Une ambiance familiale et festive, voilà qui résume bien le spectacle des groupes Tous Azimuts et Casual Rites à L’Anti Bar et Spectacles de Québec.
La soirée a débuté par le groupe de Québec Tous Azimuts. Forts de deux albums et d’un troisième qui sera lancé le 5 août au SPOT, les musiciens ont su captiver mon attention dès la première chanson. Le groupe a aussi offert au public quelques primeurs de La Course au soleil, dont la pièce titre. La formation a bien mûri depuis la première prestation que j’ai vue d’elle. Les musiciens sont plus à l’aise sur scène et savent se l’approprier. Énergique, les membres de la troupe ont eu chacun leurs moments forts, seuls ou avec les autres. Notons un solo de guitare par Hubert et un banjo pour Clément. Le talent du violoncelliste Louis-Solem a aussi brillé dans la reprise de Tom Waits Chocolate Jesus. J’ai bien hâte de voir où leur énergie et leur plaisir d’être sur scène les mèneront, mais gageons qu’ils auront toujours du succès à la maison.
La formation montréalaise Casual Rites a ensuite pris d’assaut la scène de L’Anti. Le rock aux allures indie du groupe a su faire «lever le party» déjà bien amorcé avec la chanson Storm Chasers. Puis, une chanson plus énergique, Crucial Matter, a fait danser l’assistance. La pièce Resilience, écrite pour le père de Phil Matte, le chanteur, a su m’émouvoir (ainsi que plusieurs personnes dans l’assistance). Le groupe composé de Phil Matte (Guitare / Voix), Mike Morris (Basse / Voix) Pascal Denis (Batterie / Voix), David St-Germain (guitare / voix) et Nathan Vanheuverzwijn (Claviers / Voix), qui va lancer un album complet à l’automne, a présenté une belle brochette de pièces au style rock qui sauront se démarquer. Une excellente reprise de Fleet Foxes (Ragged Wood) a aussi montré le talent du groupe dans les pièces plus folk. Tantôt rock énergique, tantôt plus léger, la musique de ces bêtes de scène a retenu mon attention et mon écoute. Il vaut certainement la peine d’aller les voir en concert et de les surveiller.
C’est la même chose après chaque édition. On revient à la maison, on se demande comment les organisateurs du Festif vont réussir à surpasser ce qu’ils nous ont fait vivre au cours de la fin de semaine. Comment vont-ils évoluer, grossir sans perdre leur personnalité, conserver leur belle créativité qui génère de si beaux moments pendant 72 heures?
Chaque année, on se dit que Le Festif! vient d’atteindre le sommet et qu’il ne peut plus que redescendre.
Et pourtant, chaque année, dès notre arrivée le jeudi après-midi, on ressent une grande euphorie qui ne nous quittera que le lundi matin, quand on se rend compte que le rêve est fini et qu’il faut retourner travailler.
Comment ont-ils fait?
La réponse est simple : passion et créativité. Le Festif, c’est pas une entreprise qui est là pour faire un maximum de profit en mettant le moins d’argent possible. C’est un groupe de personnes fières, créatives et passionnées qui ont leur région tatouée sur le coeur. C’est une locomotive dont Charlevoix a bien besoin pour maintenir les jeunes dans la région et renouveler son tourisme (qui serait un brin grisonnant, avouons-le). C’est une petite ville qui vit au rythme de son festival, où toute la population est mobilisée. Faut aller dans les nombreux restaurants et autres commerces de Baie-Saint-Paul pour bien comprendre l’ampleur de l’événement. Tout le monde, déjà dans le gros jus en pleine saison estivale, redouble d’ardeur tout en gardant le sourire.
La créativité du Festif passe par l’évolution de son offre musicale. On ne pourra pas emplir davantage la grande scène, c’est maintenant impossible (deux des trois soirées étaient présentées à guichets fermés). Le sous-sol de l’église et les chapiteaux étaient tous passablement remplis eux aussi! Alors, qu’est-ce qu’on fait?
On ajoute un nouveau lieu (qui a été mis à l’essai cette année), soit la chapelle des Petites Franciscaines de Marie. Un lieu où ceux qui avaient envie de se faire brasser le coeur plutôt que de se faire brasser tout court avaient rendez-vous avec un Antoine Corriveau qui était parfaitement à sa place dans ce décor majestueux. On s’en était glissé un petit mot en mai dernier, Antoine et moi, et on avait quelques craintes sur la sonorisation. Oubliez ça, le son était tout simplement parfait, où qu’on soit installé dans la grande chapelle. Visuellement, c’était beau, les éclairages simples, mais efficaces, étaient un match parfait pour la musique. Je vous avoue être allé me cacher à l’arrière pendant Les trous à rats, cette chanson qui me bouleverse tant sans que je comprenne encore tout à fait pourquoi. Et cette finale, à l’orgue, sur le jubé, pour Les hydravions de trop. Je vais m’en rappeler encore très, très, très longtemps. Ce lieu doit rester dans la programmation du Festif, ne serait-ce que pour ceux, quand même très nombreux, qui ne sont pas encore imbibés d’alcool en fin de soirée et qui auraient envie de voir quelque chose de plus tranquille.
On équilibre bien la programmation de la grande scène, par exemple en offrant Bernard Adamus, Lisa LeBlanc et Daniel Bélanger le même soir, ce qui permet un certain renouvellement de foule tout en rassasiant tout le monde. On offre aux festivaliers des artistes en demande depuis toujours (Xavier Rudd). On fouille partout dans le monde et on trouve une petite perle qui frappe les cymbales avec les cornes de son masque tout en jouant, seul, un rock and roll complètement dément qui ferait pâlir d’envie Jerry Lee Lewis (Vurro).
On présente des maudites belles surprises comme ces DJ Sets dans un autobus (Valaire, Karim Ouellet, Paupière) ou ce spectacle de Placard à côté d’une shed à bois, où tout le monde avait la gorge nouée par l’émotion, y compris le grand gaillard avec la guitare en avant de nous. On s’associe avec Le Pantoum et La Bête pour présenter ce qu’il y a de mieux du côté des artistes émergents (allô Lydia!). On casse la baraque au sous-sol en présentant un spectacle de Chocolat qui n’avait rien à voir avec la timide prestation qu’on avait vue au FEQ (pauvre Jésus en croix) ou en invitant Voivod à nous défoncer les tympans une semaine après que le groupe ait joué sur la plus grande scène au Québec. On réalise des fantasmes en invitant Leif Vollebekk et Martha Wainright nous chavirer avec leurs belles chansons. On invite L’Ampli de Québec à nous présenter ses quatre finissants dans un décor enchanteur. On programme Yonatan Gat à jouer son rock psychédélique dans un garage parfait pour l’occasion. On occupe une fois de plus le quai de la meilleure manière qui soit, avec la douce musique de Philippe B et le rock tendre de Timber Timbre qui donne le goût d’embrasser son partenaire ou son voisin.
On reste soi-même en multipliant des partenariats avec des acteurs locaux plutôt que des multinationales. C’est pour ça qu’on boit l’excellente bière de la Microbrasserie de Charlevoix plutôt qu’une insipide Canadian ou Coors Light. Ça rapporte moins financièrement, mais ça rend les consommateurs bien plus heureux (qui se reprennent sur le volume). On respecte ses valeurs environnementales en vendant des gourdes et en servant la bière dans des ecocup réutilisables. Cette année, on invite même les gens à jeter leurs mégots aux endroits appropriés plutôt qu’à terre (et les gens ont généralement répondu à l’appel). On invite les gens à prendre la navette pour se rendre au quai (le message s’est rendu, les navettes étaient bondées, à notre plus grand bonheur). On invite les gens à faire du covoiturage, à prendre la navette Québec-Baie-Saint-Paul ou à tout simplement prendre le train (c’est ce qu’on a fait… ET C’ÉTAIT BEAU).
