Du 24 au 27 août dernier, le centre-ville de Trois-Rivières a mis ses beaux habits et est devenu complètement blues; ou plutôt TRès blues, devrais-je dire.
La programmation du festival Trois-Rivières en blues à l’Amphithéâtre et dans les restaurants et les bars était particulièrement alléchante cette année. Bien que Styx était la grande vedette de l’événement, notre équipe a tenté de capturer certains moments. Voici donc un bref résumé de notre fin de semaine.
Le 24 août dernier, la première partie du groupe mythique Styx a été présentée comme un groupe de rock abrasif avec des tonalités blues. En effet, The Damn Truth est un groupe qui déplace de l’air. J’ai assisté à un spectacle de qualité. Le groupe assumait un style authentique, porté par chacun des membres. Un style qui nous transportait en 1969, soit dans une époque synonyme de révolte, d’amour et de liberté. Tout d’abord, leur look faisait réellement Woodstock. Cheveux longs, chemises colorées et déboutonnées, jeans et velours. Autrement, leur énergie de scène révélait une passion pour cette époque qui semble les avoir influencés grandement. Le vécu dans la voix de Lee-La Baum rappelle celle de Janis et apportait la touche blues. Tandis que Tom Shemerr, guitariste et conjoint de Lee-la, promettait à la guitare. On a visiblement vu la complicité entre les deux musiciens lors du spectacle. Une complicité autre que musicale. On a ressenti le désir dans leurs rapprochements plus que rapprochés, qui à mon avis, n’étaient pas nécessaires. Tout comme les accessoires qu’ils ajoutaient à leur mise en scène comme l’éloge d’un signe de paix, l’allumage d’une tige d’encens et des changements dans leurs costumes. Le groupe était très solide et le serait encore plus sans ces artifices. Ils méritaient très bien leur place avec Styx. Je vous invite donc à écouter leur album Divilish Folk paru en 2016. (Marianne Chartier-Boulanger)
Jonny Lang était très attendu sur la scène de l’Amphithéâtre ce 26 août. Certains ont été déçus des nombreux moments qui semblaient être improvisés. Cela rendait parfois difficile de reconnaître ses chansons. D’autres ont applaudi son audace et son intensité tout au long du spectacle. Il faut tout de même se rendre à l’évidence de la chance qu’on a eu de l’avoir à Trois-Rivières puisque sa tournée se continue partout aux États-Unis et en Europe, sans toutefois revenir au Québec. Je vous invite donc à surveiller la sortie de son prochain album, Signs, le 8 septembre prochain.
En première partie de Jonny Lang, c’est le Danielle Nicole Band qui est venu réchauffer le public. Pour plusieurs, ce fut une belle découverte. L’excellente guitariste nous a charmés avec sa voix puissante et mature et avec la confiance qu’elle dégage sur scène.
Plus tôt dans la journée, notre photographe s’est rendu au restaurant le Coco Tango pour le spectacle de Riot en duo à 18h30. (Karina Tardif)
En plus des spectacles mentionnés ci-haut, il y avait de très intéressants artistes et groupes qui se sont produit du jeudi au dimanche tels que Simon Lacerte, Mavis Staples, Tess McQUade, Jamiah Roger, Sean Pinchin, Micheal Jerome Brown et Shawn McPherson, pour ne nommer que ceux-là.
Samedi le 18 mars dernier, direction le Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières pour assister au spectacle de La Reine du Blues Dawn Tyler Watson…Oui! J’ai bien dit La Reine du Blues car madame Watson vient de remporter il y a à peine un mois le premier prix du 33ième International Blues Challenge au légendaire Orpheum Theatre à Memphis. Madame Watson représentait le Québec et faisait parti des 260 candidats venus de tous les coins du monde pour participer à cet événement annuel. Dawn est la première canadienne à remporter ce prestigieux prix en plus d’être la première femme en 25 ans et c’est sans compter les Lys Blues, les Canadian Maple Blues Awards, l’International Screaming’ Jay Hawkins Awards et le Trophée Blues qu’elle a remportés. Vous comprendrez pourquoi j’avais hâte de voir ce spectacle pour apprécier à nouveau le talent de cette grande dame.
