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  • [SPECTACLE] Les Brian Jonestown massacrent La Tulipe

    [SPECTACLE] Les Brian Jonestown massacrent La Tulipe

    Il y a de ces concerts qui vous marquent pour longtemps et dont les souvenirs vous accompagnent possiblement pour le restant de vos jours et celui que j’ai eu la chance de voir hier soir en fait partie. C’est finalement un peu après 20h30 que la formation tant attendue, qui ne s’était pas encombrée d’un groupe en guise de première partie, a pris la scène sans grande pompe pour donner le coup d’envoi de ce show tout simplement baptisé «Une soirée avec The Brian Jonestown Massacre». Les fans de la première heure du groupe semblaient manifestement déjà comblés lorsqu’Anton et Joel, les deux meneurs, ont pris les devant de la scène, à la suite des cinq autres musiciens qui les auront accompagnés pour l’essentiel de cette épique soirée, également ponctuée par de brèves visites d’autres collaborateurs momentanés.

    J’aurais pensé que leur plus récent album album Musique de film imaginé aurait eu droit à plus d’honneurs dans leur imposant set list, qui a couvert leur monumental répertoire en long et en large, outre cet album, pratiquement délaissé, hormis peut-être une pièce instrumentale qui s’y trouve, mais je ne suis plus trop certain de tout ce qui a pu se passer pendant ces trois heures. Il faut dire que l’absence, pour cette tournée, de la chanteuse Soko présente sur la majorité des titres du dit album, n’aidait en rien l’ambition éventuelle de lui faire une place de choix. Les fans du double album rétrospective de TBJM, Tepid Peppermint Wonderland, avaient la majorité du bagage nécessaire pour bien apprécier la soirée, mais même ceux qui n’avaient aucune idée des compositions du groupe avaient de fortes chances d’être ébahis par le généreux concert offert par les californiens d’origine qui roulent leur bosse depuis plus de vingt ans.

    Le répertoire psychédélique et majestueux du groupe n’a pas occupé l’entièreté du concert, mais tout de même la majorité, avec quelques titres moins flamboyants concentrés surtout en début de set et faisant honneur à leur brève période résolument plus rock-alternative-des-années-90. Les pièces alternent avec des moments d’ajustements, les musiciens s’accordent ou changent d’instrument alors qu’Anton nous raconte des anecdotes sur le Canada et ses visites, dont il semble avoir gardé des souvenirs mitigés et un certain humour dérisoire. Une de ces histoires contées durant la soirée mettait en vedette le groupe, arrivé à Saskatoon, où une foule clairsemée s’était réunie pour deux raisons, la moitié pour écouter leur concert et l’autre moitié pour sacrer une volée à l’autre moitié. Une certaine défiance envers l’assistance ponctue la majorité de ses interventions, dont une où il explique qu’il fait un concert de trois heures mais qu’aucune demande spéciale ne sera acceptée parce que, d’abord, allez vous faire foutre et ensuite, parce que Spotify prend les demandes spéciales et que lui, c’est pas une machine, c’est un artiste.
    De toute façon, ils choisissaient plutôt bien les pièces présentées, et la seule chose qu’on peut reprocher à la soirée est l’abondance de transitions un peu longues entre les pièces, qui venait un peu briser le rythme et empêcher la transe de s’installer véritablement. Les pièces choisies alternent entre le très planant et le très bruyant, Anton martyrise ses guitares pendant que Joel shake inlassablement sa tambourine, parfois troquée pour des maracas, parfois utilisée en tandem avec cette dernière.

    Les chansons plus psychédéliques avec de grandes montées faisaient généralement appel à la guitare 12 cordes ou à la mandoline (le banjo de luxe ?). La femme d’Anton Newcombe s’est présentée sur scène pour interpréter Pish avec lui, s’occupant surtout des refrains, avant qu’une autre intermission n’incite Anton à parler du Canada et de s’interroger sur le fait que oui, ou non, on appelait parfois notre pays le Cananananananada. Après une pièce bien efficace, un membre de l’assistance a défié le groupe en réclamant une autre pièce du même album, en guise de demande spéciale, en plus de demander au groupe de se grouiller pendant les transitions, et avant de nous annoncer implicitement qu’il venait d’Ottawa et qu’il aurait voulu que le groupe s’y rende. La riposte d’Anton face à cette requête ne s’est pas fait attendre et allait à peu près comme suit: «hey le casse, tu me vois tu venir à ta job te crier des ordres, moé ? non, ça se fait pas!»

