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    [SPECTACLE] Le Pantoum de Noël, le Cercle, 23 décembre 2016

    Cette année, le Pantoum a décidé d’actualiser les traditions de Noël en organisant son propre pré-réveillon au Cercle. Ce fut l’occasion de réunir ceux qui contribuent de près ou de loin à cet organisme pour un bon vrai party, mais aussi de lancer Minuit, Pantoum, une compilation de reprises de Noël à laquelle ont participé différents artistes de la ville de Québec.

    Entre l’ouverture des portes et la première prestation, les spectateurs étaient invités à prendre une bière (ou plus) pendant que Jean-Étienne Collin Marcoux mettait l’ambiance avec ses meilleurs vinyles de disco de Noël. Aux alentours de 22h, ce dernier est monté sur scène pour présenter la soirée : le show allait être un peu comme un buffet de Noël, il y en aurait pour tous les goûts. On a d’ailleurs commencé avec le canapé un peu étrange mais quand même bon : Isa Cobra nous a fait son interprétation prog de Greensleeves en solo à la flûte à bec.

    Headache24 / Crédit photo: Alice Chiche

    La formule de la soirée, entre spectacle et party, était assez éclatée. On a eu droit à quelques prestations parfois espacées de moments où le DJ Jean-Lutin – qui portait vraiment un pull de lutin – prenait le relais. Vers 22h30, Headache24 est monté sur scène pour jouer quelques pièces, dont The Xmas Tradgedy, excellente pièce pour mettre du post-punk lo-fi dans ton noël.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3133875860 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2859974038]

     

    Ce fut ensuite au tour de Sam «Sinatra» Wagner de nous présenter, en chemise et nœud pap, la reprise de Nat King Cole qu’il avait enregistrée avec Floes pour la compilation des fêtes. On l’aura rarement vu aussi crooner qu’au Pantoum de Noël avec sa coupe de vin et sa tuque de noël offerte par une admiratrice secrète (devinez qui). Low Batt (a.k.a Laurence Gauthier-Brown de VICTIME) a suivi juste après avec son Santa bebé franc et nonchalant. La dernière apparition solo de la soirée a été réservée à Émilie Rioux, qui nous a rappelé comment vivre le blues de Noël à la Elvis.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3133875860 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2947966659]

     

    Après ces quelques prestations, les groupes nés des entrailles du Pantoum ont déferlé sur scène avec l’énergie qu’on leur connaît. De la Reine a ouvert le bal avec De la Reine au nez rouge. Le groupe a aussi fait revivre deux reines du pop pour un instant avec des reprises de Beyoncé et de Madonna, au grand plaisir des spectateurs (et surtout de Simon Provencher). Ceux-ci n’ont pas été mis en reste étant donné qu’Alex Martel/Anatole a enchaîné – et s’est déchaîné – avec Bienvenue dans mon cauchemar, une reprise traduite de la chanson d’Alice Cooper. Gros Jean-Mi (a.k.a Jean-Michel Letendre Veilleux) a pris le relais accompagné de ses choristes pour présenter un interlude sentimental : il a entonné Mon beau Civic, ode ironique à ce véhicule quatre cylindres.

    «Bienvenue dans mon cauchemar» /Crédit photo: Alice Chiche
    BEAT SEXÜ / Crédit photo: Alice Chiche

    C’est finalement BEAT SEXÜ qui est venu nous «pitcher le clou du spectacle dans face», tel que nous l’a décrit Jean-Étienne. En duo avec Anatole/Alex Martel, ils ont débuté en grand en présentant D.M.S.R. de Prince «en français SVP». On sait maintenant que les clôtures du deuxième étage du Cercle supportent bel et bien le poids du chanteur sans inhibition/avec talent. Deux chansons aux saveurs de canne à sucre ont suivi pour glorifier la naissance de «Jésus, le premier des Jedi» et pour faire groover Le reste du temps (des fêtes). Jean-Michel a fait un petit bain de foule sur Dirty Jim et a amené la soirée à son paroxysme en nous chantant Papa, maman, bébé, amour, véritable hymne à la joie pantoumesque.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3133875860 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=563637742]

     

    La soirée s’est continuée jusqu’aux petites heures du matin avec l’aide du DJ Jean-Lutin. L’ambiance était bonne autant pour danser que pour prendre une bière et discuter entre amis. En somme, on a eu droit à une soirée éclatée et intense qui terminait bien la saison d’automne du Pantoum. D’ici les retrouvailles en janvier, vous pouvez mettre la main sur la compilation de Noël, qui se trouve encore sur Bandcamp au prix d’une contribution volontaire. Tous les sous ramassés iront à l’organisme du Pantoum. Sur ce, je vous souhaite aussi un merveilleux temps des fêtes !

