ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • [SPECTACLE] Beat Market, Pantoum, 2 octobre

    [SPECTACLE] Beat Market, Pantoum, 2 octobre

    Le retour de l’automne, en plus des feuilles mortes, de la tristesse, du froid, de la désolation, des migrations d’oiseaux, annonce aussi le retour du Pantoum. Haut-lieu, 3e étage sacré, de la musique indépendante à Québec qui, malheureusement, fait un coup de chaleur pendant l’été, mais c’est sans doute pour nous revenir en plus grande forme encore.

    _DSC1520

    Ce soir, pourtant, on est dans une ambiance étrange, hors normes. Certains habitués sont là, mais on voit aussi plusieurs nouveaux visages, plusieurs casquettes à l’envers et plusieurs nouveaux sourires. Initierons-nous ce soir certains à la scène locale? Du moins, il semble que, pour ce soir du moins, on ait réussit à briser la relative stabilité de la musique underground de Québec. Un pas vers une solution aux salles plutôt vides?  On débat en écoutant un habile DJ set de Louis-Étienne Santais, célèbre via Fjord, alors que la salle tarde à se remplir d’une foule universitaire. Il semblerait que le duo Montréalais Beat Market ait impressionné lors de son passage au Spectacle de la Rentrée de l’Université Laval. Les bières sont mises au froid, la foule grandit peu à peu, on retrouve l’ambiance habituelle du Pantoum.

    Le DJ set se termine sur quelques hits réussissant à faire bouger les récalcitrants, notamment du Daft Punk et de jolis remixs de Radiohead. Mais tous attendent le plat de résistance, gracieuseté de Lisbon Lux Records, l’étiquette électro montante de Montréal. La salle est maintenant pleine comme mon ventre, qui s’est gavé de deux grilled cheese. La gentille Max m’offre un grilled cheese au pâté de foie, que je refuse poliment.

    La musique se calme, le duo prend place, on voit sur scène une batterie complète, quelques pads, plusieurs synthétiseurs alléchants et le fidèle ordinateur. On se doute que la soirée sera bonne.

    _DSC1346

    Premières impressions Daft Punkiennes. Les musiciens, armés de casque LEDs sont impressionnants, mais moins propres que le duo Français, heureusement! L’ambiance est plus rétro-futuriste, plus diy, plus déglinguée, et c’est parfait comme ça. La musique, elle, ne tombe pas trop dans les clichés rétro-néo-futuro-discos. Et tant mieux! En tant que vieux critique rabougri, je me tanne vite de la science-fiction. On entend quelques mélodies à la Boards of Canada, parfois même franchement prog, et le spectacle commence dans une douche ambiance spatiale. Mais après quelques minutes, on perd, tout en douceur, l’ambiance sci-fi pour se retrouver dans le monde du Big Beat à l’anglaise, avec un brin allèchant de tech house. Un impressionnant étalage de référents culturels pour un groupe instrumental!

    Les chansons se suivent sans se ressembler, avec un belle variété, mais surtout une très belle énergie! Les deux membres ont constamment le sourire au lèvres, la foule saute, crie, demande un rappel, et un autre! Je suis d’un naturel plutôt calme (et grincheux 🙂 ) lors des spectacles. Je dois admettre ne pas avoir rejoint la foule dans son énergie et son délire, mais quel bon vent de fraîcheur se fut de voir nos salles pleines de nouveaux visages et de nouveaux sons.

    Photos par la géniale Maryon Desjardins!

    Simon Provencher

    6 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] Emilie & Ogden (+Tora), L’Anti, 3 octobre 2015

    [SPECTACLE] Emilie & Ogden (+Tora), L’Anti, 3 octobre 2015

    (Photos : Marion Desjardins)

    J’étais un peu étonnée en entrant à l’Anti à la vue des quelque 90 chaises posées là (ça ne faisait pas beaucoup de place pour marcher, ça). Pourtant, elles ont toutes été occupées hier soir à l’occasion du premier spectacle d’Emilie Kahn à Québec en tant que tête d’affiche. Accompagnée d’un batteur (Dominic Lalonde) et d’un bassiste (Francis Ledoux), elle s’arrêtait ici après quatre jours de tournée pour la promotion de son nouvel album, 10 000, paru le 2 octobre. Sans oublier la présence d’Ogden, sa harpe.

