Êtes-vous étonnés d’apprendre que les Fleshtones ont célébré leurs 40 ans d’histoire ce mois-ci, d’autant plus qu’ils ne se sont jamais séparés? C’est effectivement en 1976 que la formation s’est produite pour une première fois au célèbre et défunt CBGB à Manhattan. Comme je les avais manqués à leur dernière venue à Québec dans le cadre des Nuits psychédéliques de Québec l’an dernier, et puisqu’on m’avait abondamment vanté leurs mérites, je me sens donc particulièrement chanceuse et choyée d’avoir pu me reprendre avant de mourir. Ou avant qu’eux meurent. Bref.
Si vous les avez ratés jeudi soir à L’Anti Bar & Spectacles, je suis réellement et sincèrement navrée pour vous. Inutile de dire que vous avez manqué toute qu’une prestation, comme en témoignent les éloquentes photos de l’ultra talentueuse Marion Desjardins. (Je vous laisser quelques instants pour aller pleurer en petite boule dans un coin tout en vous jugeant pour votre absence.)
Je vais d’abord glisser un petit mot sur la jeune formation de Québec, les Jettison Horses, qui ont ouvert le bal de belle façon avec leur rock franco/anglo plutôt déjanté, tantôt progressif, tantôt funk, malgré un public très peu dense et plutôt timide. En fin de soirée, les derniers à sortir ont eu le plaisir de se voir offrir leur démo d’un rose pétant dont chaque exemplaire, fait main, est unique.
http://jettisonhorses.com/
Je passerai outre le fait que la salle est demeurée un peu trop clairsemée à mon goût pour ne me concentrer que sur les Fleshtones, leur show et les amateurs de rock garage et de rock ‘n’ roll qui ont pris la peine de se déplacer pour cette occasion plutôt rarissime. Étais-je la seule à ne pas être tout à fait prête à me faire « garocher » autant d’énergie au visage un jeudi soir? Les fringants messieurs aux souliers pointus et aux tempes grisonnantes – mais dont l’attitude, avouons-le, les rajeunit de quelques décennies – ont fait une entrée remarquée par la porte de derrière en offrant, avant de monter sur scène, des poignées de main à monsieur madame Tout-le-monde. Leur familiarité et leur proximité avec leurs fans m’ont d’ailleurs franchement fascinée tout au long de la soirée, sans oublier, bien entendu, leur talent brut pour le rock dansant, leurs chorégraphies, leurs acrobaties et leurs coups de pied. Visiblement, le quatuor est plus qu’un simple groupe de musique : c’est carrément une famille. On comprend aussi, à les voir aller, que travail rime carrément avec plaisir.
Leur joie de vivre contagieuse s’est répandue comme une traînée de poudre, et la foule, qui avait l’espace plus que suffisant pour le faire, a pu s’adonner à tous les pas de danse possibles et imaginables, encouragée par le charismatique Zaremba. Il y avait une incroyable vibe d’amour à L’Anti, et ça a fait rudement du bien au moral.
Comme des photos valent mille mots, je me tais immédiatement pour laisser le soin à celles-ci d’opérer leur magie.
P.S. Voici quelques-unes des pièces que nous avons pu entendre :
Bigger and Better (Beachhead)
Going Back to School (Take a Good Look!)
Feels Good to Feel (Take a Good Look!)
Let’s Go! (Laboratory of Sound)
Gotta Get Away (chanson des Rolling Stones)
Love My Lover (nouvelle chanson, 2016)
Dominique Laboubée
I Surrender!
Remember the Ramones (Wheel of Talent)
I Was a Teenage Zombie
Pretty Pretty Pretty (Beachhead)
Veo la Luz (Wheel of Talent)