     

    Marie-Ève Fortier

    26 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, BEAT SEXÜ, De la Reine, Floes, Headache24, Le Cercle, Le Pantoum
  • [PHOTOS] Sandveiss, Prieur&Landry, Bronco à l’Anti

    [PHOTOS] Sandveiss, Prieur&Landry, Bronco à l’Anti

    Je suis donc allée au party de noël de Sexy sloth seulement en tant que photographe. (Je n’ai malheureusement pas d’entrevue vidéo cette fois pour toi).

    Bronco, qui vient de sortir un album Modern Mythology, ouvre la soirée. Groupe local, Bronco se déchaine comme à l’habitude au son de sa distortion lourde.
    Ensuite, au tour de Prieur&Landry. Les deux gars sont toujours à la hauteur de mes attentes. J’entends plusieurs personnes dans la foule être complètement stoked par leur son et leur prestance.
    Suivi par Sandveiss et leur set up assez intense. Ce que tu veux quand tu vas voir un spectacle de rock heavy comme le leur. Quand même fou dans une petite salle comme l’Anti! Ils ont sorti un EP en avril 2016 que vous pouvez écouter sur leur bandcamp

     

    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Sandveiss à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Prieur&Landry à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie
    Bronco à L’anti 21 décembre Crédit photo: Catherine B photographie

    Catherine Bélanger-F

    24 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    hard rock, L’anti, L’Anti Bar et spectacles, photos, rock, Sexy Sloth, stoner rock
  • [SPECTACLE] Rattrapage – Rosie Valland à Trois-Rivières le 27 novembre 2017

    [SPECTACLE] Rattrapage – Rosie Valland à Trois-Rivières le 27 novembre 2017

    Même si ce spectacle s’est déroulé il y a près d’un mois, il est encore aussi frais dans ma mémoire, car il fait maintenant partie de mon top 5 de spectacle favori de l’année, et j’en ai vu une bonne cinquantaine. En parlant de tops spectacles, Rosie Valland fait également partie du top 5 de spectacle 2016 de Karina Tardif, mais cette fois-là au Festival de musique émergente en Abitibi.

    Après avoir eu la jeune artiste en entrevue téléphonique, j’appréhendais beaucoup ce spectacle. Je n’ai pas du tout été déçue, j’ai plutôt été charmée par l’authenticité des émotions transmises par l’auteure-compositrice-interprète à travers ses chansons et la profondeur de sa voix. Elle était accompagnée de Jean-Philippe Levac (Pandaléon) à la batterie et Frédéric Levac (Pandaléon) au synthétiseur. Comme on l’a répété plusieurs fois ici, la musique de Rosie Valland suffit à créer un lien très fort entre elle et le public qui est pendu à ses lèvres et très attentif à la moindre note. La salle Louis-Philippe Poisson de la Maison de la Culture de Trois-Rivières était bien remplie de gens de tous âges appréciant visiblement la sensibilité des textes de la musicienne.

    Elle a débuté le spectacle par l’une de mes pièces coup de cœur de son album Partir avant paru en septembre 2015, Noyer. Dans son interprétation à fleur de peau, elle a su mettre une ambiance très intime dans la soirée. Nous avions l’impression d’assister aux confidences d’une amie tellement on sentait l’émotivité dans chacun de ses mots.

    Ce que j’apprécie de Rosie Valland, c’est son honnêteté envers elle-même, mais également envers son public. Elle n’aime pas entrecouper ses pièces d’intervention plus ou moins pertinente, donc elle ne se force pas à le faire et préfère s’exprimer par l’entremise de sa musique, ce que je respecte beaucoup. Trop souvent on a droit à des blagues répétitives d’artistes qui n’y croient plus tellement ils les ont dites, donc je préfère profiter de plus de musique que de préludes artificiels.

    La soirée s’est poursuivie avec quelques chansons de son album tel que Rebound, Partir avant, Québec City, puis elle a interprété une pièce de son EP Nord-Est sortie en mars 2016, Concession. La sortie de Partir avant et nord-est s’est suivie d’assez près, car le premier fût un exutoire d’émotions plutôt sombre et le second un retour plus lumineux, selon la jeune artiste. Rosie a ensuite partagé un nouveau simple qui n’était pas encore sorti à ce moment, Sinon, paru un peu plus tôt en décembre. Elle a ensuite enchaîné Nord-Est, St-Denis et finalement Olympe, probablement la pièce la plus pop de son album. La chanson fait référence à l’une de pionnière du féminisme français, Olympe de Gouges et Rosie Valland confiant justement aimer particulièrement cette chanson de par son sujet toujours d’actualité.