    Le spectacle faisait contraster sa simplicité visuelle, alors que seuls quelques éclairages ont complété la musique, et son côté musical hyper chargé. Le groupe nous annonce que le concert est forcé de se terminer à 23h30, ce qui est incompréhensible pour eux comme les bars peuvent fermer à 3h, eux. Il a ensuite expulsé un technicien de scène avant de dire que tout le monde méritait quand même un happy ending pour cette soirée, et d’annoncer qu’il leur restait quelques as dans la manche, avec environ trois pièces toujours sur la liste.

    Pour clôturer en beauté cette soirée intense, un membre influent et respecté de la scène rock psychédélique est venu joindre le groupe pour long jam en duo avec Anton d’abord, puis pour la pièce «She’s Gone» avec tout le groupe, qui les a rejoints ensuite. Le musicien en question a d’ailleurs foulé les planches de la salle Multi du complexe Méduse avec un nouveau projet solo qui devrait le voir tourner un peu partout, délaissant son groupe Elephant Stone pour un moment, bien qu’il nous rende visite cet automne. Pour ceux qui n’ont pas déjà deviné, je parle du joueur de sitar Rishi Dhir, compositeur et chanteur au sein de la formation éléphantesque en question. Un long build up finissant dans un mur de son assourdissant a servi d’au revoir entre le groupe et l’assistance, qui n’a pas cru bon demander un rappel lorsque les musiciens, d’abord Anton et Joel, ont quitté la scène, suivis de près par Rishi et les autres musiciens. Les lumières se sont allumées rapidement comme pour faire passer le message encore davantage, mais personne n’aurait pensé réclamer de rappel après un aussi généreux concert, qui semble-t-il, est en voie de devenir leur marque de commerce pour cette tournée. Le groupe qui prend la scène seul pour la majorité des dates se faisait un point d’honneur d’offrir au public quelque chose de substantiel en échange de leurs deniers. On peut affirmer que la soirée valait son pesant d’or et qu’elle a mis la barre haute pour le concert du lendemain alors que je retournais vers le rock psychédélique, gracieuseté cette fois des australiens King Gizzard & The Lizard Wizard.

    Comme j’avais oublié mon appareil photo, c’est le collègue Joey Proteau qui a eu l’amabilité de me prêter celle que vous voyez au sommet de cet article.

    François-Samuel Fortin

    11 mai 2016
    Spectacles
    anton newcombe, brian jonestown, Elephant Stone, Evenko, greenland, joel, la tulipe, los angeles, Montréal, rishi dhir, san francisco
  • [SPECTACLE] Pearl Jam au Centre Vidéotron, 5 mai 2016

    [SPECTACLE] Pearl Jam au Centre Vidéotron, 5 mai 2016

    Je ne cours pas les concerts d’aréna. Généralement, les groupes que j’affectionne ont tendance à jouer dans des salles plus intimes. Pearl Jam, c’est différent. C’est l’un des rares groupes du mouvement alternatif des années 1990 que j’ai suivis au fil des ans. Ils ont longtemps réussi à maintenir un excellent niveau de qualité pour leurs albums. Si le groupe a semblé parfois s’égarer dans les affres du rock fédérateur sur les deux derniers albums (Backspacer et Lightning Bolt), tout amateur de Pearl Jam le dira, le véritable plaisir de les voir en spectacle réside en son côté imprévisible. La grille de chansons malléable change à tous les concerts. N’importe quelle chanson du répertoire peut y trouver une place, et ça donne des concerts excitants. Certains groupes pourraient d’ailleurs prendre exemple, puisqu’il y aura toujours des amateurs assez « crinqués » pour voir deux, trois fois le spectacle d’une même tournée.

    Le Centre Vidéotron était bondé pour l’occasion, et la foule a été choyée par un concert bien ficelé où les succès se mélangeaient bien avec les morceaux moins connus, comme la chanson d’ouverture Of The Girl, un bijou issu du sous-estimé Binaural. La table était mise. Dans le premier segment, j’ai particulièrement apprécié l’interprétation fougueuse de Once et State of Love and Trust, deux pièces écrites dans les débuts du groupe. Light Years et Nothing As It Seems, deux pièces plus tranquilles provenant aussi de Binaural, ont été interprétées de magnifique façon par Eddie Vedder, qui est encore l’une des très belles voix du rock ‘n’ roll. Il y a bien sûr eu plusieurs favorites de la foule, telles Betterman, Eldery Women, Even Flow, Corduroy et la puissante Why Go?.

