Safia Nolin est une artiste que nous suivons de près à Écoutedonc.ca, vous pouvez même le constater par les nombreuses critiques de spectacles qui ont été écrites auparavant sur le blogue. Évidemment, on ne pouvait s’empêcher encore une fois d’aller voir son spectacle, surtout qu’il s’agissait du deuxième spectacle depuis qu’elle a remporté le Félix « Révélation de l’année » au gala de l’ADISQ 2016. C’est donc dans une salle comble que Safia Nolin s’est produite jeudi dernier au Cercle, dans sa ville natale.
En montant sur scène, Safia a été accueillie avec une grosse dose d’amour. Elle était étonnée elle-même d’entendre tous ces cris et applaudissements. Fidèle à son humour sarcastique, elle a dit : « C’est intense ! […] je n’ai jamais vu autant de monde à mes shows ». Le fameux dicton : « Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en » prend ici tout son sens. Avec la controverse concernant son niveau de langage et son habillement, son album s’est même retrouvé en tête du palmarès d’iTunes Canada. 😀
Son spectacle a débuté avec sa populaire chanson La laideur. Elle a enchaîné avec plusieurs autres succès de son unique album Limoilou (Ce matin, Technicolor, Valser à l’envers, etc.) Tout au long du spectacle, on pouvait y entendre la foule chanter en choeur. Un grand respect pour Safia régnait dans la salle de la part des spectateurs, ce soir-là.
Elle a ensuite interprété sa chanson Les excuses de façon acoustique. Elle a d’ailleurs demandé à la foule de fermer sa gueule pour que tout le monde puisse l’entendre. Cette dernière me pogne carrément dans les tripes, et je n’étais pas la seule puisque l’on pouvait entendre quelques reniflements de pleurs.
Elle a aussi interprété deux covers, juste parce qu’elle aime ça, Safia, les covers. On a pu entendre Ayoye, d’Offenbach et évidemment une chanson de Céline Dion (D’amour ou d’amitié), son idole, qu’elle a d’ailleurs pu rencontrer au gala de L’ADISQ. Elle a raconté quelques anecdotes : elle a trouvé ça weird que Céline lui dise : « Tu portes mon chandail sur ton coeur, et moi je porte une robe en coeur. », « Céline, elle est sur la puff » a-t-elle ajouté. Elle a aussi spécifié qu’elle lui avait dit deux fois qu’elle l’aimait.
Parlant du gala de l’ADISQ, elle n’est pas revenue sur ladite controverse en question. Elle a plutôt spécifié que Gerry Boulet, elle l’aime en criss.
N’aimant pas les rappels, Safia a dit à la foule qu’elle n’en ferait tout simplement pas, qu’on avait seulement à s’imaginer qu’il se passait à ce moment X là. Elle a terminé son spectacle sur les airs de Noël partout, pour se mettre un peu dans l’ambiance des fêtes : « Noël partout, sauf chez nous ».
Depuis quelques années, on peut remarquer évidemment remarquer une meilleure aisance sur scène qu’à ses débuts. Quoi qu’il en soit, les spectacles de Safia Nolin demeureront en quelque sorte toujours intimes. La chanteuse est près de son public.
Merci d’être toi, Safia !
Première partie : Beyries
L’auteure-compositrice-interprète montréalaise Beyries s’est chargée d’assurer la première partie de la soirée avec brio. Accompagnée de sa choriste et percussionniste, elle a interprété plusieurs des chansons de son tout récent EP. On a d’ailleurs pu entendre J’aurai 100 ans, chanson en collaboration avec Maxime Laflaguais et Louis-Jean Cormier. Cette dernière a même été sacrée découverte du mois de novembre par plusieurs stations de radio francophones. Beyries a aussi joué Soldier, pièce qui lui a permis d’être remarquée. Je suis complètement tombée sous le charme de sa douce voix. Tout comme Safia Nolin, elle a su me toucher droit au coeur. De plus, elle avait une excellente maîtrise de ses instruments, que ce soit avec sa guitare ou avec son piano. J’ai d’ailleurs particulièrement aimé qu’elle interprète autant des chansons acoustiques avec sa guitare qu’avec son piano. Beyries est une artiste qui gagne certainement à être connue. Bonsound, sa maison de disque, sera amplement la mener au sommet, tout comme elle l’a fait avec Safia Nolin.
C’est jeudi soir dernier que Pilou nous a conviés au bar l’Anti pour une leçon de folk-rock exemplaire. Le jeune routier musical nous y a présenté des compositions bien ficelées et surtout, bien senties.
Le nom de Peter Henry Phillips ne te dit rien ? C’est normal, pendant plusieurs années, il a travaillé dans l’ombre, prêtant sa voix aux beats de DJ Champion et s’exécutant sur une base régulière pour l’émission Belle et Bum.
Son premier album, The Origin, est sorti au printemps 2016 et se révèle être un savant mélange entre Arcade Fire et Patrick Watson.