Dawn Tyler Watson était accompagnée du Ben Racine Band composé bien sûr de Ben Racine (guitare/voix) et qui en passant a lui aussi remporté un prix à l’International Blues Challenge, celui d’Albert King pour la meilleure performance par un guitariste dans un groupe, rien de moins et il le mérite amplement. On retrouve également dans le band François Dubé (basse/voix), Little Frankie Thiffault (saxophone ténor), Mat ¨Moose¨ Mousseau (saxophone baryton), Nicolas Boulay (trompette), Bruce Cameron (piano) et Sylvain Coulombe (batterie) qui a dû remplacer à la dernière minute Nicky Estor, batteur original du groupe, et qui s’en ai fort bien tiré. Ben Racine, l’étoile montante du blues au jeu de guitare unique et à la voix très soul et notre Reine interpréteront chacun, puisant dans leur répertoire respectif (original et covers) et appuyé par une solide section de cuivres, des chansons aux styles variés comme le soul, le R&B, le swing, le blues et le gospel, qui feront passer le public à travers toute une gamme d’émotions. On a pu apprécier Just a Little Bit More, Can’t Nobody, It Ain’t Elvis, Smoked Meat, Shine On, No Smoke Without Water, Greenbacks, 7 Long Days, Son of a Gun, One of a Kind, Walking The Dog, I Just Wanna Make Love To You, Rotten, One & Only, Take It Outside et en rappel Forever Young de Bob Dylan.
Les musiciens s’amusèrent beaucoup, complicité, camaraderie, blagues et taquineries font partie intégrante du spectacle de Dawn. On comprend vite pourquoi elle a remporté tous ces prix, sa voix juste et puissante, son sens du spectacle, tout était là pour le public qui s’est montré des plus réceptif.
Bien au chaud dans La Taverne, vendredi dernier, nous avons assisté à un excellent spectacle de Bernard Adamus. Sa tournée Sorel Soviet So What est sans aucun doute sa meilleure, en comptant celles de ses deux autres albums. C’est d’ailleurs avec le premier extrait, Le blues à GG, qu’il est entré sur scène.
D’emblée, le choix des instruments qui l’accompagnent ressort du confort qu’il s’est créé durant No. 2 et Brun. Dorénavant, il quitte les cuivres pour nous présenter son complice, Guillaume Bourque, à la clarinette basse et au saxophone. Sa présence sur scène ajoute une nouvelle dynamique au spectacle d’Adamus par le bien-être que procure ces instruments à vent.
Il poursuit le spectacle avec Cauchemar de course,qui a eu une incidence particulière sur l’énergie de la foule, qui dégageait déjà une festivité avant même le début du spectacle. Non seulement la musique de Bernard Adamus nous donne l’envie d’en boire quelques-unes, mais ce dernier nous invite à aller visiter les gars de la microbrasserie Les Grands Bois à l’arrière de la salle, qui servaient de délicieux produits brassicoles de St-Casimir.
En milieu de spectacle, il est intervenu en nous disant : « On va jouer de la musique de drogué » en guise d’introduction d’une reprise de la pièce Faire des enfants, de Jean Leloup. C’est avec étonnement que nous avons apprécié cette sortie de zone de la part de Bernard, reconnu comme un artiste authentique et à part entière.
Bien que le spectacle promeut le dernier album, Bernard Adamus et ses musiciens nous ont livré les pièces les plus appréciées de ses deux autres créations. Évidemment, un spectacle de Bernard Adamus ne vient pas sans Brun et La Question à 100 piasses qui ont marqué ses projets antérieurs. C’est de manière plutôt humoristique qu’il a transmis ces pièces classiques en jouant de manière nonchalante et en laissant plus de place au chant du public qu’au sien.
Autre moment fort en musique : la prestation de Les pros du rouleau, qui met en évidence le pianiste Martin Lizotte dans des solos de qualité. Tout au long du spectacle, il nous a offert une performance dynamique en se baladant entre le piano classique et le clavier, parfois même au synthétiseur.
