Avez-vous vu Doloréanne, Elsa et Yardlets hier soir? Non? Nous, on y était et on n’a pas regretté notre soirée. On vous en reparle dans un compte rendu complet très bientôt. Mettons que ça partait bien la fin de semaine.
Parlant de fin de semaine, voici nos choix :
Vendredi 22 mai
Si on se fie aux collaborateurs d’ecoutedonc.ca, ce soir, il faut être au Pantoum pour voir Absolutely Free, Corridor et Mauves. Pour les atmosphères créées par Absolutely Free. Pour les flammèches et les étincelles de la nouvelle sensation rock Corridor. Et parce que même si on aime bien Anatole, on adore Mauves. 10 $, les portes ouvrent à 20 heures, le spectacle devrait commencer *vers* 21 heures, mais si vous n’arrivez pas assez tôt, vous risquez de passer votre soirée chez Jos Dion.
Dans le très chic sous-sol du Cercle, on devrait groover solide alors que The Best Foot Forward et Sunspinnaz proposeront respectivement un rock et un hip-hop festif et groovy. 21 heures, portes 20 heures, 7 $.
Samedi 23 mai
La DERNIÈRE rockeuse vivante au Québec, Marjo, reconnue pour ses chansons remplies d’étincelles et de flammèches, se produit au Centre d’art La Chapelle. Envoyez, les jeunes, allez voir comment ça se fait, du rock, en 2015. Pis en plus, c’est presque donné : juste 59 $, à peine plus que la somme des autres spectacles que nous vous proposons. Comme les rockeurs, ça veille très tard, le spectacle ne commence qu’à 20 heures.
Le chanteur de charme Gab Paquet se produira au Café Babylone, question de présenter quelques nouvelles chansons qui sentiront bon le printemps. 10 $, 21 heures. Ça devrait être chaud.
Dimanche 24 mai
À L’AgitéE, on pourra voir la formation de Denver Slim Cessna’s Auto Club et son folk à l’esprit un peu punk. Fort intéressant. Première partie : Kensico. 20 heures, 13 $.
Tant qu’à être dans l’Americana, Romi Mayes et sa musique qui allie country et roots devrait plaire aux fans présents au Bal du Lézard. 21 heures. Gratuit.
Pendant une semaine on m’a parlé de ce qui allait se passer au Pantoum le samedi 25 avril. Un phénomène qui ne se produit pas très souvent, des humains avec une énergie d’ailleurs, quelque chose à ne pas manquer.
This Ship
J’arrive alors que les Haligoniens de This Ship on déjà débuté leur performance, je constate la foulée de gens prêts à vivre l’expérience, le Pantoum est rempli, il fait chaud, ça va être une belle soirée. J’avais tendu l’oreille avant l’événement à quelques pièces disponibles, j’ai été positivement surprise par la sonorité beaucoup plus rock et la présence sur scène assez incroyable des membres du groupe. Chacun avec un style bien à lui mais qui ensemble forment une belle unité, on sent le plaisir et la folie.
Oromocto Diamond
Samedi c’était aussi le lancement de l’album Opononi d’Oromocto Diamond ; Matthieu en a d’ailleurs fait une critique par ici: https://test.ecoutedonc.ca/2015/05/01/album-oromocto-diamond-opononi/. Murdock et Grondin sur scène, enchaînement de blagues entre les pièces, d’histoires et d’appels à la fête. Une prestation où on vous « garoche » violemment de la musique aux oreilles mélangée à une vague énorme d’amour et de reconnaissance envers les gens présents. Les spectateurs sont beaux, heureux, Don Matsuo (ZOOBOMBS) se joint au duo, on sent la complicité et l’admiration qu’il y a dans cette formation. La température ne cesse d’augmenter, on cède la place au Japon.
ZOOBOMBS
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, c’est qu’on m’a beaucoup parlé de ce que j’allais voir, mais vu la relativité des choses ça restait confus. Dès la première pièce Matsuo se retrouve au sol, puis en avant de la scène et un peu partout à la fois. J’ai de la difficulté à le suivre, je ne comprends pas le japonais, mais je sais maintenant ce que voulaient dire les gens par « ils donnent un bon show ». Le public est réceptif, s’en donne à cœur joie pour leur rendre la pareille. C’était une première écoute pour moi, mes yeux en ont pris plus que mes oreilles, mais tout de même, je risque fort bien de porter attention à leurs albums prochainement.