On trouve des solutions pour répondre à une demande d’hébergement qui ressemble à celle de Bethléem en plein recensement en faisant ouvrir l’Auberge des Balcons un peu plus tôt que prévu et en demandant aux citoyens d’accueillir un nombre grandissant de festivaliers-campeurs. Et ça, c’est en plus du camping officiel et de l’offre hôtelière généreuse (mais saturée)! On vous avertit, si vous comptez aller au Festif, RÉSERVEZ TÔT!
On compte sur une magnifique équipe, que ce soit à la technique, à l’accueil, aux communications, et de nombreux bénévoles fiers de leur t-shirt rouge! On demeure plutôt permissif (la bière dans la rue), on fait appel à un service de sécurité qui en a vu d’autres et qui est pas mal relax (sans être laxiste).
On a la chance d’avoir les meilleurs festivaliers. Festifs à fond tout en étant généralement respectueux des autres, prêts à se coucher à 5 heures du matin et à se relever deux heures plus tard, les yeux encore petits, mais tout sourire. Des gens de tous âges et de toutes les régions du Québec (on a même entendu pas mal d’anglais en fin de semaine, et ce n’étaient pas Lemon Bucket Orchestra qui prenait un break entre ses 18 prestations). Une foule qui répond à l’appel partout, qui sait brasser comme il faut, mais qui sait aussi (généralement) se taire quand vient le temps d’écouter.
On fait tout ça, pis on garde le sourire quand ça va moins bien, quand l’orage s’invite, quand y’a des pépins techniques, quand un groupe brasse un peu trop ou arrive avec des restrictions surprises.
Des premières notes de Richard Séguin aux dernières de Timber Timbre, de notre côté de la clôture, tout était parfait. Juste parfait.
Le cousin sympa du Rockfest, que me disait un ami. On est bien d’accord.
Maintenant, Clément, Charles, Anne-Marie et tous les autres, LA question : comment allez-vous réussir à surpasser ce que vous nous avez fait vivre au cours de la fin de semaine? Comment allez-vous évoluer, grossir sans perdre votre personnalité, conserver votre belle créativité qui génère de si beaux moments pendant 72 heures?
Cette année encore, Le Festif! vient d’atteindre le sommet et il ne peut plus que redescendre.
Naaaaaaah. Si y’a du monde qui peut nous faire mentir une fois de plus, c’est vous autres. Allez, on se revoit en juillet prochain, les amis. On peut pas manquer le plus beau party de famille de l’année!
Merci pour tout.
J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier l’équipe d’ecoutedonc.ca qui a, une fois de plus, été particulièrement active cette année. Nous avons couvert 40 prestations, pris plus de 5 000 photos (et publié près de 500 d’entre elles), arpenté presque toutes les scènes avec un professionnalisme qui me rend fier de notre travail. N’oublions pas que nous sommes tous bénévoles et que tout ce travail, nous le faisons par pure passion. Alors merci à Julien Baby-Cormier, Louis-Solem Perot, Valérie Vinet, Tatiana Picard, Émile Brassard-Gourdeau, Jean-Philippe Grenier et Marie-Laure Tremblay pour votre travail acharné.
Après à peine quelques heures de sommeil, la ville de Baie-Saint-Paul était prête pour une troisième journée dense et éreintante qui allait remplir nos coeurs d’un grand bonheur. On a manqué les imprévisibles de la journée, mais hey, ce n’est pas grave, on en a eu pour notre argent en ti-péché pareil!
Cohorte L’Ampli de Québec
Pendant que mes collègues allaient pleurer de joie en écoutant les jolies chansons de Philippe B, je suis allé au gîte Terre-Ciel pour entendre les propositions de la cohorte 2017 de L’Ampli de Québec. Au menu, quatre artistes/groupes de Québec dans quatre styles différents. Un vrai brunch du samedi matin dans un décor enchanteur.
Le tout a commencé avec Lou-Adriane Cassidy, accompagnée de Simon Pedneault. Celle qui a participé à La Voix et à Destination Chanson Fleuve a montré que malgré son jeune âge, la musique coule dans ses veines. De jolies compositions, de belles envolées, la jeune femme rappelle parfois Klô Pelgag dans son exécution (même si les voix sont bien différentes). En plus de chanter ses propres chansons, Cassidy a interprété une pièce écrite juste pour elle par Les Soeurs Boulay. D’une simplicité désarmante, la prestation n’en a pas moins été accrocheuse. Comme le petit verre de mimosa qui commence tout bon brunch.
Le trio Gilles a suivi. Du bon rock en français, un son qui rappelle parfois une version épurée de Karkwa. Des interventions remplies d’humour. Gilles a montré une fois de plus (je les avais vus au FEQ) qu’il avait un sens de la mélodie assez marqué, ainsi qu’une présence scénique pas piquée des vers du tout. Un groupe qui a déjà toute une chimie (les membres jouent ensemble depuis leur enfance). Un bel avenir!
Nous avons ensuite retrouvé nos amis d’Émeraude. Eux, on les connaît bien. Si Marie-Renée, Philippe-Emmanuel, Simon et Jean-François nous avaient déjà conquis, il leur restait à conquérir le coeur de la cour arrière du gîte. Ce qu’ils ont fait aisément avec leurs chansons pop électro lumineuses qui ont même convaincu quelques spectateurs d’envahir l’espace à l’avant pour danser un brin! Si on se fie à ce qu’on a entendu, le successeur du premier EP du groupe devrait être de la bombe!
La vitrine s’est terminée par une prestation de l’ancienne I.No, Amélie No. Changement total de registre : Amélie roule sa bosse depuis un certain temps, on sait de quoi elle est capable elle aussi, mais on a quand même été agréablement surpris par la puissance de l’organe vocal de la jeune femme. Des chansons tout en soul, pleines d’émotions, une attitude pleine d’énergie, un excellent groupe de musiciens chevronnés pour la soutenir, on avait le sourire aux lèvres lorsqu’on a quitté Terre-Ciel! (Jacques Boivin)
Sarah Toussaint-Léveillé
Ce n’est pas un, mais plutôt deux concerts qui nous attendaient au quai en ce samedi matin plutôt frais, mais ensoleillé. C’est d’abord Sarah Toussaint-Léveillé qui a foulé les planches de la petite scène avec un superbe trio de cordes (Jérémie Roy, Fany Fresard et Marianne Houle). Ses chansons intimistes ont tôt fait de conquérir la foule hautement attentive. Si les premières chansons semblaient légèrement moins inventives, le spectacle a gagné en efficacité, entre autre avec les pièces J’ai perdu un ami et Wake up Without a Passion. Sympathique moment aussi lorsqu’elle a blagué en disant avoir des références à Jean Leloup partout sur son album après avoir incorporé un segment de Je joue de la guitare dans une de ses pièces. On va entendre parler d’elle à nouveau. (Julien Baby-Cormier)
Philippe B
Philippe B a suivi avec Guido del Fabro et Laurence Lafond-Beaulne pour nous présenter en quasi primeur les pièces de son excellent dernier disque La grande nuit vidéo. Quel plaisir de retrouver l’artiste dans ce décor bucolique. Lui-même disait être intimidé de voir tous les visages, mais il n’en a rien laissé paraître. Il était toujours aussi sympathique, expliquant ses chansons, y allant d’anecdotes, tout ça avec spontanéité. Côté musical, nous avons eu droit à un généreux concert puisant généralement sur le nouvel album, mais aussi quelques anciennes comme Archipel, Calorifère, Hypnagogie et « la chanson la plus lente de son répertoire ce qui n’est pas peu dire », dixit Philippe B, La nuit est un fantôme. Au rayon des coups de cœur, chaque duo avec Laurence Lafond-Beaulne (Rouge-Gorge, Sortie_exit et Anywhere) m’a fait parcourir des frissons… quelle voix! Ce fut donc une autre grande réussite pour le Festif! au quai. (Julien Baby-Cormier)
Tiens, pour vous permettre de souffler, petite pause à la rue festive :
Peter Peter
C’est un Peter Peter en très grande forme qui est débarqué sur la scène Hydro-Québec. Sous un soleil plombant, son groupe et lui nous ont livré un spectacle rythmé, explosif, alliant des pièces de Noir éden et quelques succès de ses précédents albums. Bien qu’une majorité du public ne semblait pas connaître cet artiste en arrivant, on s’est vite mis à danser sur l’électro-pop de Peter Peter. De riches empilades de synthétiseurs et un jeu de guitare bien dosé soutenaient une voix très juste, et le chanteur Québécois a dansé, crié et tout donné pour le public de Baie-Saint-Paul.
