ecoutedonc.ca

ecoutedonc.ca

archives
  • Accueil
  • Site original
  • [SPECTACLE] BEAT SEXÜ, 26/11/2015, Le Cercle

    [SPECTACLE] BEAT SEXÜ, 26/11/2015, Le Cercle

     

    C’est après des mois de travail que la gang du Pantoum et leurs invités nous présentaient, hier soir, le disque OPEN HOUSE QC. Cet album se veut un projet permettant de valoriser la scène émergente foisonnante de la ville de Québec. Il regroupe 11 titres d’auteurs-compositeurs locaux réarrangés par BEAT SEXÜ et interprétés par eux ainsi que différents artistes collaborateurs de la ville. Même la pochette, faite main, a été imprimée et assemblée à Québec par Le Coin. Le résultat ? Beaucoup de bonne musique à se mettre dans ses oreilles, certainement quelques découvertes ainsi qu’un gros party pour célébrer tout le travail accompli et la talent de la communauté musicale de Québec. Et un party, c’en a été tout un hier !

    Les portes ouvrant à 21h, on a pu tout d’abord prendre une bière et admirer le décor scintillant mis en place par Carol-Anne Charette et Pier-Anne St-Jean. Il faut savoir que BEAT SEXÜ ne fait rien à moitié : boules (avec un S !) disco, paillettes, machine à bulles et autres fantaisies étaient au rendez-vous, sans compter tous les costumes et habits qu’on nous dévoila plus tard. Plusieurs membres du public, eux aussi, s’étaient gâtés sur les paillettes et les guirlandes. Vers 23h, le groupe monte sur scène devant une salle bien remplie, où l’on pouvait retrouver, rassemblée, une bonne partie des collaborateurs du projet et des musiciens de la communauté de Québec. Étaient aussi présents les trippeux de shows, les habitués dont je fais partie, ainsi que quelques nouveaux visages.

    Beat Sexü - Open House

    Jouant les pièces de l’album les unes après les autres (mais pas dans l’ordre), les musiciens sur scène trouvaient toujours un moyen de renouveler l’énergie et l’enthousiasme ambiant. Dans l’ensemble, on a eu droit à une prestation très réussie sur le plan technique et qui faisait sentir la belle complicité présente entre les artistes. En effet, sans que ce soit nécessairement les mêmes que sur l’album, le groupe a invité sur scène des artistes différents pour chaque chanson ou presque, de sorte qu’un bon roulement se faisait et apportait toujours quelque chose de nouveau. La musique en tant que telle, imprégnée du caractère suave, festif, disco-pop de BEAT SEXÜ, variait pour adopter des styles et des ambiances différentes selon les interprètes et auteurs-compositeurs des pièces. Peu importe ce qu’on peut penser de la musique populaire, il faut savoir que celle qu’on nous a présentée hier soir se démarquait tout d’abord par sa créativité et par le talent qu’elle mettait de l’avant.

    Beat Sexü - Open HouseNommer tous les collaborateurs et tous les bons coups de la soirée serait interminable. Il faut cependant souligner quelques moments forts. On a aimé les performances de nos showmen locaux que sont Brun Citron et le fameux alter ego d’Alexandre Martel : Anatole. Ce dernier s’est d’ailleurs promené dans la foule en chantant Le reste du temps, aussi déstabilisant qu’à son habitude, puis a été à l’origine d’une des (nombreuses) crises cardiaques potentielles de l’agent de sécurité, puisqu’en s’allumant une cigarette il a été suivi par un certain nombre de musiciens et de spectateurs. Côté performance musicale des interprètes invités, on peut souligner le solo de guitare de Hugo LeMalt sur Trasher le dancefloor, l’interaction du rappeur Webster avec le public sur X-Girlfriend, l’intensité et le style de Jane Ehrhardt quand elle a interprété sa propre pièce ainsi que la finale ornementée d’Odile Marmet-Rochefort sur celle de son homonyme Odile DuPont. Tout ça sans compter le house band du Pantoum, BEAT SEXÜ, qui s’est donné toute la soirée.