    C’est en duo avec elle qu’Emilie a commencé son spectacle, tout en douceur. Après quelques mesures, ses musiciens l’ont rejoint pour compléter le tout. La musique d’Emilie & Ogden, c’est une pop raffinée au rythme fluide, qui vient chercher, avec les potentialités de sa harpe, des avenues presque inexplorées. Même la voix d’Emilie Kahn, aux inflexions particulières et d’un aigu envoûtant, semble refléter les effets de son instrument. Les deux autres musiciens, quant à eux, viennent compléter et enrichir ce noyau. En effet, la basse vient contrebalancer les aigus et la batterie vient appuyer les moments forts pour contraster avec les moments doux. Lalonde et Ledoux, il faut le noter, ont fait preuve d’un talent notable pour mettre Emilie et sa musique en valeur. Même le son de l’Anti, une salle de spectacles habituellement axée vers le rock, m’a étonnée par sa qualité (il faut remercier un certain David pour cela).

    Alors que les salles assises en incommodent plus d’un, l’auteure-compositrice-interprète semblait à l’aise avec cette atmosphère. Après le spectacle, elle m’a confirmé que c’était en raison de la grande écoute que cela permettait. Et il est vrai que le public d’hier soir était plus qu’attentif à sa musique, qui demandait un certain silence pour en entendre les subtilités. En outre, cela a permis une atmosphère intime qui se prêtait bien à l’attitude plutôt réservée de l’artiste, semblant nous confier ses anecdotes plus que de nous les raconter. C’est ainsi qu’elle nous expliqua, par exemple, que sa chanson intitulée Dream avait été enregistrée en hiver, en pleine tempête de neige, ce qui contrastait avec l’ailleurs abordé dans le texte. Justement, on pourrait dire que l’atmosphère dégagée par ce groupe relève du rêve.

    Après quelques remerciements, ce dernier a terminé en douceur, en decrescendo et sans rappel. Son album est disponible sur Itunes et on en a même fait la critique.

     

    Première partie – Tora

    Avant Emilie & Ogden, c’était cependant le groupe australien Tora qui avait ouvert le bal. Avec une entrée en matière indie-folk aux accents électroniques, ils m’ont d’abord évoqué Alt-J ou Half Moon Run. Cependant, on peut noter quelque chose de très particulier chez ce groupe : il semblerait que les influences des différents membres ressortent quand ceux-ci sont mis en évidence. On fluctuait donc d’un style à l’autre tandis que les trois des cinq membres s’échangeaient le lead vocal tout en jouant de leur propre instrument. Ce qui était franchement indie-folk a donc glissé vers la vieille pop à la Justin Timberlake pour passer ensuite rapidement par le hip-hop, le tout enrobé d’un rendu très électro. Le résultat : des chansons progressives et un mariage réussi entre le pop et le folk. Il faut aussi reconnaître au groupe le mérite d’avoir joué tout ce qu’il était possible de jouer en live : hormis quelques effets enregistrés, tout était fait avec des instruments ou avec des effets de voix. Contents d’avoir joué à Québec, et ce devant une salle attentive et qui a visiblement aimé, les membres du groupe ont cependant été déstabilisés, eux, par l’immobilisme d’une salle assise. Toujours est-il que plusieurs personnes sont allées acheter leur disque après leur performance.

    Marie-Ève Fortier

    4 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Emilie & Ogden, Emilie Kahn, L’Anti Bar & Spectacles, Tora
  • [SPECTACLE] Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille, Librairie Saint-Jean-Baptiste, 2 octobre 2015

    [SPECTACLE] Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille, Librairie Saint-Jean-Baptiste, 2 octobre 2015

    02102015-202243-01-On ne se le cachera pas, on avait hâte à cette petite soirée tranquille (surtout après la veille… on vous en reparlera dans un autre article). Stéphane Robitaille a des chansons drôlement tristes, qui nous font rire (jaune). Joëlle Saint-Pierre a une voix d’ange et un vibraphone (en plus d’écrire elle-même de magnifiques petites chansons). Les deux auteurs-compositeurs-interprètes ont offert une fort jolie prestation en double plateau (un vrai, là, où ils alternaient toutes les deux ou trois chansons, où l’un accompagnait l’autre, ce qui donnait l’impression de ne voir qu’un seul long spectacle). La Librairie Saint-Jean-Baptiste était pleine à craquer (une foule rarement vue, m’a-t-on dit), mais elle était pleine de gens venus voir avec leurs yeux et entendre avec leurs oreilles. Silence religieux typique de ce lieu de diffusion et de découverte.

