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    [SPECTACLE] Ego Death et le lancement du vinyle de «Grief» au Maëlstrom

    Les mélomanes épris de beauté et de douceur se sont réunis hier soir au Maëlstrom afin d’assister au lancement de la version vinyle d’un superbe EP paru en janvier, intitulé Grief, et gracieuseté du projet folk local Ego Death. L’endroit, contrairement à ma précédente visite pour le lancement de Millimetrik, était dépourvu de tables et tout à fait adapté pour recevoir une foule hétéroclite et plutôt dense, mais qui s’est avérée très respectueuse.

    Le groupe, mené par Joey Proteau qui prend les devants de la scène derrière son micro vintage, est complété par son frère Jesse, qui ajoute à la guitare acoustique de son frère des sonorités électriques issues de la sienne, et qui s’occupe de l’autre moitié des harmonies vocales dont sont parsemées les superbes compositions. Ils avaient d’ailleurs volé la vedette lors d’un récent concert en plateau triple au Pantoum.
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    Kevin Robitaille et Symon Marcoux d’Ego Death (Crédit photo: Dragos Chiriac)

     Pour l’occasion du lancement, les vocaux des frères Proteau avaient droit à un magnifique coup de pouce, gracieuseté de la talentueuse Gab Shonk, connue pour sa voix chaleureuse et puissante, elle qui a par ailleurs déjà participé à l’émission-concours La Voix. La formation était complétée, comme c’est souvent le cas, par une section rythmique comprenant le batteur Kevin Robitaille, qui troquait souvent les baguettes pour le shaker lors des moments plus délicats, et le bassiste Symon Marcoux, qui s’occupait des basses fréquences, armé d’une magnifique Rickenbacker appartenant au protagoniste d’Ego Death. À tout ce beau monde s’ajoute aussi la violoncelliste Marie-Pier Gagné, qui contribue particulièrement bien à l’efficacité de la chanson la plus mémorable de cette parution, la magnifique «Troubles», dont la mélodie reste longtemps et facilement en tête même quelques jours ou heures après le concert.

    Grief d’Ego Death en vinyle (Crédit photo: Dragos Chiriac)

     Le EP Grief est paru sur bandcamp en janvier dernier mais c’est cette semaine qu’on pouvait enfin mettre la main sur la version vinyle, pressée en deux couleurs pour l’occasion, blanc et vert limette, et ornée de pochettes sérigraphiées à la main en deux couleurs, bleu et vert. Toute la confection, on la doit à l’auteur-compositeur-interprète Joey Proteau, mais aussi à l’illustrateur de Québec Mathieu Labrecque, qui signe les illustrations pour cette parution et ce qui l’entoure. Ils ont bricolé les pochettes à la main et se sont occupés de la sérigraphie qui sert d’enrobage aux galettes. Les dessins minutieusement créés par l’artiste honorent la dimension organique de la musique jouée par Ego Death, ainsi que sa délicatesse. Le dessin qui orne la couverture est à la fois chargé et épuré, l’utilisation du blanc permettant à l’ensemble de respirer, le regard pouvant circuler entre les divers points d’intérêt de l’illustration, truffée de détails et de beauté. La collaboration audio-visuelle entre les deux artistes ne se terminera pas tout de suite, l’illustrateur m’ayant avoué que le travail avançait très très bien pour ce qui devrait constituer la prochaine couverture, fût-ce pour un véritable long-jeu, déjà très attendu, ou pour des 7″ qui pourraient sustenter les mélomanes avant l’arrivée de l’album.

    Illustrations par Mathieu Labrecque (Crédit photo: Dragos Chiriac)
    Illustrations par Mathieu Labrecque (Crédit photo: Dragos Chiriac)

     Ce EP, même s’il est relativement court, en se tenant tout juste sous la barre des vingt minutes, est une oeuvre très bien fignolée et un produit véritablement mature, ce qui est surprenant pour une première parution. Le coup de main donné par Simon Pedneault (ex Who Are You) à la réalisation n’a probablement pas dû nuire, mais l’exploit demeure tout de même impressionnant. Interprétée intégralement et dans le même ordre que sa version studio, la galette Grief a été présentée à un public qui avait une écoute quasiment religieuse, tout à fait de circonstance pour cette musique qui impose le respect. La musique d’Ego Death, délicate mais dynamique quand même, mérite qu’on s’y consacre corps et âme pour bien vivre l’expérience contemplative. Musicalement impeccable, la soirée a par ailleurs bénéficié du silence de l’assistance, qui s’interrompait seulement en même temps que la musique, pour offrir des applaudissements enthousiastes et mérités.

