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  • [SPECTACLE] Jean Leloup, 11-12/12/2015, Grand théâtre de Québec

    [SPECTACLE] Jean Leloup, 11-12/12/2015, Grand théâtre de Québec

     

    Photos : Jacques Boivin

    Attention, long préambule.

    Cher Jean,

    on a passé un temps fou ensemble, toi et moi, au cours de ce dernier quart de siècle. En fait, notre relation date même d’un peu avant, à la fin des années 1980, quand je t’ai vu envahir mon écran de télé en chantant Alger ou Printemps-Été. Mon premier spectacle avec toi, c’était au Spectrum, à l’automne 1989. J’avais 16 ans (HA!) et le spectacle gratuit était commandité par Budweiser. Je m’en souviens parce que j’avais un peu trop bu ce soir-là. Tu m’avais soufflé. L’Amour est sans pitié n’était pas encore sur les tablettes des disquaires, mais tu avais trouvé ton personnage, ton John the Wolf que nous allions aduler pendant toutes ces années.

    11122015-213253-17-Jean LeloupJe t’ai revu à quelques reprises au Spectrum, sur lequel tu as régné bien avant le Métropolis. Les cheveux platine. Les hauts-de-forme. Les moshpits incroyables et mémorables sur Laura. Les duos avec Mitsou. Avec L’Amour est sans pitié, tu nous as plongés tête première dans les années 1990. T’as tourné un peu partout, puis t’es disparu, pour réapparaître en 1996 avec Le Dôme. Tu savais que t’avais frappé un coup de circuit avec ce disque-là, hein? Vingt ans plus tard, on peut le dire, Le Dôme fait partie des plus grands classiques du rock québécois. On te savait déjà rockeur, mais là, c’est le parolier qui est sorti de l’ombre. Fuck, man. Faire des enfants. La chambre. Pigeon. Le fuckin’ monde est à pleurer. T’as pas perdu de temps, t’as suivi ça tout de suite avec Les fourmis et La vallée des réputations. T’as suivi tout ça de concerts big band jouissifs où t’as fini par tuer Jean Leloup et devenir Jean Leclerc. Tu t’es perdu. On t’a perdu aussi. Ça n’allait pas bien.

    Je t’avoue, j’ai décroché un brin. Même avec Mille excuses Milady, je suis demeuré méfiant.

    Puis, en 2013, tu t’es tapé une méga-tournée de festivals. T’es venu montrer que t’allais mieux. Sur les Plaines, tu nous a sorti tes plus grosses tounes une après l’autre. Un show tight comme j’ai jamais vu de toi. Ma copine, mes enfants et mon amie (avec qui j’ai usé sa copie du Dôme tellement on l’a écouté ensemble), nous étions contents de retrouver notre grand Leloup.

    Quand tu es revenu avec À Paradis City cette année, j’étais ravi d’entendre que tu allais beaucoup mieux. Toujours aussi bon conteur, te voilà maintenant aussi personnel qu’universel. Du moins, c’était ce que je pensais. J’ai acheté tes billets pour tes deux spectacles de l’automne à la minute où ils ont été mis en vente. Tu m’as soufflé à l’Halloween au Capitole. Non seulement t’étais encore tight en sapristi, mais en plus, c’était tellement plaisant de te voir content de faire ce que tu fais le mieux : rendre les gens autour de toi heureux.

    11122015-213710-21-Jean LeloupTu peux pas savoir combien j’avais hâte à ce samedi soir. J’attendais de te voir seul avec ta guitare depuis 25 ans. Sais-tu combien c’est long, 25 ans? Une éternité!

    Pour ce spectacle au Grand théâtre, je ne pouvais être qu’à un seul endroit : en première rangée. Pour te voir. Te voir regarder tout le monde devant toi, te voir t’émouvoir devant ces 1875 personnes prêtes à se jeter dans le vide avec toi pour ce 474e rappel éternel!

    Je t’avoue, j’ai un peu triché. Je suis allé prendre mes photos la veille. T’avais l’air un brin nerveux, vendredi. Je me trompe? Du moins, t’avais chaud, tu t’es empressé d’enlever ta veste après une chanson! En tout cas, samedi, t’étais zen. T’étais heureux. Tu rayonnais en maudit pour un fantôme. Le fantôme de Paradis City, c’est celui qui prend le contrôle du fantôme qui se trouve en chacun de nous. C’est pour ça que tu peux faire ce que tu veux de nous, qu’en quelques giddup, giddup, giddup, près de 2 000 personnes se sont levées pour taper des mains et chanter avec toi.

    Tu nous as fait rire en commençant par un trio de chansons mauditement tristes, puis tu nous le fais remarquer. C’est vrai, Jean. Mais t’as vu la désinvolture avec laquelle tu nous les racontes? Cette légèreté avec laquelle tu nous parles de toi, de tes hauts, de tes bas? On ne fait que te suivre dans ces montagnes russes émotionnelles que sont tes chansons! Et à travers tous ces appartés qui viennent jeter une nouvelle lumière toute crue! Beaucoup de paroles ont pris tout leur sens samedi soir.

    Tu permets que je parle de deux ou trois autres personnes que toi? Juste pour souligner leur travail. Yves Archambault, de l’atelier Décor Kamikaze, t’a fait un méchant beau crâne. Et ces projections de la firme 4U2C? Aussi magnifiques que discrètes. Voilà. Fallait le dire.

