Cette été si tu as envie d’une petite sortie musicale à l’extérieur de la ville, mais pas trop loin, je te conseille Chaudière-Appalaches ou plus précisément Beaumont et St-Jean-Port-Joli. C’est certain qu’il va te falloir un ami qui sait manier le volant, mais t’as besoin de lui pour un minime 40 minutes ou pas plus qu’une heure et quart, pour la seconde destination, si tu pars de Québec. Profites-en pour apporter ton stock de dodo puisque dans ces deux évènements il est possible de camper juste à côté du site question de te laisser profiter de la bière locale offerte.
Les Vendredis en Musique au Parc Vincennes
Le concept est très simple : tout les vendredis dès le 24 juin un spectacle vous est offert gratuitement au Parc Vincennes à Beaumont. Des consommations sont vendues sur les lieux (provenant de la Microbrasserie de Bellechasse) mais rien ne vous empêche d’en apporter. Lors de ces rendez-vous, il est impossible que ce soit complet. Le parc est en fait un ancien camping, donc il y a suffisamment d’espace pour tous les lecteurs d’écoutedonc.ca. On a entre autres pu y voir dans les années précédentes: Raton Lover, Les Chercheurs d’Or et les Québec Redneck Bluegrass Project. Cette année les soirées sont présentées en plateau double et en tant que fière Beaumontoise, je devrais y être pour Les Louanges et Simon Kearney le 22 juillet, ainsi qu’à De la Reine et Anatole le 29 juillet.
Si vous dormez au site voisin (avec Motel et Camping), vous irez faire un tour le lendemain sur le bord du fleuve: il y a une belle descente de 232 marches ! Notez qu’il y a la présence de JP Couët le 15 juillet mais puisque c’est en plein FEQ, je vais me reprendre au BivouaK’alooza !
Un petit nouveau qui a su accrocher l’attention avec sa programmation incroyable: Les Deuxluxes, Canailles, Philippe Brach, JP Couët, Québec Redneck Bluegrass Project et Bernard Adamus rien de moins ! Le tout est entre midi et minuit le 27 août au Domaine de Gaspé à Saint-jean-port-joli. Il y a aussi une mention comme quoi d’autres artistes allaient être dévoilés pour la portion qui se déroule à l’intérieur jusqu’à 3h du matin ! Pour un minime 15$ il est possible de camper sur les lieux et les produits de la microbrasserie Ras L’Bock seront en vente sur place en plus de la nourriture des restaurateurs du coin.
C’est à noter que Saint-Jean-Port-Joli est tout aussi magnifique que Beaumont côté paysage et vous fera voir autre chose que ce que la ville vous offre à longueur d’année. N’oubliez pas à votre retour de choisir la 132 et préparez votre argent de poche pour les top marchés aux puces de bord de route !
Coproduit par Boîte Béluga et le Pantoum, le Mammifest a battu son plein samedi dernier pour une première édition qui a connu un franc succès. Conçu pour «donner une nouvelle vitrine pour la relève de Québec», comme nous l’a annoncé Jean-Étienne Collin Marcoux du Pantoum, ce festival nous a présenté quatre groupes locaux ainsi que Royal Canoe (Winnipeg) et Organ Mood (Montréal / Sherbrooke) en tête d’affiche. Six spectacles uniques d’affilée dans une ambiance «animale» où chacun était libre de se déguiser en son mammifère préféré.
Le Complexe Méduse avait été transformé en jungle pour l’occasion, grâce à des décors faits main par Carol-Anne Charrette et Pier-Anne St-Jean. Pour couronner le tout, le Coin fabriquait même sur place des T-shirts personnalisés à l’effigie du festival. Quand la soirée a commencé, vers 21h, la salle était déjà pleine.
Floes – 21h
C’est Floes qui a ouvert le bal. Composé de Samuel Wagner (Harfang),Pier-Philippe Thériault (PopLéon) et Simon Tam (PopLéon, Émeraude), le groupe nous a offert son premier spectacle à vie. Ils avaient sorti un extrait quelques jours avant, Showdown, qui nous promettait un électro franchement pop, voire hip-hop, tout en gardant un côté introverti et planant.
N’ayant pas peu d’expérience chacun de leur côté, les musiciens du trio ont bien tenu leur promesse. Résultat, des beats intéressants, des mélodies pop dont l’aspect répétitif était cassé de temps en temps par le son plus rock de la guitare, sans oublier la voix de Samuel Wagner qui contrebalançait le tout avec sa légèreté et son côté planant. Un mélange osé et intéressant, où chaque son avait sa place. Pendant une trentaine de minutes, Floes nous a joué ses quelques pièces, dont on retrouvera une partie sur leur mini-album qui devrait sortir bientôt.
De la Reine – 21h45
Autre trio assez récent, De la Reine se démarque par son énergie et son groove. Les trois musiciens du groupe, Jean-Étienne Collin Marcoux (batterie), Vincent Lamontagne (guitare et basse) ainsi qu’Odile Marmet-Rochefort (voix et claviers), ont eux aussi déjà fait leurs armes (ou leurs instruments) dans différents autres groupes locaux de la ville de Québec.
