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    [ENTREVUE] Laugh Away The Sun, un album long pour Harfang
    De gauche à droite: Alexis Taillon-Pellerin, Mathieu Rompré, Samuel Wagner, David Boulet Tremblay / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    Avec ses deux premiers EP parus en 2014 (Harfang EP) et en 2015 (Flood), Harfang était un groupe qui se laissait gentiment classer dans la catégorie indie-folk-rock. L’album long Laugh Away The Sun, qui sera lancé à Québec le 26 janvier prochain, présente pour sa part un style beaucoup plus éclaté en accordant une place à des saveurs électro et pop. À l’occasion de la sortie de cet opus, nous avons rencontré quatre membres du groupe: Samuel Wagner (voix, etc.), Alexis Taillon-Pellerin (basse, etc.), Mathieu Rompré (batterie) et David Boulet Tremblay (guitare électrique). Il ne manquait qu’Antoine Angers (guitare acoustique, etc.). Ce fut l’occasion de parler de Laugh Away The Sun, du processus de création derrière ses pièces, mais aussi de faire ressortir les enjeux auxquels un groupe émergeant peut être confronté lors de la réalisation d’un album entièrement autoproduit. Entrevue avec un groupe local qu’on suit – et qu’on a aimé suivre – depuis ses débuts.

    Une nouvelle étape pour Harfang

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    «On a toujours voulu faire un album», avoue Samuel. Or, la réalité actuelle dans le milieu de l’industrie de la musique est telle que, bien souvent, il faut d’abord passer par la réalisation d’un maxi : «Maintenant les groupes sont souvent autoproduits, et faire un EP ça coûte vraiment moins cher, c’est vraiment moins long pis tu te plantes moins. Ça te permet aussi de faire les choses toi-même», explique Alexis.

    Presque deux ans après le lancement de Flood et suite à leur apparition au FEQ en 2015 et en 2016, Harfang a gagné en expérience ainsi qu’en visibilité. «On a fait nos dents», énonce David. Pour les membres du groupe, Laugh Away The Sun était donc la suite logique de leur parcours. «L’album, c’est vraiment le début de quelque chose de plus sérieux. Ce n’est pas que nos autres albums n’étaient pas sérieux, mais là c’est une nouvelle étape pour nous», ajoute Alexis.

    Faire un album : un parcours difficile mais enrichissant

    Selon les membres de Harfang, le processus de création de Laugh Away The Sun s’est étalé sur plus d’un an : «C’est tout ce qu’on a fait de 2016, à part quatre gros shows … et même de la fin de 2015», raconte Mathieu. Pour le groupe, cela aura été somme toute une année difficile pour plusieurs raisons. «On en parle de même ouvertement, mais c’était rough», avoue Alexis, qui concède aussi que le groupe a failli se séparer.

    Tout d’abord, la pression de réaliser un album de A à Z dans un délai prescrit pesait chacun des membres, comme l’explique David : «Ce n’est pas la pression que les gens attendent quelque chose, mais la pression que nous on se met, et la pression de réussir dans le deadline qu’on s’est donné, explique-t-il. Quand on s’est tous dit ‘ok, on commence le processus de faire un album’, [Alexis] et Antoine parlaient déjà d’un échéancier. On savait déjà à quelle date il faudrait idéalement le sortir pour le plan communication, le booking et tout ce côté-là. On savait combien de temps on aurait, et combien de temps on passerait dans chaque période de création : la compo, la préprod, l’enregistrement. C’est plus ce côté-là qui a été difficile, plus que le fait qu’il y ait des gens qui attendent un résultat», raconte David.

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    «On se rendait compte à la fin du processus qu’il y avait des affaires qui ne marchaient pas, ajoute Samuel. Et il fallait que ça marche ! Mais on n’avait pas le choix d’avoir un deadline», concède-t-il. Pourquoi se mettre autant de pression pour rentrer dans les temps, pouvait-on se demander. Alexis anticipe la question : «On voulait sortir cet album-là [dans les délais qu’on s’était donnés] parce que, dans notre situation – 100% indépendants et autoproduits – on ne peut pas se permettre un moment où il ne se passe plus rien. C’est sûr qu’il y a des périodes creuses, ça fait partie de tous les métiers de création : à un moment donné tu n’as pas le choix de t’isoler pis de faire tes choses. Mais dans notre cas, c’est que la remontée après, si elle se fait trop tard, eh bien c’est nous qui allons la subir et on le sait déjà», explique-t-il. Il avoue cependant de pair avec les autres membres que, malgré ces difficultés, ce parcours prend son sens dans sa réalisation : «Ça devient quasiment une drogue de sortir un album, c’est tellement trippant de présenter ce contenu-là qui est notre plus gros projet à tous les cinq.»

    Des thèmes sombres et lumineux

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    Selon Samuel Wagner, le thème majeur de Laugh Away The Sun serait d’ailleurs celui de la dépendance : «C’est le thème qui ressort dans l’album et j’ai l’impression que c’est comme notre amour pour la musique…On est dépendants à la musique, mais c’est difficile et ça peut nous mettre dans le trou financièrement. Mais on n’a pas le choix», avoue-t-il. Dans les pièces à proprement parler, le thème prend des formes changeantes, comme le souligne le chanteur : «Il est exploité tout le long de l’album de façon différente, de façon plus ou moins subtile. Ce n’est pas spécifique à quelque chose : ce n’est pas la dépendance à la drogue ou à l’amour… C’est un peu tout ça en même temps. C’est le fait de ne pas avoir le contrôle de soi-même, de ses démons. De ne pas savoir comment les contrôler et d’être complètement démuni par rapport à ça.»

