Vendredi soir dernier, le 27 novembre, les Soeurs Boulay étaient en visite à la fameuse Taverne de St-Casimir. Dû au trop grand nombre de billets vendus, on a dû délaisser l’endroit mythique pour une grande salle qui se trouvait dans le bâtiment voisin. Ce fut pour le mieux puisque ça a donné la chance à la foule présente de se déhancher au rythme des mélodies.
La première partie des deux jeunes femmes était assurée par une auteure-compositrice-interprète: Ariane Zita. Celle-ci donne dans un folk-pop acoustique un peu indie. Bien qu’elle ait donné une bonne performance accompagnée de son clavier et d’une seule musicienne, on sentait que le public n’était pas vraiment à l’écoute, trop fébrile de rencontrer les deux vedettes de la soirée.
L’arrivée sur scène des soeurs Boulay est venue confirmer ce dernier point. Dès leur première chanson, une aisance s’est installée entre le public et les deux artistes. Le reste de la soirée futdonc une partie de plaisir.Ce chaleureux duo a vite fait de charmer toute la salle, y allant de plusieurs anecdotes et interventions loufoques avec l’auditoire. Sur scène, les soeurs avaient l’air d’avoir un plaisir fou et leur belle énergie à sans aucun doute agrémentéela soirée. Elles se sont même permises de prendre un ou deux shooters de fort (ou trois, ou quatre), trinquant à la musique tout simplement.
La diversité dans l’interprétation des chansons était plus que présente, tant dans les instruments utilisés que dans les émotions. L’expérience acquise au long de la tournée était bien reflétée par la beauté de la mise en scène et l’aisance des filles.Chaque mélodie nous offrait un moment unique, mais ensemble, le tout formait un mélange des plus hétéroclites. C’est sur une touche de légèreté que le spectacle s’est terminé, et tous sont repartis, sans aucun doute, le sourire aux lèvres.
Le 13 novembre dernier, je me rendais au Temps d’une pinte pour assister au spectacle de Les Hay Babies, dans un magnifique décor d’une salle bondée.
Malgré l’aménagement de la place qui rend la visibilité plus difficile par endroit et qui fait que c’est tout de même un peu bruyant, les filles ont installé un climat chaleureux et respectueux. L’ambiance de fête et de plaisir s’est ressentie tout au long du spectacle. Elles ont même dit « Vous êtes les plus wild ».
Pour leur dernier spectacle au Québec avant un certain moment, les filles se sont gâtées et ont fait plaisir au public, qui est tombé sous le charme de ces trois gentes demoiselles. Bien qu’elles disaient se sentir « comme des grosses patates » parce qu’elles avaient trop bien mangé ici, au Temps d’une pinte, elles ont fait danser les gens avec la chorégraphie sur « J’ai vendu mon char » et leur ont offert, pour terminer, une chanson de Elton John en cadeau.
Ne manquez pas le 3 décembre le spectacle de Emilie & Ogden au Temps d’une pinte !
Soir de novembre grisaillant, pluviasseux, morose qui te ruine pas pire un moral.
Par paresse typique du 418, j’arrive au show alors qu’il est déjà commencé, mais j’ai tout de même le temps d’attraper une couple de chansons de J.-P. Lagacé (Soulbreaker). Sérieusement, le gars « en a d’dans ». Ça prend quand même un sacré guts en 2015 pour susciter l’intérêt d’une foule avec rien d’autre que son plectre, son gosier puis son harmonica. On est quand même sur la scène du Cercle en milieu de semaine juste avant Guillaume Beauregard, pas à la P’tite Grenouille un vendredi soir devant un public titubant. La foule 25-35 ans, ni dense ni clairsemée, se montre plutôt réceptive au folk-punk du compositeur-interprète-philosophe issu de Ayer’s Cliff, qui est d’ailleurs le nom d’une de ses ballades. Il ne réinvente pas la roue en termes de genre, mais sa présence et son interprétation dans la langue de Shakespeare est généreuse et bien sentie.
Il se produira en février dans le cadre d’un spectacle dont les profits seront versés aux réfugiés syriens (détails à suivre).
