On recevait de la visite rare ce vendredi à L’Anti : la formation d’origine bordelaise Odezenne est venue faire danser les Québécois avec son hybride hip hop-électro-rock et ses chansons coup-de-poing.
Devant près d’une centaine de fans enthousiastes, le trio (composé d’Alix, Jacques et Mattia, et accompagné d’un batteur pour l’occasion) a présenté les pièces de Dolziger Str. 2 avec un enthousiasme contagieux. S’ils ne sont pas trop bavards entre les morceaux, les membres du groupe se donnent à fond dès que la musique se fait entendre, faisant les cent pas sur la scène. Sur le parterre, on danse, on trippe fort sur les rythmes entraînants enveloppés de synthés et de guitare, tout en gardant l’oreille ouverte pour le flot ininterrompu de vers qui structurent les chansons. D’une efficacité chirurgicale, Odezenne réussit à faire aimer le rap à des gens qui préfèrent le chant et à faire danser des gens qui seraient normalement restés assis. On se surprend à réciter le refrain de Je veux te baiser avec le groupe. Particulièrement réussi. On espère maintenant que le groupe sera de retour bientôt!
En première partie, Jacques Jacobus, qu’on connaît pour son travail au sein de Radio Radio, est venu nous donner un avant-goût de son premier album solo, Le Retour de Jacobus, qui sera lancé ce vendredi. Accompagné d’un MC, le Néo-Écossais n’a pas perdu ses bonnes habitudes : parcourant la scène de long en large, Jacobus faisait preuve d’un enthousiasme contagieux. Musicalement, si vous aimez bien Radio Radio, vous n’aurez aucun mal à apprécier : la musique du Retour de Jacobus est un bon retour aux sources, simple, mais droit au but. Ce n’est pas aussi explosif que le groupe, mais c’est vachement plus inspiré que ce que Radio Radio nous avait offert ces dernières années.
Tiens, on a l’habitude d’annoncer nos concours sur Facebook plutôt que sur le blogue (on vous connaît, quand même), mais là, comme le concours s’étend sur plus d’une journée, on s’est dit qu’on allait vous l’indiquer ici aussi!
L’univers musical du groupe est on ne peut plus éclectique, empruntant autant à la chanson qu’au hip-hop et à l’électro. Qu’elles soient groovy ou langoureuses, les chansons d’Odezenne ont toujours ce petit je-ne-sais-quoi qui attirent notre attention.
Vous voulez faire une belle découverte? Ça tombe bien, l’équipe de 3 E nous a offert quelques paires de billets à faire tirer parmi nos lecteurs. Tout ce que vous avez à faire, c’est aller ici (sur notre page Facebook) et indiquer en commentaire avec qui vous aimeriez aller voir le spectacle.
On annoncera un gagnant ou une gagnante par jour tous les jours d’ici vendredi!
Début de semaine cinglé, n’est-ce pas? Et pourtant, on n’a eu que quelques heures pour reprendre notre souffle : le week-end sera chargé en concerts de toutes sortes dans notre belle grande ville!
Voici nos suggestions :
Jeudi 16 février
Chocolat (+ Pure carrière), Le Cercle
L’amour de plusieurs de nos collaborateurs pour Chocolat est indéfectible. Quelle que soit sa personnalité du moment, la troupe menée par Jimmy Hunt nous emmène toujours en voyage vers des univers trop rarement exploités dans notre petite bulle québécoise. On a trippé sur Rencontrer Looloo, on s’est laissé aller lors de leur dernière visite au Pantoum, et cette fois, on devrait littéralement s’envoler. La première partie sera assurée par Pure Carrière. Les habitués de la scène locale reconnaîtront ces trois êtres déjantés et ludiques qui pourraient vous inviter à pop la pill. On a déjà parlé d’eux ici.
Portes : 20 heures /14 $ en prévente (billetterie du Cercle, Knock-Out et lepointdevente.com), 17 $ à la porte
Vendredi 17 février
Les soeurs Boulay (+ Amylie), Impérial Bell
Mélanie et Stéphanie Boulay sont de retour à Québec, cette fois à l’Impérial Bell. Les deux jeunes femmes nous proposeront une fois de plus leurs douces chansons folk aux mélodies accrocheuses et leurs harmonies vocales uniques. Tout ça avec un humour des plus charmants. Vous connaissez déjà leurs chansons de Le poids des confettis et de 4488, de l’Amour par coeur. L’Impérial a eu la bonne idée de réserver des sièges au balcon pour ceux et celles qui aimeraient assister au spectacle assis. En première partie, Amylie présentera ses chansons à la fois toutes douces et mordantes.
