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    [SPECTACLE] Rentrée du Pantoum 2015

    Ok. On sait maintenant pourquoi le Pantoum ne fait pas de spectacles l’été. Le terme «chaud» ne peut même plus exprimer l’intensité de la température qu’il faisait à l’intérieur hier soir à la rentrée. Le public, moi inclus, devait se relayer pour prendre des pauses d’air frais. Cependant, à travers cette nuit torride (c’est le cas de le dire) s’est tissée une ambiance superbe entre le public et les artistes.

    _MG_6667Tout a commencé à Garbage Face. Les aléas de la vie étant ce qu’ils sont, je n’ai pu arriver qu’après cette prestation. Selon les dires de notre photographe et des quelques personnes que j’ai interrogées, Garbage Face a été apprécié pour son audace. En bon showman, il se serait donné et aurait beaucoup interagi avec son public, au milieu duquel il jouait, installé sur une étoile satanique en tape. Côté musique, il s’accompagnait lui-même avec des loop pedals et rappait par dessus. On m’a dit que ses paroles valaient la peine qu’on s’y attarde.


    _MG_7277Jonah Haché
    a poursuivi malgré la chaleur qui, à ce stade-ci, était déjà intenable. La salle était tout de même assez pleine. J’étais heureuse d’apercevoir de nouveaux visages, des novices au Pantoum. Seul sur scène, Jonah Haché variait beaucoup la couleur de sa musique, qui restait toujours cependant dans l’électro-pop rythmique. Les premières pièces tendaient plus vers le psychédélique (on aurait pu comparer à un mélange de Bonobo et de Tame Impala), puis il est s’orienté vers le pop-rock pour finir avec du hip-hip et du rap. Vers la fin de son spectacle, son matériel a malheureusement éprouvé quelques problèmes techniques (la chaleur était sûrement en cause). Haché en a profité pour partager une séance d’étirements avec son public, puis a terminé sur une pièce franchement old-pop et une autre un peu plus rock. Pendant toute la prestation, quelques courageux dansaient déjà devant la scène, bravant la sueur et les étourdissements.

    Les danseurs avaient cependant gardé le plus gros de leur jus pour Uberko, visiblement un favori du public d’habitués. Que ce soit en écoutant attentivement ou en se balançant au son de sa musique, les gens présents partageaient l’intensité de l’artiste, qu’on lui connaît déjà. Sa musique, toujours très électro, un peu plus dansante que celle de l’artiste précédent, était aussi en partie jouée live. Avec sa caisse claire, son clavier, son micro et son ordinateur, il nous a balancé sa musique unique, un mélange d’ambiances (aérienne dans la mélodie et sauvage dans les rythmes). L’éclairage, composé de projections et de jeux de lumières, donnait lui aussi un effet très intéressant. Charmé par son auditoire, Uberko a conservé son intensité jusqu’à la fin malgré la température. Il nous a même présenté une de ses nouvelles chansons «datant d’avant-hier», celle-ci beaucoup plus introspective. Puis, il a terminé sur quelque chose de dansant. Il était presque une heure. On suait plus que dans un sauna, et c’était loin d’être terminé.

    L’heure avancée et la chaleur en avaient déjà fait partir plus d’un lorsque Hologramme a commencé progressivement sa partie. _MG_7541Les trois musiciens se sont tout de même donnés, et le public qui restait (les survivants) leur a bien rendu. Suivant une belle progression dans les artistes, le groupe jouait presque tout lui même (basse, synthés, batterie, guitare), à l’exception de quelques échantillonnages. Ils venaient ajouter une touche groovy à la soirée à l’aide de leur électro-rock dansant. Avec des pièces plus courtes, plus punchées et moins répétitives que les artistes précédents, ils ont été à mon avis la cerise sur la coupe glacée (sundae en français) de la soirée qui s’est étirée jusqu’à deux heures du matin passées. La finale a été éclatante. Après une chanson sensuellement disco, on a eu droit à un spectacle de Poi (des boules illuminées au bout de cordes) d’un membre du public pour agrémenter les passes de keytar de Clément Leduc ou encore les solos de batterie de Laurent Saint-Pierre. Le public, qui s’est défoulé sur la piste de danse pour oublier la chaleur, ne voulait plus laisser partir Hologramme, scandant des «nous en voulons plus ». Le groupe nous a donc fait pas un, mais bien deux rappels entrecoupés de solos de keytar endiablés.

    Cette soirée a bien donné le ton pour la 4e saison du Pantoum, qui devient de plus en plus développé et complet. Vous irez jeter un coup d’œil à leur nouveau site web pour le constater. Si vous parcourez les photos, vous pourrez aussi voir quelques uns de leurs locaux visités au passage par notre photographe Ludvig Germain Auclair. De mon côté, j’ai déjà hâte aux prochains spectacles, et j’ai maintenant une bonne raison d’apprécier les baisses considérables de températures à venir.

    Marie-Ève Fortier

    21 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Garbage Face, Hologramme, Jonah Haché, Le Pantoum, Uberko
  • [SPECTACLE] Safia Nolin (+ Laura Sauvage), Le Cercle, 16 septembre 2015

    [SPECTACLE] Safia Nolin (+ Laura Sauvage), Le Cercle, 16 septembre 2015

    (Photos : Jacques Boivin)

    On a assisté à bien des premières et à beaucoup d’amour hier soir au Cercle. C’est que Safia Nolin et sa première partie, Laura Sauvage, ont toutes deux amorcé leurs projets musicaux respectifs assez récemment, en plus d’être authentiques et attendrissantes sur scène.