    (Crédit photo: Dragos Chiriac)
    (Crédit photo: Dragos Chiriac)

     Finalement, le plus gros défaut de la soirée, c’est probablement sa durée. Je crois que l’assistance aurait pu en prendre beaucoup plus, mais la patience est de mise, les parutions subséquentes viendront élargir le répertoire et permettre au groupe d’occuper la scène plus longuement. Pour bien maintenir le niveau de qualité très élevé de la première parution, il va de soi que beaucoup de temps sera nécessaire à la réalisation d’un éventuel long-jeu. Quoiqu’il en soit, le rendez-vous est fixé pour la prochaine apparition sur scène d’Ego Death, qui aura lieu dans le cadre du Festival D’Été de Québec 2016, le 15 juillet prochain au District sur St-Joseph.

    J’ai tenté tant bien que mal de prendre quelques clichés de la magnifique soirée d’hier, mais mon maigré équipement et mon faible talent, ajoutés aux éclairages timides et dépouillés de la scène, ne m’ont pas permis de rapporter de cliché représentatif de la soirée, seulement quelques trucs flous qui rendent plutôt mal justice à la magnifique soirée d’hier au Maëlstrom. J’ai donc emprunté des photos ailleurs pour agrémenter l’article.

    Si vous voulez vous procurer la version vinyle ou numérique de l’album, ça se passe ici.

    François-Samuel Fortin

    18 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Ego Death, Ep, folk, grief, Indie, joey proteau, maelstrom
  • [PHOTOS] Ariel (+ PopLéon), L’Anti Bar et Spectacles, 4 mai 2016

    [PHOTOS] Ariel (+ PopLéon), L’Anti Bar et Spectacles, 4 mai 2016

    Ariel, le projet/groupe d’Ariel Coulombe, était de passage à Québec le 4 mai dernier pour présenter son plus récent album Croche devant un public qui, avouons-le, aurait pu être plus nombreux. On pouvait sentir une certaine déception chez les membres du groupe à leur entrée en scène, mais bon, une fois les premières notes jouées, Coulombe et ses musiciens (Marie-Anne Arsenault, Charles-Emmanuel L’Espérance et Jonathan Gagné) ont donné leur maximum avec le sourire et fait danser les personnes présentes.

    En première partie, PopLéon a rempli L’Anti de décibels avec ses chansons électropop tout sauf sucrées.

    On n’a malheureusement pas eu beaucoup de temps pour prendre des notes, donc le compte rendu sera bref. Mais on a pris des photos. Les voici!

    Jacques Boivin

    17 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
  • [BD] Un autre regard sur… le lancement de Robbob

    [BD] Un autre regard sur… le lancement de Robbob

    Par Arielle Galarneau

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    ROBBOB 1.2

    Robbob 2

     

    Équipe ecoutedonc.ca

    16 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
  • [PHOTOS] Emilie & Ogden (+ Marianne Poirier), Le Cercle, 5 mai 2016

    [PHOTOS] Emilie & Ogden (+ Marianne Poirier), Le Cercle, 5 mai 2016

    Belle soirée toute en douceur ce jeudi 5 mai dernier alors que nous recevions une nouvelle fois la talentueuse Emilie Kahn, sa harpe Ogden et ses musiciens (solides Dominic Lalonde et Olivier Bernatchez) dans un Cercle investi par des mélomanes de tous genres et de tous âges.

    Elle me semble beaucoup plus sûre d’elle, cette Emilie qui s’installe, les yeux brillants, aux côtés de sa belle brune. Les spectateurs, qui n’ont d’yeux que pour elles, se laissent transporter par les airs envoûtants de 10,000, le premier album d’Emilie & Ogden. Sa version aérienne (et vraiment personnelle) de Style, de Taylor Swift, a encore fait mouche. Surtout, ses propres chansons étaient tout le temps accueillies chaleureusement.

