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  • [ENTREVUE] Chapelier Fou – 1ère partie des Dear Criminals le 3 septembre à L’Anti

    Chapelier Fou
    Image extraite de fmeat.org

    Dans le monde du Chapelier Fou le sampling est maître et l’harmonie entre orchestration et électronique est merveilleusement touchante. La première partie des Dear Criminals ce jeudi 3 septembre risque d’en surprendre plus d’un. Rencontre avec un artiste considéré comme émergent depuis quinze ans.

    Le Français explique que c’est à partir d’échantillonnages (ou samplings) du conte d’Alice aux pays des merveilles, notamment de phrases du Chapelier Fou «qui revenaient un peu comme des interludes », que ses amis ont commencé à signer sur ses pochettes le nom de l’étrange personnage. L’artiste ajoute «c’est un livre qui m’a vraiment marqué, j’étais dans des expériences assez psychédéliques et ça correspondait bien à ça. Le chapelier a une espèce de folie tout à fait logique et résonnée et à la fois très poétique et rigoureuse».

    Quand on lui demande quel est son processus créatif, il répond simplement « j’ai toujours fait de la musique pour comprendre la musique que j’écoutais ». Ainsi, pour mieux apprécier l’univers psychédélique et poétique d’artistes comme Bonobo, Dj Shadow ou Portishead, il s’est mis derrière la table.

    Comme le raffinement d’une table de thé, avec le cliquetis d’une cuillère qui remue le sucre dans une tasse, si vous permettez la métaphore, l’artiste pars de petites choses. Un son, un objet sonore, un traitement qu’il va ensuite développer et interroger comme une personne qu’il respecte et qu’il confronte parfois : « je veux toucher à tout, expérimenter, toucher à l’inouï, mais après ça veut pas dire que ma musique n’est pas accessible, mais elle est pourtant expérimentale » précise le Chapelier.

    Riche musicalement en studio, mais en live?
    Être accompagné de trois musiciens «est une véritable révolution», explique l’artiste, musiciens qu’il considère comme des «personnes parfaites». Marqué par des précédentes tournées solos stressantes au quatre coins du monde, on sent une certaine libération ou confiance de jouer en quatuor: « j’axe moins sur le fait de faire des boucles, c’est plus axé sur le ressenti en temps réel. Il y a un peu d’improvisation alors qu’avant il fallait que je prépare mes shows », lâche le musicien.

    Il est très excité de revenir au Québec, où il avait joué par le passé au Festival de Musique Émergente en 2010 et au Festival International de Jazz de Montréal en 2012. Il garde de très bon souvenirs: « C’était un concert merveilleux, j’avais joué avec Pierre Lapointe. L’ambiance était incroyable, j’y suis resté pendant une semaine, c’était hyper agréable. »

    Il jouera avec en première partie des Dear Criminals ce soir au Divan Orange avant de venir chez nous à L’Anti le 3 septembre. Il fera deux sets au Café Bar L’Abstracto du FME les 5 et 6 septembre en formule 5 à 7.

    Ah oui aussi, il passe le bonjour à sa maman.

     

    Deltas (sorti en France en septembre 2014 et chez nous le 28 août dernier):

    Live FME 2010

    Dates québécoises
    1er Septembre – Montreal (CA) – Divan Orange avec Ropoporose et Dear Criminals
    3 Septembre – Québec – L’Anti (251, rue Dorchester) – 13 $ à la porte – 1ere partie de Dear Criminals
    05 Septembre – Nouyn Nouranda (CA) – FME
    06 Septembre – Nouyn Nouranda (CA) – FME

    Alice Beaubien

    1 septembre 2015
    Entrevues
    électro, Entrevue, expérimental, Le Chapelier Fou, Spectacle
  • [SPECTACLES] Beat Sexü au Café-bar Zénob, 28 août 2015

    [SPECTACLES] Beat Sexü au Café-bar Zénob, 28 août 2015

    Beat sexuLe groupe de Québec Beat Sexü est débarqué en trifluvie au Café-bar Zénob de Trois-Rivières avec leurs paillettes et leur envie que la foule se déhanche sur leurs beats.