    «Salut, j’m’appelle Viv…Laura Sauvage…»

    20150916-204115-03-Laura SauvageC’est un peu nerveuse à l’idée de monter seule sur scène que Vivianne Roy a débuté la première partie, accompagnée uniquement de sa guitare. Habituellement entourée des deux autres membres des Hay Babies, celle qui se fait appeler Laura Sauvage nous a présenté son tout premier spectacle sous ce nom. Heureusement, le public a été généreux : il a fait preuve d’une bonne écoute et de nombreux gestes réconfortants (on lui lève notre chapeau, écoutedonc voit rarement ça). Rapidement, Laura Sauvage s’est sentie à sa place, sur le stage, au milieu de son blues-rock teinté de soul. Elle accompagnait sa guitare d’une voix grave, rock, mais douce. J’ai été étonnée par la beauté simple de ses mélodies, sur lesquelles elle raconte des histoires de dates ou de vendeurs de magasines.

    20150916-210528-05-Laura SauvageLe public aussi semble avoir apprécié, puisque certains ont même accompagné les oh-oh-ooooh de Laura sur Avalanche et que l’artiste a été chaudement acclamée à la fin de sa performance. Moment fort de sa prestation : elle nous a joué une de ses nouvelles chansons (un work in progress, comme elle l’expliquait), qui a quelque chose du grunge de Nirvana, et pendant laquelle Laura Sauvage a fait preuve d’une belle intensité. Son premier maxi (Americana Submarine) sortira dès la fin du mois, et elle travaille déjà sur un album. Si en solo ses chansons étaient déjà bonnes, les arrangements musicaux viendront certes les perfectionner ; on vous conseille donc de suivre attentivement la progression de ce projet. Juste avant de partir, Vivianne Roy a remercié ces musiciens fictifs et a quitté sur un candide «faites pas de drogue, j’vous aime».

    Ma première tête d’affiche

    20150916-213913-12-Safia NolinSafia Nolin a ensuite pris le relais, commençant tout de suite en musique son premier spectacle en tant que tête d’affiche. Les deux guitares (la sienne et celle, électrique, de Joseph Marchand) ainsi que la magnifique voix de Safia ont envahi la salle, alors assez pleine et toujours aussi attentive (pour vrai gang, bravo). Avec sa musique douce, mélancolique, à fleur de peau et sa personnalité pétillante mais réservée, je suppose que Safia Nolin a récolté ce qu’elle a semé. Tel artiste, tel public. Comme elle souhaitait que son album soit le plus raw possible, on a aussi pu constater que sa prestation live correspondait presque parfaitement à sa version sur album, au grand plaisir du public qui s’est pris quelquefois à chanter vers la fin du spectacle.

    D’entrée de jeu, après son intro en musique, Safia nous parle, discute même avec nous. Entre ses pièces, elle fait quelques commentaires, nous avertit qu’une de ses chansons «finit sec». Cela a eu pour effet de créer une ambiance toute particulière, remarquée par l’artiste elle-même : «On dirait plus mon party de fête qu’un show !» Moment fort de sa prestation : une reprise bien à la bonne franquette de Calvaire (oui oui, de La Chicane). N’ayant pas pu l’apprendre au complet mais voulant la jouer quand même, Safia a demandé l’aide du public pour la compléter, ce qui a créé une très belle atmosphère chaleureuse.

    20150916-215436-14-Safia NolinAprès quelques rires, quelques commentaires particuliers de Joseph («vu la forme de la salle, pourquoi ça s’appelle Le Cercle ?») et blagues sur Metallica (qui jouait le même soir au Centre Vidéotron), l’artiste a poussé ses dernières chansons et a fait ses remerciements. La salle, visiblement émerveillée, l’a applaudie à n’en plus finir, demandant un rappel qu’on lui offrit sans attendre. Ça s’est terminé sur Igloo, la chanson qui parle de Limoilou, dont plusieurs représentants étaient présents (avec leurs t-shirts). L’album de Safia Nolin, Limoilou, est disponible depuis le 11 septembre dernier. Pour découvrir ou retrouver sa voix puissante, mais qui montre parfois sa faiblesse, je vous encourage à vous le procurer.

    Laura Sauvage
    Laura Sauvage – Photo
    Safia Nolin – Photo : Jacques Boivin
    Safia Nolin à Québec. Photo: Llamaryon

    Marie-Ève Fortier

    17 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Laura Sauvage, Le Cercle, Safia Nolin
  • [ANNONCE] Les artistes Stéphane Robitaille et Joëlle Saint-Pierre prennent la route

    [ANNONCE] Les artistes Stéphane Robitaille et Joëlle Saint-Pierre prennent la route

    L’organisme Route d’Artistes, qui propose depuis l’an dernier une tournée bi-annuelle de concerts intimes, a décidé de récidiver cet automne en donnant encore la chance à des artistes de prendre la route et de fouler les planches d’une panoplie de petites salles du Québec. Au printemps dernier, la série avait fait découvrir au public le duo Saratoga, un duo formé de Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse. Les heureux élus de l’édition automnale 2015 sont Joëlle Saint-Pierre, qui lançait tout récemment un premier long-jeu sur l’étiquette de Coyote Records, ainsi qu’un ami et collaborateur bien connus des mélomanes de Québec, Stéphane Robtaille.