    Beat Sexü - Open HouseIl ne faut pas non plus passer à côté du clou du spectacle, lorsque Gab Paquet a fait son apparition, accompagné d’applaudissements tonitruants. Le public, fêtard, gonflé à bloc, avait gardé le plus gros de son énergie pour cette finale. Amorcée tout en douceur (sur un fond peut être trop bruyant, mais qui s’est vite calmé à coup de chut), Papa, maman, bébé, amour a explosé ensuite tout d’un coup avec l’énergie que seul BEAT SEXÜ sait dégager. Gab Paquet s’est en outre laissé porté par une confiance aveugle envers le public lors de sa prestation et a fait un bodysurfing aussi inattendu qu’inspirant. Après lui, notre collègue Simon Provencher s’est lui aussi gâté en la matière, au grand déplaisir du gardien de sécurité, qui en était déjà à sa crise cardiaque no.2. La troisième suivit de près, puisqu’après cette performance intense (on nous a même lancé des paillettes !), c’est BEAT SEXÜ qui est revenu en force au rappel pour présenter deux de ses titres originaux. La force des choses étant ce qu’elle était à cet apogée du fun, les danseurs de la foule se sont retrouvés par dizaines sur scène, dans une apothéose de musique festive.

    En somme, ce fût une excellente soirée, qui entre facilement dans la catégorie des meilleurs spectacles que j’ai vus à vie. Et c’est arrivé grâce à l’énergie et au talent d’artistes d’ici, ce qui est encore plus beau. Afin d’en savoir plus sur ce projet et ses nombreux collaborateurs, je vous invite à consulter leur bandcamp et à écouter, à partager leur musique. Comme l’ont dit dans un discours émouvant Jean-Étienne Collin Marcoux et Jean-Michel Letendre-Veilleux, principaux organisateurs du projet, il faut célébrer et partager la richesse de la Ville de Québec, parce qu’on a la chance d’avoir une scène locale éblouissante, et qu’on l’oublie trop souvent.

    [bandcamp width=100% height=120 album=2783708076 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small track=3816682615]

    Crédit photo: Marion Desjardins/ Llamaryon

    Gab Paquet et BEAT SEXÜ – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins
    Beat Sexü – Photo : Marion Desjardins

    Marie-Ève Fortier

    28 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Anatole, BEAT SEXÜ, Brun Citron, Gab Paquet, Headache24, Jane Ehrhardt, Jérôme Charette-Pépin, Le Cercle, Les Indiens, LOS, Mauves, Odile DuPont, Pantoum Records, Pierre-Hervé Goulet, Ponctuation, Webster
  • [ANNONCE] Monster Truck de retour au Cercle!

    [ANNONCE] Monster Truck de retour au Cercle!

    web_monstertruck@cercle_160308

    District 7 Production avait une belle annonce ce matin pour les amateurs de gros blues rock bien lourd : la formation ontarienne Monster Truck sera de retour à Québec, plus précisément au Cercle, le 8 mars prochain pour nous présenter son nouvel album Sitting Heavy (disponible le 19 février). Les billets seront mis en vente ce VENDREDI 27 NOVEMBRE

    Communiqué :

    District 7 Production présente

    MONSTER TRUCK
    THE TEMPERANCE MOVEMENT
    •-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•
    Mardi 8 mars 2016
    Le Cercle
    228 St-Joseph Est
    Portes 19h00 / Spectacle 20h00
    •-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•-•

    25$

    Billets en vente chez EXO, à la billetterie du Le Cercle et en ligne au www.lepointdevente.com

     Événement Facebook

    Jacques Boivin

    23 novembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    District 7 production, Le Cercle, Monster Truck, rock, The Temperance Movement
  • [SPECTACLE] Raton Lover, 19/11/2015, Le Cercle

    [SPECTACLE] Raton Lover, 19/11/2015, Le Cercle

    (Photos : Jacques Boivin)

    19112015-232514-05-Raton LoverC’est devant un public conquis et  plus qu’enthousiaste que le groupe Raton Lover s’est produit au Cercle jeudi soir. Accompagnés de leur fidèle mascotte Bruno S., Fred, Simon, Guénard, Martin et Eric étaient visiblement très heureux d’être présents pour rocker la casbah.

    Et ils ont rocké la casbah.

    Du nouveau matériel qui aguiche

    Raton Lover a offert une prestation solide et bien sentie en plus de nous présenter du nouveau matériel. Les gars ont d’ailleurs entamé le concert avec Average Guy et Mr. Wright, deux chansons rock qui ont donné le ton à cette soirée festive. Les chansons tirées de l’album éponyme ont fait danser et chanter le public jusqu’au deuxième rappel où la salle a entonné en chœur l’hymnique Feu de paille. Très beau moment qui confirme le pouvoir rassembleur de la musique. C’est toutefois  grâce à Traverser novembre et Le sens du vent qu’on découvre de nouvelles chansons abouties aux mélodies accrocheuses qui rappellent, à quelques égards, la sonorité de Wilco. C’est très prometteur pour le prochain album qui sera à surveiller dès sa sortie.

    19112015-234305-14-Raton LoverPourquoi pas dans mon char?