Peter Peter a livré une version particulièrement percutante de Venus, et est plus tard descendu dans la foule chanter Bien réel à un public charmé par cette proximité. L’ambiance était telle que le groupe est resté un peu plus longtemps que prévu, juste assez pour nous laisser repartir avec le refrain accrocheur de Beauté baroque en tête. (Émile Brassard-Gourdeau)
Lydia Képinski
C’est devant une foule compacte que Lydia vient récolter le prix qu’elle a reçu aux Francouvertes avec sa verbe légendaire (oui oui, déjà). Départ en force avec sa reprise personnalisée du thème des Cités d’Or, avant d’enchaîner avec M’attends-tu suivie d’une reprise de Daniel Bélanger et de son émotif Brise-glace. Malgré un tout petit EP à son actif, elle déborde d’assurance et n’hésite pas à mélanger voix claire à des extraits de discours ou des solos un brin pesants. Le voyage de Lydia ne fait que commencer. Bravo à la scène Pantoum/La Bête pour sa superbe vitrine qui prouve que lorsqu’on se donne de la peine de présenter de la musique d’artistes dits émergents, les gens embraquent et en redemandent. (Marie-Laure Tremblay)
Leif Vollebekk
L’artiste en lice pour le prix musical Polaris était de passage sur la scène de Radio-Canada pour présenter ses pièces planantes et aérées. Derrière ses Rhodes, il est entré dans la matière avec l’excellente Into the Ether de son album Twin Solitude sorti en février sur l’étiquette Secret City Records. Une timidité charmante semblait habiter Leif qui a enchaîné quelques chansons telles que All Night Sedans, Big Sky Country et Elegy avant de s’adresser à la foule venue assister à son concert. Or, Leif n’a pas besoin d’avoir recours au small talk pour conquérir son public : on a juste à l’observer livrer ses chansons avec tant d’émotions pour être captivé. Les grimaces et les contorsions du corps derrière les claviers sont loin de nous rebuter, au contraire. C’est absolument rafraîchissant de voir un musicien interpréter ses chansons plutôt que de les jouer de la même manière qu’elles ont été enregistrées sur l’album. Une belle anecdote de Prince avec le cover de sa chanson How Come U Don’t Call Me Anymore et une improvisation grunge sur Heart-Shaped Box de Nirvana ont ponctué la performance de Leif qui a été, somme toute, sans faille et rassurante. (Valérie Vinet)
Vincent Vallières
Le Festif, c’est aussi être au bon endroit, au bon moment. C’est par hasard qu’un festivalier m’a demandé où se déroulait le spectacle de Vincent Vallières. Après l’avoir renseigné (grâce à l’application du Festif), j’ai moi-même mis le cap sur la rue Breton! C’est installé sur le muret délimitant la propriété de Kim que j’ai assisté à ma première prestation surprise. Totalement à l’aise devant la cour bondée, Vallières a livré une solide performance devant un public déjà conquis. Le répertoire de l’auteur-compositeur-interprète convient parfaitement à ce type de spectacle intimiste. Entre deux classiques, l’artiste nous a raconté quelques anecdotes remontant au début de sa carrière. Avant de conclure avec On va s’aimer encore, Vallières a souligné le plaisir qu’il avait de voir grandir le Festif en harmonie avec la communauté de Baie-St-Paul. L’émotion était palpable lorsque Kim, notre hôte, a remercié la foule pour cet instant mémorable. Je crois qu’il s’agira pour tous d’un souvenir inoubliable. (Jean-Philippe Grenier)
Bernard Adamus
Au rayon des premières parties de luxe, le Festif! pouvait compter sur Adamus. Une foule déjà massive est venue constater que, peu importe l’heure de la journée, Adamus et ses très capables et fidèles complices vont être et mettre le party dans la place. Comme toujours, les morceaux issus de Brun ont mis particulièrement le feu à la place. La table était mise. (Julien Baby-Cormier)
Lisa LeBlanc
Pour une deuxième soirée consécutive, la place Desjardins affichait complet, et avant même l’arrivée sur scène de Lisa LeBlanc, on sentait dans la foule compacte une vague d’excitation sans précédent. On aura pratiquement tout vu : des enfants faisant du bodysurfing, des personnes dans la cinquantaine dans un moshpit ou de nombreuses brassières tirées sur la scène pendant Kraft Dinner, déconcentrant au passage la principale intéressée qui a décroché de façon tout à fait hilarante. Lisa avait l’air de tripper solide et la foule ultra participative (surtout pendant les chansons en français) le lui rendait à merveille. Bon moment aussi lorsqu’elle a réfléchi à voix haute : « T’en rappelles-tu Bernard quand c’est moi qui faisais tes premières parties? » On n’a pas entendu la réponse d’Adamus, mais à voir Lisa LeBlanc rire à gorge déployée, on peut supposer qu’il existe une véritable camaraderie entre les deux. Comme d’habitude, Ma vie c’est de la marde, aujourd’hui élevée au statut de véritable hymne, a mis le feu aux poudres. Ce fut d’ailleurs une splendide idée de la jouer en milieu de programme, parce qu’après ça, rien n’aurait pu mettre fin à l’immense party qui sévissait sur le parterre de la cour d’école. (Julien Baby-Cormier)
Daniel Bélanger
Comment suivre un tel début de soirée? Comment tous ces jeunes gens qui se garochaient dans tous les sens quelques minutes plus tôt réagiront à la proposition somme toute plus sage de Daniel Bélanger? Les craintes se sont évanouies dès le départ. Au son de Tout viendra s’effacer, une pièce vieille d’à peine quelques mois, la foule s’est mise à chanter en cœur sans jamais s’arrêter. Tout au long du concert, le monument Bélanger a pu compter sur cette immense chorale qu’était le public du Festif! déjà bien réchauffé. Quel honneur de voir Bélanger et son groupe puiser dans ce qui semble être une discographie sans fond. Impossible de choisir des faits saillants, tant chaque pièce ou presque transportait la foule visiblement heureuse. Les temps fous, Fous n’importe où, Opium, Le parapluie, Rêver mieux, Intouchable et immortel avec son solo d’ondes Martenot et surtout Dans un spoutnik, furent autant de magnifiques moments où on ne voudrait en aucun cas être ailleurs. Les nouvelles pièces issues de Paloma furent également systématiquement bien accueillies, ce qui démontre bien que cette légende est loin d’avoir atteint son épilogue. (Julien Baby-Cormier)
Klô Pelgag
