Ouf, y’avait du monde à la messe quand je suis arrivé au District Saint-Joseph une demi-heure avant le début de la prestation du sympathique Jérome Casabon! La salle était presque pleine, ce qui est rare un soir d’Apéro FEQ. Faut dire que le jeune auteur-compositeur-interprète de Québec profitait de l’occasion pour lancer son premier album solo complet intitulé Pas pire content.
Accompagné de son band de feu (sauf Cédric Martel, qui était en train de jouer de la basse ailleurs), Casabon a présenté ses chansons à saveur country devant un public conquis d’avance. Le spectacle s’est déroulé à fond de train, y’avait même un p’tit gars qui dansait sa vie sur les chansons entraînantes de Casabon! Faut dire que l’artiste sait comment mettre le public dans sa petite poche d’en arrière!
Jeudi dernier, le comité Production Culturelle du baccalauréat en communication publique présentait son événement final Omerta sous le thème de la prohibition, où tous les fonds amassés étaient remis à la Fondation de Lauberivière, qui vient en aide aux sans-abris de la ville de Québec. En plus d’y découvrir plusieurs artisans et le groupe Swing Bazar durant le cocktail culturel, nous avons pu apprécier Gazoline, Caravane et Rednext Level, qui ont complètement enflammé la soirée.
Cocktail culturel
Verre de cidre rosé de la Cidrerie Michel Jodoin à la main, j’ai profité du début de la soirée pour découvrir les artisans exposants. Des artistes tatoueurs, des artistes visuels multidisciplinaires ainsi que Clav’s Workshop avec ses longboards personnalisés y étaient entre autres présents. Le groupe Swing Bazar a quant à lui assuré la partie musicale avec son jazz manouche.
Quoi de mieux pour commencer une soirée?
Gazoline
C’est avec une foule un peu timide que Gazoline est enfin monté sur scène en interprétant deux chansons de leur dernier album « Brûlensemble » : Parfaite et L’amour véritable est aux rebelles.
Un peu surprise d’entendre ces chansons dès le début, je me suis laissée emporter par leur rock’n’roll influencé par les années 80. Avec cet album, on peut ainsi remarquer la maturité du quatuor : un style un peu plus recherché qui sort assurément des sentiers battus. Le groupe a aussi franchement bien interprété la chanson When you were young de The Killers. En fin de spectacle, l’énergie du groupe était à son comble.
Caravane
Caravane a complètement fait exploser la salle Multi de Méduse ce soir-là. L’ambiance était à son apogée; la foule était très réceptive, et les musiciens ont donné une prestation à couper le souffle. Je qualifierais même ce spectacle de l’un des meilleurs jusqu’à maintenant, et ce, même avec un drummer en remplacement. On pouvait même croiser William, drummer actuel, à l’avant de la scène prêt à rocker malgré une blessure à la cheville.
Dominic, le chanteur du groupe, a littéralement tout donné, il était en feu!
Que dire de son maquillage noir dans le visage, déchirant son chandail tout en dansant à genoux au milieu de la foule? Une intensité très grande qui dépasse la mesure de l’ordinaire, du genre paroxysme! C’est aussi ça, LE rock.
Les musiciens, comme toujours, maîtrisaient à merveille leurs instruments. Évidemment, le groupe a interprété plusieurs chansons de leurs deux albums.
Quel show!
Rednext Level
Maybe Watson est arrivé finalement sur scène en s’installant sur une chaise de barbier prêt à se faire tailler la barbe.
Vous ne serez pas surpris d’apprendre que dès la première chanson, la foule était complètement déchaînée sous les airs du tropical gangsta house pop rap. Avec leur album « Argent Légal » qui fait preuve de légèreté, les deux MC d’Alaclair Ensemble y interprètent des chansons toutes aussi accrocheuses les unes que les autres. On a d’ailleurs pu entendre Get Lit, Baby Body, Sri Lanka et Passerelle.
Cette soirée où la musique francophone était à l’honneur fut franchement réussie!
Le 24 mars dernier, le Pantoum nous avait conviés à une soirée de pop électronique fort prometteuse malgré l’annulation à la dernière minute de la prestation de Millimetrik. Au menu, Antoine93 et Mozart’s Sister.