En première partie, Gilles, le jeune groupe originaire de Québec, a mis la table avec un rock francophone assumé et sans complexes. Pour les avoir vus en spectacle il y a quelques années, le groupe a pris beaucoup d’assurance et travaille fort pour se tailler une place sérieuse dans l’univers parfois inégal du rock francophone au Québec.
Il y a quelques jours, le sympathique Robbob nous a envoyé cette série de photos prises lors d’une séance au restaurant La Planque à Limoilou. Les photos, de Joffrey Floyd Doyon, sont hautes en couleur!
On vous les présente juste à temps pour vous rappeler que ce samedi soir, c’est le Bal des oiseaux au Bal du Lézard, où Robbob s’allie à The Two Birdz pour offrir un spectacle pas piqué des vers. Ça commence à 21 heures. 8 $ à la porte… mais si vous vous déguisez en oiseau, l’entrée est gratuite!
On pourra aussi voir Robbob le 11 novembre à la Librairie St-Jean-Baptiste et le 19 au Cercle dans le cadre du Ukefest du Nord!
J’avais hâte de renouer avec July Talk, véritables bêtes de scène, dans une salle plus intimiste, ayant découvert la formation par pur hasard lors d’une fin de soirée FEQ au Cercle en 2014. Découverte coup de cœur, faut-il mentionner.
Il va sans dire que leur dernière présence en ville lors de la plus récente édition du même festival sur les Plaines en ouverture des très attendus et courus Red Hot Chili Peppers a permis à July Talk de se faire connaitre et d’agrandir son public, expliquant certainement le spectacle complet de mardi soir au temple Bell.
D’entrée de jeu, la foule a acclamé bruyamment le groupe de Toronto qui semblait déjà en feu, les chanteurs Peter Dreimanis, déchainé, et Leah Fay en tête. Fort bien soutenus musicalement par les autres membres du quintette, les deux protagonistes principaux s’amusent follement ensemble et se la jouent en symbiose totale et en mouvement continu, empruntant souvent au théâtre et à la danse contemporaine dans leur prestation rock.
Venu présenter son nouvel album «Touch» sorti le 9 septembre au public québécois, ce dernier, chauffé à bloc et des plus énergiques et sympathiques vu depuis longtemps à l’Impérial, en redemande. July Talk, très généreux, ne se fait pas prier pour embraser encore plus le parterre survolté. C’est sans compter sur Leah Fay, tout en souplesse et des plus sensuelles, qui s’est offert un bain de foule s’improvisant funambule sur le muret central séparant les paliers de la salle avant d’entamer « Push + Pull» qui enflamma littéralement l’enceinte et distribuant même plus tard des gorgées de Jameson aux spectateurs en liesse.
Décidément, le Feu a pris sur St-Joseph un mardi soir pluvieux grâce à la flamboyante performance de July Talk, dont le retour à Québec, au dire du groupe, ne saurait tarder.
Kingswood
En première partie, le groupe d’Australie Kingswood avait la tâche de réchauffer la salle déjà compacte de l’Impérial, ce qui fut chose faite malgré le rock convenu aux sonorités des années 80 du quatuor. Néanmoins, la foule enthousiaste a semblé apprécier la musique des Australiens.
Le soir de l’halloween, les mélomanes s’étaient donné rendez-vous à l’Anti pour une soirée pas mal spéciale. Organisée autour de la fête de Joey Proteau, la célébration réunissait deux bands de Québec. Modern Primitive, band où on retrouvait Joey avant qu’il consacre son temps et sa créativité à son projet plus intimiste Ego Death,était disparu de la carte depuis belle lurette. Lorsqu’ils ont envoyé l’invitation à Hopital, ces derniers n’ont pas trop eu le choix d’accepter de participer à cette soirée unique pour les mélomanes nostalgiques.
C’est sans tambour ni trompette que le duo Hopital, formé d’Adam Bergeron à la guitare et Mathieu Labrecque à la batterie (ex-Pechblende), a balancé les premières notes du concert, après avoir tout simplement souhaité joyeux halloween à l’assistance, commençant sur les chapeaux de roue. Adam s’était déguisé pour l’occasion en Joey, avec de belles chaussures, des jeans aux bas roulés, un t-shirt blanc, des cheveux longs et un bonnet noir. Les compos qu’on pourrait qualifier de math-grunge-progressive (?) sont entièrement instrumentales, énergiques et bourrées de changements frénétiques et de rythmiques syncopés. Malgré les revirements abrupts du rythme, la guitare et la batterie restent scotchés l’un à l’autre et arpentent frénétiquement les dédales du rock. L’environnement sonore est plutôt dépouillé, quelques effets superposés qui varient à quelques occasions mais restent souvent tous enfoncés pour laisser au jeu de guitare le soin de changer les sonorités, alors que le rythme de la batterie, lui, change presque constamment, tout en procurant un effet de répétition agréablement hypnotisant. Le tout est à la fois sportif et enjoué, unique et fascinant, mais le set s’est interrompu un peu trop abruptement. Bon on leur pardonne, c’est lundi, il se fait déjà tard et il reste le clou du spectacle, le comeback de Modern Primitive, qui s’installait déjà sur scène rapidement après les dernières notes pour garder la dynamique de la soirée le plus intact possible pendant l’entracte. Hopital ça a rocké pas mal en tous cas, qu’on prenne ce gif pour preuve.