    Les membres du groupe portaient tous un gilet de paillettes, comme sur leur photo de profil Facebook, ce qui venait faire capoter notre cerveau, en plus des projections sur toile blanche d’Antoine Bordeleau.

    Plaisir, c’est le mot qui m’est resté en tête toute la soirée. Le sourire, la folie, les textes, qui parlent de l’espace et du futur, les mélodies, qui prônent le laisser-aller corporel, n’est-ce pas là la clé pour passer un bon moment? Je vous confirme que oui.

    Tout au long de leur performance, le batteur et chanteur, Jean-Étienne Collin Marcoux, nous donne envie de se laisser aller  avec son aise et son sourire coquet. On se sent bien, on est relax et on a juste envie de se déhancher. Ça aura pris trois chansons avant que ne soient révélés les talents de danseurs des gens présents dans la place.

    Bien que le public ne semblait pas trop connaître les Sexü, ça ne prenait pas plus que de la paillette, des projections, et des beats « sexy » pour s’amuser. Vers la fin, on se serait cru dans une discothèque à l’école secondaire, avec toute l’innocence et la fébrilité de pouvoir danser toute la nuit. Le public, majoritairement féminin, en redemandait encore et encore, surtout quand le guitariste, Jean-Michel Letendre, s’est mis à danser dans la foule.

    Depuis quelque temps, ils donnent dans les reprises de groupes de Québec  à la sauce Beat Sexü. Ils nous ont fait, entre autres, la reprise de Ciao bye ciao du groupe Ponctuation. Le clou du spectacle a sans doute été la reprise de Papa maman bébé amour de Gab Paquet, qui a bien fait chanter la foule.

    Je l’avoue, après seulement une heure de spectacle, j’en aurais pris encore. J’ai voulu aller acheter le vinyle, mais ce sont seulement des bobettes Sexü, un t-shirt et une affiche que j’ai trouvé sur la table de marchandise. Par contre, Antoine Bordeleau a confirmé que, bientôt, dans un avenir très rapproché, un vinyle de leurs reprises sera disponible.

    C’est le groupe Anatole qui a assuré la première partie. Malheureusement, j’étais prise ailleurs et je suis arrivée au spectacle aux dernières notes de la dernière chanson. Tous m’ont dit que j’avais raté quelque chose d’incroyable. On se reprend les gars !

    Mon coup de cœur: J’ai vraiment un faible quand Maxine Maillet prend le micro, surtout pour la chanson Hey girl, qui a débuté le spectacle.

    Karina Tardif

    29 août 2015
    Spectacles
    Anatole, BEAT SEXÜ, disco, électro, funk, Zénob
  • [ENTREVUE] Dragos Chiriac des Men I Trust

    [ENTREVUE] Dragos Chiriac des Men I Trust
    Photo LLMaryon
    Dragos Chiriac – 28 juin 2014

    Ayant fait sensation l’été passé avec un électro downtempo de qualité, les Men I Trust reviennent un an après avec un second album plus mûr qu’ils lanceront ce vendredi 3 juillet au Cercle.

    «On voulait que ça soit un peu comme le dernier mais plus mature avec moins de son électro «clichés», plus musical, plus jazz (…) dans le choix des accords plus ouvert et moins classique.» explique Dragos Chiriac, l’un des fondateurs du groupe Men I trust.

    Pour les shows, lui et Jessy Caron ont décidé de restreindre les membres du groupe qui a beaucoup de collaborateurs notamment en studio. « On garde le même monde pour les shows, c’est plus facile pour les pratiques, ça nous aide à nous améliorer. Si on amène une nouvelle personne dans un show il faut qu’elle apprenne le set et même si on le pratique beaucoup c’est jamais la même chose que si on l’avait joué pendant des mois. » Le groupe voulait que les membres permanents aient Men I Trust (MIT) comme « projet principal » explique Dragos.

    Beaucoup d’influences

    Afin de ne pas compromettre une certaine cohésion harmonique, les projets secondaires restent à part et ne manquent pas pour le prolifique musicien. Il contribue ainsi au duo Ghostly Kisses avec Margaux Sauvé, un électro downtempo très porté sur les harmonies. La formation assurera d’ailleurs la première partie des MIT lors de leur lancement le 3 juillet.