    02102015-203125-02-Évidemment, on connaît les chansons de Stéphane Robitaille et on a déjà goûté à son humour un peu noir. Comment peut-il en être autrement d’un gars qui a intitulé un album Fuck you, mon amour? Pas grave, les chutes ont toujours le même effet : on pousse un rire à la fin de la chanson. De son côté, Joëlle Saint-Pierre nous impressionne par son jeu (comme dirait Robitaille : « Ça a l’air tellement compliqué et facile en même temps! ». Nous sommes d’accord) et par ses chansons, qui se trouvent dans un univers complètement différent de celles de Robitaille (« On se complète bien! »). Saint-Pierre nous a présenté les chansons de son magnifique Et toi, tu fais quoi? et nous, nous étions là, la mâchoire à terre, à la regarder frapper doucement ses lames tout en chantant ses jolies chansons de sa voix douce. Qu’elle s’accompagne au vibraphone ou au piano (voire à la guitare, pendant que Robitaille caresse le vibraphone une note à la fois), Saint-Pierre nous envoûte, nous enchante.

    Des soirées comme celle-là, entre amants des mots et des notes, on en prendrait tout plein. On remercie encore une fois Route d’artistes pour cette magnifique tournée qui nous permet d’apprécier nos artistes préférés de près ou de faire de belles découvertes!

    Joëlle Saint-Pierre et Stéphane Robitaille – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    4 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Coyote Records, Joëlle Saint-Pierre, La Palette, Librairie St-Jean-Baptiste, Stéphane Robitaille
  • [SPECTACLE] Bireli Lagrène transforme le Palais Montcalm en temple manouche

    [SPECTACLE] Bireli Lagrène transforme le Palais Montcalm en temple manouche

    C’est sans tambour ni trompette, devant une salle presque remplie à pleine capacité, que Bireli Lagrène a pris place sur scène avec les trois autres musiciens qui l’accompagnaient pour présenter son répertoire jazz manouche. L’offre musicale du virtuose français de la guitare manouche et de son quartet, complété par le guitariste d’accompagnement Denis Chang, le contrebassiste américain de 19 ans Ethan Coen et le saxophoniste Franck Wolf, son frère d’arme depuis vingt ans, est construite autour de pièces phares du regretté Django Reinhardt, mais aussi de quelques adaptations de pièces pop qui surgissent soit comme morceaux sélectionnés, soit comme courte référence au milieu d’un des solos frénétiques. Aucune première partie n’était prévue pour mettre l’auditoire dans le bain, l’organisation comptant plutôt sur deux sets pour que les gens réunis sur place en aient pour leur argent. Le guitariste, qui aura cinquante ans l’an prochain et qui est connu depuis son adolescence pour ses incroyables talents de musicien, ayant foulé les planches du légendaire Festival de Montreux en 1981, était d’ailleurs passé par le Club Soda de Montréal, la veille, pour offrir un autre de ses rares concerts en sol québécois.

    Bireli semblait s’éclater et s’amusait parfois aux dépens de la foule, en utilisant ses interventions entre les pièces pour dérouter et faire rire, notamment en proposant de chanter un morceau avant de raviser, ou encore, en affirmant qu’il allait jouer un morceau bien à lui, qu’il a l’habitude de jouer dans son salon en écoutant la télé, avant de se raviser encore une fois, au nom de son professionnalisme. Le début de la performance, avec Wolf au saxophone soprano, offrait des moments plus doux, plus feutrés et surtout plus convenus au public réuni sur place, qui semblait aux anges si on se fie aux applaudissements nourris entre les chansons, mais qui semblait aussi néophyte, si on se fie aux applaudissements accordés un peu au hasard pendant les chansons, et pas seulement après les solos comme le veut la coutume dans les concerts de jazz. Même s’il est censé mener le quartet et occuper le siège vedette, Bireli laissait une place généreuse à ses musiciens, souvent trop généreuse envers le saxophoniste Wolfe, qui malgré le fait qu’il était clairement le deuxième plus talentueux sur scène, donnait aux compositions et aux improvisations une autre tournure qui n’était pas toujours compatible avec l’idée que je me faisais du jazz manouche. Je me serais davantage plu devant un trio, ou un trio complété à l’occasion par un violon comme c’est généralement le cas. Les envolées de guitare du virtuose nous rappelaient toutefois pourquoi on s’était déplacés ce soir là pour aller au Palais Montcalm, d’abord parce que son talent d’interprète et d’improvisateur est difficilement égalable, mais aussi, parce que la salle jouit d’une acoustique extraordinaire qui donnait aux moments même les plus dépouillés une touche magique et tout à fait captivante.