Le retour sur scène de la formation que je qualifierais assez librement de dream grunge – le groupe préfère slacker rock – était quelque chose que je ne voulais pas manquer, car je me souvenais que le groupe avait de belles qualités qui lui avaient procuré un certain succès à l’époque avant qu’ils ne se disjoignent. Le guitariste-chanteur Joey Proteau a probablement eu envie de revivre des vieux souvenirs et convié ses partenaires d’antan à la rejoindre sur scène l’instant d’une soirée, ou plus, qui sait. Parmi ces partenaires, on retrouve JD Lajoie à la guitare (LOS), Charles Allard-Poulin à la batterie et Simon Blanchet à la basse, et ils semblaient bien contents de retrouver ce répertoire délaissé depuis quelques années l’instant d’un concert malgré tout sans prétention, après seulement deux pratiques pour rafraîchir la mémoire des musiciens. La chimie opère encore, des beats pas mal intéressants se succèdent et des guitares fuzzées viennent s’y empiler. La soirée m’a rappelé le band avait quand même quelques sacrés hits pendant sa courte existance, quand un de ceux-là se fait entendre, «Frequencies», qu’on retrouvait sur le split 7″ avec Drogue, une autre formation bien aimée de Québec disparue depuis et qui partageait son batteur avec Modern Primitive. Soudainement j’ai hâte d’entendre «Divorce» et «Halloween Curse», la pièce qui a peut-être donné en partie l’idée d’un concert à l’halloween, en plus bien sûr de l’anniversaire qui tombait à point encore cette année.
Lorsque je quittais, ils entamaient apparemment un hommage à Weezer et n’avaient pas encore joué «Divorce», ma préférée. Je ne sais pas s’ils l’ont fait pendant le concert ou après mon départ, mais bon, malgré quelques petits bémols, la soirée a été fort agréable. Le retour sur scène de Modern Primitive, groupe surtout actif en 2012mais qui a eu un beau succès momentané allant jusqu’à jouer à SXSW, aurait facilement pu attirer plus qu’une cinquantaine de personnes si il ne s’était pas déroulé un lundi soir, en même temps que l’halloween. Espérons que le groupe tente le coup à nouveau un jour.
C’est dans le sous-sol du Cercle pas mal bondé qu’a eu lieu le concert de Jerrycan, Lucil et Pannetone le vendredi 28 octobre 2016 à Québec. En arrivant sur le lieu, mon premier contact fut avec les musiciens de Lucil qui d’entrée de jeu, furent très sympathiques et accueillants par rapport à mon nouveau statut de chroniqueur de ecoutedonc.ca. J’ai pris la peine de leur expliquer que dans ce milieu, ça n’allait vraiment pas au talent et que j’avais une préférence pour le rhum ambré sur glace. C’est à ce moment que je me suis dit que je pourrais écrire des chroniques comme certains journalistes culturels, que je ne nommerai pas, qui parlent d’eux-mêmes en train de rencontrer des artistes au lieu de parler du travail des artistes. Cette idée a pris le bord dès que les musiciens de Pannetone sont venus me saluer et que j’ai aperçu Jerrycan. Le ton était donné. L’ambiance était déjà chaude. La soirée s’annonçait à l’image de la scène indépendante où les groupes se partagent tout le boulot dont gérer eux-mêmes la porte.
Jerrycan
Quelques minutes avant l’entrée sur scène, Christophe Balleys, alias Jerrycan, semblait nerveux même s’il le dissimulait bien derrière son enthousiasme. Son visage m’était familier. Je ne me souviens plus si je l’avais aperçu pour la première fois lors d’observation d’astres et d’étoiles au télescope ou sur la scène de la Librairie Saint-Jean-Baptiste. Cette réponse fut très claire lorsqu’il est monté sur scène vêtue de son habit d’astronaute antigravitationnel. Il a ouvert la soirée magnifiquement en chanson très posée et authentique. C’est après quelques minutes que le « Chou-bi-dou-wa » a pris place. Cet artiste a une faculté inouïe à installer une mélodie avec son chant, sa guitare et sa machine à boucles. Assez, qu’après un certain temps, on n’a plus besoin de son pour l’avoir bien ancrée en tête. C’est ce qu’on appelle un vers d’oreille. C’est là que le « pampa » prend forme dans une espèce de danse tribale intergalactique. Installé entre la poésie et le délire excentrique, Jerrycan sait créer une ambiance. Il a installé le ton magnifiquement pour la soirée.