    11122015-212041-01-Jean LeloupParce que tout le reste, c’était toi qui te mettais à nu comme jamais auparavant. Toi et ta guitare. Toi qui te montrais plus lucide que jamais. Parce que si avant, nous nous reconnaissions dans tes chansons, samedi soir, c’était ton fantôme qui était dans chacun des couplets. Jamais la fable du dôme ne m’a paru aussi transparente. Jamais Pigeon ne m’a parue aussi actuelle tout en demeurant un peu ta version de Taxman. On sentait ton four crématoire intérieur dans Fashion Victim. Tu t’es même permis une petite lueur d’espoir en interprétant la belle, mais trop peu entendue, Petite fleur, pour ensuite nous faire chanter comme jamais en te lançant dans I Lost My Baby, Johnny Go et Le Dôme. Tu m’as sûrement entendu crier de bonheur quand tu t’es mis à jouer Décadence, n’est-ce pas? C’était pour ça, le clin d’oeil?

    Pouvais-tu mieux finir la soirée au rappel qu’avec une Zone zéro qui marque parfaitement la fin, la fois où tu meurs et tu penses que tu vis. T’es reparti comme t’es venu, seul avec ta guitare, sous les applaudissement nourris de 1875 autres fantômes, tous repus.

    Tu étais déjà grand, Jean. Ceux qui en sont sortis grandis ce week-end, c’est nous. Merci pour tout.

    PS : La prochaine fois que tu chantes Bertha en ma présence, peux-tu regarder quelqu’un d’autre que moi au refrain? Je me sentais un brin pachydermique… 😉

    Liste des chansons (12 décembre)

    1. Petit papillon
    2. Willie
    3. Voyageur
    4. Printemps-été
    5. Dr. Jeckyll & Mr. Hyde
    6. Nathalie
    7. Think About You
    8. Je joue de la guitare
    9. Barcelone
    10. Fashion Victim
    11. Fourmis
    12. Bertha
    13. Voyager
    14. Le castel impossible
    15. Les remords du commandant
    16. Pigeon
    17. Petite fleur
    18. I Lost My Baby
    19. Johnny Go
    20. Le Dôme
    21. Décadence
    22. Recommencer
    23. Je suis parti
    24. Flamants roses
    1er rappel
    1. Sang d’encre
    2. Les bateaux
    3. Feuille au vent
    2e rappel
    1. Paradis City
    2. Zone zéro

    Jacques Boivin

    14 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Grand Théâtre de Québec, Jean Leloup, Le fantôme de Paradis City
  • [SPECTACLE] San Fermin, 7/12/2015, L’Anti Bar et spectacles

    [SPECTACLE] San Fermin, 7/12/2015, L’Anti Bar et spectacles

    Prologue

    20:55 – Je suis en route vers l’Anti, je sens mon cell  vibrer dans ma poche. C’est un texto de Marion Desjardins, la photographe de l’événement :

    Merde, la 1ère partie est passée! Je viens de voir Sam Amidon sortir avec tout son stock!

    Déjà ?! Depuis quand les heures indiquées sur les événements sont les bonnes! Je me dis que je vais devoir changer mes habitudes de vie pour être sur de ne rien manquer à l’avenir. Maryon a l’air très déçue alors que je la rencontre devant L’anti. Nous restons là, pris en sandwhich entre la voiture de M. Amidon et le bar-spectacle. Nous apercevons une contravention glissée sur l’essuie-glace de la voiture du chanteur…

    San Fermin

     

    Le show

    D’emblée, félicitation à L’Anti et à Karl-Émmanuel Picard de prendre des risques tels que produire des shows de qualités qui peuvent parfois sortir des zones de conforts des spectateurs de la vielle-capitale. C’était un lundi soir et à dix minutes de marche de l’Anti se produisait pour la première fois au Cercle ( et à Québec ) un band pas mal attendu, c’est à dire Parquet Courts. Malgré cela, il y avait une foule raisonnable et chaleureuse pour accueillir la troupe de Brooklyn à l’Anti.

    Devant nous se dressaient six musiciens, chacun à sa place sur la scène du bar. Un peu effacé et en retrait des autres musiciens, placardé derrière plusieurs consoles et un ordinateur portable, se tenait le maître de cérémonie de cette grande messe,  Ellis Ludwig-Leone. Plus qu’un maestro, Ellis est le savant compositeur des chansons de San Fermin. C’est en étudiant la composition musicale à New York qu’il a rencontré plusieurs musiciens et qu’il a eu la révélation de composer de la pop complètement démesurée surchargée d’émotions. Son premier album éponyme a été très bien accueilli par la critique et la plupart des chansons de leur show de ce soir était tirées de celui-ci, malgré le fait qu’ils venaient d’en sortir un nouveau plus tôt en 2015.

    San Fermin

    Les musiciens, fidèles à leur habitude, ont donné une performance explosive et sans accrochage. Un gros bravo aux prouesses vocales des deux chanteurs de tourné, Allen Tate et Charlene Kaye, qui incarnent l’âme des chansons. C’est surtout Tate qui captive, avec sa voix grave et suave, un peu comme un Matt Berninger ( The National ) qui viendrait de passer une belle journée. Charlene, quant à elle, sait mettre le feu aux spectateurs, en se donnant corps et voix sur chaque morceaux. Les musiciens s’échangeaient des regards complices entre chaque pièces et nous semblions faire partie d’un gros party. Charlene nous a surpris en s’asseyant derrière la batterie pour une chanson, à l’avant de la scène se dressait une multi-instrumentiste mystérieuse qui passait de la mandoline au violon, nous avons aperçu un trompettiste sortir de nul part. Tous les coups étaient permis pour nous faire passer une sacrée belle soirée. Ellis nous a remerciés, heureux et humble. C’était déjà la dernière chanson, tout le monde souriait et planait, tout ça n’était pas qu’un rêve.

    Photos de Marion Desjardins

    Sébastien Ouellet

    13 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    san fermin anti quebec spectacle
  • [SPECTACLE] Parquet Courts (+MOM Jeans, Running et Pill), 7/12/2015, Le Cercle

    [SPECTACLE] Parquet Courts (+MOM Jeans, Running et Pill), 7/12/2015, Le Cercle

    Photos : Jacques Boivin

    Lundi dernier, Parquet Courts était de passage au Cercle avec, en première partie, MOM Jeans, Running et Pill. Retour sur une soirée qui avait du chien.

