Dimanche dernier le cercle était rempli pour de la grande visite: Austra accompagné de Lido Pimienta. Cette dernière a su réchauffer la foule avec ses rythmes afro-colombien entraînant mélangé à un chant très singulier. (Les membres d’Austra avaient d’ailleurs assisté à la première partie en dansant sur le côté de la scène: très sympathique !) L’assistance s’est par la suite compactée encore plus pour l’arrivée de la tête d’affiche. Pour ma part j’ai beaucoup écouté Feel it Break, j’étais donc très heureuse d’entendre les pièces de leur nouvel album mais aussi celles d’Olympia. Les spectateurs quant à eux semblaient être venus pour chacun des albums: l’énergie était autant à son maximum à la pièce Lose it qu’à Future Politics. Bref c’était une plus que belle façon de terminer cette fin de semaine, artistes et public parfaits !
-
Une 30e Bourse Rideau plus accessible que jamais
Ce matin, les organisateurs de RIDEAU (Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis) ont annoncé la programmation de la 30e Bourse Rideau qui se déroulera à Québec du 12 au 16 février prochain.
Si la Bourse Rideau s’adresse principalement aux membres du milieu des arts de la scène (artistes, producteurs, diffuseurs) en présentant de nombreuses conférences et vitrines à ses 1200 participants, celle-ci comporte aussi un volet grand public où les gens comme vous et moi peuvent assister à de nombreux mini-concerts où nous pourrons découvrir (ou redécouvrir) de nombreux talents.
Le public est invité à assister gratuitement à 36 vitrines de spectacles de la série Entrées libres. Au menu, de la chanson, de la musique, du théâtre, de la danse et des arts du cirque. Les mélomanes pourront voir, entre autres : Gazoline, Rouge Pompier, The Brooks, Alexandre Désilets, Misc, Klô Pelgag, Elliot Maginot, Sara Dufour, Betty Bonifassi, Les Deuxluxes, IDALG, Dalton Télégramme, Bellflower, Helena Deland, Heat et Chocolat. Les spectacles sont présentés dans différentes salles de la ville (notamment le Palais Montcalm, l’Impérial Bell, Le Cercle et le Capitole). On peut se procurer des billets auprès des salles participantes. Attention : le nombre de billets est limité!
En outre, il y aura également des activités spéciales pour célébrer le 30e anniversaire de la Bourse Rideau. La plupart de ces activités sont réservées aux délégués, mais nous essaierons de vous en parler!
La grande soirée des prix RIDEAU aura lieu le jeudi 16 février au Capitole. En tout, ce sont 17 prix qui seront remis aux diffuseurs, producteurs, artistes et artisans du spectacle. Enfin, le prix hommage RIDEAU sera remis cette année aux Cowboys fringants qui ont célébré récemment leurs 20 ans de carrière (ça ne rajeunit personne, ça).
Bien entendu, ecoutedonc.ca surveillera attentivement cet événement et comme de nombreuses autres personnes, nous y ferons de belles découvertes. À suivre!
Vitrines à surveiller (selon les membres de notre équipe)
12 février
- Palais Montcalm (21 h 30) : Jean-Michel Blais, Sonia Johnson, Caroline Planté
- Impérial Bell (21 h 30) : D-Track, Nicolas Pellerin et les grands hurleurs, Rouge Pompier
- Le Cercle (23 h) : Gazoline, The Brooks, Lydia Képinski
13 février
- Capitole (17 h 30) : Ian Kelly, Ingrid St-Pierre, Elisapie, Luc De Larochellière
- Palais Montcalm (21 h 30) : Alexandre Désilets, Misc, Piano Caméléons
- Impérial Bell (21 h 30) : Klô Pelgag, ILAM, Elliot Maginot
14 février
- Impérial Bell (21 h 30) : Sara Dufour, Guy Bélanger, Betty Bonifassi
- Le Cercle (23 h) : Les Deuxluxes, IDALG, Shash’u
15 février
- Impérial Bell (21 h 30) : Dalton télégramme, Dylan Tyler Watson, Bellflower
- Le Cercle (23 h) : Helena Deland, Heat, Chocolat
Pour en savoir plus : http://www.rideau-inc.qc.ca/
-
[PHOTOS] De la Reine – Apéros FEQ, District Saint-Joseph, 18 janvier 2017
Mercredi dernier, nous avons repris nos bonnes habitudes et avons pris l’apéro au District Saint-Joseph où recommençaient les Apéros FEQ organisés par le Festival d’été de Québec. On vous rappelle le concept : chaque mercredi, un artiste ou un groupe de la « relève » vient se mettre en vitrine pour avoir la chance de jouer sur une des scènes du Festival d’été.