Lucil
Dès les premières notes de Lucil, on comprend bien que nos deux pieds sont bel et bien revenus sur terre. Bien assis avec un son bien fort, les musiciens Ulysse Ruel (voix, harmonica), Martin Boudreault (guitare), Olivier Laflamme (basse) et Alexis Hernandez-Funes (batterie) se sont présentés sur scène. Force est d’admettre que cette formule scénique impose nécessairement une attention d’écoute particulière et une curiosité. Leur musique oscille entre les entrailles du blues profond et le traditionnel purement québécois. On y entend des similitudes avec les Colocs sur une trame plutôt dans les ambiances de The Doors. C’est sale. C’est planant. Les riffs répétitifs et la maîtrise parfaite d’Ulysse sur son harmonica et ses effets impressionnent. Le groupe a fait paraître deux EP en 2015. Si « Le jour, c’est la bouteille qui comble mon ennui » (chanson M’en aller), l’autre soir, c’est à du blues mature et équilibré qu’on a eu droit.
Pannetone
En début de concert, Pannetone chante « J’taime pi j’t’haïs ». Ça y était. Le ton était donné. C’est avec une voix bien rauque et bien rock que Patrick Panneton s’est présenté sur scène avec ses musiciens Philippe Levesque « Rusty » (batterie et voix), Jasmin Tremblay (basse) et Shampouing (guitare et voix). On y entendait par moment la voix de Tom Waits accompagné par System of a Down ou Red Hot Chili Peppers. Ils ont bien tenu le fort pendant le concert avec une grande sincérité. Leur biographie parle d’un rock sans filtre avec des textes crus, sans vulgarité, nous racontant la vie d’un point vu original. C’est ce à quoi on a eu droit. « Le beat est bon, le gaz au fond » ça donnait le goût d’aimer « les vieux chars » bien que Rusty nous rappelait entre deux chansons que « la planète, il faut y faire attention, bin oui, bin oui ». C’est après le concert et je ne sais plus combien de rhum ambré sur glace que les musiciens m’ont dit « C’est pas du rock francophone, c’est du rock Québec, Ville de Québec ». Pour ma part, je pense qu’ils ont l’envergure pour sortir de la Capitale-Nationale. Ils sont présentement en train d’enregistrer un album avec Benoit Villeneuve (Shampouing), récipiendaire du Félix pour la prise de son et le mixage en 2015 pour l’album Panorama de Tire le coyote. C’est à surveiller. Entre temps, ils seront au party du Bunker D’Auteuil le 17 décembre au Bal du Lézard à Québec.
La soirée au Pantoum a commencé vendredi dans une salle peu remplie et intime. Hannah Epperson, violoniste américaine et canadienne était une découverte pour la plupart d’entre nous. Elle a su nous fasciner en tissant, au moyen d’une pédale de loop, différentes mélodies,
superposant toutes les possibilités et textures de son violon, tant pour en jouer avec son archet, ses doigts, ou pour le frapper doucement pour qu’il batte comme un cœur. On le sentait être vivant. Sa voix aérienne, mais aussi puissante, venait se joindre à celle de l’instrument. Le Pantoum, assis en indien sur le plancher, écoutait dans un silence religieux, fasciné par sa musique mélancolique et douce. Timide et charmante, Hannah était manifestement très heureuse d’être présente. C’était un moment extraordinaire, qui nous laisse avec, en nous, plus de calme et de silence.
Son nouvel album, paru il y a un mois, s’intitule Upsweep.
Nous nous sommes remis sur nos pieds pour Tous Azimuts, groupe originaire de Québec et bien connu des lieux. La chaleur du violoncelle et de la voix de Jordane (dans son téléphone rouge aux échos fascinants) ainsi que l’énergie du groupe nous ont fait oublier l’automne et la grisaille. Ils nous ont joué plusieurs pièces tirées de Kilomètre Zéro, leur deuxième album,
ainsi que quelques-unes de celles qui se trouveront sur leur nouvel album qui paraîtra très bientôt, La course du soleil. Ils nous en ont d’ailleurs parlé dans une entrevue la semaine dernière. Présentant « Le sel de la terre », Clément nous invita à suivre le conseil qui a inspiré cette chanson : profiter de nos amis pendant qu’ils sont encore là, et c’est ce que nous avons fait auprès d’eux.
À la fin du spectacle, tout le monde désirait en entendre plus, et après que Clément et Jordane aient interprété une pièce, seuls sur scène, ils ont invité les autres membres du groupe ainsi qu’Hannah à se joindre à eux pour un jam rempli de complicité et du plaisir de jouer ensemble qui a merveilleusement bien terminé la soirée.
