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  • [SPECTACLE] Lancement de «Flood» par Harfang (+ Men I Trust), le Cercle, 24 avril 2015

    [SPECTACLE] Lancement de «Flood» par Harfang (+ Men I Trust), le Cercle, 24 avril 2015

    harfang-150425-22Pour le lancement de Flood, son deuxième maxi, Harfang a été accueilli par un public quelque peu retardataire (et bruyant), mais nombreux. Le Cercle était presque plein. Pour nous mettre en appétit, Men I trust nous a offert une première partie alléchante.

    Les voix envoûtantes des chanteuses étaient accompagnées par une musique électro difficile à décrire. On y sentait quelques influences à la Bonobo, peut-être quelque chose de jazz dans les voix et un arrière-gout des années 80 dans les chansons qui «groovaient» un peu plus, jouées vers la fin de leur partie. Dans tous les cas, le résultat était très intéressant et a atteint son but : nous réchauffer pour Harfang.

    Et voilà l’arrivée du plat principal. Entrent en scène les cinq musiciens de Harfang, qui commencent sans tarder à jouer une des pièces de leur premier maxi. Contrastant avec Men I trust, le deuxième groupe semble avoir préféré mettre de l’avant leur musique en tant que telle, en choisissant un visuel plus simple et en laissant parler leurs chansons d’abord. À l’écoute de celles-ci, on ne tarde pas à réaliser à quel point ils nous offrent une panoplie de sonorités intéressantes et bien placées : ce sont toujours des arrangements recherchés, qui se détachent et ressortent de la trame musicale. J’ai particulièrement aimé la variété que nous a offerte la guitare électrique. Le résultat, en cela, a été très réussi : des chansons qui transportent, qui ont quelque chose d’aérien et d’embrumé, qui rappellent un peu les Patrick Watson et Alt-J de ce monde.

    Après des remerciements abondants mais sympathiques, Harfang a poursuivi le spectacle en présentant leurs pièces de résistance, soit la majorité de leurs nouvelles chansons gardées pour la faim (jeu de mots). Les pièces composant Flood, à mon sens, révèlent une musique plus élaguée, un peu comme s’ils avaient retiré le superflu pour mieux montrer l’essence de leur musique. Mon propos s’illustre bien dans UFO. D’autres chansons, comme Set Sail, ont un côté joyeux à la Ben Howard qui ne se retrouvait pas encore dans l’attirail d’Harfang. Ils ont finalement terminé le spectacle avec Exposure, la dernière pièce de Flood, puis avec Karmic Embrace en rappel, ma pièce préférée du premier maxi.

    Nous avons donc pu quitter repus, ou peut-être encore sur notre faim, après un spectacle enchanteur. Harfang, pour leur part, entameront dès aujourd’hui leur tournée autour du Québec pour présenter Flood. Ils seront de retour sur scène à Labeaumeville le 18 juillet dans le cadre du FEQ.

     

    Pour satisfaire la coutume, Antoine d’Harfang s’est prêté au jeu de l’entrevue à une question.

    Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre processus de création ?
    «Souvent il y a un des membres qui apporte une idée de base […], soit une chanson complète ou soit une structure, complète ou incomplète. Ensuite en jam on va travailler autour de ça, on va construire la forme ensemble […]. Ça se fait beaucoup en groupe.» Antoine a affirmé aussi que le processus peut-être assez long, comme le témoigne l’année passée par le groupe à composer et à confectionner leur nouveau maxi. «Souvent on arrive avec une chanson, dit-il, on pense qu’elle est prête et là on la joue en show pis finalement ça marche pas pantoute. On défait tout ça au complet, on déconstruit et on reconstruit.»

    Crédit photo : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    Harfang

    Marie-Ève Fortier

    25 avril 2015
    Spectacles
    Harfang, Le Cercle, Men I Trust
  • [SPECTACLE] Rock & Pabst, Skanja + Clay and Friends, 23 avril

    [SPECTACLE] Rock & Pabst, Skanja + Clay and Friends, 23 avril
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    Crédit photo: M. Flynn

    Jeudi dernier avait lieu la dernière édition du Rock & Pabst de l’année scolaire (ceux qui ne connaîtraient pas peuvent lire mon dernier article à ce sujet). Pour finir en beauté, ils sont sortis des sentiers battus pour nous présenter une soirée reggae et hip-hop avec Skanja, un groupe du Cégep Sainte-Foy, ainsi que Clay and Friends, un groupe de Montréal. Compte-rendu d’une soirée que j’ai pu rassembler entre mes (plus que nombreux) services de bière.

    La soirée a commencé avec Skanja, majoritairement, si ce n’est entièrement, constitué de cégépiens. Ils nous ont servi un reggae surprenant, qui sortait un peu des sentiers battus. On a donc eu droit à des passes plus rock et même à du ska. Je dois avouer que j’ai été très surprise par la voix des chanteurs et des choristes, dans laquelle, avec la musique, on retrouvait en français tous les accents typiques du reggae. Avec une formation plus que complète (un chanteur, une chanteuse, deux guitares, une basse, une batterie, un saxophone et tant d’autres choses), ils en ont mis plein la vue à la salle. Un groupe à surveiller, assurément!