    Un des moments forts du concert a eu lieu lorsque le groupe a joué la version francophone de la chanson Why don’t we do it in the road? des Beatles. On a alors compris qu’on avait à faire à des musiciens chevronnés qui connaissent la scène et qui savent plaire à son public.

    Party de chalet

    19112015-231919-02-Raton LoverSur la scène, les musiciens s’échangeaient les instruments, faisaient des blagues, sollicitaient régulièrement le public créant ainsi une ambiance conviviale où tous se sentaient à l’aise de danser et de chanter. On avait rapidement l’impression d’être dans un party de chalet et Raton Lover était là pour faire lever la fête avec son rock.  Simon Lachance a réussi à entretenir un dialogue avec la salle qui embarquait sans broncher. C’est d’ailleurs la force de Raton Lover; établir une proximité avec son public.  Somme toute, les deux parties ont passé un beau moment et n’est-ce pas là l’ultime but d’assister à un concert?

    Raton Lover – Photo : Jacques Boivin
    Raton Lover – Photo : Jacques Boivin

    Valérie Vinet

    21 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Raton Lover, rock
  • [SPECTACLE] Lancement de «Garder la tension», 5 for Trio (+Nicolas Grynzspan)

    [SPECTACLE] Lancement de «Garder la tension», 5 for Trio (+Nicolas Grynzspan)

    S’il y avait un spectacle de jazz parfait autant pour initier des gens au genre que pour surprendre les plus habitués, c’était bien celui qui a eu lieu samedi dernier au Cercle. Ce soir-là, c’était le lancement du troisième album de 5 for Trio : Garder la tension. Mais dans les faits, c’était bien plus que ça.

     

    La première partie, assurée par le quartette de Nicolas Grynszpan (aussi membre du groupe vocal The Rainbows), en a tout d’abord mis plein la vue. Composé de Kenton Mail à la batterie, d’Alexandre Le Blanc à la contrebasse, de Guillaume Martel-Simard à la guitare et de Grynzspan lui-même au chant, le groupe a fait preuve non seulement de prouesses techniques, mais aussi de son lot de créativité. La première pièce, plus traditionnelle, préparait le terrain tout en douceur. On pouvait déjà y noter le scat tout à fait particulier de Grynzspan, qui semblait chanter comme on joue de la guitare ou du violon, ce qu’il nous a fait sentir en adoptant les poses de ces musiciens pendant sa prestation. Après une brève introduction et une reprise tout en jazz d’Englishman in New York de Sting, le groupe a joué une composition du guitariste intitulée Alex Dreams Dreams. C’est à partir de cette pièce que le public put savoir à quoi s’en tenir avec le quartette du jeune parisien. Sur un accompagnement humble et langoureux de ses musiciens, Grynzspan a entamé un solo vocal imitant la trompette. Mais ici, lorsqu’on dit «imiter», le mot n’est pas assez fort. C’est en tout cas ce que vous dirait sans doute le public alors visiblement impressionné par cette prestation, pendant laquelle le trompettiste improvisé passa à travers la gamme de styles de jeu de trompettes imaginables. Ce fut une performance d’autant plus notable qu’elle eut lieu un peu plus de 24h après les évènements tragiques arrivés la veille à Paris.
    A suivi une composition du chanteur lui-même, pendant laquelle sa voix contrefit, à l’aide de quelques effets sans doute, la guitare électrique, voire le synthétiseur. Puis, en guise de pièce finale, on eut droit à une reprise de (croyez-le ou non) Toxic (oui oui !) de Britney Spears aussi entraînante que les autres pièces étaient captivantes. Cela va sans dire que le public applaudit chaleureusement le quartette qui a su réchauffer solidement les planches pour la prestation de 5 for Trio. Il faut mentionner, d’ailleurs, que malgré le talent et l’inventivité notables du chanteur, ce dernier ne faisait pas d’ombre à ses excellents musiciens, dont le guitariste semble être celui qui a le plus impressionné le public. Pour ma part, je crois qu’il ne manquait au tout qu’un solo de batterie pour compléter le tout.

     

    Même avec une performance aussi solide de la part du quartette, 5 for Trio n’ont rien eu à envier à leur première partie. Tous deux des spécialistes dans leur style, ces groupes abordent le jazz d’une façon très différente. En effet, si Nicolas Grynzspan fait du jazz avec autre chose (comme avec des pièces pop ou rock), 5 for Trio font autre chose avec du jazz. En effet, malgré leurs standards et leur instrumentation purement jazz, la musique du trio se rapproche bien plus souvent du progressif ou même du rock. Webster, invité à monter sur scène pour rapper sur As de trèfle, explique très bien le sentiment que j’avais notamment à l’égard du rythme de leur musique : alors qu’on est souvent habitué à de la musique en quatre temps, 5 for Trio nous sort de notre zone de confort avec de la musique «en cinq en trois en sept, en on ne sait plus quel temps». Et c’est toujours appelé à changer, même au sein d’une de leurs pièces, qui sont aussi changeantes sur plusieurs autres niveaux.