Bref, une magnifique soirée au Pantoum! Énergie, chaleur, amour, un sentiment de fierté d’avoir été là, mais aussi, de chance d’avoir cet endroit, permettant ce genre de fête à chaque fois.
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
La semaine dernière, le soleil, première vraie journée de printemps et j’oserais même dire d’été ! Au volant de mon super bolide, la radio, les fenêtres ouvertes, on me fait entendre une nouvelle pièce parfaite pour cette ambiance. Dès le premier refrain je reconnais cette voix très typique de Nadia Essadiqi mais avec un air qui aurait beaucoup évolué si je me fie à La Bronze d’il y a deux ans. Arrivée à la maison je consulte ce qu’il y a de nouveau sur leur page pour me rendre compte qu’il s’agit bel et bien de leur nouvel album. Comble de la coïncidence, la chanteuse m’avait écrit pour me dire qu’ils seraient à Québec vendredi dans notre bien adoré Pantoum.
Un peu à la course, comme à mon habitude, gravissant les marches du Pantoum, j’arrive dans la salle encore bien silencieuse, une vingtaine de personnes assises au sol. On retarde un peu le spectacle, les Canadiens jouent. Émeraude débute et nous fait lever tout ce beau monde, il s’agit de ma première écoute pour ma part. J’aime bien ce que j’entends, les pièces s’enchaînent avec délicatesse et entrain. Les spectateurs eux n’en sont pas à leur première fois, ils connaissent les paroles, Marie-Renée en est impressionnée, tout comme moi.
La Bronze
Un Père Noël sur la scène, un clavier, batterie très simpliste mais qui va plus tard bien nous étonner. Le groupe arrive sur scène, un peu plus de gens s’agglutinent à l’avant, l’aisance et l’énergie contagieuse de Nadia n’épargnent personne. On a devant nous une formation qui a beaucoup progressé depuis leur premier album, une voix plus juste et des pièces très différentes les unes des autres, j’ai eu un coup de coeur pour celle à la Stromae ! Les trois membres s’échangent d’instruments, on est déjà rendu à la dernière pièce, l’auditoire en voulait décidément plus ! Je suis repartie souriante, chandail de La Bronze et la plus belle affiche en main tel une vraie groupie très satisfaite de sa soirée !
Photos: Marion Desjardins/Llamaryon pour ecoutedonc.ca
L’auteure-compositrice-interprète de Québec Jane Ehrhardt nous offre un premier extrait de son prochain EP, Terminus. C’est du bonbon pour les amateurs de folk comme votre humble serviteur. On se tait et on laisse la gente dame chanter.
Vous pourrez écouter l’EP au complet le 14 mai prochain au Pantoum. Entrée gratuite, mais n’oubliez pas, c’est BYOB! Si vous préférez voir Ehrhardt et ses complices sur scène, il y aura un spectacle le 29 mai à L’AgitéE. On va vous en reparler, c’est certain.
L’auteure-compositrice-interprète de Québec Jane Ehrhardt vient d’annoncer les dates du lancement de son prochain EP, tout en français, intitulé Terminus. En attendant le premier extrait qui devrait paraître la semaine prochaine, on peut vous donner quelques détails :
Il y aura un lancement le 14 mai au Pantoum. Écoute intégrale de l’album avec une installation vidéo de Louis-Robert Bouchard.
Puis le 29 mai, gros spectacle de lancement à L’AgitéE. Band complet. Une sorte de spectacle d’adieu au sympathique lieu de diffusion.
À surveiller. On devrait vous en parler un peu plus dans les prochaines semaines.
Fin de semaine de fou encore une fois à Québec. On ne se plaindra pas, au contraire, aussi bien en profiter! Voici une liste TRÈS partielle des spectacles présentés cette fin de semaine.
Jeudi 16 avril
Anatole et Les choses sauvages sont au Cercle. Portes à 19 heures, les spectacles commencent à 20 heures. L’alter-ego d’Alexandre Martel est de retour à la maison. S’il y a quelqu’un qui peut donner de la vie à un show de sous-sol, c’est cet homme, qui n’hésitera pas à faire quelques pas de danse collé collé avec vous. Et quand je dis vous, je vise pas mal tout le monde. 10 $ à la porte. On couvre le show? On couvre le show!