L’artiste s’est présentée sur scène avec cinq musiciens (dont Marianne Houle qui a donné l’impression de performer avec la moitié des artistes présents au Festif!) pour présenter les pièces de L’étoile thoracique, son dernier album adulé par la critique et ses fans. Malheureusement, malgré une performance quasi irréprochable, Klô Pelgag s’est butée à deux problèmes hors de son contrôle. D’abord le son ordinaire dans la tente Radio-Canada était souvent enterré par des spectacles aux alentours. Ensuite, plusieurs personnes avaient visiblement envie de discuter de leur incroyable journée à Baie-Saint-Paul. Rarement aura-t-on vu une foule aussi irrespectueuse. Les inconditionnels à l’avant (somme toute la majorité des gens présents) auront toutefois pu profiter des merveilleuses pièces offertes par Klô Pelgag. Que ce soit les nouvelles Samedi soir à la violence, Insomnie et Le sexe des étoiles ou les anciennes Nicaragua et La fièvre des fleurs, la talentueuse musicienne donne une performance impeccable appuyée par de solides arrangements musicaux. La prochaine fois, une scène extérieure lui permettra sans doute de laisser sa marque dans l’historique des meilleurs concerts du Festif. (Julien Baby-Cormier)
Yonatan Gat
Hier soir… ce matin très tôt, dis-je, les irréductibles qui ont su braver le sommeil, la fatigue et l’état d’ébriété issus d’une longue journée de promenade et de spectacles en ont eu pour leur argent – façon de parler puisque c’était gratuit – au garage du curé. Il fallait être là pour comprendre l’ambiance qui régnait, puisqu’il est bien difficile de la décrire en quelques mots. Même s’il s’agit d’un trio d’instruments des plus classiques (guitare-basse-batterie), il n’en est rien du style musical de Yonatan Gat, lequel sera tentativement qualifié d’exploration improvisatoire post-punk. Même si c’est difficile à croire, malgré l’heure tardive, la foule ne cessait de grandir (ou de se densifier) plus le spectacle avançait. C’est peut-être en raison d’un son complètement déjanté et d’une foule carpe diem qui s’en donnait à cœur joie dans des mouvements parfois louches de rock’n’roll aux accents psychédéliques. Tels des papillons de nuit attirés par la lumière et la chaleur, les festivaliers étaient happés par l’antre du garage, endroit parfaitement indiqué pour cette prestation délicieusement singulière. L’une de mes belles découvertes du Festif!. (Tatiana Picard)
Timber Timbre
Le tout dernier spectacle du Festif! de Baie-Saint-Paul, sous la tente de la Fabrique culturelle au quai, est toujours un moment fort du festival. Cette année, la formidable équipe des organisateurs a eu la brillantissime idée d’y produire Timber Timbre. Le trio folk-rock ontarien a offert sa prestation en toute simplicité sous un ciel fabuleux, devant une foule attentive mais qu’on devinait très enthousiaste. Pour capter autant que possible l’attention de son public pour ce qu’il s’apprêtait à vivre, le groupe a d’ailleurs demandé de s’abstenir de prendre de photos. D’ailleurs, les photographes officiels n’ont pu en prendre que pendant la première chanson, et c’était parfait ainsi!
Les trois musiciens, généralement peu bavards mais visiblement contents d’être là, ont offert les pièces savamment orchestrées de leur tout dernier opus acclamé par la critique, Sincerely, Future Pollution. La voix quasi onirique du chanteur mêlée aux rythmes hypnotisants, envoûtants de la guitare appuyée par des effets de distorsion vraiment uniques a tôt fait de nous faire plonger dans un état réflexif paisible et de nous faire tanguer doucement vers notre douce moitié. Bref, un spectacle tout en beauté, tout en finesse, réconfortant. Mention spéciale à la fluidité exemplaire des déplacements pour se rendre et revenir du quai, qui a rendu l’expérience encore plus sur la coche! (Tatiana Picard)
J’ai quitté prématurément le show de Gorillaz au Festival d’été pour me rendre au Cercle et aller profiter du dernier samedi de Signaux de nuit et surtout pour aller voir ces bands très intéressants en tête d’affiche, Pure Carrière, Adam Strangler et The Blaze Velluto Collection.
Pure Carrière
Tout a commencé avec le band de Québec, Pure carrière, un trio de musiciens que l’on peut également retrouver dans d’autres projets musicaux, tels que La Fête et Victime. Un trio aux sons attrayants pop-punk qui dégagent un plaisir palpable lorsqu’ils jouent ensemble sur scène. Pour une deuxième fois, j’ai été conquise de les voir en spectacle. Ils ont bien fait lever la soirée pour ensuite céder la place au groupe de la deuxième partie.
Adam Strangler
C’est le band Adam Strangler qui s’est joint aux festivités avec son pop-psychédélique pour continuer la soirée. Un band formé par Philippe Lavoie, Sven Nogarède, Jean-Philippe Bourgeois, Carl St-Louis. Ils ont réussi à garder la foule bien animée avec leurs singles de leur plus récent minialbum Key west.
The Blaze Velluto Collection
Enfin, c’est le groupe The Blaze Velluto Collection qui avait le contrat de terminer le dernier samedi de Signaux de nuit. Dès la première chanson, les pieds se sont soulevés du sol pour laisser place aux pas de danse des spectateurs. Ils ont joué leur succès de leur album Weatherman dont mes préférés M.Coyote, Morning Dew, Flower Girls et en rappel Someone Has Got to Go. Je recommande à tous de les voir au moins une fois en spectacle! Un plaisir garanti !
L’Anti Bar et spectacles a déjà deux ans! Le temps passe vite, il me semble que Karl-Emmanuel Picard et Jay Manek ont récupéré l’ancienne Taverne Dorchester et L’AgitéE hier matin!
Si la première année en était une de rodage, on peut dire que L’Anti a vraiment pris son envol dans la deuxième : des événements presque tous les jours, des spectacles dans tous les styles musicaux, une terrasse sympathique, un personnel souriant, tout semble aller sur les chapeaux de roues. Non, tout n’est pas encore parfait (certains événements ont été plutôt controversés), mais on peut dire que L’Anti est maintenant bien enraciné dans sa communauté.
Pour fêter ça, L’Anti a programmé une série de spectacles qui débute ce mercredi et qui devrait plaire aux mélomanes, tous styles confondus.
La première soirée (mercredi 19 juillet) propose Punkrock High en version karaoké.
La deuxième (jeudi 20 juillet) présentera Laura Sauvage, Barry Paquin Roberge et Abrdeen
La troisième (vendredi 21 juillet) propose Portland!, While Paris Sleeps, Emborne Drive, Twice on Tuesday et Cheap Love
La quatrième (samedi 22 juillet) est toute indie avec Medora et Foreign Diplomats
Enfin, la finale (dimanche 23 juillet) devrait brasser avec The Flatliners, Downstater, Mental Fix et As One Man.
Pour l’équipe d’ecoutedonc.ca, le 50e Festival d’été de Québec aura été riche en émotions de toutes sortes. Nous avons été presque partout, même lorsque nous n’avons pas écrit sur le sujet (comme au show de Metallica). Nous avons pris plus de 15 000 photos (et publié près de 1 000). Au total, nous avons vu un peu plus de 90 prestations d’artistes d’ici (surtout) et d’ailleurs. Pas mal pour une équipe 100 % bénévole qui a pour mandat de couvrir la scène locale et émergente et dont deux des membres sont tombés malades en cours de route (tout en demeurant au poste!).
Belle, belle scène locale!
Comme promis, nous avons mis l’accent sur les artistes indépendants, émergents et, surtout, locaux. De Beat Sexü à Lesbo Vrouven, les artistes de Québec ont brillé. Sur toutes les scènes!