    Mais parlons de la salle. Quelle salle, d’ailleurs ! Pour ceux qui n’auraient jamais expérimenté le phénomène Rock & Pabst, vous auriez de la difficulté à vous figurer l’énergie avec laquelle le public y danse, y sourit, y chante. C’était particulièrement le cas jeudi dernier, et il me semble qu’on peut aussi mettre cela sur le compte de l’énergie des deux groupes.

    Clay and Friends, qui suivait, a d’ailleurs repris de plus belle avec leur hip-hop traditionnel qui restait dans la même «vibe» que le groupe précédent. Tirant souvent vers le soul et parfois même vers le funk, leur musique a rapidement fait se trémousser l’entièreté de la salle (et même nous, derrière le bar). Première rencontre avec du vrai hip-hop depuis longtemps, dans mon cas. Et j’ai été agréablement surprise par la musique autant que par l’attitude du groupe, qui donnait de l’amour à la pelletée à leur public du Café Wazo. Mention d’honneur au chanteur qui rappait avec une vitesse extrême et au beatbox qui était tout à fait réussi.

    Malheureusement, toute bonne chose a une fin. La première fin fut celle de la bière. Ça n’a pas trop paru (oui ça a paru), mais on a dû pédaler pas mal derrière le bar pour fournir tout ce beau monde : c’est qu’ils étaient nombreux à venir célébrer cette dernière édition de l’année ! Après trois «refill» de frigo, on a même dû (grand Dieu) vendre autre chose que de la Pabst, une première ! Pour vous dire à quel point on était dans le besoin ! Et puis malheureusement le spectacle qui voulait se poursuivre a dû se terminer quand les lumières ont été allumées pour nous signifier qu’on avait dépassé l’heure. Facile, dans une ambiance pareille !

    On va donc croiser les doigts très forts pour que l’an prochain accueille de nouveaux Rock & Pabsts, auxquels je vous encourage fortement à aller. Cégépien ou non, cela reste une expérience inoubliable, autant pour les groupes que pour le public.

    Crédit photo galerie: Marie-Chloé Nolin

    Marie-Ève Fortier

    24 avril 2015
    Spectacles
    Clay and Friends, Rock & Pabst, Skanja
  • [SPECTACLE] Émeraude + La Bronze, Le Pantoum 17 avril 2015

    [SPECTACLE] Émeraude + La Bronze, Le Pantoum 17 avril 2015

    La jeunesse sauvage

    La semaine dernière, le soleil, première vraie journée de printemps et j’oserais même dire d’été ! Au volant de mon super bolide, la radio, les fenêtres ouvertes, on me fait entendre une nouvelle pièce parfaite pour cette ambiance. Dès le premier refrain je reconnais cette voix très typique de Nadia Essadiqi mais avec un air qui aurait beaucoup évolué si je me fie à La Bronze d’il y a deux ans. Arrivée à la maison je consulte ce qu’il y a de nouveau sur leur page pour me rendre compte qu’il s’agit bel et bien de leur nouvel album. Comble de la coïncidence, la chanteuse m’avait écrit pour me dire qu’ils seraient à Québec vendredi dans notre bien adoré Pantoum.

    [bandcamp width=100% height=120 album=1332330761 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false artwork=small track=3297847567]

    Émeraude

    Un peu à la course, comme à mon habitude, gravissant les marches du Pantoum, j’arrive dans la salle encore bien silencieuse, une vingtaine de personnes assises au sol. On retarde un peu le spectacle, les Canadiens jouent. Émeraude débute et nous fait lever tout ce beau monde, il s’agit de ma première écoute pour ma part. J’aime bien ce que j’entends, les pièces s’enchaînent avec délicatesse et entrain. Les spectateurs eux n’en sont pas à leur première fois, ils connaissent les paroles, Marie-Renée en est impressionnée, tout comme moi.

    La Bronze

    Un Père Noël sur la scène, un clavier, batterie très simpliste mais qui va plus tard bien nous étonner. Le groupe arrive sur scène, un peu plus de gens s’agglutinent à l’avant, l’aisance et l’énergie contagieuse de Nadia n’épargnent personne. On a devant nous une formation qui a beaucoup progressé depuis leur premier album, une voix plus juste et des pièces très différentes les unes des autres, j’ai eu un coup de coeur pour celle à la Stromae ! Les trois membres s’échangent d’instruments, on est déjà rendu à la dernière pièce, l’auditoire en voulait décidément plus ! Je suis repartie souriante, chandail de La Bronze et la plus belle affiche en main tel une vraie groupie très satisfaite de sa soirée !

     

    Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca

    La Bronze – Photo : Marion Desjardins
    La Bronze – Photo : Marion Desjardins

    Marion Desjardins

    23 avril 2015
    Spectacles
    Émeraude, La Bronze, Le Pantoum
  • [SPECTACLE] The Brooks (+ Macédoine), Le Cercle, 18 avril 2015

    [SPECTACLE] The Brooks (+ Macédoine), Le Cercle, 18 avril 2015

    Ça a funké!