Claude Bégin occupera pour sa part la grande salle du Cercle. Portes à 21 heures, on va laisser le temps à Anatole de finir son spectacle, alors si vous êtes en bas, vous aurez le temps de vous déhancher avant de voir un Bégin plus grand que nature. Les Magiciens, c’est un maudit bon album de pop très assumée, et si on se fie à la mini prestation qu’on a vue en février, Bégin donnera tout un show. 12 $. On va être là aussi!
Le Rendez-vous musical de Limoilou se poursuit au Bal du Lézard. Après le rock de la semaine dernière, on retourne au folk et au bluegrass avec les formations Dreams May Come et Tze Texas Redmecs. Ça commence à 21 heures, ça ne coûte que 5 dollars et Boréale vous offre une petite surprise. Pour avoir déjà vu les Redmecs, c’est un spectacle que vous voudrez voir.
Et puis y’a Dumas au Petit-Champlain. Notre prolifique auteur-compositeur-interprète devrait en faire groover quelques-uns. 20 heures, 35 $.
Vendredi 17 avril
Joseph Edgar donnera un spectacle fort attendu au Petit Impérial. Le sympathique Acadien viendra bien sûr présenter son album Gazebo, mais compte tenu de la profondeur de son répertoire, on risque de faire de belles découvertes. Chansons engageantes. Entrevue ici. Première partie : Jérôme Casabon. 20 $, 20 heures. On y sera.
Simon Kearney sera au Vieux bureau de poste, à St-Romuald. Ce jeune homme est à surveiller. 20 heures, 17 $.
Lemon Bucket Orkestra sera avec Magotty Brats au Cercle. Ça va faire la fête dans la salle de la rue St-Joseph. Une belle attitude punk qui devrait plaire. 15 $ à la porte, qui ouvre à 20 heures. Spectacle à 21 heures.
La Bronze présentera sa jolie pop au Pantoum. Première partie : Émeraude. Déjà plein de gens ont manifesté leur intérêt, on vous conseille donc d’arriver tôt. Devinez quoi : on y sera aussi! Ouverture des portes à 20 heures, 10 $, apportez votre étanche-soif préféré.
Samedi 18 avril
La formation The Brooks va être au Cercle. Du funk comme on l’aime, plein de soul, avec un gars qui a déjà été choriste pour le roi de la pop lui-même. L’équipe d’ecoutedonc.ca est très tentée… Macédoine assurera la première partie. 15 $ à la porte, qui ouvre à 20 heures.
Oktoplut et Jet Black sont au Scanner. 8 $, 23 heures. Si après le funk des Brooks, ça vous tente de stoner un peu, vous voilà servis.
C’est une liste TRÈS partielle. Si vous voulez en voir plus, nous vous invitons à consulter votre calendrier préféré.
C’est dans un café du quartier St-Roch que nous avons rencontré Jean-Étienne Collin Marcoux, batteur et chanteur du collectif Beat Sexü. Ce groupe, issu du studio de Québec Le Pantoum, connait un début d’année 2015 plutôt impressionnant! Enchainant concerts, prestation aux Francouvertes et un nouvel album en préparation, Beat Sexü est sur une lignée impressionnantes et est un fier défenseur de la scène local de la Capitale-Nationale.
C’est sur les ondes de CHYZ 94,3 que Jean-Étienne Collin Marcoux a dévoilé quelques bribes d’information sur le nouveau projet du groupe : Open House Qc. Cet album, issu d’une campagne de sociofinancement, a pour but ultime d’aider la carrière d’une dizaine d’artistes de Québec.
Nous nous sommes donc présenté dans ce café dans le but de levé le voile sur ce super projet et pour en connaître d’avantage sur les projets futurs du collectif. C’est avec enthousiasme que Jean-Étienne a répondu à nos questions. En voici un bref résumé de cette entrevue captivante de près d’une heure.
Comment est née Beat Sexü ?