Vous vous en doutez sûrement, à force de les côtoyer régulièrement, on a tissé quelques liens avec plusieurs d’entre eux, certains plus forts que d’autres. Vous ne serez donc pas surpris si on vous dit qu’on avait un peu le motton de voir Gabrielle Shonk briller sur les Plaines et qu’on s’est bombé le torse à plus d’une reprise lorsque nous avons été témoins de la réaction du public à la prestation époustouflante de Gab Paquet au Carré d’Youville. Y’a de quoi! Fallait voir ces dames en première rangée, venues voir leur beau Michel Louvain, être conquises une à la fois par notre chanteur de charme préféré qui a vraiment tout donné.
De la Reine qui donne un des plus beaux concerts de sa courte existence à L’Anti, ça n’avait pas de prix! Pierre-Hervé Goulet, Émeraude, Mauves et plusieurs autres ont de leur côté séduit de nombreux passants à la scène Fibe. On a également bien ri de voir Sam Murdock, de Lesbo Vrouven, se la jouer « familial »! Harfang a su profiter de sa première partie de Groenland et The Strumbellas pour faire planer un nouveau public. Et Raton Lover n’a eu aucun mal à faire chanter et danser une foule déjà compacte avec son rock and roll EN FRANÇAIS!
Et on ne parlera pas de la prestation déjantée des Goules en première partie de Lisa LeBlanc et des Cowboys Fringants… ah pis kin, oui, on en parle! Parce que Kouna comme meneur de foule devant la moitié du parterre, ignorant complètement une zone avant-scène relativement vide (cas classique) et lançant quelques flèches au Festival en passant, c’était punk à souhait. Pis Rabin qui nous refait le coup de la couille, devant un public qui n’en croit pas ses yeux… SA-VOU-REUX!
(On le sait, on oublie plein de noms… n’en soyez pas offusqués, vous étiez tous excellents!)
Sur leur lancée…
On n’en revient toujours pas de la salle comble d’Orloge Simard à l’Impérial! Oui, les Baieriverains donnent tout un show, mais le public était d’un enthousiasme débordant! Les moshpits, la rame à 300 pour relever un gars tombé, le claviériste à vélo qui se jette sur la batterie, tout était complètement surréaliste! De façon plus tranquille, on a pu apprécier une fois de plus tout le talent de Lydia Képinski, majestueuse malgré la pluie. Samuele, qui la suivait, a montré qu’elle avait tout le talent nécessaire pour avoir une belle carrière devant elle, et ce, sans faire des tonnes de compromis! Sarah Toussaint-Léveillé en a touché plusieurs avec sa belle prestation. Heat a montré qu’un bon rock, bien efficace, était le meilleur remède contre la pluie qui menaçait pendant que Samito a fait réapparaître le soleil avec ses chansons métissées.
On a beaucoup apprécié la capacité d’adaptation de Francis Faubert, qui a joué un peu plus mollo pour le public plus âgé (et difficile) qu’il avait devant lui. Et malgré une foule qui tardait à se pointer (The Who oblige), Chocolat a mis le paquet dans son mur sonore pour offrir une expérience dont les spectateurs se souviendront encore longtemps. Et Émile Bilodeau, déjà très hot, a montré qu’à 21 ans, il avait déjà conquis toute une génération de jeunes Québécois qui ne demandaient rien de mieux qu’un artiste à qui ils pouvaient s’identifier facilement.
Découvertes d’ailleurs
Brisa Roché m’a séduit dès les premières heures du Festival. La jeune Américaine a su le faire avec sa pop éclectique, sa dégaine à la Björk et sa voix très soul. Bixiga 70 ont réchauffé la place d’Youville comme seul un big band brésilien peut le faire. Les gars de Lysistrata ont fait craquer notre collaborateur avec leur tronche d’adolescents et leur énergie incroyable. Mydy Rabycad a dépassé l’étiquette électro-swing qu’on lui colle dans la description donnée par le FEQ. Funky à souhait! DakhaBrakha, fort attendu, a livré la marchandise dans une prestation ma foi fort enlevante. Et colorée. Ce groupe a tellement pris du gallon depuis ma première expérience il y a trois ans! Le Belge Nicolas Michaux, qu’on a vu à sa deuxième prestation, a montré qu’on pouvait mélanger brillamment pop et chanson française.
Des valeurs sûres qui n’ont pas déçu
Desjardins, on l’aime-tu était un must pour tous les fans du grand Richard. Oui, il y avait quelques temps morts, mais les interprétations étaient toujours justes, souvent émouvantes à souhait. On a encore de nombreux frissons rien qu’en pensant aux Yankees, interprétée brillamment par Klô Pelgag et Philippe Brach. The Barr Brothers a dû se revirer de bord sur un dix sous en l’absence de Bassekou Kouyaté et Amy Sacko. Ils sont allés chercher quelques amis et offert une prestation remplie de jams de toutes sortes. C’était chaud! Et on a versé une larme à leur reprise de Us and Them.
Wolf Parade a bien répondu aux attentes monstrueuses de ses fans, malgré une foule un brin décevante (plusieurs avaient opté pour Kendrick Lamar, ce soir-là). Avec pas d’casque a offert une version écourtée, mais sans faute, de son spectacle. Du bonbon du début à la fin dans un Impérial Bell qui écoutait religieusement. Le Couleur en a fait danser plus d’un sur la scène Fibe pendant que le soleil se couchait. On est restés jusqu’à la fin tellement c’était délicieux, même si on a dû courir pour se rendre au spectacle suivant! Lisa LeBlanc a brûlé les planches de la scène Bell avec l’aide de Voivod, notamment dans une reprise à fond de train de Ace of Spades. Les Cowboys Fringants, toujours prêts à en donner plus, ont été jusqu’à sortir des clowns pour offrir une prestation haute en couleur et branchée sur le 220.
Fred Fortin a brassé plus que d’ordinaire. Il faisait très chaud à l’Impérial Bell! Les Dales Hawerchuk ont saisi la passe et se sont dirigés au filet, où ils ont marqué sans aucune difficulté devant un public conquis d’avance grâce à leur rock bien pesant. Malgré quelques pépins techniques qui ont un peu gâché leur entrée en scène, les membres de Men Without Hats se sont bien repris, mélangeant sans aucune difficulté nostalgie et nouveauté. Pop goes the world, qu’ils disent! Les Trois Accords ont fait ce qu’ils font de mieux, c’est-à-dire se mettre à nu devant leur public avec leurs chansons extrêmement dynamiques et accrocheuses.
Le dernier concert de Groenland à Québec a, bien entendu, été mémorable. La troupe menée par Sabrina Halde a présenté ses chansons lumineuses riches en émotions devant des gens qui préféraient la douceur au metal qui se faisait entendre sur les Plaines. Yann Perreau a encore une fois montré pourquoi il est une des plus grandes bêtes de scène du Québec en commençant dans la foule et en grimpant sur la structure de la scène Hydro-Québec… en plus d’offrir quelques-unes des chansons les plus électrisantes du festival.
Des légendes d’ici…
Il faisait chaud à L’Anti pour la prestation d’Aut’ Chose. C’était plein de têtes grisonnantes qui ne demandaient rien de mieux que tripper avec Francoeur pis sa gang, qui en ont profité pour donner une prestation des plus inspirantes. Dans un tout autre registre, on vous avoue qu’il faisait chaud au coeur de voir Michel Louvain célébrer son 80e anniversaire sur scène. Il est encore particulièrement en forme, le bonhomme! Et il en aurait beaucoup à montrer côté classe à un paquet de jeunots!
Think big, stie!
