Le 20 janvier prochain, une soirée haute en couleur attend les étudiants de l’Université Laval. En effet, grâce à la CADEUL, quatre groupes fouleront la scène du Grand salon pour un concert décapant et totalement gratuit pour tous!
Dès 21h00, un tout nouveau groupe, directement du Pantoum, fera son premier concert à vie. De La Reine, composé de Jean-Étienne Collin Marcoux (Beat Sexü), Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust) et Vincent Lamontagne (X-Ray Zebras), proposera au spectateur pour la toute première fois leur nouveau matériel. À quelles sonorités devons-nous nous attendre? Nous le saurons le 20 janvier au Grand salon.
Le trio sera suvi de We Are Monroe à 22h00. Avec leur son punk et l’attitude qui vient avec, le quatuor viendra interpréter les pièces de leur très petit EP de trois pièces paru en mars dernier. Gageons que de nouvelles chansons seront aussi au rendez-vous.
La tête d’affiche du show de la rentrée hivernale 2015 est nul autre que We Are Wolves. Dès 23h30, le groupe revient dans la Capitale-Nationales après un passage très couru au SPOT l’été dernier. Cette fois-ci, le trio apporte avec lui de nouvelles compositions d’un album à paraître très prochainement en ce début d’année 2016.
Finalement, pour les fêtards, un DJ set de Fonkyson sera proposé dès une heure. Signé par Lisbon Lux Records, le dj d’origine française maintenant installé à Montréal fera lever le party avec un son House et disco.
C’est après des mois de travail que la gang du Pantoum et leurs invités nous présentaient, hier soir, le disque OPEN HOUSE QC. Cet album se veut un projet permettant de valoriser la scène émergente foisonnante de la ville de Québec. Il regroupe 11 titres d’auteurs-compositeurs locaux réarrangés par BEAT SEXÜ et interprétés par eux ainsi que différents artistes collaborateurs de la ville. Même la pochette, faite main, a été imprimée et assemblée à Québec par Le Coin. Le résultat ? Beaucoup de bonne musique à se mettre dans ses oreilles, certainement quelques découvertes ainsi qu’un gros party pour célébrer tout le travail accompli et la talent de la communauté musicale de Québec. Et un party, c’en a été tout un hier !
Les portes ouvrant à 21h, on a pu tout d’abord prendre une bière et admirer le décor scintillant mis en place par Carol-Anne Charette et Pier-Anne St-Jean. Il faut savoir que BEAT SEXÜ ne fait rien à moitié : boules (avec un S !) disco, paillettes, machine à bulles et autres fantaisies étaient au rendez-vous, sans compter tous les costumes et habits qu’on nous dévoila plus tard. Plusieurs membres du public, eux aussi, s’étaient gâtés sur les paillettes et les guirlandes. Vers 23h, le groupe monte sur scène devant une salle bien remplie, où l’on pouvait retrouver, rassemblée, une bonne partie des collaborateurs du projet et des musiciens de la communauté de Québec. Étaient aussi présents les trippeux de shows, les habitués dont je fais partie, ainsi que quelques nouveaux visages.
Jouant les pièces de l’album les unes après les autres (mais pas dans l’ordre), les musiciens sur scène trouvaient toujours un moyen de renouveler l’énergie et l’enthousiasme ambiant. Dans l’ensemble, on a eu droit à une prestation très réussie sur le plan technique et qui faisait sentir la belle complicité présente entre les artistes. En effet, sans que ce soit nécessairement les mêmes que sur l’album, le groupe a invité sur scène des artistes différents pour chaque chanson ou presque, de sorte qu’un bon roulement se faisait et apportait toujours quelque chose de nouveau. La musique en tant que telle, imprégnée du caractère suave, festif, disco-pop de BEAT SEXÜ, variait pour adopter des styles et des ambiances différentes selon les interprètes et auteurs-compositeurs des pièces. Peu importe ce qu’on peut penser de la musique populaire, il faut savoir que celle qu’on nous a présentée hier soir se démarquait tout d’abord par sa créativité et par le talent qu’elle mettait de l’avant.
Nommer tous les collaborateurs et tous les bons coups de la soirée serait interminable. Il faut cependant souligner quelques moments forts. On a aimé les performances de nos showmen locaux que sont Brun Citron et le fameux alter ego d’Alexandre Martel : Anatole. Ce dernier s’est d’ailleurs promené dans la foule en chantant Le reste du temps, aussi déstabilisant qu’à son habitude, puis a été à l’origine d’une des (nombreuses) crises cardiaques potentielles de l’agent de sécurité, puisqu’en s’allumant une cigarette il a été suivi par un certain nombre de musiciens et de spectateurs. Côté performance musicale des interprètes invités, on peut souligner le solo de guitare de Hugo LeMalt sur Trasher le dancefloor, l’interaction du rappeur Webster avec le public sur X-Girlfriend, l’intensité et le style de Jane Ehrhardt quand elle a interprété sa propre pièce ainsi que la finale ornementée d’Odile Marmet-Rochefort sur celle de son homonyme Odile DuPont. Tout ça sans compter le house band du Pantoum, BEAT SEXÜ, qui s’est donné toute la soirée.
