Le festival punk-rock de Québec Envol et Macadam a dévoilé sa programmation pour l’édition 2017. Du 7 au 9 septembre, les amateurs du genre musical pourront voir une multitude d’artistes se succéder sur scène.
Parmi les têtes d’affiche, les groupes Propagandhi, Streetlight Manifesto, H2O, Guttermouth, Bodh’aktan, Voodoo Glow Skulls et The Planet Smashers participeront à la 22e édition du festival.
Le volet du concours Planetrox aura lieu au Scanner et à l’Anti. Le vendredi 8 septembre, l’Îlot Fleurie sera accessible dès 17h pour les formations The Hunters et Portland. Mute, H20 et le groupe manitobain Propagandhi poursuivront la soirée avec leur punk rock hardcore.
Le samedi, les formations Irish Moutarde et Hitch & Go donneront le ton à la journée. Voodoo Glow Skulls, The Planet Smashers et Guttermouth feront vibrer la foule pour cette soirée. Le groupe de Québec Bodh’aktan sera aussi de la partie et nous fera bouger avant Streetlight Manifesto.
Le bar La Source de la Martinière et le disquaire le Knock-Out présenteront aussi des spectacles pour les amateurs qui veulent poursuivre la soirée. Des groupes comme Diamond Head, Gerbia, Behind The Revolver, Feels Like Home, Kung Fu Romeo et plusieurs autres seront sur scène.
Du 7 juin au 5 juillet, il sera possible d’acheter un passeport à prix spécial à la boutique Exo ou sur le site Web du festival.
Les groupes gagnants de Planetrox seront annoncés prochainement sur le site d’Envol et Macadam.
Le 25 mai dernier, ecoutedonc.ca a célébré le cinquième anniversaire de son existence. En effet, le webzine est en ligne depuis le 21 juillet 2011 et nous ne pouvions pas passer sous silence tout le travail que nous avons fait au cours dernières années : plus de 1 600 articles et 15 000 photos plus tard, nous pouvons dire que nous sommes devenus une référence pour la scène musicale québécoise!
Nous avions donc donné rendez-vous à nos lecteurs et amis au Cercle pour une soirée festive qui allait en mettre plein les oreilles aux personnes présentes. Au menu, Lydia Képinski, qui est littéralement en feu depuis le début de l’année et qu’on aura la chance de croiser très souvent au cours des prochains mois, Le Couleur, groupe disco-pop que d’aucuns considèrent comme un phare du genre au Québec, ainsi que Beat Sexü, LE groupe qu’on doit inviter pour célébrer la musique d’ici! Tout ça animé par nul autre que le beau Gab Paquet et agrémenté du beau DJ Fâché aux platines virtuelles!
On ne vous fera pas un compte rendu de la soirée, on n’allait quand même pas couvrir notre propre show, ‘stie, on n’est pas le Journal de Québec! Sachez cependant que les 120 personnes qui se sont présentées en ont eu pour leur argent. Une belle foule, une belle vibe, une écoute fantastique quand il était temps d’écouter (merci à vous pour tout ça), on ne pouvait demander mieux.
On a profité de l’occasion pour lancer une compilation que vous pouvez vous procurer en échange d’un petit don. La compilation, disponible au https://ecoutedoncca.bandcamp.com, contient une vingtaine de chansons d’artistes et de groupes que nous apprécions énormément, dont un méchant paquet d’artistes de Québec!
Enfin, quelques mots au sujet de notre campagne de sociofinancement : nous l’avouons, notre objectif de 10 000 $ était fort ambitieux, voire peut-être un brin utopique. Nous avons beaucoup de projets et nous voyions là l’occasion d’en mettre de nombreux en branle. Cependant, nous devrons faire preuve d’un brin de modestie : une centaine de personnes ont contribué à la campagne de sociofinancement, dans le cadre de laquelle nous avons récolté 3 500 $. Cela peut sembler loin de notre objectif, certes, mais nous avons obtenu assez d’argent pour poursuivre nos activités pour encore un petit moment. Nous en profiterons pour acheter un peu d’équipement (un dictaphone et un téléobjectif pour prendre des photos dans de plus grandes salles) et nous constituer en organisme à but non lucratif, ce qui permettra ainsi d’avoir accès à d’autres sources de financement. Nous aurons aussi quelques dollars en réserve, ce qui nous permettra de couvrir certaines activités sans devoir puiser directement dans les poches de nos collaborateurs qui sont, rappelons-le, tous bénévoles, sans exception.
