Le groupe La Fête, né des cendres de Nimbes et fermenté dans les entrailles du Pantoum, sort son EP Entropiques. Au programme, ce sont 6 chansons que les gars nous réservent.
Le lancement se fera jeudi au Fanamanga, où le Bubble tea sera gratuit à l’entrée et où le groupe suggère de venir en cosplay ou déguisé de vos plus beaux attraits. Ils y seront aussi en performance. Les portes ouvrent à 19h et le spectacle commence à 20h.
10$ à l’entrée, bubble tea inclus ou 15 $ avec affiche grand format, style manga, tracée par Ariane Petitclerc, et code de téléchargement. + bubble tea.
Je me suis pointé à l’Anti mardi soir pour un concert qui s’annonçait fort intéressant: trois bands qui semblaient faire de la musique de qualité, si je me fie à leur bandcamp ou encore aux performances que j’avais déjà vues dans les second et troisième cas. La place, quelques minutes avant que le concert ne commence, était toutefois pratiquement déserte, alors que les mélomanes profitaient encore des derniers rayons de soleil sur l’agréable terrasse de la place. À un moment donné, je crois que c’est le bassiste de Tracer Flare, le groupe qui ouvrait la soirée, qui est venu sur la terrasse nous inviter à le suivre à l’intérieur, le groupe qui s’était déplacé de Montréal pour l’occasion trouvait à juste titre un peu déconcertant de jouer devant une salle vide, et a donc pris les devants pour rameuter l’assistance qui était bien peinarde et profitait du grand air jusqu’alors.
À peine quelques minutes après que l’invitation fut lancée, les gens ont emboîté le pas au musicien et la performance a officiellement débuté. Leur musique semblait aux premiers abords relativement solide quoique pas tout à fait originale, mais la performance était comme mal assumée, oscillant entre des musiciens au beau fixe et un chanteur qui semblait se réveiller de temps à autre et tâcher de montrer qu’il avait du plaisir sur scène. Relativement timides dans leur présence scénique, les musiciens du groupe se montraient davantage efficaces et créatifs dans les portions instrumentales, alors que le vocal rendait la chose plus conventionnelle et diminuait le niveau de qualité générale, sans que des failles techniques précises soient à l’origine de la déconvenue du vocal. En fait, les styles empruntés étaient souvent juste pas très stimulants, on aurait envie de dénoter ses influences quelque part entre Creed, Muse et U2 (props à Boubou qui signe aussi les photos pour la comparaison un peu forte mais éclairante avec ces mal-aimés du rock), et mes impressions sur la performance oscillaient entre « c’est pas trop mal » à « je pense qu’ils tiennent quelque chose! » avant de retomber à « ça fait un peu pitié sur les bords ». Quant à la musique, le tout est très conventionnel et prévisible mais l’exécution en général assez soignée pour garder l’attention des gens sur place un minimum. Si on veut continuer avec la comparaison précédente, je dirais que parfois je trouvais que le guitariste avait un petit edge dans sa création, une twist intéressante, et parfois, je trouvais qu’il me faisait penser À The Edge. Certaines pièces procurent des moments musicaux plus intéressants, les lignes de basse sont généralement groovys et les synthés parfois vaporeux ajoutent une petite touche au son du groupe, qui prenait alors un déploiement plus progressif intéressant, mais qui reste autrement assez banal dans l’ensemble. Le chanteur, sans être spécialement mauvais, prend peut-être juste des grosses bouchées qu’il a ensuite de la difficulté à mastiquer: il n’a peut-être pas les moyens de ses ambitions et on s’en rend compte lors de quelques unes des envolées vocales dont était ponctué le set de Tracer Flare.
Le groupe suivant détonnait vraiment beaucoup avec le premier en plus d’être le seul de Québec dans le line-up de la soirée, et j’ai nommé Pure Carrière, le power trio pas mal ludique qui est récemment sorti des murs du Pantoum, entre autres lieux. Mené par un des hommes forts de la scène locale, Jean-Michel Letendre-Veilleux (Beat Sexü/La Fête), et complété par Samuel Gougoux (La Fête) à la batterie et Laurence Gauthier-Brown (Victime), le trio a offert la performance la plus dégourdie de la soirée. D’abord, ces jeunes étaient les seuls qui semblaient manifestement avoir du plaisir sur scène et s’amuser un peu à foutre le bordel, vêtus de leurs habits traditionnels chinois. Jim s’est rapidement retrouvé derrière le bar à jouer de la musique, en plus de s’adresser à la foule presque exclusivement en anglais pendant le set, ajoutant un côté comique qui était le bienvenue dans cette soirée autrement un peu fade. Heureusement, l’offre musicale déconstruite aux changements souvent abruptes et aux mélodies inusitée m’a permis d’être diverti et stimulé davantage que pendant ma première heure sur place. Les changements abrupts font souvent une place pour les vocaux fragiles et d’aspect négligés de Jim, expressifs et un tantinet désordonnés, le tout étant toutefois très bien assumé. À un certain point de la performance, le théâtre s’est invité sur scène, la pièce « Pop la pill » étant entre coupée de dialogues faits de banal et de surréel en parts et égales, peut-être partiellement improvisés. La musique du groupe est difficile à classer, assez variée tout en ayant une cohérence esthétique, et nous fait passer de moments plus conventionnels et enjoués à des moments vraiment plus champ gauche, le tout avec un bon dosage. On pouvait penser à Crabe par moments, mais ça devenait souvent plus imprévisible encore, ce qui n’est vraiment pas peu dire. C’est aussi beaucoup moins abrasif que Crabe, ce qui fait que ma comparaison est pas tout à fait bien avisée, mais j’en ai pas beaucoup d’autres en tête. Chose certaine, c’était de loin la proposition artistique la plus risquée et la plus originale de la soirée, ce qui, jumelé à l’absence de prétention du groupe, faisait quelque chose de beau à voir.