Présenter en concert un album aussi riche en arrangements et aussi fourni en musiciens que Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter peut s’avérer un exercice casse-gueule, surtoutla première fois. Or, Antoine Corriveau entouré d’un solide trio de musiciens a démontré à quel point ses nouvelles chansons, même légèrement dévêtues, conservent toute leur âme et leur charge émotive. Corriveau avait l’air franchement heureux de commencer cette tournée et la foule, très attentive, quoiqu’éparse (où étiez-vous gens de Québec?), a eu la chance inouïe d’assister aux premiers balbutiements du spectacle et donc d’observer des musiciens en danger, mais en pleine possession de leurs moyens.
La performance a débuté avec Rendez-Vous, une pièce magnifique où les violons, comme sur plusieurs morceaux, ont fait place auxlignes de clavier chirurgicales de Marianne Houle. Celle qu’on a pu voir derrière le violoncelle avec le groupe Monogrenade a été la femme à tout faire de la soirée passant des bidouillages divers, aux claviers, au violoncelle, tout en ajoutant sa voix avec parcimonie sur plusieurs chansons. La chanson Deux animaux interprétée après Contours clairs a confirmé que l’album ne nous serait pas servi en ordre, un bon moyen de surprendre l’auditeur. Le rythme entêtant de cette pièce évoquant Blonde Redhead, époque Misery is a butterfly, se transpose à merveille en concert. Si l’épique Juste un peu a contribué à hérisser davantage le poil sur nos bras, Constellations souffre un peu de l’absence malheureuse, quoique tout à fait compréhensible, de Fanny Bloom. Une grosse partie de l’âme de cette chanson résidant dans cet échange entre la voix imposante de Corriveau et celle plus lumineuse de Bloom, on suppose que Marianne, qui a une superbe voix, préfère ne pas chanter la section féminine de cette chanson. Parfaite, cette courte pièce poétique plus parlée que chantée, se transpose quant à elle à merveille en spectacle; la montée dramatique y étant encore plus efficace en concert… un moment fort.
Quelques « succès souvenirs » ont aussi fait leur chemin dans la liste de pièces du concert dont Tu es comme la nuit, Noyer le poisson et La Tête en marche particulièrement pertinente dans l’univers sombre et puissant de Cette chose qui cognait… Gros coup de coeur pour l’interprétation bouleversante des Hydravions de trop, pièce mélancolique, s’il en est une, qui était aussi la plus dépouillée au programme. Antoine Corriveau a terminé son tour d’horizon du nouvel album avec deux pièces parmi les plus fortes de sa discographie: Les trous à rats et l’énergique Croix blanche, toutes deux diablement efficaces malgré l’absence de tous ces violons qui semblaient essentiels; l’apport mélodique de tout le monde sur scène comblant le vide laissé par l’absence de la vingtaine de musiciens sur l’album. Corriveau est ensuite revenu sur scène interpréter deux chansons en solo dont une pièce inédite malheureusement écartée du nouveau disque s’intitulant Deux femmes, douce ballade guitare/voix/harmonica qu’on entendra peut-être sur une parution future. Ce dernier a d’ailleurs remercié sa maison de disque, les très locaux Coyote Records de lui avoir permis d’avoir un titre si long! On peut imaginer Fiona Apple avoir des discussions similaires avec sa maison de disque!
Il est impossible d’ailleurs de passer sous silence l’incroyable contribution de Stéphane Bergeron à la batterie. Il avait bien sûr un rôle important au sein de Karkwa et il suit Corriveau depuis un certain temps déjà, mais placé directement à sa droite sur scène, l’ampleur de son talent irradie littéralement, tant son jeu empreint de subtilités et de petites variations apportent beaucoup aux compositions touffues d’Antoine Corriveau.
En première partie, Simon Paradis a présenté les pièces de son album L’issue du soir. Il a entrepris son spectacle avec la très « beatlesque » Express de minuit pour ensuite enchaîner des morceaux comme Appartement et Corbeau. Il a présenté le tout en mode solo-piano à l’exception de 2 pièces à la guitare accompagnées par la musicienne Jane Ehrhardt au piano, dont l’efficace Jupiter. Si les mélodies sont fortes et accrocheuses, on sentait la nervosité dans la voix de Paradis qui manquait parfois d’aplomb devant la foule attentive.
Vous avez peut-être récemment entendu parler de Tous Azimuts, un groupe de Québec qui a joué au Show de la Rentrée de l’Université Laval cet automne. Après la sortie de leur deuxième album complet en mai 2015 (Kilomètre Zéro), ils ont fait quelques spectacles à Baie-Saint-Paul, Montréal et Québec. On pourra d’ailleurs les voir au Pantoum ce vendredi 28 octobre.
C’est cependant en studio qu’ils se sont le plus souvent retrouvés au cours de la dernière année, et ce, dans le but d’enregistrer un troisième album à paraître bientôt. Pour l’occasion, on a rencontré Jordane Labrie et Clément Desjardins, deux membres du groupe, pour discuter de l’album et, au passage, de la scène émergente en général.