    Tout comme les ivresses et les coups durs d’une dépendance, Laugh Away The Sun joue avec la noirceur et la lumière. Le titre, en ce sens, est évocateur : «‘Laugh away’ c’est une expression qui est quand même légère, mais juste parce qu’on parle du Soleil et de la lumière dans son idée, ça devient lourd. C’est comme un contraste», explique David. «Faire disparaître le Soleil, c’est une image qui exprime une entrée dans quelque chose de plus sombre», énonce Alexis.

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    Ainsi, aux côtés de pièces chargées d’intensité comme Pleasure, l’aspect lumineux de l’album – qu’on retrouve notamment sur des pièces comme Fly Away ou Wandering – prend une teinte particulière : «C’est une naïveté qui, pour nous, quand on l’a écrit, cachait quelque chose encore une fois, explique le bassiste. Il n’y a pas un texte [sur l’album] qui est fondamentalement joyeux. Même Lighthouse, qui a un texte d’espoir.», ajoute-t-il.

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    Le processus de création : trois lieux, trois périodes

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    «Il y a quand même trois phases qui se sont opérées dans la création de l’album et on peut les cibler selon l’endroit où on était, raconte Alexis. La première phase remonte à longtemps, c’était dans le sous-sol chez mes parents.» C’est dans cet espace assez restreint qu’auraient été composées Stockholm et Lighthouse. «Et après ça on est arrivés à l’île d’Orléans, poursuit le bassiste. Il y a une autre vibe qui est rentrée – faut dire aussi que c’était l’été – on a fait les bases de Truth, de Fly Away et de [Pleasure]. […] La troisième phase c’est au Pantoum. C’est là qu’on a fini Truth, Pleasure et qu’on a fait Kneel», conclut-il.

    Certaines pièces, comme Stockholm, furent le résultat de jams en groupe. D’autres, comme Pleasure, ont une histoire un peu plus anecdotique. «Pleasure moi je me souviens très bien comment ça s’est fait ! Je pense que ça a coloré la tune», s’exprime Samuel. Le groupe travaillait alors dans une grange à l’île d’Orléans, à l’endroit même où on les avait rencontrés pour notre entrevue en juillet 2015. «Ce soir-là, je pense qu’on était tous écœurés, on ne savait plus ce qu’on faisait», poursuit le chanteur. «Il fallait qu’on compose du nouveau stock, on s’était dit qu’on voulait 10 tunes et on en avait comme trois ou quatre de composées, et ça faisait comme trois jams qu’il ne se passait rien», ajoute Mathieu. «Et là j’ai commencé à gosser sur une pédale d’effet, pis je me suis dit ‘bon, c’est la seule affaire qu’on peut faire, sinon on s’en va toute chez nous pis c’est plate’», explique Samuel. «En même temps, nous de notre bord, on travaillait une ligne d’accord», complète Alexis, ce sur quoi David ajoute en riant : «On travaillait sur une tune que tu voulais pas faire !», en s’adressant à Samuel. Alexis reprend : «On travaillait une ligne d’accord, pis Sam travaillait un truc plus dans l’effet et dans le vocal, et finalement, chemin faisant, les trucs se sont mergés.», conclut Alexis.

    Selon les membres du groupe, l’histoire de la composition de Pleasure se révèle dans sa musique. «Pleasure il y a quelque chose de violent, il y a beaucoup de détresse là-dedans, et aussi un genre de défoulement. Il y a de l’entêtement dans cette tune-là» explique Samuel. «Et ça ouvre à la fin, comme si on avait réalisé qu’on avait une tune!», s’exclame David.

    Laugh Away The Sun : rupture ou continuité ?

    Le résultat de l’ensemble du processus de création peut frapper, notamment parce que les nouvelles pièces se distinguent des autres compositions de Harfang. Le simple Stockholm, paru le 13 décembre dernier, laissait même présager un tournant assez radical. «On voulait choquer un peu les gens, honnêtement !», avoue le chanteur. «Avec Stockholm on n’y a pas été avec le dos de la cuillère ! Le changement est plus modéré sur l’ensemble de l’album », poursuit-il. En effet, comme l’explique Mathieu Rompré, cette pièce est selon eux «la plus pop de l’album». Flatline, un autre titre paru en mai 2015, montrait d’ailleurs qu’une certaine continuité serait conservée malgré tout.

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    «On faisait un peu la suite de Flood avec Flatline ; c’est une chanson qui est vraiment dans la même vibe, raconte Alexis. Quand on a sorti Stockholm, c’était plus dans la volonté de, disons, faire une rupture avec Flood et de surprendre les gens qui nous connaissent. On présentait en quelque sorte notre direction artistique pour Laugh Away The Sun [avec ces deux simples]».

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    Rupture et continuité, un autre contraste qui semble donc être exploité dans le style musical de Laugh Away The Sun, comme l’explique Mathieu Rompré : «Il y a des tunes quand même vraiment pop et il y en a d’autres qui sont plus pour les mélomanes crinqués qui veulent écouter de la musique un peu plus compliquée et avec plus de couches», décrit le batteur. En un sens, c’est comme si après Flood le groupe avait voulu explorer les deux extrêmes qu’il cherchait alors à concilier. Dans leur dernier maxi, le groupe avait effectivement simplifié à leur maximum des noyaux musicaux afin de les rendre notamment plus accessibles à l’écoute. Dans Laugh Away The Sun, la dichotomie des pièces a permis au groupe d’exploiter une esthétique plus complexe et chargée, comme l’exprime David : «Les deux premiers [maxis], c’était vraiment cinq personnes qui jouent chacun sa partie. On voulait avoir plus de couches, un arrangement un peu plus étoffé que juste entendre cinq instruments [pour l’album].»