Après une autre brève intermission, le groupe en tête d’affiche d’origine montréalaise Elephant Stone a pris la scène pour donner un aperçu de leur répertoire rock-pop-psychédélique. Le début est un peu mal assumé, un espèce de malaise s’installe, le son connaît quelques ratés. Le choix des pièces par le groupe aussi était un peu décevant, eux qui se sont en général concentrés sur le matériel plus conventionnel et pop au lieu des pièces plus exploratoires et psychédéliques, mais même ces pièces plus banales proposent des transitions où l’inventivité du groupe est davantage mise à l’épreuve et à l’honneur. Le côté pop-rock-indie a toutefois dominé en général tout au long de la performance, homis pendant une pièce interprétée au sitare par Rishi Dhir, le frontman, chanteur et autrement bassiste du groupe. Le troisième titre, encore un peu pop, a quand même installé de belles ambiances festives qui ont délié quelques bassins qui s’agitaient timidement sur le rock groovy du groupe. On passe du jam au rock très clean et scripté, en couvrant au moins un peu les deux premiers albums du groupe et l’éventuel nouveau long-jeu qui s’enligne pour être plus pop et léché que les précédents qui l’étaient déjà parfois un peu trop. De brèves interruptions écorchent un peu le rythme de la soirée mais des excuses sont poliment demandées chaque fois par le chanteur qui semblait reconnaître qu’ils n’étaient pas en train d’offrir la performance de leur vie. S’ensuit une chanson à la rythmique presque hip hop au début, généralement très léchée et banale encore, mais qui évolue vers un jam plus rétro qui a fait appel aux talents de sitariste de Rishi Dhir, pour la seule fois du set malheureusement. En l’absence du sitare, la guitare douze cordes procurait juste assez d’exotisme pour que les pièces gardent un côté stimulant et pour que les ambiances sonores générées par le groupe deviennent intéressantes. Le vocal, pas mal toujours efficace et bien stylé, était beaucoup mieux intégré que dans les compositions du premier groupe, procurant à Rishi la palme du meilleur chanteur de la soirée, qui tirait bientôt à sa fin. Une brève interruption-réflexion sur la mort à l’ère 2.0 (et les situations auxquelles donnent à penser un like accordé à un status relatant un décès) a précédé une finale efficace et bien montée, qui a toutefois pris l’assistance par surprise lorsqu’elle s’est avérée être la dernière du show. Malgré que le peu de gens présents aient réclamé un rappel et que j’ai fait un bon canadien billingue de moi-même en criant « more sitar », le groupe n’a pas jugé bon de revenir sur scène en offrir un peu plus pour leur argent aux gens réunis sur place, qui ne se sont tus que lorsque les speakers du bar ont recommencé à cracher la musique d’ambiance, marquant définitivement la fin de cette performance.
La soirée, sans être un parfait désastre, s’est avérée assez décevante, mais heureusement que Pure Carrière était là pour brasser et pimenter un peu la sauce qui était autrement légèrement trop fade.
Vous vous en rendez sûrement compte, il est arrivé un moment où nous nous sommes dit « de la chenoute » et où nous avons choisi de profiter pleinement du Festif, quitte à sortir nos comptes rendus une semaine plus tard. Faut dire que pour cette troisième journée, nous étions gâtés! Safia, Basia, Yann, Ariane, Steve, Sunny, les Hôtesses et bien d’autres nous attendaient un peu partout à Baie-Saint-Paul pour cette troisième journée fort chargée.
Safia Nolin
Disons qu’il y a pire dans la vie que d’écouter Safia nous chanter la tristesse sur un quai, avec la splendeur du paysage Baie-Saint-Paulois en toile de fond. «J’ai zéro envie de vous regarder», a lancé à la blague l’auteure-compositrice-interprète qui faisait dos à la beauté de la nature. En toute intimité, sous le soleil cuisant, elle a livré plusieurs compositions mélancoliques avec son complice Joseph Marchand, dont La laideur, Si Seulement, Acide et Ce matin.
Fidèle à elle-même, Safia s’est adressée au public avec toute sa spontanéité et son grand sens de l’humour. Elle nous a raconté sa brève expérience de la nuit d’avant au Festif et son admiration pour Rihanna et Offenbach, avant d’entamer ses belles versions de leur succès respectifs, soit Work et Ayoye. «Je suis surexcitée de vivre !», a laissé tomber la jeune femme, émue par la grosse dose d’amour que lui envoyait l’assistance.
Pour contraster avec la chaleur de l’ambiance et de la météo qui enrayait toute froideur, la musicienne nous a offert ses pièces Igloo et Noël Partout. En guise de rappel, c’est une reprise fort réussie de My heart will go on qui nous a fait frissonner, malgré la sueur qui ruisselait sur nos visages. En regardant l’eau s’étendre à perte de vue, on se serait cru sur le titanesque bateau. (Marie-Thérèse Traversy)
Basia Bulat (prestation surprise au quai de Baie-Saint-Paul)
En début d’après-midi, tout au bout du quai, la gang du Festif nous réservait un moment extrêmement privilégié en compagnie de Basia. Aux abords du fleuve, un paysage enchanteur à couper le souffle et un piano en bois, celui sur lequel Mara Tremblay avait fait courir ses doigts l’année dernière. Alors que le soleil était à son zénith, elle est arrivée comme un rayon de plus, celui qui brillait encore plus fort que les autres.
Souriante et lumineuse, elle s’est assise puis, tout le monde s’est tu. Nul besoin de vous dire que je m’étais installée aux premières loges (autrement dit, à ses pieds) pour vivre à fond cet instant de pur bonheur. Se sont succédées, sous le ciel d’un bleu immaculé, les sublimes La La Lie, Time et Fool. Chaque fois que j’entends Basia chanter, je suis renversée par la pureté de son timbre vocal.
«C’est la plus belle place où j’ai fait un spectacle», a confié l’artiste, visiblement émerveillée par la beauté du lieu. Timide, elle a ensuite recueilli les demandes spéciales. À notre plus grand plaisir, c’est Tall Tall Shadow qui a remporté le vote. Tristement, on a dû s’éclipser avant la fin, mais on se consolait, car on avait la chance de la retrouver pour un spectacle en formation complète, à peine quelques heures plus tard. Je décerne tout de même à cette trop courte prestation, le point culminant, l’ultime coup de cœur de mon Festif. Un moment surréel, d’une simplicité désarmante. Un véritable rêve éveillé. (MTT)
C’est avec des splash de sueur que Dumas est grimpé sur le comptoir pour faire chanter les chanceux qui sont entrés dans le dépanneur. Le plafond a presque levé quand le charismatique chanteur a empoigné sa guitare pour nous régaler de ses succès (Miss Ecstasy) et d’une reprise de Leloup (Nathalie). Le tout nous a donné soif, comme la dame qui buvait sa bière de micro au goulot, sur le comptoir! On remercie Dumas pour sa générosité : il a permis à une 2e batch de remplir l’endroit, même si je suis sûre que ma cohorte était la plus expressive. On le revoit plus tard dans plus grand! (Marie-Laure Tremblay)
Sunny Duval
Après avoir enflammé le Mouton noir la veille, Sunny et ses acolytes étaient de retour, cette fois sur la scène Hydro-Québec, juste avant Canailles. Il faisait beau, il faisait chaud, de nombreux curieux étaient venus voir ce que Duval proposait et ils ont été servis, ce dernier plongeant surtout dans l’excellent New Wave de plage pour faire danser les festivaliers.
