin, a été jouée trois fois au courant de la soirée, intégrée entre quelques chansons punk-rock. Un « vrai » mannequin de magasin, avec une jolie robe noire, était même dans la salle et ce n’était possiblement pas un hasard.
J’oubliais presque de vous dire que Navet confit a fait son spectacle avec un « genre » de chapeau de costume de citrouille sur la tête, ce qui venait ajouter au côté absurde du spectacle. Le frère de Philippe Fréchette (Navet confit) habite dans le coin alors il était là et il est venu faire une prestation de son groupe Panache, qui comprend la même batteuse et le même bassiste que Navet confit.
À bien y penser, j’aurais pu vous résumer le spectacle avec les éléments ci-dessous :
Summer of 69
« Luc Plamondon, une idée de Gregory Charles », selon Navet confit … ;
Un « vrai » mannequin de magasin ;
Panache (le groupe);
Géraldine avec un t-shirt de Navet confit;
Jouer de la guitare dans le public.
Je vous envoie ces quelques lignes alors que j’essaie encore de me remettre de mes émotions et du bonheur que j’ai vécu cette soirée-là. Après avoir écouté beaucoup l’album sur lequel se retrouve la chanson Louis-José Houde et après avoir été mitigé lors des premières écoutes du dernier album LOL, je dois avouer que le spectacle m’a convaincu qu’il est un artiste d’un imaginaire et d’un talent incroyable. C’est, de loin, l’un des spectacles des plus loufoques et mémorables de mon année.
Note: Ce qui vient ajouter à l’expérience lors des spectacles au Café-bar Zénob, c’est qu’il y a des œuvre en arrières des artistes. Si vous remarquez, sur les photos, les œuvres son magnifiques et viennent créer un décor et j’adore cela. Superbe initiative !
Depuis la sortie de la programmation de la Maison de la culture de Trois-Rivières, j’ai mis le spectacle de Claude Bégin dans mon agenda. L’ayant vu dans les spectacles avec Alaclair ensemble, je pensais savoir à quoi m’attendre. Quelle surprise j’ai eue en me rendant compte que je me suis totalement trompé.
Dans la petite salle Louis-Philippe-Poisson, jeunes et moins jeunes étaient bien assis devant Claude et ses musiciens, dont faisait partie Karim Ouellet à la guitare et Élise Bégin, sa sœur, au clavier et au chant. Après une grande introduction instrumentale, Claude est arrivé sur scène, tout heureux et souriant d’être là. « Ça commence petit et bien » dit-il, puisque c’est sa première fois à Trois-Rivières. Visiblement, peu de gens connaissaient ses chansons, mais tous avaient le sourire et étaient attentifs comme j’ai rarement vu.
La première chanson qu’il a faite, Des cœurs par la tête, a mis la place pour un spectacle rempli d’amour et de chaleur. On a eu droit à un Claude Bégin qui a pris sa place sur scène, qui a mis de l’avant ses musiciens, tout en enlevant des pelures de vêtements (veston et tuque) au fur et à mesure que le spectacle avançait et que la salle se réchauffait.
En plus des pièces de son album Les magiciens, on a eu droit à Calinours et Montagnes russes de Alaclair ensemble ainsi que sa reprise, fait pour Pop the jam, de Les chinois, de Mitsou.
En plein milieu du spectacle, on a eu droit à quelques chansons acoustiques où Claude et ses musiciens étaient rassemblés autour de deux micros. Karim Ouellet a même fait sa chanson MariJo, avec le public qui faisait les harmonies vocales.
Je dois vous avouer que j’ai été plus que ravie d’assister à ce beau moment et il compte parmi les spectacles les plus diversifiés, complet et bien construit que j’ai vu depuis des mois.
Mélissa Brouillette et Jean-Michel Renaud se sont promenés tout l’été pour présenter leur folk à l’Allemagne et l’Angleterre, entre autres, et le 1er octobre, ils sortaient leur deuxième album Miles Behind, Miles ahead. C’est le 2 octobre dernier que le duo de la Mauricie June in the fields lançait son deuxième album à la maison, au Temps d’une pinte, au centre-ville de Trois-Rivières.
Sous une formule « 5 à 7 », les gens étaient conviés à s’installer, grignoter et boire jusqu’au début du spectacle à 18h15. Pendant leur performance, aucun service de nourriture n’était autorisé afin d’augmenter l’expérience du public puisque leur musique nous amène dans un univers tranquille de voyage et de douceur.
Bien que l’album ait été enregistré en juin 2014, au Studio Planète, et bien qu’ils auraient aimé sortir l’album plus tôt, je trouve qu’il ne pouvait y avoir de meilleur moment. Écoutez June, c’est la nostalgie de l’été et des escapades, c’est se réchauffer le cœur avec des douces mélodies dans son salon avec un bon thé chaud. D’ailleurs, ils font leur propre thé et le pairage de leur musique et de leur thé est parfait.
À la demande du duo, le public s’est fait silencieux dès le début pour entrer dans leur bulle. J’avais beaucoup d’attentes, car le premier album m’avait marqué il y a deux ans et j’espérais y retrouver le même genre d’émotions et de souvenirs que j’ai eu en l’écoutant. Ma première écoute sur bandcamp m’avait plu, alors j’étais très fébrile de commence mon vendredi soir de cette façon.
Toujours dans le même style, mais un peu plus matures, les chansons s’enchaînent et semblent plaire au public. J’ai un coup de cœur pour les pièces Home, Long bus ride, Judy et Pebbles on the shore. Il fait chaud dans la place et dans nos cœurs et le duo enchaîne les chansons tant au piano qu’à la guitare avec un seul micro pour rejoindre leurs deux magnifiques voix. Les membres du groupe Triaz, dont Mélissa fait partie, viennent sur scène à quelques reprises afin d’ajouter leurs voix aux pièces, tout comme sur l’album.
La chimie de Jean-Michel et Mélissa est aussi belle à voir qu’à entendre. Certainement, cet album m’accompagnera dans les matins froids d’hiver.