    Elle est revenue en rappel seule avec sa guitare pour interpréter Nos guerres suivies de Calmer le vent, première chanson qu’elle n’a pas écrite (le texte est signé Marie-Félix Baril-Nadeau) et qu’elle a eu envie de chanter.

    Comme mentionné dans l’entrevue, Rosie Valland sera partie un moment en France dans le but d’écrire, mais sera de retour pour quelques spectacles comme le 12 janvier 2017 au Cercle à Québec.

     

    Crédit photo : Alex Deschênes 

     

    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes
    Rosie Valland – photo: Alex Deschênes

    Caroline Filion

    24 décembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    indie pop, Louis-Philippe Poisson, Maison de la Culture de Trois-Rivières, Mauricie, musique, Rosie Valland, Team Mauricie
  • [SPECTACLE] The Luyas (+Abrdeen), le Pantoum, 16 décembre 2016

    [SPECTACLE] The Luyas (+Abrdeen), le Pantoum, 16 décembre 2016

    Le Pantoum a choisi de finir sa saison en grand en accueillant The Luyas dans ses murs vendredi dernier. Le passage du groupe montréalais à Québec marquait aussi le dernier jour d’une tournée lancée en vue de célébrer leur dixième anniversaire. Accompagnés d’Abrdeen en première partie, ils ont su captiver l’auditoire avec leur musique atmosphérique et innovatrice.

    The Luyas

    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy

    Les quatre musiciens de The Luyas sont montés sur scène aux alentours de 22h45. Maniant toutes sortes d’instruments, en en trafiquant parfois les sons, ils parvenaient à créer un fond musical tantôt saturé, tantôt planant sur lequel la voix douce et vaporeuse de la chanteuse venait déposer ses mélodies. On eut droit à des passages de cor modifiés pour donner un effet électro, à une chanson accompagnée au moodswinger ainsi qu’à des rythmes de batterie vibrants qui, par leur accent sur la répétition, ajoutaient une touche transcendantale au tout. Il faut souligner que le jeu d’éclairage avec les ampoules disséminées sur la scène rajoutait quelque chose à l’atmosphère des chansons.

     

    [bandcamp width=100% height=120 album=2148867079 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=1965363289]

     

    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy

    Le groupe montréalais nous a joué des pièces de son plus récent maxi – Says You – qui marquait le retour en force du groupe après les quatre ans qui séparaient cet opus de l’album précédent, paru en 2012. On a aussi eu la chance d’entendre quelques chansons inédites, telles que Self-Unemployed, qui se retrouveront sans doute sur un prochain album. Le spectacle s’est terminé sur un rappel retentissant avec la chanson homonyme Says You. Les spectateurs, pour la plupart médusés tout au long de la performance du groupe, les ont applaudi chaleureusement.

     

    Abrdeen

    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy

    Heureusement pour les spectateurs ayant bravé le froid et la fin de session, Abrdeen les a accueilli chaleureusement en leur présentant son rock downtempo tantôt langoureux, tantôt assez garage. Leur musique, rappelant celle de Beck ou encore certaines pièces du film Scott Pilgrim versus the World, avait quelque chose de résolument accrocheur, d’une simplicité efficace.

    [bandcamp width=100% height=120 track=2272526486 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

     

    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy

    La bonhomie des musiciens et leur plaisir évident à jouer ont rapidement rendu l’ambiance intime et amicale. Ils ont présenté, plus ou moins fidèlement – ils ont avoué ne pas les avoir pratiquées depuis un bon moment – les pièces qui figureront sur leur maxi à paraître en 2017. Le groupe a su entertainer ses spectateurs jusqu’à la fin, et ce malgré les cordes brisées de la guitare de la chanteuse, qui en a profité pendant son «solo» pour venir danser avec nous sur le parterre.

    Chronique : courrier du coeur

    Bon, je suis en retard un peu pour rendre ma chronique [pas juste un peu!]. J’ai dit à Mary que je l’avais oubliée, que j’avais la tête ailleurs. La vérité c’est que notre relation [littéraire] est de plus en plus distante [J’avais remarqué]. Tous les jours j’ai l’impression qu’elle me cache quelque chose [C’est toi qui as commencé!]. J’ai même trouvé des cheveux sur son manteau et malgré ma calvitie croissante, je pense pas que ce soient les miens [Bingo! Tu étais parti de ma vie littéraire depuis si longtemps – deux semaines – , il fallait que je me trouve un autre chroni-coeur! Mais ce n’était que du vent, tu le sais bien que personne ne parle de crottes de nez comme tu le fais!].