Avant de nous présenter Hola les lolos, il nous a mentionné les mots « espoir » et « lumière », des concepts qui ne ressortent pas de ses autres pièces plus crues avec un soupçon d’acrimonie dans les paroles. C’est dans cet univers plus disjoncté qu’il termine donc le spectacle, avec le débit rapide de Donne-moi-z’en, qu’il nous a portée jusqu’à bout de souffle. Cette pièce est un bel exemple des inspirations jazz et blues qu’il a ajoutées à ses compositions folk, donnant un style bluegrass unique.
En rappel, il revient aussi festif avec un version plus électro et psychédélique de Rue Ontario, ainsi que Ouais ben. Ses musiciens le quittent officiellement pour le laisser entreprendre ses pièces les plus nostalgiques, Le scotch goûte le vent et 2176, où l’harmonica nous plonge dans une atmosphère familière et réconfortante.
Voici les photos de la soirée prises par Yoan Beaudet.
Vendredi dernier, la Shop du Trou du diable nous a submergé dans une ambiance typiquement blues en accueillant They Call Me Rico en première partie des Deuxluxes. Seul avec sa guitare et son bassdrum, They Call Me Rico nous a fait une performance qui valait beaucoup plus qu’une simple première partie. Il a su rendre le blues traditionnel plus festif avec des pièces rythmées qui ont donné un effet de fébrilité sur la foule dès le début de sa prestation.
Tout de même, il a abordé des thèmes relatifs à ses influences, comme les séparations, dans son propre univers musical et avec une belle énergie de scène. En effet, on ressentait honnêteté et sincérité à travers sa musique, qu’il nous livrait avec passion, les yeux fermés et le sourire aux lèvres. La participation du public semblait être très importante pour lui lorsqu’il s’avançait sur les devants de la scène pour le faire chanter davantage, public qui semblait connaître les paroles à quelques reprises. Par moment, il a quitté ses créations blues pour nous plonger dans quelque chose de plus country par la présence de son acolyte au lap steel. C’est avec une reprise adaptée à sa personnalité du classique de Led Zeppelin Whole Lotta Love qu’il a laissé la place aux Deuxluxes.
Étonnamment, je m’attendais à ce que le duo arrive sur scène avec un grand dynamisme et leur couleur rock ’n’ roll, mais ils ont commencé le spectacle modérément avec Bomb of Time. À mon avis, c’est une pièce qui met très bien en valeur la voix aux influences blues d’Anna Frances Meyer. « On va se gâter et vous livrez du vrai rock ’n’ roll », a-t-elle mentionné avant de se laisser déchaîner avec Queen of Them All, le deuxième extrait de leur premier album Springtime Devil. Ça n’a pas pris de temps qu’elle s’est mise à l’aise en faisant preuve de lascivité. La température a monté assez rapidement dans la salle et la foule dansait autant sur leurs nouvelles pièces que sur celles qui se retrouvent sur leur premier EP, Traitement Deuxluxes, dont The Name of Love et On The Road, avec lesquelles ils ont enchaîné.
Bien qu’il se sont baladés entre leur nouvel album et leur EP, ils nous ont choyés avec une exclusivité francophone. C’est le genre d’initiative que je respecte beaucoup pour un groupe québécois, mais qui, à mon avis, ne se concilie pas très bien avec le style rockabilly des Deuxluxes.
Ils ont dédié la chanson I’m in love à la fameuse équipe de la Shop du Trou du diable durant laquelle la salle était particulièrement présente : « Je pense que la cabane va exploser, en 300 shows, j’ai jamais eu un I’m In Love aussi fort. »
Ils ont terminé avec So long, Farewell et leur chanson titre Springtime Devil avec une folle énergie qui donnait envie d’en entendre encore plus. Leurs deux chansons en rappel faisaient honneur au duo avec des pièces qui les rendaient plus que complices, comme Tunnel of Love, une chanson qui dégage une sensualité à travers ses mélodies. Ils se sont rapprochés l’un et l’autre pour finir avec une reprise de Johnny Cash et June Carter, Long Legged Guitar Pickin’ Man, qu’ils ont teinté de leurs couleurs.