20 heures. Billets : 35 $ (billetterie ou site Web de l’Impérial Bell)
Pascale Picard et invités, L’Anti Bar et spectacles
On vous en parle, mais c’est juste pour tourner le fer dans la plaie puisque c’est complet. Pascale Picard célèbrera en grand le dixième anniversaire de son album Me, Myself and Us.
Portes : 19 heures. COMPLET
Samedi 18 février
LIGUE ROCK VI (Xavier Caféine, Les Hôtesses d’Hilaire, Royal Caniche), Le Cercle
Oh mon Dieu. La Ligue Rock est de retour et elle frappe plus fort que jamais avec une première soirée qui ne manquera pas d’énergie!
Tout d’abord, on pourra voir Royal Caniche (qu’on avait manqué à notre grand regret au Coup de Grâce de Saint-Prime), groupe qui propose du… grunge de grange. On vous avertit : les gars fabriquent leurs propres instruments. Difficile de faire plus artisan que ça. Au fait, les gars vous conseillent de ne pas vous habiller trop propre ou de prévoir du linge de rechange… On dit ça de même.
Ensuite, a-t-on vraiment besoin de vos présenter nos amis acadiens Les Hôtesses d’Hilaire, qui sèment le chaos avec leur rock psychédélique à saveur de poutine râpée? Encore une fois, Serge Brideau et ses solides acolytes vont mettre le feu au Cercle et laisser la tête d’affiche jouer sur un tas de cendres.
Enfin, Xavier Caféïne vient célébrer le dixième anniversaire d’un classique du rock québécois, l’excellent album Gisèle. Au menu : un rock solide et bien sucré, des mélodies accrocheuses dont seul Caféïne a le secret et une présence scénique hors du commun. On ne peut pas demander mieux. Même Langevin et Peake seront là!
Portes : 20 h. Billets : 20 $ (+ frais) – disponibles au Cercle, au Knock-Out ou sur liguerock.com.
Avec pas d’casque, Salle Octave-Crémazie, Grand Théâtre de Québec
Stéphane Lafleur et ses complices reviennent chatouiller nos oreilles tout en douceur avec les chansons de leur magnifique éloge à la lenteur, Effets spéciaux. Nous avons vu ce concert à quelques reprises l’automne dernier et nous avons été tout simplement transportés.
Dans un milieu où les bars et les salles de spectacles vont et viennent, on peut dire que Le Scanner est un vrai survivant. Le bistro qui succédait à un bar-cinéma et qui avait ouvert ses portes comme bistro multimédia (c’est pas tout le monde qui avait Internet en 1997) a toujours présenté des spectacles et diverses activités en son sein, et la musique punk et underground y a toujours été bien reçue. Pour célébrer son vingtième anniversaire, le Scanner reçoit nul autre que le chanteur et parolier des Goules Keith Kouna. Allez acheter vos billets au Knock-Out avant qu’il n’en reste plus! Ça ne coûte que 10 $! 23 h.
Autres spectacles
Maryanne Côté et Joey Robin Haché sont au Vieux Bureau de poste. 20 h. Billets
Emilie Claire Barlow est à l’Impérial Bell. 20 h. Billets
We Are Monroe, Men & Company et Guidestones sont à L’Anti Bar et spectacles. 20 h. Billets
Ego Death et Mathieu Bérubé sont à la Librairie St-Jean-Baptiste. 20 h. Gratuit (ça ne vous empêche pas de donner une petite contribution ou de payer une petite bière!).
Et voilà, en plein milieu d’une grosse bordée de neige, les activités de la Bourse Rideau, notre SXSW local, sont lancées!
Et nous nous sommes promis une soirée des plus éclectiques! On a quand même commencé ça tranquillement avec une vitrine officielle et une vitrine off.
Compte rendu d’une soirée qui a su gâter le mélomane en moi :
Impérial Bell
Drôle de mélange dans la grande salle de la rue Saint-Joseph : des délégués de Rideau, tout sages et professionnels, se mélangeaient aux fans de Rouge Pompier, prêts à danser en rond autour du duo de choc.