    De l’instrumental pour s’échauffer, avant l’arrivée presque magistrale d’Alan Prater. L’ancien choriste de Michael Jackson nous a replongés dans les années 70 de la funk et de la soul du début à la fin.

    Avec de multiples, « I see you » le charmeur a certainement fait monter la température de plusieurs gentes dames en les pointant du doigt. En plus du groove assuré, The Brooks avait du plaisir à jammer et cela paraissait avec des sourires complices et des solos qui faisaient grincer les dents. Mais le saxophoniste, malgré toute sa bonne volonté, n’a pas réussi à s’imposer, au contraire de ses confrères pianiste et guitariste. Même si le chanteur avait pas mal d’expérience, il a mis de l’ambiance et s’est amusé comme un p’tit cul. Il s’est même essayé à la danse du robot. Cette atmosphère se répandait d’ailleurs, la petite madame aux cheveux blancs à côté a eu autant de plaisir que moi à se dandiner. Pour le final le groupe, sans le chanteur comme à l’introduction, nous a offert un jam endiablé et interminable sur la fin. On se demandait si les musiciens allaient exploser de plaisir tellement leurs visages étaient rouges.

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    Macédoine

    Macédoine en première partie nous a offert une sympathique prestation funk qui rappelle aussi Radio Radio par le flow des chansons décalées. Les blagues fusaient entre les tounes comme J-P Malone, le chanteur à son guitariste Shampouing «T’es venu là, juste pour The Brooks en fait?» ou en annonçant le titre BBQ « Pour tous ceux qui travaille leur bedaine d’été». Ils nous ont interprété quatre chansons de leurs derniers albums (sauf BBQ dans leur ep) avant se faire plaisir avec des covers (Play That Funky Music de Wild Cherry et Rappers Delight deThe Sugarhill Gang -). Davantage d’eye-contacts avec le public aurait été apprécié par contre, même si la salle était à moitié remplie en première partie. Les cougars présentent étaient ravies d’avoir leur chanson. L’une d’entre elles aurait volé un petit bisou à J-P…

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    Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    The Brooks – Photo : Jacques Boivin

    Alice Beaubien

    19 avril 2015
    Spectacles
    Alan Prater, EnVedette, Le Cercle, Macédoine, The Brooks
  • [SPECTACLE+ENTREVUE] Simon Kearney au Vieux Bureau de Poste, 17 avril

    [SPECTACLE+ENTREVUE] Simon Kearney au Vieux Bureau de Poste, 17 avril

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    Hier soir au Vieux Bureau de Poste, Simon Kearney nous présentait quelques nouvelles chansons à venir sur son prochain album. Accueilli par un public éclectique, il a su plaire aux jeunes comme aux moins jeunes. Compte-rendu et entrevue avec un artiste prometteur.

    Originaire de la République de l’écrevisse, le jeune auteur-compositeur-interprète fait du rock, du vrai. Il contrebalance la force brute de son rock par des influences variées tout autant que par son attitude amicale avec le public. On se sent entre amis, on rigole, on se fait des blagues. Et le talent est au rendez-vous ! Hier soir, même les chaises n’ont pas su empêcher un groupe d’enthousiastes (dont j’avoue avoir fait partie) de se lever et de se mettre à danser et à chanter joyeusement.

    Il s’est d’ailleurs lui aussi dit très content de son spectacle et de sa réception. Ayant ajouté des cuivres au groupe traditionnellement composé de lui à la guitare et au chant, d’un bassiste et d’un batteur, la soirée s’annonçait pour Kearney comme une sorte de test, afin de voir comment on réagirait à ses nouvelles sonorités ainsi qu’à ses nouvelles compositions. «Et je pense qu’on a passé le test», dit-il avec raison. Ils sont parvenus à créer une ambiance qui vient enrichir les chansons du jeune artiste. «Je pense que ça me définit de plus en plus dans une sonorité», ajoute-t-il.

    De fait, entre la parution de son premier maxi en automne dernier et la composition des chansons qui seront sur l’album à sortir en fin d’été, Simon Kearney a beaucoup évolué musicalement parlant. S’inspirant toujours de ses différentes découvertes musicales, il a pu ajouter des nuances à ses compositions ainsi qu’à son spectacle. L’ajout des cuivres, inspiré du classique et du jazz mais ayant plus une visée à la «marching band», lui a notamment permis de multiplier les possibilités musicales de ses compositions. «Étant donné que j’suis un trippeux de musique, je voulais en mettre plus pour les gens ; en mettant les brass je trouve qu’on va chercher des couleurs et qu’on va chercher de l’extra musical», explique-t-il. Alternant entre les pièces acoustiques, le rock de garage et de la musique plus raffinée, Simon Kearney a d’ailleurs offert à son public d’hier un amalgame intéressant d’œuvres et de styles.