Cette semaine, la scène locale était au menu : De la Reine est venue présenter les chansons de son mini-album aux juges et aux spectateurs. Le trio (accompagné d’un bassiste pour l’occasion) a passé près d’une heure à jouer les équilibristes sur le fil qui lie l’intensité et la douceur. La douceur, c’est bien sûr Odile Marmet-Rochefort. L’intensité, c’est les baguettes magiques de Jean-Étienne Collin-Marcoux. Entre les deux, les riffs groovy de Vincent Lamontagne.
Si vous aimez la pop bien faite, un brin jazzée, intelligente et sensuelle et que vous avez manqué cette prestation, vous pourrez vous reprendre au Cercle le 26 janvier prochain : De la Reine sera en première partie de Harfang. Le groupe sera également au Zénob (Trois-Rivières) le 27 et à La Petite Boîte Noire (Sherbrooke) le 25 février.
-
[ENTREVUE] Laugh Away The Sun, un album long pour Harfang
Avec ses deux premiers EP parus en 2014 (Harfang EP) et en 2015 (Flood), Harfang était un groupe qui se laissait gentiment classer dans la catégorie indie-folk-rock. L’album long Laugh Away The Sun, qui sera lancé à Québec le 26 janvier prochain, présente pour sa part un style beaucoup plus éclaté en accordant une place à des saveurs électro et pop. À l’occasion de la sortie de cet opus, nous avons rencontré quatre membres du groupe: Samuel Wagner (voix, etc.), Alexis Taillon-Pellerin (basse, etc.), Mathieu Rompré (batterie) et David Boulet Tremblay (guitare électrique). Il ne manquait qu’Antoine Angers (guitare acoustique, etc.). Ce fut l’occasion de parler de Laugh Away The Sun, du processus de création derrière ses pièces, mais aussi de faire ressortir les enjeux auxquels un groupe émergeant peut être confronté lors de la réalisation d’un album entièrement autoproduit. Entrevue avec un groupe local qu’on suit – et qu’on a aimé suivre – depuis ses débuts.
Une nouvelle étape pour Harfang
«On a toujours voulu faire un album», avoue Samuel. Or, la réalité actuelle dans le milieu de l’industrie de la musique est telle que, bien souvent, il faut d’abord passer par la réalisation d’un maxi : «Maintenant les groupes sont souvent autoproduits, et faire un EP ça coûte vraiment moins cher, c’est vraiment moins long pis tu te plantes moins. Ça te permet aussi de faire les choses toi-même», explique Alexis.
Presque deux ans après le lancement de Flood et suite à leur apparition au FEQ en 2015 et en 2016, Harfang a gagné en expérience ainsi qu’en visibilité. «On a fait nos dents», énonce David. Pour les membres du groupe, Laugh Away The Sun était donc la suite logique de leur parcours. «L’album, c’est vraiment le début de quelque chose de plus sérieux. Ce n’est pas que nos autres albums n’étaient pas sérieux, mais là c’est une nouvelle étape pour nous», ajoute Alexis.
Faire un album : un parcours difficile mais enrichissant
Selon les membres de Harfang, le processus de création de Laugh Away The Sun s’est étalé sur plus d’un an : «C’est tout ce qu’on a fait de 2016, à part quatre gros shows … et même de la fin de 2015», raconte Mathieu. Pour le groupe, cela aura été somme toute une année difficile pour plusieurs raisons. «On en parle de même ouvertement, mais c’était rough», avoue Alexis, qui concède aussi que le groupe a failli se séparer.