Changement de formation
En fait, le prochain disque se trame depuis longtemps : « Durant le processus de Kilomètre Zéro, incluant la promotion et tout ça, on a continué à composer des chansons », explique Clément. Pendant cette période, le groupe a aussi été amené à revoir sa formation : « On s’est retrouvé à ramener [les chansons] à leur plus simple expression, à les jouer moi, Jordane et Hubert à trois, et ça sonnait super bien », ajoute-t-il.
Cette nouvelle formule, qui a tout d’abord été imposée par différentes contraintes, s’est aussi avérée être pour eux l’occasion d’expérimenter de nouvelles avenues musicales, comme le raconte Jordane, la chanteuse du groupe : « Avant on attendait d’être disponible tous les cinq pour pratiquer [les deux guitaristes, la chanteuse, le bassiste et le batteur], mais on a réalisé qu’il y avait beaucoup de force aussi à changer la formation et à jouer avec de nouveaux musiciens. On essaie de rendre ça un peu plus collaboratif. Ça amène les chansons ailleurs et ça amène de nouvelles idées. »
L’enregistrement
L’enregistrement du troisième album reflète bien ces deux nouveaux aspects. En effet, ce dernier s’est fait en deux sessions relativement différentes sur le plan instrumental. La première, plus intime, avait selon les musiciens interrogés quelque chose de magique. « C’était en décembre, durant le temps des fêtes, tempête de neige, raconte le guitariste. On a placé un dispositif de studio dans un vieil appartement en bois, on a amené tout le monde, on avait beaucoup de bière… c’était vraiment un moment parfait! Et là on a ouvert les micros, pis ça s’est juste passé », poursuit-il. « On s’était dit : on va prendre trois ou quatre sessions pour enregistrer cinq tunes, et sérieusement, on a fait une soirée et on a tout enregistré », complète Jordane. « Le mojo de ces tracks-là est tellement hot qu’on se dit qu’on ne serait jamais capables de refaire ça si on voulait », explique Clément.
Ils ont pourtant rejoué quelques premières chansons lors de la deuxième session, cette fois en version full band. « La deuxième [session], c’était à la même place, au mois d’avril, explique Clément. On a refait le même setup en espérant recréer la magie, ce qui est quelque chose qui arrive rarement. Ça s’est quand même bien passé », conclut-il. « On a retravaillé sur les premières chansons qu’on a faites, on a ajouté drum et clavier. Pas sur tout, sur certaines », ajoute Jordane. Ils ont aussi complété l’ensemble de leur album en enregistrant les pièces manquantes.
L’album, comme on peut le deviner, est donc presque complet. Le groupe est cependant partagé quant au choix des versions à mettre dessus : « On est un peu hésitant à savoir si c’était meilleur juste le momentum de la première fois ou si la jonction de ces deux moments-là donne quelque chose de plus intéressant, explique en effet Jordane. Et on a des avis un peu divisés là-dessus », poursuit-elle.
Une question professionnelle
Outre ce choix artistique, le groupe est aussi confronté à un choix professionnel à la veille de la parution de leur album : « On s’est demandé si, après avoir fait dix chansons, on devait en ajouter une qui pourrait passer à la radio, parce que le constat qu’on a eu, c’est qu’il n’y en a pas une qui a le potentiel de jouer à la radio dans l’état où elles sont. » C’est un enjeu nouveau pour le groupe, qui a eu depuis longtemps comme objectif de faire de la musique sans même penser à faire de concessions artistiques à l’industrie.
Or, maintenant qu’ils sont plus établis, qu’ils ont un studio et qu’ils sont en un sens autarciques en terme de production d’albums, les membres du groupe ont un avis plus partagé sur la question : « Je me dis que c’est plate d’avoir travaillé autant et d’avoir autant de chansons fortes, qu’il manquerait peut-être une tune un peu plus hit pour qu’on soit connus, explique d’une part Jordane. J’ai l’impression que, des fois, il faut juste une porte d’entrée pour entrer dans un album et apprendre à l’apprécier. Si c’est juste cette tune-là qui nous manque, ça vaut peut-être la peine de plancher dessus pour mettre en valeur les autres. »
D’autre part, Clément a une opinion opposée : « En ce moment, je ne le ferais pas. Je sortirais l’album, j’en ferais un autre, pis fuck them. De toute façon on n’en vend pas plus, de la musique », lance-t-il tout d’abord. Après réflexion, il ajoute ensuite, en parlant des deux sessions d’enregistrement : « On a comme deux moments, deux éphémérides qui sont super complets, et moi, en réécoutant l’album, je trouvais qu’il était prêt. Ça convient bien au thème de l’album aussi, la fragilité du temps qui passe et qui est irrécupérable. »
Un problème d’industrie
Clément, qui fréquente depuis longtemps la scène québécoise, se dit en effet que l’industrie n’a plus de quoi soutenir financièrement les groupes émergents : « Il n’y a plus de classe moyenne en musique. Rednext Level, quand ils chantent sur le fait qu’ils espèrent juste gagner 40 000 $ en faisant de la musique, c’est parce que ça n’existe plus pantoute. Je me demande si Daniel Bélanger pourrait gagner sa vie en musique en 2016 et je n’en suis pas certain. »
L’industrie est selon lui fortement affectée par les nouvelles plateformes de musique en streaming : « C’est avantageux pour Madonna pis pour Taylor Swift ou Metallica, mais… la compagnie de disque [où je travaille] a fait, je pense, 2000 $ en tout avec ça, et tu ne payes même pas l’imprimante avec ce montant, explique Clément. Il y a une partie des revenus qui s’est effondrée. C’est pas redistribué nulle part », poursuit-il.