Il ne faut pas non plus passer à côté du clou du spectacle, lorsque Gab Paquet a fait son apparition, accompagné d’applaudissements tonitruants. Le public, fêtard, gonflé à bloc, avait gardé le plus gros de son énergie pour cette finale. Amorcée tout en douceur (sur un fond peut être trop bruyant, mais qui s’est vite calmé à coup de chut), Papa, maman, bébé, amour a explosé ensuite tout d’un coup avec l’énergie que seul BEAT SEXÜ sait dégager. Gab Paquet s’est en outre laissé porté par une confiance aveugle envers le public lors de sa prestation et a fait un bodysurfing aussi inattendu qu’inspirant. Après lui, notre collègue Simon Provencher s’est lui aussi gâté en la matière, au grand déplaisir du gardien de sécurité, qui en était déjà à sa crise cardiaque no.2. La troisième suivit de près, puisqu’après cette performance intense (on nous a même lancé des paillettes !), c’est BEAT SEXÜ qui est revenu en force au rappel pour présenter deux de ses titres originaux. La force des choses étant ce qu’elle était à cet apogée du fun, les danseurs de la foule se sont retrouvés par dizaines sur scène, dans une apothéose de musique festive.
En somme, ce fût une excellente soirée, qui entre facilement dans la catégorie des meilleurs spectacles que j’ai vus à vie. Et c’est arrivé grâce à l’énergie et au talent d’artistes d’ici, ce qui est encore plus beau. Afin d’en savoir plus sur ce projet et ses nombreux collaborateurs, je vous invite à consulter leur bandcamp et à écouter, à partager leur musique. Comme l’ont dit dans un discours émouvant Jean-Étienne Collin Marcoux et Jean-Michel Letendre-Veilleux, principaux organisateurs du projet, il faut célébrer et partager la richesse de la Ville de Québec, parce qu’on a la chance d’avoir une scène locale éblouissante, et qu’on l’oublie trop souvent.
Idoles funky de Québec, belles personnes par excellence, percussionnistes velus. Beat Sexü sont un incontournable de la scène locale depuis un peu plus d’un an, mais on croirait les connaître depuis au moins 10 ans, sinon plus. Entre quelques originales, parues sur leur EP Première Fois, le groupe a toujours été un savant créateur de reprises. Ceux qui les ont vu en spectacle le savent, les reprises de Ponctuation, Gab Paquet, Jérôme Charette-Pépin et Les Indiens, entre autres, sont dans la rotation depuis plusieurs mois.
Mais on pousse la sauce plus loin. Le piment fort est ajouté avec un album 100% local, 100% diy (do it yourself pour les intimes, fais-le toi-même pour les francos). Les performances vocales et guitaristiques (sic) seront assurées par des vétérans et jeunes vétérans de Québec. Et la banque de reprises s’agrandit aussi! On pourra entendre des versions osées de plusieurs autres artistes locaux, même si la liste complète est encore quelque peu mystérieuse (on a entendu avec plaisir le nom de Pierre-Hervé Goulet)
Pour l’instant, une chose est claire par contre, on a un extrait à se mettre sous la dent. Et on doit dire que les Sexü ont sorti les gros canons et ont dépoussiéré leur denim. La version dance-punk de Je t’aime tellement de l’incroyable hockeyeur Jérôme Charette-Pépin est assurée par la section rythmique de Beat Sexü (Maxine Maillet aux synthétiseurs, Jean-Étienne Collin Marcoux à la batterie et Martin Teasdale à la basse) accompagnés de Pascale Picard et Dominic Pelletier (Caravane) en duo de voix rock-suave. En effet! Les cris et hurlements habituels de Maxine et Jean-Étienne sont remplacés par une performance pop-rock impressionnante. Le jeune et rebelle Simon Provencher, guitariste dans Nimbes et La Fête, et fier collaborateur d’ecoutedonc.ca vient ajouter sa touche réverbérée sur les guitares.
Autant de mots pour vous dire : On a hâte à l’album, on a un extrait, les jours d’automne passent à une vitesse folle. Ça s’en vient.