    Je pense que ça vaut encore la peine d’essayer [pour vrai? 😀], si vous connaissez un bon endroit pour une thérapie de couple, je suis tout ouïe. En attendant j’ai quand même laissé ma haine grandissante de côté [JOIE!]. Les Luyas étaient au Pantoum. C’était magnifique mais je sais pas si ça a aidé. J’ai quand même pleuré en retournant chez moi [Moi aussi.].

    Btw: je commence à manquer d’emojis pour exprimer ma frustration sur l’internet, il devrait y en avoir plus.

    Simon Provencher [et sa douce moitié littéraire]

     

    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    Abrdeen / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy
    The Luyas / Crédit photo: Gabriel Potvin Caissy

    Marie-Ève Fortier

    19 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Abrdeen, Le Pantoum, The Luyas
  • [SPECTACLE] Saratoga, Théâtre Petit-Champlain, 17 décembre 2016

    [SPECTACLE] Saratoga, Théâtre Petit-Champlain, 17 décembre 2016
    Photo : Jacques Boivin

    Quelle belle façon de terminer son année de couverture de spectacles qu’un concert de Saratoga en toute intimité? Les lecteurs assidus d’ecoutedonc.ca savent à quel point plusieurs d’entre nous aimons le duo formé de Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse et c’est d’abord à titre de simples spectateurs que nous avons assisté au dernier concert de l’année de nos deux tourtereaux préférés. Vous nous pardonnerez donc de n’avoir pris aucune note et d’avoir profité le plus possible du spectacle, que nous avons surtout regardé avec nos yeux (plutôt qu’à travers notre objectif).

    La grande scène de la vieille salle semblait plutôt grande à notre arrivée : une vieille radio (Telefunken), un micro double à condensateurs, deux guitares et une contrebasse occupaient le centre de la scène. À 20 heures pile, Gasse vient éteindre la radio et Archambault vient le rejoindre. C’est avec bonheur qu’ils se lancent avec Brise-glace, qui ouvre également l’album Fleur. Le ton est donné : c’est dans la douceur et dans la lenteur que la soirée va se dérouler. Entre les chansons, les interventions se font dans l’humour et la complicité. On a beau les avoir vus à plus d’une reprise, tout est encore naturel, même lorsqu’ils racontent la genèse du band (histoire qu’on a beau connaître, mais qui est toujours racontée différemment… la preuve que ces deux-là parlent avec leur coeur plutôt que par coeur).

    Photo : Jacques Boivin

    Le plaisir croît au fur et à mesure que Saratoga égraine une par une les chansons de son répertoire. Le public écoute religieusement et éclate de rire toutes les dix secondes pendant Reste donc couchée (la chanson de « menstru » que Gasse s’est appropriée) et Douce Leilani (une reprise d’une traduction qui avait d’abord été interprétée par… Michel Louvain! On a presque envie d’aller le voir au Grand Théâtre avec l’OSQ!).

    Archambault et Gasse ont beau nous inviter à ralentir l’allure, le temps, lui, file à toute vapeur et après un rappel où nous avons eu le bonheur de chanter Noëla et Madame Rosa (où tout le monde chantait en choeur à la fin), on se rend compte que deux bonnes heures se sont écoulées alors qu’on croyait que nos horloges s’étaient arrêtées.

    Je ne le répéterai jamais assez : Chantal et Michel-Olivier nous font du bien.

    Saratoga sera de retour dans la région le 11 février prochain au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald. À votre tour de vivre cette belle expérience.

    Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin
    Spectacle de Saratoga au Théâtre le Petit Champlain. Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    18 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Chantal Archambault, Michel Louvain, Michel-Olivier Gasse, Saratoga, Théâtre Petit-Champlain
  • [ENTREVUE] Hollerado + LOS au cercle

    [ENTREVUE] Hollerado + LOS au cercle

    Mercredi soir dernier, avant que toute la province gèle sur place (joke de météo), j’ai été voir Hollerado (ottawa) et LOS au cercle (PUNCH LINE, j’ai volé la surprise avec le titre).
    Vous savez à quel point j’aime faire des articles ou des entrevues. Probablement pas, en

    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016
    crédit photos: Catherine B photographie

    fait, vous devez même pas savoir je suis qui. Mais bon, j’aime pas vraiment ça. Mais des fois, j’ai une bulle au cerveau ou quelqu’un d’autre en a une (merci Jean-Daniel), pis je suis assez folle pour la pousser jusqu’au bout. Merci à Jacques qui nous laisse faire à peu près ce qu’on veut.