Nous commencerons bientôt à préparer les contreparties que vous avez commandées.
La campagne est terminée, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Partenariats commerciaux, dons, etc., nous sommes ouverts à tout, tant que nous pouvons conserver cette indépendance qui nous est si chère.
Nous aimerions remercier toutes les personnes qui ont contribué à faire de fetedonc.ca une belle réussite, que ce soit l’équipe d’ecoutedonc.ca, qui a travaillé d’arrache-pied à tout organiser, à nos amis du Pantoum (notamment Jean-Étienne Collin-Marcoux et Émilie Tremblay, qui ont été là tout au long de notre cheminement et sans qui tout ça aurait été absolument impossible), au Cercle, qui nous a permis d’organiser l’événement à un endroit que nous considérons comme une de nos résidences secondaires, à Karl-Emmanuel Picard (District 7 Production et L’Anti Bar et spectacles), qui s’est occupé grâcieusement de faire installer des affiches et de faire imprimer des flyers que nous avons pu distribuer un peu partout, au Singe Peintre, qui a réalisé tout notre beau visuel, ainsi qu’à tous les artistes qui ont participé au spectacle, à la compilation et à la réalisation des nombreux clips que nous avons présentés tout au long de la campagne. Et merci à vous tous de nous encourager à poursuivre dans la même voie. Vous nous faites réaliser à quel point une voix comme la nôtre, passionnée, mais indépendante, est essentielle pour la communauté. À une époque où les grands médias consacrent de moins en moins de ressources à tous les artistes talentueux qui tentent de tirer leur épingle du jeu (on l’a encore vu à la finale des Apéros FEQ) et alors que les autres médias écrits indépendants comme le nôtre sont tous établis à Montréal, nous sommes conscients que malgré nos moyens assez faméliques, nous avons toute une job à faire!
Bon. Maintenant que tout ça est derrière nous, retournons à ce que nous faisons de mieux : couvrir la scène musicale locale, émergente et indépendante.
Après avoir vu se succéder une trentaine de jeunes (et moins) jeunes artistes talentueux sur la scène du District Saint-Joseph depuis septembre dernier, les organisateurs du Festival d’été de Québec nous invitaient à l’Impérial Bell ce jeudi pour assister à la grande finale des Apéros FEQ. L’enjeu était quand même de taille : même si les finalistes étaient tous assurés de se produire au Festival, le gagnant ou la gagnante repartait avec un chèque de 10 000 $ et s’assurait d’une prestation sur la Scène Bell! C’est pas mal mieux qu’une claque sur la gueule… voire une petite tape sur l’épaule!
Jeudi, quatre artistes de grand talent devaient donner tout ce qu’ils avaient dans le ventre pour convaincre les juges et le public : Jérôme St-Kant, Val Thomas, Laurence Castera et Pierre-Hervé Goulet.
Mais avant de commencer la soirée, nous étions invités à la place du Parvis de l’Église Saint-Roch pour une courte prestation de ZAGATA en formule duo! Jesse Proteau, accompagné de son frère Joey (Ego Death), ont mis le paquet pour faire sortir le soleil de sa cachette. Ce dernier, attiré par les chansons électropop de ZAGATA et la voix puissante de Jesse, a illuminé la place de ses doux rayons. Plusieurs curieux se sont massés autour du duo et les habitués de la place n’ont pas hésité à manifester leur appréciation! On a pu entendre un léger aperçu d’un EP en français à paraître plus tard cette année : ça promet!