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Dans un style qui mêle le trip-hop et le rock à beaucoup d’autres substances musicales, le groupe a livré une performance qui avait quelque chose de percutant, d’accrocheur. On est heureux de constater, aussi, que la langue française de leurs textes se marie bien avec leur musique, un autre pari intéressant. Le groupe a aussi profité du Mammifest pour lancer sa cassette, leur premier opus.
Medora – 22h30
Programmé au OFF l’an passé, Medora a été chaudement accueilli par le public samedi soir. Public qui, d’ailleurs, ressemblait fortement à celui du OFF : attentif et curieux, ouvert, festif.
Contrastant avec le côté pop du début de la soirée, le groupe s’est lancé très rapidement dans leur rock cru et planant à la fois, comme le serait une remise en question existentielle. Ils ont joué plusieurs pièces de leur récent maxi intitulé Les Arômes ainsi que Sillage, une des pièces phares de leur premier disque. Ils n’ont pas déçu le public, qui semblait habitué à l’intensité du groupe et à ses crescendos psychédéliques.
On a aussi eu droit à une reprise d’une chanson d’Avec Pas D’Casque ainsi qu’à une nouvelle pièce au tempo rapide et où la voix du chanteur s’est déployée avec agilité : Tsunami. On y a aussi senti un côté plus dissonant qui ajoute une autre couleur à la musique du groupe. Cette chanson se trouvera apparemment sur le prochain opus de Medora, premier album complet, sur lequel ils travaillent en ce moment.
Harfang – 23h15
Très attendus eux aussi, les membres de Harfang sont montés sur scène peu après Medora. Le harfang n’est pas un mammifère, mais samedi dernier il faisait vraiment partie de la famille : le groupe était visiblement heureux de jouer devant un public déjà pour la plupart initié à sa musique, qui plus est entouré d’une équipe avec laquelle il est habitué de travailler. La performance n’en a été que plus énergique, d’un enthousiasme contagieux.
Harfang a joué plusieurs pièces de ses deux maxis Harfang EP et Flood, en plus de quelques pièces qui ne figurent pas encore sur aucun disque. Ces nouvelles chansons, dont une qui a été jouée pour la première fois en spectacle au Mammifest, témoignent de nouvelles influences qui ont été mélangées au folk rock distinctif du groupe. J’ai cru y voir passer des traces de jazz, de blues, quelque chose du pop des années 80 et même un peu de musique du monde. Ce sera à explorer plus amplement quand le groupe sortira son prochain disque, un album complet, prévu pour la fin 2016.
Royal Canoe – 0h15
En tournée pour la promotion de leur nouvel album Today we’re believers, le groupe manitobain a fait un arrêt au Mammifest pour le plus grand plaisir des spectateurs. Royal Canoe, ce sont des arrangements musicaux élaborés autour d’un jeu répété, des tempi et des structures rythmiques complexes, le tout accompagné par la voix du chanteur transformée par différents effets électroniques.
Leur musique, un mélange hétérogène de différents styles qui ressortent en un tout psychédélique et électro à la fois, a emporté le public qui s’est graduellement mis à danser. Vraisemblablement enchanté par la réaction du public, le groupe a étiré sa performance en jouant autant de vieilles chansons que de nouvelles.
Organ Mood – 1h15
Après quatre heures de spectacle intense, rien de mieux pour terminer la soirée que la performance d’Organ Mood. Spectacle inclusif, ambiant, où le public et l’improvisation musicale psychédélique tenaient des rôles prépondérants. Les effets visuels, faits main, étaient eux aussi créés spontanément sur place à l’aide de rétroprojecteurs et d’acétates.
Les spectateurs, mêlés à la performance qui se donnait sur le plancher de la salle, en ont profité pour se poser pendant la première partie du spectacle. En bonne partie assis, quelques uns les yeux fermés, ils appréciaient l’ambiance musicale et ses effets de transe. Après une intéressante performance de deux spectateurs sur un instrument inventé par le groupe, Organ Mood a invité le public à se disperser dans la salle. Celui-ci en a profité pour se propager, discuter, profiter du moment ou encore danser. La piste de danse s’est élargie à mesure que la performance avançait.
Jean-Moufette – Très tard
Pour les quelques motivés qui restaient et en redemandaient encore après Organ Mood, Jean-Michel Letendre Veilleux du Pantoum (a.k.a. Jean Moufette) a fait un DJ set jusqu’à 3h du matin. Le tout s’est apparemment très bien terminé, selon l’autre pilier du Pantoum Jean-Étienne Collin Marcoux.
Un festival prometteur
Local autant par sa programmation (Floes, De la Reine, Medora, Harfang) que dans son organisation (Boîte Béluga, Pantoum, Le Coin), le Mammifest a su plaire au public et rassembler une variété intéressante de styles. L’ambiance était festive et le concept, bien exploité. Le timing était parfait pour nous remettre en mode festival et pour nous faire patienter jusqu’au OFF.