    5 for Trio ont joué leur album d’un bout à l’autre, dans l’ordre, avec la participation de Webster, comme on l’a mentionné, ainsi que celle d’une violoniste et d’une violoncelliste pour la première pièce. On peut relever l’aisance du trio (Sylvain Saint-Onge, Guitare ; Mathieu Rancourt, Contrebasse ; Jean-François Gingras, Batterie) à s’adresser à son public, qui était, avouons-le, très nombreux pour une soirée jazz et très attentif pour un spectacle au Cercle, en plus d’être enthousiaste. Les chansons, variées et intenses, ont été rendues avec un sens du timing im
    pressionnant et avec une belle énergie. J’ai particulièrement apprécié Captations clandestines avec ses teintes orientales et psychédéliques. Pour ceux qui étaient au festival OFF, ça m’a rappelé quelques instants la performance monstre de Yonatan Gat. Pour bien terminer la soirée après leurs quelques remerciements et des applaudissements à n’en plus finir, le groupe a fini avec Prevision suivie de Inner Revision, des pièces-suite de leur album précédent, Witness & reactions, personnellement mes préférées de ce disque.

     

    Crédit photo: Ludvig Germain-Auclair

    Marie-Ève Fortier

    16 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    5 for Trio, Le Cercle, Nicolas Grynzspan
  • [SPECTACLE] Esmerine et Millimetrik au Cercle

    [SPECTACLE] Esmerine et Millimetrik au Cercle

    Hier soir au Cercle, on a eu droit à de la visite rare et à de la musique précieuse, gracieuseté de la formation montréalaise Esmerine. Le groupe donne généralement dans un savant amalgame de post rock et de musique de chambre, avec une dimension très lyrique et contemplative qui donne l’effet d’une véritable force tranquille issue tout droit de la nature.

    C’est Millimetrik, le musicien et compositeur électronique ambiant, que le producteur a décidé d’engager pour ouvrir les festivités. Si le répertoire de l’artiste originaire de Québec est assez varié, allant du hip hop au quasi nouvel âge en passant par l’électro synth de son plus récent album, Lonely Lights. Il disait lui-même candidement que c’était sa musique froide qui devait réchauffer la foule, si on peut appeler ainsi la trentaine de personnes dispersés sur le plancher et au balcon. Rapidement les grosses basses s’installent et nous rappellent qu’on est devant un artiste électro, même si le côté live du set est mis à l’avant plan souvent, l’artiste prenant les peaux d’assaut à quelques reprises durant le concert. L’utilisation de la batterie rendait sa musique moins étrangère à ce qui était attendu en guise d’ouverture pour Esmerine. Le son très électro du plus récent album le rattrapait toutefois et ça donnait parfois une impression d’artificiel par contraste avec ce qui allait se produire ensuite. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de groupes de Québec qui auraient vraiment relevé le défi parfaitement. Même si le concert était bon et senti, le voisinage semblait parfois drôle, ce qui n’a pas empêché quelques pas de danse de s’enchaîner ici et là. Un peu avant la fin du concert, Millimetrik a offert une nouvelle fois au public un remix développé plus spécifiquement pour le concert en ouverture d’Hauschka au printemps dernier.

    L’artiste, qui bat aussi les tambours pour le groupe stoner franco Les Indiens, compose actuellement l’album qui sera le successeur de Lonely Lights, et c’était d’ailleurs le dernier concert pour cet album. Dommage que celui-ci aie eu lieu en première partie d’un groupe un peu trop différent, malgré certains éléments communs, comme une structure progressive. Malgré un casting un peu étrange et les habituelles discussions de fond du Cercle, l’expérience de scène de l’artiste a permis de sauver les meubles et d’offrir un divertissement satisfaisant pour patienter pour le groupe principal.

    Esmerine pendant la tournée Dalmak • Istanbul • Photo par Aylin Gyngor

    C’est finalement aux alentours de 22h30 que la formation tant attendue s’est installée sur scène pour partager avec les mélomanes réunis sur place la petite magie de leur musique de chambre sur fond de post rock.  Cinq musiciens devaient reproduire en direct le répertoire du plus récent disque ainsi que quelques autres titres plus anciens. La contrebasse, le violoncelle, le marimba, le violon et la batterie sont généralement les armes de prédilection des musiciens, mais il arrive à certains de les troquer pour autre chose. La harpe était toutefois absente de cette mouture. La prestance de leur musique suffit à imposer le respect dans la salle et l’ambiance est rapidement devenue propice à la contemplation.