C’est en partie en raison de cette précarité monétaire plus générale, selon Jordane, que les artistes émergents ont aussi la vie plus dure : « Il y a moins de diffuseurs qui sont intéressés à avoir de la musique originale que les gens ne connaissent pas nécessairement, parce que c’est moins safe et qu’il y a moins de buzz qu’il pouvait y en avoir avant pour de nouveaux artistes. » La question du public est, en outre, un autre cas.
Le domaine de la musique permet donc de moins en moins, selon les deux musiciens, d’être reconnu en tant que professionnel de la musique, c’est-à-dire d’être rétribué en conséquence au sein de la société, tout en conservant l’aspect original et artistique de sa création : « T’as un compromis à faire, et c’est de choisir entre le mode de vie et la qualité artistique », explique Clément.
Le groupe a choisi la deuxième option en espérant tout de même un jour vivre de sa musique : « Si on est capable un jour de vivre uniquement de ça, ça serait le meilleur des mondes… Faut pas non plus être naïf en se disant que ça va arriver si on ne fait rien. On met toutes les chances de notre côté, on fait tout ce qu’on peut. Et il ne faut pas trop se décevoir si ça ne se fait pas dans l’immédiat, parce que c’est difficile », affirme Jordane. Clément, lui, déplore la condition sociale et économique des artistes émergents dont Tous Azimuts fait partie : « Faut vraiment faire ça par passion parce que sinon… c’est dur de faire ça en se disant que ça ne sert à rien… c’est dur de vivre avec l’idée qu’on ne sert à rien », conclut-il.
En conclusion
Somme toute, les membres de Tous Azimuts ont décidé de ne pas se laisser abattre par cette réalité et de poursuivre longtemps leur activité artistique. Ils travaillent déjà, d’ailleurs, à leur prochain album. « C’est pas drôle, on prépare notre quatrième et on n’est pas connus! », dit Clément à la blague avant d’ajouter, sur le même ton : « Jordane a vingt-trois ans, moi aussi, alors à trente ans, on va en avoir au moins cinquante, des disques! »
Le troisième album, qui aura pour nom La course du soleil, abordera la question de l’éphémère, du deuil, mais aussi de thèmes récurrents du groupe comme le temps qui passe ou la route. Peut-être pourrez-vous en entendre quelques-unes au Pantoum ce vendredi! On peut aussi s’attendre à un lancement haut en couleur, selon ce qu’a laissé entendre le groupe en entrevue.
« Une âme crisse, faites pas les difficiles. En avez-vous rencontré beaucoup des âmes ces derniers jours ? ».
C’est à Pierre Foglia que l’on devrait ces propos, lui qui se demandait sans doute comment ça pouvait bien se faire qu’un auteur-compositeur-interprète aussi monumental que Fred Fortin soit à ce point boudé du grand public.
Si la question se posait à l’époque où Foglia écrivait ces mots – Fortin n’était-il pas, pourtant, l’Ô combien digne héritier des Leclerc, Vigneault et autres héros de la poésie chantée qui faisait jadis la fierté d’un Québec en proie à une certaine soif identitaire ? – il faut croire, au vu du triomphe auquel il a eu droit à l’Impérial samedi soir, que cette époque est révolue.
Il m’a semblé que l’on reconnaissait enfin le génie de Fortin et qu’on était bien décidé à lui faire sentir.
Bien que l’ancien théâtre ait mis du temps à se remplir, Fred et ses acolytes se sont bien produits devant une salle comble d’un public qui en aurait redemandé jusqu’au lendemain.
Sans grande surprise, la troupe fortinesque a débuté avec la magnifique « Oiseau », première pièce du dernier album de Fortin, sous un éclairage incertain qui laissait place à des images projetées en arrière-plan de la scène. Une entrée en matière bien choisie qui allait servir d’avertissement au public : pas question de faire de la folk ici ! Ceux qui auront perçu cet album comme le moins lourd de la carrière de Fortin se seront bien fourvoyés. Cette première chanson, livrée au son tonitruant des guitares électriques et du jeu de batterie fort efficace de Sam Joly annonçait que la soirée allait être au rock.
