Photographies du spectacle de Yukon Blonde et Medora à l’anti Lundi le 28 Février 2016. Au cas où que LA photo de Yukon Blonde de cet article-là ne t’a pas suffi. (Tu sais, l’entrevue avec Medora)
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[PHOTOS] Les Cowboys fringants, Grand théâtre de Québec, 19 décembre 2015
Mieux vaut tard que jamais, dit-on.
Je ne sais pas pourquoi, mais mon compte-rendu du spectacle des Cowboys fringants de décembre dernier n’a jamais été publié… ni enregistré. Je m’en suis rendu compte en voulant le sortir en rappel du show du 4 mars au Grand Théâtre.
Bon, il est un peu tard pour repartir à zéro, mais comme le groupe était particulièrement en forme (il l’est tout le temps, ces temps-ci, selon les critiques et le public qui en redemande), on s’est dit « pourquoi ne pas publier les meilleures photos », du moins celles qui demandaient le moins de temps dans Lightroom?
Alors voilà. De l’énergie à revendre chez tous les membres du groupe. Et un public en liesse. Si vous y êtes ce soir, on vous souhaite beaucoup de fun.
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[Spectacle] Trois-Rivières ! The Headlines était au Nord-Ouest avec Bigger Than All et Crowdmate, le 25 février dernier.
Jeudi dernier, il fallait être au Nord-Ouest pour profiter de la première venue en Amérique du Nord du groupe suédois The Headlines. Présentés par le Desbouleaux Fest, ils ont traversé le Québec et l’Ontario en compagnie des Montréalais de Bigger Than All, auxquels se sont ajoutés les Québécois de Crowdmate, au Nord-Ouest.
C’est le groupe de hardcore Crowdmate qui a ouvert le bal avec un peu d’avance. Il ne fallait pas être en retard pour profiter du travail d’Alex à la guitare, de Frank à la basse, de Guillaume à la batterie et de Tom au chant. Et si c’était le cas, ils seront de retour à Trois-Rivières, à Ti-Petac, le 16 avril prochain. En attendant, vous pouvez toujours écouter leur album Cold Hard Street.
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Ensuite, les membres de Bigger Than All sont montés sur scène et ce fut un plaisir de pouvoir les écouter. Cela n’arrive pas souvent puisque c’était leur première venue à Trois-Rivières, dans le cadre de leur première tournée, après cinq années d’activités. Rassurez-vous, l’expérience leur a plu. Nous n’aurons certainement pas à attendre autant de temps avant de les revoir lors d’une prochaine tournée à moins qu’elle n’ait lieu en Suède, où ils sont invités par The Headlines. Ce n’est pas toujours facile de concilier les concerts, le travail et la famille et je les convie à poursuivre. Leur punk rock, inspiré des années 90, était des plus plaisant à entendre et ils sont actifs sur scène. J’ai rarement rencontré un bassiste aussi mobile n’hésitant pas à se risquer à jouer dans le trash. Si vous voulez voir à ça, il faudra vous rendre sur la rive sud à Drummondville le 11 mars prochain ou pourquoi pas au Desbouleaux Fest cet été. Sinon, il vous reste toujours leur reverbnation pour les découvrir, si vous ne les connaissez pas encore.C’était enfin le moment pour les Suédois, originaire de Malmö, de faire sonner leur punk rock au second étage du Nord-Ouest. The Headlines, tête d’affiche du jour, était attendu et ils nous ont offert une belle prestation que le public aurait très certainement aimée plus longue. Leur spectacle est rodé et l’on sent l’expérience de la scène. Il faut dire que cela fait une dizaine d’années que le groupe tourne et qu’ils ont plusieurs centaines de dates à leur actif et quatre albums. Une partie des pièces interprétées venaient ainsi du dernier sorti l’année passée et intitulée Vendetta que je vous invite à écouter. Peut-être aurons-nous la chance d’en entendre plus lors d’une prochaine tournée sur notre continent puisqu’ils ont apprécié leur séjour et sont prêts à revenir. En attendant, ils repartent jouer en Europe, surtout en Allemagne, où le groupe compte un grand nombre de fans.