    Une réalisation qui concilie acoustique et numérique

    Le secret du groupe pour faire tenir ensemble l’indie-folk-rock, l’électro et le pop réside dans leur travail de réalisation de l’album : «Une ligne directrice au niveau de la réalisation, ça a vraiment été de mélanger une esthétique acoustique folk avec parfois une esthétique plus rock, mais aussi de faire un contraste avec des sons, des sonorités vraiment numériques. Il y a des effets qui sont purement numériques sur l’album et on ne s’en cache pas», explique Samuel Wagner, qui a beaucoup travaillé à la réalisation de l’album. Selon lui, le numérique pouvait être utilisé comme un instrument pour ajouter des couleurs aux pièces. «On trouve que le numérique peut de façon artistique amener énormément à des tunes en contrôlant des glitch sonores, ce qui a été fait», complète Alexis. «Il y a des bug sur l’album qui sont littéralement contrôlés, ajoute Samuel. Ça peut me prendre une heure programmer des faux bug.» Au final, ce traitement au numérique a permis de donner aux pièces leur unité : «C’est la colle entre toutes les tunes finalement. Qu’elles soient folk, qu’elles soient plus rock ou qu’elles soient plus électroniques, elles ont toutes cette esthétique-là du numérique qui semble ne plus être contrôlée, mais qui l’est en fait», confirme Samuel.

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    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    Le numérique a aussi été utilisé par le groupe dans le but d’ajouter les couches et la complexité désirées à leur musique : «Musicalement ce n’est pas plus complexe, confirme Samuel. Mais au niveau des textures, au niveau de l’assemblage, ce l’est». Leur volonté était de dépasser les simples lignes musicales jouées chacune par un musicien et identifiables : «Quand t’as peu de pistes et que t’entends cinq musiciens, t’entends cinq lignes. Dans cet album-là, t’entends beaucoup de choses», explique Alexis. «Moi je le voyais un peu comme du collage, ajoute Samuel. On a mis des trucs qui sortent du band, littéralement, et même des fois qui sortent de la tune en quelque sorte.»

    Laugh Away The Sun en spectacle : «plus rock que folk»

    L’ensemble du traitement numérique et l’idée des glitch sonores seront récupérés dans les performances, aux dires des musiciens qui préparaient leur spectacle lorsqu’on les a rencontrés. «Ça va être exploité dans le show, confirme Samuel. C’est ça qu’on essaye de travailler en ce moment. Même à l’éclairage, au niveau de la mise en scène, cette esthétique-là – numérique, qui bug – va être représentée de plusieurs façons.» Par ailleurs, on a déjà eu un aperçu de la façon dont le groupe pouvait allier glitch sonore et visuel par l’entremise du vidéoclip de Stockholm, réalisé par Antoine Bordeleau.

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    Depuis trois ou quatre jours, les membres de Harfang planchaient en effet sur leur spectacle à temps plein. «En fait ça a été un laboratoire de trois journées de huit ou dix heures, avec un break pour dîner et c’est tout», précise Mathieu. Apparemment, les résultats sont concluants : «La plus grosse partie est faite, et j’oserais dire que ça s’est bien passé en définitive. C’est-à-dire qu’on n’a jamais travaillé un show comme on l’a fait dans les trois ou quatre derniers jours», énonce Alexis. Ils ont d’ailleurs fait appel à d’autres collaborateurs pour enrichir le tout : Audrey Anne Hamel a contribué à la mise en scène et Kevin Savard, aux éclairages. Résultat, un spectacle indépendant qui serait «quasiment dans les normes du show-business».

    Pour ce qui est du ton du spectacle, le bassiste nous assure en outre qu’on aura droit à quelque chose de «plus proche d’un show rock que d’un show folk» avec «clairement plus d’énergie». «Ça va être dynamique comme show», assure Mathieu pour sa part. «Il va y avoir un rythme aussi auquel les gens ne sont probablement pas habitués de notre part, c’est-à-dire un rythme dans le show, ajoute Alexis. C’est un spectacle.»

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    À venir : Lancements et spectacles

    Le lancement à Québec se fera au Cercle en compagnie De la Reine. Ce spectacle marquera le début d’une tournée commune qui comprend aussi le lancement de Harfang à Montréal le 2 février prochain, au Divan Orange. Enthousiastes, les membres du groupe ont hâte de présenter l’ensemble de leur travail et anticipent un résultat favorable. «Moi je prévois que ça soit notre plus grosse année jusqu’à présent», nous disait Mathieu Rompré. On leur souhaite !

    Tournée Harfang / De la Reine

    • JANVIER

    26: Québec (Le Cercle)

    27: Trois-Rivières (Le Zénob)

    28: Gatineau (Le Petit Chicago)

    • FÉVRIER

    2: Montréal (Le Divan Orange)

    4: St-Casimir (La Taverne)

    11: Ste-Anne-des-Monts (Le Malbord)

    12: Québec (Showcase RIDEAU)

    17: Chicoutimi (Le Sous-Bois)

    18: La Malbaie (L’Auberge de jeunesse de la Malbaie)

    25: Sherbrooke (La Petite Boîte Noire)

    • MARS

    5: St-Hyacinthe

    • AVRIL

    8: Baie-Comeau (L’Ouvre-Boîte Culturel)

     

    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    De gauche à droite: Alexis Taillon-Pellerin, Mathieu Rompré, Samuel Wagner, David Boulet Tremblay / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani
    Harfang / Crédit Photo: Nicolas Padovani

    Marie-Ève Fortier

    20 janvier 2017
    Entrevues, Région : Québec
    Boîte Béluga, Harfang, Le Cercle, Le Pantoum
  • Un dernier extrait de Harfang avant la sortie de l’album

    Un dernier extrait de Harfang avant la sortie de l’album

    Le groupe local Harfang présente aujourd’hui un nouvel extrait tiré de leur album Laugh Away The Sun, qui sortira le 20 janvier prochain. Cette pièce, intitulée Pleasure, est accompagné de matériel vidéo réalisé par Antoine Bordeleau.