Lancement à Québec au Cercle le 26 Novembre
Lancement à Montréal au Divan Orange le 27 Novembre
Oh que Le Cercle – Lab vivant était content d’annoncer cette belle nouvelle ce matin, surtout au lendemain de cette belle sélection comme finaliste de la catégorie Salle de spectacles de l’année au GAMIQ (on sait à qui téter un lift)! Voyez-vous, la salle de la rue Saint-Joseph annonce en ce moment même un nouveau partenariat fort important avec Première Ovation (de la Ville de Québec). Une belle contribution financière de l’organisme permet au Cercle de présenter une nouvelle plateforme musicale qui laisse toute la place à la relève.
Ça s’appelle Le grand Boum. Qu’est-ce que c’est? Il s’agit d’une toute nouvelle série de concerts mettant en vedette des artistes de la scène dite émergente et ce, dans de nombreux styles : rock, pop, jazz, électropop et folk. Vous allez me dire « mais le Cercle fait déjà plus que sa part, non? », ce à quoi nos amis du Cercle semblent répondre NON de façon assez retentissante.
Donc, pour l’automne, Steve Guimond, infatigable directeur de la programmation du Cercle, ainsi que son équipe, ont concocté tout un menu. En plus de tout ce qu’on vous a déjà annoncé!
Le Grand Boum sera inauguré ce vendredi 2 octobre par la jeune chanteuse Liana Bureau, de Québec. L’ancienne participante à La Voix (ils sont partout, ces jours-ci!) nous promet un spectacle pop et Rn’B comme on en voit trop rarement à Québec. Ça devrait être assez rafraîchissant.
On pourra également voir, entre autres, Raton Lover, Peter Henry Philips, le Winston Band (à voir!), Jérôme Casabon, nos amis de BEAT SEXÜ, X-Ray Zebras et Popléon. Ajoutez à cela du jazz de qualité et des ateliers de formation.
Les billets du Grand Boum sont disponibles sur lepointdevente.com. Vous pourrez également vous procurer des forfaits-découverte (2 spectacles dans le même style pour 19,99 $ + taxes et frais de service) à partir de vendredi matin.
Le groupe de Québec Beat Sexü est débarqué en trifluvie au Café-bar Zénob de Trois-Rivières avec leurs paillettes et leur envie que la foule se déhanche sur leurs beats.
Les membres du groupe portaient tous un gilet de paillettes, comme sur leur photo de profil Facebook, ce qui venait faire capoter notre cerveau, en plus des projections sur toile blanche d’Antoine Bordeleau.
Plaisir, c’est le mot qui m’est resté en tête toute la soirée. Le sourire, la folie, les textes, qui parlent de l’espace et du futur, les mélodies, qui prônent le laisser-aller corporel, n’est-ce pas là la clé pour passer un bon moment? Je vous confirme que oui.
Tout au long de leur performance, le batteur et chanteur, Jean-Étienne Collin Marcoux, nous donne envie de se laisser aller avec son aise et son sourire coquet. On se sent bien, on est relax et on a juste envie de se déhancher. Ça aura pris trois chansons avant que ne soient révélés les talents de danseurs des gens présents dans la place.
Bien que le public ne semblait pas trop connaître les Sexü, ça ne prenait pas plus que de la paillette, des projections, et des beats « sexy » pour s’amuser. Vers la fin, on se serait cru dans une discothèque à l’école secondaire, avec toute l’innocence et la fébrilité de pouvoir danser toute la nuit. Le public, majoritairement féminin, en redemandait encore et encore, surtout quand le guitariste, Jean-Michel Letendre, s’est mis à danser dans la foule.
Depuis quelque temps, ils donnent dans les reprises de groupes de Québec à la sauce Beat Sexü. Ils nous ont fait, entre autres, la reprise de Ciao bye ciao du groupe Ponctuation. Le clou du spectacle a sans doute été la reprise de Papa maman bébé amour de Gab Paquet, qui a bien fait chanter la foule.
Je l’avoue, après seulement une heure de spectacle, j’en aurais pris encore. J’ai voulu aller acheter le vinyle, mais ce sont seulement des bobettes Sexü, un t-shirt et une affiche que j’ai trouvé sur la table de marchandise. Par contre, Antoine Bordeleau a confirmé que, bientôt, dans un avenir très rapproché, un vinyle de leurs reprises sera disponible.
C’est le groupe Anatole qui a assuré la première partie. Malheureusement, j’étais prise ailleurs et je suis arrivée au spectacle aux dernières notes de la dernière chanson. Tous m’ont dit que j’avais raté quelque chose d’incroyable. On se reprend les gars !
Mon coup de cœur: J’ai vraiment un faible quand Maxine Maillet prend le micro, surtout pour la chanson Hey girl, qui a débuté le spectacle.
Hier soir, l’AgitéE nous a quittés dans une finale éclatante. Marie-Ève et Marion étaient sur le terrain, voici leur récits de cette soirée épatante et nostalgique.