Il ne faut pas oublier de remercier le Desbouleaux Fest qui a organisé cet évènement. Ce festival alternatif fêtera d’ailleurs son 6e anniversaire, les 19 et 20 août prochains, à Mirabel. Des concerts de punk, de hardcore et de hip-hop sont au programme et d’autres activités auront lieu. Les skateboarders seront ainsi à l’honneur le vendredi soir et un spectacle d’humour sera présenté le samedi midi. Retenez également que le site est accessible gratuitement le vendredi et que vous pouvez dès maintenant vous procurer des billets pour le samedi. Les invitations sont lancées.
Crowdmate
Bigger Than All
The Headlines
Crédits photographiques : Adrien Le Toux
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[Spectacle] Jardin Mécanique était au Trou du Diable, le 26 février dernier.
Vendredi dernier, le salon Wabasso du Trou du Diable accueillait l’époustouflant spectacle de Jardin Mécanique.
Devant une salle pleine, le groupe nous a délivré un impressionnant opéra rock apocalyptique, au sein duquel s’entrecroisent les arts de la scène. Avec Jardin Mécanique, il ne faut pas seulement primer la création musicale, puisque les créations théâtrales et cinématographiques qui l’accompagnent font partie intégrante du spectacle. L’ensemble forme ainsi un tout, une histoire, l’histoire du Théâtre Tintamarre au sein de laquelle Sylvain de Carufel, Philippe Coulombe et Francis Gagnon interprètent les trois acteurs de cette sinistre mise en scène, où personne n’est épargné. Le public est dès le début pris au coeur de la tourmente. En est-il sorti indemne ? Personne ne peut le dire. La rencontre entre l’univers de Frankenstein et de Tim Burton, sur des airs de rock progressif et de métal, doit encore en tourmenter quelques-uns.
Ce spectacle complet mériterait bien la production d’un DVD qui permettrait de profiter au mieux de l’ensemble de la créativité de ses talentueux musiciens, mais pour l’instant, seuls les CD des deux épisodes du Théâtre Tintamare sont disponibles. Le premier peut s’écouter ici.
Si vous en voulez plus, vous pouvez vous rattraper le 26 mars prochain à Saint-Jean-sur-Richelieu où Jardin Mécanique se produira à l’Hôtel 54 qui est réputé pour être l’une des maisons hantées les plus effrayantes au Canada. Autant dire que le cadre conviendra parfaitement à ces messieurs, Edwidge, Camélius et Augustache, du Théâtre Tintamarre.
Prochain concert au Trou du Diable : Barrasso et Dig It Up, le 4 mars.
Crédits photo : Adrien Le Toux.
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[Bourse RIDEAU] 5 à 7 Scène 1425, Palais Montcalm, 17 février
C’est sous un soleil de plomb, beaucoup plus agréable que le verglas de la veille, que je me suis dirigée vers le Palais Montcalm pour assister au légendaire 5 à 7 de la Bourse Rideau, organisé par Scène 1425, la SOCAN et Lepointdevente.com. J’étais très heureuse de retrouver, pour une deuxième année consécutive, une salle D’Youville bondée, où l’ambiance conviviale régnait et la saperlipopette de bonne musique pullulait.
Misc
La soirée a commencé toute en finesse avec les compositions instrumentales de Misc (anciennement Trio Jérôme Beaulieu). Sacrés Révélation Jazz Radio-Canada 2013-2014, Jérôme Beaulieu (piano), William Côté (batterie) et Philippe Leduc (contrebasse), lanceront un album le 18 mars prochain sous l’étiquette Bonsound. Présentées avec fougue, tout en dégageant une certaine sobriété, les pièces La Fin et Les Années Molles, ont donné à l’assistance un avant-goût fort convainquant de l’opus à venir.
Charlotte Cardin
Vint ensuite le temps pour Charlotte Cardin (et ses deux acolytes) de monter sur les planches pour présenter son matériel devant les gens de l’industrie. L’auteure-compositrice-interprète, découverte par le grand public à l’émission télévisée La Voix, a livré quelques compositions au clavier, avec aplomb et sincérité. Dès les premières notes de Big Boy, on prend conscience de la vieille âme que cette artiste possède et du son mature, imprégné de soul, qui émane de son projet. Charlotte a ensuite interprété deux nouvelles chansons émotivement chargées, en anglais, qui pourraient bien se retrouver sur son premier album à paraître à l’automne 2016. Celle qui sera en spectacle au festival Osheaga cet été, a terminé sa prestation avec Faufiles, une délicate pièce dépouillée, en français cette fois, où sa chavirante fragilité de jeune interprète se révèle davantage. «Tu te faufiles, entre mes lignes», nous soufflait-elle doucement. Coup de cœur pour Charlotte, sur toute la ligne.