    Vivant sa vie au jour le jour, il puise présentement ses inspirations musicales des cours qu’il suit au cégep. Étudiant à temps plein aujourd’hui, il ne sait pas encore ce qui l’attendra à la sortie de son album, quoiqu’il se permette de rêver : «admettons qu’il pourrait y avoir de bonnes répercussions, eh bien, je pense que je serais prêt à me lancer là-dedans complètement et à ptêtre laisser les études un moment pour vraiment vivre tout ça». Une seule chose est certaine, c’est qu’en attendant de se décider pour l’avenir, il est certain de vouloir faire de la musique. D’ici là, vous pourrez le voir le 6 juin au Cercle en plateau double avec Philippe Brach, ainsi qu’au FEQ les 16,17 et 18 juillet sur la scène Énergie.

    Pour bien terminer l’entrevue, on a posé quelques questions en rafale :

    Tes chansons parlent de toutes sortes de choses. Où prends-tu ton inspiration pour tes textes ?
    «Souvent c’est spontané», dit-il. Entre autres, il nous explique l’origine d’une de ses pièces, Docteur de char : «Mon père avait une crevaison sur son char pis on s’est arrêtés dans un garage». Ils auraient alors rencontré tout un personnage : «Tsé le garagiste qui parle tout le temps pis qui veut commenter sur tout et n’importe quoi, pis y veut toujours avoir son mot à dire même si ça veut rien dire ! […] Ça m’a inspiré cette chanson-là. J’suis arrivé chez nous, j’ai écrit quelques trucs dans mon calepin pis un rif, pis c’est rentré tout seul.»

    Y a-t-il un artiste avec lequel tu aimerais travailler ?
    Jimmy Hunt, décide-t-il avec enthousiasme. «J’trouve qu’il a des bonnes idées et qu’il a vraiment son son à lui.»

    Quelle question rêverais-tu de te faire poser en entrevue ?
    «Ah une question sur les Beatles, genre c’est quoi ton album préféré des Beatles! Pis qu’après ça on parle des Beatles.» Choisissant les classiques, il a dit préférer le White Album. Il avoue avoir été beaucoup influencé par la musique de Paul McCartney, chose qui l’a, entre autres, dirigé pour la sonorité des cuivres : «côté musical pour Paul McCartney les brass ça vient directement de lui, quand t’écoutes When I’m sixty four», dit-il, «nos brass c’est pas des arrangements pour faire du James Brown, ils sont vraiment plus là pour le côté marching band, ragtime».

    Quelle boisson doit-on prendre quand on écoute ta musique ?
    «Quelque chose de drôle pis de party.» Étant donné qu’il voit son album comme une œuvre sans prétention, comme quelque chose qui reste «funny pis vraiment amical», il dit opter pour la simplicité : «Juste une bonne grosse bière, pis pas une bière de microbrasserie, juste une une ptite blonde que tu prends sur le balcon au soleil»

    Comme on peut le voir, le jeune artiste ne s’enfle pas la tête malgré son talent et sa carrière prometteuse qui débute. Il conserve une sincérité étonnante sur scène et semble vouloir garder à sa plus simple expression son talent. Les vertiges de la grandeur ne sont pas pour lui, et il a les pieds sur terre. On lui souhaite beaucoup de succès pour l’avenir, et encore quelques bonnes bières sur des balcons.

    Crédit photo : Gabriella Quesnel-Olivo

    Marie-Ève Fortier

    18 avril 2015
    Entrevues, Spectacles
    Le Vieux Bureau de poste, Simon Kearney
  • [SPECTACLE] Joseph Edgar (+ Jérôme Casabon), Le petit Impérial, 17 avril 2015

    [SPECTACLE] Joseph Edgar (+ Jérôme Casabon), Le petit Impérial, 17 avril 2015

    je-150417-29Le petit Impérial s’était transformé en gazebo vendredi soir dernier et de nombreux fans de l’auteur-compositeur-interprète acadien Joseph Edgar s’y sont donné rendez-vous. En fait, la petite salle était remplie à craquer de fans et de nombreux curieux venus voir ce que l’artiste avait dans le ventre.

    Joseph était visiblement heureux de l’accueil réservé. « Je vous aime déjà! », lance-t-il avant de se lancer. Flanqué à sa gauche d’Alexandre Pépin (qui volera le show à quelques occasions au cours de la soirée), Joseph interprète ses chansons les plus folk pour commencer, dont Alors voilà et ses riches paroles qui suffisent pour faire défiler plein d’images dans nos têtes (vous voyez, quand on a de bons textes, y’a pas d’effets spéciaux qui peuvent s’approcher de notre imagination!). Joseph nous avait promis une première partie « chansonnier » et il a livré la marchandise, prenant le temps de bien établir le contact avec un public séduit d’avance. Sa présentation de la pièce Épouvantail (qu’on retrouve sur son premier album solo… avec une Marie-Jo Thério aux choeurs) en a fait rire plus d’un.