Tout d’abord, la pression de réaliser un album de A à Z dans un délai prescrit pesait chacun des membres, comme l’explique David : «Ce n’est pas la pression que les gens attendent quelque chose, mais la pression que nous on se met, et la pression de réussir dans le deadline qu’on s’est donné, explique-t-il. Quand on s’est tous dit ‘ok, on commence le processus de faire un album’, [Alexis] et Antoine parlaient déjà d’un échéancier. On savait déjà à quelle date il faudrait idéalement le sortir pour le plan communication, le booking et tout ce côté-là. On savait combien de temps on aurait, et combien de temps on passerait dans chaque période de création : la compo, la préprod, l’enregistrement. C’est plus ce côté-là qui a été difficile, plus que le fait qu’il y ait des gens qui attendent un résultat», raconte David.
«On se rendait compte à la fin du processus qu’il y avait des affaires qui ne marchaient pas, ajoute Samuel. Et il fallait que ça marche ! Mais on n’avait pas le choix d’avoir un deadline», concède-t-il. Pourquoi se mettre autant de pression pour rentrer dans les temps, pouvait-on se demander. Alexis anticipe la question : «On voulait sortir cet album-là [dans les délais qu’on s’était donnés] parce que, dans notre situation – 100% indépendants et autoproduits – on ne peut pas se permettre un moment où il ne se passe plus rien. C’est sûr qu’il y a des périodes creuses, ça fait partie de tous les métiers de création : à un moment donné tu n’as pas le choix de t’isoler pis de faire tes choses. Mais dans notre cas, c’est que la remontée après, si elle se fait trop tard, eh bien c’est nous qui allons la subir et on le sait déjà», explique-t-il. Il avoue cependant de pair avec les autres membres que, malgré ces difficultés, ce parcours prend son sens dans sa réalisation : «Ça devient quasiment une drogue de sortir un album, c’est tellement trippant de présenter ce contenu-là qui est notre plus gros projet à tous les cinq.»
Des thèmes sombres et lumineux
Selon Samuel Wagner, le thème majeur de Laugh Away The Sun serait d’ailleurs celui de la dépendance : «C’est le thème qui ressort dans l’album et j’ai l’impression que c’est comme notre amour pour la musique…On est dépendants à la musique, mais c’est difficile et ça peut nous mettre dans le trou financièrement. Mais on n’a pas le choix», avoue-t-il. Dans les pièces à proprement parler, le thème prend des formes changeantes, comme le souligne le chanteur : «Il est exploité tout le long de l’album de façon différente, de façon plus ou moins subtile. Ce n’est pas spécifique à quelque chose : ce n’est pas la dépendance à la drogue ou à l’amour… C’est un peu tout ça en même temps. C’est le fait de ne pas avoir le contrôle de soi-même, de ses démons. De ne pas savoir comment les contrôler et d’être complètement démuni par rapport à ça.»
Tout comme les ivresses et les coups durs d’une dépendance, Laugh Away The Sun joue avec la noirceur et la lumière. Le titre, en ce sens, est évocateur : «‘Laugh away’ c’est une expression qui est quand même légère, mais juste parce qu’on parle du Soleil et de la lumière dans son idée, ça devient lourd. C’est comme un contraste», explique David. «Faire disparaître le Soleil, c’est une image qui exprime une entrée dans quelque chose de plus sombre», énonce Alexis.
[bandcamp width=100% height=120 album=891255978 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=229679552]
Ainsi, aux côtés de pièces chargées d’intensité comme Pleasure, l’aspect lumineux de l’album – qu’on retrouve notamment sur des pièces comme Fly Away ou Wandering – prend une teinte particulière : «C’est une naïveté qui, pour nous, quand on l’a écrit, cachait quelque chose encore une fois, explique le bassiste. Il n’y a pas un texte [sur l’album] qui est fondamentalement joyeux. Même Lighthouse, qui a un texte d’espoir.», ajoute-t-il.
[bandcamp width=100% height=120 album=891255978 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=4114590828]
Le processus de création : trois lieux, trois périodes
«Il y a quand même trois phases qui se sont opérées dans la création de l’album et on peut les cibler selon l’endroit où on était, raconte Alexis. La première phase remonte à longtemps, c’était dans le sous-sol chez mes parents.» C’est dans cet espace assez restreint qu’auraient été composées Stockholm et Lighthouse. «Et après ça on est arrivés à l’île d’Orléans, poursuit le bassiste. Il y a une autre vibe qui est rentrée – faut dire aussi que c’était l’été – on a fait les bases de Truth, de Fly Away et de [Pleasure]. […] La troisième phase c’est au Pantoum. C’est là qu’on a fini Truth, Pleasure et qu’on a fait Kneel», conclut-il.