    Ce extrait audio et vidéo s’inscrit dans une volonté plus large d’offrir un contenu multimédia qui accompagnera le nouvel album. C’est aussi ce qui avait été fait pour Flood, le dernier maxi du groupe. David Boulet Tremblay, guitariste du groupe, nous en avait glissé un mot dans une entrevue à paraître bientôt: «Pour [les pièces de] Flood, chacune avait sa photo qui respectait un peu la tune», nous avait-il expliqué.

    On peut donc s’attendre à d’autre contenu multimédia de la part de Harfang dans les prochains mois. D’ici là, le groupe lancera son album à Québec le 26 janvier prochain au Cercle, en compagnie du groupe De la Reine.

    Restez aussi à l’affût pour la parution de notre entrevue de fond au sujet de l’album, qui sera publiée le jour de la sortie de Laugh Away The Sun.

     

    Marie-Ève Fortier

    15 janvier 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    Antoine Bordeleau, De la Reine, Harfang, Le Cercle
  • En vrac : Saratoga, Des Ébauches, Doloréanne, Busty & The Bass, Anatole, Dear Criminals, Cherry Chérie

    En vrac : Saratoga, Des Ébauches, Doloréanne, Busty & The Bass, Anatole, Dear Criminals, Cherry Chérie

    Quelques nouvelles en vrac pour vous :

    Saratoga lance un vidéoclip pour la chanson Fleur

    Le duo Saratoga nous présente un clip pour la chanson titre de l’album Fleur. La vidéo, réalisée et montée par Serge Bordeleau et tournée entièrement en Abitibi, nous montre des images du quotidien (à toute vitesse et au ralenti) de la famille de Chantal Archambault. Aussi simple que touchant.

    Saratoga sera en spectacle au Vieux Bureau de poste de Saint-Romuald le 11 février prochain (billets). L’album Fleur est disponible chez tous les bons disquaires et sur pas mal toutes les plateformes numériques, dont sur Bandcamp.

    Des Ébauches et Doloréanne au Scanner ce vendredi 13 janvier

    La formation montréalaise Des Ébauches est de retour au Scanner ce vendredi 13 janvier. Le groupe sera accompagné par Doloréanne. Tout ça vous coûtera un gros 6 $. Les portes ouvrent à 23 h.

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    Un clip pour Nelly, la chanson de Dear Criminals inspirée par Nelly Arcan

    L’album Nelly de Dear Criminals, qui est en précommande sur Bandcamp (et qui sera lancé le 20 janvier prochain), est inspiré du film du même nom. Le clip de la chanson titre, réalisé par Virginia Tangvald, est du bonbon pour les yeux.

    Cherry Chérie prépare un nouvel album… et lance un dernier vidéoclip issu de J’entends la bête

    Amateurs de rock’n’roll, Cherry Chérie prépare un nouvel album qui devrait être lancé cette année. En attendant, le quatuor nous offre un dernier vidéoclip pour la chanson Cours, une belle finale tout en douceur.

    On a d’autres nouvelles en vrac à vous présenter demain. Restez à l’affût!

    Équipe ecoutedonc.ca

    10 janvier 2017
    Nouvelles, Région : Québec
    Chantal Archambault, Cherry Chérie, Dear CrimiLe Scanner, Des Ébauches, Doloréanne, Fleur, Le Cercle, Nelly, Saratoga, Serge Bordeleau
  • [SPECTACLE] Le Pantoum de Noël, le Cercle, 23 décembre 2016

    [SPECTACLE] Le Pantoum de Noël, le Cercle, 23 décembre 2016

    Cette année, le Pantoum a décidé d’actualiser les traditions de Noël en organisant son propre pré-réveillon au Cercle. Ce fut l’occasion de réunir ceux qui contribuent de près ou de loin à cet organisme pour un bon vrai party, mais aussi de lancer Minuit, Pantoum, une compilation de reprises de Noël à laquelle ont participé différents artistes de la ville de Québec.

    Entre l’ouverture des portes et la première prestation, les spectateurs étaient invités à prendre une bière (ou plus) pendant que Jean-Étienne Collin Marcoux mettait l’ambiance avec ses meilleurs vinyles de disco de Noël. Aux alentours de 22h, ce dernier est monté sur scène pour présenter la soirée : le show allait être un peu comme un buffet de Noël, il y en aurait pour tous les goûts. On a d’ailleurs commencé avec le canapé un peu étrange mais quand même bon : Isa Cobra nous a fait son interprétation prog de Greensleeves en solo à la flûte à bec.

    Headache24 / Crédit photo: Alice Chiche

    La formule de la soirée, entre spectacle et party, était assez éclatée. On a eu droit à quelques prestations parfois espacées de moments où le DJ Jean-Lutin – qui portait vraiment un pull de lutin – prenait le relais. Vers 22h30, Headache24 est monté sur scène pour jouer quelques pièces, dont The Xmas Tradgedy, excellente pièce pour mettre du post-punk lo-fi dans ton noël.

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    Ce fut ensuite au tour de Sam «Sinatra» Wagner de nous présenter, en chemise et nœud pap, la reprise de Nat King Cole qu’il avait enregistrée avec Floes pour la compilation des fêtes. On l’aura rarement vu aussi crooner qu’au Pantoum de Noël avec sa coupe de vin et sa tuque de noël offerte par une admiratrice secrète (devinez qui). Low Batt (a.k.a Laurence Gauthier-Brown de VICTIME) a suivi juste après avec son Santa bebé franc et nonchalant. La dernière apparition solo de la soirée a été réservée à Émilie Rioux, qui nous a rappelé comment vivre le blues de Noël à la Elvis.