Je suis arrivée vers 20h45, tout juste pour attraper quelques chansons de Sylvia, qui arborait fièrement guitare, robe et bottes de cowboy. Vous avez déjà deviné les quelques accents country de sa belle voix, qui a quitté tout accessoire en terminant pour nous faire une chanson a capella. La salle, qui était encore peu remplie, a tout de même participé de bonne foi et applaudi chaleureusement.
Ont suivi Paul Cargnello et son batteur, avec quelques premières chansons d’un blues rock un peu cliché (même que lui aussi, comme Jordan Officer, avait des favoris) mais bien maîtrisé. J’ai commencé à être étonnée autour de la troisième chanson, pendant laquelle les deux musiciens, complices, se sont lancés dans un solo endiablé. Surprise une deuxième fois, j’ai constaté que le groupe était assez versatile, puisqu’ils ont enchaîné avec deux pièces aux accents reggae chantées en français. Entre deux chansons et quelques «Vive la révolution», qui égayaient à chaque fois la salle maintenant à moitié pleine, Paul Cargnello nous parlait de Montréal, des politiciens, des anglophones comme lui. Finalement, pendant ses dernières chansons – on avait fait un retour au blues – les gens se sont mis à se déhancher un peu en avant.
A ensuite pris place sur scène celui qu’on pourrait nommer le vrai cygne de l’AgitéE. Depuis longtemps intimement lié à ce bar-coop, Gab Paquet lui a fait des adieux resplendissants et qu’on sentait souvent empreints de nostalgie. Pour l’occasion, il avait mis sa chemise «couleur sacrifice» et les autres musiciens leur plus bel apparât pailleté ou satiné. Ils ont mis le feu à la salle, maintenant assez pleine, avec plusieurs des succès satiriques de Gab Paquet. Notamment, lors de Ton appel à frais virés, Sam Murdock en personne est monté sur scène pour l’accompagner. L’artiste s’est aussi permis quelques bodysurfings, tout comme sa claviériste Jane Ehrhardt. Nous réservant surprise après surprise, à la fin d’un mashup de Relations sexuelles 1 et 2 (pendant lequel tout le monde se balançait bras-dessus-bras-dessous), Gab Paquet a tourné un gros ventilateur vers la foule et nous a ensevelis de paillettes brillantes. Un de mes plus beaux moments en show. La salle, devant autant d’amour, n’a su que lui rendre la pareille. Plusieurs, masqués, ont ensuite dansé sur scène pendant Les partouzes et les gens sautaient de joie au son de Consommations. Après un rappel médiéval réussi, il a laissé la place, bien réchauffée, à Keith Kouna.
J’ai été quelque peu heurtée par le changement aussi subit de style, mais ça ne semble pas avoir été le cas des autres participants. Keith Kouna, percutant avec son rock upbeat teinté d’un fond agressif mais cultivé, avait visiblement beaucoup de fans présents. Les premières rangées, déjà crinquées par les autres prestations, sautaient en chantant les paroles. Après quelques chansons, un gros mosh-pit s’est formé, brassant tout le monde comme dans une grosse laveuse.
(Marie-Ève Fortier)
C’est le coeur très gros que je me suis rendue pour 18h au Bar-Coop L’Agitée ce samedi. Je ne me suis jamais retenue pour le dire, c’était mon favori. La terrasse était remplie, les gens souriants, calmes et attentifs pour Timothy Luke Dawson et Isabeau Valois. J’ai beaucoup apprécié les quelques mots de ce dernier concernant les différentes foules que l’Agitée a accueilli au cours des dernières années et chaque chanson était accompagnée d’une anecdote savoureuse à ce propos. Par la suite le coloré Robert Fusil nous a offert une bonne heure de ses compositions: belle découverte pour ma part, j’ai bien apprécié sa performance. L’ambiance de ces deux heures sur la terrasse était paisible, remplie de fraternité, d’entraide, hot-dogs, slush alcoolisée et soleil. Le bonheur de chacun de pouvoir être présent pour ces adieux était très tangible.