    je-150417-23Tant qu’à faire dans le folk, pourquoi pas emprunter une chanson à un des plus grands? Merci Joseph pour cette interprétation de State Trooper de Bruce Springsteen. Reprendre le Boss peut être une entreprise risquée, mais quand on a une vingtaine d’années de métier derrière la cravate, on relève le défi avec brio. Un peu plus tard, Alex Pépin s’installe à la batterie et impressionne tout le monde en s’occupant seul des composantes basse-drum. Oui, on a déjà vu des gens jouer de la guitare et de la batterie en même temps. Mais deux instruments rythmiques qui ne se suivent pas toujours parfaitement? Ma collègue du daily-rock.ca (qu’on salue) lance qu’elle aimerait bien voir comment le cerveau de Pépin est divisé. J’acquiesce.

    Au milieu du spectacle, Joseph Edgar lance Espionne russe sous les applaudissements nourris des spectateurs. Mon réflexe? Regarder l’heure. Voyons, il est de bonne heure pour le rappel! 😉

    C’est que comme promis, notre ami Joseph nous a concocté un deuxième segment beaucoup plus rock! Ceux qui n’avaient pas encore Gazebo s’échangent des regards surpris en entendant Dur à comprendre. Ben oui, c’est lui, ça! Vous voyez, vous le connaissiez mieux que vous le pensiez! Joseph bondit d’un côté à l’autre de la scène, les spectateurs tapent des mains, y’a 3-4 filles à l’arrière qui monopolisent le peu d’espace qui reste pour se faire un plancher de danse. Le party est vraiment pogné!

    Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Pour Joseph Edgar, ça veut dire une autre belle reprise en rappel. Un Walk on the Wild Side qui a fait sortir les briquets. Toute la première rangée bras dessus, bras dessous, qui fait des dou dou dou dou dou dou à l’unisson. C’était beau. Oui, Québec a un petit wild side qu’on sort de temps en temps.

    Je pense que Joseph Edgar n’attendra pas aussi longtemps avant de revenir nous dire bonjour. T’es le bienvenu quand tu veux, Joseph!

    Jérôme Casabon

    je-150417-5Tant qu’à avoir un auteur-compositeur-interprète sympathique, pourquoi pas en inviter un autre? On a confié la première partie à Jérôme Casabon, qui a déridé plein de monde avec son folk-pop sympathique et énergique. Je l’avais déjà vu lorsqu’il avait un groupe qui portait son nom. Casabon, c’est un entertainer qui sait comment mettre la foule dans sa petite poche. D’ailleurs, il avait de nombreux amis et fans dans la salle. Truc de pro numéro un : invitez vos amis quand vous faites un show. Leur enthousiasme sera contagieux!

    Ils n’étaient que deux sur scène, mais Casabon était en bonne compagnie : Shampouing est venu jouer de la guitare et du gazou avec notre ami Jérôme. Toujours un plaisir de le voir et de l’entendre.

    Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    18 avril 2015
    Spectacles
    Alexandre Pépin, District 7 production, EnVedette, Jérôme Casabon, Joseph Edgar, Le petit impérial, Shampouing
  • [SPECTACLE] Anatole + Choses Sauvages, Le Sous-sol du Cercle, 16 avril

    [SPECTACLE] Anatole + Choses Sauvages, Le Sous-sol du Cercle, 16 avril

    Pendant que ça commençait à faire la file en haut du cercle pour le spectacle de Claude Bégin, nous sommes descendus sous terre pour aller visiter le côté sombre de la force musicale. Compte-rendu de cette expérience musico-sensorielle.

    Le compte-rendu

    En arrivant, je constate le petit nombre de personnes. Cependant, comme on dit, la qualité vaut mieux que la quantité! Dès la première partie, et surtout lors du spectacle d’Anatole, les premières rangées (les seules) chantent ou baragouinent les paroles.

    Partis des contrées lointaines montréalaises pour venir nous exposer ici pour la première fois leur musique et leur fun, Choses Sauvages commencent le bal. Que dire de leur musique en effet ? Pour ma part, je les qualifierais de groupe interchangeable. Comme ils nous l’ont prouvé sur scène (sur le pas-de-scène du Sous-sol du Cercle, en fait), les membres de Choses Sauvages peuvent autant changer de tempo que de style musical pendant leurs pièces, ce qui donne un heureux mélange. Interchangeables aussi parce que les musiciens eux-mêmes jouaient différents instruments à tour de rôle. Vraiment, c’est un groupe encore jeune, mais il me semble très prometteur et je retournerai les voir jouer avec autant d’enthousiasme qu’ils en ont montré eux-mêmes sur scène.