Évidemment, on n’a pas pu se retenir d’aller sur les Plaines à quelques reprises pour voir des têtes d’affiche, même si on a manqué le concert de Gorillaz (magique, dit-on!). Kendrick Lamar a commencé le festival du chialage (mérité) contre la zone avant-scène, mais une fois les quelques pépins techniques et autres réglés, il a offert une belle prestation. The Who a su montrer à deux générations comment on faisait ça, du rock! Metallica a fait comme il fait si bien chaque fois qu’il vient à Québec : deux heures et demi de gros metal bien solide qui a permis à de nombreux fans (et moins fans) de se défouler ben comme il faut. Enfin, on s’est gâtés pour la fin du FEQ avec Muse qui a offert une prestation dès plus solides, bien qu’un peu courte.
En résumé…
Le 50e Festival d’été de Québec est une réussite sur toute la ligne. Y’avait du monde partout, des sourires sur presque tous les visages, un plaisir contagieux, et j’en passe. On a la chance d’avoir ce festival d’envergure internationale ici, chez nous. Et ce festival profite de l’engouement suscité par les grosses pointures pour inviter le public à faire de nombreuses découvertes. Qui viennent d’ici et d’ailleurs. Juste pour ça, on lève notre chapeau.
Je ne sais pas si vous en êtes conscients, mais pour moins de 100 $, le Festival d’été est une véritable aubaine, même si vous ne courez pas les grandes scènes! Fred Fortin, c’est 30 $ en temps normal! Ajoutez-en 3-4 de même, et c’est déjà rentabilisé!
Remerciements
Tout d’abord, on doit remercier l’équipe du Festival d’été. Notamment l’équipe de la programmation, menée par Louis Bellavance et Arnaud Cordier, pour la magnifique programmation. Vous venez de rehausser la barre encore d’un cran. J’espère que vous en êtes conscients.
Nous aimerions surtout remercier l’équipe des communications, qui nous a encore une fois fait confiance malgré la relative petite taille de notre blogue et les demandes de médias qui fusaient de partout cette année. Bon, on a l’avantage de ne pas trop être dans les jambes vu qu’on passe le plus clair de notre temps là où les autres ne vont pas (dommage pour vous, vous ne savez pas ce que vous manquez, alors que nous, on sait ce qu’on sacrifie), mais c’est quand même une belle marque. Luci, Kenza, Roxane, Stéphanie et Carol-Ann, merci beaucoup pour votre soutien tout au long du Festival. Votre passion est contagieuse et je vous avoue que dans mes grands moments de fatigue, vous voir aller comme si c’était la première journée, ça me redonnait de l’énergie!
Merci à tous les artistes pour tous ces beaux moments!
Merci à ma belle équipe de collaborateurs réguliers et spéciaux. Marion (malgré ton OFF éreintant), Louis-Solem (rookie of the year!), Julien, Tatiana, Marie-Ève, Marie-Laure (qui a su nous dépanner en cas d’urgence) et Christian (qui a couvert tous les shows de la scène Hydro-Québec, sauf un, de son perchoir), je vous remercie du fond du coeur. Sans vous, j’aurais l’air d’une poule pas de tête ou, pire encore, d’un amateur. Grâce à vous, chaque fois que quelqu’un se plaint que les médias ne couvrent que les gros noms, je suis fier de mentionner que notre blogue est sorti des sentiers battus!
Enfin, merci à vous, lecteurs d’ecoutedonc.ca. Un média, c’est ben le fun, mais un média lu, c’est encore mieux!
Pour le FEQ, on se donne rendez-vous à la 51e édition (ou au 50e anniversaire, c’est selon) le 5 juillet 2018!
Sinon, restez des nôtres, notre couverture du Festif suit dans quelques instants!
Pour cette grande finale, nous nous sommes gâtés, même si ça voulait dire être à la même place que tout le monde en allant voir Muse. Ça ne veut pas dire qu’on n’a pas rempli notre mandat avec d’excellents artistes d’ici… et d’ailleurs!
Lesbo Vrouven – Scène Fibe
Y a-t-il une meilleure façon de commencer la dernière journée du FEQ que sous le soleil, avec le trio dance-punk le plus déjanté de Québec? Sam Murdock, Hugo Lebel et Jean-Christophe Bédard Rubin ont montré leur savoir-faire à une foule très familiale (ça change des bars) et plutôt limouloise (on reconnaissait pas mal de visages) venue pour danser et faire la fête. Le trio a présenté de nombreuses pièces de Griff Piff entrecoupées d’interventions souvent désopilantes de Murdock, qui disait à la blague qu’il devait remplir une heure de show avec une demi-heure de musique. Une petite bombe d’énergie qui a su nous mettre en appétit pour le reste de la soirée. (Jacques Boivin)
Liana – Scène Hydro-Québec
C’est en offrant une version explosive de « Crazy in love » de Beyonce que cette jeune chanteuse de Québec a su charmer les quatre juges de La Voix. C’est donc dans cette continuité que la jeune artiste entreprend sa carrière solo en offrant un mini-album en mars 2017. Ses chansons pop à très forte saveur R&B créent une atmosphère feutrée pimentée d’une voix puissante et très affirmée, le tout rappelant la vibe d’Alicia Keys. Bref, un matériel très radiophonique qui a tout ce qui faut pour plaire à un large public. (Christian St-Pierre)
Beyries – Scène Loto-Québec
J’avais écouté l’album Landing et j’étais de base une fan de l’artiste. En arrivant sur place, celle qui mettait la table pour le spectacle spécial de Belle et Bum m’a complétement subjuguée. Dès les premières minutes de sa prestation, Beyries a montré ce dont elle est capable. Elle avait de l’énergie à revendre avec ses musiciens, entre autres Joseph Marchand et Alex McMahon. Sa choriste, Judith Little-Daudelin, a aussi été de la partie pour la chanson J’aurai cent ans, originalement faite avec Louis-Jean Cormier. Elle a réussi à faire revivre l’album hors de son format et à fort probablement gagné de nouveaux fans. (Marie-Eve Duchesne)
Julian Taylor Band – Scène Hydro-Québec
Bien à propos pour une soirée estivale, la musique de Julian Taylor a toutes les qualités chaleureuses du soul. Avec une voix d’un autre temps rappelant Sam Cooke, Al Green ou Smokey Robinson, l’Ontarien, flanqué d’une solide formation offre un matériel pop qui groove et qui flirte avec le funk mais, surtout avec la soul, brass et orgue B-3 en appui. Y a des moments où ça rock davantage, le tout pour laisser une excellente impression en cette soirée de clôture sur la scène Hydro (Christian St-Pierre)
Mondo Cozmo – Scène Bell
Louis Bellavance avait pris un gros risque en programmant la formation du charismatique Josh Ostrander, qui n’a même pas d’album complet à son actif (il sera lancé le 4 août prochain). De l’indie rock à saveur pop très accessible sans tomber dans le mièvre, une reprise enthousiaste de Bittersweet Symphony, une présence scénique assumée, même sur l’énorme scène Bell, on comprend pourquoi le public a bien accueilli la formation. Ces gars-là sont à surveiller! (Jacques Boivin)
Ben l’oncle soul – Scène Hydro-Québec
La 50e édition du FEQ a connu une fin « crème glacée » sur la scène Hydro-Québec. Sucrée, crémeuse et réconfortante, la pop soul de Ben l’Oncle Soul était toute désignée pour un dimanche soir de juillet. Se la jouant Marvin Gaye par moments, un peu Bob Marley ou Usher par d’autres, c’est beaucoup de sensualité et de chaleur qui se dégagent de la prestation du chanteur français et ça donne envie de danser coller avec sa blonde en buvant du vin. Pendant que ça rockait sur les Plaines, ça groovait tranquille en ville et c’était parfait ainsi. Celui qui s’est fait connaître par une version de « Seven nation army » qui a fait le buzz sur YouTube a toutes les qualités pour prétendre perpétuer le grande tradition venue des années ’60. Un bien bon dessert pour cet autre banquet musical réussi à Place d’Youville. (Christian St-Pierre)
Muse – Scène Bell
Question de bien réaliser notre mandat, j’ai manqué tous les gros shows du Festival d’été (sauf Metallica, mais ça compte pas, j’étais là en tant que papa, pas en tant que blogueur). Je me suis dit que cette fois, j’allais me gâter. Et quoi de mieux qu’un groupe qui en met tout le temps plein la vue pour terminer ce 50e Festival d’été de Québec?