Les Deuxluxes continuent d’être en tournée un peu partout au Québec; suivez-les sur Facebook pour connaître leur prochain passage en Mauricie. Voici les photos de la soirée prises par notre photographe Adrien Le Toux.
Le sympathique «géant» Brian Tyler and the Bluestorm était de passage en formule trio à la salle de spectacles L’Grenier du Magasin Général Lebrun de Maskinongé vendredi le 23 septembre dernier. Habitué de le voir en formation complète, soit quatre musiciens sur scène, Brian était accompagné de son excellent guitariste Franky James et de l’un des meilleurs claviéristes du Québec Michel Hains. Un spectacle intime qui affichait complet dans un décor d’époque magnifique qui, comme nous l’a mentionné Brian en début de spectacle, l’aura inspiré dans le choix de ses chansons.
Un public attentif, respectueux, qui a su apprécié cette agréable performance. L’extraordinaire complicité entre Brian et ses deux musiciens est communicative, les spectateurs ont embarqué à fond dans leur jeu. Brian nous a offert de ses compositions tel que Back On Track, du B.B. King, du Bill Withers Ain’t No Sunshine que j’adore, un classique québécois d’Offenbach Mes Blues Passent Pu Dans’ Porte qui a reçu une ovation bien méritée et plusieurs autres pièces de grands noms du Blues.
Une soirée pleine de groove qui a passé bien trop vite. Ce showman généreux et authentique est tout ce qu’il vous faut pour oublier vos tracas. Si jamais Brian And The Bluestorm se produit dans votre région, ne manquer pas leur spectacle, vous allez adorer.
À l’arrivée sur le magnifique site du Théâtre Cogéco, une belle ambiance festive nous attendait pour un petit 5 à 7 convivial avec Justin Saladino Band en prestation.
Et c’est avec un peu de retard, que cette interprète féminine récipiendaire pour la troisième année consécutive d’un Maple Blues monte sur scène et vient nous présenter son dernier album intitulé »Angel 11 ». Angel Forrest pour cet album, s’est associée avec onze guitaristes différents. Sept étaient sur scène ce soir dont entre autres Kim Greenwood, Ricky Paquette, Dimitri Lebel, Corey Diabo, Rob McDonald, Paul Deslauriers et Denis Coulombe. À tour de rôle, c’est un déferlement de décibels électriques. L’interprétation de House of Rising Sun et les solos de Ricky Paquette sont frissonnants… Paul Deslauriers comme toujours nous surcharge d’énergie. Angel est heureuse, de bonne humeur, elle danse et tourbillonne allégrement sur son tapis rouge. Sa voix puissante, nous transporte et c’est toujours un immense plaisir de l’entendre. La finale à sept guitaristes est sublime. Quelle belle prestation d’ouverture.
On le nomme le plus grand chanteur Blues américain actuel, accompagné de son band de cuivres et cordes le vrai gros orchestre-là. Sugaray Rayford Band vient enflammer la foule qui déjà conquise et qui n’attendait que la suite. Nominé à 4 reprises au Blues Music Awards cette année, dont le prestigieux B.B. King Enternainer of the year. Un vrai de vrai Bluesman, crooner, entertainer. Pendant qu’il chante, il débarque de scène et se promène à l’avant et prend des selfies avec ses admiratrices enchantées de découvrir son univers. Quelle générosité avec son public… Il bouge, danse, se trémousse et joue avec nous. Son dernier opus »Southside » est bien présenté. Il nous offre une performance digne des plus grands. A cappella sans micro, ayant du coffre a soulever les plus timides, son band se joint à lui et l’écho est incroyable. On lui répond …On fredonne les refrains, on est debout à taper des mains et se dandiner le popotin et on a du fun. S’adressant à l’audience d’un français impeccable, ça n’en prenait pas plus pour être enchanté ! Quand on chante et qu’on est connecté avec son cœur, ça ne peut donner que du bonheur. À retenir ce nom Sugaray Rayford Band dès la première à la dernière note ce n’est que du plaisir !