    MOM Jeans

    07122015-200037-03-MOM JeansQuelle surprise de voir les membres de MOM Jeans exécuter leurs chansons au vestiaire! Une machine à fumée faisait son travail, mais aucun ampli n’était présent pour cracher le son. Pour l’entendre, il fallait monter à la salle de spectacle où les musiciens étaient représentés sur scène par des mannequins et une patère, tous ornés d’une assiette de carton blanche en guise de tête. C’est ce qu’on aime de ce groupe; leur capacité de surprendre. Ils ont joué les chansons tirées de leur album Live à l’Impérial qu’ils ont enregistré en octobre dernier, lorsqu’ils ont fait la première partie des Misfits. Chansons bien rendues, brèves mais intenses, sur fond de plaisanteries. D’ailleurs, le chanteur a avoué qu’il espérait un jour voir la très bonne Grande Allée: Mère patrie devenir l’hymne d’une génération.

    Running (coup de coeur)

    07122015-202917-14-RunningLe trio de Chicago, Running, a servi un set décapant en livrant une musique punk-garage-noise qui rappelle Mayyors et Black Flag. Les musiciens ont enchaîné les chansons sans laisser l’espace au silence, de sorte que les gens étaient scotchés au sol et submergés de distorsion. La section rythmique était  juste et intense. Les feedback et la voix manipulée par des effets ont contribué au paysage sonore chaotique, mais cathartique, du spectacle. Énergie brute, simplicité, aucun artifice ; seulement des sonorités lourdes et des rythmes agressifs. Groupe mystérieux, peu d’informations véhiculent à son sujet. On sait toutefois que Running a produit l’album Vaguely Ethnic en 2013 et le EP Asshole Savant l’année d’avant.

    Pill

    07122015-211228-22-PillVéritable énigme, le groupe post-punk de Brooklyn a offert la partie WTF? Mais j’aime ça! de la soirée. La chanteuse, Veronica Torres, était piquée au vif et chantait avec conviction. Accompagnée par l’écho acerbe de la guitare de Jon Campolo et les élans dissonants du saxophoniste Ben Jaffes, Torres s’est livrée sans broncher. Elle est même descendue dans la (trop petite) foule, s’est accrochée au cou d’un mec et a dansé devant la scène comme pour nous inviter dans son monde. Explosions de son, chant dichotomique, émotions à fleur de peau et folie intriguante. Pill a sorti un EP éponyme en 2015. À écouter.

    Parquet Courts

    07122015-223728-41-Parquet CourtsParquet Courts a entamé le concert avec des pièces de leur dernier album Monastic Living, sorti en novembre dernier. Moins accessibles, les chansons tirées de cet opus confirment la tangente plus noise du groupe. Or, la gang à Savage a joué une bonne partie de l’excellent album Sunbathing Animal en commençant par Bodies Made Of, et elle a également puisé dans les LP précédents Content Nausea et Light Up Gold. Les musiciens étaient plutôt nonchalants, mais on a vite fait de les pardonner car ils ont offert un spectacle sans faille. Un rock garage qui déchire, un son impeccable; les mecs sont des pros. Le seul bémol à souligner de cette soirée somme toute réussie est que le Cercle était vide et l’ambiance feelait pas mal lundi aussi.

    Mom Jeans – Photo : Jacques Boivin

    Valérie Vinet

    12 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, MOM Jeans, Parquet Courts, Pill, Running
  • [QUÉBEC] À voir ce week-end

    [QUÉBEC] À voir ce week-end

    Ça fourmille d’excellents spectacles ces jours-ci et ça va se poursuivre toute la fin de semaine!

    Jeudi 10 décembre

    Klô Pelgag - Photo : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    • Klô Pelgag est au Grand Théâtre de Québec à 20 heures ce soir. On vient de vérifier, il reste encore quelques billets. Klô nous a promis un spectacle spécial pour cette fin de cycle L’Alchimie des monstres. Billets
    • Alexandre Poulin est au Théâtre Petit-Champlain. Mais c’est complet. On se reprendra!
    • LOS, The Babyface Nelsons et Simon Kearney prendront d’assaut Le Cercle dans un spectacle présenté dans le cadre du Grand Boum. Les billets (10 $ + frais) sont en vente au Knock-Out, à la billetterie du Cercle et sur lepointdevente.com. Portes : 19 h 30, spectacle : 20 h 15.

    Vendredi 11 décembre

    31102015-203453-03-Jean Leloup

    • Jean Leloup est au Grand Théâtre de Québec pour présenter son spectacle solo acclamé Le fantôme de Paradis City. Aux dernières nouvelles, il restait… UN billet, mais vous pouvez toujours vérifier par vous-mêmes sur Billetech. Après tout, c’est le spectacle qu’on attend depuis 25 ans.
    • Toujours au Grand Théâtre, mais dans un contexte plus intime, l’excellente Bïa présentera les chansons de son album Navegar, qui s’est mérité le Félix de l’album musique du monde cette année. Il reste d’excellents billets ici. Le spectacle commence à 20 heures.
    • Tiens, on vient de vous trouver l’occasion idéale d’aller faire un tour au Dagobert : Matthew Good viendra y présenter les chansons de son petit dernier, Chaotic Neutral. Les fans de canadiana seront servis! Première partie : Scott Helman. Portes : 19 heures. Billets
    • Au Cluster de Lévis, ça va brasser en ti-péché avec nos stoner heroes de Sandveiss (album hard de l’année au GAMIQ) et Divinations. Une soirée pour mélomanes poids lourd! Portes : 20 heures. Billets