C’est dans un contexte de rénovation du Pantoum qu’est né ce qui s’appellera plus tard Beat Sexü. Le but était de faire de la musique dansante qui se glisserait bien dans une liste de lecture au cours d’une soirée. C’est à la fin 2013 que Jean-Étienne Collin Marcoux, directeur technique de l’événement, bouclait la programmation du show de la rentrée 2014 de l’Université Laval. Il manquait un groupe, c’est là qu’il a décidé de mettre Beat Sexü sur l’affiche. Le seul problème était qu’il n’y avait aucune composition. Techniquement, le collectif n’était même pas créée. Il contacta ses amis du pantoum, soient Maxine Maillet, Symon Marcoux et Jean-Michel Letendre-Veilleux, et en trois jours ils ont crée le collectif que nous connaissions aujourd’hui. En moins de 72 heures, ils ont composé les cinq pièces de l’EP et ils ont pratiqué quelques reprises.
Quelles sont les inspirations de Beat Sexü ?
Les inspirations de Beat Sexü divergent selon les membres. Certains citent le mythique disco de Giorgio Moroder, d’autres préfèrent l’électro de RATATAT. Le house et le disco sont des styles musicaux qui ont littéralement allumé les membres du collectif lors des trois jours de créations du EP. Notre invité, Jean-Étienne Collin Marcoux, préfère s’inspirer du groupe canadien Death From Above 1979. C’est d’ailleurs de là qu’est venue l’idée d’un batteur qui chante. On voit que le collectif a des goûts musicaux très divergents, et c’est ce qui fait la beauté de Beat Sexü. Jean-Etienne rajoute même que «Depuis notre passage aux Francouvertes, on se fait comparer à Indochine ou même à Malajube».
Quelles ont été les réponses du public et du milieu concernant votre premier EP ?
«La réception a été super!», dit-il. «En effet, on a été très surpris de figuré dans les palmarès de CHYZ, CISM et dans diverses radios des maritimes». Depuis le lancement du EP, Jean-Etienne a délaissé un peu plus son projet X-RAY Zebras pour Beat Sexü. Il met plus d’énergie sur ce projet, car le Pantoum et leurs divers concerts ont réellement propulsé le groupe. Il est en très heureux d’ailleurs, mais reste surpris, car malgré que la musique du collectif soit plutôt accessible, il ne croyait pas, au départ, que ce projet embryonnaire se rendent si loin.
En parlant du Pantoum, quels sont les projets futurs ? Spectacles ? Albums ?
«Nous continuons notre vision de la promotion de la scène locale de Québec avec nos deux concerts par mois. Dans les prochains mois, nous allons tenter de pousser beaucoup plus loin notre division de booking de concerts.» En effet, le Pantoum, ayant une capacité de 120 personnes, permet une belle visibilité aux groupes émergents de la scène locale, tout en attirant de belles tête d’affiche d’ici et d’ailleurs. La mission est claire : aider les groupes locaux et augmenter leur basin d’admirateurs. Il y a aussi un côté d’affaire dans le concept du Pantoum. En effet, en programmant différents groupes un même soir, il aide les artistes à tisser des liens entre eux dans le but de, plus tard, pouvoir faire des concerts ensemble ou même se faire signer sur la même étiquette de disque.
Parlez-moi du projet Open House Qc.
Le projet Open House Qc est né des diverses reprises que le groupe fait en concert. «C’est aussi dans la même idéologie que le Pantoum», ajoute-t-il. Le but est simple, c’est de faire un hommage à la scène locale de Québec tout en augmentant sa visibilité. Comment y arriver? En reprenant des chansons de divers artistes de la scène locale, parfois avec ces artistes, mais avec une touche Sexü. Les membres du collectif assurent la réalisation de l’album. Beat Sexü espère ainsi attirer les admirateurs d’un artiste en particulier et lui faire découvrir d’autres groupes sur un même disque. Ce disque sera-t-il dans le même esprit que le EP du collectif? «Certainement! Ce sera flyé! Nous avons une très longue liste d’artistes. Nous voulons, une fois sur disque, que la liste des invités soit stupidement longue! Nous avons même contacté un quatuor à corde de l’Université Laval pour refaire quelques pièces.» Ce disque sera le fruit de près de deux ans de travail. À ce jour, près de dix pièces sont enregistrées, sans être remisées. Il y aura du rock, de la pop et du disco.