    Au début du troisième morceau, une longue portion laissant toute la place à Bireli permettait d’apprécier le son hallucinant qu’on peut avoir dans cette salle. Reprenant le micro pour parler un peu à la foule, il finit par s’interrompre lui-même trois ou quatre fois avec des onomatopées et à ne pas prendre la parole, laissant plutôt la musique parler d’elle-même. Son jeu de guitare est à la fois très rapide et très précis, truffant les solos de références à des compositions de divers horizons, et s’arrêtant parfois pour placer une ou deux harmoniques très justes qui résonnaient plutôt bien dans cette salle. Le guitariste s’est également livré à des échanges de haute voltige avec le saxophoniste, une fois où ils jouaient simultanément les mêmes notes pendant un moment, et une autre fois vers la fin du concert où Bireli s’amusait à demander à Wolf de répéter chacune des notes qui sortaient de sa guitare. On tente de varier les plaisirs avec un morceau construit autour d’une percussion générée par les clapets du saxophone de Wolf, laissant encore l’occasion au guitariste de placer quelques harmoniques et d’épater la galerie avec un jeu très finement ciselé.

    L’entracte après seulement cinquante minutes, pour revenir au bout de vingt minutes pour une deuxième partie d’une durée similaire. La musique a repris, Bireli a présenté les musiciens à nouveau, parce qu’il était très content d’être avec eux. Bireli a par ailleurs remercié un fan qui l’adulait mais lui a fait remarquer qu’il devrait plutôt le voir quand il est en forme, parce que là, il s’était pris la tête avec sa femme cette journée là, semble-t-il, et il était peut-être préoccupé par la situation, tout en n’ayant pas de difficulté à épater la galerie. Denis Chang, le guitariste d’accompagnement d’origine franco-chinoise a d’ailleurs eu droit à son seul solo de la soirée à ce moment là. Le reste du set a ressemblé à la première partie, toujours ce son parfois convenu et kitch jusqu’à faire sourciller, et les prouesses qui nous rappellent que l’argument de vente est plus du côté technique et interprétation que du côté du goût comme tel, quoique tous les goûts sont dans la nature et le public semblait satisfait. Je comprenais ne pas être le public cible lorsqu’il a décidé d’interpréter Love me tender d’Elvis Presley, se payant parfois de petits écarts de conduite pour colorer la pièce.

    Le concert a aussi été ponctué de moments où Bireli accordait sa guitare, avouant qu’il ne savait pas trop comment l’accorder et qu’elle lui faisait des misères depuis son arrivée à Montréal. Souvent, l’effet était sympathique pour ces interventions, mais à la longue, le momentum en écopait parfois.  Sinon en général, l’interprétation était souvent trop littérale à mon goût, les meilleurs moments venant de la fougue de l’improvisation où les solos devenaient des panoramas sur l’histoire de la musique, mais les pièces interprétées comme telles étaient souvent trop léchées et trop convenues pour insuffler une véritable énergie dynamique. Une pièce axée sur un solo de contrebasse à l’archet est venue donner, vers la fin du concert, une petite idée de ce à quoi on aurait pu avoir droit avec une autre instrumentation. À la fin du concert, on hurlait, on accordait deux standing ovations, avant et après le rappel, on se fait même sortir par la sécurité en titubant en criant aux gens d’aller tous chier, ce qui nous a amené à nous demander si nous ne nous étions pas rendus à un concert de rock au Colisée, plutôt que devant un virtuose de la guitare jazz manouche dans une salle. Quoiqu’il en soit, avec la disparition ou la mise en veilleuse du Festival de jazz de Québec, le rendez-vous d’hier soir était un incontournable pour les fans du genre et une des trop rares occasions de voir une sommité mondiale du jazz se produire sur une scène de Québec cette année.