    En première partie, Marianne Poirier, qui était accompagnée d’Anthony Cayouette, a attiré l’attention des spectateurs avec ses belles compositions interprétées avec brio. Son folk-pop à la Julia Stone a vraiment tout pour plaire, qu’elle chante en anglais ou en français. Elle sera d’ailleurs à la Librairie St-Jean-Baptiste le 18 mai prochain, un lieu parfait pour l’écouter religieusement!

    Marianne Poirier – Photo : Jacques Boivin
    Marianne Poirier – Photo : Jacques Boivin
    Texte et photos : Jacques Boivin
    Emilie & Ogden – Photo : Jacques Boivin

     

    Jacques Boivin

    14 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Emilie & Ogden, Le Cercle, Marianne Poirier
  • [SPECTACLE] Canailles poli-sons à la Shop du Trou du diable, 6 mai 2016

    [SPECTACLE] Canailles poli-sons à la Shop du Trou du diable, 6 mai 2016

    Je le sais, mon titre ne mérite pas un Prix Guy-Mongrain pour le jeu de mots de l’année 2016. Toutefois, il exprime tout ce que moi et Adrien, notre talentueux photographe, avons vécu vendredi dernier à la Shop du Trou du Diable – Wabasso. C’est simple : il s’agit de huit musiciens, dont le style est décrit soit comme « bluecrass », « folk-trash », ou « cajun-poutine ». Lors du spectacle, ces artistes ont démontré un talent pour amalgamer sons de l’Amérique profonde et du Québec avec une énergie, une folie et une candeur débordantes.

    Dès qu’elle entonne la pièce « Titanic » en ouverture, la chanteuse principale Daphné Brissette a déjà les cheveux noyant sa face. Loin d’un naufrage, l’ambiance folle annonce plutôt une soirée électrisante ! Concernant les instruments, l’exotisme et le patrimoine québécois se marient. Par exemple, la chanteuse et musicienne Annie Carpentier gratte sa planche à linge à la cuillière tandis que JP Tremblay utilise une sorte de maraca et sa batterie. De son côté, le public de Shawinigan est considéré assez chaleureux par le groupe pour avoir le droit à des primeurs ! Il y a « Jachère », à propos de ce qu’on ne peut pas faire, et aussi « Toune de tour » (titre provisoire ?) avec son parfum de rock’n roll. Pour les paroles de cette nouveauté, je vais écouter le conseil du groupe : attendons que le prochain album sorte pour les obtenir… J’aurais bien voulu toutes les entendre, mais la richesse instrumentale camouflait malheureusement les mots à certaines occasions !

    Au-delà de l’esprit qui semble un peu cabotin (je vous en parle un peu plus loin dans l’article, patience !), le groupe offre des mélodies hyper-accrocheuses avec parfois des paroles moins festives que l’ambiance sur place. « Breaker » et son petit air alterno parle d’une fille qui, « à vouloir que toute soit drette, [a tout fait] pour que ça pète. » Pour la pièce « Ronds-Points », on a le droit à un pont musical de type rock’n cajun avec de la boucane en sus. Paraît que la vidéo va sortir bientôt ! « Texas » évoque, malgré le titre, les joies de l’alcool et de la marijuana. Cette pièce semble être tout droit sorti de l’univers de Mononc’Serge et de Bernard Adamus ! La pièce « Fromage », pouvant être considérée comme leur chanson « prog », a des petits airs de tango, de rock, de blues et d’americana. Le pont musical, à son paroxysme, fait penser quelque peu à la version de « Mr. Piment » par Montreal Guitare Trio (MG3).

    [bandcamp width=350 height=350 album=1933867608 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 minimal=true track=3462953681]

    Le groupe, dont chaque membre est complémentaire, se démarque quand même par l’animation d’Érik Evans (chanteur et guitariste) et de Brissette. Ces deux boute-en-train s’assurent que les spectateurs fassent le train, tapent des mains ou dansent un set carré. Le rappel, incorporant la pièce « J’l’haïs », est surtout marqué par un gros pot-pourri de classiques radiophoniques reprises de manière insolente. Ce pot-pourri met en scène AC/DC, les BB, Michaël Jackson, la Compagnie Créole et les Beatles. Bon, désolé de nommer ces noms de catégorie triple A de l’alphabet Pierre Lapointe sur note site, temple de la musique émergente et alternative… Mais bon, avec Canailles, c’est carrément de l’appropriation ironique. Alors, on est quitte !