    Pour continuer sur ma thématique Star Wars, je dirai qu’après les padawans sont entrés les maîtres jedi de l’expérience musicale. Et avec Anatole, il faut vraiment insister sur le mot «expérience». Bien que leur musique soit en elle-même divertissante et réfléchie, c’est incomparable au souci du détail que leur mise en scène contient. Je pourrais dire que les membres d’Anatole portent des costumes étonnants, mais je préfère dire qu’ils sont possédés par ces habits. C’est tout particulièrement le cas pour le chanteur Alexandre Martel, qui est quasi méconnaissable, hormis pour sa voix claire et aérienne. Le mot d’ordre pour cette partie du spectacle : intensité. Jouant devant un public qui m’a semblé assez initié, l’atmosphère prêtait aux folies. On a même eu droit à un strip-tease à long terme du chanteur, pour tout faire comme il faut et pour pimenter d’autant plus la musique déjà érotico-sythé-joyeuse. Indescriptible.

    Sur ce, le spectacle s’est très bien fini avec un rappel inattendu et cocasse. Voilà ce qui terminait une soirée qui, hormis le feedback occasionnel, a été une réussite. L’endroit et la «vibe» du public ajoutaient un petit quelque chose de très envoûtant.

    L’entrevue à une question
    Tommy Bélisle et Alexandre Martel se sont tous deux prêtés au jeu de l’entrevue à une question (la première d’une tradition qui, je l’espère, se perpétuera dans mes articles futurs). Voici les résultats.

    Ayant sortis tout récemment un nouveau maxi intitulé Japanese Jazz, Choses Sauvages ont dû expliquer le choix de ce nom :
    Pourquoi Japanese Jazz ?
    Le nom viendrait d’une vidéo éponyme, «vraiment dégueulasse là», nous affirme Tommy. Il vous invite aussi, lecteur, à aller le constater par vous même sur YouTube : «c’est vraiment cheesy, t’as jamais vu ça». Amusés par le nom et par le vidéo en soi, une trouvaille du batteur Philippe Gauthier Boudreault, ils ont décidé de l’adopter pour leur maxi par la suite.

    Pour Anatole, il ne fallait pas faire les choses de façon conventionnelle. On leur a donc demandé :
    Quelle question vous voudriez poser à nos lecteurs ?
    «À quoi vous pensez quand y fait noir ?»

    Eh bien je vous pose la question, lecteurs. Moi, dorénavant, je penserai aux fumées exquises du monde Sauvage et Anatolien.

    Et que la force soit avec vous !

     

    Crédit photo: Ludvig Germain Auclair

    Marie-Ève Fortier

    17 avril 2015
    Spectacles
    Anatole, Choses sauvages, Le Cercle, Le sous-sol du Cercle
  • [SPECTACLE] Claude Bégin, Le Cercle, 16 avril 2015

    [SPECTACLE] Claude Bégin, Le Cercle, 16 avril 2015

    Première Claude BéginCe qu’il était attendu, ce premier spectacle solo complet de notre nouveau chanteur de charme préféré! On avait eu une petite idée de ce dont il était capable lors de la pendaison de crémaillère de l’Impérial Bell, on avait bien hâte de le voir aller pendant une grosse heure.

    C’est donc dans un Cercle bien rempli que Claude Bégin a défendu les pièces de son excellent album Les magiciens. La magie n’a d’ailleurs pas tardé à s’installer malgré l’étroitesse de la scène, qui était densément peuplée avec d’excellents musiciens (dont un Karim Ouellet qui prenait son pied dans un rôle de soutien – je suis certain qu’il appelle ça des vacances) et des choristes (dont sa soeur, qui l’accompagne également sur l’album). Ça n’a pas empêché notre grand garçon d’occuper tout l’espace qui lui restait, de poser et de jouer les rock stars.

    Sur son 31 au début du spectacle (veston, chemise classe avec des boutons de manchette), notre ami Claude ne tarde pas à se dévêtir. Le veston prend le bord. Le temps de s’asseoir quelques instants pour chanter quelques chansons plus tranquilles, dont une à la lueur d’une chandelle avec sa soeur (qui a une fort jolie voix, au demeurant). Puis la chemise. Puis le chandail. Toujours de façon un peu théâtrale. Une fois en camisole, il déploie ses ailes d’ange magicien et offre une fleur à une jolie demoiselle qu’on devine être sa copine.

    Évidemment, Bégin ne maîtrise pas encore tout à fait son personnage de scène. Ses interventions au micro sont un peu décousues, mais le charme opère quand même. Et il y a ce brin d’autodérision derrière ce personnage grandiloquent, un peu à la manière d’un Josh Tillman (dans l’esprit seulement… la lettre, elle, est complètement différente). Mais quand il chante, il est totalement dans son élément. Faut l’entendre chanter Au 1036 (la meilleure chanson de l’album, et de loin), passer d’une voix plus grave à un chant en haut vol en quelques notes, pour comprendre toute la soul qui se trouve chez Bégin.

    Pour répondre à Geneviève Bouchard, du Soleil, non, Bégin n’a pas fini le concert nu (à la déception de certains fans… aux cris plutôt virils). Il l’a terminé bien habillé en chantant de vieux refrains de son passé. Ça a fait plaisir à tout le monde.