    Le rappel a débuté avec une rare et merveilleuse reprise de The needle and the Damage Done de Neil Young alors que Vedder, en solitaire, a livré une interprétation particulièrement sentie. Le groupe a ensuite enchaîné quelques ballades avant d’accélérer le rythme avec Comatose et Lightning Bolt. Le point culminant du premier rappel étant une énergique version du classique Porch. Pour le deuxième rappel, le groupe a choisi d’interpréter les monstres de leur répertoire, y allant d’abord avec la ballade rock Daughter, poursuivant avec Do The Evolution et un trio de Ten (Black, Jeremy et Alive), l’album chouchou de plusieurs amateurs. Le concert s’est terminé lumières allumées sur une reprise du groupe anglais The Who intitulée Baba O’Riley. Ça concluait un immense spectacle de 35 chansons prouvant que les artifices ne sont pas nécessaires quand le talent musical est au rendez-vous.

    La belle histoire de ce concert, c’est aussi les trois demandes spéciales faites par des admirateurs sur le forum officiel du groupe. Il y a d’abord cette femme, Valérie, qui a perdu son conjoint et qui voulait entendre Given To Fly. Vedder y est allé d’un touchant témoignage sur la vie et la mort avant que le groupe ne s’exécute. Il y a aussi ce couple qui voulait entendre Daughter avec comme épilogue la chanson It’s O.K. du groupe punk Dead Moon, ce morceau leur rappelant un moment éprouvant lors de la naissance de leur enfant (qui va heureusement bien aujourd’hui). Puis il y a cette mère qui a demandé la chanson Sad pour son fils de dix ans, Noah, qui allait assister pour la première fois à un spectacle de son groupe préféré. La demande était accompagnée d’une vidéo de l’enfant jouant cette chanson. Le groupe a non seulement exaucé la demande, mais Vedder a invité Noah à performer la chanson avec eux. Il fallait voir Stone Gossard accompagner le jeune homme éberlué pour comprendre à quel point le groupe tient à ses fans.

    La rumeur veut que ce soit justement Gossard qui ait composé la grille de chansons pour le spectacle. Il suffit de faire un détour sur le Web pour comprendre que le fan obsédé jalouse tous ceux qui étaient présents jeudi soir. Et ce n’était pas simplement bon sur papier; j’ai assisté à un concert mémorable qui me prouve qu’il peut émaner beaucoup d’émotions positives d’un spectacle de cette envergure… un tour de force.

    Julien Baby-Cormier

    9 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Boom Gaspar, Centre Vidéotron, Eddie Vedder, Matt Cameron, Mike Mccready, Pearl Jam, Stone Gossard
  • [Spectacle] The Yardlets/Eagles of Death Metal/Death From Above le 8 mai 2016 à l’Impérial Bell de Québec

    [Spectacle] The Yardlets/Eagles of Death Metal/Death From Above le 8 mai 2016 à l’Impérial Bell de Québec

    Avant de commenter ce bruyant dimanche soir, je me dois de rectifier le tir quant à l’annonce publiée hier : le groupe qui allait ouvrir pour Eagles of Death Metal et Death from Above 1979 n’était pas Turbowolf, mais bien The Yardlets ! Les interwebs m’ont malheureusement induit en erreur, désolé !

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney

    Le groupe de Montréal a servi au public de l’Impérial Bell une très honnête prestation dans un style rock garage/grunge bien pesant. Plusieurs des compositions du groupe me rappelaient en effet les chansons plus « punk » des premiers albums de Nirvana (la voix déchirée à la Kurt en moins). On aurait aimé une performance moins timide, mais The Yardlets était définitivement un bon choix de groupe d’ouverture.

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney

    Vint ensuite le tour des Eagles of Death Metal.

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney

    Difficile de ne pas parler de Jesse Hughes la bête de scène : le moustachu est un sacré numéro et sait comment conquérir un public.

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney

    Le groupe a interprété la plupart de ses titres à succès, notamment « complexity », « save a prayer » (reprise d’un classique de Duran Duran) ou « I only want you », titres tout aussi entrainants – et caricaturaux – les uns que les autres. Le public a également eu droit à une guerre de solos entre Jesse et Dave qui s’étaient perchés sur les balcons de l’Impérial. Divertissant !

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney

    Pour clore la soirée, les gars de Death from Above 1979 allaient nous balancer leur violente musique (rock/grind/drum n’ bass/garage (???)) à la figure.