Certaines pièces, comme Stockholm, furent le résultat de jams en groupe. D’autres, comme Pleasure, ont une histoire un peu plus anecdotique. «Pleasure moi je me souviens très bien comment ça s’est fait ! Je pense que ça a coloré la tune», s’exprime Samuel. Le groupe travaillait alors dans une grange à l’île d’Orléans, à l’endroit même où on les avait rencontrés pour notre entrevue en juillet 2015. «Ce soir-là, je pense qu’on était tous écœurés, on ne savait plus ce qu’on faisait», poursuit le chanteur. «Il fallait qu’on compose du nouveau stock, on s’était dit qu’on voulait 10 tunes et on en avait comme trois ou quatre de composées, et ça faisait comme trois jams qu’il ne se passait rien», ajoute Mathieu. «Et là j’ai commencé à gosser sur une pédale d’effet, pis je me suis dit ‘bon, c’est la seule affaire qu’on peut faire, sinon on s’en va toute chez nous pis c’est plate’», explique Samuel. «En même temps, nous de notre bord, on travaillait une ligne d’accord», complète Alexis, ce sur quoi David ajoute en riant : «On travaillait sur une tune que tu voulais pas faire !», en s’adressant à Samuel. Alexis reprend : «On travaillait une ligne d’accord, pis Sam travaillait un truc plus dans l’effet et dans le vocal, et finalement, chemin faisant, les trucs se sont mergés.», conclut Alexis.
Selon les membres du groupe, l’histoire de la composition de Pleasure se révèle dans sa musique. «Pleasure il y a quelque chose de violent, il y a beaucoup de détresse là-dedans, et aussi un genre de défoulement. Il y a de l’entêtement dans cette tune-là» explique Samuel. «Et ça ouvre à la fin, comme si on avait réalisé qu’on avait une tune!», s’exclame David.
Laugh Away The Sun : rupture ou continuité ?
Le résultat de l’ensemble du processus de création peut frapper, notamment parce que les nouvelles pièces se distinguent des autres compositions de Harfang. Le simple Stockholm, paru le 13 décembre dernier, laissait même présager un tournant assez radical. «On voulait choquer un peu les gens, honnêtement !», avoue le chanteur. «Avec Stockholm on n’y a pas été avec le dos de la cuillère ! Le changement est plus modéré sur l’ensemble de l’album », poursuit-il. En effet, comme l’explique Mathieu Rompré, cette pièce est selon eux «la plus pop de l’album». Flatline, un autre titre paru en mai 2015, montrait d’ailleurs qu’une certaine continuité serait conservée malgré tout.
[bandcamp width=100% height=120 track=1277221366 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]
«On faisait un peu la suite de Flood avec Flatline ; c’est une chanson qui est vraiment dans la même vibe, raconte Alexis. Quand on a sorti Stockholm, c’était plus dans la volonté de, disons, faire une rupture avec Flood et de surprendre les gens qui nous connaissent. On présentait en quelque sorte notre direction artistique pour Laugh Away The Sun [avec ces deux simples]».
Rupture et continuité, un autre contraste qui semble donc être exploité dans le style musical de Laugh Away The Sun, comme l’explique Mathieu Rompré : «Il y a des tunes quand même vraiment pop et il y en a d’autres qui sont plus pour les mélomanes crinqués qui veulent écouter de la musique un peu plus compliquée et avec plus de couches», décrit le batteur. En un sens, c’est comme si après Flood le groupe avait voulu explorer les deux extrêmes qu’il cherchait alors à concilier. Dans leur dernier maxi, le groupe avait effectivement simplifié à leur maximum des noyaux musicaux afin de les rendre notamment plus accessibles à l’écoute. Dans Laugh Away The Sun, la dichotomie des pièces a permis au groupe d’exploiter une esthétique plus complexe et chargée, comme l’exprime David : «Les deux premiers [maxis], c’était vraiment cinq personnes qui jouent chacun sa partie. On voulait avoir plus de couches, un arrangement un peu plus étoffé que juste entendre cinq instruments [pour l’album].»