    Malgré l’absence de projections ou de tout support visuel externe, la performance méritait d’être observée attentivement. On a pu y voir le joueur de marimba employer un archet pour tirer des blocs de bois un son inusité qui servait à merveille à l’univers onirique créé par la musique d’Esmerine. La performance de tous les musiciens était intéressante, la précision et la finesse venaient compenser au besoin pour le faible tempo, afin de garder le niveau de divertissement assez élevé. La batterie était généralement plus présente en concert qu’elle n’a l’habitude d’être sur disque, ce qui est tout à fait compréhensible comme elle augmente aussi le niveau de dynamisme de la performance. L’assistance, bien qu’attentive, semblait un peu catatonique aux goûts du groupe, mais le côté contemplatif absorbe assez facilement l’attention. Les applaudissements fusaient quand même entre les morceaux, et encore davantage, quand ce fût le temps de réclamer un rappel. Celui-ci fut offert sans cérémonie, mais la pièce a permis au public de reprendre ses esprits et de comprendre que cette belle soirée tirait à sa fin.

    C’est le type de concert qui aurait vraiment bénéficié de rangées de chaise, qui manquaient cruellement à l’expérience. Plusieurs personnes ont pu trouver refuge au balcon ou le long du bar, ce qui laissait le reste de l’assistance occuper tant bien que mal le plancher. Disposer des chaises aurait permis de regrouper les gens qui préféraient être assis et les gens qui souhaitaient être proches des musiciens pendant le concert. Ce n’est toutefois pas le genre de détail qui empêche la soirée d’être réussie d’un point de vue musical, car on a pu apprécier des beaux moments bercés par une magnifique musique interprétée avec brio.

    François-Samuel Fortin

    12 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Esmerine, Le Cercle, Millimétrik
  • [À VOIR] Les Hôtesses d’Hilaire débarquent au Cercle jeudi (et à Trois-Rivières le 19!) !!!

    [À VOIR] Les Hôtesses d’Hilaire débarquent au Cercle jeudi (et à Trois-Rivières le 19!) !!!

    1872-HH_Retouche_Couleur

     

    Photo : Marie-Claude Meilleur

    Le Hotesses dI'Hilaire coverLe groupe de sympathiques bizarroïdes Les Hôtesses d’Hilaire vient présenter son tout nouvel album Touche moi pas là ce jeudi 12 novembre au sous-sol du Cercle. Un album fort attendu, complètement fou et déjanté, fortement inspiré par le rock psychédélique des années 1970. Serge Brideau (voix et guitare), Mico Roy (guitares), Michel Vienneau (basse), Léandre Bourgeois (claviers) et Maxence Cormier (batterie) ne manquent pas d’humour, mais ils ne sont pas ridicules : leur rock est entraînant, leurs histoires sont savoureuses (pas mal plus qu’un rosbif au micro-ondes, en tout cas) et ils mettent le party dans la place Moncton-Style.

    Bien entendu, nous y serons et nous vous en glisserons quelques mots. D’ici là, surveillez notre critique de Touche moi pas là, qui devrait être publiée demain.

    QUI : Les Hôtesses d’Hilaire
    QUOI : Lancement de l’album Touche moi pas là
    OÙ ET QUAND (Québec) : 12 novembre, Sous-sol du Cercle (Événement Facebook) (Billets)
    OÙ ET QUAND (Trois-Rivières) : 19 novembre, Nord-Ouest Café (Événement Facebook)

    [bandcamp width=100% height=120 album=1873401892 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    10 novembre 2015
    Nouvelles, Région : Québec
    Coop les faux monnayeurs, L-a-be, Le Cercle, Les Hôtesses d’Hilaire, Nord-Ouest Café
  • [SPECTACLE] The Sadies (+ The Maggoty Brats et Les revenants), Le Cercle, 4 novembre 2015

    [SPECTACLE] The Sadies (+ The Maggoty Brats et Les revenants), Le Cercle, 4 novembre 2015

     

    Photos : Jay Kearney

    The_Sadies-10Pour ce s’quatre novembre au soir, Québec avait rendez-vous au Cercle pour y voir un groupe légendaire du country et du rock : The Sadies, originaire de Toronto, était en ville! Les frères Dallas et Travis Good, toujours accompagnés de Mike Belitsky et Sean Dean, sont venus nous présenter quelques chansons de leur vaste répertoire (le groupe a été formé en 1994). Le programme était passablement varié, les frères Wood avaient sorti leurs habits du dimanche, on allait avoir du plaisir.