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    Après ces quelques prestations, les groupes nés des entrailles du Pantoum ont déferlé sur scène avec l’énergie qu’on leur connaît. De la Reine a ouvert le bal avec De la Reine au nez rouge. Le groupe a aussi fait revivre deux reines du pop pour un instant avec des reprises de Beyoncé et de Madonna, au grand plaisir des spectateurs (et surtout de Simon Provencher). Ceux-ci n’ont pas été mis en reste étant donné qu’Alex Martel/Anatole a enchaîné – et s’est déchaîné – avec Bienvenue dans mon cauchemar, une reprise traduite de la chanson d’Alice Cooper. Gros Jean-Mi (a.k.a Jean-Michel Letendre Veilleux) a pris le relais accompagné de ses choristes pour présenter un interlude sentimental : il a entonné Mon beau Civic, ode ironique à ce véhicule quatre cylindres.

    «Bienvenue dans mon cauchemar» /Crédit photo: Alice Chiche
    BEAT SEXÜ / Crédit photo: Alice Chiche

    C’est finalement BEAT SEXÜ qui est venu nous «pitcher le clou du spectacle dans face», tel que nous l’a décrit Jean-Étienne. En duo avec Anatole/Alex Martel, ils ont débuté en grand en présentant D.M.S.R. de Prince «en français SVP». On sait maintenant que les clôtures du deuxième étage du Cercle supportent bel et bien le poids du chanteur sans inhibition/avec talent. Deux chansons aux saveurs de canne à sucre ont suivi pour glorifier la naissance de «Jésus, le premier des Jedi» et pour faire groover Le reste du temps (des fêtes). Jean-Michel a fait un petit bain de foule sur Dirty Jim et a amené la soirée à son paroxysme en nous chantant Papa, maman, bébé, amour, véritable hymne à la joie pantoumesque.

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    La soirée s’est continuée jusqu’aux petites heures du matin avec l’aide du DJ Jean-Lutin. L’ambiance était bonne autant pour danser que pour prendre une bière et discuter entre amis. En somme, on a eu droit à une soirée éclatée et intense qui terminait bien la saison d’automne du Pantoum. D’ici les retrouvailles en janvier, vous pouvez mettre la main sur la compilation de Noël, qui se trouve encore sur Bandcamp au prix d’une contribution volontaire. Tous les sous ramassés iront à l’organisme du Pantoum. Sur ce, je vous souhaite aussi un merveilleux temps des fêtes !

     

    Marie-Ève Fortier

    26 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, BEAT SEXÜ, De la Reine, Floes, Headache24, Le Cercle, Le Pantoum
  • [ENTREVUE] Hollerado + LOS au cercle

    [ENTREVUE] Hollerado + LOS au cercle

    Mercredi soir dernier, avant que toute la province gèle sur place (joke de météo), j’ai été voir Hollerado (ottawa) et LOS au cercle (PUNCH LINE, j’ai volé la surprise avec le titre).
    Vous savez à quel point j’aime faire des articles ou des entrevues. Probablement pas, en

    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016
    crédit photos: Catherine B photographie

    fait, vous devez même pas savoir je suis qui. Mais bon, j’aime pas vraiment ça. Mais des fois, j’ai une bulle au cerveau ou quelqu’un d’autre en a une (merci Jean-Daniel), pis je suis assez folle pour la pousser jusqu’au bout. Merci à Jacques qui nous laisse faire à peu près ce qu’on veut.

    Anyways…. pour en venir au fait, j’ai rencontré Menno, chanteur d’Hollerado, et Ken de Los, pour une entrevue vidéo SUPER PERTINENTE (et de qualité visuelle assez médiocre). Ben sec, pas de présentation et un accent aussi bon que la qualité visuelle.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=x5CDBwwRw-Y]

    J’ai aussi fais ce que je sais le mieux faire, prendre des photos du spectacle, que vous pouvez voir juste en bas. Accessoirement, c’était vraiment une belle soirée, on s’éclate avec Hollerado.

    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    Hollerado au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
    LOS au Cercle 14 décembre 2016 crédit photos: Catherine B photographie
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    Catherine Bélanger-F

    17 décembre 2016
    Entrevues, Spectacles
    Hollerado, indie pop, Le Cercle, LOS, scène locale, surf
  • [PHOTOS] Elliot Maginot (+ Helena Deland), Le Cercle, 10 décembre 2016

    [PHOTOS] Elliot Maginot (+ Helena Deland), Le Cercle, 10 décembre 2016

    On avait un choix difficile à faire en ce samedi soir… Maginot et ses nouvelles chansons ou Shauf et ses chansons finalistes au Polaris? On a eu un peu d’aide de la gang d’Indica qui nous a gentiment invité à venir voir le jeune Montréalais d’origine maskoutaine roder ses nouvelles pièces. Sachant que Shauf serait entre bonnes mains avec ma camarade Arielle, je me suis dirigé tout sourire vers le Cercle, un peu comme la centaine de fans trop heureux d’entendre (et de voir) leur préféré.

    Accompagné de trois musiciens (clavier, batterie et violoncelle), Maginot n’a pas perdu de temps à émerveiller le public avec sa voix un brin éraillée et ses chansons pleines d’émotion. Malgré un vilain rhume, l’auteur-compositeur-interprète a tout donné et ses nouvelles pièces ont rapidement gagné l’affection d’un public extrêmement poli et attentif! Il aurait joué sans ampli qu’on aurait tout entendu pareil! On a même vu des couples danser doucement à l’arrière. Maginot nous a même gâtés en invitant Gabrielle Shonk sur scène le temps d’une chansonnette! On a bien hâte d’entendre ce nouvel album.

    En première partie, Helena Deland, accompagnée de Mathieu Bérubé, a bien préparé les spectateurs en présentant, entre autres, les pièces de son maxi Drawing Room. Si on se fie à ce qu’on a entendu, la jeune femme est promise à un bel avenir.