Le premier propose une pop électronique douce et éthérée, mais dansante, qui a tôt fait de délier les jambes des pantoumiens présents. Malgré le fait qu’il soit fin seul sur scène, Antoine a une belle présence scénique et n’hésite pas à danser et à poser pour nous inciter à bouger nous aussi. Il a profité de son retour à la maison pour nous présenter quelques nouvelles chansons, dont la savoureuse Destination Unknown.
De son côté, Mozart’s Sister, également seule sur scène, est venue nous présenter les chansons de son plus récent album intitulé Field of Love. Ça faisait un bail que je n’avais pas vu la jeune femme qui propose une pop électro qui peut parfois rappeler Grimes. Promis, j’arrête les comparaisons là. Mozart’s Sister possède un registre vocal très impressionnant, pouvant aussi bien chanter comme une fée qu’y aller avec un truck de soul dans la voix. Ça donne des nuances fort intéressantes et malgré l’aspect statique de la prestation en solo, c’était suffisant pour nous faire danser pendant la (courte? à moins que le temps ait passé trop vite!) prestation.
Une petite sortie hors de notre zone de confort qui a fait le plus grand bien.
Vendredi dernier, le 31 mars, je suis allé prendre des clichés de la soirée rock au Bistro Côté-Sud de Bécancour. Nos amis de Rouge Pompier étaient en spectacle avec Frank Custeau et Noé Talbot.
20 ans. 20ans que Les Cowboys Fringants nagent sur la vague du succès. 20 ans qu’ils accumulent les réussites musicales, qu’ils parlent d’amour, de revendications, d’humanité, de peines de cœur et d’aventures entre la 131 nord et les battures de St-Fulgence. 20 ans qu’ils multiplient les ventes et que la fidélisation des fans s’installe.
C’est par le fait même une salle complète qui les accueillait le 24 mars dernier à la Taverne de St-Casimir. Elle était en feu d’ailleurs cette Taverne. Il faut dire que c’est l’endroit parfait pour assister à un spectacle des Cowboys, l’ambiance va de pair avec l’énergie du groupe et la bière de micro-brasserie offerte sur place. On a toujours l’impression d’aller faire la fête en leur compagnie quand on assiste à un de leur show. À propos de ladite salle complète, on comptait parmi celle-ci un autobus entier directement venu de l’Assomption, ce que les Cowboys Fringants ne manquèrent pas de mentionner.
Ils ont commencé avec la chanson Bye Bye Lou, ce qui lança la soirée en force. Ensuite, ils ont alterné entre des chansons de leur 9e et plus récent album Octobre et ceux des anciens, comme à leurs habitudes. On a même eu le droit à un medley de vielles chansons qu’ils n’ont pas coutume de faire en spectacle. Ils ont dédié quelques chansons ici et là à des fans présents dans la salle. C’était par la même occasion l’anniversaire de deux d’entre eux qui sont monté sur la scène le temps de prendre une bière avec le groupe.
Pour ceux qui les ont déjà vu en spectacle, les Cowboys se prennent rarement au sérieux et bifurquent très souvent de leur programmation. Ce soir-là, ils se sont laissé aller dans une sélection de classiques tels que : A horse with no name (America) , Juste pour voir le monde (La chicane), On jase de toi (Noir silence) et à la demande spéciale du public I lost my baby du grand Jean Leloup. Lorsqu’il fut le tour de la tant attendue Marine Marchande, une jeune fille du public est venue sur scène pour interpréter la voix féminine de ladite chanson en compagnie de Karl Tremblay (chanteur).
On peut ajouter à la liste des moments forts de la soirée, la pluie d’avions en papier que le public s’est mis à lancer lorsqu’ils ont joué l’inévitable chansons Les étoiles filantes. Elle est toujours très appréciée du public et on pourrait croire qu’il a envie d’en mettre plein la vue au groupe lorsqu’il l’interprète. Que cela soit avec des briquets, des feux de Bengale ou encore une fois tel que mentionné, un averse d’avion.
Ce n’est pas nouveau, Les Cowboys Fringants ont toujours prôné une idéologie verte et depuis 2006 ils ont une fondation avec laquelle ils mettent leur musique au service de l’environnement. À chaque billet de spectacle acheté, 1$ est amassé pour la plantation d’arbres. « Merci d’être avec nous pour cette aventure environnementale et non gouvernementale », affirma Jérôme Dupras (bassiste).