    The_Sadies-12Et du plaisir nous avons eu. Je vous avoue bien humblement que je ne connaissais pas beaucoup le répertoire des Sadies, quoique j’avais pas trop détesté leur dernier album, Internal Sounds, qui date déjà de 2013, alors j’étais en mode découverte pendant que Jay s’amusait à croquer ces messieurs fort expressifs. Le spectacle offert par les Sadies était tout à fait dans mes cordes : du country, du rock n’ roll, beaucoup de belles mélodies, des riffs qui torchent, à la fin, on en aurait pris au moins autant.

    Seule ombre au tableau, le public avait plus ou moins répondu à l’appel. Baaaaaaah, la quantité était remplacée par la qualité et avouons-le, c’est toujours agréable d’avoir un peu d’espace pour danser et lâcher joyeusement son fou, surtout quand le groupe devant nous semble avoir un fun noir.

    J’aurais donc dû mettre mon chapeau de cowboy.

    The Maggoty Brats

    Maggoty_Brats5Le groupe folk-punk de Québec avait visiblement ses fans car le devant de la scène n’a pas trop pris de temps à se charger. C’est une bonne chose. L’énergie était contagieuse et même votre humble serviteur, d’ordinaire plutôt tranquille en mode découverte, s’est surpris à taper joyeusement du pied à plus d’une reprise. Ça donne le goût d’aller se chercher Folklore noir, leur plus récent album lancé au début de l’année, au Knock-Out. Ou sur Bandcamp.

    Les Revenants

    Revenants-1Si vous vous souvenez bien, j’avais vu Les Revenants au Coup de grâce musical de Saint-Prime, où ils sont rapidement devenus mon coup de coeur de l’automne. Leur country-rock fuzzé un brin psychédélique m’était apparu comme une révélation, comme Épouvantails, d’ailleurs. Ma crainte, c’est que j’avais vu un spectacle plutôt tranquille à Saint-Prime (ils assuraient la première partie de Mara Tremblay et le public, plutôt âgé, était assis) et j’avais peur de voir une baisse d’énergie chez les spectateurs. Comme je me suis trompé! Un pépin technique a forcé Jimmy Beaudoin et ses complices à modifier quelque peu leurs plans. À un point tel qu’ils se sont dit Fuck that! et nous ont offert une prestation sur le 220. Des reprises assez punk, merci! Des chansons d’Épouvantails avec encore plus de mordant, comme cette magistrale Rien ne saigne comme un pouce, que j’aimais déjà d’un amour tendre.

    Une baisse d’énergie, vous dites? Ce fut plutôt le contraire!

    Maggoty Brats – Photo : Jay Kearney
    Les revenants – Photo : Jay Kearney
    The Sadies (photo : Jay Kearney)
    The Sadies – Photo : Jay Kearney

    Jacques Boivin

    8 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    Le Cercle, Les Revenants, The Maggoty Brats, The Sadies
  • [Spectacle] Caveboy + Rah Rah + Dear Rouge, Le Cercle, 27 octobre 2015

    [Spectacle] Caveboy + Rah Rah + Dear Rouge, Le Cercle, 27 octobre 2015

    Se présenter à un spectacle de rock canadien un soir de semaine à Québec, c’est accepter la fatalité. C’est comprendre que nous allons nous retrouver dans une ambiance intime imposée par un nombre très restreint de spectateurs. Bien sur, il y a des exceptions ! Dernièrement, nous avons eu droit à de belles foules pour Vietcong et Alvvays qui ont réussis à percer le mur culturel qui sépare le Québec du reste du Canada. Par contre, nous n’avons pas eu cette chance pour Dear Rouge, qui est pratiquement inconnu au Québec.

    Sébastien Ouellet

    Et pourtant, le couple marié qui forme Dear Rouge, ainsi que les musiciens en satellites qui les accompagnaient dans la pénombre, nous ont offert une performance digne d’une diva de la pop dans un stade rempli à craquer. Sans trop se perdre dans des conversations qui seraient tombées à plat, face aux spectateurs peu nombreux, ils ont plutôt choisi de nous balancer tout ce qu’ils avaient sans rien demander en retour, faisant preuve d’un professionnalisme hors pair. Leurs compositions prennent aussi tout leur sens en spectacle lorsqu’elles sont illuminées par des faisceaux de lumières et portées par la charismatique Danielle McTaggart.