    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland – Photo : Jacques Boivin
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Helena Deland, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016
    Elliot Maginot – Photo : Jacques Boivin
    Elliot Maginot – Photo : Jacques Boivin
    Elliot Maginot, Le Cercle, 10 décembre 2016

    Jacques Boivin

    15 décembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Elliot Maginot, Helena Deland, Le Cercle
  • [SPECTACLE] Le sucre coulait à flots avec Le Couleur et Floes au Cercle

    [SPECTACLE] Le sucre coulait à flots avec Le Couleur et Floes au Cercle

    Sur papier, la soirée d’hier promettait d’être survoltée, avec deux excellents groupes qui donnent dans l’indie électro pop très bien réalisé. La plupart des ingrédients étaient d’ailleurs au rendez-vous : deux bands d’artistes talentueux, dans un bon mood, qui jouent impeccablement, avec une sonorisation plus qu’adéquate et même des invités surprises pour pimenter le tout. Par contre, la cinquante-soixantaine de personne réunies sur place n’a qu’en quelques rares occasions délaissé sa fâcheuse habitude de discuter de manière assez sonore pendant les concerts, ce qui commence à être un classique au Cercle comme peut l’être une longue et lente file d’attente au Crac sur St-Jean. Quoiqu’il en soit, Floes et Le Couleur n’ont pas grand chose à se reprocher pour la performance d’hier.

    (FLOES - Crédit: Nathalie Picard)
    (FLOES – Crédit: Nathalie Picard)

    C’est Floes qui devait casser la glace et tenter d’animer cette foule un peu tiède avec sa pop électro évolutive bien confectionnée et ultra léchée. La formation composée de Simon Tam (PopLéon), Pier-Philippe Thériault (PopLéon également) et Samuel Wagner (Harfang) semble être un autre des fruits sortis des entrailles du Pantoum. Optant pour une début intimiste, leur effet a perdu un peu d’éclat avec la force des conversations ambiantes, dont le volume s’est à peine amoindri au début de la performance du groupe de Québec qui présentait ce printemps un magnifique EP dont ils ont probablement interprété toutes les pièces. Il me semble en tous cas qu’ils ont commencé avec les deux premières, Shadows, plus tranquille, et Showdown, avec un rythme plus hip hop et un groove plus évident. Je crois qu’une nouvelle pièce a pu se glisser au milieu du set, mais je peux me tromper, et le tout était terminé assez rapidement, la jeune formation n’ayant pas encore un répertoire suffisant pour jouer trois-quarts d’heure-une heure, en tous cas, pas avec ce qui est connu du public à date.

    (FLOES - Crédit: Nathalie Picard)
    (FLOES – Crédit: Nathalie Picard)

    C’était quand même une excellente entrée en matière pour le reste de la soirée, quoique moins festive par exemple qu’un certain Anatole, qui avait ouvert pour Le Couleur lors d’une soirée au chic Bistro Plus l’automne dernier.

     

     

    Après une entracte qui a semblé pratiquement aussi longue que le set précédent, Le Couleur balance les premières notes, plongés dans une obscurité quasi totale, avant que les lumières ne s’allument pour révéler le trio montréalais dans toute sa splendeur, sur fond de Nunca Será, pièce qui ouvre leur récent P.o.P. paru sur Lisbon Lux le 28 octobre dernier. La chanteuse, Laurence Giroux-Do, invite les gens à bouger et à se dégêner, à se rapprocher aussi, pour participer à la grande fête à laquelle ils nous convient. L’invitation à danser était donc lancée verbalement, mais musicalement aussi, avec leur irrésistible électro pop néo-disco dont Starlite, le deuxième single de l’album, est un bon exemple. Après cette pièce énergisante qui n’a pas eu l’effet escompté, une seconde vague de remarques sur la froideur du public est faite par les autres musiciens, qui invitaient l’assistance à arrêter de déconner et à s’y mettre pour vrai, avant d’interpréter la chanson titre à l’aide de leurs choristes invités, Odile Marmet-Rochefort (Men I Trust, De la Reine, Beat Sexü) et Jean-Étienne Collins-Marcoux (Anatole, De la Reine, Beat Sexü) qui entonnaient « naturel stéréo, son naturel stéréo » à répétition. Félix Dyotte fût également invité à joindre le groupe à deux reprises. Le groupe a interprété la vaste majorité des titres de l’excellent nouvel album et a pour l’essentiel délaissé leur matériel précédent.

    img_9896
    (LE COULEUR avec Odile et J-E – Crédit: Nathalie Picard)

    Même la pièce culte Les vacances de 87 n’a eu droit qu’à un court passage remixé qui, j’ose présumer, n’a pas produit l’effet escompté sur le public, incitant le groupe à ne pas jouer cette pièce qu’ils traînent depuis longtemps et leur donnant envie de poursuivre avec le nouveau matériel, pour lequel la réaction était somme toute correcte de la part du public, qui restait malgré tout trop souvent de marbre.

    (LE COULEUR – Crédit: Nathalie Picard)

    L’énergie débordante du groupe semble avoir de la difficulté à se transmettre à l’assistance, sauf en de rares moments où le feu semblait vouloir prendre sur la piste, en dehors desquels l’énergie du public était plutôt investie en applaudissements généreux. Félix Dyotte revient pour leur prêter main forte pour l’excellente Discolombo, qui a généré d’autres applaudissements mais peu de pas de danse, tout comme le Copilote puis Underage, qui ont pavé la voie à Son Naturel et au premier extrait très bonbon, L’Amour le Jour, qui est parvenu à faire bouger les gens pas mal plus.  À ce stade, le groupe opte pour un classique de Dolce Désir, le EP précédent, la pièce de circonstance Concerto Rock qui, avec son superbe build-up, a gardé les gens dans la fête jusqu’au dance-off proposé par la chanteuse, qui est descendue sur le plancher de danse montrer comment on fait, avant de mettre au défi d’autres membres de l’assistance, avec des résultats mitigés. C’est la pièce Voyage Amoureux qui a enchaîné en guise de clôture de set, avec un moment où la foule était invitée à entonner le refrain en coeur avec le groupe. Le rappel exigé un peu timidement n’est pas offert, et le mot de la fin, de la part du batteur, invite la sono à sauver ses fesses grâce à la musique du DJ. J’aurais voulu entendre les Vacances de 87 pour vrai aussi, ainsi que Club Italien ou Télé-Jeans par exemple, mais ce n’est que partie remise.