Vendredi dès 19h00, c’est Southern Hospitality avec le talentueux Victor Wainwright de la Georgie au piano et le Floridien JP Soars à la guitare, ils s’unissent et nous offrent une prestation du tonnerre. Ils nous présentent leur nouvel album »Easy Livin » condensé de blues et de R’n’B Toujours du bonheur de les revoir. Colin James s’amène sur scène tout sourire, heureux de nous rencontrer. Ce légendaire guitariste canadien récipiendaire de 17 Maple Blues Awards roule sa bosse depuis la fin des années 80. Nous ramenant tous adolescent, on reconnaît »Just came back » , ‘Why ‘d you lie » et une avalanche de succès. Depuis 25 ans,il est roi et maître des stations de radio à travers le pays. Il n’a rien perdu de son charme et talent, il maîtrise sa six cordes habilement et la voix est encore très agréable à écouter. Sa musique a très bien traversé le temps.
Kenny Wayne Shepherd Band
Ce jeune guitariste américain qui fut marqué à vie par le concert de Stevie Ray Vaugan et qui laissera une empreinte indélébile sur l’ensemble de son œuvre. Fut remarqué tout jeune par ses pairs et c’est avec Bryan Lee qu’il fait ses premiers pas. Et dès le succès de son premier album ‘Ledbetter Height’ en 1995, il joue avec les plus grands dont BB King et dans la section rythmique de SRV. Possédant aujourd’hui sa propre collection de guitares Fender Stratocasters. Une dextérité et habilité prodigieuse. Il joue un rock viril ! Il ajoute à son répertoire de la soirée les solos agiles de SRV ainsi qu’Hendrix. Quelques pièces dont »Blue on Black » ont joué dans la série de motards connue Sons of Anarchy. Le chanteur du band Noah Hunt assume pleinement sa partition vocale et nous passons une excellente et électrisante soirée ! Un Blues solide, coulé dans le rock !
Mike Zito and the wheel et Alexis P.Suter
Celui qui a été le co-fondateur des excellents Royal Southern Brotherhood, dont sa musique s’est retrouvée lui aussi dans la série télévisée Sons Of Anarchy. Il a une douzaine d’album depuis 98. Mike Zito est un guitariste Blues américain de grand talent, habile et touchant en plus de posséder une voix captivante. Son artiste invitée est nulle autre qu’Alexis P.Suter que B.B. King a décrit comme étant un véritable phénomène vocal et pour l’avoir vu quelques années passées où je suis resté estomaquée par sa grandeur d’âme, son extrême sensibilité et sa voix fascinante, elle est à découvrir.
Steve Hill
Il nous revient avec son 3e cd Solo Recording, Steve Hill toujours aussi talentueux et en parfait contrôle de sa coordination du bass drum, cymbales, harmonica, guitare et voix. Ses fans se sont donnés rendez-vous ce samedi et on a tous apprécié cette performance électrisante et survoltée ! J’avoue avoir hâte de le revoir avec un band
John Kay And Steppenwolf
Ce groupe Canadien qui depuis 1967 et 20 millions d’albums vendus, sont sur scène avec nous à Trois-Rivières en Blues. John Kay nous fait la conversation à plusieurs reprises nous expliquant que dans ses corps vieillis et usés il y a avait jadis, 5 jeunes hommes passionnés de musique et que ce soir c’est eux qui sont présent. Et cette soirée file de souvenirs en souvenirs dont les fans de John Kay and Steppenwolf sont émerveillés. Born to be wild a soulevé la foule et en rappel The Pusher une de leurs plus belles balades nous ont enivrés. Une superbe performance ! Les après-midis du samedi et dimanche sont aussi animés sur la rue Badeaux avec les Mo Blues, Victor Wainwright, Suzie Vinnick, Kim Greenwood, Sean Chambers, Pat Loiselle, et plusieurs autres ainsi qu’en fin de soirée dans les restaurants et bars de la rue Des Forges.