D-Track
Le rappeur de Gatineau n’avait que 20 minutes pour montrer aux diffuseurs présents qu’il était plus qu’une suite de beaux mots. Mission accomplie : L’auteur de Message texte à Nelligan a montré, avec ses complices, qu’il avait une belle présence scénique et que ses pièces étaient complètes. Réussir à faire taper des mains les délégués de Rideau, ce n’est pas toujours une tâche facile…
Nicolas Pellerin et les grands hurleurs
Clairement un favori des des diffuseurs présents. Pellerin et ses musiciens n’ont eu aucune difficulté à faire chanter et danser le public présent dans la salle. Il faut dire que le trad de Pellerin et ses grands hurleurs (Stéphane Tellier et Simon Lepage) est très accrocheur! De quoi donner le goût de ressortir 3/4 fort… En tout cas, les gars ont tout donné… pour célébrer l’anniversaire de Pellerin!
Rouge Pompier
Jessy et Alex Pompier avaient mobilisé leurs fans et ceux-ci avaient répondu à l’appel. Tant mieux, parce que les gars ont décidé de montrer de quoi avait vraiment l’air un show de Rouge Pompier et ils se sont installés au parterre, comme ils le font d’habitude. Ça a donné de drôles de résultats : aux tables, les délégués étaient pour la plupart amusés pendant qu’autour du band, les fans chantaient les chansons à l’unisson. Fait important : la prestation de Rouge Pompier a donné lieu au premier circle pit de l’histoire de Rideau, au grand bonheur des spectateurs et des diffuseurs! Évidemment, j’ai Autobus dans la tête depuis…
OFF Rideau, L’Anti Bar et Spectacles
Tout de suite après le merci, bonsoir de Rouge Pompier, nous sommes partis en courant dans la neige et nous sommes dirigés vers L’Anti où une belle vitrine OFF nous attendait. On vous le dit tout de suite : on a manqué le dernier groupe, Caravane, parce qu’on sait qu’on va les voir le lendemain.
Olivier Bélisle
En trio, l’auteur-compositeur-interprète (et membre de la formation Canailles) nous a présenté quelques douces chansons de son répertoire. Chansons qui furent visiblement appréciées par les spectateurs qui étaient toute ouïe! Faut dire qu’on a bien aimé son album Une fois par jamais nous aussi…
Chassepareil
On a poursuivi tout en douceur avec la formation Chassepareil, venue présenter quelques extraits de son joli album folk Les oiseaux d’hiver. Belles sonorités, esthétique auditive très intéressante. La formation manque encore un peu d’expérience (on le constate parfois dans la présence scénique), mais l’avenir est prometteur, surtout que les chansons sont si belles!
Le Winston Band
On a vu Le Winston Band à quelques reprises et on avait bien hâte de les voir animer la salle avec leur son cajun qui pige dans diverses influences! Papi Limoilou, qui était là pour voir son band préféré (Caravane), a dansé (voire skanké) comme un déchaîné, comme une bonne partie du public qui commençait à être pas mal réchauffé! On ne les a vus que pendant 20 minutes, imaginez ce que ça donne un concert complet. La meilleure façon de dépenser toutes les calories prises à coups de pintes d’IPA!
Rideau se poursuit aujourd’hui et nous sommes toujours là pour vous en parler! Vous voulez en savoir plus? Allez voir notre article!
C’est à l’occasion du lancement de l’édition 2017 de la revengeance des duchesses que Duchess says s’est présenté à Québec jeudi dernier. C’est après un lancement ludique et de performances libres, parait-il je n’y étais pas, mais tout le monde semblait bien satisfait et prêt à faire la fête au moment où le groupe est monté sur scène.
Puis là, 27 ans trop tard, je découvre c’est quoi le phénomène Duchess says. Salut l’énergie, la prestance de la chanteuse, le fun pis tout ce que tu veux. Je sais pas trop comment on en est arrivé là, mais il y avait des gens qui dansaient dans une barboteuse en plastique pis des bâches bleues et blanches qui se lançaient à travers la foule.
Donc, Estelle, duchesse de St-Suave et moi avons décrété que nous ne manquerions jamais plus un spectacle de Duchess says.
Il y a une semaine on pouvait encore dire que c’était le temps des fêtes. J’étais en route vers l’Anti avec la famille dans la neige, pour la dernière soirée de l’année 2016.