    Anyways…. pour en venir au fait, j’ai rencontré Menno, chanteur d’Hollerado, et Ken de Los, pour une entrevue vidéo SUPER PERTINENTE (et de qualité visuelle assez médiocre). Ben sec, pas de présentation et un accent aussi bon que la qualité visuelle.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=x5CDBwwRw-Y]

    J’ai aussi fais ce que je sais le mieux faire, prendre des photos du spectacle, que vous pouvez voir juste en bas. Accessoirement, c’était vraiment une belle soirée, on s’éclate avec Hollerado.

    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
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    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie

    Catherine Bélanger-F

    17 décembre 2016
    Entrevues, Spectacles
    Hollerado, indie pop, Le Cercle, LOS, scène locale, surf
  • [PHOTOS] Elliot Maginot (+ Helena Deland), Le Cercle, 10 décembre 2016

    [PHOTOS] Elliot Maginot (+ Helena Deland), Le Cercle, 10 décembre 2016

    On avait un choix difficile à faire en ce samedi soir… Maginot et ses nouvelles chansons ou Shauf et ses chansons finalistes au Polaris? On a eu un peu d’aide de la gang d’Indica qui nous a gentiment invité à venir voir le jeune Montréalais d’origine maskoutaine roder ses nouvelles pièces. Sachant que Shauf serait entre bonnes mains avec ma camarade Arielle, je me suis dirigé tout sourire vers le Cercle, un peu comme la centaine de fans trop heureux d’entendre (et de voir) leur préféré.

    Accompagné de trois musiciens (clavier, batterie et violoncelle), Maginot n’a pas perdu de temps à émerveiller le public avec sa voix un brin éraillée et ses chansons pleines d’émotion. Malgré un vilain rhume, l’auteur-compositeur-interprète a tout donné et ses nouvelles pièces ont rapidement gagné l’affection d’un public extrêmement poli et attentif! Il aurait joué sans ampli qu’on aurait tout entendu pareil! On a même vu des couples danser doucement à l’arrière. Maginot nous a même gâtés en invitant Gabrielle Shonk sur scène le temps d’une chansonnette! On a bien hâte d’entendre ce nouvel album.

    En première partie, Helena Deland, accompagnée de Mathieu Bérubé, a bien préparé les spectateurs en présentant, entre autres, les pièces de son maxi Drawing Room. Si on se fie à ce qu’on a entendu, la jeune femme est promise à un bel avenir.

    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland – Photo : Jacques Boivin
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot – Photo : Jacques Boivin
    Elliot Maginot – Photo : Jacques Boivin
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016

    Jacques Boivin

    15 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Elliot Maginot, Helena Deland, Le Cercle
  • [SPECTACLE] Chris Cohen et Andy Shauf à l’Anti

    [SPECTACLE] Chris Cohen et Andy Shauf à l’Anti

    C’est en une soirée très froide de ce décembre le dix que le navire de Chris Cohen et Andy Shauf s’échoue sur les rives de l’Anti de Québec le temps d’une dernière prestation, celle qui clôt leur longue tournée canadienne.

    Comme beaucoup de gens qui connaissent l’artiste de près ou de loin, j’ai été d’abord happée il y a quelques semaines par l’hypnotisante The Magician. Une chanson comme un trousseau de clés, juste assez pop pour aguicher l’oreille d’un grand nombre, juste assez étrange pour susciter la curiosité. Et c’est avec plaisir que l’on ouvre la porte dont Shauf nous tend la poignée. Une invitation à découvrir son univers riche en mélodies captivantes, ses textes d’incertitudes, d’hivers trop longs, d’amours et de solitudes.

    La première chose que j’ai fait en franchissant les portes, ce fût d’aller vérifier s’il y avait un étui de violon sur la scène. Il n’y en avait pas. J’ai soupiré; ç’aurait été trop beau. Je ne vois pas de clarinette non plus, tant pis! C’est pourtant la clarinette qui ajoute ses mélodies très distinctives à l’album The Party et The Bearer of Bad News; je vous invite à écouter les versions studio pour les apprécier. Il faut savoir que les chansons composées par le musicien blond l’ont été en forme de one-man band : il a joué presque tous les instruments et enregistré dans un petit studio d’abord chez ses parents en Saskatchewan, puis en Allemagne et enfin à Toronto, tout ça quasiment tout seul. Ç’aurait été trop demander d’avoir des arrangements scéniques complets pour un compositeur qui commence à peine à se faire connaître. Malgré ce dénuement, mes chers mélomanes, je peux vous dire qu’à la fin de cette soirée, j’eu la certitude que la perfection a besoin d’au moins quelques défauts pour briller. Aucun violon, ni même de clarinette, mais une musique qui vibre et qui pleure tout aussi bien.