Le Blues, c’est viscéral et c’est la plus belle musique du monde, elle est diversifiée, captivante, sensitive et très émotionnelle. On ne peut rester insensible à son écoute, Trois Rivières en Blues merci pour cette superbe édition!
Voici les photos de Jean-François Desputeaux, Adrien Le Toux et Yoan Beaudet
Le Festival de Blues de Donnacona s’étant tenu du 11 au 14 août 2016 derniers était une occasion unique de rencontrer des artistes/groupes œuvrant dans ce créneau musical. Malheureusement, je n’ai pu couvrir que les journées du 12 et du 13 août ! Toutefois, j’ai vraiment bien aimé l’ambiance accueillante et conviviale mise sur pied par le comité organisateur, dont fait partie notamment notre consoeur Nathalie Leblond, directrice des communications. Cette dernière se montre très satisfaite de l’édition 2016 (l’une des plus belles selon elle) et ce, malgré la température pas toujours clémente ! En effet, les places réservées pour les spectateursI(rices) se sont bien remplies et les artistes ont été généreux en talent et en présence scénique.
ÉRIC FREREJACQUES ET MIKE DEWAY
L’un des meilleurs harmonicistes de l’Europe, qui est à sa 4e édition du festival, s’est allié du guitariste/chanteur québécois Mike DeWay. Pendant que la foule se faisait de plus en plus nombreuse (la soirée ne faisait que commencer), les deux comparses très complices ont livré des pièces avec beaucoup d’effort. Le visage de Frerejacques était même devenu rouge à force de se donner sur son harmonica ! Bo Diddley et Jimmy Reed font partie des inspirations du duo. La foule a même eu le droit à une reprise de Zacharie Richard chantée par DeWay, soit Hootchie Koochie pour toi. Par ailleurs, la voix de ce dernier fait penser à celle de Robert Charlebois.
GINA SICILIA
Les gens étaient privilégiés d’accueillir l’artiste de Nashville, puisque Donnacona est la seule destination canadienne prévue dans son agenda. Dans la catégorie voix suave, ronde et sensuelle, Sicilia remporte une médaille ! De plus, son vibrato unique est le bienvenu. Dans une ambiance très relaxe et festive à la fois (un des membres de la sécurité en a profité pour entendre et voir le spectacle, café dans la main), l’auteure-compositrice-interprète est entourée de trois musiciens, dont un guitariste généreux dans ses solos. De son blues teinté de country se révèlent quelques pépites, dont les pièces Before the Night is Through (country-reggae hawaïen) et sa reprise culottée d’un classique de Memphis Minnie, Kissing in the Dark.
ROYAL SOUTHERN BORTHERHOOD
Cette formation cinq étoiles, comprenant notamment Cyril Neville, membre du groupe « Neville Brothers », ainsi que de Tyrone Vaughan, neveu de Stevie Ray Vaughan (mentionné comme l’un des dix meilleurs guitaristes de tous les temps selon le Rolling Stone). La prestation offerte par le supergroupe (soit un groupe formé de musiciens issus d’autres formations musicales) a électrisé les festivaliers(ères) qui ont rempli l’espace leur étant réservé. Issu de La Nouvelle-Orléans, le groupe concilie les traditions du blues louisianais avec d’autres styles. Ainsi, les musiciens passent d’une chanson aux accents funk psychédélique à de la « power ballad ». Un groupe très professionnel, dont la complicité est manifeste et communicative. Si vous êtes ouvert d’esprit, mais que vous êtes à vos premiers pas en tant qu’auditeur(trice) de blues, je vous suggère fortement d’aller écouter RSB !
« CHICAGO BLUES ALL STAR »
Comme le titre le dit, ce spectacle qui s’est déroulé à l’intérieur de l’aréna de Donnacona réunit Sean Chambers, Bob Corritore, Bob Margolin (les trois se sont produits sur la scène extérieure durant le Festival), Mike DeWay et Éric Frerejacques. La fête et le romantisme règne dans l’endroit : les gens tapant des mains et des couples n’hésitant pas à danser. La prestation du quintet s’est faite en toute collégialité et sans guerre d’égos. Blues, country et rock n’ roll à la sauce années 50 ont égayé les oreilles des festivalier(ères).