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney

    Je me disais qu’il leur serait bien difficile de livrer un spectacle plus fulgurant que celui d’il y a quelques années, au Pigeonnier, à la suite de nos Malajube et Galaxie nationaux, orage électrique en sus. Force m’a été de constater que le duo torontois n’a toutefois pas à envier à Mère Nature le volume de ses coups de tonnerre : une performance impeccable et « volumineuse » qui a très certainement réveillé le dimanche soir du public.

    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo: Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney
    Crédit photo : Jay Kearney

    Olivier P. St-Pierre

    9 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] Une soirée unique avec Fire/Works au Moulin Michel à Bécancour le 16 avril dernier

    [SPECTACLE] Une soirée unique avec Fire/Works au Moulin Michel à Bécancour le 16 avril dernier

     

    Le 16 avril dernier, je me suis rendu à Bécancour, au Moulin Michel, pour assister au magnifique spectacle du duo Fire/ Works (Jonathan Peters et David Lagacé) et leurs musiciens (Francis Ledoux Étienne Dupré).

    Après un accueil des plus chaleureux au rez-de-chaussée de cette magnifique bâtisse, anciennement un moulin, on est monté au deuxième étage.

    Le spectacle a débuté tout doucement avec la pièce Underneath your skin de leur dernier album Shenanigans. Tout au long de la soirée, on a eu droit à des chansons tantôt rock, tantôt douces.

    Au retour de l’entracte, chose qu’ils faisaient pour la première fois dans un spectacle, c’est Jonathan qui est arrivé sur scène avec sa guitare. Après quelques phrases, l’ampli a décidé de se fâcher et de commencer à grincer fort. Un peu déstabilisé par le fait que son ampli est possiblement brisé, il s’est avancé devant son micro et a débranché sa guitare pour nous la jouer acoustique. Quel magnifique moment! Bien que ce n’était pas voulu, être à leur place, je garderais cette idée pour les prochains spectacles !

    Il passe ensuite doucement vers le clavier et ça me donne envie de fermer les yeux pour profiter pleinement de la beauté et de la simplicité du moment.

    Le spectacle passe ensuite en mode rock avec quelques nouvelles pièces très appréciées du public qui, selon un petit sondage maison, ne connaissait pas le groupe avant ce soir-là. On a aussi eu droit à la pièce Elephant, que le groupe fait à chaque spectacle.

    Vers la fin du spectacle, j’ai eu un « fou rire ». Pendant une chanson, David Lagacé a eu de petits problèmes techniques. Pendant qu’il chantait et faisait aller ses baguettes sur un tambour, une baguette est partie dans la foule en même temps que la partie du haut du pied de micro glissait vers la droite. Il a continué à chanter et à jouer, mais ça ne m’a pas empêché d’avoir un petit « fou rire ». 

    C’était leur première fois à Bécancour et les gars étaient contents de rencontrer un nouveau public. J’ai eu l’occasion de parler avec eux après le spectacle et laissez-moi vous dire qu’ils n’arrêtent jamais ces gars-là. Ensemble ou séparément, ils ont plusieurs projets musicaux qui remplissent leurs vies. D’ailleurs, quelques-un d’entres eux seront de la finale des Francouvertes le 9 mai prochain avec leurs projets respectifs: Caltâr-Bateau, La famille Ouellet et Mon doux saigneur. 

    Pour terminer, Jonathan mentionne, avec une petite face espiègle d’un enfant qui a hâte d’ouvrir son premier cadeau de Noël, que la dernière chanson du spectacle qu’il s’apprête à faire est sa préférée, mais ce n’est souvent pas la préférée du public. C’est une pièce instrumentale qui semble tout de même plaire aux gens dans la salle, tellement qu’après des applaudissements à n’en plus finir, le groupe revient pour une vraie dernière ou ils nous font taper des mains. Me voilà déjà nostalgique de ce moment qui se termine. J’ai déjà hâte au 9 septembre pour les voir au Satyre Cabaret spectacle. 

    En prime, revoici les photo du spectacle du 9 juillet, à défaut d’avoir un photographe avec moi pour capter ce merveilleux moment.