    [bandcamp width=350 height=470 album=2895274991 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false track=3821968903]

    Canailles a mérité amplement son prix GAMIQ 2012 pour le spectacle de l’année. Ça paraît que le groupe a accumulé jusqu’à ce jour plus de 400 spectacles. Ce n’est pas toutes les formations qui peuvent être assez à l’aise en public pour combiner une œuvre musicale élaborée à une ambiance festive, voire désinvolte.

    BONUS : parce que je suis agace, je suis heureux de vous annoncer que J’AI LA « SETLIST » QUI SENT BON LA BIÈRE ARTISANALE !!! Pour vous consoler : après quelques jours, l’odeur s’est complètement volatilisée… Sniiiiifffff !

    Canailles Setlist
    Un grand merci à Antoine Tardif, contrebassiste du groupe, pour ce souvenir qui sentait bon la bière artisanale !

     

    Crédits photos : Adrien Le Toux

    Canailles

     

    David Ferron

    13 mai 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Canailles, folk, Mauricie, Shawinigan, Shop du Trou du Diable- Wabasso, Spectacle
  • [À VOIR MAURICIE] Suggestions de l’équipe du 12 au 14 mai 2016

    [À VOIR MAURICIE] Suggestions de l’équipe du 12 au 14 mai 2016

    Bonne fin de semaine de spectacles chers mélomanes !

    Vous trouverez deux étoiles (**) à côté des spectacles que nous couvrons. 

    Jeudi 12 mai:

    • Walrus + Los + Perseide au Ti-Petac**
    • Charlotte Cardin à la salle Anaïs-Allard-Rousseau**

    Vendredi 13 mai:

    • Les Frères Lemay au Rond Coin
    • Hologramme + De La Reine au Zénob**
    • Les trimpes + Daze au Ti-Petac**
    • Philippe Brach à la Maison de la culture Francis Brisson

    Samedi 14 mai:

    • Les Blancs-becs au Zénob

    Karina Tardif

    12 mai 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    à voir, Mauricie, Spectacle
  • [SPECTACLE] King Gizzard & Holy Data ensorcellent le Ritz PDB

    [SPECTACLE] King Gizzard & Holy Data ensorcellent le Ritz PDB

    Pour une deuxième soirée d’affilée, je me suis ramassé pogné dans un pain avec une tonne de mélomanes permettant aux salles de spectacle de présenter le concert à guichets fermés. La soirée, même si elle avait en commun de présenter un groupe rock psychédélique au pedigree impressionnant et aux performances vantées de part et d’autre, différait du tout au tout. D’abord, il y a eu une première partie, et donc une entracte, deux choses absentes la veille, mais aussi, les shows des deux artistes ont passé très vite avec peu d’attente entre les chansons. Le premier de ces bands, c’est la formation Holy Data, qui a eu la chance d’obtenir le spot en ouverture des hyperactifs King Gizzard & The Lizard Wizard, tous droit venus d’Australie pour présenter leur nouvel opus. Par ailleurs, le show s’est déroulé dans un petit bar sympa, le Ritz PDB, au lieu d’une grande salle. Mais c’est pas parce que tout s’est passé très vite et que la batterie était généralement frénétique et implacable qu’on va sauter des étapes et traverser la description de la soirée à bride déployée.

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    HOLY DATA

    Comme mentionnés précédemment, c’est Holy Data, un groupe de Montréal où on retrouve Alexis Dionne (Leafer, La Nature, Mom Jeans) qui ouvrait la soirée avec son synthpop psychédélique bien confectionné grâce à deux synthés, une guitare et une batterie. Le côté psychédélique vient parfois du rythme, parfois des touches et parfois de la guitare, qui se met de temps à autre aux effets. La performance est plutôt sentie, les pièces sont bonnes, mais la foule ne semble pas capter l’énergie transmise tout à fait, ménageant peut-être ses forces pour le groupe suivant, à tort  ou à raison. Quoiqu’il en soit, ce set varié et cohérent présentait une musique de qualité, plutôt créative, et parfois inspirée, comme une pièce bien assumée qui rappelait Tame Impala. La vaste majorité du concert était dynamique et captivante, avec des rythmes inépuisables qui en font du bon rock de route, des mélodies intéressantes et un équilibre assez réussi entre les deux synthés et la guitare, point de vue sonorités. La dernière pièce avec un début un peu trop molo est venue ralentir la cadence en fin de concert, brisant un peu mon trip pendant un moment, avant que je comprenne que le table se mettait tranquillement pour un build-up très réussi qui a complètement sauvé la mise. Un mur de son assourdissant a progressivement mis un terme au spectacle de Holy Data, juste avant qu’un «merci beaucoup» robotique vienne officialiser le tout.  Côté visuel, la performance était accompagné de projections multicolores s’apparentant à des reflets de soleil dans une piscine remplie d’eau couleur RGB variable. Ce fût donc somme toute une très belle expérience et une aussi belle découverte avec cette première partie dont je n’attendais rien et qui avait été annoncée très peu de temps avant la tenue du concert des lézards supersoniques.