    Musicalement, la soirée peut être considérée comme une réussite totale, mais pour ce qui est du party, curieusement, c’est moins clair. Alors que j’aurais imaginé un Cercle bondé et suintant qui se déhanche dynamiquement, on a plutôt eu droit à de brefs moments de fête et à des séances de contemplation béate sur fond de disco ou à des discussions sonores sur fond de musique intimiste. Le talent des deux groupes méritait mieux en termes de réponse populaire, mais bon, ce n’était pas dramatique non plus.

    François-Samuel Fortin

    25 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    électro, Floes, Indie, Le Cercle, Le Couleur, lisbon lux, Montréal, pop, quebec
  • [ANNONCE] La soirée des neuf ans du Cercle vous en mettra plein la gueule

    [ANNONCE] La soirée des neuf ans du Cercle vous en mettra plein la gueule

    L’institution culinaire et musicale de Québec cise sur St-Joseph, Le Cercle, où se sont déroulées nombre de merveilleuses soirées musicales depuis son ouverture, fêtera en grande pompe son neuvième anniversaire ce samedi en occupant ses différents espaces avec plusieurs trucs dignes d’intérêt.  Des stations gastronomiques avec plusieurs chefs de Québec, notamment de la Buvette Scott, l’OS-Rôtisserie, Le renard et la chouette et le Concorde, mais également des volets danse, installation, vidéo et naturellement, musique, qui nous intéresse particulièrement ici. Les habituels DJs sets ponctueront la soirée, avec entre autres les excellents ambianceurs de Soirées Textures et Funk Connection. Toutefois, force est d’admettre que le volet scénique vole la vedette et qu’il y en a pour tous les goûts.

    On annonce d’abord de la grosse chaleur avec la musique sexuelle et débridée de Bernardino Femminielli, au centre d’un triangle vicieux formé par Serge Gainsbourg, Sébastien Tellier et Gab Paquet.

    Le rythme s’intensifie et l’exotisme s’invite alors que montréalais originaire du Mozambique Samito présentera son excellent album homonyme paru en mai dernier, lui qui a été sacré révélation de l’année par Radio-Canada et qui a emporté le prix Socan lors de la Bourse RIDEAU.

    Le programme principal, ça semble être Taylor Kirk alias Timber Timbre qui en a hérité, et il viendra présenter le matériel de ses trois excellents albums parus sur Arts & Crafts en compagnie de son band montréalo-torontois.

    La soirée promet d’être mémorable et les billets en pré-vente sont encore disponibles pour un temps limité sur le Point de Vente.

    François-Samuel Fortin

    24 novembre 2016
    Nouvelles, Région : Québec
    anniversaire, bernardino femminielli, funk connection, Le Cercle, Samito, soirées textures, Timber Timbre
  • [SPECTACLE] Duchess Says (+ Enfants Sauvages et Avec le soleil sortant de sa bouche), Le Cercle, 5 novembre 2016

    [SPECTACLE] Duchess Says (+ Enfants Sauvages et Avec le soleil sortant de sa bouche), Le Cercle, 5 novembre 2016

    Photos par Jacques Boivin

    Samedi dernier, Duchess Says a lancé, au Cercle, son troisième album Sciences Nouvelles, paru au mois d’octobre. La venue à Québec du groupe montréalais semblait être vivement attendue par plusieurs. Ils ont interprété surtout des chansons de ce nouvel album, ouvrant avec Inertia, mais enchaînant avec Tenen non neu, un « classique », qui déchaîna l’enthousiasme du public. Nous avons aussi pu entendre Negative Thoughts ou encore I Repeat Myself.

    Le Cercle, 5 novembre 2016
    Duchess Says

    L’énergie d’Annie-Claude, ses grands yeux, l’intensité de son regard ainsi que son côté excentrique contrastent avec l’allure turquoise et sage de sa robe. Elle descend dans le public, se fait porter par lui, tout en chantant et termine le concert assise au milieu de la foule énergique qui dansait, sautait et faisait du body surfing toute la soirée. Les musiciens firent aussi monter sur scène les spectateurs qui voulaient bien se joindre à eux et on sentait une connexion entre eux et le public.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2727192018 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=2414575822]

    Le Cercle, 5 novembre 2016
    Enfants sauvages

    En première partie, nous avons entendu, et très fort, d’abord Enfants Sauvages, groupe punk de Québec qui annonça d’entrée de jeu leur refus d’obéir à la demande qui leur avait été faite d’être « sages ». Ils jouèrent avec beaucoup d’énergie malgré le fait que le public, qui ne les connaissait pas, se montrait un peu froid. Ce dernier finit tout de même par s’animer au cours de la performance.

     

    Le Cercle, 5 novembre 2016
    Avec le soleil sortant de sa bouche

    Ils furent suivis d’Avec le Soleil Sortant de sa Bouche, groupe montréalais qui était aussi une nouvelle découverte pour plusieurs d’entre nous. Ils ont été appréciés et ont  continué à créer une ambiance énergique en faisant bouger le public.