Sylvia a continué sur la même note calme et posée, à l’intérieur cette fois, en nous présentant ses quelques pièces. J’aurais aimé une salle un peu plus remplie pour cette dernière, mais somme toute, c’était une très belle prestation. Suivait Paul Cargnello et son acolyte The Suspense que j’avais découvert au Knock-out cet automne. Toujours aussi dynamique, engagé et très intéressant musicalement. Notre très cher Gab Paquet a ensuite soulevé la foule avec ces chansons aussi drôles les unes que les autres, confettis, bodysurfing, rires, folies, c’était sans aucun doute un excellent choix pour un bel adieu à l’Agitée. Je tiens à mentionner que pendant ce temps-là, le très excellent Milimetrik était à l’extérieur pour le plaisir des terrassiers qui ne pouvaient malheureusement pas entrer, puisque les billets avaient tous été vendus quelques minutes après l’ouverture des portes. S’en suit Keith Kouna, encore une fois, le dernier public de la coop a été très choyé d’avoir le groupe complet pour cette soirée; sans oublier le bref retour des Goules pour interpréter la pièce très connue Crabe. Un moment sans aucun doute gravé dans la mémoire de plusieurs. On a eu droit à un spectacle encore une fois rempli de beaucoup de nostalgie et surtout de reconnaissance envers ce magnifique lieu. Pour terminer Beat Sexü s’est installé sur la scène, comme l’a mentionné le drummeur Jean-Étienne, la pression était très forte lorsqu’il s’agit de passer après Keith Kouna. Le défi a été relevé malgré que la foule présente s’est dissoute de moitié avant même que ces derniers laissent entendre les premières notes. Fait un peu regrettable certes, mais ceux présents ont pu se gâter en terme de déhanchement et d’espace disponible pour la danse.
Cette soirée reste une de mes meilleures de 2015, une foule nombreuse mais attentive et respectueuse comme il se fait rare.
Cher Agitée, bon repos plus que mérité et merci pour ces beaux moments !
(Marion Desjardins)
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
Comme plusieurs d’entre vous le savent déjà, l’AgitéE fermera ses portes le 30 juin prochain. Ce bar-coop/salle de spectacle a notamment permis à plusieurs artistes émergents d’y jouer et de s’y faire connaître. Après plusieurs difficultés financières et tentatives de remise sur pied, on pensera entre autres à la campagne de sociofinancement «Aime ton AgitéE», obtenant des résultats insuffisants, ils n’ont eu d’autre choix que la fermeture.
Cependant, si vous pensiez que l’AgitéE, cet endroit qui, en peu de temps, a accumulé tant d’histoire et permis à tant de gens de s’exprimer, qui a aussi été le théâtre de nombreux projets (entre autres le collectif de minuit) et qui a laissé sa marque dans le cœur de ses habitués, si vous pensiez que l’AgitéE fermerait sans nous faire d’adieux retentissants, vous vous êtes trompés.
Demain, le 27 juin, à l’occasion du spectacle de fermeture, l’AgitéE compte nous en mettre plein la vue. Ne faisant rien à moitié, ils ont programmé pas moins de six artistes dans la salle. Les chanceux qui assisteront à ce spectacle pourront entendre Keith Kouna (full band), le suave Gab Paquet, DJ Millimetrik, Paul Cargnello, BEAT SEXÜ et Sylvia. Comme le fameux bar de Saint-Roch, la programmation est éclectique et promet des étincelles.
Mais ce n’est pas tout : un AUTRE spectacle se donnera sur la terrasse. De fait, Robert Fusil et Timothy Luke Dawson & Isabeau Valois se produiront gratuitement pour les terrassiers, et vraisemblablement aussi pour les gens dans la rue. À prévoir aussi, ils offrent un BBQ sur la terrasse à partir de 17h ainsi que de l’animation jusqu’à 3h du matin.
Bien sûr, ces offres alléchantes ont attiré beaucoup de monde, en plus des gens qui tenaient à faire leurs adieux personnels à l’endroit en bonne et due forme. Le spectacle affiche donc complet, malgré les quelques ajouts de billets sporadiques et spontanés des productions Dorchester (semblerait-il cependant que 12 billets à 20$ seront vendus à la porte encore à 19h pour ceux qui voudraient encore tenter leur chance). Cependant, comme on l’a vu, le spectacle gratuit ne requiert pas de billet. Avec, sur Facebook, 982 confirmations (divisons par deux, c’est Facebook : 490 confirmations), pour une salle qui contient environ 130 places et une terrasse pas vraiment plus grande, ça risque d’être quelque chose !
L’équipe d’écoutedonc.ca y sera, et vous en redonnera des nouvelles. On vous invite quand même à tenter votre chance pour le spectacle gratuit (qui risque à mon avis de se transformer en spectacle de rue) ou simplement à en apprendre plus sur cette salle ; sa perte est un moment triste pour la culture émergente.
Qui : Keith Kouna (full band), le suave Gab Paquet, DJ Millimetrik, Paul Cargnello, BEAT SEXÜ et Sylvia dans la salle, Robert Fusil et Timothy Luke Dawson & Isabeau Valois (GRATUIT) sur la terrasse
Quand : Samedi 27 juin. BBQ à 17h et spectacle à 20h
Où : Bar-coop l’AgitéE
Combien : les seuls billets restant sont à 20$ à la porte, sinon gratuit sur la terrasse
Du 19 au 21 juin prochains, la troisième avenue de Limoilou va prendre des airs festifs! Voyez-vous, cette année, ce sont une vingtaine d’artistes québécois qui vont investir la scène principale de Limoilou en musique au coin de la 3e et du chemin de la Canardière!