Nous sommes arrivés un peu en retard (au son de Bananana – danser en marchant nous a sûrement retardés davantage), soit juste à temps pour voir Mara Tremblay taper sur une noix de coco pour la délicieuse Noix de coco sur la tête. Ça tombe bien, il était 4:20 PM dans les Maritimes! Si Sunny et Marie-Anne (Arsenault) étaient habillés sobrement, Mara, elle, sortait du lot avec ses jeans déchirés, son haut léopard rose et son maquillage tout droit sorti d’une comédie musicale des années 1980.
C’était comme on s’y attendait : sympathique, festif, joyeux et bon enfant, même dans les moments les plus tendres. Seul bémol : même avec mes bouchons bien vissés dans mes oreilles, le son était un peu fort. Ça explique peut-être pourquoi les festivaliers gardaient une bonne distance et n’osaient pas trop s’approcher de la scène… (Jacques Boivin)
Basia Bulat
L’artiste et ses trois musiciens nous ont donné un spectacle mémorable sous un chapiteau bondé de festivaliers fébriles et enthousiastes. Parfois assise derrière son clavier, d’autres fois sa guitare au cou ou agitant vigoureusement sa tambourine, elle a interprété les pièces de son album Good Advice, en lice pour le prestigieux Prix Polaris. Nous avons également pu entendre Five, four, Wires et It Can’t Be You, tirées de l’opus Tall Tall Shadow.
Nos yeux se sont noyés quand elle a redonné vie à sa petite harpe âgée de 101 ans sur la délicate composition The Shore. «Ce n’est pas parfait, mais c’est très beau», a-t-elle dit en décrivant le son unique du précieux instrument. Puis, devant un auditoire qui l’acclamait bruyamment et qui lui a offert de multiples ovations, elle a à son tour essuyé quelques larmes avant de nous laisser un dernier cadeau dans la langue de Molière : la rêveuse Ballade à Toronto de Jean Leloup. Décidément, cette grande dame nous a fait passer par toute une gamme d’émotions ce jour-là. (MTT)
Anatole
Chose promise, chose due. Eh oui! On nous avait promis de la cuisse, puis on en a eu. Notre chouchou Anatole ne s’est même pas fait attendre pour se départir de ses étoffes féminines – étrange robe verte et chapeau noir à larges rebords – et révéler au grand jour sa blancheur partiellement dissimulée par un léotard noir. On imagine qu’il a sans doute été encouragé par le soleil, la chaleur et la beauté de la foule réunie derrière le Tony et Charlot pour l’occasion. Il faut dire que le personnage n’a pas l’habitude de laisser libre cours à ses pulsions à une heure aussi hâtive, parmi familles et non-initiés. On comprend qu’il se soit gardé une petite gêne dans les circonstances, mais on a quand même pu l’observer prendre d’assaut la terrasse du pub pour notamment déguster avec passion une frite dans l’assiette d’une cliente (pendant Le grand sommeil), puis s’adonner à des contorsions tendancieuses à proximité d’une vaillante spectatrice en chaise roulante. Nous avons malheureusement dû quitter tôt pour assister à d’autres prestations, mais nous sommes convaincus que les personnes présentes en ont eu pour leur argent jusqu’à la toute fin – même si c’était tout à fait gratuit! Mention spéciale au thé glacé rafraîchissant et autres bouchées offerts pour presque rien par le Pantoum. (Tatiana Picard)
Yann Perreau
Sur la scène principale, c’est un Yann en feu qui a servi son album Le Fantastique des astres et autres succès à une foule qui ne demandait qu’à danser. Tout juste arrivée du spectacle de Basia Bulat, j’ai malheureusement loupé les premières chansons, dont l’excellente Barcelone. J’ai quand même eu l’opportunité de me réchauffer au rythme de Momonna, Faut pas se fier aux apparences, Le président danse autrement, La vie n’est pas qu’une salope et Le bruit des bottes.
Comme si c’était arrangé avec le gars des vues, une volée d’oiseaux a traversé le ciel à l’arrière de la scène, quelques secondes avant que les premières notes de J’aime les oiseaux soient jouées. Un moment de tendresse dédié aux familles a suivi avec T’embellis ma vie puis, un saut en bas de la scène a vivifié la marée humaine sur un Baby Boom explosif avant de virevolter sur l’ode à l’amour, C’est beau comme on s’aime, en fin de parcours. Un apéro des plus dynamiques. (MTT)
Ariane Moffatt
En grande forme, la musicienne est apparue sur scène avec ses acolytes habituels et ses chansons électro-pop propices aux déhanchements. «Salut les festifs!», a-t-elle crié d’emblée. «Je vais d’abord vous hypnotiser pour ensuite pouvoir faire ce que je veux avec votre corps.»
La mise sous hypnose s’est amorcée avec 22h22 et Rêve. Sur Les tireurs fous et Je veux tout, les corps commençaient progressivement à se délier. Mention à Jonathan Dauphinais pour son invention audacieuse, le keybass. Acrobatie musicale sur Tous les sens quand il s’accroupit pour faire vibrer les cordes à l’aveugle pendant qu’Ariane se sert de son dos comme support à clavier.
C’est sur la pièce Debout (et son intro de Let’s Dance de Bowie) que le lâcher prise s’est pointé le bout du nez. À cette étape, on ne résistait plus. Seule à la guitare, la musicienne s’est ensuite groundée avec Je reviens à Montréal, version clin d’oeil «Je reviendrai à Baie St-Paul», avant de se dechaîner à la batterie sur In The Air Tonight de Phil Collins.
Un mix estival Soleil Chaleur/Eye Of The Tiger ainsi que l’exaltante Miami ont conclu sa prestation sur un high. La bande de joyeux lurons est sortie de scène en faisant quelques stépettes, laissant une phrase se répéter continuellement dans les haut-parleurs : «On n’est jamais assez festifs, Baie St-Paul.» On en a pris bonne note! (MTT)
(NDLR : Nous n’avons pas assisté à la prestation de Champion et ses G-Strings parce que nous savions qu’un marathon de nuit se préparait… on regrette un peu d’avoir manqué le party, mais nos corps, eux, nous remercient!)