    François-Samuel Fortin

    4 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] Suuns et Jerusalem in my heart – Communion psychédélique

    [SPECTACLE] Suuns et Jerusalem in my heart – Communion psychédélique

    Photos : Catherine Bélanger 

    Revenant d’une tournée européenne, on a bien senti la symbiose des Suuns et de Jerusalem In my heart (JIHM) lors de ce spectacle très spirituel et expérimental.

    Sans crier garde, c’est Radwan Ghazi Moumneh qui ouvre la cacophonie avec seulement sa voix comme instrument, tel un religieux qui chante une prière. Suuns le rejoignent un à un sur scène avec un rock lourd, grave. On sort de cette introduction avec  des guitares plus vives et un jeu de distorsion avec les amplis pour ensuite retourner dans les abysses de boucles psychédéliques.

    Un module (qui prenait ¼ du parterre) portait trois projecteurs de film 35 mmm (cinéma). Ces derniers diffusaient beaucoup de textures abstraites parfois rouge parfois noir, de l’hébreu ou encore un port qu’on devine être de la terre sainte. Ces projections étaient vraiment un atout majeur dans la mise en scène, à défaut d’avoir de l’interaction des membres avec le public, elles nous permettaient d’avoir des éléments de voyages dans notre transe musicale.

    Une musique instrumentale organique avec des boucles lourdes en basse, en distorsion, ponctuée d’une cymbale saccadée par quatre baguettes de façon continue, nous fait perdre la notion du temps. La voix de Radwan élève notre âme. Quand le chanteur des Suuns se joint aux voix avec JIMH, c’est l’apothéose spirituelle.

    Seuls quelques rires près du bar ou le bruit des projecteurs nous font sortir de notre rêverie. Le public était d’une rare attention (comme au concert de Colin stetson and Sarah Neufeld en juin dernier). Mais pour certains, les boucles devaient être trop assommantes et ils ont préféré quitter plus tôt. Pour d’autres c’était l’occasion de se faire porter par l’ivresse ou la mélancolie.

    Jerusalem in my heart

    C’était l’occasion de se familiariser avec la culture moyen-orientale. Son interprète nous entonnait des chants arabes sur un instrument traditionnel (petite guitare avec un long manche). Les tonalités de ce dernier étaient mêlées à des distorsions électroniques psychédéliques. Comme les pièces sont très complexes et expérimentales, il était difficile de reconnaître s’il y en avait du dernier album. Une expérience spirituelle très intéressante résumerons nous.

    Jessica Moss

    La membre de Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra est venue se présenter en annonçant qu’elle nous offrait une prestation « d’environ 24 minutes » avec son violon. Elle enregistrait des boucles en live, les répétaient et jouait sur des distorsions. Seulement éclairée avec une mini lampe de chevet – qui a dû faire rager la photographe) –, on avait à garder l’attention dans cette pénombre. Les petites erreurs techniques et le manque de progression suffisaient pour nous faire décrocher.

    Alice Beaubien

    1 octobre 2015
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] Bernard Adamus, Le Cercle, 26 septembre 2015

    [SPECTACLE] Bernard Adamus, Le Cercle, 26 septembre 2015

    TEXTE ET PHOTOS : ANNE-CHRISTINE GUY (collaboration spéciale)

    12076900_10153220691170773_501003824_nSamedi, Bernard Adamus était à Québec pour le lancement de son album Sorel Soviet So What. Le Cercle était bondé, chaud et gommant bien avant l’arrivée du chanteur. Vers 9h30 Adamus, est arrivé traversant la foule impatiente, et c’est rapidement dirigé sur scène.

    L’attente en valait la peine, Adamus et son orchestre ont joué des pièces du nouvel album, mais aussi plusieurs succès des précédents. Pour cette nouvelle série de spectacles, Bernard Adamus et ses acolytes ont revisité les anciennes chansons, leur donnant quelque   sonorité jazz, parfois même une petite touche classique. Le chanteur plus calme qu’avant à livrer ses chansons avec beaucoup de sincérité, et le public a entonné avec plaisir ses airs les plus connus.