    Joelle Saint-Pierre 4 (par William Mazzoleni)
    Joelle Saint-Pierre (Crédit photo: William Mazzoleni)

     La première, musicienne de formation issue du Conservatoire de Saguenay, joue surtout du piano en plus de chanter, mais elle maîtrise aussi d’autres instruments, comme le vibraphone, un instrument qui semble devenu son arme de prédilection et qu’il est possible d’entendre sur « Le jour de la fin du monde »,  une pièce de son camarade de tournée. Un EP publié en 2011 donnait une bonne idée de sa folk intime et imagée. Et toi, tu fais quoi? est son premier album, fruit d’une collaboration avec le musicien et réalisateur Mathieu Charbonneau (Torngat, Timber Timbre, Avec Pas d’Casque) et la tournée est l’occasion de présenter la majorité de ses chansons au public.

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    Stéphane Robitaille (Crédit photo: Jacques Boivin)

     Le second, qui fait mentir les stéréotypes sur les chansonniers, cisèle des textes d’une grande sensibilité et des mélodies mémorables qui rendent hommage ou dommage à des choses petites et grandes, belles et laides, du quotidien. Porte-parole de choix pour le prolétariat moderne, ses chansons revendicatrices font preuve d’une imagination que seules ses chansons plus romantiques peuvent atteindre. Le tout, bercé par un agréable humour noir doublé d’un ludisme irrévérencieux, est à découvrir sur son album lancé à l’automne dernier, Fuck You Mon Amour.

    Entre les Laurentides et la Côte-Nord, divers lieux comme une grange ou une librairie se transformeront en petites salle de spectacles chaleureuses dont l’intimité sera propice aux moments magiques où la complicité entre le public et les artistes sera de mise.

    Visitez le www.routedartistes.com pour savoir où vous pourrez assister au passage de la tournée, qui se tiendra du 25 septembre au 10 octobre 2015.

    https://joelle.bandcamp.com/
    https://stephanerobitaille.bandcamp.com/

    couverture

    François-Samuel Fortin

    16 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] Viet Cong de retour à Québec dans un contexte plus approprié

    [SPECTACLE] Viet Cong de retour à Québec dans un contexte plus approprié
    Oromocto Diamond
    Oromocto Diamond

    Malgré une journée pluvieuse, une bonne centaine de mélomanes se sont donnés rendez-vous au Cercle pour le concert de Viet Cong, en visite dans la vieille capitale pour une seconde fois en 2015, seulement deux mois après leur passage au Festival d’Été de Québec. Une bonne partie d’entre eux était déjà sur place pour voir ce que les deux groupes qui ouvraient la soirée avaient à proposer.

    C’est à Oromocto Diamond qu’est revenue la tâche ingrate d’ouvrir le bal devant une assistance dont une grande proportion s’est déplacée uniquement pour le concert principal. L’expérience de scène de Sam Murdock, parfois chanteur et principalement bassiste de la formation qui rappelle souvent Death From Above 1979, jumelé à la nonchalance de la foule, a engendré plusieurs moments comiques. Ce dernier, avec son comparse Jean-Sébastien Grondin, a livré une performance d’une part extrêmement sentie et d’autre part, bercée par un cynisme tout à fait divertissant. Des commentaires, conseils et imitations irrévérencieuses ont ponctué la soirée, durant laquelle le groupe a, fidèle à ses habitudes, livré un show énergique, malgré la quasi indifférence générale, qui est rapidement devenue l’objet de railleries et de conseils existentiels sympathiques. Devenu avec le temps un showman hors-pair, le bassiste s’est amusé à gravir le bass-drum et à sauter partout pour convaincre la foule de partager son enthousiasme, mais sans succès. Seuls les applaudissements laissaient croire que les gens qui ont assisté à la performance ont apprécié leur expérience.

    Greys
    Greys

    Ce fût très rapidement le tour de Greys de monter sur scène pour continuer le travail de réchauffement amorcé par la formation locale, mais la majorité des gens sur place semble être demeuré perplexe pour un bon laps de temps. Il faut avouer que si le groupe a offert une performance musicale stylée et très appréciable, le chanteur avait généralement des performances à faire sourciller même les plus généreux auditeurs, avec des fausses notes assez régulières pour donner l’impression que ce dernier n’entendait pas tout à fait ce qu’il faisait dans les moniteurs. Une confession du frontman du groupe qui a ouvert la soirée nous a d’ailleurs mis la puce à l’oreille, comme il a indiqué au passage que les formations suivantes, arrivées en retard, n’avaient pu bénéficier de tests de son en bonne et due forme. Le concert s’est terminé dans un calme relatif pour laisser l’assistance choir un bon moment avant que la formation qui l’avait incitée à se déplacer ne commence enfin son concert à proprement parler.