    Fire/ Works au OFF 2015 – 9 JUILLET – PARVIS DE L’ÉGLISE SAINT-JEAN BAPTISTE. Crédit photo: Llamaryon
    Fire/ Works au OFF 2015 – 9 JUILLET – PARVIS DE L’ÉGLISE SAINT-JEAN BAPTISTE. Crédit photo: Llamaryon
    Fire/ Works au OFF 2015 – 9 JUILLET – PARVIS DE L’ÉGLISE SAINT-JEAN BAPTISTE. Crédit photo: Llamaryon

    Karina Tardif

    8 mai 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    anglo, Bécancour, DIffusion Plein Sud, Fire/Works, folka, Moulin Michel
  • [SPECTACLE] Mononc’ Serge en trio acoustique au Nord-Ouest Café

    [SPECTACLE] Mononc’ Serge en trio acoustique au Nord-Ouest Café

    Le 26 février dernier, le Nord-Ouest Café accueillait quelqu’un de bien connu en Mauricie, Mononc’ Serge, mais cette fois-ci en formule trio acoustique. Il est présentement en tournée un peu partout au Québec en compagnie de plusieurs artistes différents. Que ce soit avec Pépé et sa guitare, avec Andréas et Nicolas et plusieurs autres, ses spectacles sont toujours colorés et à l’image du personnage.

    Plusieurs personnes s’étaient déplacées pour sa performance, ce qui fait que le 2e étage du bar était pratiquement complet. Son public qui le suit depuis plusieurs années est connu pour être assez bruyant et sans retenue, ce qui peut irriter Mononc Serge par moment. «Je suis écœuré de la jouer [en parlant de la chanson, les grosses torches Acadiennes], mais je vais la faire parce que j’suis écoeuré de vous entendre crier », a-t-il dit. Ce qui est certain, c’est qu’il est à l’écoute de son public qui me semblait avoir soif de vulgarité en dépit des chansons plus engagées et politiques qui composent le dernier opus de l’artiste. Somme toute, la formule trio acoustique, qui pourrait sembler plus soft, permet au public de danser allègrement et de lâcher son fou.

    Mononc’ Serge, qui en 2015 a sorti son 11e album en carrière, Mononc’ Serge 2015, se dit complètement différent dans la vie que sur ses albums. « Si j’étais comme je suis dans la vie dans mes chansons, elles seraient plates en esti ». On peut comprendre quand on s’attarde à ses textes qui sont parfois assez farfelus. Pour lui, écrire, c’est comme la récréation, tout est permis.

    Lors de son passage, il a aimé rappeler aux gens du coin que l’un de ses derniers vidéoclips La maladie du préjugé a été tourné ici à la Cabane à sucre du boisé à Trois-Rivières en octobre 2013, (on peut y apercevoir chanteur des Gars d’ma shop, Éric Ayotte!) et qu’il avait fait son premier lancement sur la terrasse du Zénob en mai 2015 pour l’album Mononc’ Serge 2015.

    Prochainement, on pourra le voir à Rimouski, Baie-Comeau, Chibougamau, mais très peu en Mauricie. Gageons qu’il ne tardera pas à revenir dans la région.

    Crédit photo : Jean-François Desputeaux 

    Caroline Filion

    7 mai 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Folk rock, Mononc’ Serge, Nord-Ouest Café
  • [À VOIR MAURICIE] Les suggestions de l’équipe du 5 au 10 mai 2016

    [À VOIR MAURICIE] Les suggestions de l’équipe du 5 au 10 mai 2016

    De jeudi à mardi, on aura droit à de belles soirées musicales en Mauricie !

    5 mai:

    • Bet.e & Stef à la salle Anais-Allard-Rousseau

    6 mai:

    • Robbob au Zénob
    • Les trois accords au théâtre du Cégep de Trois-Rivières
    • Canailles à la Wabasso

    7 mai:

    • Tiken Jah Fakoly à La Taverne de St-Casimir
    • Patrick Watson au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco

    10 mai:

    • Gabrielle Proulx au Satyre Cabaret

    Karina Tardif

    5 mai 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
  • [LANCEMENT] Millimetrik présente Fog Dreams au Maëlstrom

    [LANCEMENT] Millimetrik présente Fog Dreams au Maëlstrom

    C’est le lancement du nouvel album du vétéran de la scène électronique de Québec Millimetrik qui m’a donné l’occasion de me rendre au Maëlstrom pour la première fois, alors que le café/bar est ouvert depuis quelques mois dans le local de l’ancien Babylone. Manifestement pas tout à fait adapté pour les concerts, mais élégamment décoré et plutôt chaleureux malgré un style sobre, l’endroit est parsemé de tables, et elles étaient toutes occupées pour le set. Certains terminent un repas alors que l’artiste prend la parole pour se présenter et procéder aux habituels remerciements. On lui cède le silence avec courtoisie et il annonce que le set qui allait commencer incessamment comporterait exclusivement des pièces tirées de son plus récent album, Fog Dreams. L’album qui succède à Lonely Lights, lauréat électronique au GAMIQ, a été dévoilé au public il y a près de deux mois mais le lancement était l’occasion d’un contact privilégié avec le nouveau matériel.