Dumas
Une autre belle fin de soirée que celle passée avec le maître de la piste de danse, en formule trio. «On va faire comme si on jouait au Stade Olympique!», a lancé Dumas en début de concert, souhaitant faire les choses en grand. Il y avait de la nostalgie dans l’air alors que ce spectacle marquait la fin de l’aventure musicale du multi-instrumentiste Charles Robert avec l’artiste.
La Nuit et Alors, Alors ont donné le coup d’envoi à une prestation qui fut enlevante d’un bout à l’autre. Avant de jouer Une Journée Parfaite, Dumas a mentionné que le titre résumait plutôt bien sa journée, lui qui s’était produit à deux reprises dans un dépanneur rempli à pleine capacité l’après-midi même. Nous nous sommes ensuite retrouvés en 2005 avec J’erre et les pas de danse signature de la bête de scène.
C’était le dernier droit de notre Festif. On a sauté, hurlé, tout laissé sur le dancefloor de Dumas. Sous les lumières disco, la nuit s’est prolongée avec Ne me dis pas, Miss Ecstasy, Au gré des saisons et Le Bonheur. Nous scandions naïvement «Rien ne nous arrêtera», même si la fatigue commençait à se faire sentir et qu’on en doutait un peu. À titre de rappel, un medley acoustique parmi l’assistance, au milieu d’un chapiteau exténué, mais encore réceptif. (MTT)
Grimskunk
On poursuit le marathon musical au sous-sol de l’église avec Grimskunk d’abord. Spectacle à guichets fermés, la salle s’est remplie rapidement et nous étions déjà écrasés par la chaleur accablante avant même que le groupe ne foule les planches. C’est avec un plaisir rebel que je contemplais le crucifix drapé d’une image faisant clairement référence à la marijuana. Il y avait quelque chose dans l’air qui présageait une soirée décoiffante.
Formé en 1988, Grimskunk a prouvé qu’il a conservé sa véhémence. Vincent Peake (basse et voix), Franz Schuller (guitare et voix) et Joe Evil (clavier et voix) ont visiblement capturé l’énergie brute de la foule, leur permettant de chanter et de jouer avec autant d’intensité. Puisant dans leur catalogue exhaustif, Grimskunk a interprété plusieurs classiques dont Perestroïka et Gros tas d’marde qui a mis le feu aux poudres. Du public se dégageaient une violence contrôlée et une furie frénétique.
Même si le moshpit occupait une grande partie de la superficie devant la scène, on ne pouvait s’empêcher de flirter avec la frontière qui séparait les games des pas games; parce que cette fièvre qui défoule est contagieuse. Les spectateurs les plus crinqués tombaient sur le sol nappé de bière, sautaient et se bousculaient avec respect. Les gars de Grimskunk ont offert un rappel généreux et le spectacle s’est terminé sur la célèbre chanson Mange d’la marde, que le public chantait en choeur. (Valérie Vinet)
Les Hôtesses d’Hilaire
L’extravagant Serge Brideau (chanteur) est arrivé sur scène vêtu d’un apparat bleu sexy qui lui allait comme un gant. Appuyé par ses excellents acolytes, il a réussi à installer une atmosphère diablement Sex, Drug & Rock’n’roll, malgré la tâche ingrate qui lui incombait de jouer après Grimskunk. Défi relevé grâce à la puissance du son psycho-rock de ces Acadiens qui nous a carrément reconduits à l’époque des années 70. On plane sur le clavier aux sonorités de The Doors de Léandre Bourgeois et sur la guitare psychadélique de Mico Roy.
C’est toutefois l’humour irrévérencieux du front man et son habileté à nous entraîner dans ses histoires d’une absurdité manifeste qui donne au spectacle des Hôtesses d’Hilaire ses notes de noblesse. C’est sans équivoque, le groupe gagne à être connu en spectacle.
Les Hôtesses nous ont servi des chansons exécutées avec ferveur tirées de leur trois albums: Super Chiac Baby et Fais faillite de l’album Touche moi pas là,Je me souviens des p’tits bouttes de l’album Party de ruisseau et Eastbound and Down de l’album Hilaire à boire.
Mais c’est assurément le récit d’une soirée folle qui a servi de préambule à la chanson MDMA, et la chanson elle-même, qui ont créé le pont entre le groupe et la foule. Or, le moment le plus marquant du spectacle a eu lieu lors du rappel.
En effet, Brideau est revenu sur la scène avec un laminé de Ti-Cuir et nous a demandé si on connaissait Éric Lapointe. Des éclats de rire ont jailli de la salle, bien entendu, quand le chanteur s’est mis à répéter «Éric Lapointe» sur un air rock en brandissant le dit laminé.
Les gens qui me connaissent bien peuvent s’imaginer l’implosion qui s’est produite à l’intérieur de moi à ce moment-là… (VV)
La famille Ouellette (prestation surprise dans le stationnement de l’église)
Quand on pensait que l’heure de dormir était enfin arrivée, on nous apprend que la Famille Ouellette (et leurs «criss de beaux jackets») prépare un gig secret dans le stationnement de l’église, à deux heures du matin. Ça tombait à point, parce qu’au fond, on n’avait pas vraiment envie que le party prenne fin. Assis en indien devant le petit VR du groupe, dans un set-up style camping, on a veillé au son des harmonies ouelletiennes.
«Bon matin!», nous lance Jean-Sébastien en distribuant des canettes de bière au hasard parmi l’attroupement de quasi-zombies, collés pour contrer le temps frisquet. Les six gars nous ont notamment joué Tout ce vacarme, Jogging, Hey ça va ? et Ce ne sont que des mots.
À la demande générale, et de façon complètement imprévue, ils se sont approchés pour nous susurrer deux pièces unplugged, dont une dans une langue inventée, un genre d’hybride entre le français et l’inuit, baptisée le «frannuit» pour l’occasion. Un moment charmant et rassembleur pour clore cette dernière nuit de festivités et aller faire dodo avec un sourire étampé dans le visage. (MTT)
Bon, les choses ont beau s’être calmées ces derniers jours, il n’en demeure pas moins que plusieurs spectacles seront présentés dans les différentes salles de la région ces prochains jours :
Mardi 26 juillet
La formation montréalaise Elephant Stone sera à L’Anti ce soir. Premières parties : Pure Carrière et Tracer Flare. 20 heures. Billets
Simon Kearney et Antoine Lachance (On a créé UN MONSTRE) occuperont ensemble le plancher de la Librairie St-Jean-Baptiste. 20 heures. Contribution volontaire.