La soirée comme tel a commencé avec Jérôme St-Kant, notre extra-terrestre préféré! Plus à l’aise que jamais, St-Kant, qui était accompagné de Simon Kearney, Simon Lachance et Martin Plante, nous a balancé son slacker folk absurde et sa poésie pleine de douce folie avec un grand sourire. Il n’a pas perdu de temps dans ses discours, préférant laisser toute la place à ses chansons, qui étaient d’une grande efficacité. Mon choix de la soirée, mais on l’avoue, ça aurait peut-être moins bien marché sur l’immense scène des Plaines d’Abraham.
Val Thomas et son folk teinté de blues a suivi. Elle non plus ne semblait pas trop nerveuse. Entourée de musiciens solides sur lesquels elle a su bien s’appuyer, Val nous a présenté quelques-unes de ses magnifiques chansons. Capable de se montrer successivement féline et émotive, Val est promise à un bel avenir. On le répète, on va la surveiller de près, surtout à la sortie de son EP Chronicles From the Cave!
Je vous avoue que je n’avais pas trop eu le temps de prêter attention à Laurence Castera lorsque celui-ci a sorti son album. Si je ne l’ai pas fait, à voir le public qui était venu pour l’encourager, ils étaient nombreux à s’être déjà procuré l’album! En voilà un qui a déjà tout ce qu’il faut pour percer big time. Des chansons à saveur indie pop accrocheuses, une forte présence scénique et des musiciens qui n’ont pas peur de prendre leur place. S’il ne remporte pas le grand prix, on devrait quand même le voir grimper sur la scène Bell assez vite.
Pierre-Hervé Goulet, celui qui nous dit sans arrêt Faut qu’on bouge, fermait le bal. Lui, il était fébrile en montant sur scène! Faut dire qu’il avait vu les prestations de tous ceux qui l’avaient précédé… et il savait que la barre était haute. Néanmoins, Goulet, fichtrement bien appuyé, a foncé comme un taureau devant un drap rouge et nous a présenté ses chansons qui mélangent mélodies pop, rythmes world, guitares blues et textes réfléchis. Au parterre, ça s’est même mis à danser joyeusement, preuve que même s’il nous paraissait un peu nerveux, Goulet était particulièrement efficace!
Après ces quatre (courtes) prestations, le jury est allé délibérer pendant que le public passait au vote. Quelques minutes plus tard, suspense… on allait savoir qui allait repartir avec le gros chèque :
Pierre-Hervé Goulet! Félicitations au gagnant, qu’on pourra voir à deux reprises au Festival d’été de Québec…
Et félicitations aussi à tous les participants, qui ont montré au public qu’il s’en faisait, de la bonne musique, dans notre coin!
Oh, gensses de Québec fans finis d’Arcade Fire, on a deux bonnes nouvelles pour vous!
Tout d’abord, la formation montréalaise annonce la sortie du successeur de Reflektor, Everything Now, en juillet prochain. La chanson titre, aux accents fichtrement disco, est déjà disponible sur toutes les plateformes. On va sortir les paillettes!
Ensuite, le groupe a annoncé une tournée mondiale qui les amènera à Québec pour la première fois en plus de sept ans. Marquez cette date sur vos calendriers : 5 septembre au Centre Vidéotron! Les billets seront mis en vente sur Ticketmaster le 9 juin prochain à 10 heures. Ne vous inquiétez pas, on va vous le rappeler…
La dernière fois que nos vies s’étaient croisées, il y a de cela presque deux ans, Safia Nolin et moi étions au Cercle dans un cadre assez intimiste. J’assistais à son premier spectacle en tant que tête d’affiche, ce qu’elle nous avait rapporté avec un enthousiasme fébrile. Vendredi dernier, alors que l’Impérial affichait complet, elle s’est montrée avec autant de simplicité qu’alors, déroulant ses chansons humblement et avec la douce passion qu’on lui connaît. Compte-rendu d’une soirée intime malgré les grands espaces et la foule.
Ego Death / De la Reine – Une entrée en matière solide
Avant que l’auteure-compositrice-interprète mette les pieds sur scène, elle a laissé deux groupes de la Vieille Capitale assurer sa première partie.