Une réalisation qui concilie acoustique et numérique
Le secret du groupe pour faire tenir ensemble l’indie-folk-rock, l’électro et le pop réside dans leur travail de réalisation de l’album : «Une ligne directrice au niveau de la réalisation, ça a vraiment été de mélanger une esthétique acoustique folk avec parfois une esthétique plus rock, mais aussi de faire un contraste avec des sons, des sonorités vraiment numériques. Il y a des effets qui sont purement numériques sur l’album et on ne s’en cache pas», explique Samuel Wagner, qui a beaucoup travaillé à la réalisation de l’album. Selon lui, le numérique pouvait être utilisé comme un instrument pour ajouter des couleurs aux pièces. «On trouve que le numérique peut de façon artistique amener énormément à des tunes en contrôlant des glitch sonores, ce qui a été fait», complète Alexis. «Il y a des bug sur l’album qui sont littéralement contrôlés, ajoute Samuel. Ça peut me prendre une heure programmer des faux bug.» Au final, ce traitement au numérique a permis de donner aux pièces leur unité : «C’est la colle entre toutes les tunes finalement. Qu’elles soient folk, qu’elles soient plus rock ou qu’elles soient plus électroniques, elles ont toutes cette esthétique-là du numérique qui semble ne plus être contrôlée, mais qui l’est en fait», confirme Samuel.
[bandcamp width=100% height=120 album=891255978 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2922008686]
Le numérique a aussi été utilisé par le groupe dans le but d’ajouter les couches et la complexité désirées à leur musique : «Musicalement ce n’est pas plus complexe, confirme Samuel. Mais au niveau des textures, au niveau de l’assemblage, ce l’est». Leur volonté était de dépasser les simples lignes musicales jouées chacune par un musicien et identifiables : «Quand t’as peu de pistes et que t’entends cinq musiciens, t’entends cinq lignes. Dans cet album-là, t’entends beaucoup de choses», explique Alexis. «Moi je le voyais un peu comme du collage, ajoute Samuel. On a mis des trucs qui sortent du band, littéralement, et même des fois qui sortent de la tune en quelque sorte.»
Laugh Away The Sun en spectacle : «plus rock que folk»
L’ensemble du traitement numérique et l’idée des glitch sonores seront récupérés dans les performances, aux dires des musiciens qui préparaient leur spectacle lorsqu’on les a rencontrés. «Ça va être exploité dans le show, confirme Samuel. C’est ça qu’on essaye de travailler en ce moment. Même à l’éclairage, au niveau de la mise en scène, cette esthétique-là – numérique, qui bug – va être représentée de plusieurs façons.» Par ailleurs, on a déjà eu un aperçu de la façon dont le groupe pouvait allier glitch sonore et visuel par l’entremise du vidéoclip de Stockholm, réalisé par Antoine Bordeleau.
Depuis trois ou quatre jours, les membres de Harfang planchaient en effet sur leur spectacle à temps plein. «En fait ça a été un laboratoire de trois journées de huit ou dix heures, avec un break pour dîner et c’est tout», précise Mathieu. Apparemment, les résultats sont concluants : «La plus grosse partie est faite, et j’oserais dire que ça s’est bien passé en définitive. C’est-à-dire qu’on n’a jamais travaillé un show comme on l’a fait dans les trois ou quatre derniers jours», énonce Alexis. Ils ont d’ailleurs fait appel à d’autres collaborateurs pour enrichir le tout : Audrey Anne Hamel a contribué à la mise en scène et Kevin Savard, aux éclairages. Résultat, un spectacle indépendant qui serait «quasiment dans les normes du show-business».
Pour ce qui est du ton du spectacle, le bassiste nous assure en outre qu’on aura droit à quelque chose de «plus proche d’un show rock que d’un show folk» avec «clairement plus d’énergie». «Ça va être dynamique comme show», assure Mathieu pour sa part. «Il va y avoir un rythme aussi auquel les gens ne sont probablement pas habitués de notre part, c’est-à-dire un rythme dans le show, ajoute Alexis. C’est un spectacle.»