Merci à vous les Cowboys de si bien marquer la culture québécoise. Merci de nous faire passer de si belles soirées, parce que d’aller vous voir en spectacle c’est un peu comme rentrer à la maison après un moment d’absence, on sait que ça sera réconfortant et qu’on passera du temps de qualité.
«Trois-Rivières, c’est la ville oú j’ai le plus joué (…) pis j’aime ça les gros bâteaux », lance Safia Nolin après avoir entamé le spectacle avec La laideur et Acide. Vous aurez compris qu’on a eu droit, tout au long de la soirée, à une Safia sans filtre, au naturel et qui n’a pas arrêter de rire entre les chansons. Elle et son acolyte Joseph nous ont offert un spectacle qui transpirait l’authenticité.
Après avoir tenté de faire des liens avec l’émission Décor ta vie (ne cherchez pas à comprendre), elle enchaîne avec Si seulement et La valse à l’envers. Le décor est magique et Safia a l’air de s’amuser, autant que nous, du fait qu’on soit dans une église. À partir de ce moment-là, tous les problèmes de la vie sont restés derrière et on étaient pendus à ses lèvres, les oreilles grandes ouvertes.
Il semblerait qu’elle fait habituellement un bout de spectacle avec un micro spécial, face-à-face avec Joseph, pour 3 chansons seulement, mais là « j’ai décidé il y a genre 25 secondes qu’on allait faire le reste du show comme ça », lance-t-elle. Finalement, ils auront utilisé ce micro pour 5 chansons. Je n’ai jamais entendu un tel silence, dans une salle pleine, pendant un bon 25 minutes. Le micro faisait en sorte que le son était moins fort alors il fallait porter une attention plus assidue qu’à l’habitude. Elle-même a semblé surprise et contente que les gens aient été si silencieux et qu’ils aient laissé place à ce moment féerique.
C’est donc dans cette ambiance douce et calme qu’elle a enchaîné Le goût du ciment et Technicolor avant de nous gâter les oreilles avec des chansons de son album Reprises Vol.1. Nous avons eu droit à Calvaire, D’amour ou d’amitié et Loader comme un gun. On a l’habitude de chanter à tue-tête ce genre de chansons et j’avoue avoir été complètement déstabilisé de voir la salle aussi silencieuse.
J’imagine qu’elle ne peut pas faire un spectacle sans parler de Céline, mais la c’était spécial parce que le 30 mars c’est l’anniversaire de Céline Dion. « Fuck, vive Céline », s’est écrié Safia, « mais si c’était mon amie, je lui dirait: Céline, tu ne peux pas toujours chanter (…) c’est malaisant » en parlant entre autres de son entrevue à une grosse émission américaine avec Gwen Stefani pour The Voice.
Après ce bref intermède sur son idole, elle interprète la première chanson de l’album, Les excuses pour poursuivre avec une nouvelle chanson. Elle n’a pas de nom, mais elle est pleine d’émotions, comme tout ce que fait Safia d’ailleurs. « Ça parle d’être triste, pour faire changement (…) et elle a été écrite en décembre ». Cette nouvelle pièce est un vrai bijou. Elle a presque réussi à me faire pleurer tellement c’était beau.
Après Ce matin, elle nous annonce que c’est le rappel et elle ne sortira pas pour revenir parce qu’elle n’aime pas le concept. Joseph en ajoute, tout en riant, en disant que « c’est parce que son répertoire est limité et que c’est pour ça que le spectacle s’arrête après les deux prochaines chansons ». Après un bon cinq minutes de conversation un peu décousue, mais tellement drôle et attachant, Safia a nous fait ses »plus grands succès » Igloo et Noël Partout, sur laquelle Joseph nous montre une nouvelle facette de son talent en accompagnant vocalement Safia.
C’était un spectacle sans artifices avec juste du vrai et que du talent. Un spectacle qui fait du bien et qui est, somme toute, difficile à décrire parce que cette fille est unique en son genre.