Comme il l’a fait dimanche dernier au GAMIQ (il était nommé dans la catégorie « album pop de l’année de l’année » mais n’est monté sur scène que pour collecter les deux Lucien dédiés à ses amis de Tire le Coyote, alors absents), Guillaume Beauregard a encore dévoilé son petit côté pince-sans-rire – en montrant toutefois ses dents à quelques reprises. Bien assis sur son tabouret et devant une foule étonnamment silencieuse, il raconte, entre chaque ballade, sa transition entre les Vulgaires Machins et sa carrière solo, et ce, dans un langage plutôt coloré.
« Tu te pars pas un projet solo comme tu pars sur la brosse. »
Difficile de départager le vrai du faux, mais ça ne fait rien; la foule embarque dans son histoire et devient rapidement complice. Son récit est le fil conducteur entre ses ballades intelligentes, toutes issues de son premier album, D’étoiles, de pluie et de cendres.
La soirée est fluide, sans temps mort, sans malaise, sans anicroche. Le groupe ne se prévaut d’aucun effet lumineux ou visuel pour accompagner sa pop mélodieuse; il n’y a même pas de drum – le guitariste tape du pied sur son étui de guitare amplifié. Un trio de musiciens doués, des harmonies vocales réussies, une foule attentive, une ambiance relax, de bons fous rires; voici la recette gagnante pour une soirée délicieuse qui finit par nous faire oublier la tristesse de novembre.
Samedi 28 novembre dernier, c’était l’ouverture officielle de la toute nouvelle salle de spectacle, le Ti-Petac, à Trois-Rivières. Pour l’occasion, les propriétaires ont mis sur pied une soirée bien chargée. Au programme, soirée humoristique mettant en vedette les jeunes humoristes de la relève Jonathan Moreau Cormier, Samuel Tétreault, Olivier Roberge, Arnaud Soly et Julien Lacroix. Allait s’en suivre une jam-session de skate pour finalement boucler la boucle avec une prestation de la part d’une des figures de proue de la nouvelle vague de hip-hop québécois, Alaclair Ensemble.
Une fois la séance d’humour et de rouli-roulant terminé, l’heure était pour Alaclair Ensemble de monter sur les planches. Maybe Watson était absent pour ce spectacle, mais peu importe, car dès les premiers instants de cette veillée bas-canadienne, la foule réunie au Ti-Petac s’est mise à danser et à bouncer avec entrain. Ça n’a pas pris de temps à la foule pour se bousculer gaiement au son la pièce 3 point et de celles qui allaient suivre. Il faut dire que plus le public donne de l’énergie, plus les gars d’Alaclair en redonnent. On a donc assisté à une synergie énergétique entre les maîtres d’œuvre et leurs écoutants. Comme résultat, un spectacle intense où on aura vu le groupe et (certains spectateurs même) faire des pompes sur scène et un tour de file indienne au cœur de la foule.
Comme Alaclair Ensemble est fondé sur la valeur de l’amour, selon les dires de Robert Nelson, le Ti-Petac s’est transformé l’instant d’une chanson en une salle de bal où la plupart des individus y ont dansé un slow. La fin du spectacle s’est terminée sur une note très post-rigodon propre au style capoté et disjoncté du groupe.
En somme, on peut dire que le Ti-Petac a bien réussi son entrée en scène notamment par la solide performance d’Alaclair Ensemble de sa formule deux (ou trois) pour un.
S’il existe une place où j’aime apprécier un spectacle reclus, dans un coin, capuchon sur la tête et bière noire à la main, c’est probablement au Zénob. Rien de mieux que ce semi sous-sol mythique pour tranquillement savourer de nouvelles découvertes musicales.
Vendredi le 27 novembre, la découverte n’était que partielle, puisque le Zénob accueillait Rosie Valland, que j’avais déjà eu l’occasion d’entendre sporadiquement au cours de la dernière année. Néanmoins, c’état mon baptême live en ce qui a trait à cette jeune auteure-compositrice interprète sortie, il n’y a pas si longtemps, de l’École Nationale de la chanson de Granby.
Pour ouvrir le bal de cette soirée, Benoît Perreault s’est armé de sa guitare japonaise, d’une pédale de loop, une autre de distortion. J’avoue avoir déjà pu observé les oeuvres visuelles de Perreault et également avoir entendu, du même coup, quelques expérimentations sonores jointes à ses pratiques en arts. Ainsi, j’étais curieux de l’entendre dans une formule davantage chansonnière.
Ce que l’on peut retenir de la performance de Perreault, c’est l’authenticité. Devant nous se tenait un gars seul qui présentait ce qui lui plaisait d’interpréter.