Ego Death s’est présenté à 20h tapantes. Joey Proteau et ses cinq musiciens – six si on inclut le gorille de peluche qui trônait à gauche de la scène – ont commencé la soirée en force. Dans un 30 minutes qui parut bien court, le groupe a exploré autant de nouvelles compositions que de pièces tirées de Grief, maxi autoproduit délivré en janvier 2016. Grâce à l’aplomb des musiciens et à la qualité du son dans la salle, les différents titres prenaient des allures de rock psychédélique, ce qui complétait bien leur noyau plus folk. Sans compter les harmonies vocales qui donnaient l’effet d’un véritable chant de sirènes (les vraies : celles, monstrueuses, qui attirent les âmes perdues dans leur gouffre par leurs mélodies cristallines).
Le public s’est montré très participatif au cours de cette première partie, allumant et agitant leurs téléphones «comme des lucioles» tout au long de la «chanson d’amour pas quétaine», tel que rapporté par son auteur. Et les spectateurs ont applaudi avec enthousiasme après la dernière chanson, un titre inédit et rempli de soupirs : Sweet Spirit / Love Spirit.
De la Reine a enchaîné avec un set retravaillé pour l’occasion. Tandis qu’Ego Death naviguait entre lourdeur et légèreté, le quatuor royal a su exploiter pour sa part la fibre onirique et planante de ses pièces autrement plus trip-hop, rock ou accrocheuses. Ai-je déjà mentionné que les chansons de la Reine sont en français ? Cela leur donne aussi un charme particulier.
Mis en valeur par la qualité sonore, mais aussi par les savants jeux de lumière de Kevin Savard, les musiciens ont livré une performance assumée. On a eu droit à des envolées lyriques autant du côté de la guitare que du chant, tandis que la section rythmique donnait de la chair à l’ensemble avec leurs lignes recherchées.
En plus des pièces de leur album homonyme, ils ont joué une nouvelle reprise ainsi qu’une composition qui promet pour la suite. De quoi faire danser certains spectateurs malgré le manque d’espace. Le tout s’est fini avec une version minimaliste de Le Poids qui jouait sur les silences.
Safia Nolin – L’heure de gloire
C’est acclamée – littéralement – que Safia Nolin a ensuite fait son entrée sur scène. Seule à la guitare pour la première pièce, elle a bientôt accueilli à ses côtés trois autres musiciens : Joseph Marchand, support moral et guitariste, Jean-Philippe Levac, batteur, ainsi que Philippe Brault, bassiste. Cette «formule spéciale» à quatre a donné beaucoup d’intensité aux pièces tirées de Limoilou, qui sont habituellement plus épurées.
Le traditionnel duo Safia – Joseph (guitares et voix) a cependant refait surface par intermittence lors du spectacle, tantôt quand les autres musiciens s’éclipsaient de la scène, tantôt à travers leurs discussions. À plusieurs moments pendant la soirée, on a d’ailleurs pu savourer leurs échanges candides et authentiques avec la foule. Entre Suzuki musique, les wapitis, et même les Babybels, on a abordé maints sujets éclectiques. C’est toujours touchant, à travers cela, d’entendre Safia Nolin s’adresser à son public comme on parle à des amis potentiels. Cela a grandement contribué à créer une atmosphère chaleureuse. Sans parler du majestueux silence qui régnait au parterre d’un Impérial sold-out (et on aurait dont aimé qu’il se prolonge jusqu’aux excellentes premières parties !).
Le duo s’y prêtant bien, c’est dans cette formule que l’artiste a présenté la plupart des reprises tirées de son album Reprises Vol. 1. Face à face, partageant le même micro, les deux musiciens nous ont chanté de douces versions de Loadé comme un gun ou encore de D’amour ou d’amitié. Quel n’a pas été notre étonnement lorsque, pour Calvaire, un invité surprise a mêlé sa voix à celle de Safia : un Boom Desjardins visiblement ému et qui a su faire chanter toute la foule en chœur. Il faut remercier le FEQ, organisateur du spectacle, pour cet avant-goût de l’été.
La soirée s’est ensuite poursuivie avec d’autres compositions originales entrecoupées de discussions. Une nouvelle chanson a été présentée, bleue de mélancolie comme les précédentes. Le groupe a terminé avec la pièce homonyme de l’album Limoilou ainsi qu’avec Ce matin. Entre les deux, on a eu droit à une (longue, mais drôle) chanson des remerciements.