     

    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages – Photo : Jacques Boivin
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Enfants sauvages
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche – Photo : Jacques Boivin
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Avec le soleil sortant de sa bouche
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says – Photo : Jacques Boivin
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says
    Duchess Says

     

    Véronique Parent

    10 novembre 2016
    Nouvelles, Région : Québec, Spectacles
    Avec le soleil sortant de sa bouche, Duchess Says, Enfants Sauvages, Le Cercle
  • [SPECTACLE] Jerrycan + Lucil + Pannetone, Le Cercle, 28 octobre 2016

    [SPECTACLE] Jerrycan + Lucil + Pannetone, Le Cercle, 28 octobre 2016

    C’est dans le sous-sol du Cercle pas mal bondé qu’a eu lieu le concert de Jerrycan, Lucil et Pannetone le vendredi 28 octobre 2016 à Québec. En arrivant sur le lieu, mon premier contact fut avec les musiciens de Lucil qui d’entrée de jeu, furent très sympathiques et accueillants par rapport à mon nouveau statut de chroniqueur de ecoutedonc.ca. J’ai pris la peine de leur expliquer que dans ce milieu, ça n’allait vraiment pas au talent et que j’avais une préférence pour le rhum ambré sur glace. C’est à ce moment que je me suis dit que je pourrais écrire des chroniques comme certains journalistes culturels, que je ne nommerai pas, qui parlent d’eux-mêmes en train de rencontrer des artistes au lieu de parler du travail des artistes. Cette idée a pris le bord dès que les musiciens de Pannetone sont venus me saluer et que j’ai aperçu Jerrycan. Le ton était donné. L’ambiance était déjà chaude. La soirée s’annonçait à l’image de la scène indépendante où les groupes se partagent tout le boulot dont gérer eux-mêmes la porte.

    Jerrycan

    Jerrycan
    Crédit photo: Manon Landry

    Quelques minutes avant l’entrée sur scène, Christophe Balleys, alias Jerrycan, semblait nerveux même s’il le dissimulait bien derrière son enthousiasme. Son visage m’était familier. Je ne me souviens plus si je l’avais aperçu pour la première fois lors d’observation d’astres et d’étoiles au télescope ou sur la scène de la Librairie Saint-Jean-Baptiste. Cette réponse fut très claire lorsqu’il est monté sur scène vêtue de son habit d’astronaute antigravitationnel. Il a ouvert la soirée magnifiquement en chanson très posée et authentique. C’est après quelques minutes que le « Chou-bi-dou-wa » a pris place. Cet artiste a une faculté inouïe à installer une mélodie avec son chant, sa guitare et sa machine à boucles. Assez, qu’après un certain temps, on n’a plus besoin de son pour l’avoir bien ancrée en tête. C’est ce qu’on appelle un vers d’oreille. C’est là que le « pampa » prend forme dans une espèce de danse tribale intergalactique. Installé entre la poésie et le délire excentrique, Jerrycan sait créer une ambiance. Il a installé le ton magnifiquement pour la soirée.

    Lucil

    Lucil
    Crédit photo: Manon Landry

    Dès les premières notes de Lucil, on comprend bien que nos deux pieds sont bel et bien revenus sur terre. Bien assis avec un son bien fort, les musiciens Ulysse Ruel (voix, harmonica), Martin Boudreault (guitare), Olivier Laflamme (basse) et Alexis Hernandez-Funes (batterie) se sont présentés sur scène. Force est d’admettre que cette formule scénique impose nécessairement une attention d’écoute particulière et une curiosité. Leur musique oscille entre les entrailles du blues profond et le traditionnel purement québécois. On y entend des similitudes avec les Colocs sur une trame plutôt dans les ambiances de The Doors. C’est sale. C’est planant. Les riffs répétitifs et la maîtrise parfaite d’Ulysse sur son harmonica et ses effets impressionnent. Le groupe a fait paraître deux EP en 2015. Si « Le jour, c’est la bouteille qui comble mon ennui » (chanson M’en aller), l’autre soir, c’est à du blues mature et équilibré qu’on a eu droit.

    Pannetone

    Pannetone
    Crédit photo : Manon Landry

    En début de concert, Pannetone chante « J’taime pi j’t’haïs ». Ça y était. Le ton était donné. C’est avec une voix bien rauque et bien rock que Patrick Panneton s’est présenté sur scène avec ses musiciens Philippe Levesque « Rusty » (batterie et voix), Jasmin Tremblay (basse) et Shampouing (guitare et voix). On y entendait par moment la voix de Tom Waits accompagné par System of a Down ou Red Hot Chili Peppers. Ils ont bien tenu le fort pendant le concert avec une grande sincérité. Leur biographie parle d’un rock sans filtre avec des textes crus, sans vulgarité, nous racontant la vie d’un point vu original. C’est ce à quoi on a eu droit. « Le beat est bon, le gaz au fond » ça donnait le goût d’aimer « les vieux chars » bien que Rusty nous rappelait entre deux chansons que « la planète, il faut y faire attention, bin oui, bin oui ». C’est après le concert et je ne sais plus combien de rhum ambré sur glace que les musiciens m’ont dit « C’est pas du rock francophone, c’est du rock Québec, Ville de Québec ». Pour ma part, je pense qu’ils ont l’envergure pour sortir de la Capitale-Nationale. Ils sont présentement en train d’enregistrer un album avec Benoit Villeneuve (Shampouing), récipiendaire du Félix pour la prise de son et le mixage en 2015 pour l’album Panorama de Tire le coyote. C’est à surveiller. Entre temps, ils seront au party du Bunker D’Auteuil le 17 décembre au Bal du Lézard à Québec.

    Jean-Philip Tanguay

    1 novembre 2016
    Région : Québec, Spectacles
    Jerrycan, Le Cercle, Lucil, Pannetone
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