Ainsi, on aura eu droit à un instrumental aux sonorités d’Ennio Morricone qu’il qualifia de musique cinématographique ou encore sa Toune de bar qui, jovialement, suggère au public de se fermer la gueule. Ce soir là, ce n’était bien sur qu’hypothétique, puisque le public trifluvien connaissant bien Perreault, restait fort attentif à sa performance. S’en suivit quelques compositions ainsi qu’une interprétation distortionnée de l’hymne au Printemps de Félix Leclerc.
L’éclectique performance se termine sur une pièce au saveurs horror-punk. C’est ensuite que s’avancent du bar Rosie Valland et ses musiciens qui commencent à mettre en place leur attirail.
Juste à voir la quantité de pédales d’effets sur le sol du Zénob proportionnellement au nombre de musiciens qui les utiliseront, il est déjà facile de deviner à quoi ressembleront les interprétations live de Rosie Valland.
Le mot d’ordre pour la soirée : réverbération.
Que ce soit à la guitare rythmique de Valland ou au Roland Juno utilisé par Jesse McCormack, multi-instrumentiste, arrangeur et en grande partie artisan de ce son contemplatif qu’on peut entendre sur les albums de Rosie Valland, une chose est sure, c’est qu’on joue avec l’écho. Dès lors, le Zénob devient cathédrale. Le public de curieux peut alors apprécier les expérimentations de cette messe folk-rock-shoegaze au structurations pop qui nous démontrent que la chanson québécoise évolue pour le mieux, dans un univers où il est si facile de se perdre dans un flot infini de musique.
Le fort de Rosie Valland ne réside certes pas dans sa communication directe avec le public. En effet, comparativement à Benoît Perreault qui l’a précédé, elle ne tergiverse pas entre les chansons, et c’est aussi bien comme ça, parce qu’il est évident que ce que la chanteuse et son groupedésirent, c’est de plonger le public dans un univers sonore et lyrique unique à leurs performances, qui poussent, à mon avis personnel, bien plus loin que sur l’album, quant à lui plus facile d’approche.
Certes uniques et méditatives, les lancés musicales ce soir là ne pouvaient qu’agréablement me rappeler Salomé Leclerc et Elliot Maginot. Cependant, ce n’est que pour le mieux que Valland trouve sa signature dans cette nouvelle sphère de la musique québécoise.
Si l’on sort un peu de la francophonie, le jeu de basse m’a rappelé un groupe que j’ai découvert il y a quelques années de ça nommé Blue Foundation.
D’ailleurs parlant de basse, c’est probablement le point qui m’a le plus satisfait tout au long du spectacle; c’est à dire que lorsque Valland laisse tomber la guitare pour la basse, elle a une fort intéressante manière de l’appréhender. En fait, la relation qu’elle semble avoir avec sa basse est si symbiotique qu’elle permet à McCormack de s’équiper d’une autre basse pour se charger du lead. Avouons qu’un trio basse-basse-batterie ne représente pas ce que nous sommes habitués d’entendre sur la scène locale francophone. Je lève donc mon chapeau pour cette audace bien placée.
Ainsi, Olympe, dont j’avais sur apprécier la version studio à quelques surprises a davantage pris son sens avec la prédominance de la basse en live. La percussivité et la lourdeur de l’instrument complémente parfaitement la Salomesque voix de Rosie Valland ainsi que le jeu feutré du batteur Jean-Philippe Levac qui, malgré son retrait apparent, se veut un pilier indispensable au duo mélodique qu’il soutient.
Je garde une forte impression du concert de Rosie Valland qui me permet d’apprécier différemment les versions studio de ses chansons. Cependant, c’est surtout une envie forte de retourner la voir en spectacle et de faire découvrir cette artiste au monde environnant, maintenant que le silence m’aspire dans l’écriture de cette chronique.
Pendant que ça se trémoussait le pompon ferme en haut avec Beat Sexü, le sous-sol du Cercle s’éclatait dans un registre tout à fait différent avec la venue du groupe cajun-folk-zydeco Le Winston Band, qui en était à sa première visite dans la vieille capitale. La troupe montréalaise est venue nous présenter les pièces de son entraînant REMBOBINE. L’énergie et le dynamisme du Winston Band n’a pas tardé à se propager chez les spectateurs qui n’en demandaient pas tant pour danser joyeusement.