    Viet Cong
    Viet Cong

    C’est aux alentours de dix heures et dix que Viet Cong a pris place sur le stage, après une entracte et des tests de son qui ont tout de même semblé un peu trop longs. Le groupe, né des cendres des excellents Women, a rapidement fait comprendre à une assistance plus nombreuse que jamais qu’ils n’étaient pas là pour rien. Le concert était pour eux l’occasion de se reprendre et de livrer un concert à leur image, après une visite un plus sobre dans le cadre d’un évènement corporatif. L’interprétation généralement impeccable des morceaux choisis sur leur album homonyme paru en janvier dernier permettait au groupe de s’adonner par ailleurs à des séances d’improvisation extrêmement bruyantes. Celles-ci ont peut-être traumatisé quelques oreilles plus chastes, mais elles ont probablement séduit les mélomanes plus exigeants, car l’énergie qui y était déployée rendait automatiquement la chose aussi divertissante que captivante. La force de frappe du batteur, souvent dissimulé par une abondante fumée qui a par ailleurs attiré les moqueries de deux des trois groupes, a rendu ces moments d’expérimentation et d’expression sonore encore plus divertissants, grâce au contraste entre leur caractère angulaire et celui de l’abrasivité souvent nonchalante des guitares. Le mur de son créé en guise de conclusion était d’une intensité contagieuse, car même ceux et celles qui se bouchaient parfois les oreilles plus tôt pendant le concert lorsque certains sons aux décibels mal maîtrisés par la régie leur faisait vibrer les tympans hochaient énergiquement de la tête pendant la dernière tirade. Le groupe s’est manifestement amusé davantage que lors du concert donné au Pigeonnier lors du Festival d’Été 2015, où ils semblaient avoir laissé perplexe la majorité des festivaliers réunis pour les concerts suivants. Après quelques moments un peu confus où les gens semblaient se demander si un rappel allait être accordé, et après l’avoir réclamé plutôt généreusement,  l’ambiance musicale d’entracte a recommencé et les gens se sont tranquillement dispersés, comprenant que le spectacle venait de prendre fin. Gageons que, même s’ils étaient peu démonstratifs, leurs oreilles bourdonneront encore pour un moment et qu’ils garderont un souvenir agréable de leur passage au Cercle en ce lundi humide un peu hostile au laisser-aller de l’instinct grégaire.

    photos par Julien Baby-Cormier pour ecoutedonc.ca

    Viet Cong
    Viet Cong
    Oromocto Diamond
    Oromocto Diamond
    Oromocto Diamond
    Viet Cong
    Viet Cong
    Oromocto Diamond
    Viet Cong
    Greys
    Viet Cong
    Greys
    Viet Cong
    Greys
    Viet Cong
    Oromocto Diamond
    Oromocto Diamond
    Viet Cong

    François-Samuel Fortin

    15 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
  • [SPECTACLE] La Bronze (+Anatole), Palais Montcalm, 13 septembre 2015

    [SPECTACLE] La Bronze (+Anatole), Palais Montcalm, 13 septembre 2015

    Hier soir, le Palais Montcalm a accueilli un public plus que disparate. À mon arrivée, quinquagénaires, jeunes chics ou extravagants et moins jeunes étaient disséminés dans la petite salle du deuxième étage. Heureusement, on n’avait pas mis de chaises! La salle n’était pas encore à moitié pleine lorsqu’Anatole est monté sur scène.

    _DSC2436Comme à son habitude, le squelette dandy a bien préparé son entrée. Cette fois en formule trio, le groupe a présenté une mise en scène adaptée, des pièces réarrangées et un tout nouveau look. Alors qu’Anatole nous balançaient leur musique pop planante sortie tout droit des méandres des années 80, le chanteur Alexandre Martel se déhanchait comme à son habitude… et peut-être même plus encore. Osé, troublant, décadent, il s’est notamment allumé une cigarette sur scène (je vous rappelle qu’on est au…Palais Montcalm !) et , de mèche avec le serveur, il s’est allongé de tout son long sur le bar pour se faire sensuellement asperger de bière. Évidemment, Anatole n’est pas pour tout le monde, surtout lorsqu’on ne comprend pas que c’est un concept (et non, Martel ne porte pas toujours du maquillage et n’a pas toujours la fâcheuse tendance de se renverser de la bière dessus). Mais si vous aimez l’excentrique, la bonne musique, la danse et l’énergie, c’est vraisemblablement pour vous.

    _DSC2807Même sans mise en scène, La Bronze a su faire une entrée tout aussi remarquée que le groupe qui ouvrait pour elle. Au son d’un solo de guitare blues, elle est montée sur scène et s’est attaqué tout de suite à la batterie et au chant. La première chanson était frappante, énergique, comme son interprète. Ce qui plait vraisemblablement chez Nadia Essadiqi, c’est son authenticité et sa générosité avec le public. Entre deux chansons, elle discutait à la bonne franquette avec son public, qui lui en a conté des bonnes (pour en savoir davantage, il fallait être là). Elle riait avec la salle, la faisant chanter, taper des mains, danser : un véritable spectacle interactif. Sa musique aussi ne laisse pas indifférent. Accompagnée de synthétiseurs, de batterie et de guitare (joués par de très bons musiciens), La Bronze nous a chanté, avec un genre de chanter-parler qui lui est propre, une réalité qui, même si mise en images, est directe, limite crue. Sa musique revêt les mêmes airs avec ses influences Hip-Hop (et même Trip-Hop) enrubannées de pop-rock.

    Hier soir, on a eu droit à trois nouvelles chansons, dont deux qui n’avaient jamais été jouées devant public encore. Plus mélodiques un peu que les autres, parfois plus «thug», elles donnent hâte à l’arrivée de son prochain album, sur lequel ils devraient travailler dès cet hiver selon ce qu’elle nous a dit. Le groupe a entamé son rappel avec une pièce acoustique jouée au milieu de la salle. Pour bien terminer la soirée, Anatole est allé rejoindre la Bronze sur scène et ont participé à leur dernière chanson, tandis que tout le monde en avant dansait joyeusement.

     

    L’entrevue à une question

    _DSC2671Plusieurs ont été marqués par la reprise de La Bronze de la chanson Formidable de Stromae, qu’elle a traduite en arabe. Cela a d’ailleurs constitué un des moments forts de la soirée d’hier, puisque c’est une pièce qu’elle chante avec intensité et émotion. Nous voulions en savoir plus sur les origines de cette reprise :

    «J’ai voulu faire cette reprise-là parce que c’est une chanson que j’adore et qui me touche profondément, pis j’avais le goût de le faire en arabe parce que c’est ma langue maternelle. En fait, même si j’suis née à Montréal, mes parents m’ont appris à parler arabe parce qu’ils sont d’origine marocaine, ce qui fait que c’est une langue très près de mon cœur. Et donc j’avais envie de faire ça par pur plaisir de la chose. J’ai eu cette idée pis j’me suis dit ‘hey, why not ?’».