    12048996_10153220691150773_397440484_nMême si le chanteur semble un peu plus sage maintenant il n’a rien perdu de son charisme eta su garder l’attention du public du début à la fin. Plusieurs beaux moments ont marqué le spectacle comme lorsqu’Adamus a fait sa chanson Jolie blonde écrite pour sa fille, ou sa reprise de la chanson Faire des enfants de Jean Leloup. Le spectacle de Québec était un premier de la tournée Sorel Soviet So What et on peut dire que c’est un bon départ.

    Équipe ecoutedonc.ca

    29 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Bernard Adamus, Le Cercle
  • [SPECTACLE] Louis-Jean Cormier, Grand théâtre de Québec, 26 septembre 2015

    [SPECTACLE] Louis-Jean Cormier, Grand théâtre de Québec, 26 septembre 2015

    (Photos : Jacques Boivin)

    C’était soir de messe samedi au Grand théâtre de Québec alors que Louis-Jean Cormier se produisait devant une salle Louis-Fréchette bien remplie de fans (pas mal finis) de l’auteur-compositeur-interprète. Premier spectacle d’une tournée qui le mènera un peu partout au Québec. Des complices efficaces en Simon Pedneault (guitare, voix), Adèle Trottier-Rivard (percussions, voix), Guillaume Chartrain (basse) et Marc-André Larocque (batterie).

    26092015-202104-22-Louis-Jean CormierUne grande toile, qui a l’air d’une grande feuille de papier, occupe le fond de la scène. Des lampes sont placées çà et là pour donner une ambiance chaleureuse et intimiste au spectacle. C’est pas parce que nous ne sommes pas à La Taverne de Saint-Casimir que nous n’avons pas le droit de nous sentir à l’aise entre nous!

    Cormier et son équipe se sont présentés sous un tonnerre d’applaudissements. Public enthousiaste. Foule vendue d’avance. Ils allaient l’avoir facile. Ça n’a pas empêché au band de tout donner dès le départ, qui s’est passé sur les chapeaux de roues avec un trio infernal composé de Les hélicoptères, St-Michel (une bombe en spectacle) et Si tu reviens, qu’il a interrompue pour goûter pleinement à ce beau moment de bonheur.

    À plusieurs moments, on avait l’impression d’assister au concert au beau milieu d’une chorale de près de 2000 chanteurs enthousiastes, ce qui ajoutait aux frissons déjà donnés par Louis-Jean et sa bande.

    26092015-201401-07-Louis-Jean CormierDu côté de la musique, le spectacle de Louis-Jean Cormier était principalement axé sur Les grandes artères. Alors qu’on aurait pu s’attendre, comme sur l’album, à une omniprésence du banjo, Cormier a préféré y aller full pin avec les guitares. Le résultat? Un son beaucoup plus rock pour la plupart des chansons, même à une Le jour où elle m’a dit je pars, chantée avec émotion par Louis-Jean… et la foule. Y’avait beaucoup de monde qui avait les yeux pleins d’eau! Heureusement, on n’était pas encore dans le bout tout doux du spectacle, et Complot d’enfants nous a relancés dans l’action illico.

    Pour le segment en douceur du spectacle, Louis-Jean a invité son frère Benoit, violoniste à l’OSQ (et sur l’album). Beau moment de complicité (pis les petits brins de femmes à côté de moi le trouvaient donc cute!).

    26092015-201755-14-Louis-Jean CormierPour terminer (avant l’inévitable rappel, bien sûr), Cormier a frappé fort : trois de ses canons du 13e étage, revisités pour mieux s’insérer au spectacle (et parce que c’est le fun, des fois, de réarranger ses chansons pour éviter que ses fans ne se tannent). Ça nous a pris du temps avant de reconnaître Bull’s Eye (« Ça se peut que nous-mêmes, on reconnaisse la chanson après un bout! »), mais que le grand cric me croque si le public n’a pas explosé de bonheur quand les premières paroles de la chanson ont été prononcées. Nul besoin de vous dire que les Le coeur en teflon et Tout le monde en même temps ont fini de nous achever!

    Cormier avait gardé la magnifique Deux saisons trois quarts pour le dessert. Question de nous laisser repartir les yeux brillants, le sourire large comme une porte de grange. Autant les fans finis de Karkwa que ceux qui sont montrés dans le train après avoir découvert Louis-Jean à La voix ont passé une belle soirée.