Jesse Mac Cormack
Dans un tout autre registre musical, Jesse Mac Cormack est venu jouer son folk-rock-électro en compagnie de ses trois musiciens. Celui qui a signé la réalisation des albums de Rosie Valland, Emilie & Ogden et, plus récemment, du prochain Betty Bonifassi, a donné une performance introspective, timide mais sentie, où il a interprété quelques pièces de son second EP Crush, notamment Too Far Into. Je crois aussi avoir entendu son nouveau single After The Glow. Bien que certaines conversations de la foule s’immisçaient à travers ses pièces ponctuées de silences, Mac Cormack a quand même réussi à garder plusieurs oreilles captivées grâce à son identité musicale forte et distinctive. Un grand talent synonyme d’intégrité qui, sur scène, laisse sa musique prendre toute la place.
Safia Nolin
L’enfant chérie de Québec, l’attachante Safia Nolin, semblait très attendue des spectateurs présents. Avec son foulard sur la tête et le guitariste Joseph Marchand à ses côtés, l’artiste a chanté tour à tour quatre chansons de son bijou d’album, Limoilou. Paradoxalement, Safia a entonné sa magnifique chanson La laideur, puis a poursuivi avec la touchante pièce Technicolor. Faisant preuve d’humour comme à son habitude, la jeune femme a pris le temps de raconter son spectacle à Rideau l’an dernier, tout en accordant sa guitare. «On était au Petit-Champlain, c’était la première fois que Joseph et moi on jouait ensemble pis c’était même pas bon! On était assis, c’était la première fois que je mettais mon chandail de Britney Spears», a-t-elle lancé en riant de bon cœur avec son complice. Après avoir interprété Si seulement, l’auteure-compositrice-interprète annonce qu’elle nous quitte avec la renversante Noël Partout, avant de lâcher candidement : «Nos guitares sont pas tunées. Ok…byebye tout le monde». Simple, vraie et ô combien talentueuse.
Matt Holubowski
C’est à Matt Holubowski que revenait la tâche de clore ce 5 à 7 de feu. J’ai dû quitter hâtivement pour me rendre à mon entrevue avec Foreign Diplomats. J’ai donc raté la majeure partie de sa performance, mais, par curiosité, j’ai tout de même écouté quelques minutes. Bien entouré d’un batteur, d’un bassiste et d’un guitariste, en l’occurrence André Papanicolaou, l’ex-finaliste de La Voix est arrivé sur scène, harmonica au cou et guitare à la main, pour livrer une charmante composition en anglais. J’étais bien contente de retrouver cette voix chaleureuse qui me rappelle celle de Passenger par moments. C’est assurément partie remise pour assister à un concert complet!
Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon
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[Bourse RIDEAU] KROY + Mouse On The Keys, Le Cercle, 16 février
Ce jour-là, Dame Nature avait décidé qu’on allait payer pour l’hiver clément qu’on avait eu jusqu’à présent. Mais, pas question de manquer ma première soirée à la Bourse Rideau! J’ai connu cet évènement l’année dernière, alors que j’en assurais la couverture pour un autre média, et le concept m’avait véritablement charmée.
Les artistes présentent des extraits de leur spectacle afin d’inciter les gens de l’industrie à les inclure dans leurs programmations. C’est l’endroit idéal pour faire des découvertes artistiques et rencontrer des gens passionnés de culture. Il y a une frénésie dans l’air quand Rideau débarque à Québec, c’est palpable.
Après avoir vaincu le cocktail météo, Marion et moi sommes finalement arrivées saines et sauves au Cercle pour les vitrines de KROY et Mouse On The Keys. À la seconde où je suis entrée dans la salle de spectacle, les premières notes de clavier séduisaient déjà mes tympans.
KROY
Projet solo de Camille Poliquin (moitié du duo Milk & Bone), KROY livre une proposition musicale électro-pop, ancrée dans la mélancolie. Accompagnée de Guillaume Guilbault aux claviers et de Maxime Gosselin aux percussions, Camille a ouvert la soirée avec l’entraînante pièce River, tirée de son EP Birthday.