    Elle a d’ailleurs répondu la même chose lorsqu’on lui a demandé si elle aimerait travailler avec Karim Ouellet, avec qui elle a (selon moi) des affinités musicales : « Karim Ouellet ? j’l’aime ben, pis ouais, why not? » Donc Sky is the limit, lui a-t-on répondu. «Sky is the limit, exact». En espérant la voir atteindre bien des sommets.

     

    Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

    Marie-Ève Fortier

    14 septembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec, Spectacles
    Anatole, La Bronze, palais montcalm
  • [Spectacle] Vilain pingouin (+ Simon Kearney), Le Cercle, 12 septembre 2015

    [Spectacle] Vilain pingouin (+ Simon Kearney), Le Cercle, 12 septembre 2015

    20150912-211409-22-Vilain PingouinVilain Pingouin n’a jamais arrêté de tourner et Rudy Caya écrit encore des chansons qui viennent nous chercher. N’empêche, samedi soir, il y avait un air de nostalgie à ce spectacle soulignant le 25e anniversaire du premier album de Vilain Pingouin dans un Cercle rempli de quadragénaires pour l’occasion. C’était un de ces soirs où votre humble serviteur n’avait pas l’impression d’être parmi les plus vieux dans la salle. Et c’était un de ces soirs où il connaissait toutes les chansons par coeur.

    Le groupe s’est pointé sur scène sans son chanteur pour lancer les festivités avec un Passe-moi le celt on ne peut plus énergique. Il n’en fallait pas plus pour que le public manifeste sa joie. Sans attendre un instant, les gars ont poursuivi avec François, au début de laquelle un Rudy Caya prêt à faire la fête est monté sur scène. Chanceux, Caya. Il avait une chorale à lui tout seul! Tout le monde chantait. Le gars de la sécurité chantait. Les employés au bar chantait. Je chantais en prenant mes photos. Je gagerais que même la portière chantonnait joyeusement! Voilà, ça allait être un de ces concerts de type bouillon de poulet : prévisible mais délectable.

    20150912-213348-32-Vilain PingouinJe dis « prévisible », mais je n’avais pas prévu que Vilain Pingouin installerait une table et deux chaises sur scène pour y inviter à tour de rôle des spectateurs à s’y assoir et à manger du gâteau (d’anniversaire). « Vous allez voir comment ça sonne ici », lance Caya avec un grand sourire, avant de lancer Délinquance, puis son plus grand succès solo, Mourir de rire. Que tout le monde chante en choeur, bien entendu.

    On a eu la visite d’Hugo Mudie, qui est venu en pousser une petite avec le groupe. Sur le côté de la scène, la communauté des rockeurs chums de Caya chante avec autant de plaisir que les fans sur le parterre. Caya, de son côté, n’a pas l’air d’un gars qui a eu un ACV il y a à peine quatre mois. Il nous rappelle que Vilain Pingouin ne s’est jamais arrêté et qu’il écrivait encore constamment de nouvelles chansons. Comme La faim du monde, une chanson récente qui montre que la plume de Caya est toujours aussi juste.

    20150912-220725-42-Vilain PingouinAprès un petit segment plus doux (faut bien donner la chance à un couple d’amoureux de danser un slow sur la scène au son de Sous la pluie), la fête reprend de plus belle avec Le droit de chialer et Marche seul, qui finissent de mettre le feu au Cercle. Après avoir invité tout le monde à poursuivre la fête de l’autre côté après le spectacle, les gars de Vilain Pingouin ont terminé ce concert avec vigueur, entonnant Le train et Merci, une belle façon de donner tout ce qui reste dans la tank avant de rallumer les lumières.

    Pendant quelques heures, j’étais à nouveau un petit jeune de 17 ans plein d’idéaux qui chantait OOH OOH OOOH, je marche seul le poing levé avec plein d’autres ados de mon âge. Merci, les gars.

    Simon Kearney

    20150912-201655-07-Simon KearneyÉcoutez, on ne perdra pas trop de temps, on vient à peine de voir Simon pas plus tard que mercredi et il était excellent. Cette fois-ci, il était en duo acoustique avec son (contre)bassiste Christophe. Toujours aussi à l’aise, toujours aussi heureux d’avoir une place où jouer ses tounes, Simon a rocké la guitare acoustique comme il rocke la six-cordes électrique, avec un entrain et une énergie qui se sont répandus chez les spectateurs qui ont remplacé leurs applaudissements polis du début en applaudissements nourris à la fin.

    On aurait apprécié une meilleure qualité d’écoute, à l’image de celle qui régnait quand Vilain Pingouin est monté sur scène, mais Simon, lui, a plus que tenu sa part du contrat.

    (Photos : Jacques Boivin)

    Simon Kearney – Photo : Jacques Boivin
    Simon Kearney – Photo : Jacques Boivin
    Vilain Pingouin – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    14 septembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Rudy Caya, Simon Kearney, Vilain Pingouin
  • Show de la rentrée 2015 – Scène rock

    Show de la rentrée 2015 – Scène rock
    Photo : Marion Desjardins
    Photo : Marion Desjardins

    Lorsque vous optez pour le Grand salon le soir du Show de la rentrée, il faut comprendre que la majorité des spectateurs qui s’y trouvent sont venus spécialement pour manger du rock et ont choisi d’être là. Il faut une certaine dose de courage pour traverser l’agora et emprunter l’escalier pour s’y rendre, compte tenu des nombreux obstacles qui prennent la forme de jeunes universitaires non à jeun. Mais j’y suis parvenue.
    Voici mes impressions.