ANDRIA SIMONE
N’ayant pas pu arriver à temps pour le début du concert, j’ai toutefois pu bénéficier de l’énorme talent vocal de la Torontoise. Un autre artiste a un effet bœuf dans les tympans des festivaliers(ères) : le saxophoniste Little Frankie Thiffault. Le courage de la foule, qui brave la pluie, est récompensé par un spectacle où Janis Joplin et Motown font la paire. Que ce soit pour chanter ses propres compositions (comme « Nothin’ Come Easy ») ou des reprises (« Superstition » de Stevie Wonder), la voix de Simone est sensuelle et forte à la fois. Le spectacle, qui aurait pu sembler scolaire ou statique en raison que les musiciens et la chanteuse jouent ensemble pour la première fois, est reçu chaleureusement par les spectateurs(ices).
ALBERT CUMMINGS
L’artiste, venu directement de Boston pour le Festival, se montre généreux en voix, en « riffs » endiablés de guitare et en temps en dépassant d’environ 30 minutes le temps alloué, au grand plaisir des festivaliers(ères). Concernant le jeu de guitare de Cummings, c’est carrément le clou du spectacle. C’est rapide, dur, intense. Assez pour demander à mon voisin d’à côté si une deuxième guitare se cache dans les mains de l’artiste ! Les autres musiciens ne sont pas en reste, chacun ayant droit à son solo. Le batteur du groupe, le sourire aux lèvres tout au long de la prestation comme s’il flottait sur un beau nuage blanc ouaté, aurais pu faire un concours de celui qui est le plus rapide entre lui et Cummings. Un bon 1h30 écrasant la température maussade et venteuse.
« THE QUEEN AND HER KINGS »
Comme pour le « Chicago Blues All Star », ce spectacle est carrément un « All-Stars Band » car s’y est retrouvé une distribution impressionnante d’artistes : Mike DeWay, Frèrejacques et le Ben Racine Band (qui a joué avec Andria Simone plus tôt dans la soirée). Et alors, qui est la Reine du titre ? Celle du blues montréalais, soit Dawn Tyler Watson, toute en complicité avec les rois-musiciens. Il y a même Albert Cummings qui est invité à monter sur scène. Invitation qu’il a acceptée malgré qu’il ait tout donné lors de sa prestation d’il y a à peine une heure auparavant ! Des chansons qui ont déjà été interprétées précédemment dans le festival sont reprises sans que ça sente le réchauffé. Les gens s’étant déplacés dans l’aréna semblent au contraire être heureux d’entendre le blues sous toutes ses coutures.
Parmi les photos prises par Adrien Le Toux, nous retrouvons des artistes/groupes qui se sont présenté(e)s durant le Festival mais que je n’ai pu malheureusement couvrir : Angel Forrest ; The Homeboys ; Lewis Dave ; Kevin Mark ; Drew Nelson ; Paul Hinton ; Jay Sewall.
Samedi le 11 juin dernier Kim Greenwood était de passage au Ti-Pétac de Trois-Rivières en formule trio électrique formé de Fabienne Gilbert à la basse et voix et de Benjamin Garant à la batterie. Malgré un son un peu défaillant côté voix mais qui s’est amélioré par la suite, Kim a offert au public, composé principalement de parents et amis et de quelques amateurs de blues, une solide performance en nous interprétant des pièces de son propre répertoire comme Love Me ainsi que des covers d’artistes qu’il admire tels que Philip Sayce, Doyle Bramhall II et Fleetwood Mac. Des titres comme Smile Satisfaction, So You Want It To Rain, Daydreamer, Angels LiveInside, Early Grave, A Fool No More et Dragonfly. Fabienne est excellente à la basse et très expressive. Benjamin, quant à lui, est solide comme le rock à la batterie et Kim donne une âme aux pièces qu’il joue à la guitare. Les spectateurs en ont savouré chaque note.