    Avant de partir, j’ai jeté un coup d’oeil à la foule : il est rassembleur, ce Bégin. Les fans de hip-hop étaient nombreux dans la place! Mais ils n’étaient pas seuls. Quelques têtes grises appréciaient le spectacle à côté des amateurs d’indie. Et nombreux ceux qui étaient allés voir Anatole au sous-sol (on vous en parle un peu plus tard) et qui sont montés pour cette première tout de suite après.

    J’ai l’impression que nous serons nombreux à l’accueillir le 9 juillet prochain alors qu’il aura l’honneur d’ouvrir le Festival d’été de Québec à la scène Hydro-Québec de la place d’Youville. À 18 heures. Il va faire beau. Promis.

    Photos : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

     

    Claude Bégin. Crédit Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    17 avril 2015
    Spectacles
    Claude Bégin, Coyote Records, EnVedette, Festival d’été de Québec, Le Cercle
  • Nos choix du week-end

    Nos choix du week-end
    (Photo : ecoutedonc.ca/archives)
    (Photo : ecoutedonc.ca/archives)

    Fin de semaine de fou encore une fois à Québec. On ne se plaindra pas, au contraire, aussi bien en profiter! Voici une liste TRÈS partielle des spectacles présentés cette fin de semaine.

    Jeudi 16 avril

    • Anatole et Les choses sauvages sont au Cercle. Portes à 19 heures, les spectacles commencent à 20 heures. L’alter-ego d’Alexandre Martel est de retour à la maison. S’il y a quelqu’un qui peut donner de la vie à un show de sous-sol, c’est cet homme, qui n’hésitera pas à faire quelques pas de danse collé collé avec vous. Et quand je dis vous, je vise pas mal tout le monde. 10 $ à la porte. On couvre le show? On couvre le show!
    • Claude Bégin occupera pour sa part la grande salle du Cercle. Portes à 21 heures, on va laisser le temps à Anatole de finir son spectacle, alors si vous êtes en bas, vous aurez le temps de vous déhancher avant de voir un Bégin plus grand que nature. Les Magiciens, c’est un maudit bon album de pop très assumée, et si on se fie à la mini prestation qu’on a vue en février, Bégin donnera tout un show. 12 $. On va être là aussi!
    • rvmLe Rendez-vous musical de Limoilou se poursuit au Bal du Lézard. Après le rock de la semaine dernière, on retourne au folk et au bluegrass avec les formations Dreams May Come et Tze Texas Redmecs. Ça commence à 21 heures, ça ne coûte que 5 dollars et Boréale vous offre une petite surprise. Pour avoir déjà vu les Redmecs, c’est un spectacle que vous voudrez voir.
    • Et puis y’a Dumas au Petit-Champlain. Notre prolifique auteur-compositeur-interprète devrait en faire groover quelques-uns. 20 heures, 35 $.

    Vendredi 17 avril

    • Joseph Edgar
      Joseph Edgar
      (Photo : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin)

      Joseph Edgar donnera un spectacle fort attendu au Petit Impérial. Le sympathique Acadien viendra bien sûr présenter son album Gazebo, mais compte tenu de la profondeur de son répertoire, on risque de faire de belles découvertes. Chansons engageantes. Entrevue ici. Première partie : Jérôme Casabon. 20 $, 20 heures. On y sera.

    • Simon Kearney sera au Vieux bureau de poste, à St-Romuald. Ce jeune homme est à surveiller. 20 heures, 17 $.
    • Lemon Bucket Orkestra sera avec Magotty Brats au Cercle. Ça va faire la fête dans la salle de la rue St-Joseph. Une belle attitude punk qui devrait plaire. 15 $ à la porte, qui ouvre à 20 heures. Spectacle à 21 heures.
    • La Bronze présentera sa jolie pop au Pantoum. Première partie : Émeraude. Déjà plein de gens ont manifesté leur intérêt, on vous conseille donc d’arriver tôt. Devinez quoi : on y sera aussi! Ouverture des portes à 20 heures, 10 $, apportez votre étanche-soif préféré.

    Samedi 18 avril

    • 10945848_424236551062210_3046142450159656962_oLa formation The Brooks va être au Cercle. Du funk comme on l’aime, plein de soul, avec un gars qui a déjà été choriste pour le roi de la pop lui-même. L’équipe d’ecoutedonc.ca est très tentée… Macédoine assurera la première partie. 15 $ à la porte, qui ouvre à 20 heures.
    • Oktoplut et Jet Black sont au Scanner. 8 $, 23 heures. Si après le funk des Brooks, ça vous tente de stoner un peu, vous voilà servis.

    C’est une liste TRÈS partielle. Si vous voulez en voir plus, nous vous invitons à consulter votre calendrier préféré.