    Samedi 12 décembre

    pico-150328-28

    • Jean Leloup est encore au Grand Théâtre de Québec pour présenter le même spectacle. Mais oubliez ça, c’est complet. On pensera à vous, bien assis, en première rangée. 😉
    • YZRA est au Cercle à 20 heures. Billets
    • Le toujours énergique Pascal « Pico » Larouche et le Roche Bande sera au sous-sol du Cercle. Première partie, les non moins excellents Popléon. Dans le cadre du Grand Boum. Portes 20 heures, spectacle, 21 heures. Billets
    • On ne peut passer sous silence le passage de Cayouche, le vieux hippy, à la Petite grenouille de Lévis. Billets

    Évidemment, plein d’autres spectacles sont à voir partout dans la région. Plus de détails : http://quoifaireaquebec.com

    Jacques Boivin

    10 décembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
  • [PHOTOS] Dark Circles, ROPE, SCARE, 4/12/2015, Le Scanner

    [PHOTOS] Dark Circles, ROPE, SCARE, 4/12/2015, Le Scanner

    Vendredi soir dernier avait lieu un concert réunissant trois bands de musique méchante; Dark circles (MTL), ROPE(QC) et SCARE (mon nouveau groupe préféré de Québec).

    ROPE - Crédit photo: Catherine Bélanger-F
    ROPE – Crédit photo: Catherine Bélanger-F

    Les trois formations qui ne font pas dans la dentelle ont livré une performance bien sentie devant les spectateurs qui s’étaient réunis sur place. Gageons qu’ils sont repartis à la maison éméchés et avec les oreilles qui cillent. C’était vraiment satisfaisant en terme de musique qui « rentre », un peu moins pour les photos (mais, ça c’est pas vraiment important!). Je pense que j’ai eu peur pour ma vie, pour vrai.

    Pour reprendre un ami sur facebook: « Satan fait des plaintes de bruit quand Dark Circles jam. »
    Si t’as le goût de te faire brasser, rate pas le prochain show de n’importe quel de ces bands là, tu seras pas déçu. Promis.

     

     

     

    Dark circles: http://darkcircles.bandcamp.com/album/mmxiv
    Rope: http://ropeqc.bandcamp.com/
    SCARE: https://scareqc.bandcamp.com/

    ROPE – Crédit photo: Catherine Bélanger-F

    Catherine Bélanger-F

    8 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    dark circles, Le Scanner, loud, metal, rope, Scanner, Scare!, show, Spectacle
  • [ENTREVUE] Pépé et Mononc’Serge en spectacle le 28 décembre à l’Impérial

    [ENTREVUE] Pépé et Mononc’Serge en spectacle le 28 décembre à l’Impérial

    L’hiver passé, Pépé et Mononc’Serge ont fait une tournée pendant le temps des Fêtes qui a connu un grand succès. Ils répèteront l’expérience cette année et s’arrêteront à l’Impérial le 28 décembre prochain. Dans le cadre de leur tournée de promotion, c’est au Nektar sur la rue Saint-Joseph que j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec eux. Détendus et ouverts à la discussion, les deux musiciens ont parlé du spectacle, de leur public, de leur travail respectif, et se sont livrés à un questionnaire musical avec une authenticité désarmante.

    Le point de départ

     ou lorsque deux bons chums aiment travailler ensemble

    Comment ces deux musiciens en sont-ils venus à travailler ensemble sur la tournée du temps des Fêtes? « Moi pis Pépé, ça fait des années qu’on se croise souvent parce qu’on était programmé sur les mêmes spectacles. Esthétiquement parlant, ça se ressemble ce qu’on fait », explique Mononc’Serge. L’histoire se poursuit, il y a deux ou trois ans, lorsqu’ils se sont revus à l’occasion de l’anniversaire d’un ami commun: « Je me cherchais une première partie pour mon show au Café Campus à Montréal et je me suis dit que ce serait l’fun de demander à Pépé. Faque je lui ai demandé, il est venu faire ce show-là pis on a fraternisé. Il est venu coucher chez moi pis on a jasé jusqu’aux petites heures. » Depuis, les deux artistes ont collaboré sur plusieurs projets, notamment sur la série web Tout le monde veut jouer avec Pépé, disponible sur la chaîne Youtube. C’est toutefois à l’été 2014 que l’idée de partager la scène avec Pépé pendant la tournée du temps des Fêtes a fait son chemin dans l’esprit de Mononc’Serge: « À l’été 2014, on a monté un petit numéro de cinq ou six tounes qu’on a présenté au show de Pépé à Woodstock en Beauce, pis à un show que je présentais au Petit impérial, ici l’autre bord de la rue. » C’est d’ailleurs après ce spectacle que Mononc’Serge, en fumant une smoke devant la porte de l’hotel Pur, a proposé à son acolyte de créer un show complet qu’ils présenteraient entre Noël et le jour de l’an. « J’ai dit oui tout de suite! Je savais que ça allait être le fun! », dit Pépé avec enthousiasme. Il faut se rappeler que Mononc’Serge présente des séries de spectacle pendant le temps des Fêtes depuis plus de dix ans : « J’essaie autant que possible de varier la formule d’une année à l’autre. Comme on avait jamais monté de show ensemble, c’était un truc nouveau que je trouvais intéressant », ajoute Mononc’Serge.