    Il confie également son enthousiasme à faire « des trucs très dark » et expérimentaux avec Careful qui arborait une signature musicale jazz et hip-hop sur le maxi Singles paru en 2014. Dans un autre registre, il aimerait aussi faire davantage de classique qui, selon lui, a une structure plus libre que la chanson conformée avec ses couplets et ses refrains. On peut apprécier quelque chansons baroques comme Offertorio ft Nicolas sur le dernier album des Men I Trust ou encore Introit ft Odile sur le premier album, on est curieux d’en voir dans un autre format.

    Headroom – Illustration: Sophie Latouche

    Une pochette tordante

    « Headroom c’est juste de l’espace pour te laisser une marge de manœuvre [tant au niveau du mixage qu’au niveau conceptuel] (…) on voulait vraiment que ça évoque la souplesse large et épurée » explique Dragos. Ils ont choisi cette fois l’illustratrice Sophie Latouche car ils aiment son travail qu’ils qualifient de « tordant ». À contrario de la première pochette qui était assez fournit avec des références au monde latin et qui fut réalisé sur paint par Kaël Mercader.

    Les Men I Trust seront en tournée avec les X-Ray Zebras pendant l’été voici quelques dates : le 18 juillet au Sous-Bois à Chicoutimi, le 7 août au Bar à Pitons à Chicoutimi et le 17 août : La Sala Rossa à Montréal. Peut-être les verrons-nous au SPOT le 25 juillet ou le 15 août également supposons…

    Évènement FB – Lancement d’album 3 juillet

    Bandcamp

    Alice Beaubien

    29 juin 2015
    Entrevues
    dragos, électro, Le Cercle, Men I Trust, quebec, scene local
  • [ALBUM] Shash’U – « Thru Da Night & PWRFNK »

    [ALBUM] Shash’U – « Thru Da Night & PWRFNK »

    Shash’U a toute une année 2015. En plus de son EP Thru Da Night, lancé en janvier dernier, et d’un passage fort acclamé à SXSW, il nous propose son premier album complet PWRFNK. Ce DJ et producteur  montréalais est signé sur nul autre que l’étiquette de disques new-yorkaise Fool’s Gold Records. Eh oui, vous avez bien lu, il est signé par A-Trak lui-même. Il a donc une pression folle sur cet album, car être signé sous Fools Gold, c’est du lourd.

    Avant d’entrer dans le vif du sujet, revenons un peu sur l’aventure Thru Da Night présentée en début d’année. C’est important de comprendre que les deux oeuvres vont de pair, elles sont soeurs. L’un ne va pas sans l’autre. Thru Da Night est l’épilogue de PWRFNK. Analysons donc, pièce par pièce, ce magnifique EP de Shash’U.

    1. Don’t Fight It

    Shash'U Thru Da Night (Fool's Gold Record)
    Shash’U
    Thru Da Night (Fool’s Gold Record)

    L’ouverture du EP se fait en grande pompe. Shash’U joue avec les rythmes, les textures, les bruits et les instruments. Il aime accélérer le rythme de la pièce et brusquement l’interrompre pour incorporer du bruitage et des instruments variés. Nous avons l’impression d’écouter une pièce de trame sonore ou encore de générique de film d’action. On ressent bien l’influence de Daft Punk et sa trame sonore Tron.

    2. Thru Da Night

    La seule invitée du EP, Mimo LaFunk entre en scène. Sa voix très singulière est de la partie avec les sonorités beaucoup plus violentes du DJ montréalais. La pièce titre du EP se vit en accéléré et avec d’énormes répétitions, qui, malgré l’aspect négatif que ça occasionne habituellement, est très apprécié. La voix est très utile en électro, et ça vient modifier l’électro instrumentale de Shash’U.