    Jacques Boivin

    16 avril 2015
    Spectacles
    Anatole, Claude Bégin, Dreams May Come, Dumas, Émeraude, Jérôme Casabon, Jet Black, Joseph Edgar, La Bronze, Le Bal du lézard, Le Cercle, Le Pantoum, Le petit impérial, Le Scanner, Lemon Bucket Orkestra, Les choses sauvages, Macédoine, Magotty Brats, Oktoplut, Rendez-vous musical, Simon Kearney, The Brooks, Théâtre Petit-Champlain, Tze Texas Redmecs, Vieux Bureau de poste
  • [SPECTACLE] Patrick Watson (en rodage + Ludovic Alarie), L’Anglicane, 15 avril 2015

    [SPECTACLE] Patrick Watson (en rodage + Ludovic Alarie), L’Anglicane, 15 avril 2015

    Hier soir, nous étions à L’Anglicane de Lévis pour le deuxième spectacle de rodage de Patrick Watson. Je n’étais pas tout seul, notre collaborateur ultra-occasionnel (mais de très longue date) Jean-François Melançon était avec moi. Le petit compte rendu qui suit m’attendait dans ma boîte de réception. On sent encore l’émotion dans son texte, j’ai décidé de le partager avec vous :

    « Patrick Watson entame sa tournée en vue du lancement de son prochain album, Love Songs for Robots. Musicalement parlant, lui et ses musiciens sont confortablement installés au sommet de leur art. Ils nous offrent un amalgame de leurs nouvelles chansons et de versions retravaillées de leurs succès antérieurs, parfois inspirés par le rock indie, progressif et psychédélique, tenant parfois des notes plus jazzées, blues ou RnB. Patrick Watson a le don d’enlacer ses spectateurs dans sa musique toute simple et bien sentie, pour ensuite les emporter allègrement vers un espace musical progressivement plus complexe et envoûtant, et au moment où il frôle la cacophonie, les ramener subitement au calme et à la douceur. Son orchestre enchaîne les opus de 8 à 10 minutes, mais laisse une place au cœur du spectacle à une balade apaisante et inédite de 3 à 4 minutes qui se termine sur les mots « let it go, let it go, let it go »… et c’est ce qui arrive quand on écoute sa musique. On lâche prise et on se sent plus léger.

    La salle choisie, l’Anglicane, ne loge qu’une poignée de spectateurs. Malgré ses plafonds élevés et ses murs de pierre imposants, elle est beaucoup trop petite pour contenir tout le talent musical sur place. L’orchestre utilise tout l’espace de scène à sa disposition et semble confiné par moments. Il tire avantage des murs de pierre de l’ancienne église en y projetant des effets de lumière qui rappellent la mer, la forêt ou même une véranda, et l’illusion de grandeur ainsi créée est efficace. Vers la fin du spectacle, les musiciens franchissent la barrière virtuelle entre eux et les spectateurs et s’installent au milieu de la foule pour offrir une interprétation acoustique de Into Giants. Watson s’improvise chef de chorale et ça marche! On se sent privilégiés d’assister à un spectacle intime avec de si grands musiciens.

    Le spectacle est en rodage et ça paraît. On sent que les musiciens s’amusent. Tout est organique, rien n’est mécanique. Dans leurs coins respectifs de la scène, ils se regardent dans les yeux, se font des signes, rigolent. Patrick Watson parle plus à ses musiciens qu’à la foule. Quand il interagit avec elle, c’est pour l’aspirer dans son univers. Il lui arrive de parloter au micro sans articuler un seul mot. On l’entend dire qu’il n’est pas prêt pour la prochaine chanson (une chance qu’il le dit, parce que ça ne paraît pas!). Il laisse libre cours à son rire contagieux. Difficile de trouver un artiste plus attachant que lui.

    Après les rappels, il nous offre un cadeau. Il revient seul au piano et joue Big Bird in a Small Cage. Il répète la fin du morceau et nous fait chanter avec lui. Je pense qu’il s’amusait véritablement.

    Mon verdict est un gros 10 sur 10. Je ne peux pas aller en bas de ça. Je suis peut-être impressionnable, mais je me suis senti trembler pendant une demi-heure après le spectacle. J’ai été transporté. »

    Ludovic Alarie

    En première partie, c’est un Ludovic Alarie accompagné de sa guitare et d’Adèle Trottier-Rivard qui a eu la chance de détendre une foule déjà toute prête. Les chansons très folk d’Alarie (dont une reprise de Félix) ont eu droit à l’écoute respectueuse qu’elles méritaient. Il y a un peu d’Elliott Smith chez Alarie et les spectateurs autour de nous semblent avoir apprécié.

    On comprend pourquoi Watson n’a pas hésité à collaborer avec lui!

     

    Patrick Watson sera de retour à Québec le 17 juillet prochain dans le cadre du Festival d’été de Québec. Une carte blanche qui promet sur la scène Bell. Il sera précédé des Barr Brothers. Une soirée de rêve. Réussira-t-il l’exploit de nous faire communier sur les Plaines comme il l’a fait hier à l’Anglicane? Ben hâte de voir!

     

    Des photos! Crédit photo : ecoutedonc.ca/Jacques Boivin

    Crédit Photo : jacques Boivin
    Patrick Watson – Photo : Jacques Boivin

    Jacques Boivin

    16 avril 2015
    Spectacles
    EnVedette, L’Anglicane, patrick watson, Secret City
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