    Le spectacle

    ou lorsque deux univers colorés se rencontrent

    De quelle façon ont-ils construit ce spectacle? Pépé raconte : « J’ai choisi ses tounes pis il a choisi les miennes. » C’est une idée qui a vraisemblablement plu à Mononc’Serge qui croit que « ça fait un répertoire où chacun est à l’aise avec les tounes de l’autre. »  À l’exception du morceau Fait très divers qu’ils ont écrit ensemble et qui se retrouve sur le dernier album de Mononc’Serge, les musiciens reprennent les chansons de leur répertoire respectif: « Quand on se rencontre, ça demande des adaptations, mais ça, on le fait ensemble »,  affirme Mononc’Serge, « c’est pas un gros travail d’adaptation. Grosso modo les chansons sont pas mal toutes déjà dans cette esthétique de acoustique-guitare-contrebasse. » Pépé précise que la collaboration entre lui et Mononc’Serge s’est toujours fait naturellement, sur le fly, ce qui les a d’ailleurs encouragé à concevoir un spectacle complet. « C’est pour ça qu’après avoir monté cinq tounes aussi facilement pour un show, on s’est dit pourquoi pas en monter vingt-cinq? Ça pris quelques après-midis et on avait un super bon show à la fin. »

    La nouveauté, selon Pépé, réside dans le fait que les deux musiciens se retrouvent ensemble sur la scène où leurs chansons s’entremêlent. « C’est le fun le mix des deux répertoires. On ne fait pas un bloc Mononc’Serge, un bloc Pépé. C’est tout mêlé de sorte que ça fait un show uniforme. », dit Mononc’Serge.

    Gang de joyeux fêtards

    ou quand le public est ivre

    Quel genre de public assiste au spectacle du temps des Fêtes? « C’est un public de joyeux fêtards! », avoue Mononc’Serge. « Les gens qui viennent nous voir savent à quoi s’attendre et savent qu’ils vont passer un bon moment. On présente un show joyeux et le public devant nous est dans le même état d’esprit. On est entre Noël et le jour de l’an, les gens boivent leur bière – ils en boivent des fois pas mal – pis ils sont là pour chanter avec nous autres. » Mononc’Serge sent cependant qu’il doit rectifier son affirmation, de crainte que l’étiquette joyeux fêtards ne soit péjorative. Or, Pépé a corrige le tire : «Oui, mais tu ajoutes le mot joyeux! Les gens ne sont pas saouls. Ils sont ivres. C’est plus beau l’ivresse! » Belle citation qui donne le goût de s’ouvrir une bouteille, n’est-ce pas? Ils avouent également le côté pratique de la période entre Noël et le jour de l’an, car elle se prête bien à la fête et à l’abus, d’autant plus que les gens ne travaillent pas et qu’ils ont quelques journées pour récupérer.

    Plus sérieusement …

    ou lorsque Pépé est foncièrement heureux et que Mononc’Serge n’est pas vraiment toujours en tabarnak

    La partie du répertoire de Mononc’Serge qui est reconnue pour être vindicative et agressive ne se retrouve pas dans le spectacle. Le matériel est léger et plutôt axé sur le grivois et le joyeux. C’est peut-être dû au fait que c’est Pépé qui a fait la sélection des chansons de Mononc’Serge. Connaissant le style de Pépé, j’en ai profité pour savoir s’il avait peur de ne pas être pris au sérieux. « Premièrement, est-ce que je suis pris au sérieux? Moi-même je ne me prends pas au sérieux! », dit-il. « Au départ, quand j’ai commencé Pépé, j’essayais d’attirer l’attention et d’éviter à tout prix l’indifférence. Faque j’avais des tounes très rentre-dedans et j’aimais la réaction des gens. Je sortais de mon show et je me disais que j’avais fait vivre de quoi au monde. » Il avoue cependant que les choses changent: « Mais on dirait que plus ça va, plus je fais des chansons et de la musique pour que le public se sente bien. Mais en même temps, je ne veux pas me gêner de dire les choses crûment quand c’est de même que ça se dit. » Je lui ai demandé s’il était devenu plus doux : « Non, pas plus doux. C’est pas Pépé doux. Peut-être moins punk. Il y a certaines tounes que je ne fais plus parce qu’il y a de la frustration ou de la méchanceté d’adolescent que j’ai pu. Je suis peut-être plus foncièrement heureux. Mon dieu! Bref! Je ne me prends pas au sérieux, je suis constamment dans le doute et je me pose plein de questions, pis ça fait des bonnes tounes. J’espère. »

    Pour appuyer la réflexion de Pépé, Mononc’Serge ajoute qu’il croit que « l’important c’est de faire des tounes qui reflètent quelque chose qui vient de soi. » Toujours selon lui, si l’artiste est heureux dans son environnement et qu’il n’y a aucune matière à frustration, c’est difficile pour lui de faire semblant et de créer du matériel triste et lourd sans se travestir. Or, il avoue que certains musiciens peuvent adopter une posture artistique crédible qu’ils assument. Autrement dit, il y a des artistes authentiquement fake pour qui ça fonctionne bien. Mononc’Serge se confie: « Même moi dans mes chansons, je fais exprès. J’en rajoute, je laisse libre cours à une partie de moi qui n’est pas nécessairement moi au complet. Des fois c’est l’fun de pogner une partie de soi qu’on refoule dans le quotidien. Le temps d’une toune, tu ouvres ce robinet-là et tu le laisses couler à fond. Il y a de quoi de jouissif là-dedans. Pis ça veut pas dire que dans la vie, je suis vraiment tout le temps en tabarnak. »

    Pour satisfaire les amateurs de musique, j’ai posé quelques questions en rafale en lien avec ce que Pépé et Mononc’Serge écoutent. Les réponses auxquelles on a droit sont surprenantes et définitivement savoureuses.

    Entrevue Pépé & Mononc' Serge

    Questions musicales en rafale

    ou le moment où l’on découvre que Mononc’Serge ne voudrait jamais faire l’amour sur sa propre musique

     Qu’est-ce que vous écoutez quand vous êtes dans votre char?