    Louis-Jean Cormier sera de retour dans la région en formule beaucoup plus intime à L’Anglicane de Lévis le 4 mars 2016. Faites vite, les billets vont s’envoler!

    Louis-Jean Cormier – Photo : Jacques Boivin
    Louis-Jean Cormier – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    29 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Grand Théâtre de Québec, Louis-Jean Cormier, Simone Records
  • [SPECTACLE] Lancement de « L’issue du soir » de Simon Paradis (+ Alexandre Martel), Le Cercle, 25 septembre 2015

    [SPECTACLE] Lancement de « L’issue du soir » de Simon Paradis (+ Alexandre Martel), Le Cercle, 25 septembre 2015

     

    (Photos : Jacques Boivin)

    20150925-225931-40-Simon ParadisAprès avoir passé les derniers jours à écouter attentivement (et en boucle) L’issue du soir, j’avais bien hâte de voir comment les nouvelles chansons de Simon Paradis allaient se défendre sur scène. C’est justement ce que Paradis a montré vendredi soir dernier, et ce, de bien belle façon, devant un public nombreux composé de parents, d’amis, de fans, de mélomanes et de curieux venus d’aussi loin que Fredericton au Nouveau-Brunswick!

    Même s’il nous a offert quelques vieilles compositions, Paradis s’est concentré sur les magnifiques pièces de L’issue du soir (après tout, on lançait l’album!) accompagné de ses musiciens et amis (Renaud Pilote, Jane Ehrhardt, Hugo LeMalt, Serge-André Amin). Comme sur l’album, les chansons étaient donc belles, interprétées par un band visiblement émotif, et le public était là, écoutant tranquillement ce qui se passait devant (est-ce que le public du Cercle s’est donné le mot cet automne pour devenir agréable, coudonc?). Kim Drouin-Radcliffe est même venue jouer un brin de violoncelle sur quelques chansons.

    Tout le monde y a trouvé son compte (chacun a sa chanson préférée sur L’issue du soir). Personnellement, mon moment à moi s’est produit au rappel, sur Appartement, mon nouveau ver d’oreille préféré (tasse-toé, Consommations de Gab Paquet!). Je ne suis pas le seul à avoir bien apprécié, les applaudissements étaient plutôt nourris.

    Simon, ta nouvelle carrière de gourou attendra encore un peu.

    Alexandre Martel

    20150925-213749-05-Alexandre MartelC’est le chanteur/leader des formations Mauves et Anatole, Alexandre Martel, qui a eu la tâche de réchauffer le public. Pour ce faire, il n’avait pas de grosse touffe de poils sur la tête, ni de costume de dandy ou de squelette. Mais il avait un public conquis d’avance, prêt à le suivre dans ses aventures les plus folles. Il en a donc profité pour nous jouer… des nouvelles compositions de Mauves (et d’Anatole) seul, à la guitare, ben straight. En mode chansonnier! [NDLR : Hé, c’est pas comme si on n’avait pas déjà assez de photos du torse nu d’Alexandre dans nos archives!]

    Du beau matériel plein de potentiel suivi d’un retour en arrière avec le St-Jean-Baptiste Country Club, le temps d’une chanson.

    Simon Paradis – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    28 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Alexandre Martel, Anatole, Hugo LeMalt, Jane Ehrhardt, L’issue du soir, La Palette, Le Cercle, Mauves, Renaud Pilote, Serge-André Amin, Simon Paradis
  • [SPECTACLE] Rosie Valland, Le Pantoum, 24 septembre 2015

    [SPECTACLE] Rosie Valland, Le Pantoum, 24 septembre 2015

    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet

    Rosie Valland - Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin

    Il y avait une belle petite foule alors que le Pantoum ouvrait ses portes exceptionnellement un jeudi soir pour le spectacle de lancement de Rosie Valland. Un prof y avait même convié ses élèves pour leur apprendre à faire une critique de spectacle (j’aurais donc dû suivre ce cours, moi!). Beau petit public, donc, venu se faire charmer par une auteure-compositrice-interprète qui vient de lancer son premier album, Partir avant, qu’on a beaucoup aimé ici.

    Comme j’avais raté sa prestation au Show de la rentrée, j’avais hâte de la voir défendre cet album sur scène. Mes camarades montréalais m’ont dit tellement de bien sur cette jeune femme, j’étais impatient de voir ce qu’elle avait dans le ventre.