En ce beau mercredi de printemps tout neuf, nous avions rendez-vous avec l’auteur-compositeur-interprète Louis-Philippe Gingras, qui a fait l’aller-retour à Québec pour chanter, seul, quelques chansons de son répertoire. Malheureusement, nous étions très peu à avoir répondu à l’appel et la petite salle de la rue Saint-Joseph semblait un peu grande…
Ce n’est pas grave, si la quantité n’y était pas, la qualité, elle, y était certainement, et même ce petit couple qui ne semblait pas trop savoir ce qu’il faisait là (et que Gingras a confondu avec le jury) a écouté très poliment les propositions de l’Abitibien d’origine.
Bien entendu, nous avons eu droit à quelques chansons de l’excellent album La troisième rangée, paru l’automne dernier, notamment Tigre géant, encore plus sympathique live, toute nue, avec Gingras qui se lâche lousse! D’ailleurs, le jeune homme, qui ne fait rien comme les autres, a profité de sa présence à un concours pour présenter quelques nouveaux morceaux (et prendre le temps de bien les présenter), dont cette pièce intitulée Mon père où il se prend pour le fils de Cliff Burton (les rumeurs ne sont pas vraies, en passant).
Même assis, seul à sa guitare, Gingras a toute une présence scénique, et son folk aux accents très country s’écoute avec un grand bonheur. L’homme est généreux, prend le temps de transmettre sa passion avec son public et son humour bon enfant fait du bien, sans qu’il ait l’air d’un clown.
Passage réussi, donc, pour Gingras, et on ne peut qu’espérer que les Plaines seront bondées à son prochain passage. Tel est son souhait.
Je suis vraiment bien situé à Sherbrooke. Mon appart’ se trouve à exactement vingt-six pas de la Petite Boite Noire, où je suis allé voir les Deuxluxes la semaine dernière. Et si je fais ces vingt-six pas dans la direction opposée, je me retrouve au Théâtre Granada, où je suis allé voir le plus récent spectacle de Valaire vendredi dernier. Et quel spectacle, mesdames et messieurs.
Comme la dernière fois, j’étais en compagnie de mon photographe/ami d’enfance Zachary et ce spectacle s’annonçait un petit trip de nostalgie. En effet, avec Acid Rap de Chance the Rapper, l’album Golden Bombay de Valaire (R.I.P. Misteur) fut une partie intégrante de notre soundtrack de secondaire. Une fois rendus au parterre du théâtre, nous entreprîmes l’écriture d’une liste de chansons que nous voulions absolument entendre dans la soirée :
Monster Donte (celle qui m’a fait découvrir le groupe, lors d’une prestation incroyable dans le cadre du très regretté magazine culturel télévisé Mange Ta Ville);
«La toune avec Béni BBQ» (suggestion de Zach) Ndl’A : la chanson en question s’intitule «Gumshoe», le titre nous avait échappé;
Ave Mucho;
«Une toune avec Fanny Bloom, peu importe laquelle» (elle est géniale, je m’ennuie de La Patère Rose).
Eh bien nous fûmes servis ce soir-là, car non seulement est-ce que Valaire a joué toutes ces chansons, mais les gars (originaires de Sherbrooke, en passant) ont profité de leur retour au bercail pour en mettre plein la vue aux spectateurs, qui étaient vendus d’avance.
La première partie était assurée par Khali Abdu. Alors qu’il chantait sur des rythmes tantôt électro, tantôt tropicaux en se pavanant sur scène, son DJ restait bien effacé derrière sa console et son portable Mac. La formule était très simple et malheureusement plutôt ennuyante. Disons que l’arrivée de Valaire se faisait attendre. Khali revint sur scène plus tard dans la soirée pour accompagner le groupe avec une énergie nouvelle qui lui allait à merveille.
Par la suite, le spectacle commença et tout de suite, on eut droit à l’excellente «Mama Donte», abrégée et remixée pour l’évènement. Et ça sonnait aussi bien que lorsque le groupe l’avait joué en version acoustique dans un barbershop, quelques années plus tôt. Décidément, les musiciens sont versatiles dans ce groupe. Pour rendre tout ça encore plus intéressant, nous apprîmes qu’un invité spécial allait chanter et jouer du trombone tout au long de la soirée : Alan Prater, véritable légende de la musique soul et l’un des secrets les mieux gardés de Montréal.