À venir : Lancements et spectacles
Le lancement à Québec se fera au Cercle en compagnie De la Reine. Ce spectacle marquera le début d’une tournée commune qui comprend aussi le lancement de Harfang à Montréal le 2 février prochain, au Divan Orange. Enthousiastes, les membres du groupe ont hâte de présenter l’ensemble de leur travail et anticipent un résultat favorable. «Moi je prévois que ça soit notre plus grosse année jusqu’à présent», nous disait Mathieu Rompré. On leur souhaite !
Tournée Harfang / De la Reine
- JANVIER
26: Québec (Le Cercle)
27: Trois-Rivières (Le Zénob)
28: Gatineau (Le Petit Chicago)
- FÉVRIER
2: Montréal (Le Divan Orange)
4: St-Casimir (La Taverne)
11: Ste-Anne-des-Monts (Le Malbord)
12: Québec (Showcase RIDEAU)
17: Chicoutimi (Le Sous-Bois)
18: La Malbaie (L’Auberge de jeunesse de la Malbaie)
25: Sherbrooke (La Petite Boîte Noire)
- MARS
5: St-Hyacinthe
- AVRIL
8: Baie-Comeau (L’Ouvre-Boîte Culturel)
-
Alcaline, un premier extrait d’un EP prometteur
L’auteure-compositrice-interprète Laura Lefebvre lance aujourd’hui Alcaline, premier extrait d’un mini-album prévu pour cet automne.
La chanson, qui a été coréalisée par Pierre-Emmanuel Beaudoin et Dragos Chiriac, raconte l’histoire d’une personne qui veut cacher sa peine après un amour brisé. On apprécie les arrangements soignés, les bidouillages très subtils et la saveur folk-pop.
La chanson est disponible sur toutes les plateformes numériques. Ça promet pour le EP!
[audiotrack title= »Alcaline » songwriter= »Laura Lefebvre » mp3= »http://test.ecoutedonc.ca/wp-content/uploads/2017/01/Laura-Lefebvre-Alcaline.mp3″]
-
Un dernier extrait de Harfang avant la sortie de l’album
Le groupe local Harfang présente aujourd’hui un nouvel extrait tiré de leur album Laugh Away The Sun, qui sortira le 20 janvier prochain. Cette pièce, intitulée Pleasure, est accompagné de matériel vidéo réalisé par Antoine Bordeleau.
Ce extrait audio et vidéo s’inscrit dans une volonté plus large d’offrir un contenu multimédia qui accompagnera le nouvel album. C’est aussi ce qui avait été fait pour Flood, le dernier maxi du groupe. David Boulet Tremblay, guitariste du groupe, nous en avait glissé un mot dans une entrevue à paraître bientôt: «Pour [les pièces de] Flood, chacune avait sa photo qui respectait un peu la tune», nous avait-il expliqué.
On peut donc s’attendre à d’autre contenu multimédia de la part de Harfang dans les prochains mois. D’ici là, le groupe lancera son album à Québec le 26 janvier prochain au Cercle, en compagnie du groupe De la Reine.
Restez aussi à l’affût pour la parution de notre entrevue de fond au sujet de l’album, qui sera publiée le jour de la sortie de Laugh Away The Sun.
-
[SPECTACLE] David Marin, Librairie Saint-Jean Baptiste, 12 janvier 2017
C’est dans le cadre des tournées de Route d’artistes, un réseau de concerts qui misent sur l’intimité, que David Marin est venu partager sa soirée et sa musique avec nous. Il faut dire que le choix était bon : la Librairie Saint-Jean Baptiste est le lieu tout désigné pour créer une atmosphère chaleureuse. Un peu plus d’une trentaine de personnes – et c’était complet – se sont donc rassemblées pour vivre ce spectacle qui prenait parfois les airs d’un party de famille.