    MS: «Sur mon iPhone j’ai toutes sortes d’affaires. Mais mon band préféré depuis quelques années, ce que j’écoute le plus souvent, c’est Metric. Ça ne ressemble pas pantoute à ce que je fais dans la vie. Il y a l’album solo d’Emily Haines aussi que j’aime énormément. Bizarrement, je n’aime pas écouter de la musique qui ressemble trop à ce que je fais. J’aime la musique assez mélancolique et quand je suis tout seul dans mon char, c’est un instant privilégié avec moi-même.»

    P: «Je vais être plate, mais je fais tellement de char pis j’écoute tellement mes disques qu’ils ne me tiennent plus réveillé. Faque pour me tenir réveillé, j’écoute ben gros les lignes ouvertes. J’adore écouter les lignes ouvertes. N’importe qu’elles lignes ouvertes! Sinon, j’écoute mes vieux disques de punk; Rancid, The Interrupters, un nouveau band qui réinvente rien mais qui font du Punk-rock comme j’aime.»

     

    Qu’est-ce que vous écoutez quand vous cuisinez?

     MS: «J’écoute la radio. J’écoute Radio-Can, les informations. Ça tombe bien parce que les heures où je fais le repas, c’est les émissions d’information. J’écoute rarement la musique quand je me fais à manger.»

     P: «Je fais tout le temps à manger, faque je change constamment de musique. Hier, j’écoutais The Dreadnoughts. C’est un band Punk Irish de Vancouver écoeurant! Sinon, un peu de radio, du Mononc’Serge, du Plume Latraverse.»

     

    Qu’est-ce que vous écoutez quand vous êtes dans le mood for love?

    MS: «Dans le mood for love? Tu veux dire en faisant l’amour?»

    V: «Non, pas nécessairement. De la musique qui va t’emmener à être dans le mood for love.»

    P: «Qu’est-ce qui crée l’ambiance romantique. Quand tu penses à la musique romantique, à quoi tu penses?»

    MS: «Moi je suis zéro romantique.»

    V: «Est-ce que c’est trop personnel? Est-ce que vous êtes mal à l’aise?»

    P: «Ben non, j’ai hâte de répondre!»

    MS: «Ben réponds donc!»

    P: «Moi j’aime bien Louis Armstrong. J’aime bien la vieille musique, le Easy Listening Jazz, Ella Fitzgerald. Moi ça me donne envie de me coller avec ma blonde pis de danser.»

    MS: «Moi j’essaie de trouver une situation… Tu me prends complètement au dépourvu. Je sais pas. Je sais carrément pas quoi répondre. Je mettrais surement pas du Mononc’Serge.»

    P: «Y a tu déjà quelqu’un qui t’as dit qu’il avait fait l’amour sur ta musique?»

    MS: «En tout cas, si quelqu’un m’a dit ça, j’ai vite fait de l’oublier.»

    V: «Toi (à Pépé), est-ce qu’il y a quelqu’un qui t’as déjà dit ça?»

    P: «Oui, ça m’est déjà arrivé. Ça m’avait surpris que ce soit arrivé et qu’en plus il me le dise. En même temps, ça m’avait vraiment flatté.»

    MS: «Moi, ça me ferait m’interroger sur la personnalité de la personne.»

    P: «Je pense que c’était pendant l’époque de mon band punk, dans le temps de Flying Vomit. C’était pas doux. Il avait écouté ça dans l’Ouest, dans sa roulotte avec sa fille de l’été. Il m’avait raconté ça, c’était un beau souvenir pour lui.»

    Est-ce qu’il y a un album auquel vous revenez et ressentez encore quelque chose?  Par exemple, j’écoute l’Heptade d’Harmonium tous les automnes et chaque fois, je me retrouve en petite boule, comme si c’était la première fois que je l’entendais.

     MS: «Ah, c’est drôle parce que quand Fiori a sorti son album il y a deux ans, j’avais entendu une entrevue dans laquelle il parlait de cet album-là (l’Heptade). Je l’ai racheté et je l’ai dans mon iPod pis je l’écoutais hier dans mon char. C’est un album que j’ai tellement écouté, mais je l’avais complètement oublié. Pis quand je l’ai réécouté, après vingt ans, j’étais super ému. Il y a des disques comme l’Heptade que j’ai beaucoup écouté. Il y a Foxtrot de Genesis , The Wall de Pink Floyd. Ce sont des disques des années 70 qui m’ont vraiment marqué quand j’étais ado. J’ai l’impression que la musique qui te marque à cet âge-là te suit toute ta vie. Ce sont ces trois albums-là qui sont les plus significatifs pour moi.»

    P: «Il y en a plusieurs. J’allais dire tous les albums de Plume. Sinon, Operation Ivy, c’est un band punk des débuts des années 80 avec Tim Armstong, le chanteur de Rancid. À chaque année, il y a toujours une période où je suis stressé, surtout quand l’été arrive et que c’est la période des festivals. Je me retrouve tout seul sur un stage devant 10 000 personnes, je mets alors ce disque-là et je sens tout le stress qui s’évacue. Operation Ivy a un effet magique sur moi. Pis un autre album qui me suit est A Poet’s life de Tim Armstrong qui est un album de reggea pop super facile à écouter. C’est du bonbon et ça me relaxe quand je l’écoute. J’écoute tout le temps ma musique, sauf quand je suis dans le char pis  que j’écoute les lignes ouvertes.»

     

    Quel est le dernier album que vous avez acheté?

    MS: «J’ai acheté le dernier Patrick Watson. J’ai découvert y a pas super longtemps Avec pas d’casque que j’adore! J’ai pogné les trois albums. Les textes, la musique, l’ensemble! J’adore!  J’ai acheté le dernier Adamus aussi.»

    P: «J’ai acheté des disques au Korvette il y a pas longtemps. Sinon, j’ai acheté le dernier album de Muse parce que je vais voir le show avec mon père.»