     

    THE BABYFACE NELSONS

    The Babyface Nelsons - Photo : Marion Desjardins
    The Babyface Nelsons – Photo : Marion Desjardins

    The Babyface Nelsons – dénomination vraisemblablement inspirée du célèbre assassin et braqueur de banque américain des années 30 – ont entamé leur répertoire devant une foule, avouons-le, quelque peu difficile. Aurait-elle eu besoin d’un peu plus d’amour (ou de haine, peut-être)? Il n’en reste pas moins que le quatuor made in Québec avait plusieurs fans présents et a réussi à faire hocher des têtes au moyen de leur heavy metal qu’ils aiment faire évoluer et dont les sonorités – sans oublier la voix! – peuvent évoquer, par moments, Deftones, Godsmack ou encore Alice in Chains. Guitariste et bassiste ont offert un bon divertissement! Pour ma part, j’ai bien aimé les premiers riffs de Root’s Cello. Lâchez-vous lousses pour aller découvrir leur matériel.

    http://thebabyfacenelsons.bandcamp.com/
    https://www.facebook.com/TheBabyfaceNelsons?fref=ts

    BRONCO

    Bronco - Photo : Marion Desjardins
    Bronco – Photo : Marion Desjardins

    Ont-ils encore besoin de présentations sur notre blogue? Si vous ne les avez pas vus ou entendus quelque part au cours de la saison estivale, c’est que vous êtes plutôt casanier! Nos chouchous rock de Québec n’ont décidément pas chaumé côté spectacles, et nombreux, encore une fois, étaient ceux et celles qui piaffaient d’impatience dans l’attente des premières notes de l’Explorer de Jean-Francis Gascon. Un show tight (pardonnez mon français) + une Gabrielle Bégin en feu armée de son flacon d’eau bénite et de son tambourin de la muerte + plein de monde qui embarque = envie immédiate de secouer la jambe et de swinger la tête en chantant à tue-tête :
    I am invincible
    I am a miracle.
    Comme l’a justement mentionné la frontwoman, mention spéciale aux techniciens à l’éclairage et au son, qui ont fait un travail remarquable tout au long de la soirée.  Si du nouveau s’en vient pour Bronco, ed.ca sera parmi les premiers à se précipiter aux portes de l’écurie!

    https://broncoqc.bandcamp.com/releases
    http://www.broncoqc.com/

    SANDVEISS

    Sandveiss - Photo : Marion Desjardins
    Sandveiss – Photo : Marion Desjardins

    Comment peut-on apprécier Bronco sans connaître Sandveiss, un autre groupe rock de Québec tout aussi délicieux? En fait, ces deux-là semblent avoir été séparés à la naissance. Bref : excellente idée que de les enchaîner. (Ai-je le droit de rêver à des collabos? ;)) Le petit bijou dévoilé par Sandveiss à l’hiver 2013 – Scream Queen – est, selon plusieurs critiques, d’une rare qualité dans le genre stoner rock au Canada. Allez l’écouter, de grâce, parce que c’est vrai! En plus, les paroles de leurs chansons sont intelligentes et souvent poétiques (ma pref : Green for Gold). Le multi-instrumentiste Luc Bourgeois, au chant et à la guit, trempe dans la musique à la journée longue – il fait entre autres partie du groupe de rock celtique Bodh’aktan – et ça paraît : justesse dans la voix et dans l’exécution, zénitude visible chez les membres du groupe, un son d’ensemble « plus net que ça, tu meurs ». Visiblement, considérant les coups de coude et de cheveux que j’ai reçus, Sandveiss a réussi à « crinquer » la foule à bloc avant l’apparition des Flatliners. Chapeau, les mecs!

    https://sandveiss.bandcamp.com/
    https://www.facebook.com/Sandveiss?fref=ts

    THE FLATLINERS

    The Flatliners - Photo : Marion Desjardins
    The Flatliners – Photo : Marion Desjardins

    Méchant clash dans le genre et l’ambiance suivant l’arrivée de la (plus si tant jeune que ça / soudain coup de vieux) formation de punk-ska ontarienne sous une pluie de cris et d’applaudissements. Mon Dieu! Dans quel monde vivais-je quand ils lançaient leur premier album il y a plus de dix ans de cela? Je ne saurais dire… et encore moins expliquer le phénoménal processus de densification de la foule à ce moment-là (\notetoself : le changement dans le ratio hommes-femmes peut-il s’expliquer par la plutôt belle gueule de Cresswell? /notetoself).

    Enchaînement de fosses, de bodysurfers à n’en plus finir, de chorales… difficile, d’ailleurs, de se départir du refrain de Carry the Banner!