Le beau-frère les avaient vus accompagnés de Godendard il n’y a pas si longtemps. Il m’en avait assez parlé pour que je décide de ne pas manquer leur retour à Québec. À notre arrivée la salle est déjà remplie et des colliers hawaïens, chapeaux à paillettes et lunettes festives sont à notre disposition. Ça s’annonce plus que parfait ! La magie du 31 décembre opère, les groupes se mélangent et fête ensemble pendant la bonne heure qui précède les premières notes d’Orloge Simard.
En 2016, on en a vu des soirées mouvementés ! Celle-ci ne laissait pas sa place: orgue détruite à coups de masse, reprise de « L’Oiseau » juste avant le décompte, tout le monde avec un verre de mousseux à la main, la salle presque complète sur la scène et pluie d’alcool.
Étant prévoyante sur le taux d’alcoolémie de la soirée, j’ai décidé de relever un autre défi, soit d’apporter seulement un objectif à ce spectacle. Voilà donc en images ce à quoi cette soirée folle a ressemblé:
En bonus, cette petite photo prise le lendemain par le Bar l’Anti:Bonne année !
Je suis donc allée au party de noël de Sexy sloth seulement en tant que photographe. (Je n’ai malheureusement pas d’entrevue vidéo cette fois pour toi).
Bronco, qui vient de sortir un album Modern Mythology, ouvre la soirée. Groupe local, Bronco se déchaine comme à l’habitude au son de sa distortion lourde.
Ensuite, au tour de Prieur&Landry. Les deux gars sont toujours à la hauteur de mes attentes. J’entends plusieurs personnes dans la foule être complètement stoked par leur son et leur prestance.
Suivi par Sandveiss et leur set up assez intense. Ce que tu veux quand tu vas voir un spectacle de rock heavy comme le leur. Quand même fou dans une petite salle comme l’Anti! Ils ont sorti un EP en avril 2016 que vous pouvez écouter sur leur bandcamp
À peine deux semaines après avoir fait la première partie d’Avec pas d’casque au Petit-Champlain et à L’Anti, voilà Marie-Eve Roy (Vulgaires Machins) de retour dans la petite salle de la rue Dorchester, cette fois accompagnée de Manuel Gasse, pour nous présenter les chansons de Bleu Nelson, son album solo aux antipodes de sa vie précédente.
Même si on avait bien aimé les prestations en solo de Roy, il faut admettre que la seule présence d’un autre musicien avec elle ajoutait beaucoup de piquant à ses chansons. Elles étaient toujours aussi douces, mais les petits riffs de Gasse et les harmonies vocales ajoutaient beaucoup aux chansons qu’on avait entendu toutes nues à peine quelques jours plus tôt. On a eu quelques frissons pendant la toute douce Pleure dans mon cou. Et on s’est senti un peu vieux en reconnaissant immédiatement Simply the Best, reprise d’une chanson de… Tina Turner. Ajoutons à cela une petite chanson d’Indochine en rappel (Le baiser) et on a eu une jolie petite prestation.
La seule ombre au tableau : il n’y avait pas énormément de spectateurs dans la salle… Malgré cela, il faut admettre que les spectateurs présents, eux, avaient vraiment envie d’être là et écoutaient religieusement Roy et Gasse. Personnellement, c’est tout ce qui compte pour passer une fichue belle soirée.
Mathieu Bérubé
Lui, on l’avait déjà vu en formation complète au Festif cet été. Bérubé nous a offert plus tôt cet année le magnifique album Saudade, et on avoue avoir été charmés quand on l’a vu en prestation cet été. Cette fois, il devait défendre ses chansons tout seul, comme un grand. Avec sa voix grave et ses chansons douces, il n’a pas besoin de bouger d’un bord à l’autre de la scène pour attirer l’attention. Il s’est même permis de nous présenter un petit bout de chanson en préparation… et de prendre une demande spéciale en fin de prestation.
Mathieu m’a annoncé qu’il serait de retour cet hiver. Dès qu’on a une annonce officielle, on va vous en parler. Promis!
Si on se fie à la foule massée près de la petite scène de L’Anti Bar et spectacles jeudi dernier, la visite de KROY, alias Camille Poliquin, était fort attendue. La jeune femme vient tout juste de lancer un joli premier album intitulé Scavenger, une proposition promise à un bel avenir autant ici qu’à l’étranger.