Même si, visuellement, le concert de Muse allait être beaucoup plus sobre que ce à quoi il nous a habitués (festival oblige), la troupe de Matt Bellamy nous a gâtés… si on oublie la durée de la prestation (une heure trente, soit un programme de festival). Bellamy, déjà passablement énergique en temps normal, en a rajouté une couche, pendant que le bassiste Chris Wolstenholme et le batteur Dominic Howard battaient le rythme. L’avantage d’un programme aussi court? On coupe dans le gras (ce qui veut dire moins de pièces de Drones, à mon plus grand plaisir), on joue les bombes (Hysteria dès la troisième chanson… on appelle ça ne pas perdre de temps!) et on s’amuse comme des fous. Bellamy a même profité de Starlight pour aller prendre un petit bain de foule, donner des câlins et signer des albums!
Seuls gros effets visuels à part les cubes derrière le groupe? Des ballons et des confettis, lancés pendant les dernières chansons du programme principal.
Au rappel, le groupe a sorti les canons : Uprising et la toujours excellente Knights of Cydonia.
Belle finale pour un beau festival! (Jacques Boivin)
On vous présente notre bilan mardi. On a besoin de quelques heures de sommeil aujourd’hui!
La jeune formation de Québec est arrivée sur la scène Fibe, tout souriant, prête à nous livrer leur belle musique. Après un premier EP lancé il y a un an (ce premier maxi leur a d’ailleurs mérité une nomination au GAMIQ pour le meilleur EP pop), le groupe présentait hier soir beaucoup de nouvelles chansons en prévision de la sortie d’un nouvel opus dans les prochains mois. Leur musique, c’est de la «pop-rêveuse» à base de synthétiseurs joués par Marie-Renée Grondin et de belles paroles qui résonnent dans un écho bien plantant. À noter que le groupe n’utilise pas de batterie pour le rythme, Simon Tam se charge de battre la mesure avec des rythmes électroniques. N’étant pas toujours un grand fan de se genre d’approche, je dois avouer que c’était très à propos. Des synthétiseurs, une jolie voix qui porte de beaux textes en français, une énergie scintillante, il était difficile de ne pas passer un beau moment avec Émeraude. (Louis-Solem Pérot)
Raton Lover – Scène Hydro-Québec
Assister à un show de Raton Lover, c’est comme se retrouver à un comptoir avec de vieux chums. Tout le temps d’une bonne humeur contagieuse, les cinq gars de Quebec, toujours reconnaissants d’être sur scène, entretiennent une chaleureuse relation avec le public. Leur musique de vacances nous emmène dans une sorte de road trip musical sur les routes de campagne et ça donne envie de jouer dehors. Cousins québécois des Sheepdogs, les Ratons portent fièrement les influences des Allman Brothers, de John Forgerty, d’Octobre et de Richard Séguin. Bref, une ouverture parfaite pour une veillée dédiée au rock québécois. D’ailleurs, le groupe a remercié la foule de s’être réunie en grand nombre, soulignant ainsi qu’il est encore et toujours important de pouvoir continuer à faire du rock’n’roll en français en 2017. On ne peut qu’être d’accord. Merci les Ratons! (Christian St-Pierre)
Mauves – Scène Fibe
C’est toujours un plaisir de voir Mauve en spectacle. Alex Martel arborant un magnifique col roulé vert semblait prêt à nous présenter leurs chansons maintenant bien connues de plusieurs d’entre nous. Ce groupe sait très bien approcher les différents styles qu’ils présentent. Tantôt avec un style nous rappelant The Seasons (Longtemps), tantôt avec un rock plus lourd évocateur de Chocolat (J’ai tout essayé), le groupe de Québec est tellement solide qu’ils réussissent avec brio tout ce qu’ils font. Devant un public qui s’est rapproché pour leur prestation (nous pouvons constater la présence de quelques fidèles du Pantoum qui semblent bien connaître leurs chansons), la formation a surtout joué des chansons de son plus récent opus Coco. Je dois avouer que j’ai un faible pour utilisation de la guitare 12 cordes électrique qui donnent une brillance éclatante nous rappelant les sonorités de la côte ouest américaine dans les années 60. Les déhanchements d’Alex Martel et le joli jeu de guitare de Julien Déry nous ont beaucoup charmé, on a déjà hâte à leur prochaine prestation. (Louis-Solem Pérot)
Émile Bilodeau – Scène Hyrdo-Québec
Il s’est passé quelque chose lors de ce show. On entend souvent râler contre les milléniaux pour leur non-souci du français et des enjeux de leur époque. Et voilà que débarque un gamin qui prend position dans une langue solide et qui fait crier une meute de jeunes femmes. Le tout avec des drapeaux du Quebec en première rangée (!!!!). Voilà le phénomène Émile Bilodeau. À peine 21 ans, du talent plein la face, de la fougue, beaucoup d’intelligence et, surtout, pas de complexes pour le jeune auteur-compositeur-interprète qui pourrait passer pour le fils de Mononc Serge. À peine quelques mois après la sortie de son premier album, « Rites de passage », Bilodeau à réuni toute une génération pour chanter ses tounes au Carré D’Youville. Le succès est sans équivoque et l’amour instantané. Lucide et confiant, la recrue a déjà des airs de vétéran, ce qui le place dans la catégorie des joueurs de concession. Rien de moins qu’un prodige qui, comme son collègue Philippe Brach, entre autres, laisse présager de belles années à venir pour le Québec et sa chanson.
Andy Shauf – Impérial Bell
Le Saskatchewanais ouvrait le bal pour Foy Vance, hier soir à l’Impérial. Devant une foule compacte, Shauf a enchainé les chansons provenant de The Bearer of Bad News et The Party. Peu loquace, auteur-compositeur-interprète a parlé à la foule un minimum pour se concentrer sur la musique. Et musique, il y a eu! Les musiciens en forme circulaire permettait de bien voir les deux clarinettes, la guitare-basse, le clavier et la batterie. Les mélodies et les chansons m’ont captivées. Drink My Rivers a parti le bal de cette prestation, qui a été suivie par Hometown Hero. Plusieurs pièces ont été chaudement accueillies par la foule, comme The Party, Begin Again et Martha Sways. (Marie-Eve Duchesne)
Yann Perreau – Scène Hydro-Québec
L’ancien de Doc et les Chirurgiens n’a plus de réputation à se faire. L’opinion de la critique, autant que celle du public ne fait plus de doutes, Perreau est maintenant un incontournable de la chanson du Quebec. Avec son électro-rock fougueux et festif, il livre une performance intense, soutenue, sans compromis. Moment fort de la soirée pour le hit « J’aime les oiseaux » avec lequel le chanteur a transformé la Place D’Youville en boîte de nuit, se payant même le luxe de grimper jusqu’à la cime de la structure scénique pour saluer la foule. Mention aussi à la puissante « Le Bruit des bottes » et aux invités surprises. En effet, Perreau a eu la brillante idée de s’offrir l’appui de la nouvelle coqueluche de la pop québécoise et du Dernier Empereur Bantou. Laurence Nerbonne et Pierre Kwenders sont débarqués pour ajouter à l’énergie déjà atomique du show. Ce fut donc une conclusion à la hauteur de ce qui s’avère la meilleure soirée sur la Scène Hydro de ce 50e! (Christian St-Pierre)
Pour le marathon des 10 jours de signaux de nuit, ce jeudi c’était au tour de Les indiens
et Big Brave à faire leurs prestations.