    Valérie Vinet

    8 décembre 2015
    Entrevues, Région : Québec
    Mononc’ Serge, Pépé
  • [SPECTACLE] Ponctuation (+Saam et La Fête), 3/12/2015, L’Anti Bar et spectacles

    [SPECTACLE] Ponctuation (+Saam et La Fête), 3/12/2015, L’Anti Bar et spectacles

    Afin de fêter leur retour en terre natale après un séjour chez les cousins français, PONCTUATION débarquait à l’Anti pour une des dernières dates chez eux avant longtemps, et ils étaient accompagnés pour l’occasion de Saam et de La Fête.  Aux côtés des frères Chiasson qui formaient le duo d’origine, on trouvait naturellement Laurence Gauthier-Brown qui s’occupe depuis plusieurs mois des basses fréquences,  on trouve aussi deux autres musiciens, ce qui fait qu’on se retrouvait devant un quintet. Nicholas Jenkins, que l’on peut entre autres voir aux côtés de Paul Michelo, s’occupait d’ajouter aux guitares des tonalités enrichies que les compositions accueillaient plutôt bien. Alex Beaulieu, claviériste dans le groupe stoner rock de Québec, Les Indiens, s’est plutôt occupé du clavier, des bongos et enfin des maracas, dont il jouait parfois en plus du clavier. Mais je saute des étapes. Les deux groupes qui étaient en charge d’amorcer les festivités ont bien rempli leur mandat et ont procuré dans bien des cas de belles découvertes aux mélomanes réunis sur place.

    La fête

    C’est La Fête qui avait la tâche ingrate de briser la glace, et ils ont bien relevé le défi. Il faut dire que la place d’abord quasiment déserte, mais déjà assez bien peuplée pour les premières notes, laissait augurer une soirée plus tranquille qu’à l’habitude. Le début du concert a été retardé d’une demie heure, repoussé à une heure déjà un peu plus appropriée pour le rock garage, et le band s’est finalement approprié la scène vraiment rapidement. En quelques secondes, on avait l’impression que la soirée était déjà solidement amorcée, tant le groupe avait commencé avec aplomb.  Le quatuor originaire de Québec, au sein duquel on retrouve notamment Jim à la basse, un des fondateurs du Pantoum et membre de Beat Sexü, entre autres. Ils nous font découvrir leur math rock, post rock, un peu jazzé sur les bords, avec des montées vraiment épique, d’abord pendant des pièces avec le chanteur, puis, pour la quatrième pièce, ils y vont avec un morceau instrumental judicieusement baptisé la 4. En tout, cinq ou six pièces leur ont permis d’ouvrir la soirée efficacement.

    SaamC’était ensuite le tour de Saam de Montréal, de prolonger le concert, après un assez long change-over, avec leur rock propulsé par un quintet, qui s’apparentait parfois à Mac Demarco, mais en plus groovy. Le vocal avait un style assez exubérant, comme c’était le cas dans le premier show, qui se mariait bien au son assez psychédélique du band. Certains moments étaient plus catchys alors que d’autres étaient plus déroutants, les pièces downtempo étant généralement les moins bien accueillies par l’assistance. Certains passages avaient l’air plus jammés que d’autres et on a pu découvrir au groupe une belle originalité. La performance était assez réussie même si le chanteur-guitariste semblait être le seul à avoir du plaisir sur scène, les autres adoptant plutôt l’attitude concentrée. Ils ont avoué en être qu’à leur second concert, ce qui explique peut être la chose. Quoiqu’il en soit, ce fût une belle découverte.

    Ponctuation

    Ponctuation a pris place après une entracte plus courte que la première, et ils se sont d’abord installés à trois. Alors que se terminait la première pièce, Poésie Automatique, qui ouvre également leur plus récent album, le groupe a accueilli les deux invités qui allaient agrémenter la soirée, Jenkins et Beaulieu. Ils ajoutent rapidement solidité au son du groupe, qui enchaîne les hits d’abord avec Mon corps est une planète, ce qui conquiert la foule. On a droit à un slam-parterre de danse dès Ciao Bye Ciao, qui arrive bien assez vite, et au premier moment de body surfing juste après, pendant La Réalité me suffit. Le band décide  de se taper un shooter avant d’amorcer une pièce inédite, qu’ils n’étaient pas censés faire ce soir là à l’origine, l’instrumentale Peyotle Dominical, qui s’insère bien dans la soirée. La deuxième guitare ajoute pas mal de tone et permet des explorations sonores habituellement  impossibles sur scène pour le groupe, et elle se retrouve particulièrement efficace dans les délires psychédéliques, lents ou rapides, auxquels elle ajoute de la texture. Une mer de distorsion sert de tapis rouge à une finale assez explosive digne d’un bon jam-band rock, sur laquelle on a eu droit à une nouvelle séance de bodysurfing, qui confirmait le staut de franc-succès de la soirée. Le spectacle n’était peut-être pas aussi explosif que certaines performances récentes de PONCTUATION, mais il était indéniablement solide. L’essentiel, pour une formation réputée pour ses concerts impeccables, était de ne pas diminuer le niveau de qualité avec l’ajout de membres ponctuels n’ayant pas la même quantité d’heures de pratique derrière la cravate, et à ce titre là également, il n’y avait pas de faux pas à dénoncer.

    Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon

    François-Samuel Fortin

    7 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Anti, beaulieu, chiasson, indiens, jenkins, La Fête, michelo, Ponctuation, saam
  • [PHOTOS] Les Marinellis à la Sainte-Barbe, 4/12/2015, La Barberie

    [PHOTOS] Les Marinellis à la Sainte-Barbe, 4/12/2015, La Barberie

    Les marinellis à la Ste-Barbe, événement annuel organisé par La Barberie. Buffet, bonne bière et bonne musique!