On y verra, entre autres, Mononc Serge, Canailles, Alaclair Ensemble, Bronco et Les Bleu Pelouse. Sur les balcons, on pourra assister à des prestations de Lucil, Chambarde, Anatole et Beat Sexü.
Il y a de nombreux autres artistes à l’affiche, on vous invite à consulter le programme du week-end ici!
C’est dans un café du quartier St-Roch que nous avons rencontré Jean-Étienne Collin Marcoux, batteur et chanteur du collectif Beat Sexü. Ce groupe, issu du studio de Québec Le Pantoum, connait un début d’année 2015 plutôt impressionnant! Enchainant concerts, prestation aux Francouvertes et un nouvel album en préparation, Beat Sexü est sur une lignée impressionnantes et est un fier défenseur de la scène local de la Capitale-Nationale.
C’est sur les ondes de CHYZ 94,3 que Jean-Étienne Collin Marcoux a dévoilé quelques bribes d’information sur le nouveau projet du groupe : Open House Qc. Cet album, issu d’une campagne de sociofinancement, a pour but ultime d’aider la carrière d’une dizaine d’artistes de Québec.
Nous nous sommes donc présenté dans ce café dans le but de levé le voile sur ce super projet et pour en connaître d’avantage sur les projets futurs du collectif. C’est avec enthousiasme que Jean-Étienne a répondu à nos questions. En voici un bref résumé de cette entrevue captivante de près d’une heure.
Comment est née Beat Sexü ?
C’est dans un contexte de rénovation du Pantoum qu’est né ce qui s’appellera plus tard Beat Sexü. Le but était de faire de la musique dansante qui se glisserait bien dans une liste de lecture au cours d’une soirée. C’est à la fin 2013 que Jean-Étienne Collin Marcoux, directeur technique de l’événement, bouclait la programmation du show de la rentrée 2014 de l’Université Laval. Il manquait un groupe, c’est là qu’il a décidé de mettre Beat Sexü sur l’affiche. Le seul problème était qu’il n’y avait aucune composition. Techniquement, le collectif n’était même pas créée. Il contacta ses amis du pantoum, soient Maxine Maillet, Symon Marcoux et Jean-Michel Letendre-Veilleux, et en trois jours ils ont crée le collectif que nous connaissions aujourd’hui. En moins de 72 heures, ils ont composé les cinq pièces de l’EP et ils ont pratiqué quelques reprises.
Quelles sont les inspirations de Beat Sexü ?
Les inspirations de Beat Sexü divergent selon les membres. Certains citent le mythique disco de Giorgio Moroder, d’autres préfèrent l’électro de RATATAT. Le house et le disco sont des styles musicaux qui ont littéralement allumé les membres du collectif lors des trois jours de créations du EP. Notre invité, Jean-Étienne Collin Marcoux, préfère s’inspirer du groupe canadien Death From Above 1979. C’est d’ailleurs de là qu’est venue l’idée d’un batteur qui chante. On voit que le collectif a des goûts musicaux très divergents, et c’est ce qui fait la beauté de Beat Sexü. Jean-Etienne rajoute même que «Depuis notre passage aux Francouvertes, on se fait comparer à Indochine ou même à Malajube».
Quelles ont été les réponses du public et du milieu concernant votre premier EP ?
«La réception a été super!», dit-il. «En effet, on a été très surpris de figuré dans les palmarès de CHYZ, CISM et dans diverses radios des maritimes». Depuis le lancement du EP, Jean-Etienne a délaissé un peu plus son projet X-RAY Zebras pour Beat Sexü. Il met plus d’énergie sur ce projet, car le Pantoum et leurs divers concerts ont réellement propulsé le groupe. Il est en très heureux d’ailleurs, mais reste surpris, car malgré que la musique du collectif soit plutôt accessible, il ne croyait pas, au départ, que ce projet embryonnaire se rendent si loin.
En parlant du Pantoum, quels sont les projets futurs ? Spectacles ? Albums ?
«Nous continuons notre vision de la promotion de la scène locale de Québec avec nos deux concerts par mois. Dans les prochains mois, nous allons tenter de pousser beaucoup plus loin notre division de booking de concerts.» En effet, le Pantoum, ayant une capacité de 120 personnes, permet une belle visibilité aux groupes émergents de la scène locale, tout en attirant de belles tête d’affiche d’ici et d’ailleurs. La mission est claire : aider les groupes locaux et augmenter leur basin d’admirateurs. Il y a aussi un côté d’affaire dans le concept du Pantoum. En effet, en programmant différents groupes un même soir, il aide les artistes à tisser des liens entre eux dans le but de, plus tard, pouvoir faire des concerts ensemble ou même se faire signer sur la même étiquette de disque.