Mercredi 27 juillet
Bloc Party (+ The Damn Truth) est à l’Impérial Bell. Une présentation d’Osheaga. 20 heures. Billets
Dans le cadre des Summer Pop Off de Pop Montréal, le sous-sol du Cercle accueille quatre bands de feu : She-Devils, le magnifique Un Blonde (qui a fait la liste longue du Polaris), Les martyrs de marde et Victime. 21 heures. 7 $ en prévente, 10 $ à la porte. Ça va être spécial.
Les célébrations du premier anniversaire de L’Anti Bar et Spectacles débutent ce mercredi et se poursuivront le reste de la semaine.
Jeudi 28 juillet
Silversun Pickups (+ Ego Death) est à l’Impérial Bell. Une présentation d’Osheaga. 20 heures. Billets
La Fête lance un nouvel EP intitulé Entropiques au Fanamanga, rue du Pont. 19 heures. 10 $ à l’entrée (bubble tea inclus), 15 $ à l’entrée (avec affiche grand format, style manga, tracée par Ariane Petitclerc, et code de download. + bubble tea, évidemment).
Triple plateau à la Librairie St-Jean-Baptiste : Joyful Joyful, Old Haunt et Nennen se succèderont. 20 heures. Contribution volontaire (on suggère entre 8 et 10 $).
Les célébrations du premier anniversaire de L’Anti se poursuivent avec, entre autres, She’s Horny on Wine. Dès 20 heures. 7$.
Pascale Picard s’exécutera en solo à l’Anglicane de Lévis. Première partie : Simon Kearney. 20 heures. Malheureusement, c’est complet.
On vous revient vendredi avec les spectacles du week-end!
Dame Nature a menacé toute la journée, mais finalement, elle n’a pleuré que quelques larmes. Nous aussi. Elles étaient belles, les chansons, en ce vendredi très festif! Et l’assistance aussi : Le Festif vivait la plus grosse foule de son histoire devant la scène Desjardins!
Avec pas d’casque
J’ai ENFIN pu voir Avec pas d’casque, groupe pour lequel je suis (nous sommes!) littéralement tombée en amour à la sortie d’Astronomie en 2012, un des rares CD qui, d’ailleurs, demeurent à portée de main dans le pare-soleil de ma voiture. Et quelle expérience ce fut. Difficile de trouver un lieu plus indiqué que le quai de Baie-Saint-Paul pour nous imprégner de leur folk atmosphérique. Les organisateurs du Festif! nous ont offert ici un match parfait. Le ciel, qui s’annonçait pluviasseux, a semblé s’éclaircir au rythme des ballades tranquilles du quatuor. Même le chant paresseux des mouettes est tombé à point, comme si les volatiles avaient été mandatées spécialement pour l’occasion. Comme l’a souligné Stéphane Lafleur entre deux tounes, il est vrai que les gars se sont faits discrets ces derniers temps. Après un temps de répit, ils ont constaté qu’il était visiblement temps de se remettre au boulot pour leurs fans (et pour eux-mêmes).
Les gars étaient déstabilisés de jouer aussi tôt, mais encore plus fébriles à l’idée de présenter le contenu de leur nouveau CD, Effets spéciaux, qui paraîtra d’ailleurs en septembre. La réponse du public a semblé les rassurer, avec raison. Leur prestation s’est avéré un heureux amalgame entre classiques et nouveauté, charmant toute la foule rassemblée et faisant sans doute gagner à la formation de nouveaux fans parmi les nombreux enfants présents. Nous avons eu notamment le plaisir d’entendre les très efficaces nouvelles chansons, dont le style et la poésie, à la fois douce et réflexive, ne sont pas sans rappeler ceux de leur précédent opus. Et cela n’est pas un reproche, bien au contraire! C’est précisément ce qu’on aime, ce qu’on voulait entendre et ce qu’on ne se lassera pas d’entendre. J’ai hâte de courir chez mon disquaire. (Tatiana Picard)
Yves Lambert
En réponse à l’appel du show surprise nous nous sommes dirigés en coup de vent vers le Café Arômes et Saveurs (qu’on a vite adopté) Pour attraper Yves Lambert et son comparse, en équilibre sur la micro-terrasse. Le café était rempli de curieux qui ont pu entendre quelques chansons tirées du répertoire traditionnel de celui qui a longuement mené La Bottine Souriante. Un maître au sommet de son art, toujours sympathique et bon enfant qui sait nous raconter de belles histoires au rythme du violon et de l’accordéon. On a entendu dire qu’il avait séduit une gang de « ti-jeunes » avec son spectacle sous chapiteau en fin de soirée où il a retrouvé d’anciens compères.
Nicolas Pellerin et les grands hurleurs
Juste en face sur la scène gratuite, Nicolas Pellerin et les grands hurleurs s’exécutaient devant une foule enthousiaste prête à se déhancher et à taper des mains au rythme de la musique néo-traditionnelle saupoudrée de world, particulièrement tirées de leur dernier album, le joliment nommé ¾ Fort. Une belle découverte qui nous rappelle qu’un peu de trad est ZE moyen de faire lever le party. Particulièrement l’après-midi dans une foule bigarrée pleine d’enfants, de touristes et de festivaliers aux yeux petits!
Mathieu Bérubé
Le jeune auteur-compositeur-interprète a présenté ses chansons sur la nouvelle scène du Pantoum, située dans la cour arrière du Tony et Charlo. Et surprise, de nombreuses personnes ont répondu à l’appel! Faut dire que les chansons de Saudade, sont plus récent album, sont une excellente solution de rechange pour les fans des Barr Brothers qui n’ont pas pu entrer dans le chapiteau. Des pièces riches et complexes, parfois tendres et introspectives, parfois rythmées et enjouées, composent le menu bien équilibré de Mathieu Bérubé, qui était entouré de ses solides musiciens (dont Mélanie Venditti au violon et au thérémine – oui, oui, y’a pas que les Barr pour sortir des instruments particuliers à l’heure du souper! Le public a bu les paroles et la musique de Bérubé, certaines personnes allant même jusqu’à se coucher en cuiller quelques instants à l’invitation de celui-ci. Un très beau moment et une belle découverte à faire. (Jacques Boivin)
Keith Kouna
C’est dans une ruelle même pas louche qu’un Keith Kouna fatigué du show de la veille a sorti ce qui lui restait de voix pour faire chanter la foule, accompagné de sa guitare et d’un complice. Si le piédestal était sous haute surveillance (on s’excuse du dérangement, Madame) c’est avec le sourire que j’ai pu apprécier la poésie au raz les pâquerettes de ce musicien engagé et la ferveur de ses fans dans un lieu, pour une fois, sans risque. Il a enchainé les balades cruelles (Napalm, La joyeuse) et a même fait revenir le soleil avec le clocher en arrière-plan pour qu’on puisse crier des sacres bien senti, en harmonie sur Coat de cuir. À la fois songé et défoulant, mon coup de cœur! (Marie-Laure Tremblay)
Marco et les Torvis
Récipiendaire du prix du public au Cabaret Festif! de la relève, le charismatique groupe Marco et les Torvis nous a raconté de belles histoires à travers ses mélodies folkloriques et ses chansons à répondre entraînantes. Accordéon, contrebasse, cymbales, trompette, saxophone et même une poubelle en guise de percussion se superposaient pour donner un résultat sonore unique, visiblement apprécié par l’assistance.