Après s’être brièvement adressée à la foule clairsemée, mais attentive du Cercle, l’artiste a enchaîné avec Bones, composition à la fois envoûtante et torturée qui se retrouvera sur son premier album complet. «Je viens de signer avec Dare To Care Records, ce qui veut dire que je sors un album à l’automne prochain, ce que j’ai très hâte de faire», a lancé Camille, visiblement enthousiaste à l’idée de franchir cette étape marquante dans sa carrière.
Nous avons ensuite eu droit à une version revisitée de Birthday, pièce-titre du EP de KROY. Des effets sonores, rappelant le bruit clair de gouttes d’eau qui tombent, et une finale quasi psychédélique, où les couches sonores s’empilent, donnaient un nouveau souffle mélodique à la chanson.
J’avais déjà vu KROY sur scène en octobre dernier, lorsqu’elle assurait la première partie de Cœur de Pirate à l’Impérial. À ce moment, un seul musicien était à ses côtés et les mélodies étaient plutôt minimalistes et rêveuses. Bien que le côté aérien demeure, j’ai entendu un son beaucoup plus percutant et des arrangements davantage étoffés au Cercle. Les compositions ont évolué musicalement pour gagner en richesse et en maturité. C’était déjà beau. C’est maintenant d’une beauté poignante.
Sur le plan vocal, c’était impeccable : tout en nuances et d’une rare puissance pour une voix cristalline. L’auteure-compositrice-interprète atteint des notes vertigineuses avec une aisance impressionnante et ose quelques acrobaties vocales qui font frissonner. Malgré une performance scénique somme toute statique (Camille et ses musiciens demeurent derrière leurs instruments), KROY a réussi à garder l’attention des spectateurs du début à la fin. Monstrosity, une autre chanson qui se retrouve sur le EP, est venu clore en délicatesse cette (trop) courte prestation.
Mouse On The Keys
Ayant seulement écouté la première pièce du concert de 40 minutes, complètement à l’arrière de la salle en raison de mon entrevue avec KROY, je ne peux pas vous livrer un véritable compte-rendu de l’expérience musicale. Mais, je peux quand même vous en glisser quelques mots!
Le trio japonais, formé d’Akira Kawasaki (batterie), Atsushi Kiyota (piano, claviers) et Daisuke Niitome (piano, claviers), s’est installé sur scène dans l’obscurité presque totale avant d’ouvrir avec la composition Spectres de Mouse, tirée de leur premier album complet An Anxious Object. Ils sont demeurés dans le noir comme pour laisser toute la lumière sur la musique (chapeau à Marion qui a réussi à prendre de belles photos quand même). Des projections s’apparentant tantôt à des messages d’erreur indéchiffrables, tantôt à une pluie d’étincelles où la bichromie noire et blanche dominait, tapissaient les écrans du Cercle.
Du sous-sol, où je me trouvais pour la majorité du spectacle, la prestation m’a paru comme une seule et même chanson, certes avec des variations, mais sans véritable coupure. Même si je ne suis pas adepte de musique instrumentale, j’ai quand même perçu un immense talent et une complexité musicale dans l’œuvre de ces artistes.
Il s’agissait d’une deuxième présence au Cercle en quelques jours pour Mouse On The Keys. D’ailleurs, notre collaborateur Simon Provencher était sur place à leur première venue. Vous pouvez consulter son compte-rendu (beaucoup plus complet que le mien) juste ici.
Photos : Marion Desjardins/ Llamaryon
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[Bourse RIDEAU] Emilie & Ogden + Basia Bulat + Foreign Diplomats, Le Cercle, 17 février
C’était presque la nuit. Il était dépassé 22h30 quand je suis arrivée au Cercle pour m’installer aux premières loges du triple plateau de haut calibre présenté par Scène 1425. J’ai oublié ma fatigue à l’entrée. C’était mon dernier arrêt à Rideau cette année, j’allais dormir plus tard. Après tout, ce n’est pas tous les jours que Safia Nolin et Fred Savard fréquentent le même party.
Emilie & Ogden
Une petite volière, à l’intérieur de laquelle une lumineuse ampoule était suspendue, se trouvait devant l’imposante harpe Ogden. Emilie Kahn s’est installée derrière son instrument, puis a fait courir ses doigts entre les cordes avec une impressionnante agilité et la grâce d’un cygne. On a aussitôt reconnu la mélodie ensorcelante de la pièce-titre de son album 10 000.