Parlez-moi du projet Open House Qc.
Le projet Open House Qc est né des diverses reprises que le groupe fait en concert. «C’est aussi dans la même idéologie que le Pantoum», ajoute-t-il. Le but est simple, c’est de faire un hommage à la scène locale de Québec tout en augmentant sa visibilité. Comment y arriver? En reprenant des chansons de divers artistes de la scène locale, parfois avec ces artistes, mais avec une touche Sexü. Les membres du collectif assurent la réalisation de l’album. Beat Sexü espère ainsi attirer les admirateurs d’un artiste en particulier et lui faire découvrir d’autres groupes sur un même disque. Ce disque sera-t-il dans le même esprit que le EP du collectif? «Certainement! Ce sera flyé! Nous avons une très longue liste d’artistes. Nous voulons, une fois sur disque, que la liste des invités soit stupidement longue! Nous avons même contacté un quatuor à corde de l’Université Laval pour refaire quelques pièces.» Ce disque sera le fruit de près de deux ans de travail. À ce jour, près de dix pièces sont enregistrées, sans être remisées. Il y aura du rock, de la pop et du disco.
Pouvons-nous espérés avoir quelques noms d’artistes qui figureront sur l’album?
«Je ne peux pas en dire beaucoup, car de nombreux détails ne sont pas réglés, mais je peux vous dire que des pièces de Les Indiens,Mauves, Ponctuation et Gab Paquet se retrouveront sur l’album». L’album devrait avoir aux alentours de 12 pièces. On nous dit aussi que certaines pièces seront reprises par d’autres artistes que sur la version originale. De plus, si vous avez déjà vu les Sexü en concert, certaines reprises ont déjà été testées devant public et au Festival OFF l’an dernier.
Confession de Jean-Etienne : Il devrait même, si rien ne change, avoir une pièce de Beat Sexü sur l’album, remixée par nul autre que Millimétrik.
Vous avez choisi le sociofinancement, pourquoi?
«L’objectif du sociofinancement est de faire en sorte que les coûts de production soient nuls, ou du moins payer la production des copies physiques.» Le but, de ce que Jean-Etienne nous a raconté, est de donner les copies physiques aux artistes pour qu’ils les vendent dans leurs propres concerts et cela leur permettrait de financer divers projets. «Tu sais, 10$ de merch de plus dans un soir, ça peut rentabiliser une partie de l’essence, car oui, certains concerts sont loin d’être payant pour certains artistes.» Par contre, tels que mentionné dans leur campagne, lancé la semaine dernière sur Indiegogo, le projet aura lieu, peut importe les sous amassés. Le but est d’aussi de pouvoir rendre gratuit le projet sur les plateformes numériques. Par contre, laissez-moi vous dire que les contreparties offertes par le groupe lors de la campagne de financement sont très cool et originales!
Comment se porte la scène locale de Québec en musique selon vous ?
«La scène locale (notez bien: ville de Québec) se porte bien, mais elle pourrait aller mieux. Si nous comparons avec Montréal, nous sommes beaucoup plus soudés, il y a moins de cliques. Par contre, il est faux de se dire que tout va bien, l’AgitÉe ferme quand même ses portes en juin.» Jean-Etienne se dit qu’avec le contexte économique et social du moment, c’est normal que le divertissement soit les premières dépenses coupées par le public. Il croit, par contre, que la scène locale doit se préparer à rebondir prochainement. «Avec toutes les coupures dans les festivals, ils n’auront pas le choix de se tourner vers la scène locale. Un cachet de 1000$, pour un groupe local, c’est équivalent à un cachet de 15 000$ pour un artiste de l’Angleterre par exemple. Les musiciens font le même salaire dans les deux cas. Avec les compressions, les festivals vont se tourner vers nous pour sauver de l’argent et nous devons être prêts et solides».
Comment se sont déroulé vos Francouvertes ?
«Ç’a bien été. On savait que notre style plus disco ne plairait pas beaucoup aux côtés très folk des Francouvertes. C’est correct, nous étions préparés. Nous ne sommes pas allez assez loin dans le concept, comme l’à fait Anatole. Un juge nous a dit que notre performance n’était pas assez Sexü». Malgré le revers des Francouvertes, Jean-Etienne est très satisfait de l’expérience , même s’il regrette un peu de ne pas avoir osé un peu plus. Par contre, cette expérience a permis de pratiquer les pièces et de consolider certaines pièces du projet Open House QC et de leur prochain album. Ils ont mis beaucoup de temps sur la préparation, et ça, ce n’est pas perdu.
Que retenez-vous de cette expérience?