Juste avant, Damn the Luck et son bluegrass avait ouvert les festivités en offrant une prestation des plus festives.
Jeudi dernier, le Nord-Ouest recevait dans une salle comble le rappeur Manu Militari dont le quatrième et dernier album intitulé Océan vient tout juste de paraître le 20 novembre dernier.
Pour débuter, Manu nous interpréta son dernier album, dont les textes relatent une série d’histoires individuelles, fortes, que je ne peux m’empêcher de mettre en parallèle de l’actualité. Pourtant c’est bien l’individu qui l’intéresse. Il est à l’origine même de ses paroles qui ont soulevé un public nombreux et gagné à sa cause. L’ambiance allant crescendo, elle franchit un cap avec l’interprétation des pièces Volonté et Dédicace qui conclurent l’interprétation de Océan. Pourtant, la fin du concert était encore loin puisque Manu poursuivit avec plusieurs morceaux issus de ses anciens albums. Ainsi toute la foule présente au Nord-Ouest put notamment reprendre en chœur Ménage à trois et Voix de faits, avant de le voir quitter la scène sous les applaudissements.
Les Trifluviens n’auront pas été insensibles à la venue de Manu Militari qui sera assurément aussi bien accueilli lors des prochains concerts de sa tournée lorsque l’on sait que Océan est à l’heure actuelle en tête du palmarès hip-hop/rap, de l’iTunes Store Canadien.
Prochain concert de Manu Militari le 4 décembre à Sherbrooke au Magog.
Prochain spectacle au Nord-Ouest le 3 décembre avec Papergreen et Around Joshua.
Mardi dernier, dans le cadre des Lancements de La Ninkasi, nous avons assisté au lancement du maxi Quand les vêtements changent de l’artiste La Valérie. L’album avait fait bonne impression, nous avions hâte d’entendre ce que ça allait donner live. Eh ben ça sonne aussi bien que sur disque, malgré le petit pépin technique du début de la prestation! On en aurait juste pris plus que cinq petites pièces. À surveiller de près, cette Valérie-là.
C’est après des mois de travail que la gang du Pantoum et leurs invités nous présentaient, hier soir, le disque OPEN HOUSE QC. Cet album se veut un projet permettant de valoriser la scène émergente foisonnante de la ville de Québec. Il regroupe 11 titres d’auteurs-compositeurs locaux réarrangés par BEAT SEXÜ et interprétés par eux ainsi que différents artistes collaborateurs de la ville. Même la pochette, faite main, a été imprimée et assemblée à Québec par Le Coin. Le résultat ? Beaucoup de bonne musique à se mettre dans ses oreilles, certainement quelques découvertes ainsi qu’un gros party pour célébrer tout le travail accompli et la talent de la communauté musicale de Québec. Et un party, c’en a été tout un hier !
Les portes ouvrant à 21h, on a pu tout d’abord prendre une bière et admirer le décor scintillant mis en place par Carol-Anne Charette et Pier-Anne St-Jean. Il faut savoir que BEAT SEXÜ ne fait rien à moitié : boules (avec un S !) disco, paillettes, machine à bulles et autres fantaisies étaient au rendez-vous, sans compter tous les costumes et habits qu’on nous dévoila plus tard. Plusieurs membres du public, eux aussi, s’étaient gâtés sur les paillettes et les guirlandes. Vers 23h, le groupe monte sur scène devant une salle bien remplie, où l’on pouvait retrouver, rassemblée, une bonne partie des collaborateurs du projet et des musiciens de la communauté de Québec. Étaient aussi présents les trippeux de shows, les habitués dont je fais partie, ainsi que quelques nouveaux visages.
Jouant les pièces de l’album les unes après les autres (mais pas dans l’ordre), les musiciens sur scène trouvaient toujours un moyen de renouveler l’énergie et l’enthousiasme ambiant. Dans l’ensemble, on a eu droit à une prestation très réussie sur le plan technique et qui faisait sentir la belle complicité présente entre les artistes. En effet, sans que ce soit nécessairement les mêmes que sur l’album, le groupe a invité sur scène des artistes différents pour chaque chanson ou presque, de sorte qu’un bon roulement se faisait et apportait toujours quelque chose de nouveau. La musique en tant que telle, imprégnée du caractère suave, festif, disco-pop de BEAT SEXÜ, variait pour adopter des styles et des ambiances différentes selon les interprètes et auteurs-compositeurs des pièces. Peu importe ce qu’on peut penser de la musique populaire, il faut savoir que celle qu’on nous a présentée hier soir se démarquait tout d’abord par sa créativité et par le talent qu’elle mettait de l’avant.