    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records
    Les Marinellis Capuano Records

    Catherine Bélanger-F

    7 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Capuano Records, La Barberie, Les Marinellis
  • [SPECTACLE] Tire le coyote, 5/12/2015, Grand théâtre de Québec

    [SPECTACLE] Tire le coyote, 5/12/2015, Grand théâtre de Québec

    05122015-210840-08-Tire le coyote

    J’avais mes billets pour ce spectacle depuis la mi-février. Ça vous donne idée à quel point j’avais hâte de voir Benoit Pinette, mieux connu sous son nom de plume Tire le coyote, et ses acolytes. Surtout que pour ce retour à la maison, dans la salle Octave-Crémazie du Grand théâtre de Québec, le gagnant de deux Lucien au GAMIQ 2015 (album folk et vidéoclip de l’année) a mis le paquet : un invité spécial de taille, Luc De Larochellière, et une belle brochette de musiciens invités (une violoniste – Marie-Christine Roy – et une violoncelliste – Marie-Pier Gagné, Sylvia aux choeurs, ainsi que l’excellent Vincent Gagnon au piano) qui s’ajoutaient à la formation de base (Shampouing, Cédric Martel, Jean-Philippe Simard et Jean-Daniel Lessard).

    Bien sûr, le menu de la soirée était composé principalement des pièces de l’excellent Panorama, sorti au début de l’année sous une pluie de critiques positives, mais Pinette s’est aussi gâté en jouant quelques morceaux plus anciens qui ont plu aux nombreux fans de la première heure. Les frissons n’ont pas tardé à s’installer avec cette version bonifiée de Jésus. En fait, toutes les chansons au programme avaient juste un peu plus de punch que d’ordinaire, parfait pour un fan fini comme votre pas très humble serviteur qui avait l’impression de voir un tout nouveau spectacle.

    05122015-211312-15-Tire le coyoteLes cordes de Mmes Roy et Gagné ajoutaient une couche d’émotions à des chansons qui en ont déjà leur lot, mais Pinette s’est montré sage en ne beurrant pas trop épais. Les musiciens ne jouaient pas sur les chansons où on aurait pu les sentir de trop. Il y a eu même quelques moments à trois (Pinette, Shampouing et Lessard), de petits bijoux d’intimité qui n’ont pas manqué de donner la chair de poule aux spectateurs des premières rangées. D’un autre côté, Confetti, une chanson déjà riche et complexe, a pris son envol avec l’ajout des cordes et du piano. Ça coulait salé sur de nombreuses joues, dont les miennes. C’est tellement beau!

    Lorsque Blowin’ in the Wind (avec le piano, le Dylan de 2015 aurait été fier en maudit) a suivi Chanson d’amour en sol standard, j’ai eu cette pensée : si les Texans parlaient français, cette soirée aurait constitué un maudit bel enregistrement d’Austin City Limits. Oui, la foule avait du plaisir, mais devant nous, les dix personnes sur la scène prenaient visiblement leur pied. Ça se souriait, Martel et Simard se taquinaient tout en fredonnant joyeusement les paroles à l’arrière, même Vincent Gagnon, d’ordinaire sérieux et concentré, avait du fun!

    J’ai eu quelques doutes quand on nous a annoncé que Luc De Larochellière serait l’invité spécial de la soirée. Je ne sais pas pourquoi, l’intérêt ne me sautait pas aux yeux. Les deux artistes ont de méchantes belles plumes, j’en conviens, mais j’avais du mal à concevoir comment leurs univers réussiraient à se mélanger. Pinette, lui, savait ce qu’il faisait en l’invitant. Une chanson comme J’ai vu, tiré de son plus récent (*hum*) album solo, s’intégrait parfaitement à l’univers proposé pour la soirée, surtout avec les cordes ajoutées! Luc De est venu faire quelques tours tout au long de la soirée, dont au rappel (qui a été généreux, quand on y pense!). Un bel ajout, surtout de la façon dont on l’a intégré au spectacle!

    Dans l’ensemble, nous avons passé une soirée magnifique. Un répertoire généreux, un auteur-compositeur-interprète génial qui a su s’entourer de complices talentueux, plusieurs générations de fans dans la salle. Si 2015 a été une belle année pour Tire le coyote, ce spectacle montre une chose : ça ne fait que commencer.

    Merci pour la belle année, Benoit.

    Jacques Boivin

    7 décembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    folk, Grand Théâtre de Québec, Luc De Larochellière, Panorama, Sylvia, Tire le coyote
  • [À VOIR] Gros lundi : PARQUET COURTS au Cercle, SAN FERMIN à L’Anti

    [À VOIR] Gros lundi : PARQUET COURTS au Cercle, SAN FERMIN à L’Anti

    District 7 Production et Le Cercle – Lab vivant nous ont programmé tout un lundi soir!

    sanferminD’un côté, à L’Anti, la formation brooklynoise San Fermin revient à Québec nous présenter son plus récent album Jackrabbit. Le groupe dirigé par Ellis Ludwig-Leone avait beaucoup impressionné en première partie de St. Vincent en juillet 2014. La première partie sera assurée par le Vermontois d’origine Sam Amidon. Les billets sont disponibles à L’Anti, chez EXO et sur lepointdevente.com.

    parquetDe l’autre, au Cercle, une formation brooklynoise, Parquet Courts, viendra brasser nos cages! Si vous aimez la musique pas très propre, un brin garage, vous allez être servis! Ils seront précédés de Pill, MOM Jeans et Running. Les billets sont disponibles au Cercle, au Knock-Out et sur lepointdevente.com.

    Quelle que soit votre saveur d’indie, ça va être une maudite belle soirée!

    Jacques Boivin

    7 décembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    District 7 production, L’Anti Bar et spectacles, Le Cercle, Le cercle – lab vivant, MOM Jeans, Parquet Courts, Pill, Sam Amidon, San Fermin
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