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    KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD

    Montés sur scène sur le coup de 23h, King Gizzard & The Lizard Wizard avait le matos et l’énergie nécessaire pour brasser la cage à tout le monde et faire lever le niveau d’intensité d’un bon cran. La performance défie un peu toute tentative de la décrire fidèlement, je vais quand même tenter un petit truc et tenter de vous faire comprendre que, la prochaine fois, vous devriez y aller, me dispensant de tenter de décrire une boule d’énergie. Il faut dire que leur plus récent opus, l’excellent Nonagon Infinity, y va vraiment à fond de train et se prête très très bien à la transposition sur scène. Du rock psyché angulaire, rapide, groovy, frénétique, énergique, varié, créatif, c’est assez fou ce que ces lézards là font et surtout au rythme auquel ils le font, ayant publié 7 albums plutôt excellents depuis 2013. Leur plus récent a eu la part belle dans le set list de ce show qui s’est par ailleurs déroulé pour la plupart dans la pénombre des modestes éclairages, sans aucune projection, ce qui devait changer la mise pour le groupe qui vient de tourner avec l’incroyable Lance Gordon et son projet visuel Mad Alchemy, qui a fourni les images pour la soirée du 15 avril aux Nuits Psychédéliques de Québec et qui avait épaté la galerie. Cet aspect plutôt sobre permettait de se concentrer sur la musique, fort spectaculaire et bien sélectionnée.

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    STUART MACKENZIE (vocaux, flûte, guitare dans KG&TLW)

    Les quatre premiers titres du nouvel album se sont enchaînés sans transition, de «Robot Stop» à «People-Vultures», les chansons empiétant presque l’une sur l’autre et le thème nonagonesque du premier titre a pointé son nez un peu partout et servi de leitmotiv pendant la majorité du show. Délaissant leur nouveau répertoire un moment, ils y sont revenus plus tard, interprétant la majorité sinon la totalité de ses titres, ils ont entre temps passé au plus vieux matériel, vieux étant utilisé à la légère. Ils ont d’abord sorti la flûte traversière et fait l’excellente «Trapdoor», qui n’a, contre toutes attentes, pas été la seule pièce de leur album précédent, Paper Mâché Dream Balloon, puis enchaîné avec « I’m in your mind », qui ouvre l’album du quasi même nom, I’m in your mind fuzz. La pièce « Cellophane » du même album a également eu droit au traitement succès-souvenir. Le groupe ponctuait son set très électrisant de pièces plus jazzées qui peuplent aussi son répertoire, comme celle qui ouvre Quarters et qui est intitulée «The River».

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    KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD

    Le groupe semblait interpréter les chansons très fidèlement avant de s’adonner à des jams, de prolonger des thèmes, de modifier des transitions, de chambouler un truc ou deux, pour leur plus grand plaisir et le nôtre. Tout le monde semblait ravi par la performance, qui s’est toutefois terminée un peu abruptement, encourageant les gens à réclamer un rappel pendant de longues minutes après la fin du show. Le show avait peut-être duré la moitié de la durée de celui de BJM la veille, mais au moins autant de notes y avaient été jouées, tant le rythme était plus prononcé. L’absence d’interruptions entre les pièces a également permis à la soirée de garder sa dynamique effrénée, faisant paraître l’heure et demie passée en leur compagnie et les deux heures et demie depuis mon arrivée sur place en un claquement de doigts. Vous comprenez donc que la prochaine fois, vous devriez aller les voir s’ils passent près de chez vous, parce que le roi gésier et son magicien lézard a tout ce qu’il faut pour vous faire vivre une expérience enlevante et énergisante à souhait. Y a juste si vous voulez un rappel que vos prières ne seront pas exaucées, parce que sinon, le groupe livre une performance impeccable techniquement, mais en même temps spectaculaire et captivante de A à ZZ.