Accompagnée de deux musiciens, Poliquin s’installe derrière sa quincaillerie, qu’elle ne quittera qu’à la fin du concert. La bande est entourée de petits poteaux qui forment ensemble un système d’éclairage sophistiqué tout en conservant un caractère intimiste. Pas besoin de plus, nous sommes là pour écouter. De toute façon, c’est pas comme si Camille allait se mettre à faire des chorégraphies à la Beyoncé.
Dès les premières notes de Hull, qui commence également l’album, les spectateurs se taisent et ouvrent grands leurs yeux et leurs oreilles. Sur Bones, on commence à taper joyeusement du pied. Sur scène, le trio prend son pied, Poliquin chante ses airs tristes avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Toutes les fois que j’ai croisé Poliquin (avec KROY, Milk and Bone et autres), j’ai eu la même réflexion : Quelle voix! Douce, cristalline, juste, une voix de petite fille qui raconte des histoires un brin macabres. Et sur Stay, Poliquin réussit sur scène à faire ce qu’elle fait si bien sur disque : nous faire planer et nous préparer à la très trip-hop Days et son groove langoureux.
Poliquin glisse quelques mots çà et là entre les chansons avec une chaleur qui détonne avec la froideur de la musique. Elle nous présente ses musiciens (Guillaume Guilbault, fidèle au poste aux claviers, et Charles Blondeau, véritable métronome à la batterie), avec qui elle a déjà beaucoup de plaisir (nous n’en sommes qu’au deuxième concert de ce cycle, après tout).
Fallait s’y attendre, KROY n’a pas une grosse discographie et après près d’une heure, tout était déjà terminé. On en aurait tellement pris davantage! On se reprendra à son retour. Et en attendant, on pourra se rabattre sur la venue de Milk and Bone au Cercle en décembre prochain.
Scavenger est disponible dès maintenant sur vos plateformes et chez vos disquaires préférés.
Ego Death
Quelle belle idée que de programmer Joey Proteau (et frangin Jesse, dont on va vous parler très bientôt) et son projet Ego Death avant KROY! À première vue, on aurait pu croire que le folk très intimiste d’Ego Death s’éloignerait trop de la pop électro de KROY, mais non, au contraire, ce sont deux univers qui se sont complétés à merveille.
Les voix douces des deux frères Proteau créent ensemble de magnifiques harmonies accompagnées de guitares totalement au service des mots. On n’a qu’une envie : écouter ce que Proteau a à dire et souhaiter une suite à Grief, un EP aussi court qu’excellent (vous comprendrez que je le trouve trop court). Ce fut sûrement une belle découverte pour plusieurs.
« Hey ! C’est quoi le band qui jouait à soir ? Ça Valaire bon ! »
– « Ouais, ça Valair’ vraiment le détour ! »
Savoureux calembours à part, il s’agirait d’un euphémisme que de dire que Valaire a cassé la baraque mercredi soir à l’Anti.
À dire vrai, et pour solidement parler à travers mon chapeau, jamais samedi soir à St-Roch n’aura été si funky !
Parlons-en, d’ailleurs, de ce nouveau son funk steviewonderojamesbrownesque :
D’aucun aurait pût s’inquiéter de ce que la performance scénique de Valaire se vit affectée par un changement de registre musical aussi senti.
Et bien, monsieur D’aucun se serait alors fourvoyé ! Les gars de Valaire, de déjà très réputées bêtes de scène, n’ont jamais eu l’air si heureux de faire guincher les demoiseaux-selles. Il faut dire que la présence du monumental Alan Prater n’aura en rien aidé à calmer le jeu !
Est-ce l’été passé auprès des très magnifiques circassiens de Flip Fabrique qui aura pourvu Valaire de cette fougue toute funky ? Sont-ce les charmes et les effluves de St-Roch qui auront poussé la troupe valairienne à s’abandonner ainsi aux démons de la danse, du rythme et de la soul ? Dieu et James Brown seuls le savent !
Dans tous les cas, tout le monde, tant les mordus qui, comme moi, n’ont pas encore décroché de Golden Bombay que les Gargouilles de l’Église St-Roch (?!) se seront fait prendre à se déhancher, faire le pogo-stick et le Oubopopop en cette exaltante soirée passée à partager sa sueur.
Kahli Abdu aura mené les préliminaires d’une main habile avec sa musique électro/hip-hop aux accents soul. On aurait pût souhaiter une première partie plus entraînante, mais enfin, il fallait bien nous garder en haleine pour les maîtres de soirée.