     

    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet

    En renfort, directement de Winnipeg et ayant mobilisé le plus de spectateurs, Rah Rah a fait exploser le toit du Cercle ( pas pour vrai, là ) avec un indie rock à saveur très fruité. J’étais déjà un fan de leur dernier album, Vessels, qu’ils ont bien rendu sur scène. Il y régnait une belle énergie, alors que tous les membres du groupe ( à part le batteur ) étaient alignés devant nous pour nous présenter majoritairement leurs derniers tubes.  Ils s’échangeait généreusement le micro entre les chansons, nous faisant passer d’une voix d’homme aux accents d’un Lou Reed qui n’aurait jamais pris de ketamine de sa vie à un vocal féminin éclaté et rempli de bonne humeur.

     

    C’est Caveboy qui a ouvert le bal. Un band de Montréal qui en était à sa première visite à Québec et qui semble très prometteur. Ils sont définitivement à surveiller. Leurs premières chansons empruntaient plus à de la pop planante, à la Mozart’s Sister, pour ensuite débouler avec intensité vers un rock un peu psyché et sans relâche.

    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet
    Photo : Sébastien Ouellet
    Sébastien Ouellet

    Sébastien Ouellet

    5 novembre 2015
    Région : Québec, Spectacles
    caveboy, dear rouge, Le Cercle, quebec, rah rah
  • [ALBUM] Les Revenants – « Épouvantails »

    [ALBUM] Les Revenants – « Épouvantails »

    Le premier album des Revenants, Bêtes lumineuses (2011) était pas mal passé sous notre radar à sa sortie. Dommage, ça tombait pas mal dans mes cordes. Du country-folk atmosphérique, un brin psychédélique, un peu vintage, avec des titres qui valent parfois à eux seuls le détour. Voilà le quatuor montréalais de retour avec Épouvantails, qui mélange encore joyeusement les genres tout en laissant respirer ses chansons dans les grands espaces.

    Jimmy Beaudoin et ses complices offrent ici 14 belles chansons mettant en vedette des guitares (omniprésentes) et des voix aériennes parfaites pour nous faire voyager à 80 sur le 4e rang. Rien ne saigne comme un pouce est l’exemple parfait d’une chanson qui devrait faire partie de toutes les listes de lecture de road trip. Accompagnée d’un coucher de soleil sur le ciel rose-orange, cette chanson est tout simplement délectable. Rien ne saigne… est assez représentative de l’album : Les Revenants s’amusent beaucoup à étirer tous les élastiques, à mêler leur country avec toutes sortes de genres, mais on ne se sent jamais perdu en plein désert. C’est un peu comme si on traversait à vélo la Vallée de la Mort sur une piste cyclable où on trouve un point d’eau tous les 500 mètres. Évidemment, des pièces comme Le reel du pont couvert sont là pour nous rappeler où sont les racines des Revenants. Et puis le bon vieux rock n’ roll des années 1960 (Les épouvantails) n’est jamais très loin non plus. Voilà qui devrait rassurer tous les gens qui ont entendu parler des Revenants, mais qui ont peur de se mouiller.

    Seul hic, mentionné par de nombreux critiques, et encore plus pertinent lorsqu’on a entendu le groupe jouer en spectacle : à cause de la qualité de l’enregistrement, on s’y perd un peu alors qu’on aimerait plutôt s’y attarder un peu plus longuement. On comprend le désir artistique, mais ce n’est pas nécessaire. Comme on aimerait savourer pleinement Pour Mr. l’Indien, une longue instrumentale de plus de six minutes qui sent le vol à dos d’aigle! Moment absolument magique qui aurait gagné à prendre un peu de poli à la console.

    Sinon, si l’aspect un peu garage de l’enregistrement de cet album ne vous dérange pas, attachez vos ceintures et laissez-vous transporter. En auto, en train, en avion ou à cheval, Épouvantails se déguste comme un bon vin servi dans un gobelet en plastique.