    François-Samuel Fortin

    12 mai 2016
    Spectacles
    australie, Holy Data, king gizzard, Montréal, Psychédélique, ritz pdb, rock
  • [ANNONCE] Patrick Watson et The Franklin Electric invités au spectacle de Mumford and Sons

    [ANNONCE] Patrick Watson et The Franklin Electric invités au spectacle de Mumford and Sons

    Grosse nouvelle ce matin alors qu’on a appris qui allait assurer la première partie du spectacle de la bande à Marcus Mumford le 11 juin prochain à la Baie de Beauport.

    watson-150415-7On peut dire qu’on a frappé très fort en invitant deux formations montréalaises de haut calibre, soit The Franklin Electric et Patrick Watson. Bien sûr, on a vu les deux groupes à quelques reprises cette année, mais il est difficile de se tanner des belles chansons de Watson, n’est-ce pas?

    Les billets, au coût de 82 $, sont toujours en vente sur ticketmaster.ca.

    Il s’agit du seul arrêt de Mumford & Sons au Québec!

    Jacques Boivin

    12 mai 2016
    Nouvelles, Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLES] Mammifest, première édition, 7 mai 2016

    [SPECTACLES] Mammifest, première édition, 7 mai 2016

    Coproduit par Boîte Béluga et le Pantoum, le Mammifest a battu son plein samedi dernier pour une première édition qui a connu un franc succès. Conçu pour «donner une nouvelle vitrine pour la relève de Québec», comme nous l’a annoncé Jean-Étienne Collin Marcoux du Pantoum, ce festival nous a présenté quatre groupes locaux ainsi que Royal Canoe (Winnipeg) et Organ Mood (Montréal / Sherbrooke) en tête d’affiche. Six spectacles uniques d’affilée dans une ambiance «animale» où chacun était libre de se déguiser en son mammifère préféré.

    Le Complexe Méduse avait été transformé en jungle pour l’occasion, grâce à des décors faits main par Carol-Anne Charrette et Pier-Anne St-Jean. Pour couronner le tout, le Coin fabriquait même sur place des T-shirts personnalisés à l’effigie du festival. Quand la soirée a commencé, vers 21h, la salle était déjà pleine.

    Floes – 21h

    Floes
    Floes

    C’est Floes qui a ouvert le bal. Composé de Samuel Wagner (Harfang), Pier-Philippe Thériault (PopLéon) et Simon Tam (PopLéon, Émeraude), le groupe nous a offert son premier spectacle à vie. Ils avaient sorti un extrait quelques jours avant, Showdown, qui nous promettait un électro franchement pop, voire hip-hop, tout en gardant un côté introverti et planant.

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    N’ayant pas peu d’expérience chacun de leur côté, les musiciens du trio ont bien tenu leur promesse. Résultat, des beats intéressants, des mélodies pop dont l’aspect répétitif était cassé de temps en temps par le son plus rock de la guitare, sans oublier la voix de Samuel Wagner qui contrebalançait le tout avec sa légèreté et son côté planant. Un mélange osé et intéressant, où chaque son avait sa place. Pendant une trentaine de minutes, Floes nous a joué ses quelques pièces, dont on retrouvera une partie sur leur mini-album qui devrait sortir bientôt.

    De la Reine – 21h45

    De la Reine
    De la Reine

    Autre trio assez récent, De la Reine se démarque par son énergie et son groove. Les trois musiciens du groupe, Jean-Étienne Collin Marcoux (batterie), Vincent Lamontagne (guitare et basse) ainsi qu’Odile Marmet-Rochefort (voix et claviers), ont eux aussi déjà fait leurs armes (ou leurs instruments) dans différents autres groupes locaux de la ville de Québec.

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    Dans un style qui mêle le trip-hop et le rock à beaucoup d’autres substances musicales, le groupe a livré une performance qui avait quelque chose de percutant, d’accrocheur. On est heureux de constater, aussi, que la langue française de leurs textes se marie bien avec leur musique, un autre pari intéressant. Le groupe a aussi profité du Mammifest pour lancer sa cassette, leur premier opus.

    Medora – 22h30

    Medora
    Medora

    Programmé au OFF l’an passé, Medora a été chaudement accueilli par le public samedi soir. Public qui, d’ailleurs, ressemblait fortement à celui du OFF : attentif et curieux, ouvert, festif.