Et donc c’était le dernier Apéritif Festival d’Eté de Québec (ou Apéros FEQ) pour la route avant la finale du 1er juin à l’Impérial, et il y avait Tous Azimuts.
Je les ai jamais vus avant mais – déjà je trouve que c’est un bon nom pour un groupe de musique – mais il faut un peu trop forcer des joues quand il faut prononcer Azimuts, surtout quand tu manges des bonbons Haribos en même temps (ceux qui sont enrobés de sucre), là ça picote un peu.
Mais bref, ils étaient six au total sur la toute petite scène du District St-Joseph pour un public d’environ plein de gens super attentifs (c’est rare à l’heure du plat de spaghettis de 18h30). Leur musique prend plusieurs directions : il y a le rock, le folk, le demi-folk, le blues, le quasi-jazz, le presque-jazz et l’indie. Ils ont joué des chansons anciennes, des chansons inédites et une chanson de Tom Waits (si j’en ai oublié, je m’en excuse).
C’est un groupe qui amène une ambiance festive avec eux, on ne sait pas ce qu’on fête mais on le fête avec eux, et c’est sans doute cet aspect de leur musique qui les rendent populaires, à tel point que le public a demandé un rappel, ce qui est assez rare de mon expérience aux Apéros FEQ.
Aussi, après 2 chansons je crois, le chanteur/guitariste déclare avec humour « Bonsoir, on est là pour gagner les Apéros FEQ », le twist c’est qu’ils en sont fort capables.
Tous Azimuts sort un nouvel album le 1er juillet, on sait pas encore où exactement.
Sûrement à Québec.
C’est une bonne ville pour faire de la musique.
La meilleure façon de commencer la semaine se passait à l’Anti ce lundi, avec Les lunatiques, Abrdeen et The luyas.
La quand même, très récente formation: Les lunatiques, a débuté la soirée en enchaînant leurs pièces très éclectiques. Passant du funk, rock, au progressif, avec une touche d’humour très agréable. Laissant ensuite la place à Abrdeen, avec son doux rock toujours aussi accrocheur. S’en est suivi de The Luyas. Ils en étaient à leur seconde visite dans la ville en 5 mois, après une (trop) longue pause de 4 ans. J’avais presque oublié à quel point ce groupe est formidable; chaque pièce jouée à la perfection, avec facilité et plaisir sur scène. J’ai déjà hâte à leur retour ! Maintenant, place au programme principal, les photos:
Ça faisait un petit bail qu’on n’avait pas vu L’Octopus en spectacle à Québec! Claudia Gagné et sa bande participaient mercredi dernier aux Apéros FEQ et on s’est dit qu’on ne pouvait manquer ça, surtout qu’on nous promettait beaucoup de nouveau matériel.
Du nouveau matériel, il y a eu, mais il y a également eu du nouveau sur le plan de l’atmosphère : tout d’abord, Claudia avait troqué sa basse acoustique pour une basse électrique. À la batterie, Daniel Hains-Côté avait un ensemble beaucoup plus touffu qu’avant. Et à la guitare, ben Hugo LeMalt était toujours Hugo, sauf que…
Sauf que L’Octopus avait délaissé le folk tentaculaire pour privilégier des sonorités beaucoup plus pop, voire rock, et des chansons plus rythmées. Le groove de Claudia était toujours là, mais il y avait beaucoup plus d’espace pour que les deux autres musiciens puissent s’exprimer, ce qui a permis à Hugo de se lâcher lousse avec quelques solos bien sentis.
On aime bien l’évolution que semble prendre ce projet… qui devrait avoir un nouveau nom. Étiez-vous là? Auriez-vous un nom à proposer?
Les Apéros FEQ se terminent bientôt : On pourra voir Velvet Black ce mercredi (18 h, District St-Joseph), Tous Azimuts le 24 mai (18 h, District St-Joseph) et la grande finale de cette série-concours le 1er juin (20 h, Impérial Bell). L’entrée est gratuite pour tous ces spectacles.