Posé entre Le guide du trappeur et Le Kalevala, sur la «scène», David Marin a présenté ses chansons en formule solo. Il s’accompagnait tantôt à la guitare (même pas besoin de micro), tantôt au piano. Au total, on a pu écouter une vingtaine de ses chansons, principalement tirées de ses deux albums: A côté d’la track et Le choix de l’embarras. Sa musique, tantôt calme et tantôt endiablée, joue autant avec les dynamiques qu’avec les mots. Véritable parolier, David Marin compose en effet des textes qui déclinent souvent leur sens en plusieurs couches.
La formule solo était intéressante, car les versions réarrangées pour guitare et piano permettaient de redécouvrir les pièces sous une forme souvent complètement nouvelle. On a notamment pu entendre une Rest area style Elvis alors que la pièce originale est plus «stoner», aux dires de son compositeur.
[bandcamp width=100% height=120 album=2238636921 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2046287165]
Les arrangements au piano prenaient d’ailleurs souvent des airs de boogie-woogie, ce style afro-américain précurseur du rock and roll. Il est aussi pertinent de remarquer que même accompagnées d’un seul instrument, n’avaient presque rien à envier à leur formule full band.
En plus de nous présenter ces redécouvertes, David Marin a décidé de «casser» quelques nouvelles chansons avec nous. On a pu entendre trois nouveautés, dont C’est pas l’gros high, qui annoncent les couleurs d’un éventuel prochain album. Tout en restant dans le même style, David Marin arrive avec ces pièces à faire encore dans l’original, ce qui n’est pas rien.
Finalement, le compte-rendu de cette soirée ne serait pas complet si l’on faisait abstraction de l’ambiance que l’artiste a su installer tout au long de sa prestation. Discutant, rigolant avec le public, ses pièces étaient rythmées – et parfois même interrompues – par des anecdotes, des blagues et ses altercations avec un «jeune homme» de 10 ans qui n’avait pas la langue dans sa poche ce soir-là! Il n’est donc pas étonnant qu’à la fin de la soirée, après deux sets complets, on ait souhaité secrètement que ça continue encore un peu.
-
En vrac : Caravane, Lary Kidd, The Franklin Electric, Vice E Roi, Great Lake Swimmers, Deep Rivers
Tiens, on a une autre série de nouvelles brèves pour vous :
Caravane s’envole en Chine!
Nos rockeurs au coeur tendre préférés de Caravane s’envoleront bientôt pour la Chine où ils donneront cinq spectacles. Une tournée rendue possible grâce à Envol et Macadam et Première Ovation. Vous pouvez aussi leur donner un coup de main le mercredi 18 janvier prochain en participant à leur soirée karaoké à L’Anti Bar et spectacles. Notons également que Caravane sera à La Taverne de Saint-Casimir ce samedi 14 janvier. Il va faire chaud!
Un premier extrait solo pour Lary Kidd
On dirait bien que le rapqueb va continuer à bien se porter en 2017 comme en témoigne ce premier extrait de Lary Kidd (sans Loud Lary Ajust) intitulé Les palmiers brûlent dans la nuit. Le jeune rappeur s’est assuré la collaboration de Yes McCan (Dead Obies) pour cette pièce plutôt introspective.
[bandcamp width=100% height=120 track=390942808 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]
The Franklin Electric propose un nouveau clip et part en tournée
La formation The Franklin Electric lancera bientôt un nouvel album (que nous avons bien hâte de découvrir). Question de nous faire patienter, le groupe propose un nouveau clip pour la chanson I Know The Feeling. Le clip, réalisé par Kristof Brandi, a été tourné en 16mm, caméra à la main. L’album Blue Ceilings sera lancé le 24 février prochain.
Le groupe accompagne Half Moon Run dans sa tournée australienne et sera de retour dès le 1er mars pour une tournée au Québec. Dates à surveiller pour nos lecteurs : 1er mars (Maison de la culture de Trois-Rivières), 24 mars (Théâtre Granada de Sherbrooke) et 25 mars (Impérial Bell).
Premier maxi pour Vice E Roi
Le duo du Saguenay-Lac-Saint-Jean Vice E Roi lancera son premier maxi ce week-end à Montréal. Les amateurs de folk-pop devraient apprécier. Au menu : « un premier EP de pop-folk coloré, où ils mélangent leur style et teintent ainsi leur musique de textures, de voix mélancoliques et d’émotions profondes ». Guillaume et Jayana ont eu l’occasion de charmer diverses foules à l’autre bout de la 175 en assurant des premières parties pour plusieurs artistes établis. Plus près de nous, on pourra voir la paire au Cabaret Festif de la relève le 11 février prochain.