Nicolas Pellerin et les grands hurleurs, de même que Koriass, nous ont offert quelques pièces à tour de rôle entre les spectacles du haut de l’escalier adjacent à la scène principale. La preuve qu’au Festif!, un temps mort, ça n’existe tout simplement pas. (Marie-Thérèse Traversy)
Les Soeurs Boulay
Quelques gouttes de pluie plus tard, le soleil est revenu en même temps que les frangines sont apparues sur scène pour entamer la nostalgique pièce Les couteaux à beurre. Visitant tantôt le 4488 de l’amour, avec Jus de boussole ou Sonne-décrisse, tantôt Le poids des confettis, avec Cul-de-sac ou Ôte-moi mon linge, les sœurs semblaient ravies de rencontrer l’immense foule du Festif! pour la première fois. « C’est comme une première date ce soir », a lancé Stéphanie.
Après avoir raconté blagues et confidences sans le moindre filtre, les attachantes musiciennes ont ensuite invité la gagnante du Prix du Festif! dans le cadre de «Secondaire en spectacle», Marion Sylvain, à venir interpréter la touchante Mappemonde avec elles. La jeune auteure-compositrice-interprète de Baie St-Paul a d’ailleurs eu l’opportunité de présenter trois compositions originales, seule à la guitare, en début de soirée.
Une reprise dépouillée de Pour que tu m’aimes encore de Céline, nous a un peu mouillé les yeux et touché droit au coeur. Stéphanie et Mélanie ont ensuite demandé aux gens de Baie St-Paul de réaliser leur fantasme : voir quelqu’un faire du bodysurfing pendant leur prestation. Aussitôt demandé, aussitôt exécuté. Les corps se promenaient allégrement sur l’estivale Où la vague se mêle à la grand’ route. Les filles nous ont quittés sur une note festive avec Fais-moi un show de boucane et Langue de bois, pendant que les ballons de plage fusaient de toute part et qu’un arc-en-ciel traversait l’horizon. (MTT)
Half Moon Run
Sans grande surprise, Half Moon Run a fracassé les records de foule de l’histoire du Festif! hier soir. Je dois l’avouer, j’ai vu plusieurs spectacles de la formation indie-rock récemment mais je prends toujours un plaisir fou à les voir se produire sur scène. On sent qu’ils s’abandonnent complètement à la musique et qu’ils vivent le moment présent à fond, en communion totale avec l’assistance. Et hier, ils ont carrément tout déchiré.
Ce matin encore, mes acouphènes sont toujours présents et mes cordes vocales sont sur le bord de tirer leur révérence. Il faut vivre un show aux premières loges pour saisir l’ampleur du phénomène. Qu’on le veuille ou non, on se fait ramasser par le tsunami musical résultant de la fusion des albums Dark Eyes et Sun Leads Me On. Une entrée en scène explosive sur Turn Your Love, une accalmie sur l’enveloppante Unofferable, un moment acoustique pour Devil May Care et une perte de contrôle euphorisante sur Call Me in the Afternoon.
Pour ceux et celles qui ont assisté à la prestation du quatuor au Festival d’été de Québec il y a quelques jours, le pacing était sensiblement le même. Toutefois, Baie-Saint-Paul a eu la chance d’entendre Devon parler un peu plus en français et de le voir d’un peu plus près alors qu’il s’est élancé dans la foule sans crier gare. La chimie entre les musiciens est palpable, sans compter la véritable bromance de Devon et Conner, qui s’appuient l’un sur l’autre lors de leurs solos de guitare déjantés. La dansante Trust, suivie de Full Circle ont mis fin en beauté à cette grande fête dont on s’ennuie déjà. (MTT)
I.D.A.L.G.
Le groupe montréalais punk-garage psychadélique autour duquel existe un engouement ces jours-ci a réussi à remplir la salle de spectacle de gens réceptifs et prêts à recevoir une solide leçon de rock. Les musiciens ont donné le ton à la soirée en interprétant les pièces bien fuzzées de leur album Post Dynastie paru en 2015. Les six musiciens ont imposé une ambiance sonore chargée dans laquelle on avait le goût de s’enfouir. Parfois pop-electro, parfois prog, la musique d’I.D.A.L.G. happe le spectateur au passage et la présence scénique du groupe est éloquente. Le chant inaudible de Yuki Berthiaume avait quelque chose de mystérieux. Un groupe à voir, définitivement. (Valérie Vinet)
Duchess Says
C’est devant un public réchauffé par le spectacle précédent que la chanteuse Annie-Claude Deschênes est apparue dans toute sa théâtralité. Véritable femme alpha, elle connait, comprend et manipule son public à sa guise. D’ailleurs, le regard défiant, elle nous a demandé « Êtes-vous capables d’encaisser ce qu’on vous sert? ». Elle nous avait dans la paume de sa main. Cris stridents, sons électro-punk-rock, la prestation était explosive et on baignait un peu dans le chaos. Plusieurs spectateurs sont montés sur la scène pour danser et pour chanter avec les musiciens. Des assiettes en styromousse ont été projetées dans la foule; le party était pogné. Un concert de Duchess Says est toujours une expérience marquante grâce au déchainement des musiciens et à la belle folie de la chanteuse. (VV)
Koriass
Au début de la nuit, Koriass a transformé le chapiteau en véritable dôme de l’amour. Enveloppés par la chaleur accablante qui envahissait le lieu et portés par les mots sentis du rappeur, les festivaliers ont fait le plein de love. L’ambiance était survoltée sur Zombies, Love Suprême et Petit love. C’était mon baptême et j’ai vraiment adoré l’énergie de Koriass sur scène et sa très forte connexion avec le public. Il donne beaucoup à ses fans : les abreuve à même sa gourde, leur fait des high-five et leur chante dans le blanc des yeux.