    Vous aurez l’occasion d’entendre Les revenants en spectacle ce mercredi 4 novembre en soirée alors qu’ils assureront, avec The Maggoty Brats, la première partie du spectacle de The Sadies au Cercle. INFOS

    [bandcamp width=100% height=120 album=2272936157 size=large bgcol=ffffff linkcol=e99708 tracklist=false artwork=small]

    Jacques Boivin

    3 novembre 2015
    Albums
    Le Cercle, Les Revenants, The Maggoty Brats, The Sadies
  • [ALBUM] Peter Henry Phillips – « The Origin »

    Vous connaissez sûrement Pierre-Philippe Côté, alias Pilou. On l’a vu à de nombreuses reprises à l’émission Belle et Bum, il a chanté sur deux disques de Champion et il a travaillé sur de nombreux projets qui n’étaient pas les siens, dont la bande originale d’un film de Denys Arcand. Cette fois, c’est avec son propre projet – dans la langue de Shakespeare – que Côté débarque sous le pseudonyme Peter Henry Philips, un projet qu’il fignole déjà depuis cinq bonnes années. On avait déjà été séduits par Secret, qui faisait partie de la trame sonore du film Le règne de la beauté (Arcand) et d’un EP lancé en mai 2014. De plus, ce que Phillips avait proposé en première partie de Jay-Jay Johanson au Petit-Champlain avait beaucoup de potentiel.

    En septembre dernier, Phillips nous présentait The Origin, son premier album complet. Une belle brochette de 12 chansons qui nous font voyager très loin qui va du folk au rock tout en demeurant à la fois riche et facile d’approche. Cependant, il ne faut pas s’attendre à demeurer dans la même ambiance tout au long de l’album. Les très atmosphériques The Wind (qui va faire fondre votre coeur dès le départ) et Dreamcatcher (plus qu’un brin bluesée, sortie tout droit d’un jam à deux avec le batteur Benji Vigneault, qui commence avec la pluie qui tombe et qui se termine dans belle intensité) précèdent des chansons plus pop comme I Wanna Go. Vraiment pop. La mélodie est accrocheuse à souhait, avec un petit côté country-folk. On se une autre chanson un brin mélancolique, on se surprend à se concentrer sur la voix de Phillips, une arme redoutable, aérienne, tant en douceur qu’avec juste assez de grain pour avoir du mordant dans les moments les plus intenses. Henry nous ramène à la musique, magnifiquement éthérée, à cette mélodie toujours efficace. Phillips sait écrire des chansons et avec ses complices (Vigneault, Langevin – oui, ce Langevin-là, , il se bâtit tout autant de belles petites maisons, chacune avec sa personnalité. À Be The Light, on s’envole pour atterrir dans un théâtre de Détroit où Pilou chante The Night avec plein de soul dans le coeur. Tempest est leeeente et les guitares donnent incroyablement soif. Puis arrive Almost Died, qui commence par un orgie de cordes donnant l’impression qu’on va encore voler haut, mais bang, voilà la guitare et la batterie, on y va en mode rock, le temps d’un dernier sursaut avant la magnifique Young Warrior, qui nous donne envie de danser collé.

    Peter Henry Philipps - Photo : Jacques Boivin
    Peter Henry Philipps – Photo : Jacques Boivin

    Phillips a coréalisé l’album. Ça paraît quand même un brin dans le rythme. On passe d’un genre à l’autre pour revenir à un confort plus intimiste tout de suite après. À la première écoute, je dois avouer que ça m’a un peu titillé. On sent qu’il veut montrer sa grande (et réelle) polyvalence et ne pas se limiter à faire une autre version de Patrick Watson ou de Half Moon Run (aucun problème sur ce plan, Pilou, tu te démarques), mais chaque fois qu’on commence à vraiment prendre son pied, on change de rythme, ce qui pourrait en agacer certains. Un peu comme si juste au moment d’atteindre l’extase, votre partenaire changeait de position… Mais bon, au fond, Phillips ne veut que faire durer le plaisir et après quelques écoutes, ce léger agacement s’estompe et fait place à la joie d’entendre douze belles chansons qui viennent nous chercher par les tripes.

    La réalisation est propre et soignée, mais Phillips n’hésite pas à prendre décisions spontanées (comme sur Dreamcatcher, qui a été enregistrée telle quelle, avec de la vraie pluie qui tombe). Ça ajoute un peu de couleur à des arrangements qui n’en manquaient déjà pas.

    The Origin est le premier album d’un artiste chevronné. On avait de grandes attentes envers Peter Henry Phillips et il a su les combler. On a hâte d’entendre ces chansons sur scène.

    À ce sujet, on va être gâtés : Phillips vient présenter son album le mardi 3 novembre au Cercle. Les âmes sensibles sont priées de se mettre à l’avant. Frissons garantis. INFO

    [soundcloud url= »https://api.soundcloud.com/tracks/218604101″ params= »color=ff9933&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false » width= »100% » height= »166″ iframe= »true » /]

    Jacques Boivin

    2 novembre 2015
    Albums
    Coyote Records, Le Cercle, Peter Henry Phillips, The Origin
Page précédente
1 … 7 8 9 10 11 … 16
Page suivante

Proudly Powered by WordPress