    Contrastant avec le côté pop du début de la soirée, le groupe s’est lancé très rapidement dans leur rock cru et planant à la fois, comme le serait une remise en question existentielle. Ils ont joué plusieurs pièces de leur récent maxi intitulé Les Arômes ainsi que Sillage, une des pièces phares de leur premier disque. Ils n’ont pas déçu le public, qui semblait habitué à l’intensité du groupe et à ses crescendos psychédéliques.

    [bandcamp width=100% height=120 album=4246901570 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=519301031]

    On a aussi eu droit à une reprise d’une chanson d’Avec Pas D’Casque ainsi qu’à une nouvelle pièce au tempo rapide et où la voix du chanteur s’est déployée avec agilité : Tsunami. On y a aussi senti un côté plus dissonant qui ajoute une autre couleur à la musique du groupe. Cette chanson se trouvera apparemment sur le prochain opus de Medora, premier album complet, sur lequel ils travaillent en ce moment.

    Harfang – 23h15

    Harfang
    Harfang

    Très attendus eux aussi, les membres de Harfang sont montés sur scène peu après Medora. Le harfang n’est pas un mammifère, mais samedi dernier il faisait vraiment partie de la famille : le groupe était visiblement heureux de jouer devant un public déjà pour la plupart initié à sa musique, qui plus est entouré d’une équipe avec laquelle il est habitué de travailler. La performance n’en a été que plus énergique, d’un enthousiasme contagieux.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1897321448 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=353769296]

    Harfang a joué plusieurs pièces de ses deux maxis Harfang EP et Flood, en plus de quelques pièces qui ne figurent pas encore sur aucun disque. Ces nouvelles chansons, dont une qui a été jouée pour la première fois en spectacle au Mammifest, témoignent de nouvelles influences qui ont été mélangées au folk rock distinctif du groupe. J’ai cru y voir passer des traces de jazz, de blues, quelque chose du pop des années 80 et même un peu de musique du monde. Ce sera à explorer plus amplement quand le groupe sortira son prochain disque, un album complet, prévu pour la fin 2016.

    Royal Canoe – 0h15

    Royal Canoe
    Royal Canoe

    En tournée pour la promotion de leur nouvel album Today we’re believers, le groupe manitobain a fait un arrêt au Mammifest pour le plus grand plaisir des spectateurs. Royal Canoe, ce sont des arrangements musicaux élaborés autour d’un jeu répété, des tempi et des structures rythmiques complexes, le tout accompagné par la voix du chanteur transformée par différents effets électroniques.

    [bandcamp width=100% height=120 album=756345916 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=3311771928]

    Leur musique, un mélange hétérogène de différents styles qui ressortent en un tout psychédélique et électro à la fois, a emporté le public qui s’est graduellement mis à danser. Vraisemblablement enchanté par la réaction du public, le groupe a étiré sa performance en jouant autant de vieilles chansons que de nouvelles.

    Organ Mood – 1h15

    Après quatre heures de spectacle intense, rien de mieux pour terminer la soirée que la performance d’Organ Mood. Spectacle inclusif, ambiant, où le public et l’improvisation musicale psychédélique tenaient des rôles prépondérants. Les effets visuels, faits main, étaient eux aussi créés spontanément sur place à l’aide de rétroprojecteurs et d’acétates.

    [bandcamp width=100% height=120 album=3632330002 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=693397300]

    Les spectateurs, mêlés à la performance qui se donnait sur le plancher de la salle, en ont profité pour se poser pendant la première partie du spectacle. En bonne partie assis, quelques uns les yeux fermés, ils appréciaient l’ambiance musicale et ses effets de transe. Après une intéressante performance de deux spectateurs sur un instrument inventé par le groupe, Organ Mood a invité le public à se disperser dans la salle. Celui-ci en a profité pour se propager, discuter, profiter du moment ou encore danser. La piste de danse s’est élargie à mesure que la performance avançait.

    Jean-Moufette – Très tard

    Pour les quelques motivés qui restaient et en redemandaient encore après Organ Mood, Jean-Michel Letendre Veilleux du Pantoum (a.k.a. Jean Moufette) a fait un DJ set jusqu’à 3h du matin. Le tout s’est apparemment très bien terminé, selon l’autre pilier du Pantoum Jean-Étienne Collin Marcoux.