    3. One More Ride

    La machine à remonter dans le temps du DJ montréalais nous transporte dans les années 80 avec One More Ride. Nous sommes ici dans le funk éclaté parsemé du fameux BOUM BOUM, marmonné par un enfant, qui revient sans cesse dans la pièce. Nous tapons du pied durant l’entièreté de la chanson, la mission de Shash’U est réussie.

    4. LOL XOX

    Nous sommes de retour dans le temps présent. L’ambiance de la pièce évolue chaque seconde. Nous changeons constamment de cap, nous passons parfois par des sonorités hip-hop, et à d’autres moments nous sommes dans de l’électronique ambiant beaucoup plus classique qui pourrait rappeler le style plus classique du spinning de vinyle à la Kid Koala. Les instruments s’enchaînent et se répètent. En arrière-fond, nous tentons, en vain, de décrypter une conversation téléphonique entre un homme et une femme. Nous sentons la finesse de la réalisation de Shash’U dans LOL XOX.

    5. Skyline

    Skyline est, sans aucun doute, la pièce la plus impressionnante de l’EP. Nous sommes ici dans un endroit sombre et mystérieux. C’est de l’électro cinématographique à son meilleur. Il y a un je ne sais quoi d’orchestral dans cette pièce qui nous fait vivre une panoplie d’émotions. Chapeau Shash’U.

    Maintenant, que réserve le premier album complet de Shash’U… La suite à la page 2.

    Matthieu Paquet-Chabot

    31 mars 2015
    Albums
    A-trak, Bonsound, Coyote Records, District 7 production, électro, Fools Gold Records, Karim Ouellet, King Abid, Le Cercle, Le cercle – lab vivant, PWRFNK, Rymz, Shash’u, techno, Thru Da Night
  • Critique : 120 Days « 120 Days II »

    120 Days
    120 Days II
    (Splendour)
    5 mars 2012

    Je me suis assise confortablement. Ai branché les écouteurs dans mon vieux portable. Ai monté le volume un tantinet. Ai cliqué sur « Play ». Ai fermé les yeux.

    Frissons. High de quarante-trois minutes. Je me suis shooté le deuxième album de 120 Days, un quatuor de jeunes immatures propulsé dans le monde des grands en 2006 grâce au succès retentissant de leur premier disque éponyme. Il aura fallu cinq grosses années au groupe norvégien pour concevoir leur p’tit deuxième, mais cette période aura, à mon avis – et au leur –, été essentielle.

    120 Days II nous offre un son plus virulent, plus intuitif et des développements hal-lu-ci-nants. Il vous donnera envie un jour de danser à en perdre haleine jusqu’aux petites heures du matin, le jour suivant, de vous donner corps et âme à un projet ardu. En gros, faites une croix sur le Red Bull. Les premières notes de l’album (Spacedoubt) ne laissent planer aucun doute sur l’identité des auteurs. Des synthés qui étourdissent, des bruits futuristes et atmosphériques qui font rêver debout, des incursions agressives de basse qui font gricher les oreilles, des percussions artificielles mais oh combien vibrantes qui nous rentrent dedans comme un solide jab; c’est du 120 Days tout craché. Et de cette gymnastique sonore, on en veut toujours plus.

    Le talent de 120 Days réside avant tout dans leur musique, ce dont ils ne se cachent pas; le chant occupe une place accessoire, ce qui caractérise habituellement l’électro-indus/expérimental/dance/appelez-ça-comme-vous-voulez (j’ose dire que c’est bien ainsi, car l’effet « cacanne » dans la voix du chanteur me rebute quelque peu). On y goûte tout de même ici et là, bien qu’on ne peut s’empêcher d’être un brin déçu de ne pas pouvoir apprécier l’accent scandinave de nos jeunes Vikings.

    Je ne suis pas prophète, mais mon petit doigt me dit que, si des groupes comme Kraftwerk ou Neu! vous branchent, l’expérience 120 Days à saveur électro années 80-ish devrait vous plaire. J’attends avec une grande impatience leur venue de ce côté de l’Atlantique.

    [youtube=http://youtu.be/gOQHOf65-Rg&w=320]

    Tatiana Picard

    19 avril 2012
    Albums
    120 Days, ambient, électro, Mars 2012, Norvège, Tats
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