S’en est suivi la très excellente « 10$ » qui, aurait-on pût croire, allait sans doute être un peu moins nourrie que sur l’album, compte tenu de l’absence des frères Barr. Mais il faut se rappeler que Fortin est accompagné sur scène de deux véritables guerriers de la guitare à savoir son fidèle acolyte Olivier Langevin et le très excellent Jocelyn Tellier (les deux maniant la basse à tour de rôle lorsque Fortin assure la guitare), de quoi nous faire oublier l’absence de ces deux frangins qui, mentionnons-le, ont fait un travail tout à fait remarquable avec les chansons de Fortin.
Le groupe a enchaîné avec « Douille » puis, une « Madame Rose » qui m’aura fait remarquer que le public, chantant de bon cœur le refrain, n’était pas si ignorant de la musique de Fred d’avant Ultramarr. J’ai toutefois été quelque peu agacé par l’inattention de celui-ci (du public) alors que les premiers accords de « Plastrer la lune » se sont fait entendre. Je me suis même permis de rappeler à certaines qu’il y avait un excellent spectacle à écouter devant et que le récit de leur week-end pouvait sans doute attendre. Qu’à cela ne tienne, j’ai tout de même pu fermer les yeux et m’immerger dans le récit psychédélique que livre cette fabuleuse chanson. « Gratte » nous a ensuite annoncé l’hiver avant le temps avant que la dansante « Tapis noir » nous fasse nous réchauffer un petit peu.
Puis, se sont fait entendre les premiers accords de ce que je considère comme le meilleur morceau d’Ultramarr, l’une des plus grandes chansons de Fortin jusqu’à maintenant et l’une des plus belles chansons d’amour à avoir été écrite au Québec ces dernières années, à savoir « Molly ». Difficile de ne pas apprécier la façon dont Fortin est parvenu à manier un champ lexical résolument country tout en écrivant une chanson qui n’a absolument rien de kitsch. Ou plutôt, si kitsch il y a, celui-ci est dosé d’une si belle façon qu’on ne peut faire autrement que vouloir s’y prélasser, s’y enrouler, comme on s’enroule dans une couverture de loup en « minou ». Bref, cette chanson est réconfortante, romantique et empreinte de cette nostalgie qu’on voue à une flamme de jeunesse qu’on peine à oublier (« il y a si longtemps que t’es toujours aussi belle … »). Fred sait-il qu’il nous fait pleurer ?
Question de nous faire revenir sur terre, « Tête perdue » et « Grippe » ont précédé la classique « Ti-chien aveugle » tout droit tirée de Planter le décor qui, je dois dire, se fondait à merveille dans la saveur plutôt psychédélique du spectacle. C’est la très excellente « Scotch » (cette chanson détermine toujours mes choix de breuvages !) qui serait venue clore cette soirée, si, bien entendu, le public n’en avait pas demandé davantage.
À la grande surprise de tous, Fred est revenu seul sur scène pour nous chanter « Chaouin », une chanson tirée des boules à mites (ou plutôt, du Plancher des vaches), mais qui est sans doute passée à la légende depuis que Fred l’eut chanté à nul autre que Dédé Fortin.
J’ai dit tout à l’heure que Fred avait à son compte l’une des plus belles chansons d’amour, mais je corrige : il en a au moins deux ! Olivier Langevin l’a rejoint pour jouer « Mélane », chanson triste s’il en est, mais pour laquelle le public s’est (enfin) fait silencieux et attentif.
Puis, pour nous rappeler qu’« y’a toujours de la tiraille à recracher dans l’assiette » la très pesante « Chateaubriand » s’est fait entendre, annonçant par le fait même deux titres tirés d’Agnus Dei, le dernier album de Gros Mené, à savoir « Vénus » et « L’amour est dans l’ROCK ». C’est le cas de le dire : y’avait de l’amour et y’avait du rock. Fortin nous a même rappelé que lui aussi était capable de nous envoyer des solos de guitare par la figure.
Voyant que le public en redemandait encore et cherchant visiblement quelque chose de pas trop compliqué à jouer – je pense que Fred et sa troupe avait pas mal atteint le bout de son répertoire du moment ! – Fred, amusé, a entamé « Le cinéma des vieux garçons », ce qui nous a valu une performance vocale (tout à fait oubliable) de Jocelyn Tellier.
La soirée s’est terminée par un tête à tête entre Fortin et le-loin-d’être-le-dernier-ou-le-moindre François Lafontaine qui nous ont chanté « Ultramarr » en chœur avec un public ravi.
Une très belle soirée et un excellent show qui nous auront rappelé que le Québec compte encore quelques perles musicales.
Jérôme St-Kant aura ouvert la soirée d’une belle façon en nous présentant ses chansons humoristiques. Si le personnage peut sembler, au premier abord, un peu difficile à cerner, il n’aura fallu que quelques chansons pour nous accrocher à ses textes intéressants, quoique par moment un peu crus, et à son humour marqué.