Le Cercle fut immédiatement plongé dans une ambiance nocturne, magnifiée par les fioritures vocales d’Emilie. Se sont ensuite succédées, comme un rêve éveillé, les compositions Long Gone, Blame, What happened et White Lies. Les dernières notes de la harpiste résonnaient dans le silence pour nous bercer. Après une timide salutation, elle s’est éclipsée et on est revenu à la réalité.
Basia Bulat
Après avoir rêvé avec Emilie & Ogden, un magnifique contraste est survenu alors que Basia Bulat a fait renaître le jour sur scène avec sa folk-pop ensoleillée. Venue présenter son quatrième opus Good Advice, sorti quelques jours auparavant, elle est apparue toute minuscule avec sa robe, scintillante et colorée, aux formes géométriques éclectiques. Le nouvel album de Basia tournait en boucle chez moi depuis sa parution et j’avais plus que hâte de le voir prendre vie sur scène. Entourée de son armée de quatre musiciens (claviériste, batteur, bassiste et multi-instrumentiste), elle a commencé à gratter sa guitare électrique sur l’accrocheuse Fool. Le parterre était déjà conquis.
Avec un accent des plus mignons, Basia s’est adressée à la foule dans un français quasi impeccable. «Ça fait quatre ou cinq fois qu’on vient ici au Cercle. Je m’excuse pour mon français. J’ai déménagé à Montréal il y a un an et demi, donc il faut que je pratique plus. Merci à l’avance pour votre patience avec votre nouvelle québécoise. Ce soir, on va jouer toutes des chansons nouvelles…euh nouveaux ?», s’est questionnée avec humour l’attachante artiste.
Basia Bulat est ensuite descendue de scène pour chanter Let Me In dans le public (j’ai même eu le privilège de partager quelques mouvements de danse avec elle). C’est à ce moment que j’ai réalisé que cet album était bien différent de ses précédents en spectacle. L’auteure-compositrice-interprète est beaucoup plus dynamique et se permet d’aller plus loin sur le plan scénique.
Lorsqu’elle est remontée sur les planches, elle s’est mise à jouer du clavier, puis s’est emparée de sa tambourine en sautillant vigoureusement dans tous les sens. Sa voix, légèrement éraillée, conservait toutefois une justesse irréprochable. L’artiste nous a invités à se rapprocher de la scène pour se laisser aller sur la dansante La La Lie, puis a ralenti la cadence avec la pièce maîtresse Good Advice. Pour clore sa prestation, Basia a interprété une de mes pièces préférées sur l’album, Infamous. «Merci, à la prochaine!», a-t-elle lancé le sourire aux lèvres. On se croise les doigts très fort pour un retour imminent de Basia à Québec!
Foreign Diplomats
À la suite d’une entrevue tripante avec eux en début de soirée, j’avais vraiment hâte de voir pour une énième fois le spectacle du jeune quintette composé d’Élie Raymond (guitare, voix), Antoine Lévesque-Roy (basse), Thomas Bruneau-Faubert (trombone, synthés), Charles Primeau (guitare) et Emmanuel Vallières (batterie). Ils ont ouvert en grand avec la pièce You Decide, tirée de leur EP homonyme. Chaque fois, je suis soufflée par leur énergie et leur dépassement sur scène. Avec eux, c’était garanti que la fin de soirée allait lever, même si tout le monde était cerné!
«Ça a l’air que le party, ça fait longtemps que ça dure ici à Rideau. On est vraiment contents d’être ici, vous n’avez pas fini avec nous! Plus tard en soirée, Antoine, notre bassiste, va se mettre tout nu juste pour vous. La prochaine chanson parle justement de ça», a plaisanté Élie, avant de s’attaquer à Lily’s Nice Shoes!, une composition de leur excellent premier album Princess Flash.
Le Cercle est ensuite devenu le théâtre musical d’une longue pièce aux sonorités lyriques, Drunk Old Paul (And His Wild Things), également issue de leur opus. Mais, ce n’était qu’une apparence d’accalmie avant la tempête. En effet, le groupe a invité Emilie Kahn à se joindre à eux pour la dernière chanson de la soirée, Queen + King, qui a terminé ce circuit de nuit sur une note plus que festive. Les musiciens et la musicienne se donnaient à fond sur scène en hurlant «The king is dead!» à s’en vider les poumons. Un moment mémorable frôlant l’apogée musicale.
*Mention spéciale à Thomas pour ses «stépettes» hors de ce monde et sa capacité à ne pas se fouler une cheville et/ou se déboîter une épaule. Tu as tout mon respect.