    Live through, live strong
    Carry on and on and on

    Les gars se sont tellement donnés que la foule éméchée a décidé de déplacer la barrière de sûreté, et un admirateur a réussi à se faufiler sur scène pour voler la vedette au chanteur avant de se faire traîner de force vers la sortie. Bref, ambiance complètement survoltée et même quelque peu surréaliste, dans le genre digne des plus célèbres films de prom américains du genre American Pie. Les fans ont été plus que servis!

    http://www.theflatliners.com/

    Équipe ecoutedonc.ca

    12 septembre 2015
    Show de la rentrée (Université Laval), Spectacles
    Babyface Nelsons, Bronco, Flatliners, punk ska, rock, Sandveiss, scène locale, Show de la Rentrée, ska, stoner rock, Université Laval
  • [SPECTACLE] Galaxie, Koriass et Loco Locass pour la rentrée universitaire de l’UQTR

    [SPECTACLE] Galaxie, Koriass et Loco Locass pour la rentrée universitaire de l’UQTR
    Crédit photo: Dany Janvier
    Crédit: Dany Janvier

    Ce mercredi 9 septembre, j’ai assisté à un spectacle à grand déploiement à l’Université du Québec à Trois-Rivières, là d’où j’ai diplômé il y a près de trois ans. Une université avec une dizaine de milliers d’étudiants qui offre un spectacle de cette envergure, j’avoue que je suis jalouse du temps où moi j’y étudiais. Les choses ont bien évolué depuis, car, en effet, c’était seulement la deuxième édition du spectacle à l’extérieur des murs de l’université. Je ne sais pas si les étudiants, et même la population qui a accès à un spectacle comme ça pour 30$, sont conscients de la chance qu’ils ont d’avoir Galaxie, Koriass et ses invités (Karim Ouellet, Loud Lary Ajust et Misteur Valaire) et Loco Locass pour la rentrée universitaire. Bien qu’il y avait le groupe Lendemain de veille à la Chasse-Galerie, le bar universitaire, et Toast Dawg au 1012, la discothèque, j’étais plus intéressé par la programmation extérieure.

    Galaxie - Crédit : Dany Janvier
    Galaxie – Crédit : Dany Janvier

    Ça commençait fort avec Galaxie. Olivier Langevin et sa gang sont des êtres très sympathiques et charismatiques. S’amusant avec la mascotte, et la foule aussi bien sûr, ils ont fait lever, vers la fin, les derniers spectateurs qui étaient restés assis sur l’herbe. Le rock intense de Galaxie, c’est indéclassable et c’était assurément une idée géniale de débuter la soirée ainsi. Surtout avec le ciel qui s’est dégagé pour laisser place à un beau rose orangé. C’était magnifique comme moment.

    Quand Koriass est arrivé, tout le monde s’est mis à s’avancer près de la clôture et à chanter

    Crédit : Dany Janvier
    Koriass et invités – Crédit : Dany Janvier

    les paroles. Il a le don de rassembler les gens et de créer un lien avec la foule. Il ne faut pas passer sous silence la qualité de ses musiciens, donc deux gars de Misteur Valaire faisaient partie, et surtout de Bobby One, son acolyte qui est d’une justesse et d’une intensité parfaite. Cela vient vraiment ajouter à la qualité des textes et des beats de Koriass. Quand Karim Ouellet est arrivé sur scène, c’était ce qu’on pensait être le point culminant du spectacle, mais c’est quand les gars de Loud Lary Ajust sont entrés sur la chanson Automne que la foule s’est réellement mise à sauter et à « virer su’l top », pour reprendre les paroles d’Alaclair Ensemble. Quand tu penses avoir tout vu, il y a les gars de Misteur Valaire qui viennent faire leur chanson Ave Mucho. Et ce n’est pas tout; Loud Lary Ajust sont revenu juste pour faire leur chanson XOXO tirée de l’album Blue Volvo. Tu sais que tu as passé une belle soirée quand Koriass fait son show, quand Loud Lary Ajust, Karim Ouellet et Misteur Valaire s’y joignent pour trois chansons chacun. J’avoue que ce 1 h 30 de spectacle a été un moment très fort de ma soirée.

    Biz de Loco Locass - Crédit: Dany Janvier
    Biz de Loco Locass – Crédit: Dany Janvier

    Après tout cela, c’est facile de faire lever la foule quand Loco Locass embarque sur scène. Les gars ont été solides et l’UQTR leur rappelait des bons souvenirs, surtout à Biz, qui a étudié ici à la maîtrise en Loisir, culture et tourisme. D’ailleurs, les étudiants de ce programme, qui semblaient très nombreux, ont été bien heureux d’entendre cela, pour ceux qui ne le savaient pas déjà. L’un de mes moments préférés a été de regarder les étudiants qui ont été invités à monter sur scène pour danser avec Loco Locass, chose que j’ai fais il y a quelques années au Festivoix de Trois-Rivières. Cela me rappelait de bons souvenirs. Juste avant la fameuse chanson Libérez-nous des libéraux, je suis allé me chercher une poutine Général Tao du food-truck du Buck Traiteur. Assez pour me remplir et pour continuer la soirée au 1012 avec Toast Dawg le temps d’entendre quelques pièces et de me promener dans le corridor pour entendre le groupe Lendemain de veille au bar universitaire, puisqu’il était impossible d’y entrer, vu la quantité de gens présents.

    Après avoir reçu Debbie Tebbs, Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire l’an dernier et Galaxie, Koriass, Loud Lary Ajust, Karim Ouellet, Misteur Valaire, Loco Locass, Toast Dawg et Lendemain de veille cette année, à quoi on peut s’attendre pour l’an prochain?

    Karina Tardif

    11 septembre 2015
    Spectacles
    Galaxie, Karim Ouellet, Koriass, Lendemain de veille, Loco Locass, Loud Lary Ajust, Misteur Valaire, rentrée, Spectacle, Toast Dawg, uqtr
  • [SPECTACLE] Ragers, Sous-sol du Cercle, 4 septembre 2015

    [SPECTACLE] Ragers, Sous-sol du Cercle, 4 septembre 2015

    20150904-Ragers-8Il n’y avait pas foule vendredi dernier au sous-sol du Cercle. C’est très dommage, parce qu’après une petite prestation des DJ Mars Thestreet et Wolfer, la formation montréalaise Ragers a donné tout un show!