    Un festival prometteur

    Notre très professionnelle reporter Marie-Ève.
    Notre très professionnelle reporter Marie-Ève.

    Local autant par sa programmation (Floes, De la Reine, Medora, Harfang) que dans son organisation (Boîte Béluga, Pantoum, Le Coin), le Mammifest a su plaire au public et rassembler une variété intéressante de styles. L’ambiance était festive et le concept, bien exploité. Le timing était parfait pour nous remettre en mode festival et pour nous faire patienter jusqu’au OFF.

    On espère que cette édition soit la première d’une longue série qui poussera encore plus loin ses exploits et qui fera voir à qui le veut bien à quel point notre scène locale se porte bien. En espérant y croiser toujours davantage de nouveaux visages (autant du côté du public que de celui des musiciens) et qu’on offrira à ce festival la visibilité qu’il mérite.

    Notre très professionnelle reporter Marie-Ève.
    Floes – Photo : Jacques Boivin
    De la Reine
    Medora
    Harfang
    Royal Canoe
    Royal Canoe – Photos : Jacques Boivin

    Marie-Ève Fortier

    12 mai 2016
    Festivals, Région : Québec, Spectacles
    Boîte Béluga, De la Reine, Floes, Harfang, Le Coin, Le Pantoum, Mammifest, Medora, Organ Mood, Royal Canoe
  • [SPECTACLE] Trois-Rivières tu m’as pris ma femme / Les Trois Accords 06-05-2015

    [SPECTACLE] Trois-Rivières tu m’as pris ma femme / Les Trois Accords 06-05-2015

    La formation drummondvilloise Les Trois Accords était de passage au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières pour leur 5e tournée déjà. Le groupe est venu y présenter leur plus récent opus Joie d’être gai de même que leurs succès les plus connus.

    On pouvait voir que le groupe avait réussi à rejoindre un auditoire très diversifié incluant tous groupes d’âge rassemblant enfants, adultes et ainés.

    Étant le seul groupe à l’affiche pour cette soirée, Les Trois Accords se sont présentés sur scène dès le début du spectacle. Simon Proulx a ouvert le bal, seul, avec la pièce Des dauphins et des licornes pour ensuite terminer le tout avec l’ensemble du groupe. Suite à cette performance, les membres du groupe se sont ensuite rapprochés pour saluer la foule et ont ensuite quitté comme si le spectacle était terminé.

    Leur retour sur la scène du théâtre pour le « rappel » s’est fait après les cris et les applaudissements chaleureux du public. Le groupe est revenu jouer les pièces Joie d’être gai et Loin d’ici et ont encore une fois quitté la scène de la même façon que la fois précédente.

    C’est une fois de plus sous les applaudissements de la foule que Les Trois Accords ont à nouveau refoulé les planches du Théâtre du Cégep pour y enchainer bon nombre de leurs succès : Dans mon corps, Lucille, Je me touche dans le parc, Grand Champion International de course et bien d’autres. Vers le milieu du spectacle, une dizaine de spectateurs ont été invités sur scène pour chanter les refrains de la pièce Tout nu sur la plage.

    Par la suite, les gars ont continué d’enchainer leurs chansons phares. Lorsqu’ils ne jouaient pas, les gars en profitaient pour raconter des blagues à l’auditoire.

    Le spectacle s’est conclu par un véritable rappel. Ce sont les pièces Pièce de viande et Saskatchewan qui ont été choisies cette fois-ci. La dernière chanson s’est faite sans micro ni amplis et en chœur avec l’ensemble de la foule qui s’était déjà levée de son siège depuis un bon moment.

    Au final, le groupe aura su rejoindre son public avec leur énergie, leur humour et leur talent musical. Une soirée qui a très certainement plu aux jeunes comme aux plus vieux. Un très bon spectacle dans l’ensemble !

    Vous pouvez lire le compte-rendu du spectacle de Québec ici : https://test.ecoutedonc.ca/2016/04/21/spectacle-les-trois-accords-imperial-bell-16-avril-2016/

    Photos : Claudine Bérubé

    Phillip Martin

    11 mai 2016
    Radio, Région : Mauricie, Spectacles
    Les Trois Accords, Mauricie, rock, Théâtre du Cégep de Trois-Rivières
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