Les pièces incluant des échantillonnages de chansons des Sœurs Boulay et des Cowboys Fringants, Blacklights et Supernova respectivement, ont vraiment plu à la foule qui chantait les paroles et fredonnait les mélodies en cœur. Avec son complice Bobby One à ses côtés, Koriass a également puisé dans son répertoire plus ancien, notamment avec la pièce Enfant de l’asphalte. « À GO, on vire sul’ top ! », a-t-il ordonné pendant qu’un mosh pit prenait forme au milieu de la place. Une perfo électrisante et chaleureuse à la fois, un moment rassembleur comme on les aime.
À la sortie du chapiteau, vers les deux heures du matin, un duel endiablé de fanfares prenait place dans le stationnement de l’église. J’en suis venue à la conclusion que Baie-Saint-Paul never sleeps. (MTT)
On vient à peine de laisser tomber nos sacs et nos valises que nos amis du Coup de grâce musical de Saint-Prime ont dévoilé une programmation à vous faire décrocher une mâchoire. En effet, avec des têtes d’affiches comme Bernard Adamus, Lisa Leblanc, Dead Obies et Fred Fortin, la mythique grange va sans aucun doute se transformer en sauna. On pourra aussi y voir Bottleneck Jay, Mononc’ Serge, Les Deuxluxes, Les Hôtesses d’Hilaire, Gabriel Bouchard et Yann Perreau. Le très chic Hôtel St-Prime n’a pas été oublié et les fins de soirées seront endiablées avec des prestations des Marinellis, Yonatan Gat, Royal Caniche et Deux pouilles en cavale. Ajoutez à cela le jazz incroyable de The John Brothers Piano Company au Vieux couvent et vous avez là une fin de semaine magique dans ce petit village du Lac-Saint-Jean.
Comme c’était le cas l’année dernière, il n’y a plus de passe donnant accès à tous les spectacles et il faut acheter un billet pour chacun des spectacles auxquels vous prévoyez assister. Pas grave, si vous achetez des billets pour tous les spectacles, il ne vous en coûtera que 150 $!
L’année dernière a été mémorable avec des spectacles déments de Prieur & Landry, Sandveiss, Galaxie, Ponctuation, Mara Tremblay, Les Revenants, Les Deuxluxes, Francis Faubert, Betty Bonifassi et plusieurs autres. Danse et frissons garantis!
Pour en savoir plus, consultez le site Web du Coup de grâce musical au aucoupdegrace.com
Reçu dans notre courriel ce matin : le festival Osheaga, qui se déroulera vendredi, samedi et dimanche à Montréal, affiche complet!
En effet, les organisateurs attendent plus de 135 000 festivaliers au parc Jean-Drapeau ce week-end. À l’affiche : Red Hot Chili Peppers, Radiohead et un paquet d’autres artistes qui en mettront plein les oreilles aux spectateurs. Même le beau temps devrait être de la partie.
Vous pourrez suivre notre couverture d’Osheaga ici même et sur les médias sociaux.
Vous pleurez votre vie? Certains artistes programmés à Osheaga seront à Québec cette semaine :
Bloc Party (+ The Damn Truth) à l’Impérial Bell mercredi
Silversun Pickups (+ Ego Death) à l’Impérial Bell jeudi
Les billets sont en vente à la billetterie de l’Impérial Bell et sur www.imperialbell.com.
Oh qu’on avait hâte! Et bien on peut maintenant le dire, Le Festif est lancé et si le reste du week-end ressemble à la soirée de jeudi, on va avoir cette 7e édition dans la mémoire longtemps!
Plume Latraverse
Pour ce tour de chant de la tournée « Récidives », Plume était accompagné de l’unique Jean-Claude (Marsan) à la guitare (et au gazou) et de Grégoire Morency à la contrebasse. Le doyen de la 7e édition du Festif était attendu : c’est debout que le public l’a accueilli, avant même que Plume ne donne le coup d’envoi aux festivités.
Émouvant lorsqu’il nous parle de vieillesse, drôle en nous parlant d’enfance. Jeux de mots, mots de jeux, les chansons s’enchaînent à un train d’enfer, Plume en voix, au grand plaisir de la foule qui reconnais les vieux succès.Un haussement de sourcil suffit à mettre le public dans sa p’tite poche d’en arrière. Nouvelles chansons avec lutrin et gros caractères (Le monde fatal). Encore en verve, notre ami Michel! On a hâte à la sortie du prochain album, cet automne. Une autre nouvelle (Vieux os) pour les vieux ciboires, tournée des CHSLD à venir 😉 et éclats de rire du public. Tout en douceur avec Les patineuses. Complicité et beaucoup de plaisir à revisiter plusieurs chansons qui ont rarement été faites en spectacle, écrites à une époque prolifique.
Voici le Plume poète qui nous régale de ses textes pleins d’humour, de clin d’œil et d’observations et qui a encore plein d’encre. …et cibole, ça rime tellement bien avec Baie-St-Paul! (Marie-Laure Tremblay)
Gab Paquet
Celui qui a remporté le Prix du jury au Cabaret Festif! de la relève a chanté la pomme à Baie St-Paul, déployant tout son charme sur la ville. Son jeu de séduction et ses mélodies sirupeuses ont conquis les spectateurs qui se faisaient peu nombreux à ce moment de la soirée. Accompagné de ses cinq musiciens et musiciennes, il a brisé la glace en soufflant des «choubidoubidou dans le ciel, yabadabadou dans mon cœur». C’était le bonheur.
Au fil de la prestation, plusieurs sourires s’affichaient dans le public qui entrait peu à peu dans l’univers kitsch de l’artiste. Bouquets de fleurs en plastique, déhanchements sensuels complètement assumés, éclairage pourpre et vêtements dorés, tout y était. Quelques admirateurs dévoués arboraient boas de plumes et moustaches, brandissant fièrement des feux de bengale et une affiche où les paroles étaient inscrites.
N’hésitant pas à quitter la scène pour venir donner de l’amour dans le public en y gambadant candidement à quelques reprises, Gab, la chemise au vent, a tout donné sur Casio, Pad et Moustaches, Soucoupes volantes et Fais l’amour avec moi, avant de clore tout en douceur avec la berceuse Papa, maman, bébé, amour. (Marie-Thérèse Traversy)
Busty and the Bass
Choix de band idéal pour amorcer cette 7e édition du Festif et justifier le nom de l’évènement ! Quand le nonette arrive sur scène, on est littéralement happé par un éventail de saveurs musicales : du jazz au hip-hop en passant par le soul et la pop.