Nommer tous les collaborateurs et tous les bons coups de la soirée serait interminable. Il faut cependant souligner quelques moments forts. On a aimé les performances de nos showmen locaux que sont Brun Citron et le fameux alter ego d’Alexandre Martel : Anatole. Ce dernier s’est d’ailleurs promené dans la foule en chantant Le reste du temps, aussi déstabilisant qu’à son habitude, puis a été à l’origine d’une des (nombreuses) crises cardiaques potentielles de l’agent de sécurité, puisqu’en s’allumant une cigarette il a été suivi par un certain nombre de musiciens et de spectateurs. Côté performance musicale des interprètes invités, on peut souligner le solo de guitare de Hugo LeMalt sur Trasher le dancefloor, l’interaction du rappeur Webster avec le public sur X-Girlfriend, l’intensité et le style de Jane Ehrhardt quand elle a interprété sa propre pièce ainsi que la finale ornementée d’Odile Marmet-Rochefort sur celle de son homonyme Odile DuPont. Tout ça sans compter le house band du Pantoum, BEAT SEXÜ, qui s’est donné toute la soirée.
Il ne faut pas non plus passer à côté du clou du spectacle, lorsque Gab Paquet a fait son apparition, accompagné d’applaudissements tonitruants. Le public, fêtard, gonflé à bloc, avait gardé le plus gros de son énergie pour cette finale. Amorcée tout en douceur (sur un fond peut être trop bruyant, mais qui s’est vite calmé à coup de chut), Papa, maman, bébé, amour a explosé ensuite tout d’un coup avec l’énergie que seul BEAT SEXÜ sait dégager. Gab Paquet s’est en outre laissé porté par une confiance aveugle envers le public lors de sa prestation et a fait un bodysurfing aussi inattendu qu’inspirant. Après lui, notre collègue Simon Provencher s’est lui aussi gâté en la matière, au grand déplaisir du gardien de sécurité, qui en était déjà à sa crise cardiaque no.2. La troisième suivit de près, puisqu’après cette performance intense (on nous a même lancé des paillettes !), c’est BEAT SEXÜ qui est revenu en force au rappel pour présenter deux de ses titres originaux. La force des choses étant ce qu’elle était à cet apogée du fun, les danseurs de la foule se sont retrouvés par dizaines sur scène, dans une apothéose de musique festive.
En somme, ce fût une excellente soirée, qui entre facilement dans la catégorie des meilleurs spectacles que j’ai vus à vie. Et c’est arrivé grâce à l’énergie et au talent d’artistes d’ici, ce qui est encore plus beau. Afin d’en savoir plus sur ce projet et ses nombreux collaborateurs, je vous invite à consulter leur bandcamp et à écouter, à partager leur musique. Comme l’ont dit dans un discours émouvant Jean-Étienne Collin Marcoux et Jean-Michel Letendre-Veilleux, principaux organisateurs du projet, il faut célébrer et partager la richesse de la Ville de Québec, parce qu’on a la chance d’avoir une scène locale éblouissante, et qu’on l’oublie trop souvent.
Après un énorme succès au sous-sol du Cercle à Québec (voir l’article et les photos ICI), c’est le 19 novembre que Les hôtesses d’Hilaire sont venus « faire leur show » comme de bons néo-brunswickois au Nord-Ouest Café de Trois-Rivières.
Une robe léopard transparente et des habits blancs, c’est ce que ça prend pour déstabiliser les spectateurs. D’une folie fascinante, les musiciens et le chanteur, Serge Brideau, nous ont captivés jusqu’à la fin, surtout le moment où le chanteur a utilisé son porte-voix ou lorsqu’il il se pognait la bedaine et qu’on la voyait grouiller au travers de ce qui avait l’air d’un déshabillé sexy. De toute beauté !
Des gars qui n’ont pas peur du ridicule, c’est beau à voir. Ils sont touchants, talentueux, chaleureux, différents et.. ON AIME ÇA !
Pour la liste des évènements au Nord-Ouest Café, c’est ICI