Great Lake Swimmers à L’Anti en mars
La formation folk-rock ontarienne Great Lake Swimmers viendra nous rendre visite à Québec (L’Anti Bar et Spectacles) le 23 mars prochain. Billets en vente ci-dessous :
Deep Rivers présente un aperçu de son premier album
Vous avez déjà entendu André Pelletier, Stéphan Lemieux et Blaise Borboën-Léonard. Ils étaient membres de la formation Hôtel Morphée. Les voilà dans un nouveau projet (en anglais) intitulé Deep Rivers. Leur premier maxi intitulé Part One sera lancé le 3 février prochain. En attendant, les gars nous offrent un avant-goût de ce qui nous attend avec la chanson I’m Gone. À surveiller!
[bandcamp width=100% height=120 album=34234790 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2969983822]
-
En vrac : Saratoga, Des Ébauches, Doloréanne, Busty & The Bass, Anatole, Dear Criminals, Cherry Chérie
Quelques nouvelles en vrac pour vous :
Saratoga lance un vidéoclip pour la chanson Fleur
Le duo Saratoga nous présente un clip pour la chanson titre de l’album Fleur. La vidéo, réalisée et montée par Serge Bordeleau et tournée entièrement en Abitibi, nous montre des images du quotidien (à toute vitesse et au ralenti) de la famille de Chantal Archambault. Aussi simple que touchant.
Saratoga sera en spectacle au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald le 11 février prochain (billets). L’album Fleur est disponible chez tous les bons disquaires et sur pas mal toutes les plateformes numériques, dont sur Bandcamp.
Des Ébauches et Doloréanne au Scanner ce vendredi 13 janvier
La formation montréalaise Des Ébauches est de retour au Scanner ce vendredi 13 janvier. Le groupe sera accompagné par Doloréanne. Tout ça vous coûtera un gros 6 $. Les portes ouvrent à 23 h.
[bandcamp width=100% height=120 album=179066753 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]
[bandcamp width=100% height=120 album=1397447431 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]
Un clip pour Nelly, la chanson de Dear Criminals inspirée par Nelly Arcan
L’album Nelly de Dear Criminals, qui est en précommande sur Bandcamp (et qui sera lancé le 20 janvier prochain), est inspiré du film du même nom. Le clip de la chanson titre, réalisé par Virginia Tangvald, est du bonbon pour les yeux.
Cherry Chérie prépare un nouvel album… et lance un dernier vidéoclip issu de J’entends la bête
Amateurs de rock’n’roll, Cherry Chérie prépare un nouvel album qui devrait être lancé cette année. En attendant, le quatuor nous offre un dernier vidéoclip pour la chanson Cours, une belle finale tout en douceur.
On a d’autres nouvelles en vrac à vous présenter demain. Restez à l’affût!
-
LIGUE ROCK 6 : Le Cercle va flamber du 18 février au 4 mars!
Nos amis de Spectacles Bonzaï reviennent en force cet hiver avec la sixième édition de la LIGUE ROCK. Cette magnifique série de concerts sera présentée à Montréal, Saint-Hyacinthe et Québec du 16 février au 4 mars prochain et mettra en vedette Xavier Caféine (qui célèbrera les 10 ans de l’album Gisèle), Michel Pagliaro et Les Breastfeeders, entre autres.
À Québec, les trois soirées prévues ne manquent pas de punch, bien au contraire :
18 février
- Xavier Caféine (10 ans de Gisèle)
- Les Hôtesses d’Hilaire
- Royal Caniche
25 février
- Les Breastfeeders
- Lesbo Vrouven
- Deux pouilles en cavale
4 mars
- Michel Pagliaro
- Francis Faubert
- Floating Widget
Les laissez-passer (60 $ pour tous les shows, y compris ceux de Montréal et Saint-Hyacinthe) sont en vente ici. Billets pour le 18 février. Billets pour le 25 février. Billets pour le 4 mars.
Pour plus de détails, visitez le site Web de la Ligue Rock.