Les neuf jeunes musiciens ont enchaîné les compositions de leur album GLAM et de leur EP Lift à un rythme effarant, valsant des solos de trompette et de saxophone aux couplets rappés et ce, dans la plus grande harmonie. Ils ont également offert quelques nouvelles pièces aux festivaliers ainsi que leur excellente reprise de I Try de Macy Gray. Investis à 100% dans leur prestation, autant physiquement (allo le saut pas-de-bon-sens de Nick) que musicalement, ils ont mis le party dans la place et nous ont fait tripper fort.
Parlant de party, petite mention aux gars de l’orchestre Nulle Part Nord qui nous ont divertis entre les sets, notamment grâce à leur audacieuse version folklorique de Toxic de Britney Spears ! (MTT)
The Cat Empire
Il s’agissait du premier arrêt de la tournée canadienne de la formation australienne qui a livré une prestation énergique, transformant le parterre en immense plancher de danse à ciel ouvert. Le sextuor n’a pas perdu de temps pour embarquer le public avec son succès latino-reggae-ska-jazz Brighter than gold et quelques compositions tirées de son plus récent opus Rising with the Sun, dont Bulls et Wolves.
Le courant passait dans la foule et l’ambiance festive s’est rapidement répandue sur l’ensemble du site. Comme en témoignait le bodysurfing de masse, les gens étaient nombreux au rendez-vous pour faire la fête et se défouler. Après une heure de spectacle fort agréable et quelques moments instrumentaux qui s’étiraient un peu trop à mon goût, j’ai toutefois quitté pour aller recharger mes batteries et me préparer à ce qui allait suivre. (MTT)
Dead Obies
J’ai des acouphènes ce matin. Incontestablement, Dead Obies attire les foules. Et pas les plus silencieuses. En fin de soirée, ils se sont produits dans un chapiteau plein à craquer, devant un crowd en délire. Le groupe est arrivé sur scène avec toute son attitude et une vingtaine de minutes de retard. L’opus Gesamtkunstwerk était notamment à l’honneur : Jelly, Wake-Up Call, Pour vrai, Explosif, Johnny et Where They @, pour ne nommer que celles-là, nous ont fait bouncer jusqu’à très tard.
Les fêtards présents se sont totalement abandonnés à la prestation et n’ont pas ménagé les cris stridents en guise d’appréciation, au point où Yes McCan a lâché un «Tabarnak» bien senti. «Vous êtes incomparables», a-t-il ajouté. On a même eu droit à un rappel prolongé, incluant de plus vieilles pièces comme Le Do It. C’était l’euphorie, la vénération, la communion. La nuit dernière appartenait définitivement à DO. (MTT)
Tire le coyote
C’est en formation complète – Jean-Philippe Simard (batterie) Cédric Martel (basse) Shampouing (guitare) que Benoît « pinson » Pinette s’est présenté à une foule de chanceux dans la cour de l’hôtel Germain pour nous servir Jésus sous les nuages. On s’est laissé bercer par les textes blottis dans les couvertures au bord du feu où le groupe a fait plusieurs nouveaux adeptes, séduits par la chaleur de la prestation. On a quand même eu droit à quelques moments inusités puisque qu’une volontaire c’est finalement présentée pour Chanson d’amour en sol standard : « C’est juste à Baie-St-Paul que ça arrive! » Merci Mélissa!
Si le vent a pris plaisir à jouer avec la fumée et les cymbales, il a seulement murmuré dans le micro, ajoutant un peu de folie à Jolie Anne, entourée d’étincelles. On les sentait inspirés, particulièrement pour Rapiécer l’avenir à deux pas de l’île-aux-Coudres. Une presque dernière (La fille de Kamouraska) unplugged autour du feu : #magie #communion #Kamouraskanaises en délire #justeunefoisdanssavie! Merci pour ce magnifique concert! (MLT)
Francis Faubert
Le sous-sol de l’église avait un petit quelque chose de blasphématoire hier soir à l’occasion des concerts de Francis Faubert et des Goules. Derrière la modeste scène, un Jésus sur la croix éclairé par des néons annonçait une soirée assommante. Dur lendemain de veille qui valait définitivement la peine.
En trio pour l’occasion avec Dany Placard et Mathieu Vézio, Faubert a offert une prestation convaincante malgré une foule qui n’était pas digne d’un concert de cette qualité. En effet, plusieurs spectateurs parlaient autour de nous, ce qui a eu comme effet de ruiner un peu le moment.
Or, les musiciens sont des pros et ont quand même tiré leur épingle du jeu. Ils ont d’ailleurs réussi à communiquer une belle énergie et on sentait qu’ils avaient du plaisir à jouer ensemble.
Les chansons présentées ont surtout été tirées de l’excellent album Maniwaki sorti en 2015 et réalisé par Dany Placard. Le son était lourd, le tone de basse rond, les mélodies mélancoliques. Faubert manie sa télécaster comme un bluesman de la trempe d’Albert Collins ou de Freddie King. Le seul bémol : le spectacle n’a pas été assez long. (Valérie Vinet)
Les Goules
Il n’a fallu que quelques notes de musique et le cri nasillard de Kouna pour que la foule délirante ne s’attroupe autour du chanteur charismatique. On a senti alors l’énergie euphorique se déployer et rapidement, les cheveux d’une fille qui s’adonnait au head banging me fouettaient le visage. Tous les coups étaient permis et c’est exactement pourquoi on aime assister aux concerts des Goules. Bodysurfing, la bière, et le défoulement.
Le groupe a ouvert le spectacle avec la chanson titre de leur dernier album Coma qui a plongé le public dans une fougue contagieuse. Authentique prédicateur des ténèbres, Kouna crachait ses mots en regardant la foule dans les yeux. Un échange intense entre le public et le groupe était palpable et on entrait facilement en communion avec les musiciens. Les gens apportaient des verres de bières sur la scène en guise d’offrande et certaines femmes allaient même jusqu’à prendre des allures de Marie-Madeleine en touchant les pieds du chanteur.
Les Goules ont produit un set list mélangeant les vieilles chansons et les nouvelles, ce qui a visiblement plu aux fans qui chantaient en choeur les paroles décapantes. Au moment où le groupe a entamé le classique «Crabe de poche», j’ai cru que le plafond allait sauter. On ressentait une belle folie parmi les gens présents dans la salle de spectacle. Véritable exutoire, le concert des Goules a somme toute fait du bien, même si j’ai un peu la tête dans le cul en écrivant ces lignes… (VV)