    Screen shot 2016-05-04 at 5.35.45 PM

    Le setlist avait de toute façon été annoncé la veille et la prestation offerte s’est grosso modo déroulée comme annoncée, pour le plus grands plaisir des gens qui étaient là pour l’écouter. Les pièces sélectionnées étant les plus rythmées en général, elles se transformaient lorsque présentées devant public en « bangers », qui incitaient à hocher de la tête allègrement. Le style de Millimetrik, qui a généralement incorporé des sonorités électro-ambiantes et hip-hop-instru, on le trouve encore plus raffiné sur ces plus récentes compositions, qui adoptent des rythmes variés. La batterie a toujours fait partie du son et des performances de l’artiste, qui bat également les peaux au sein du quatuor stoner rock de Québec Les Indiens, mais il n’avait pas trimballé ses tambours pour l’occasion. Le style plus électro presque house qui s’incorpore parfois aux pièces du nouvel album justifiait la performance qui était donc somme toute plus standard pour un artiste électronique.

    IMG_6984 Les pièces du nouvel album sont parfois le fruit de collaborations avec des artistes d’ici et c’est une de ces collaborations qui a quasiment ouvert le set, la première partie de «Peninsula Mist», qui a été présentée juste après la seconde et qui mise sur la voix et les rimes de King Abid, son partenaire d’étiquette de disques chez la boîte de Québec Coyote Records, à qui on doit aussi les albums de Karim Ouellet, Claude Bégin et, tout récemment, D-Track et Rednext Level, entre autres. Millimetrik a toujours eu un côté hip hop, plus ou moins central selon les albums, et celui-ci y a encore recours comme sur cette excellente pièce. Avec le titre plus électro qui a terminé la performance en beauté, «Port Ellen Bass», où l’on peut entendre la voix éthérée de Maude Audet, il s’agissait à mon sens des deux moments les plus forts du set, ce qui n’est pas étranger au fait que ce sont aussi mes deux titres préférés sur le nouvel album.

    IMG_6981 Des applaudissements nourris sont venus conclure la performance et l’artiste a invité les convives à déguster un drink que le Maëlstrom avait eu l’amabilité de préparer en l’honneur du nouvel album, qui partageait son nom. Ce fût aussi l’occasion pour quelques uns d’entre nous de se procurer la magnifique galette sur vinyle. On avait quatre bonnes raisons de les imiter: l’album est excellent, probablement le meilleur de l’artiste ; nous n’avons pu entendre que la moitié de l’album en question ; les pièces interprétées lors du lancement gagnent à être écoutées avec des écouteurs ; le disque comme tel est magnifiquement orné de teintes de bleu qui lui donnent une belle surface marbrée.

    Pour les gens de Montréal, l’artiste répètera l’expérience au Bleury-Bar à vinyles le 10 mai prochain, en 6 à 8 plutôt qu’en 5 à 9. Ce sera pour eux aussi l’occasion de mettre un petit 20 sur un 33.

    François-Samuel Fortin

    5 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Coyote Records, électro, hip-hop, house, Millimétrik, pascal asselin, quebec
  • [SPECTACLE] Violett Pi, L’Anti Bar et Spectacles, 3 mai 2016

    [SPECTACLE] Violett Pi, L’Anti Bar et Spectacles, 3 mai 2016

    Mardi soir, le groupe Violett Pi nous conviait au lancement du vibrant Manifeste contre la peur. C’est devant une foule nombreuse mais d’abord timide que le groupe mené par Karl Gagnon a entamé le spectacle. Il a annoncé d’emblée que le groupe jouerait l’intégralité du nouveau disque avant de nous balancer une couple de vieilles chansons. Dès la deuxième chanson La mémoire de l’eau, deux constats s’imposent. De un, les amateurs du groupe présents avaient déjà écouté le nouvel album à quelques reprises malgré sa sortie toute neuve puisqu’on pouvait en observer plusieurs qui chantaient les paroles déjantées des morceaux encore frais. De deux, le groupe est déjà très à son aise avec le nouveau matériel. Malgré les structures parfois labyrinthiques des chansons, l’exécution était à la fois irréprochable et détendue (en autant qu’on puisse être détendu en jouant du Violett Pi!).