La soirée a débuté avec le groupe montréalais Big Brave et ses sons lourds et graves dirigés par les musiciens et une voix des plus aigües qui n’était projetée par nul autre que la chanteuse. J’avais écouté quelques vidéos pour me faire une idée avant de les voir jouer au cercle, mais sinon, je ne les connaissais pas. Également, moi qui ne suis pas habitué avec ce style musical, j’ai été agréablement surprise de leur prestation.
Pour terminer la soirée, c’est le groupe stoner rock Les indiens qui a donné une prestation tout en couleur. On sentait bien la ligne directrice de la soirée, des notes lourdes, des paroles pesantes, mais tout de même amené d’une manière à faire bouger la tête des gens.
Une soirée musicale réussie pour les fans de stoner rock !
Pendant que le rédac-chef prenait une pause pour aller voir Metallica avec son grand garçon, le reste de l’équipe n’a pas chômé, comme en témoigne ce petit compte rendu!
Val Thomas – Scène Fibe
À la scène Fibe, il y avait foule pour écouter Val Thomas, finaliste des Apéros FEQ. Elle avait une belle présence sur scène. Sa rock-pop qui rappelle les Joni Mitchell, Laura Marling et autres chanteuses à voix a fait taper du pied et a capté l’attention de son public. Celle qu’on avait vu lors de la vitrine à la Ninkasi seule à la guitare avait amené son band. Thomas a joué plusieurs pièces de son EP, Chronicles from the Cave, à paraître à l’automne, comme Maze et Wolf. Elle a aussi repris House of the Rising Sun de façon convaincante. (Marie-Ève Duchesne)
Laura Lefevbre – L’Anti Bar et spectacles
J’étais très content d’enfin voir Laura en spectacle à l’Anti. On entend beaucoup parler d’elle un peu partout, elle a joué aux Francofolies et maintenant, elle nous présente son spectacle dans le cadre du FEQ. Elle a lancé son premier extrait «Alcaline» cet hiver et nous réserve un EP qui paraîtra dans les prochains mois. Sa belle voix d’alto porte des ambiances pour la plus part planantes. Pour ce qui est du groupe la supportant, on remarque que les même très bons musiciens de d’autres chanteuses qu’on a vu cette semaine sont présents pour l’accompagner (Antoine Lemieux-Rainfret, Étienne Doyon, Marco Noël et Joey Proteau). Portant un chandail Pink Floyd, et arborant une gance des Beatles, Laura Lefevbre a charmé son public avec ses chansons bien construites qui réconfortent. La jeune chanteuse donne une très bonne performance, son interprétation de ses chansons ainsi que de ses reprises sont toujours très senties et elle arrive très bien à s’approprier ses textes. On a beaucoup aimé sa reprise du «Dermatologue» de Klô Pelgag, avec du banjo joué par Joey Proteau, ce qui ajoute une approche plus folk roots à la chanson. Laura Lefevbre est une artiste à surveiller, on a très hâte d’entendre la suite! (Louis-Solem Pérot)
The Beatdown – Scène Hydro-Québec
Dès les premiers instants du spectacle, le chanteur de ce band montréalais s’est réjoui de profiter de l’une des rares journées d’été du Festival. Une fois qu’on a entendu quelques pièces, on comprend sa joie. Dans un enrobage fort en reggae, The Beatdown envoie une fort agréable musique estivale, très enjouée et dansante. À un tel point que ça sonne un peu ska par tit-bouttes, les brass en moins, parfois funk et pas mal pop aussi. Ça rappel des fois certains bands des années 1990, quelque part entre Counting Crows et Sublime. Bref, j’avais l’impression d’avoir 18 ans. Un ben bon début de vendredi soir. (Christian St-Pierre)
Harfang – Scène Loto-Québec
Même s’il y avait Metallica en même temps sur les Plaines, le parc de la Francophonie était bien rempli. Nos hiboux préférés de Québec ont mis la table pour une belle soirée. Le groupe formé de Samuel, Antoine, Alexis, David et Mathieu ont réussi à réchauffer l’atmosphère avec leur rock planant. Les transitions entre les chansons provenant la plupart de leur album Laugh Away the Sun se fondaient l’une dans l’autre. Harfang était visiblement content de jouer sur scène, eux qui ont assisté à plusieurs spectacles dans le passé à cet emplacement. Les chansons ont aussi été bonifiées par l’énergie des membres. En somme, un excellent spectacle pour la formation de Québec. (Marie-Ève Duchesne)
The Souljazz Orchestra – Scène Hydro-Québec
Soyons honnêtes, quand on parle de saxophone en 2017, on pense surtout à « Careless Whisper » et aux années 1980. Alors quoi penser d’un trio de saxs, accompagné d’un orgue (!?!?) et d’un drum? Et ben The Souljazz Orchestra a de quoi nous faire ravaler nos préjugés. Oui, le jazz dans le nom est tout justifié, mais c’est le Soul qui domine dans une prestation scénique sur la coche. Ils ne sont que cinq, mais ça sonne comme un big band, doublée de la fougue légendaire des ensembles soul. Sérieux, ça pète, ça groove et les textes politisés du groupe montréalais finissent de galvaniser une foule qui s’est manifestée avec un enthousiasme sincère et nourri. Un fini proche du funk des seventies et une virtuosité folle qui donne l’un des meilleurs spectacles de ce 50e sur la scène Hydro! (Christian St-Pierre)
Groenland – Scène Loto-Québec
C’était le party au parc de la Francophonie hier soir. La formation montréalaise, qui avait joué un Pop Up à la terrasse Dalhousie un peu avant sa performance sur la scène Loto-Québec était visiblement contente de jouer à Québec. Alternant entre des chansons de l’album The Chase et A Wider Space, le groupe a fait vibrer les gens rassemblés et les a fait participer sur plusieurs chansons. Ils ont aussi réussi à amener les chansons ailleurs en gardant le contact avec la foule. Les pièces Daydreaming, tout comme Immune ont reçu les acclamations des festivaliers. Il s’agit aussi d’une des dernières prestations de Groenland, car ils prendront dès la fin 2017 une pause d’une durée indéterminée. (Marie-Ève Duchesne)
Amadou et Mariam – Scène Hyrdo-Québec
« Alooors ?!?? Est-ce que çaaa vaaa ?!?! » s’exclame l’artiste malien à une foule déjà conquise qui répond de tout son enthousiasme. Si la musique avait un sourire, elle aurait celui d’Amadou et Mariam. Leur afrobeat prend des allures de rock avec des envolées de guitares dont Amadou est le maître enchanteur. Le couple uni sur scène et dans la vie depuis plus de 30 ans démontre, ça va de soi, une complicité forte, ce qui contribue beaucoup à cette aura bienfaisante qui les rend attachants. Dès les premiers morceaux, on a l’impression de revoir de vieux amis. D’ailleurs, la masse de gens réunis malgré les Metallica de ce monde démontre hors de tout doute que le duo offre une musique sans frontières qui sème la fête partout où elle résonne. C’est l’amitié humaine dans toute sa splendeur! (Christian St-Pierre)