Pouvons-nous espérés avoir quelques noms d’artistes qui figureront sur l’album?
«Je ne peux pas en dire beaucoup, car de nombreux détails ne sont pas réglés, mais je peux vous dire que des pièces de Les Indiens,Mauves, Ponctuation et Gab Paquet se retrouveront sur l’album». L’album devrait avoir aux alentours de 12 pièces. On nous dit aussi que certaines pièces seront reprises par d’autres artistes que sur la version originale. De plus, si vous avez déjà vu les Sexü en concert, certaines reprises ont déjà été testées devant public et au Festival OFF l’an dernier.
Confession de Jean-Etienne : Il devrait même, si rien ne change, avoir une pièce de Beat Sexü sur l’album, remixée par nul autre que Millimétrik.
Vous avez choisi le sociofinancement, pourquoi?
«L’objectif du sociofinancement est de faire en sorte que les coûts de production soient nuls, ou du moins payer la production des copies physiques.» Le but, de ce que Jean-Etienne nous a raconté, est de donner les copies physiques aux artistes pour qu’ils les vendent dans leurs propres concerts et cela leur permettrait de financer divers projets. «Tu sais, 10$ de merch de plus dans un soir, ça peut rentabiliser une partie de l’essence, car oui, certains concerts sont loin d’être payant pour certains artistes.» Par contre, tels que mentionné dans leur campagne, lancé la semaine dernière sur Indiegogo, le projet aura lieu, peut importe les sous amassés. Le but est d’aussi de pouvoir rendre gratuit le projet sur les plateformes numériques. Par contre, laissez-moi vous dire que les contreparties offertes par le groupe lors de la campagne de financement sont très cool et originales!
Comment se porte la scène locale de Québec en musique selon vous ?
«La scène locale (notez bien: ville de Québec) se porte bien, mais elle pourrait aller mieux. Si nous comparons avec Montréal, nous sommes beaucoup plus soudés, il y a moins de cliques. Par contre, il est faux de se dire que tout va bien, l’AgitÉe ferme quand même ses portes en juin.» Jean-Etienne se dit qu’avec le contexte économique et social du moment, c’est normal que le divertissement soit les premières dépenses coupées par le public. Il croit, par contre, que la scène locale doit se préparer à rebondir prochainement. «Avec toutes les coupures dans les festivals, ils n’auront pas le choix de se tourner vers la scène locale. Un cachet de 1000$, pour un groupe local, c’est équivalent à un cachet de 15 000$ pour un artiste de l’Angleterre par exemple. Les musiciens font le même salaire dans les deux cas. Avec les compressions, les festivals vont se tourner vers nous pour sauver de l’argent et nous devons être prêts et solides».
Comment se sont déroulé vos Francouvertes ?
«Ç’a bien été. On savait que notre style plus disco ne plairait pas beaucoup aux côtés très folk des Francouvertes. C’est correct, nous étions préparés. Nous ne sommes pas allez assez loin dans le concept, comme l’à fait Anatole. Un juge nous a dit que notre performance n’était pas assez Sexü». Malgré le revers des Francouvertes, Jean-Etienne est très satisfait de l’expérience , même s’il regrette un peu de ne pas avoir osé un peu plus. Par contre, cette expérience a permis de pratiquer les pièces et de consolider certaines pièces du projet Open House QC et de leur prochain album. Ils ont mis beaucoup de temps sur la préparation, et ça, ce n’est pas perdu.
Que retenez-vous de cette expérience?
Le groupe retient beaucoup de l’expérience, malgré le fait qu’il ne se soit pas classé dans les finalistes. «Le feedback des juges était très constructif. Nous allons aussi améliorer certains aspects de notre performance sur scène. Nous devons assumer davantage le concept de Beat Sexü!». La visibilité et les contacts ne sont pas à négliger. Le groupe, grâce aux Francouvertes, s’est retrouvé sur plusieurs sites web ou blogues. Les retombés ne sont peut-être pas visibles sur le moment, mais elles viendront lors des prochaines sorties d’albums ou des prochains concerts.
On vous associe souvent au Guerres d’l’amour, comment est votre relation avec le groupe ? Comment était le concert la semaine dernière ?