    Il a invité pour l’accompagner en tournée Chris Cohen. Le chanteur et compositeur du Vermont nous introduit à l’ambiance par sa voix posée, aérienne et ses mélodies doucement psychédéliques qui m’ont rappelées le son des albums de Damon Albarn, le compositeur britannique, particulièrement sur l’album The Good, the Bad and the Queen. Accompagné de musiciens tout à fait sur la coche, on se laisse porter. Je complimente l’accrocheuse Caller No.99 et la plus calme mais non moins belle Drink from a Silver Cup. En notre époque de lamentations et de grincements de dents, on a besoin de musique douce qui nous fait oublier, le temps d’une nuit et plus, le désordre ambiant. Mission accomplie.

    Chris Cohen se met sur la pointe des pieds pour chanter ses notes aigues. Comme s’il voulait mieux se rapprocher des nuages qui l’ont inspirés.

    Andy Shauf arrive sur scène. Tout petit, les cheveux comme un rideau derrière lequel il voudrait bien se cacher, il se penche contre sa guitare comme si c’était une veste pare-balles. Alexander All Alone ouvre le show, c’est l’histoire d’un gars qui s’en va fumer une cigarette dehors et qui tombe raide mort à terre. Comme ça, frette sec. Moi j’ai ris un peu, j’sais pas pour les autres. Ça donne le ton.

    On enchaîne avec la très bleue Early to the Party. C’est à partir de là que je me suis ennuyée du violon présent sur la track originale. Mais on oublie rapidement les versions studios quand on contemple la justesse avec laquelle les arrangements ont été faits pour la scène. Simples mais terriblement efficaces, c’est différent. Agréablement différent. La simplicité de l’orchestration nous laisse tout le plaisir d’apprécier le talent indiscutable du jeune musicien pour la composition. Pour être sûr que ses idées originales soient bien adaptées sur scène, il s’est entouré de musiciens d’exception.

    Le drummer, particulièrement, porte sur ses épaules la rythmique impeccable du show. Olivier Fairfield qu’il s’appelle, un gars qui joue avec Timber Timbre et FET.NAT. Si vous désirez, gens de Québec, apprécier davantage son drum, je vous conseille de prendre rendez-vous au Pantoum ce prochain samedi le dix-sept. Il propose un rythme très juste, jusque dans les silences, qui sont d’ailleurs excquis puisque le public s’est enfin donné le luxe de se taire et de respecter la voix très douce de Shauf. On se serait cru dans une église. Dans les espaces entre deux beats qui se laissent désirer, à la musique espacée de silences attentifs, où on retient notre souffle jusqu’à la prochaine note. Parce que ce sont dans les silences que l’on mesure la beauté du bruit.

    Entre deux tounes, malgré une réputation de petit parleur, j’ai réussi à soutirer un secret bien gardé du chanteur aux longs cheveux blonds.

    W h a t   k i n d   o f   s h a m p o o   d o   y o u   u s e ?

    O h ,   P a n t e n e P r o – V   d o e s   i t   f o r   m e .

    Andy Shauf, ce n’est pas que du bruit, bien qu’un non-anglophone peut y trouver parfaitement son compte avec des mélodies si bien arrangées. Mais Shauf, c’est avant tout une écriture. Parfois, son style me rappelle l’album Still Crazy After All These Years de Paul Simon. Il parle sans censure de toi et moi. De tes peines d’amour et de ma solitude, de tes conneries et de mes joies. Dans Quite Like You, tu te prends à aller consoler cette fille qui verse une larme parce que son crush ne s’intéresse pas à elle comme elle voudrait. To You te rappelle la fois où, un peu saoûl et plus ou moins confiant, tu a avoué ton amour à cet autre qui, en réalité, se foutait de ta gueule. Dans The Worst In You, tu cherches désespérément ta blonde qui a disparue dans une maison remplie de monde pis tu te demandes sérieusement si elle veut juste pus te voir la face.

    A r e   y o u   r u n n i n g   a r o u n d   o r   j u s t   r u n n i n g   a w a y ?