Kim Greenwood est un artiste que les amateurs de blues doivent absolument découvrir.
Samedi le 21 mai dernier, j’effectuais ma première visite à la salle de spectacle L’Grenier du Magasin général Le Brun à Maskinongé pour voir Dawn Tyler Watson et le Ben Racine Band. Quel bel endroit et quel beau décor, des antiquités partout, ça nous a mis dans l’ambiance pour un excellent spectacle de blues. C’est Ben Racine à la guitare et voix qui a ouvert ce qui sera un gros party avec ses fidèles acolytes, Little Franky Thiffault (saxophone), Mathieu Mousseau (saxophone ténor), François Dubé (basse), Nicky Estor (batterie), John Sadowy (clavier) avec les pièces Baby Don’t Do It et It’s My Life. Avec sa voix puissante et son jeu de guitare énergique, Ben a fait réagir le public instantanément. Puis, la grande dame du blues, Dawn Tyler Watson, monta sur scène et nous présenta des pièces tirées de son tout nouveau CD Jawbreaker sorti le 20 mai dernier. Quelle voix elle a cette Madame Watson et quelle chimie il y avait avec les musiciens du Ben Racine Band qui en passant ont participé à l’enregistrement de son CD. Une première partie de spectacle où ça a groové, bluesé et où on a tapé du pied et des mains surtout avec les chansons Seven Long Days, Can’t Nobody But God, A Little Bit More, Son Of A Gun et GreenBacks. On a même eu droit à un invité surprise, le jeune John ‘The Stickman’ Muggianu âgé de 12 ans qui a remplacé Nicky Estor à la batterie le temps d’une toune. Wow! quel talent il a, ça promet!
Une courte pause le temps de reprendre notre souffle et de se réhydrater un peu et c’est reparti… En alternance, Ben et Dawn interpréteront leur matériel respectif et la fête reprend de plus belle surtout avec Southbound Girl et Smoked Meat qui nous ont fait danser. Puis à un autre niveau d’émotion avec l’interprétation de la pièce gospel Shine On par Dawn Tyler Watson qui lui a mérité un tonnerre d’applaudissements. En rappel, on a eu droit à la populaire Some Kind of Wonderful que le public a chanté en chœur.
Que du bon temps! le son était parfait, le personnel extrêmement courtois et sympathique, la salle avec son cachet unique, bref un endroit à revisité sans hésitation!
C’est avec impatience que j’attendais cette date du 19 mai, jour du lancement de la programmation de Trois-Rivières en Blues 2016 pour l’Amphithéâtre Cogeco. Et bien je n’ai pas été déçu, trois soirs d’excellent blues rock. On commence çà le 18 août avec Angel Forrest qui sera accompagnée avec les onze guitaristes qui ont participé à l’enregistrement de son dernier album Angel’s 11. Elle sera suivie par l’auteur-compositeur-interprète Sugaray Rayford du Sugaray Rayford Band et accompagné de musiciens de renommée mondiale.
Vendredi 19 août ça va « blueser » rock en s’il-vous-plaît en commençant avec le Southern Hospitality de Floride dont deux des artistes nous ont visités ce printemps, soit JP Soars et Victor Wainwright. Suivra le guitariste canadien Colin James multi-récipiendaire d’un prix Juno et Maples Blues Award. Pour terminer cette supercarburante soirée, nul autre que Kenny Wayne Shepherd de la Louisiane qui viendra nous en mettre plein les yeux et les oreilles.
Samedi le 20 août, on débutera avec le trifluvien Steve Hill en solo, une prestation à voir absolument et on terminera avec de vieux routiers soit John Kay & Steppenwolf. Ça va brasser encore cette année à l’Amphithéâtre Cogeco.
Pour plus de renseignements sur le prix des spectacles et des passeports, allez sur le site www.3renblues.com . Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour la programmation de Trois-Rivières en Blues 2016 édition Centre-Ville.