Après quelques chansons de leur plus récent album, les gars, qui étaient dotés d’un uniforme custom-made, entamèrent une routine réglée au quart de tour. Le reste du spectacle allait être constitué de jeux de lumières époustouflants, de chorégraphies, d’invités spéciaux (allô Fanny Bloom! Allô Alan Prater!), de marionnettes géantes et même d’un immense bonhomme vert avec soufflerie qui dansait au devant de la scène. Époustouflant, ridicule, incroyable.
Quelques moments forts : toutes les notes aigues de Prater, la chanson de Fanny Bloom («November N.3»), le tshirt de Fanny Bloom («I’m the brain behind the Sherbrooke Machine»… #Sherbylove #UdeS), les quelques solos de trompette et le medley final, qui se termina avec une reprise extrêmement funk de «Where It’s At» de Beck qui fut sauter la foule au complet. Décidément, il s’est passé beaucoup de choses durant ce spectacle. Mais comme absolument tout semblait être axé sur l’expérience du moment, je ne saurais trop vous recommander de vous procurer vos billets le plus vite possible… Je dis ça comme ça, bien entendu.
L’Impérial Bell était plein à craquer ce samedi soir pour la visite (fort attendue) du groupe Montréalais The Franklin Electric. La formation dirigée par Jon Matte a lancé il y a peu un deuxième album intitulé Blue Ceilings (Indica), qui avait reçu des critiques plutôt positives et qui a plu autant aux fans de Local Natives qu’à ceux d’Of Monsters and Men. On allait passer une belle soirée de folk-pop un brin atmosphérique, et c’est bien ainsi!
Le groupe avait emmené avec lui un dispositif scénique assez impressionnant : grande toile de fond, éclairages complexes, on n’allait pas en avoir que plein les oreilles! Eh bien, on en a aussi eu plein la vue! Faut dire que le groupe compte de nombreux fans au Québec et que les moyens sont à l’avenant.
Commençant en douceur, le groupe a su créer un crescendo, l’intensité et la participation de la foule grimpait d’un cran à chaque chanson. Le fait que les chansons de Blue Ceilings sont moins introspectives que celles de l’album précédent y a sûrement un petit quelque chose à voir. Ça n’a pas empêché Matte et ses acolytes (tous en pleine forme et heureux d’être là) de se lancer dans quelques chansons de This is how I let you down, le premier album du groupe. Pour un néophyte comme moi, ces chansons étaient faciles à reconnaître, le public les chantait en choeur avec le groupe avant d’applaudir à tout rompre.
Qu’il soit à la guitare, au piano ou à la trompette, Jon Matte captive toujours autant l’attention. Faut dire que ses interventions, presque toutes en français, ont un charme fou elles aussi! Matte nous a rappelé son premier passage à Québec (au Cercle, il y a sept ans) et combien il est heureux de jouer ici, où il se sent à la maison.
Quant aux chansons, celles-ci prenaient facilement leur envol en compagnie de ces éclairages savants, qui nous donnaient aussi envie de battre des ailes (d’ailleurs, ça a tapé des mains à quelques reprises sans que le groupe ait à nous inviter à le faire). Le folk-pop de The Franklin Electric est taillé sur mesure pour la scène avec ses belles envolées, ses harmonies vocales fort réussies et ses moments plus explosifs qui ponctuent les douces chansons de Matte et donnent l’occasion aux spectateurs de manifester leur plaisir.
Après un généreux rappel (où on a pu entendre une reprise d’une chanson de nul autre que Gordon Lightfoot), le public est reparti à la maison ravi. The Franklin Electric m’a une nouvelle fois montré à quel point il est efficace sur scène. On sera là au prochain rendez-vous!
Woodlock
Le trio australien Woodlock a lancé les festivités avec un folk-pop qui, sans déborder d’originalité, a été livré avec un enthousiasme contagieux. Le trio, composé des frères Zech et Eli Walter (guitares et voix) et de Bowen Purcell (percussions) livre, sans prétention aucune, des chansons qu’un fan de The Franklin Electric et Half Moon Run pourrait aisément aimer. Derrière ses baguettes, Purcell a un sourire qui ne veut pas mourir pendant que les deux frères Walter s’échangent des regards complices. Les harmonies vocales sont au poil, les mélodies sont accrocheuses et les petites filles, qui semblent remplir la salle ce soir, sont aux anges. (Dernière toune) Le beau Jon a de la concurrence!