    Sur Eyes of Them All t’as envie de danser comme si absolument personne te regardait, parce que tu t’en crisse et que tu t’habilles et tu fais bien tout ce que tu veux et que c’est très bien comme ça. Jenny Come Home raconte l’histoire d’un gars qui trompe sa blonde et qui finit par le savoir accidentellement, tout ça dans un tone très joyeux, clin d’oeil à l’humour sombre de l’artiste.

    A n d   w h e n   y o u   o p e n e d   t h e   d o o r ,

    Y o u   s a w   a   p a i r   o f   s h o e s   y o u   n e v e r   s e e n   b e f o r e .

    Okay, Andy Shauf c’est pas Prince. Ce gars habite une scène autrement qu’avec l’intention d’impressioner. Quand tu écris et compose aussi bien, t’as pas besoin de faire un seul move de danse pour agrémenter ta chanson et c’est très bien comme ça. Par ailleurs, j’ai trouvé une superbe harmonie entre les musiciens sur scène. Le bassman, le claviériste et le batteur regardaient souvent le chanteur avec un réel désir de maintenir une communion musicale. Échangeant sourires complices de musiciens qui ont fait longue route et qui ont encore du gros fun à jouer ensemble.

    La ballade de Wendell Walker a fermé la scène. Le spectacle a commencé avec une mort subite puis s’est terminé avec un meurtre passionel. Entre les deux, l’amour, la fin du monde, de l’alcool pis des cigarettes. Si c’est tu pas un beau et étrange condensé de la vie, je sais pas ce que c’est.

    Andy Shauf, un gars sur qui garder un oeil, (plutôt les deux!) pour les prochaines années et plus.

    Arielle Galarneau

    14 décembre 2016
    Nouvelles, Région : Québec, Spectacles
    Andy Shauf, chris cohen, Indie folk, the magician, the party
  • [PHOTOS] Marie-Eve Roy (+ Mathieu Bérubé), L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016

    [PHOTOS] Marie-Eve Roy (+ Mathieu Bérubé), L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016

    À peine deux semaines après avoir fait la première partie d’Avec pas d’casque au Petit-Champlain et à L’Anti, voilà Marie-Eve Roy (Vulgaires Machins) de retour dans la petite salle de la rue Dorchester, cette fois accompagnée de Manuel Gasse, pour nous présenter les chansons de Bleu Nelson, son album solo aux antipodes de sa vie précédente.

    Même si on avait bien aimé les prestations en solo de Roy, il faut admettre que la seule présence d’un autre musicien avec elle ajoutait beaucoup de piquant à ses chansons. Elles étaient toujours aussi douces, mais les petits riffs de Gasse et les harmonies vocales ajoutaient beaucoup aux chansons qu’on avait entendu toutes nues à peine quelques jours plus tôt. On a eu quelques frissons pendant la toute douce Pleure dans mon cou. Et on s’est senti un peu vieux en reconnaissant immédiatement Simply the Best, reprise d’une chanson de… Tina Turner. Ajoutons à cela une petite chanson d’Indochine en rappel (Le baiser) et on a eu une jolie petite prestation.

    La seule ombre au tableau : il n’y avait pas énormément de spectateurs dans la salle… Malgré cela, il faut admettre que les spectateurs présents, eux, avaient vraiment envie d’être là et écoutaient religieusement Roy et Gasse. Personnellement, c’est tout ce qui compte pour passer une fichue belle soirée.

    Mathieu Bérubé

    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016

    Lui, on l’avait déjà vu en formation complète au Festif cet été. Bérubé nous a offert plus tôt cet année le magnifique album Saudade, et on avoue avoir été charmés quand on l’a vu en prestation cet été. Cette fois, il devait défendre ses chansons tout seul, comme un grand. Avec sa voix grave et ses chansons douces, il n’a pas besoin de bouger d’un bord à l’autre de la scène pour attirer l’attention. Il s’est même permis de nous présenter un petit bout de chanson en préparation… et de prendre une demande spéciale en fin de prestation.

    Mathieu m’a annoncé qu’il serait de retour cet hiver. Dès qu’on a une annonce officielle, on va vous en parler. Promis!