«Nous avons fait un concert cet automne au Cercle avec eux. C’est pour ça qu’on se fait identifier à eux souvent. Nous sommes deux groupes bien différents, mais qui se complètent bien. Nous avons fait, à la base, de beaux contacts humains, c’est pour ça que ça clique encore et que nous continuons de faire des concerts avec eux! Il n’y a aucune compétition entre nous». Jean-Etienne affirme quand même qu’il y voit une belle opportunité pour les deux groupes de peut-être élargir ce partenariat pour faire un EP commun et peut-être même une tournée. Qui sait?
D’autres projets en vue ? Des concerts ?
«Nous avons quelques festivals de booker cet été au Québec et dans les maritimes. Nous sommes très excités de participer au Cabaret Du Festif dans quelques semaines, nous nous y préparons activement. Nous travaillons sur l’album Open House QC en parallèle avec notre propose album, qui devrait voir le jour prochainement.»
Beat Sexü est présentement en processus de création pour leur projet Open House QC. L’album est prévu pour nombre 2015 et un gros spectacle de lancement sera organisé, dans l’esprit funky des Sexü! En ce qui concerne le sociofinancement, les membres du groupe ont besoin de votre aide juste ici. En ce qui a trait à leur studio Le Pantoum, ils ont quelques beaux spectacles de prévus dans les prochains mois. Tous les détails sur leur page Facebook.
Une de nos gentilles collaboratrices était présente au Pantoum hier soir alors que BEAT SEXÜ et Les guerres d’l’amour ont pris d’assaut le sympathique lieu de diffusion. On vous partage son compte-rendu (et on en veut d’autres!).
Résumé de Marie-Ève Fortier :
Commencé en force par BEAT SEXÜ (dernière fois puis Hey girl «up-tempo»), suivie d’une Valkyrie sensuelle.
A suivi un bloc de covers (pour donner envie d’acheter leur futur album de covers), puis quelques nouvelles chansons, pour terminer en beauté avec Dirty Jim, une de leurs plus entraînantes, et finalement la reprise de Papa, maman, bébé, amour avec nul autre que Gab Paquet (l’auteur original) en personne, accueilli sur scène d’une façon toute particulière.
La salle était comble (j’ai même entendu dire que c’était sold out!). Ça a commencé assez tôt à se trémousser, pour ensuite vraiment danser rendu à Dirty Jim. Méchante soirée! J’ai rarement vu un type avec un chandail d’Iron Maiden autant tripper sur du pop.
Le meilleur, cependant, était à venir. Entrée progressive des Guerres D’l’Amour… Je compte, ils sont huit. Pas mal! Non attendez les chanteurs arrivent, ils sont 10! Ah mais attendez encore, ils ont deux danseuses (pour un beau total de 12! Et oui, il y avait deux drummeurs, dont une drummeuse : Lydia).
Je peux vous dire que la qualité musicale (les trois saxophonistes ont refait monter en moi la passion du funk, du jazz et du soul) et l’ambiance étaient là.
Le fait que les danseurs (mais aussi tout le groupe) aient parfois des chorégraphies, parfois des moments improvisés, a beaucoup plu au public, qui s’est retrouvé sautant en même temps que le groupe, dansant en même temps qu’eux, tapant des mains. Ça s’est terminé dans un tourbillon d’euphorie avec, en prime, un petit mosh pit amical.
Et il faisait chaud. Très chaud… Et je ne parle pas seulement de la température de la pièce !
PS : les membres des Guerres D’l’Amour, très sympas, je leur ai parlé un peu après, pas du tout au dessus de leurs affaires, et très vivants.
PPS : BEAT SEXÜ, comme vous l’avez probablement vu, travaille actuellement sur une compilation regroupant différents covers de la ville de Québec. La campagne de sociofinacement pour réaliser l’album a commencé aujourd’hui même (ou plutôt hier). Ils espèrent sincèrement que leur campagne porte fruits!
Nous recevrons d’ailleurs BEAT SEXÜ en entrevue au début de la semaine qui s’en vient. Ce sera l’occasion d’en apprendre plus sur cet album. En attendant, on peut aller faire un tour sur leur page indiegogo.