    28-20160503-Violett PiOn a donc pu découvrir la force de frappe des nouvelles pièces et on soupçonne déjà que des pièces comme Singe de ville et Les huîtres de Julie Payette auront une place de choix dans la grille des chansons du groupe. Calude Gravol (dédiée à Claude Gauvreau) et Six perroquets séchés dans un tiroir en bois seront quant à elles de merveilleux moments de défoulement collectif. À voir le parterre s’enflammer et danser comme il le faisait, il était bien difficile de croire que nous étions un mardi de mai.

    À la conclusion de cet intégral, le groupe a pris une petite pause avant de revenir faire bouger l’Anti comme il se doit avec des classiques comme Petit singe robot, Princesse Carnivore, Fleur de Londres ou la brutale Le clown est triste. Une belle leçon de rock par un groupe qui ne fait pas dans la dentelle tout en étant capable de saupoudrer ses pièces d’une touche sucrée. On imagine bien le party lever dans les festivals cet été!

    On pourra revoir Violett Pi en juillet prochain au Festif! de Baie-Saint-Paul.

     

    Violett Pi – Photos : Jacques Boivin

    Julien Baby-Cormier

    5 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
    l’anti bar et sspectacles, Violett Pi
  • [SPECTACLE] La fête avec Maude Audet, Orkestar Kriminal et Bateau Noir à L’Anti le 29 avril 2016

    [SPECTACLE] La fête avec Maude Audet, Orkestar Kriminal et Bateau Noir à L’Anti le 29 avril 2016

    Soyons clairs: vous avez tous raté une belle soirée vendredi dernier. Ça sentait le beau temps, c’était la fête de Dare to Care Records et le Festival Sainte Cécile était en visite à Québec. Je sais bien que Charlotte Cardin, Pandaléon et Yann Perreau faisaient danser l’Impérial pendant que Les Goules détruisaient Le Cercle, mais ça ne veut pas dire qu’il  fallait s’y précipiter comme des poules sans tête ! Non non non ! Fallait aller goûter différent et sortir de la masse pour écouter le cadeau de Dare to care : trois excellents groupes de Montréal venus expressément pour nous. J’ai osé et je tiens à réécouter cette chaleureuse Maude, ces joyeux Orkestar Kriminal et ce Bateau noir en métal hallucinogène.

    Maude Audet

    Maude AudetLa salle n’était pas encore à sa pleine capacité, Maude nous a présenté ces nouvelles compositions avec enthousiasme, accompagnée de son talentueux groupe. Ce dernier étant d’ailleurs composé de l’excellent Mat Vezio aux percussions et du productif Navet Confit à la basse (en passant, il vient tout juste de sortir un EP !). Une magnifique allure, une voix berçante et des paroles bien choisies. Tout pour nous rappeler les fois où nous avons dansé un slow collé dans le sous-sol des parents. La description de « chansons lo-fi, romantico-mélancolique » lui sied alors très bien, effectivement. On adore définitivement cette Maude Audet !

    Orkestar Kriminal

    Orkestar KriminalUne dizaine d’instruments, sept musiciens et une chanteuse dont le corps bougeait autant que le flux de musique qu’ont pouvait entendre. Cette voix unique, le plaisir palpable sur la scène, le chant mélancolique de la scie musicale et la puissance de l’orchestre nous transportaient littéralement dans une autre époque. Et ce aussi grâce à ces classiques grecs, mexicains, marocains et yiddish revisités. C’était un peu comme si plusieurs décennies de personnes nous entraînaient par les bras et les jambes et nous forçaient à danser ! Personnellement de mon côté j’avais aussi l’impression de me retrouver directement dans un film d’Emir Kusturica, « La vie est un miracle » comme il dirait !

    Bateau noir

    Bateau NoirIl y a eu un léger changement d’horaire, Les guerres d’l’amour ont été remplacés par Bateau Noir quelques jours avant l’évènement.  Ceci n’enlevait rien à cette magnifique soirée; d’autant plus que nous avions raté leur dernière présence dans la ville. Et cette performance était comment dire… Certains groupes ont parfois un son qui à le don de vous faire décrocher de la réalité pour quelques instants. Dans ce cas-ci, pas besoin de paroles, seulement de voir la passion du bassiste, le dynamisme entre les membres et d’entendre ce post-rock envoûtant, vous laisse perplexe face aux détails inutiles de la vie. Philosophique vous direz ? Oui, absolument et très planant !

    Quoi de mieux maintenant pour accompagner ces mots ? Et bien voilà quelques photos !