    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Mathieu Bérubé, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016
    Marie-Eve Roy, L’Anti Bar et spectacles, 8 décembre 2016

    Jacques Boivin

    12 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    L’Anti Bar et spectacles, marie-ève roy, Mathieu Bérubé
  • [SPECTACLE] Émilie & Ogden + Marianne Poirier, Trou du Diable, 29 novembre

    [SPECTACLE] Émilie & Ogden + Marianne Poirier, Trou du Diable, 29 novembre

    C’est avec douceur et réconfort que la soirée du mardi le 29 novembre s’est déroulée. Avec une légère neige tapissant le sol québécois en cette fin du mois de novembre, les gens n’ont pas eu froid aux yeux pour se déplacer direction Shawinigan. La chaleureuse ambiance de la Salle Wabasso de la Shop du Trou du Diable accueillait, presque à salle comble, Émilie & Ogden avec comme première partie la talentueuse et charmante Marianne Poirier. On ne peut omettre de mentionner que les bières du Trou sont toujours un vrai délice !

    Le spectacle débute avec une agréable et intrigante jeune demoiselle du nom de Marianne Poirier. Sa candeur et sa sensibilité se côtoient dans un acoustique folk, alternatif. Sa douce voix vient nous bercer, nous cajoler; tant en français qu’en anglais. Elle est empreinte d’une mélancolie qui nous transporte dans un univers atmosphérique et planant. Attachante et émouvante, elle nous offre sa poésie de l’âme sensible. Voici un aperçu de son émouvante poésie : « et le soleil crève les yeux comme la vie submerge l’océan de nos existences ». Elle joue de la guitare tantôt en acoustique, tantôt plus électrisante, mais toujours dans la simplicité. Son souffle est comme une longue vague qui déferle lentement sur notre intérieur pour apaiser; on dirait même qu’il nous flatte. Marianne est craquante lorsqu’elle confie « on m’a dit que je devais m’assumer plus sur scène, c’est pas facile… c’est parce ce que je suis gênée ». Juste avant de quitter, elle a offert la 3e pièce, Révolutionnaire, de son magnifique EP sorti en avril 2016 . D’ailleurs, la couverture de la pochette est une coquette illustration faite de la main d’une artiste trifluvenne Mathilde Cinq-Mars. Elle prend la peine de remercier le public de son respect, du silence, de l’écoute, en plus d’être honorée d’ouvrir pour Émilie et Ogden. Cette petite femme est une future grande artiste à surveiller.

    Pour faire les présentations, la tant attendue Emilie Kahn ainsi que sa harpe ; Ogden, étaient accompagnées de leurs musiciens Dominic Lalonde (guitare, basse et voix) et Francis Ledoux (batterie et voix). Sa fierté la rattachant à son band se ressentait. On comprend mieux lorsqu’on sait qu’ils reviennent tout juste d’une tournée européenne, assurant la première partie pour le groupe montréalais Half Moon Run. Émilie & Ogden et ses musiciens ont pu fouler le sol européen, pour revenir par les États-Unis. Un parcours captivant lie la jeune femme, sa précieuse harpe et ses musiciens; que se soit ses prestations au festival NXNE à Toronto, celles au Festival International de Jazz de Montréal l’été dernier ou encore ses premières parties pour Half Moon Run et Patrick Watson. La compositrice-interprète Kahn a réalisé un tout premier album vers octobre 2015, intitulé Ten Thousand, faisant suite à un EP lancé deux ans plus tôt. Produit, par Secret City Records, il a été enregistré au fameux studio B-12 de Valcourt avec son batteur Francis Ledoux et réalisé par Jesse Mac Cormack. Sa voix est en parfaite harmonie avec sa harpe celtique (fabriquée par Lyon & Healyet). Elle s’offre à nous en anglais parfois avec douceur et incertitude, mêlés à sa belle assurance. Définitivement, sa délicatesse se dévoile à travers une touche parfois pop, folk et même jazzy. Son faible pour la pop sucrée a fait craquer pas mal d’internautes avec sa reprise totalement personnelle de la pièce Style de Taylors Swift, qu’elle nous a d’ailleurs jouée. Son charme et sa grâce étaient totalement envoûtants. Une voix hypnotisante et des effets assez intrigants qu’elle manie si habillement avec sa harpe. Elle poursuit sa tournée au Québec ce qui vous laisse encore quelques chances pour vous procurer des billets et la voir en spectacle…si ce n’est déjà fait. Vous pouvez le faire ici : https://www.songkick.com/artists/6059449-emilie-and-ogden/calendar

    Vous pouvez admirer les jolies photographies d’Adrien Le Toux.

    Marianne – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Marianne – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux
    Emilie et Ogden – Trou du Diable – 29 novembre 2016 – Crédit photo : Adrien Le Toux

    Audrey Cloutier

    10 décembre 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Emilie & Ogden, harpe, Marianne Poirier, Mauricie, Shawinigan, Shop du Trou du Diable- Wabasso
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