Les côtés sombres de la pop nous ont été révélés vendredi dernier tandis que trois groupes plus déjantés les uns que les autres se sont succédé sur les planches du Pantoum.
22h15. Le sol de la scène est jonché de draps, les micros décorés de tulle. Une lumière rouge inonde la scène. Telles six mariées cadavériques, les musiciennes toutes de blanc vêtues font leur entrée : The Submissives. Elles s’exécutent à la manière de pantins, sans parler, sans sourire, en se regardant à peine. Mise en scène qui accompagnait bien leur musique : une pop à saveur très sixties, mais où il semble toujours y avoir un hic. Le groupe cultive le malaise à coup d’accords et de notes presque justes, de rythmes décalés. Comparable à une boîte à musique déglinguée, la performance cringe des Submissives avait quelque chose de fascinant qui a su captiver l’auditoire.
On est restés dans une atmosphère similaire avec Brave Radar, qui savait toujours placer quelque chose de décalé dans sa musique uptempo et accrocheuse. Même en tapant du pied et en hochant de la tête, les spectateurs étaient ainsi tenus en haleine par cette imprévisible musique. Dans l’esthétique, la musique du groupe montréalais pouvait se rapprocher de celle de Genesis ou encore de Caravan. Si on comparait The Submissives à une vieille boîte à musique, on pourrait dire de Brave Radar qu’ils avaient le charme étrange du vinyle usé qu’on fait jouer un peu trop lentement.
Du pop déconstruit et déjanté, il n’y avait qu’un pas vers le chaos expérimental. Pure Carrière, un pied dans chacune de ces catégories, nous a fait basculer. «Ben oui, ben non, ben oui», le public a suivi le groupe de Québec dans son délire musical, chantant avec eux les paroles et sautant sur place. Fuckés, festifs, planants, jouant avec une énergie contagieuse, les trois musiciens ont présenté du contenu varié et aux allures changeantes. On s’est tous assis spontanément pour la «toune introspective», juste avant d’être surpris par un Kyrie nouveau genre, puis animés par l’ivresse de solos déjantés. Pour les deux dernières pièces, un invité surprise s’est même montré la binette. Il faut taire son nom, mais on peut révéler qu’il joue dans VICTIME et qu’il écrit mes chroniques.
Chronique no.?: Mélodies gentilles et pommes fermentées
Par Simon c’est-pas-difficile-être-journaliste-culturel Provencher
Bon bon, il me reste 10 minutes pour écrire une chronique avant que Mary se fâche. Elle vient de revenir après une longue absence.. je me force pas vraiment pour raviver la flamme de nos aventures culturelles. Perpétuelle déception que d’être en relation avec moi. La vérité vraie c’est que, suite à une gentille dégustation de cidre et de vin blanc, les mémoire sont un peu houleuses. Le fan #1 de Brave Radar en moi s’excite comme un petit enfant, comme un véritable poupon sur le party. C’était quand même une soirée qui se prêtait bien au cidre, admettons-le ensemble. Mélodies gentilles et pommes fermentées.
J’ai chanté avec Pure Carrière aussi. Deux chansons à ce qu’on raconte. Comme quoi le party rock est pas mort à Québec. À quand LMFAO? La question est lancée. District 7 est sur le cas. Le Pantoum se propose pour les inviter à dormir. Je serai first row avec probablement pas de chandail.
On est souvent présents aux Apéros FEQ du District Saint-Joseph pour plusieurs raisons, mais la principale demeure le fait qu’on y fait de maudites belles découvertes! Mercredi dernier, c’était au tour de Val Thomas de nous présenter ses chansons devant une salle bien remplie pour un 5 à 7 qui prenait des airs de fête (ou de mariage, c’est selon). Visiblement émue par le bel accueil, l’auteure-compositrice-interprète nous a présenté les chansons qui feront partie de son EP, dont l’excellente Wolf et la frissonnante Maze.
On adore la voix de Val, un brin bluesée, parfaite pour ses compositions folk, ainsi que les mélodies qui l’accompagnent.