    Cachés derrière leurs masques (ils expliquent tout ça dans l’entrevue qu’ils ont accordée à Karina), les trois membres du groupe se concentrent sur leurs chansons au groove indéniable, aux riffs ravageurs et aux beats entraînants. Vous voulez de la convergence, ces gars-là vous en donnent. On est vraiment à la croisée du hip-hop, de l’électro et du rock bien senti. Ajoutez à cela le flow du rappeur Billy Eff sur quelques chansons et nous voilà transportés dans un univers diablement créatif dans lequel on n’a qu’une envie : se laisser aller et bouger jusqu’à ce que la batterie soit à terre. C’est d’ailleurs ce que votre humble serviteur aurait fait s’il n’avait pas à prendre de photos.

    20150904-Ragers-3En voilà quelques-uns qu’il va falloir surveiller. Cette façon de tout mélanger live est vraiment intéressante, même pour quelqu’un comme moi qui n’est pas un grand fan du genre. Probablement parce qu’à travers tout ce mélange, on sent très bien la mélodie, le travail artistique de ces trois gars incroyablement inspirés. On a déjà hâte à la prochaine visite. Cette fois, les gens vont répondre à l’appel, hein?

    Photos : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    7 septembre 2015
    Spectacles
    Le sous-sol du Cercle, Ragers
  • [SPECTACLE] Dear Criminals + Chapelier Fou, l’Anti, 3 septembre 2015

    [SPECTACLE] Dear Criminals + Chapelier Fou, l’Anti, 3 septembre 2015
    2015-09-03-23
    Frannie et Charles de Dear Criminals – Photo: Jacques Boivin
    ChapelierFou_Anti_3sept2015_3
    Chapelier Fou – Photo : Alice Beaubien

    Chapelier Fou

    Le Chapelier Fou se donnait déjà sur scène lorsque je suis arrivée sur place. Même si l’on parle plus souvent de Louis Warynski comme étant ce fameux Chapelier, puisqu’il compose la musique qu’on entendait hier, il faut dire qu’il était accompagné de trois autres excellents musiciens. De fait, la musique de Warynski nécessite des interprètes capables de varier leur palette musicale, puisqu’on a pu entendre plus de 6 instruments (violons, violoncelle, clarinette et j’en passe) en live, sans compter les claviers, synthétiseurs et
    samples.
    En outre, le mélange d’influences est tellement dense qu’il crée son propre univers, dans lequel on reconnaît parfois quelques styles comme le tango ou la musique orientale. Le résultat : un genre de dream-electro embrumé (j’invente les termes ici). La référence à Alice au pays des merveilles est plus que justifiée, puisqu’en écoutant leur musique on tombe vraiment dans le type d’atmosphère véhiculée par la nouvelle de Lewis Carroll. C’est mystérieusement enchanteur et inquiétant à la fois, comme une fête foraine abandonnée.

    Les amateurs de Bonobo ou de Shigeto pourraient apprécier, bien que la musique du Chapelier Fou se prête beaucoup moins à l’ambiance lounge de par sa saturation. De fait, une certaine répétition acharnée rapproche les compos du Chapelier du minimalisme, mais ses arrangements musicaux sont une complexe superposition, donnant un résultat dense qu’il faut bien écouter pour apprécier. Pour ma part, le grand flot d’informations musicales répétées ne m’a pas particulièrement charmée, mais certains passages m’ont tout de même marquée, surtout lorsqu’apparaissait la clarinette. Finalement, pour les deux dernières pièces, le groupe originaire de France s’est installé dans le milieu de la salle pour nous jouer ça acoustique. Ce fut mon moment préféré, autant pour la performance que pour l’écoute incroyable de la salle.

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    Dear Criminals

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    Photo: Jacques Boivin

    Je dois avouer d’emblée que Dear Criminals est un groupe que j’appréciais déjà avant de les écouter hier soir. Leur spectacle a été à la hauteur de mes attentes, et ce fut visiblement le cas pour le reste du public. Bien que peu nombreux, les gens dans la salle se sont balancés puis ont même dansé au son langoureux de l’électro-folk du groupe. Ils ont aussi applaudi avec enthousiasme entre les pièces. Et pour cause !

    Dès la première pièce jouée, Crave, Dear Criminals a su nous plonger dans leur monde torturé, chargé émotivement. On note rapidement que leur musique est axée sur la mélodie, contrairement à celle du Chapelier Fou où l’on sentait l’importance du rythme. Ce qui ressort généralement, dans la musique du trio, c’est le mélange des voix particulières de Frannie et de Charles. Pour ma part, j’apprécie la tension qui se dégage de leur musique et de leur univers, qui est créée avec un choix judicieux dans les arrangements et un son épuré. Si je devais encore inventer des termes, je dirais que leur musique évoque l’atmosphère d’un break-up sex. Intense, belle et tragique à la fois.

    Malgré cette obscurité dans les thèmes musicaux, qui sont bien véhiculés par leur musique, les trois musiciens ont sympathisé avec le public, ce qui était permis par l’ambiance intime de l’Anti ce soir-là. Vers la fin du spectacle, pendant Slowdisco, on a senti que Dear Criminals avait trouvé leur beat et ils nous ont livré une finale percutante. Le rappel, quant à lui, a parsemé le public de rires et d’admiration, puisque le groupe a repris Baby one more time de Britney Spears, une chose que je n’avais pas entendue depuis des lustres !

    Marie-Ève Fortier

    5 septembre 2015
    Spectacles
    Dear Criminals, L’Anti Bar & Spectacles, Le Chapelier Fou
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