Le groupe retient beaucoup de l’expérience, malgré le fait qu’il ne se soit pas classé dans les finalistes. «Le feedback des juges était très constructif. Nous allons aussi améliorer certains aspects de notre performance sur scène. Nous devons assumer davantage le concept de Beat Sexü!». La visibilité et les contacts ne sont pas à négliger. Le groupe, grâce aux Francouvertes, s’est retrouvé sur plusieurs sites web ou blogues. Les retombés ne sont peut-être pas visibles sur le moment, mais elles viendront lors des prochaines sorties d’albums ou des prochains concerts.
On vous associe souvent au Guerres d’l’amour, comment est votre relation avec le groupe ? Comment était le concert la semaine dernière ?
«Nous avons fait un concert cet automne au Cercle avec eux. C’est pour ça qu’on se fait identifier à eux souvent. Nous sommes deux groupes bien différents, mais qui se complètent bien. Nous avons fait, à la base, de beaux contacts humains, c’est pour ça que ça clique encore et que nous continuons de faire des concerts avec eux! Il n’y a aucune compétition entre nous». Jean-Etienne affirme quand même qu’il y voit une belle opportunité pour les deux groupes de peut-être élargir ce partenariat pour faire un EP commun et peut-être même une tournée. Qui sait?
D’autres projets en vue ? Des concerts ?
«Nous avons quelques festivals de booker cet été au Québec et dans les maritimes. Nous sommes très excités de participer au Cabaret Du Festif dans quelques semaines, nous nous y préparons activement. Nous travaillons sur l’album Open House QC en parallèle avec notre propose album, qui devrait voir le jour prochainement.»
Beat Sexü est présentement en processus de création pour leur projet Open House QC. L’album est prévu pour nombre 2015 et un gros spectacle de lancement sera organisé, dans l’esprit funky des Sexü! En ce qui concerne le sociofinancement, les membres du groupe ont besoin de votre aide juste ici. En ce qui a trait à leur studio Le Pantoum, ils ont quelques beaux spectacles de prévus dans les prochains mois. Tous les détails sur leur page Facebook.
Une de nos gentilles collaboratrices était présente au Pantoum hier soir alors que BEAT SEXÜ et Les guerres d’l’amour ont pris d’assaut le sympathique lieu de diffusion. On vous partage son compte-rendu (et on en veut d’autres!).
Résumé de Marie-Ève Fortier :
Commencé en force par BEAT SEXÜ (dernière fois puis Hey girl «up-tempo»), suivie d’une Valkyrie sensuelle.
A suivi un bloc de covers (pour donner envie d’acheter leur futur album de covers), puis quelques nouvelles chansons, pour terminer en beauté avec Dirty Jim, une de leurs plus entraînantes, et finalement la reprise de Papa, maman, bébé, amour avec nul autre que Gab Paquet (l’auteur original) en personne, accueilli sur scène d’une façon toute particulière.
La salle était comble (j’ai même entendu dire que c’était sold out!). Ça a commencé assez tôt à se trémousser, pour ensuite vraiment danser rendu à Dirty Jim. Méchante soirée! J’ai rarement vu un type avec un chandail d’Iron Maiden autant tripper sur du pop.
Le meilleur, cependant, était à venir. Entrée progressive des Guerres D’l’Amour… Je compte, ils sont huit. Pas mal! Non attendez les chanteurs arrivent, ils sont 10! Ah mais attendez encore, ils ont deux danseuses (pour un beau total de 12! Et oui, il y avait deux drummeurs, dont une drummeuse : Lydia).
Je peux vous dire que la qualité musicale (les trois saxophonistes ont refait monter en moi la passion du funk, du jazz et du soul) et l’ambiance étaient là.
Le fait que les danseurs (mais aussi tout le groupe) aient parfois des chorégraphies, parfois des moments improvisés, a beaucoup plu au public, qui s’est retrouvé sautant en même temps que le groupe, dansant en même temps qu’eux, tapant des mains. Ça s’est terminé dans un tourbillon d’euphorie avec, en prime, un petit mosh pit amical.
Et il faisait chaud. Très chaud… Et je ne parle pas seulement de la température de la pièce !
PS : les membres des Guerres D’l’Amour, très sympas, je leur ai parlé un peu après, pas du tout au dessus de leurs affaires, et très vivants.
PPS : BEAT SEXÜ, comme vous l’avez probablement vu, travaille actuellement sur une compilation regroupant différents covers de la ville de Québec. La campagne de sociofinacement pour réaliser l’album a commencé aujourd’hui même (ou plutôt hier). Ils espèrent sincèrement que leur campagne porte fruits!
Nous recevrons d’ailleurs BEAT SEXÜ en entrevue au début de la semaine qui s’en vient. Ce sera l’occasion d’en apprendre plus sur cet album. En attendant, on peut aller faire un tour sur leur page indiegogo.