On espère que cette édition soit la première d’une longue série qui poussera encore plus loin ses exploits et qui fera voir à qui le veut bien à quel point notre scène locale se porte bien. En espérant y croiser toujours davantage de nouveaux visages (autant du côté du public que de celui des musiciens) et qu’on offrira à ce festival la visibilité qu’il mérite.
Des étudiants ont rempli le Grand Salon de l’Université Laval hier soir pour fêter le retour à l’école et ils n’ont pas été laissés en reste. Avec une programmation éclectique, mais cohérente, la CADEUL a bien choisi ses artistes pour que le party lève.
En entrée, De la Reinenous a offert son tout premier spectacle. Le groupe de Québec, qui se préparait depuis septembre, est pourtant moins novice qu’il n’y paraît : ses membres, Jean-Étienne Collin Marcoux (batterie), Vincent Lamontagne (guitare et basse) ainsi qu’Odile Marmet-Rochefort (voix et claviers), sont issus de plusieurs groupes locaux et sont plutôt habitués à jouer ensemble. C’est donc une musique assurée, bien ficelée qu’ils ont livrée hier au public qui se rassemblait lentement autour de la scène. La salle, devenue pratiquement pleine, a pu se mettre dans l’ambiance avec la musique envoûtante, électro-rock aux ambiances trip-hop du groupe.
Après une entrée en matière plus downbeat, We Are Monroe s’est installé sur scène avec son rock alternatif teinté de punk. Côté musique, on pourrait faire plusieurs parallèles tantôt avec la musique de The Killers, tantôt avec celle de Billy Talent. Ils ont livré une performance énergisante parsemée de finales endiablées. Malgré le fait que le micro et la guitare du chanteur étaient difficilement audibles, le tout a plu à la foule qui se dandinait au son de leurs deux guitares.
On sentait la fébrilité monter au sein du public juste avant l’arrivée de We Are Wolves. Tête d’affiche du Show de la Rentrée, ils ont déjà fait leurs preuves de nombreuses fois depuis leur formation en 2000. Leur musique électro-rock aux teintes post-punk et pop, inimitable, était ce qu’il fallait pour faire exploser la fête. Aussi survoltée que les membres du groupe, la foule s’est déchaînée jusqu’à la toute fin, y allant à cœur joie de bodysurfing, de moshpits et même de quelques stage dive. Il faut cependant noter que tout ce fun s’est fait dans une atmosphère sympathique. Le groupe s’est gâté avec un rappel de deux chansons en terminant avec Magique, une pièce culte du groupe et que plusieurs ont su reconnaître.
Pour bien terminer la soirée, Fonkynsonest monté sur scène avec ses tables tournantes de DJ et son nu disco, un style proche de l’électro-house. Le public, un peu plus dissipé, s’adonnait à différentes façons de faire le party. Près de la scène, on écoutait en dansant ou en opinant de la tête. À l’arrière, on pouvait apercevoir des danseurs de Tektonik et de plusieurs autres styles (dont le swing, oui oui !) se donner sur le plancher de danses. D’autres profitaient simplement de l’ambiance pour prendre une bière.
Le Show de la Rentrée, plus survolté que l’année précédente, fut en effet une belle réussite. Regroupant l’originalité de certains groupes et la formule gagnante des autres, le mélange était bien dosé entre découvertes et ambiance. Il faut aussi faire une mention spéciale pour l’éclairage qui, tout au long, a été manié d’une main de maître par Kevin Savard.
Le 20 janvier prochain, une soirée haute en couleur attend les étudiants de l’Université Laval. En effet, grâce à la CADEUL, quatre groupes fouleront la scène du Grand salon pour un concert décapant et totalement gratuit pour tous!
Dès 21h00, un tout nouveau groupe, directement du Pantoum, fera son premier concert à vie. De La Reine, composé de Jean-Étienne Collin Marcoux (Beat Sexü), Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust) et Vincent Lamontagne (X-Ray Zebras), proposera au spectateur pour la toute première fois leur nouveau matériel. À quelles sonorités devons-nous nous attendre? Nous le saurons le 20 janvier au Grand salon.
Le trio sera suvi de We Are Monroe à 22h00. Avec leur son punk et l’attitude qui vient avec, le quatuor viendra interpréter les pièces de leur très petit EP de trois pièces paru en mars dernier. Gageons que de nouvelles chansons seront aussi au rendez-vous.
La tête d’affiche du show de la rentrée hivernale 2015 est nul autre que We Are Wolves. Dès 23h30, le groupe revient dans la Capitale-Nationales après un passage très couru au SPOT l’été dernier. Cette fois-ci, le trio apporte avec lui de nouvelles compositions d’un album à paraître très prochainement en ce début d’année 2016.
Finalement, pour les fêtards, un DJ set de Fonkyson sera proposé dès une heure. Signé par Lisbon Lux Records, le dj d’origine française maintenant installé à Montréal fera lever le party avec un son House et disco.