    Texte: Ismael Moreau et Marion Desjardins  –  Photos: Llamaryon/ Marion Desjardins

    Marion Desjardins

    4 mai 2016
    Région : Québec, Spectacles
    bateau noir, Dare To Care Records, L’Anti Bar & Spectacles, L’Anti Bar et spectacles, Maude Audet, orkestar kriminal, Sainte Cécile
  • [SPECTACLE] PATTERNS : : HAPPENING ÉLECTRO AVEC BIOBAZAR ET CIE.

    [SPECTACLE] PATTERNS : : HAPPENING ÉLECTRO AVEC BIOBAZAR ET CIE.

    Le 15 avril dernier, un spectacle son et lumière assez unique a été offert par Dany Janvier (sous son nom d’artiste de Biobazar) et ses comparses Christian Laflamme (percussions) et Dominik Gagnon (ordinateur et synthétiseur).

    L’ambiance pré-spectacle de la salle du Centre culturel Pauline-Julien de Trois-Rivières (secteur Cap-de-la-Madeleine) est plutôt unique. L’exposition des étudiantes et étudiants en arts de l’UQTR accompagnant la salle, les matelas remplis de sables et la décoration donnaient l’impression d’une fête dans un jardin de cour arrière pendant une journée de fin d’été. Ainsi, bien installé sur un des matelas, j’ai pu me laisser aller pour un léger roupillon. Avant le spectacle, bien entendu ! Les gens présents semblent déjà en terrain conquis, puisque plusieurs d’entre eux connaissent l’œuvre de Biobazar et/ou l’ont déjà vu en prestation sur scène.

    Le début du spectacle se fait tout doucement, avec des sons d’oiseaux et le bruit d’une cloche asiatique formée par deux pièces d’automobile. Devant la scène se trouve un assemblage de toiles blanches semi-opaques servant d’écran projecteur, dont les images sont diffusées par Daniel Delisle, responsable également du montage vidéo. Sur les toiles sont projetées en premier lieu ce qui semble être des gouttes d’eau/molécules.

    Au fur et à mesure que le spectacle progresse, de nombreuses images se défilent, reviennent, surviennent, surgissent, surprennent, épatent : pylônes électriques tournant à haute vitesse, figurines évoquant un champ de bataille, poisson dans un aquarium, arbres, etc. servent de trame visuelle. Quant à la musique, dont plusieurs pièces sont issues de la discographie de Biobazar (notamment de son dernier album, l’excellent Paréidolie), elle se complexifie au fur et à mesure que la soirée avance. Les notes électroniques, allant vers le trip hop, l’industriel ou l’electronica par exemple, font équipe avec des sons plus organiques, comme une batterie présente sur scène ou des cris tribaux.

    [bandcamp width=400 height=373 album=2738881812 size=large bgcol=333333 linkcol=0f91ff artwork=small]

    Le duo musique/projection est efficace. Il permet au spectateur/spectatrice de prendre part à un voyage assez inusité. L’univers peut sembler très étrange tel que décrit ci-haut. Toutefois, les images diffusées évoquent tantôt l’émerveillement, la nostalgie ou l’étonnement. La musique, qui n’aurait pu être ici qu’une banale trame sonore, amplifie l’immersion et possède son identité propre. Ainsi, les images et les sons se nourrissent mutuellement (et non se cannibalisent, nuance !).

    Bien que Dany Janvier admet en fin de spectacle que lui et son équipe ne « [savaient] pas dans quoi [le groupe] s’en allait », on peut dire qu’ils ont réussi à mener la barque à un projet complexe. Une proposition qui aurait pu être incohérent et trop éclaté si le talent et l’effort n’y étaient pas.

    Les photos sont une gracieuseté de Véronique Bouchard

    Biobazar au Centre culturel Pauline Julien. Photo: Gracieuseté de Véronique Bouchard
    Biobazar au Centre culturel Pauline Julien. Photo: Gracieuseté de Véronique Bouchard
    Biobazar au Centre culturel Pauline Julien. Photo: Gracieuseté de Véronique Bouchard
    Biobazar au Centre culturel Pauline Julien. Photo: Gracieuseté de Véronique Bouchard
    Biobazar au Centre culturel Pauline Julien . Photo: Gracieuseté de Véronique Bouchard
    Biobazar au Centre culturel Pauline Julien. Photo: Gracieuseté de Véronique Bouchard

     

     

    David Ferron

    4 mai 2016
    Région : Mauricie, Spectacles
    Biobazar, Centre culturel Pauline-Julien, électronique, Mauricie, Spectacles
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