    Rosie Valland - Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet

    C’est entourée de trois excellents musiciens que Rosie monte timidement sur scène pour nous interpréter ses chansons. Dès le départ, on sent que ça va rocker beaucoup plus que sur l’album. Dès qu’elle met les mains sur sa guitare, la jeune femme timide gagne en assurance. Rosie regarde constamment le public qui le lui rend bien en écoutant religieusement. Les interactions avec le public sont rares (« Si vous voulez en savoir plus, je vous dis tout dans mes chansons! »). On avait été prévenus : Rosie se concentre sur l’essentiel.

    Mon agacement à la première écoute de l’album avait fait place à l’émerveillement. Les musiciens sont tight. Les arrangements sont magnifiquement rock. Les guitares, omniprésentes, enveloppent la voix parfois tendre, parfois un brin rauque, de Valland. Une chanson comme Nucléaire, déjà plutôt envoûtante sur disque, prend son envol sur la scène. Ce qui ne nous empêche pas d’apprécier les moments plus subtils, comme sur St-Denis, cette chanson résolument folk-pop sur laquelle personne n’a pu empêcher de se déhancher (en douceur).

    Rosie Valland - Photo : Sébastien Ouellet
    Photo : Sébastien Ouellet

    Après une Olympe à la finale rock, riche en guitares, Rosie Valland nous termine ça avec une Finalement qui vient nous rappeler pourquoi on aime tant ce petit brin de femme. Capable d’allier subtilité et intensité, de rocker tout en finesse, de jouer avec les mots…

    Après ce spectacle, il ne faisait aucun doute dans mon esprit que Rosie Valland a déjà trouvé sa place bien à elle dans notre univers. Un joli petit jardin qu’elle pourra cultiver longtemps. Très longtemps. Pour notre plus grand bonheur.

    (Photos : Sébastien Ouellet et Jacques Boivin)

    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Jacques Boivin
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet
    Rosie Valland – Photo : Sébastien Ouellet

    Jacques Boivin

    26 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Duprince, Le Pantoum, Partir avant, Rosie Valland
  • [SPECTACLE] Navet Confit au Tam Tam Café

    [SPECTACLE] Navet Confit au Tam Tam Café
    Navet Confit
    Navet Confit

    C’était le lancement du disque LOL hier au Tam Tam Café et les irréductibles qui s’y sont présentés auront eu droit à une impressionnante leçon de rock (grunge/punk). Le Navet, chapeauté d’une magnifique tuque-citrouille offerte pour l’honorable Sam Murdock (venu d’ailleurs réchauffer la foule avec Jeanphilip en lisant des blagues douteuses sur leurs cellulaires!!!), aura réussit son pari d’offrir une performance énergique à la hauteur de son plus récent disque. Il a principalement pigé dans le répertoire de son dernier né en plus d’ajouter quelques chansons de la trilogie d’albums sortie en 2013. Si par le passé il nous avait parfois semblé brouillon en spectacle, cette fois il a prouvé avec son band de feu (Carl Éric Hudon à la basse et aux voix et l’impressionnante (elle rock solide) Lydia Champagne à la batterie) qu’il pouvait donner une performance endiablée malgré une salle pas trop conçue pour le rock. Prochaine fois faudrait pouvoir slammer!

    Setlist:

    Mannequin de magasin
    La Radio Commerciale
    Butterscotch Nuts
    Combien de Cafés?
    Février (pas comme la chanson de Vincent Vallière)
    Une boîte dans une boîte
    Louis-José Houde
    Ton Voyage
    (Mannequin de) magasin
    Plumes et goudron
    Mes coups de soleil
    Ça n’existe Pas
    Kevin Bacon
    JP in the sky with Guépards

    rappel:

    Un Film
    Mannequin (de magasin)
    What’s Up (4 Non Blondes cover) (tease)

    photos par Julien Baby-Cormier pour ecoutedonc.ca

    Navet Confit
    Navet Confit
    Navet Confit
    Navet Confit
    Navet Confit
    Navet Confit
    Navet Confit

    Julien Baby-Cormier

    25 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
Page précédente
1 … 57 58 59 60 61 … 73
Page suivante

Proudly Powered by WordPress